N°790, 11 janvier 2021
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La Revue de Presse du lundi
>
Air France prévoit encore une perte colossale de 2 milliards d'euros en 2021
(source La Tribune) 5 janvier - Si l'année 2021, et les espoirs de
reprise qu'elle suscite, ne pourra être que meilleure que 2020, elle
n'en restera pas moins catastrophique sur le plan financier pour le
transport aérien en général, et pour Air France en particulier. Selon
nos informations, le budget élaboré par la compagnie aérienne française
pour cette année prévoit une perte d'exploitation de deux milliards
d'euros, l'équivalent de 5,4 millions d'euros par jour en moyenne. Si
elle se confirme, cette perte sera 45% inférieure à celle de 2020. La
présentation en février prochain des comptes d'Air France-KLM de l'année
dernière fera apparaître une perte d'exploitation de 3,6 milliards
d'euros pour Air France. Interrogée, la compagnie ne fait aucun
commentaire.
(...) L'arrivée en septembre de
la deuxième vague de l'épidémie a déjoué le scénario de reprise.
(...)
Celle-ci dépendra du rythme de la vaccination et du maintien ou pas de
certaines contraintes aux voyages. Air France n'attend pas de reprise
avant l'été prochain. Les effets de la vaccination sur le transport
aérien ne se feront pas sentir avant cette période, au mieux. Par
conséquent, les deux premiers trimestres de l'année s'annoncent très
mauvais. Après un rebond au moment des fêtes de fin d'année, le trafic
va retrouver l'atonie qui le caractérisait à l'automne en raison de la
montée en flèche des contaminations, synonyme à l'évidence de troisième
vague de l'épidémie.
Au final, Air France prévoit cette année de mettre en ligne 60% de
son offre (mesurée en sièges kilomètres offerts) qui était la sienne en
2019, et table sur un niveau de trafic (et de recettes) équivalent à la
moitié de celui de 2019 (...).
Un retour à un bénéfice net
n'est pas attendu avant 2023, sous l'effet d'une amélioration de
l'environnement et du plan de restructuration d'Air France qui doit
apporter, selon la direction, «des bénéfices structurels de 1,2 milliard
d'euros d'ici à fin 2022, dont 800 millions en 2021". Pour rappel,
le
groupe Air France a prévu de supprimer 8.500 postes d'ici à fin 2022
(HOP inclus). Au premier semestre 2021, la direction vise une diminution
de 9% des coûts de personnels, soit une baisse de 500 millions d'euros
environ. La baisse de la masse salariale passera par le départ de
l'entreprise des salariés dans le cadre du plan de départs volontaires
pour les personnels au sol ou celui des ruptures conventionnelles
collectives pour les personnels navigants. Pour baisser sa masse
salariale, la compagnie pourra également compter sur l'activité
partielle de longue durée (APLD, 24 mois maximum). Mise en place début
janvier pour les personnels au sol et les personnels navigants
commerciaux (PNC), elle est encore en discussion avec le syndicat
national des pilotes de ligne (SNPL).
Malgré ces pertes,
la compagnie aérienne n'est pas menacée à court
terme par un problème de liquidités. S'élevant à 7 milliards d'euros,
les prêts bancaires garantis par l'État et le prêt direct de ce dernier,
obtenus au printemps, lui permettent de tenir plus d'un an. Par
ailleurs, la compagnie va profiter de l'opération de renforcement des
fonds propres qui se prépare au niveau d'Air France-KLM.
>
Dekker stapt na 20 maanden weer op bij Air France-KLM (Dekker quitte Air France-KLM après 20 mois)
(source Zakenreis, traduit avec Deepl) 6 janvier - Janet Dekker,
directrice générale adjointe des ressources humaines du groupe Air
France-KLM, quitte la compagnie après seulement vingt mois de service.
La compagnie l'a annoncé ce mercredi, sans donner de détails sur son
départ soudain.
Selon des informations non confirmées, Janet
Dekker a elle-même décidé de partir. Ben Smith, directeur général d'Air
France-KLM depuis septembre 2018, se contente dans une brève réponse de
dire qu'il "tient à remercier Janet Dekker pour sa contribution au
développement du département des ressources humaines du groupe".
Anne-Sophie Le Lay, secrétaire générale d'Air France-KLM et d'Air
France, assumera les responsabilités de Janet Dekker pour une période
intérimaire, déclare Air France-KLM.
Janet Dekker a débuté le 13
mai 2019 en tant que vice-présidente des ressources humaines du groupe.
Depuis lors, elle fait également partie du comité exécutif du groupe
(GEC), les 13 principaux dirigeants de la holding aérienne qui se
réunissent toutes les deux semaines pour discuter de l'évolution de la
société.
Dekker est néerlandaise de
naissance, mais travaille en France depuis plus de quinze ans.
Lorsqu'elle a été nommée en mai 2019, Mr Smith a fait l'éloge de son
expérience dans de grandes entreprises internationales telles que
Honeywell Bull, Sodexo et Sephora. Dekker a toujours rapporté
directement à Ben Smith.
La nomination de Mme Dekker
était
remarquable car il n'y a pratiquement pas de contrats de travail au
niveau du groupe. De plus, cette fonction de coordination a été
"créée", chapeautant les responsables des ressources humaines de KLM
et d'Air France.
Cette nomination s'inscrivait dans la politique
de Ben Smith qui consistait à centraliser les postes d'encadrement
supérieur et à garder "le pouvoir" près de lui. Ce n'est pas sans raison
que M. Smith s'est entouré de trois confidents avec lesquels il
travaillait déjà pour son précédent employeur, Air Canada. Il s'agit de
Benjamin Lipsey, son chef de cabinet, et d'Angus Clarke et Oltion
Carkaxhija, tous deux promus l'année dernière. Dans une interview
accordée à Business Trip en juin 2019 à propos du trio, Ben Smith a
déclaré : "Ce sont des gens d'une catégorie très spéciale. Vous pouvez
nous appeler le club des geeks de l'aviation ensemble, les nerds des
compagnies aériennes".
En mai 2020, M. Smith a
contourné la PDG d'Air France, Anne Rigail, en nommant Angus Clarke au
poste de directeur commercial (CCO) d'Air France. Clarke a également
conservé son poste de vice-président exécutif de la stratégie chez Air
France-KLM, ce qui fait de lui l'un des dirigeants les plus puissants du
groupe aérien.
Par la suite, en octobre dernier, Smith a de
nouveau placé l'un de ses confidents à la tête du groupe d'aviation.
Oltion Carkaxhija a été promu au poste de vice-président exécutif chargé
de la transformation à Air France-KLM, un nouveau poste. Clarke et
Oltion sont tous deux membres du comité exécutif du groupe.
La
courte carrière de Janet Dekker à Air France-KLM et la brève réaction à
son départ laissent penser que Janet Dekker ne se sentait pas chez elle
dans le "cercle restreint" de Ben Smith.
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Premier survol par Qatar Airways de l'Arabie saoudite depuis la crise
(source AFP) 7 janvier - La compagnie nationale Qatar Airways a
annoncé le survol ce jeudi de l'Arabie saoudite par l'un de ses avions,
pour la première fois depuis la crise du Golfe.
«« Ce
soir Qatar Airways
a commencé à modifier la trajectoire de certains vols en empruntant
l'espace aérien saoudien avec un premier vol, Doha-Johannesburg, prévu à
17H45 GMT », a indiqué la compagnie aérienne du Qatar sur Twitter.
L'Arabie saoudite et trois de ses alliés -les Émirats arabes unis,
Bahreïn et l'Égypte- avaient rompu en juin 2017 leurs relations avec le
Qatar, l'accusant de trop s'entendre avec leurs adversaires iranien et
turc et de soutenir les islamistes. Mardi, ces quatre pays arabes ont
annoncé la fin de la crise, avec la levée du boycott diplomatique et
économique de Doha.
Lundi, le Koweït, agissant en médiateur, a
annoncé la réouverture par l'Arabie saoudite de son espace aérien et de
toutes ses frontières au Qatar. Selon le New York Times, le Qatar
versait à l'Iran, grand rival régional de l'Arabie saoudite, 100
millions de dollars par an pour pouvoir utiliser son espace aérien et
contourner le royaume saoudien.
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EasyJet obtient un prêt colossal pour mieux affronter la crise du Covid-19
(source Capital) 11 janvier - Bouffée d'oxygène pour EasyJet. Afin de
mieux faire face la crise du Covid-19, la compagnie a annoncé
l’obtention d’un prêt sur cinq ans de 1,87 milliard de dollars
partiellement garanti par l'État britannique. Le régime de garantie
comprend certaines conditions restrictives, notamment en ce qui concerne
le versement de dividendes. La compagnie aérienne à bas coûts assure
qu’elles sont compatibles avec sa politique actuelle en la matière. "
Cette facilité permettra d'allonger et d'améliorer considérablement le
profil de maturité de la dette d'easyJet et d'augmenter le niveau de
liquidités disponibles ", a déclaré Johan Lundgren, le directeur général
d'easyJet.
Ce dernier a rappelé que la compagnie avait déjà pris
un ensemble de mesures rapides et décisives, ayant permis la
sécurisation de plus de 4,5 milliards de livres sterling de liquidités
depuis le début de la pandémie. De plus, easyJet a également annoncé
qu'au cours du premier trimestre, elle remboursera et annulera une
partie de sa dette à court terme, à savoir la facilité de crédit
renouvelable de 500 millions de dollars entièrement utilisée et les
prêts à terme d'environ 400 millions de livres sterling environ. Au
final, easyJet continuera à examiner régulièrement sa position de
liquidité et à évaluer d'autres possibilités de financement, si
nécessaire.
>
Quand David devient Goliath : les nouveaux paris de Ryanair
(source Le Nouvel économiste) 8 janvier - Quelque chose a changé
depuis que votre chroniqueur a rencontré Michael O’Leary,
le patron de Ryanair, lors d’un déjeuner sandwich sans fioritures il y a
près de vingt ans. (...) Il s’est notamment assagi sur
trois entités qu’il réprimandait depuis des décennies, surtout à des
fins publicitaires: les clients (“généralement mauvais), les syndicats
(“chasses d’eau cassées”) et les écologistes (“tirez-leur dessus”).
(...) La raison de cette nouvelle magnanimité, comme il
l’explique, est la taille de Ryanair. Il n’y a pas eu de mal à dire du
mal de tout le monde lorsqu’il a dirigé un groupe de lutte contre les
porte-drapeaux bénéficiant d’aides d’État. Mais aujourd’hui,
Ryanair est la plus grande compagnie aérienne d’Europe, qui vaut presque
autant que British Airways, Lufthansa, Air France et EasyJet réunis. En 2019, elle a transporté 152 millions de
personnes, devançant confortablement Southwest Airlines, le transporteur
américain à bas prix sur lequel elle est calquée. “Nous devons être plus
raisonnables”, déclare M. O’Leary.
“Raisonnable” est un terme
général. Ryanair vient de passer une énorme commande de Boeing 737 Max,
qui commencent seulement à reprendre du service après avoir été cloués
au sol à la suite de deux crashs tragiques en 2018 et 2019. Il s’agit
peut-être de l’une des actions les plus téméraires de la carrière de M. O’Leary. Ou elle pourrait signaler que, comme tout insurgé rentré dans
les rangs, Ryanair a maintenant un énorme intérêt à maintenir le système
qu’il a contribué à créer. En effet, en augmentant sa commande 737Max de
135 unités à 210 (avec, il est vrai, une forte remise de Boeing), la
compagnie aérienne parie que d’ici quelques années, l’aviation
retrouvera exactement la situation qui prévalait avant que la pandémie
de Covid-19 ne frappe les voyages. C’est un pari sur le maintien du
statu quo.
Ce n’est pas la première fois que
M. O’Leary lance les dés à un moment de convulsion historique. Le
déjeuner sandwich de 2002 a fait suite à la commande par Ryanair de 100
Boeing 737- 800, quatre mois seulement après les attentats terroristes
du 11 septembre 2001 en Amérique. Il a été une bouée de sauvetage pour
Boeing et a fait de M. O’Leary un héros à Seattle, la ville natale du
constructeur d’avions. Ce fut un succès retentissant pour Ryanair, qui
l’a propulsé dans la cour des grands en Europe.
De deux façons, il
espère que l’histoire se répètera.
La première est que, si vous
offrez aux gens des tarifs suffisamment bas, même les problèmes de
sécurité ne les empêcheront pas de voyager. La menace du terrorisme n’a
pas retenu longtemps les passagers de voyager. M O’Leary est certain que
la même chose se reproduira après la re-certification du 737 Max par l’America’s
Fédéral Aviation Administration en novembre, et le projet d’approbation
par les régulateurs européens le même mois. Ryanair appelle le Max
“l’avion le plus audité et le plus règlementé de l’histoire”. Ses sièges
plus nombreux et ses coûts de carburant plus bas permettent à Ryanair de
proposer des billets ultra bon marché. Quiconque ne veut pas embarquer
dedans sera mis sur un vol ultérieur dans un autre avion, promet M.
O’Leary. Mais, dit-il, “des tarifs à 9,99 euros permettront de dissiper
une grande partie des appréhensions des clients”.
La deuxième
hypothèse de M. O’Leary est que la nécessité de restaurer l’industrie
touristique européenne, qui est en difficulté, combinée à une demande de
voyages refoulée, signifiera moins de restrictions pour les compagnies
aériennes, comme cela a été le cas après le 11 septembre. Cette année, à
Noël et au Nouvel An, Ryanair prévoit de bombarder les Européens de
publicités les incitant à prendre l’avion pour l’étranger l’été
prochain, en capitalisant sur les espoirs suscités par le vaccin contre
la Covid-19. Elle part du principe que d’autres grands transporteurs,
tels que British Airways et Lufthansa, continueront à souffrir de la
baisse des voyages long-courriers et en classe affaires, une source
importante de revenus, ce qui réduira leur capacité à subventionner des
vols moins chers en Europe pendant quelques années. Les hôtels, les bars
et les plages étant vides, M. O’Leary pense que les régulateurs
européens hésiteront à imposer davantage de taxes environnementales
antiaériennes. Alors que Ryanair attend la livraison des 737 Max, d’ici
l’été 2026, la compagnie s’attend à avoir près de 150 avions de plus en
vol qu’en 2019. En attendant, son patron prédit que certains
transporteurs européens vont faire faillite ou seront rachetés,
consolidant encore plus l’industrie - avec Ryanair en tête du peloton.
M O’Leary admet qu’il a été “beaucoup
trop cavalier” dans son traitement des clients. Ces temps-ci, il est
plus respectueux. Il est fier des accords qu’il a conclus avec les
syndicats de pilotes et de personnel de cabine, avec lesquels il s’est
autrefois battu. Pendant la pandémie, ils ont pour la plupart accepté
des réductions de salaire en échange du maintien de leur emploi. Et il
note que le Max émet moins de carbone et est moins bruyant que ses
prédécesseurs, ce qui, espère-t-il, apaisera les inquiétudes des
passagers et des riverains des pistes.
Le danger pour Ryanair est qu’un dirigeant génial qui pense
avoir tout vu avant ne voit pas que certaines choses ont pu changer fondamentalement, en particulier
en ce qui concerne le changement climatique. Interrogé sur la décision
d’Airbus, l’ennemi juré de Boeing en Europe, de développer des avions à
hydrogène sans carbone d’ici 2035, M. O’Leary n’est pas impressionné. Il reconnaît qu’il se désintéresse de ces questions d’ingénierie.
Il ajoute
que de toute façon, l’Europe ne peut se permettre le luxe de limiter les
voyages aériens; son manque de compétitivité industrielle signifie que
les services, en particulier le tourisme, sont plus importants que
jamais et ont besoin de vols à bas prix.
Il a peut-être raison.
Dans la bataille entre les éco-guerriers européens du “flight-shaming”
(la honte de prendre l’avion) et ceux qui veulent des vacances bon
marché à l’étranger, le second groupe pourrait l’emporter. Au cours des
dix prochaines années, la priorité de l’Europe pourrait être de réduire
les émissions des voitures plus que celles de l’aviation. Mais M. O’Leary pourrait aussi faire preuve de suffisance. Il risque d’enfermer
Ryanair dans une technologie pas propre - et un partenariat avec Boeing
- qui pourrait être en décalage avec son époque. Il risque de
sous-estimer la volonté de l’UE de lutter contre les émissions de CO2.
Et il risque de négliger les alternatives plus écologiques qui
pourraient soutenir le tourisme en Europe: trains, bus et voitures de
plus en plus électrifiées. Il fut un temps où Ryanair était un David,
brandissant sa fronde avec une précision mortelle contre les Goliaths de
l’industrie aéronautique. Le danger est que ce soit maintenant lui qui
ne voit pas l’angle mort.
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Accusé de fraude, Boeing va verser 2,5 milliards de dollars
(source AFP) 8 janvier - Boeing, officiellement accusé jeudi d'avoir
induit les autorités en erreur lors du processus d'approbation du 737
MAX, a reconnu sa responsabilité et accepté de verser plus de 2,5
milliards de dollars pour solder certaines poursuites. (...) Le géant de
l'aéronautique a accepté de verser aux États-Unis une amende pénale de
243,6 millions, ainsi que 1,77 milliard d'indemnités aux compagnies
aériennes ayant commandé le 737 MAX et 500 millions pour un fonds
destiné à indemniser les proches des victimes des accidents de Lion Air
en octobre 2018 et Ethiopian Airlines en mars 2019.
"Les
employés de Boeing ont préféré le profit à la franchise en cachant à la
FAA (l'autorité américaine de l'aviation, NDLR) des informations
importantes concernant l'utilisation de son avion 737 MAX et en
s'efforçant de dissimuler leur tromperie", a dénoncé un responsable du
ministère de la Justice, David Burns, dans un communiqué.
Boeing
a reconnu que deux de ses employés avaient induit en erreur un groupe
chargé au sein de la FAA de préparer la formation des pilotes à
l'appareil au sujet du logiciel de vol MCAS, mis en cause dans les deux
accidents.
Les documents émis par la suite par l'agence de
l'aviation ne contenaient en conséquence pas des informations
essentielles sur ce logiciel, qui n'ont donc pas été inclues dans les
manuels des compagnies.
C'est seulement après le premier
accident, en octobre 2018, que la FAA a eu connaissance "de détails
clés" sur le MCAS. L'agence a été critiquée pour sa supervision
de Boeing, jugée trop laxiste par certains.
Selon les termes de
l'accord, qui accuse officiellement Boeing de complot en vue de
commettre une fraude, le groupe a accepté de continuer à coopérer avec
les autorités pour toutes les enquêtes en cours ou à venir et de
respecter certains engagements.
Le ministère lèvera les
poursuites dans trois ans si Boeing obéit à toutes ses obligations. Il
n'a en revanche pas jugé nécessaire d'imposer à la compagnie un
inspecteur indépendant.
Le
directeur général de Boeing David Calhoun a estimé que l'accord était
"la bonne chose à faire".
Cette résolution "nous permet de reconnaître de façon appropriée que nous avons failli à nos valeurs et à
nos attentes", a-t-il souligné dans une note aux employés.
(...) Des difficultés demeurent toutefois, le groupe
ayant essuyé de nombreuses annulations de commandes de la part de
compagnies aériennes bousculées d'abord par la longue immobilisation de
l'appareil puis par la chute du trafic aérien observé depuis le début de
la pandémie.
Certaines familles de victimes ne prévoient
par ailleurs pas d'abandonner leurs poursuites, a indiqué un représentant de
leur avocat à l'AFP.
Pour Zipporah Kuria, qui a perdu son père
dans le crash du 737 MAX d'Ethiopian Airlines, l'accord représente une
"simple tape sur les doigts".
"Si on cherchait vraiment la
justice, les personnes responsables chez Boeing ne devraient pas prendre
leur retraite ou démissionner avec des primes - elles devraient être
tenues pénalement responsables de leurs actes", a-t-elle souligné dans
un message.
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Rolls-Royce envisage de mettre l'UltraFan en suspens
(source Le Journal de l'Aviation) 8 janvier - L'UltraFan serait-il
voué à être rangé au placard ? Dans un entretien accordé au Financial
Times en début de semaine, Warren East, le directeur général de
Rolls-Royce, a indiqué que les essais du programme de démonstrateur
seraient menés à leur terme mais qu'il sera par la suite mis en suspens
en attendant le lancement d'un nouveau programme d'avion (...).
Le secteur traverse en effet une
période difficile avec la pandémie de covid-19 et ses conséquences sur
la filière aéronautique, qui devrait peser durant plusieurs années.
Les
gros-porteurs, déjà en perte de vitesse avant que n'éclate la crise,
voient la demande s'affaiblir encore pour les prochaines années. Or
c'est ce marché que vise Rolls-Royce avec l'UltraFan.
Ce
programme rassemble plusieurs innovations, en tête desquelles
l'intégration d'un réducteur, qui permet de limiter la dépendance du fan
et des parties chaudes donc d'optimiser les performances de chaque. Il
comprend également des aubes de soufflante en carbone titane (CTi), un
carter en composites ou de nouveaux alliages et matériaux comme les
composés matriciels en céramique avancée. L'objectif était de proposer
un moteur de nouvelle génération capable de consommer 25% de carburant
en moins que la première génération de Trent.
La production des
premiers éléments du démonstrateur a débuté en 2020, par exemple celle
des aubes en composites de la soufflante en février, et les premiers
essais doivent avoir lieu cette année. Environ 500 millions de livres
(555 millions d'euros) ont été investis dans le programme. Mais la
priorité de Rolls-Royce, outre sa restructuration, semble devoir revenir
sur l'amélioration de ses produits existants, notamment travailler sur
une éventuelle remotorisation de l'Airbus A350.
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Airbus : un carnet de commandes étoffé malgré la crise
(source Capital) 11 janvier - Airbus a payé un lourd tribut à la
crise du Covid-19. L'avionneur a livré 566 avions commerciaux en 2020,
soit un tiers de moins qu'en 2019. En parallèle, le géant aéronautique
européen a enregistré 383 nouvelles commandes d'avions l'an dernier,
dont 268 commandes nettes. Après 115 annulations, à fin 2020, le carnet
de commandes d'Airbus s'élevait à 7.184 appareils. L'A220 a remporté 64
nouvelles commandes, ce qui le confirme comme le premier avion de sa
catégorie.
La famille A320 a remporté 296 nouvelles commandes,
incluant 37 A321XLR. Sur le segment des gros-porteurs, Airbus a remporté
23 nouvelles commandes, dont deux A330 et 21 A350. " Sur la base de nos
livraisons de 2020, nous affichons un optimisme prudent pour 2021, même
si les défis et incertitudes demeurent nombreux à court terme ", a
déclaré Guillaume Faury, le patron d'Airbus.
>
Une nouvelle année en perspectives pour l'aéronautique civile
(source Le Journal de l'Aviation) 5 janvier - Le secteur de
l'aviation traverse la pire crise de son histoire et cette nouvelle
année sera encore particulièrement difficile pour ses entreprises et ses
salariés. Ne nous trompons pas, même avec l'arrivée progressive des
vaccins un peu partout sur la planète, de trop nombreux acteurs n'y
survivront probablement pas. Tout porte même à croire que 2021
présentera un niveau d'activité comparable à celui de l'année qui vient
de s'écouler, les multiples résultats annuels catastrophiques qui seront
présentés par les industriels, les opérateurs et les prestataires de
services durant les tout prochains mois préfigurant très certainement
aussi ceux qui seront annoncés dans un an. Il va falloir s'accrocher.
Mais cette nouvelle année n'en demeurera pas moins pleine de
perspectives, avec tout d'abord cette promesse d'une réelle reprise du
transport aérien qui commencera à se dessiner à la fin du premier
semestre. Le « monde d'après » sera assurément marqué par un désir de
voyages, quoi que puissent clamer ses pires détracteurs « bien-pensants »,
mais non moins incapables de dresser un réel bilan carbone global.
Sur le plan des programmes, l'année 2021 va aussi
être marquée par l'arrivée d'une nouvelle gamme d'avions d'affaires à
fuselage large chez Dassault Aviation, à commencer par le vol inaugural du Falcon 6X qui est
attendu très prochainement. L'avionneur français doit absolument revenir
sur le devant de la scène sur le marché civil, avec une concurrence qui
sera inévitablement encore plus rude à l'avenir.
Du côté
d'Airbus, qui a finalement réussi à livrer plus de 560 avions
commerciaux en 2020, si toute l'attention sera inévitablement encore
tournée vers la gestion de son carnet de commandes et sur l'espérance
d'une levée des droits de douane punitifs aux États-Unis avec l'arrivée
de l'administration Biden, l'avionneur européen n'en demeurera pas moins
concentré cette année sur le réel démarrage de la phase industrielle du
prometteur A321XLR, un programme particulièrement adapté à la sortie de
crise du transport aérien, et toujours sans concurrent.
La
domination quasi hégémonique de la famille A320neo sur le marché des
monocouloirs va d'ailleurs progressivement être remise en cause avec le
retour des livraisons chez Boeing. Le 737-10, véritable 737 MAX « sous
stéroïdes » et dérivé ultime de la famille 737, va quant à lui pouvoir
enfin démarrer ses essais en vol, plus d'un an après son roll-out à
Renton. Mais le duopole historique Airbus-Boeing va également être défié
par ses nouveaux concurrents venus de Russie et de Chine, la
certification des MC-21 d'Irkout et C919 de COMAC pouvant en théorie
intervenir en fin d'année.
Reprise progressive du transport
aérien et guerre des monocouloirs, c'est sans doute finalement à quoi il
faudra s'attendre en 2021, voire pendant quelques années encore.
Revue de presse
Boursière
>
Pétrole : la baisse surprise de la production de l’Arabie Saoudite dope les cours du brut
(source BFM Bourse) 5 janvier - À rebours du consensus auquel sont
péniblement parvenus les membres de l'Opep+ mardi, l'Arabie Saoudite a
fait savoir qu'elle réduirait volontairement sa propre production. Vu le
poids déterminant du Royaume sur le marché de l'or noir, ce geste
unilatéral dope les cours.
L'Opep+ a-t-il encore
un sens ? Cette version du cartel de producteurs, élargie à 23
pays dont la Russie, en plus des 14 membres habituels de l'Opep,
pour tenter de résister à la montée en puissance des nouveaux
producteurs comme les USA, mais aussi le Brésil et la Norvège peine à
faire émerger un consensus. Et son existence n'a en rien
empêché au printemps dernier une guerre des prix entre l'Arabie saoudite
et la Russie, aboutissant à un véritable krach des cours.
Dans une nouvelle démonstration du manque d'unité du bloc,
l'Arabie saoudite a choisi mardi soir de réduire sa production, alors
que la réunion de l'Opep+ s'est soldée par la décision d'une légère
ré-augmentation à partir de février. Dans la foulée, les cours
accéléraient de 1,62% à 54,47 dollars s'agissant du Brent et de 1,02% à
50,44 dollars pour le baril de WTI. Le pétrole texan n'avait plus coté
au-dessus des 50 dollars depuis début mars 2020, juste avant l'échec des
discussions entre la Russie et l'Arabie saoudite.
Lors de la
réunion de décembre, le cartel avait convenu d'atténuer la baisse de
production à 7,2 millions de baril par jour en janvier, contre 7,7
millions de barils précédemment. Les discussions pour les mois suivants,
inachevées lundi, se sont poursuivies mardi et ont fini par aboutir à
une ré-augmentation supplémentaire de 75.000 barils vers février (soit
7,125 millions de barils par jour de moins que théoriquement possible)
et d'encore 120.000 vers mars (ce qui ne représenterait "plus que" 7,05
millions de barils par jour de production supprimée).
À noter que
les quotas individuels pour février n'ont été modifiés pour aucun des
membres de l'Opep, seul des alliés non-membres du cartel original
s'autorisant à ré-augmenter leur production, Kazakhstan et Russie en
tête.
Mais l'Arabie saoudite a donc créé la surprise en
annonçant, postérieurement à la clôture de la réunion, une baisse
volontaire de 1 million de barils par jour de sa production ces deux
prochains mois (de facto ce sont donc 8,125 millions de barils puis 8,05
millions de barils par jour qui seraient retirés du marché, en supposant
que les autres membres n'en profitent pas pour accélérer encore plus de
leur côté).
Fin de la revue de presse
>
Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Courant janvier, vous allez recevoir les relevés émanant de Natixis
et/ou de la Société Générale. Par défaut ces relevés sont acheminés par
la Poste.
Vous trouverez sur mon site http://navigaction.com/Vous/Vendre%20acheter.htm
les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
>
Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,789 euros en clôture lundi
11 janvier. Elle est en baisse de -1,66% sur une semaine.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,10 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends plus en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en forte augmentation de 5$ à 56$. La baisse surprise de la
production de l’Arabie Saoudite a dopé les cours du brut.
Au début de l'épidémie de coronavirus,
il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés et anciens salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Lors de mon élection, j'ai
reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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