N°791, 18 janvier 2021
Si vous ne voyez pas correctement cette page, ou
si vous souhaitez lire les versions anglaises ou néerlandaises If you
do not see this page correctly, or if you want to read the English or
Dutch versions, Als u deze pagina niet goed ziet, of als
u de Engelse of Nederlandse versie wilt lezen,
suivez
ce lien ,
it is here,
vindt u deze hier
La Revue de Presse du lundi
>
Miljardensteun Air France-KLM loopt vertraging op (Des milliards d'euros de soutien repoussés pour Air France-KLM)
(source Het Financieele Dagblad, traduit avec Deepl) 18 janvier - Les
négociations entre les gouvernements français et néerlandais concernant
une nouvelle injection de capital pour Air France-KLM en difficulté se
déroulent avec beaucoup de difficultés. Deux échéances sont passées et
il est prévu qu'à la présentation des résultats annuels le 18 février,
il n'y ait toujours pas d'accord sur une émission. Cela est
confirmé par les initiés qui sont au courant des négociations. Les
parties se sentent condamnées l'une à l'autre comme dans un mauvais
mariage. Personne ne veut se séparer, car Air France et KLM sont toutes
deux en mauvaise posture, mais toutes deux veulent renforcer leur
position dans la compagnie. Le problème est que, comme pour les
prêts d'un milliard d'euros de l'été dernier, le gouvernement
néerlandais veut investir au niveau de KLM et non au niveau de la
société holding cotée en bourse et basée à Paris. Cela va à l'encontre
des souhaits du gouvernement français, qui affirme que tout
investissement dans le groupe est également dans l'intérêt de KLM.
La compagnie aérienne franco-néerlandaise, qui a été durement touchée
par la crise coronarienne, est toujours en activité, grâce à des prêts
d'un montant total de 10,4 milliards d'euros émis l'année dernière.
KLM est également l'un des plus grands
utilisateurs du système de paiement des salaires NOW, que le gouvernement a mis en place en relation avec la
pandémie. Mais des capitaux à risque sont nécessaires pour restaurer sa
résilience financière. Fin septembre, le groupe affichait des fonds
propres négatifs de 4,7 milliards d'euros, et les récents lockdown dans
le monde avec des conseils de voyage négatifs ont encore érodé sa santé
financière. Le groupe aérien est confronté à une émission
d'actions (...) qui entraînera une dilution des actions
existantes. Toutefois, si l'État français se taille la part du lion dans
cette émission, les Pays-Bas perdront le contrôle d'Air France-KLM.
La position néerlandaise est basée sur les estimations des
hauts
fonctionnaires du ministère des finances. Ils estiment qu'il y a peu de
soutien aux Pays-Bas pour une injection de milliards dans le groupe,
parce qu'ils ont le sentiment que l'argent néerlandais disparaît dans un
puits français sans fond. La restructuration mise en œuvre l'année
dernière à Air France ne permettrait pas de combler l'écart avec KLM,
qui procède également à des réductions importantes en raison de la crise
de la couronne. L'équipe de négociation du
gouvernement a choisi de
convertir la part du gouvernement dans le prêt d'un milliard d'euros
accordé à KLM l'année dernière (durée : cinq ans) en un prêt perpétuel.
Ainsi, le milliard d'euros peut être comptabilisé comme des fonds
propres et contribue à la santé financière de KLM et, indirectement, du
groupe. (...) Le fait que l'équipe de négociation s'en tienne aussi
fermement à la ligne d'un investissement dans KLM est en partie le
résultat des déclarations du ministre des finances et chef du parti CDA,
Wopke Hoekstra. Le ministre s'était mis dans une position délicate en
déclarant, en avril de l'année dernière, que l'argent des contribuables
néerlandais ne pouvait profiter qu'à KLM. Ses fonctionnaires craignent
que, si un investissement est réalisé dans la holding parisienne,
Hoekstra soit contesté sur la base de cette déclaration à la Chambre
basse et plus tard lors des élections. L'État français n'a pas peur d'augmenter le
capital de la holding. Si la France devait se tailler la part du lion
dans une émission d'actions, l'intérêt des Pays-Bas serait dilué. Cela
signifierait que l'investissement antérieur de Hoekstra dans Air
France-KLM aurait été vain. En 2019, le gouvernement a acheté une
participation de près de 14 % dans Air France-KLM pour 775 millions
d'euros, soit le même pourcentage que le gouvernement français, dans le
but d'assurer l'influence néerlandaise au plus haut niveau.
C'est un dilemme diabolique pour Hoekstra, disent les initiés, aussi
parce que le dossier Air France-KLM a un impact sur les relations
franco-néerlandaises en Europe, par exemple. C'est pourquoi le Premier
ministre Mark Rutte garde un œil sur la situation. Il y a deux
écoles de pensée à KLM même. Certains au sommet sont heureux si, en
échange de la participation à une émission d'actions, il est convenu que
l'autonomie de KLM au sein du groupe restera inchangée. À maintes
reprises, cette situation a été remise en question depuis Paris, tant
par le gouvernement français que par le PDG du groupe, Ben Smith.
Un groupe de faucons est favorable au renforcement du pouvoir du
gouvernement au niveau du KLM. Ce groupe n'a guère confiance dans les
capacités de négociation du gouvernement néerlandais et souhaite
renforcer l'autonomie de KLM. Ils pensent que Hoekstra devrait montrer
plus de mordant dans les négociations et obtenir des concessions en
échange d'un soutien financier. On ne sait pas très bien comment
les autorités de la concurrence à Bruxelles vont réagir à une aide
d'État supplémentaire en faveur d'Air France-KLM. La commissaire
européenne Margrethe Vestager a laissé KLM inchangé par le prêt de 3,4
milliards d'euros accordé en juin. Cependant, avec l'augmentation de
capital qui est maintenant sur la table, elle pourrait exiger des
concessions. Ce sont les Français qui négocient avec
Bruxelles. Ni le ministère ni KLM ne ressentent le besoin de
faire des commentaires pendant les négociations. La chute
du gouvernement et les prochaines élections ne facilitent pas la
position des Pays-Bas dans les négociations (...).
>
Aux Pays Bas, Mark Rutte est contraint de démissionner
(source Le Monde) 17 janvier - Drôle de crise, mais crise apparemment
inévitable aux Pays-Bas : en pleine pandémie de Covid19 et à deux mois
seulement des élections législatives, prévues le 17 mars, le premier
ministre libéral, Mark Rutte, a présenté, vendredi 15 janvier, sa
démission au roi Willem Alexander.
Il dirigeait depuis octobre 2017 une
coalition de quatre partis : le Parti populaire pour la liberté et la
démocratie (VVD, libéral), l'Appel chrétien démocrate (CDA), l'Union
chrétienne (CU) et Démocrates 66 (D66, centristes pro-européens). C'est
une affaire retentissante, celle dite « des allocations », qui aura
scellé la fin de cette fragile alliance. Et c'est un rapport
parlementaire sur ce scandale, présenté en décembre 2020, qui aura
finalement entraîné l'éclatement de l'équipe ministérielle, la troisième
que dirigeait M. Rutte, au pouvoir depuis 2010. Une commission
constituée à la Chambre des députés pour enquêter sur « l'affaire des
allocations » a conclu que quelque 26 000 familles avaient été victimes,
depuis une dizaine d'années d'« injustices sans précédent ». La
commission évoquait aussi de graves atteintes aux principes de l'État de
droit. (...) C'est, aussi, parce qu'il n'était pas certain de sortir
vainqueur d'une telle épreuve, la semaine prochaine au Parlement, que M. Rutte et son parti se sont ralliés au scénario d'une démission, ouvrant
la voie à la mise en place d'un gouvernement d'affaires courantes.
Une
démission finalement assez symbolique et qui n'est pas la première du
genre : en 2002, la coalition du social-démocrate Wim Kok était tombée
un mois avant les élections, emportée par un rapport parlementaire sur
l'attitude des casques bleus néerlandais lors du massacre de Srebrenica,
en 1995, en Bosnie. (...) L'autre souci du premier ministre, qui était parvenu, en
2017, à repousser les assauts de l'extrême droite et n'avait, cette
fois, apparemment pas de rival sérieux, est que le casting de ses
opposants a rapidement changé. Les chrétiens démocrates misent depuis
quelques semaines sur la figure de Wopke Hoekstra, l'actuel ministre des
finances, qui a acquis de la popularité en affichant sa fermeté dans le
débat sur le budget européen - et le plan de relance des Vingt Sept - et
en défendant la position de la compagnie nationale KLM au sein du groupe
Air France. Au centre, le parti D66 mise sur une femme, Sigrid Kaag,
l'actuelle ministre du commerce et de la coopération, une polyglotte qui
a étudié à l'ENA. (...)
>
En dépit de la crise, Transavia amorce sa montée en puissance
((source Le Figaro) 13 janvier - Avec le deuxième confinement entamé
le 30 octobre dernier, la nouvelle était passée inaperçue. Depuis le 2
novembre, la compagnie low-cost d'Air France, Transavia, exploite quatre
lignes opérées jusqu'ici en direct par Air France ou une autre de ses
filiales, Hop. Il s'agit d'Orly-Biarritz, Nantes-Nice, Nantes-Marseille
et Nantes-Toulouse. D'autres transferts de lignes en faveur de
l'opérateur aux petits prix devraient être annoncés prochainement.
C'est que Transavia doit jouer un rôle majeur dans le sauvetage du
groupe Air France. « Grâce à Transavia et ses coûts unitaires
comparables à ceux d'easyJet, Air France va pouvoir rentabiliser et
développer son réseau court et moyen-courrier », expliquait mi-novembre
aux Échos Ben Smith, directeur général d'Air France-KLM. Une sacrée
ambition, car, avant la crise sanitaire, le groupe tricolore perdait
déjà beaucoup d'argent sur le réseau domestique (200 millions d'euros en
2019). Le pari est simple : récupérer des parts de marché en France et
en Europe avec Transavia qui offre des prix bas grâce à une organisation
typique des low-cost : « Nous exploitons un seul type d'avion (le Boeing
737-800) en maximisant les rotations avec un premier départ à Orly à 6
heures et un dernier retour à 22 h 50 et toutes les options (bagage en
soute, place spécifique) sont payantes », explique au Figaro Nathalie Stubler, PDG de Transavia France. Paradoxalement, la crise a
rendu possible cette montée en puissance. Le SNPL (Syndicat
national des pilotes de ligne) d'Air France est revenu sur l'un de ses
dogmes. En août 2020, il a accepté que Transavia France se lance sur le
marché domestique. Un an avant, il avait agréé que la compagnie low-cost
puisse dépasser le plafond de 40 appareils, qui jusqu'ici en limitait le
développement. « D'ici à l'été 2021, nous intègrerons 8 nouveaux
appareils, ce qui fera passer notre flotte à 48 unités, affirme Nathalie
Stubler. Nous ne savons pas si nous les ferons voler tout de suite.
On s'adaptera à la situation du printemps 2021. » (...)
>
Delta Airlines toujours en lourde perte au 4e trimestre
((source CercleFinance) 14 janvier - Delta Airlines affiche une perte
ajustée par action de 2,53 dollars au titre du quatrième trimestre 2020,
légèrement plus forte que ce que les analystes craignaient en moyenne,
illustrant toujours l'impact de la crise sanitaire sur le secteur
aérien. Le transporteur aérien basé à Atlanta a en effet
enregistré un plongeon de 69% de ses revenus ajustés, à 3,5 milliards de
dollars, une tendance toutefois en amélioration de 10 points par rapport
à la baisse observée le trimestre précédent. 'Nous avons réduit
notre consommation moyenne de trésorerie à 12 millions de dollars par
jour, une réduction de près de 90% depuis les premiers jours de la
pandémie en mars, et progressons vers l'atteinte du point mort de cash
au printemps', souligne la direction.
>
British Airways traînée en justice par 16.000 clients, après un vol massif de données
(source Capital) 12 janvier - Vents contraires pour British Airways.
La compagnie aérienne britannique est visée par une plainte en nom
collectif au Royaume-Uni. Elle rassemble pour l'instant 16.000 clients
s'estimant lésés par un vol de données en 2018, annonce le cabinet
d'avocats PGMBM, qui porte cette action de groupe - la plus importante
jamais initiée au Royaume-Uni concernant la protection des données. La
plainte a été autorisée par la justice et l'objectif de PGMBM est de
convaincre le maximum de clients de se joindre à cette action.
Au total, 420.000 clients avaient été affectés à l'époque par cette
fuite de données massive. Une attaque informatique a profité d'une
faille dans les systèmes de British Airways et a permis le vol de
données personnelles et financières, que ce soit les noms, adresses,
numéros de cartes de paiement et les codes de sécurité au dos des cartes
de clients. La compagnie aérienne avait écopé en octobre d'une amende
record de 20 millions de livres de l'ICO, l'agence britannique de
protection des informations personnelles. Le
cabinet PGMBM pense que chaque victime pourrait recevoir jusqu'à 2.000
livres, ce qui représenterait un coût de 800 millions de livres
pour la compagnie aérienne. (...) Interrogé par l'AFP,
British Airways affirme qu'elle va continuer "vigoureusement" à
s'opposer à ces accusations. "Nous ne reconnaissons pas les chiffres de
dommages mis en avant et ils ne figurent pas dans les plaintes", selon
la compagnie.
>
La compagnie Corsair va supprimer 10% de ses effectifs
(source L’Écho touristique) 15 janvier - Corsair a annoncé la
suppression de 10% de son effectif. (...) Elle va
supprimer 112 postes de personnel navigant et de personnel au sol sur un
total de 1100, a annoncé la compagnie aérienne jeudi. D’après le communiqué, une mesure
de « rupture conventionnelle collective » a été proposée au personnel
navigant commercial (PNC). Cette procédure a « pris fin le 30 décembre
et conduit au départ de 65 PNC ». Pour le personnel au sol, un projet de
« suppression de 61 postes et la modification de 19 postes sur les 339
CDI du personnel sol » a été remis aux instances représentatives du
personnel jeudi. Corsair a « par ailleurs prévu la création de 14
postes ». Pour rappel, la compagnie a été sauvée fin décembre
grâce à la signature d’un accord avec l’État et un consortium
d’investisseurs qui comprend « une contribution financière globale de
près de 300 millions d’euros pour la restructuration et le développement
de Corsair » qui sera recentrée sur les dessertes de l’Outre-mer.
>
Norwegian abandonne le long-courrier
(source Le Journal de l'Aviation) 14 janvier - Vu les difficultés particulièrement
importantes de Norwegian depuis trois ans et leur aggravation brutale
avec la survenue de la crise Covid, l'activité long-courrier de la
compagnie semblait déjà sur la sellette. Le conseil d'administration du
groupe vient de confirmer son abandon. Un nouveau plan de
restructuration a été présenté le 14 janvier, qui aspire à un retour aux
sources du succès de la compagnie : le low-cost court-courrier.
(...) La low-cost va ainsi porter toute son attention
sur la desserte du réseau intérieur norvégien - le seul qui subsiste
actuellement et desservi grâce à six 737 -, celle des pays nordiques et
celle des grandes destinations européennes. Ceci avec une flotte de
Boeing 737. Elle espère pouvoir en exploiter une cinquantaine en 2021
puis ajouter une vingtaine de plus en 2022 - elle exploitait 140
appareils avant la crise. (...) Les conséquences vont se faire sentir en France, au
Royaume-Uni, en Italie et aux États-Unis, où Norwegian avait des bases
pour ces opérations long-courrier. Les entités gérant l'emploi du
personnel sur place seront mises en faillite. Quant aux Boeing 787,
cloués au sol depuis mars 2020, ils ne voleront plus sous les couleurs
de la compagnie. Par ailleurs, la compagnie veut réduire
massivement son endettement à 20 milliards de couronnes (contre 48,5
milliards fin septembre) et lever 4 à 5 milliards de couronnes, par
l'émission de nouvelles actions en faveur des actionnaires actuels, par
des placements privés et un instrument hybride. La compagnie s'est de
nouveau rapprochée du gouvernement norvégien en vue d'une potentielle
participation au plan. Celle-ci est désormais à l'étude, le gouvernement
jugeant la demande différente de celle examinée (et rejetée) en novembre
dernier. (...)
>
Airbus dépose un brevet pour l’avion hydrogène
(source La Dépêche) 12 janvier -
Présentée pour la première
fois en octobre 2020, la stratégie hydrogène d’Airbus vient déjà de connaître une évolution. Le groupe toulousain
vient en effet de déposer
un brevet pour protéger une invention visant à monter six moteurs
indépendants, tous alimentés par de l’hydrogène liquide, sur un avion
régional. Intégré dans le programme "Zéro Émission" qui doit aboutir en
2035 à un avion commercial, ce concept repose sur six moteurs amovibles
à huit hélices contenant une pile à combustible. Chaque bloc-moteur, les
"pods" est alimenté par un réservoir d’hydrogène. S’y ajoutent des
moteurs électriques et de l’électronique de puissance. L’intérêt de
multiplier les moteurs est double. D’une
part, il permet de donner davantage de puissance à l’aéronef qui sera
capable de faire décoller une masse supérieure comparé à une
configuration à deux moteurs. Concrètement, cela signifie que cet avion
pourra emporter davantage de passagers sur des distances plus longues.
Deuxièmement, les moteurs sont indépendants et amovibles : une option
qui facilitera et accélèrera les opérations de maintenance mais aussi de
ravitaillement. Mais Airbus assure qu’il ne s’agit que d’une piste de
recherche "parmi d’autres". L’avionneur toulousain doit arrêter son
choix technologique en 2025 avant de lancer un programme avion complet.
D’abord développée sur des avions régionaux, la technologie hydrogène
sera par la suite adaptée pour les moyens courriers.
>
Boeing se console d'un bilan 2020 désastreux avec le retour du MAX
(source Les Échos) 12 janvier - Du point de vue commercial, l'année
2020 restera dans les annales comme la pire de l'histoire de Boeing.
Avec seulement 157 livraisons l'an dernier (contre 380 en 2019 et 806 en
2018 !) et des annulations bien plus nombreuses que les prises de
commandes, l'avionneur américain n'avait pas connu pareille déroute
depuis la grande grève de 1995, qui avait paralysé la production durant
soixante-neuf jours. Jamais l'écart avec Airbus n'a été aussi
large. Avec ses 566 livraisons et ses 268 commandes supplémentaires,
l'avionneur européen se retrouve à peu près dans la même position de
force que l'était Boeing en 1992, au tout début de l'histoire d'Airbus.
L'année 2020, fut, il est vrai,
celle de la
double peine pour Boeing, la crise du Covid-19, venant s'ajouter à celle
du 737 MAX, qui avait déjà fait chuter ses livraisons de 52 % en 2019.
Plus que la pandémie, c'est bien la crise du 737 MAX qui est à l'origine
de l'hémorragie subie par le carnet de commandes de Boeing, avec 758
annulations de MAX depuis son immobilisation en mars 2019 (qui conserve
néanmoins 3.324 commandes en portefeuille). A cette double crise
s'est même ajoutée, fin 2020, la découverte de problèmes de malfaçons
sur certains 787, qui a engendré un ralentissement des livraisons de « Dreamliner »
en décembre. Ce qui toutefois n'a pas empêché Boeing de livrer plus de
long-courriers gros porteurs qu'Airbus (114 contre 83), grâce à la bonne
tenue du marché des avions cargo, sur lequel il est archi-dominant. Le
cargo a également valu à Boeing certaines de ses plus grosses commandes
de 2020, comme celle de DHL pour huit B777 ou celle d'Atlas Air, pour
les quatre derniers 747 avant l'arrêt de la production du « jumbo jet »
en 2022. (...) Côté
commandes, 2020 s'est également achevée sur une autre bonne nouvelle
pour le MAX, avec une commande ferme par Ryanair de 75 exemplaires
supplémentaires. Un contrat qui ne rapportera probablement pas
grand-chose à Boeing, puisqu'il s'inscrit dans le cadre d'un accord
global portant aussi sur l'indemnisation des retards de livraison.
Néanmoins, cette annonce constitue la plus grosse commande passée en
2020. (...)
> Revue de presse boursière
>
Les levées obligataires dans l'aérien devraient se poursuivre en 2021
(source L'Agefi) 15 janvier - Malgré la crise sanitaire qui a
entraîné d'énormes pertes pour le transport aérien, le marché
obligataire a permis à de nombreuses compagnies américaines, européennes
ou asiatiques de refinancer leur dette afin d'être en mesure de préparer
la reprise attendue de l'activité. Wizz Air et Singapore Airlines
viennent ainsi de boucler une levée de fonds pour un montant respectif
de 500 millions d'euros et 500 millions de dollars.
L'emprunt inaugural à trois ans de la compagnie hongroise à bas coûts
porte un taux d'intérêt de seulement 1,35%, la demande des investisseurs
ayant été plus de quatre fois supérieure au montant offert. Il servira aux besoins généraux de Wizz Air qui
souhaite augmenter sa flexibilité financière en dépit d'une trésorerie
de 1,56 milliard d'euros à fin septembre 2020. La compagnie, cotée à la
Bourse de Londres depuis février 2015, a estimé que ce niveau de cash
« lui permettrait de survivre pendant deux ans si tous ses avions
restaient cloués au sol». L'émission, menée par Barclays, BNP
Paribas, Citigroup et JPMorgan, s'insère dans un programme d'emprunts à moyen
terme (EMTN) d'un montant total de 3 milliards d'euros annoncé par Wizz
Air en août dernier. Ce programme est noté BBB-, par l'agence Fitch,
soit un cran au-dessus de la catégorie spéculative. La perspective
attribuée à cette note est cependant négative. Malgré l'arrivée de
vaccins susceptibles d'accélérer le rebond des vols touristiques au
second semestre 2021, Fitch tient compte des restrictions
gouvernementales qui, en pesant sur le trafic, «pourraient repousser la
diminution de l'endettement du groupe attendue d'ici à la fin de son
exercice clos en mars 2023», a souligné l'agence. De son côté,
Singapore Airlines a finalisé son premier emprunt obligataire
libellé dans la devise américaine, la maturité des titres émis
étant de 5,5 ans. Le taux d'intérêt a été fixé à 260 points de base
au-dessus du niveau des emprunts d'État américains d'échéance similaire,
ce qui fait ressortir un coupon annuel de 3%. «La
demande des investisseurs a dépassé 2,85 milliards de dollars», a
précisé la compagnie singapourienne. Selon un document consulté par
Reuters, 150 investisseurs ont participé à l'opération, 76% d'entre eux
sont basés en Asie et 83% sont des gérants de portefeuille. (...)
Sur l'exercice en cours qui se terminera le 31 mars prochain, le
transporteur a augmenté son niveau de liquidité de 13,3 milliards de
dollars, les deux tiers de ce montant provenant d'une augmentation de
capital. Son premier actionnaire est Temasek, le fonds souverain de
Singapour, qui contrôle 55% du capital.
Durant le second
semestre 2020, 19 compagnies aériennes ont sollicité le marché
obligataire pour 17,6 milliards de dollars à l'échelle mondiale, Delta
Airlines ayant levé à elle seule 6 milliards de dollars en septembre,
montrent les statistiques de Refinitiv. Pour l'année en cours,
Dealogic prévoit de son côté des besoins de refinancement obligataire
d'au moins 14,9 milliards de dollars pour l'ensemble du
secteur, auxquels s'ajoutent 23,1 milliards de crédits syndiqués
exigibles avant le 31 décembre.
Fin de la revue de presse
>
Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Courant janvier, vous allez recevoir les relevés émanant de Natixis
et/ou de la Société Générale. Par défaut ces relevés sont acheminés par
la Poste.
Vous trouverez sur mon site http://navigaction.com/Vous/Vendre%20acheter.htm
les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
>
Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 5,03 euros en clôture lundi
18 janvier. Elle est en hausse de +5,03% sur une semaine.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,10 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends plus en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en baisse de 1$ à 55$. Depuis l'annonce d'un potentiel vaccin
le cours a progressé de 16$ (+41%).
Au début de l'épidémie de coronavirus,
il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
ici
Si vous appréciez cette revue de presse, faites la
circuler.
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
me communiquant l'adresse
email de leur choix.
|
François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés et anciens salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Lors de mon élection, j'ai
reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
recevoir cette lettre/revue de presse,
[désabonnez-vous]
Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse,
merci de me l'indiquer. Pour me joindre :
message pour François Robardet.
10810 personnes reçoivent cette revue de presse en direct
|