N°803, 12 avril 2021
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Air France-KLM lance son augmentation de capital et resserre ses liens avec China Eastern
(source Agefi-Dow Jones) 12 avril - Air France-KLM a annoncé
lundi le lancement de son augmentation de capital, pour un montant brut
de 988 millions d'euros, ainsi qu'un renforcement de son partenariat
avec China Eastern Airlines, qui participera à l'opération.
Les fonds levés serviront à "conforter les liquidités et financer
les besoins généraux dans le contexte de la crise Covid-19", a indiqué
le groupe, qui émettra 186 millions d'actions entre 4,84 et 5,31 euros,
sans droit préférentiel de souscription, pour renforcer les capitaux
propres de sa filiale Air France. Cette opération s'inscrit dans le cadre du plan de
recapitalisation de 4 milliards d'euros présenté la semaine dernière.
L'opération a déjà été souscrite à hauteur de 78,7% pour un
montant de 778 millions d'euros, a précisé Air France-KLM, en
rappelant que deux actionnaires majeurs, l'État néerlandais et Delta
Airlines, n'y participeraient pas. Présent au capital du groupe
franco-néerlandais depuis 2017, China Eastern lui donnera un accès
étendu au marché chinois en intégrant des vols Paris-Pékin et
Amsterdam-Pékin à l'actuelle co-entreprise entre les deux groupes.
"Avec le renforcement de la coopération entre Air France-KLM et
China Eastern Airlines, les deux groupes ont clairement ouvert la voie à
la construction de la joint venture la plus efficace et la plus
puissante entre l'Europe et la Chine, a déclaré Air France-KLM.
Le montant levé par augmentation du capital pourra être porté à
1,14 milliard d'euros en cas d'exercice intégral de la clause
d'extension, qui porterait le total des actions émises à 214 millions,
soit 50% du capital actuel. Dans le cadre de son plan de
recapitalisation, la compagnie aérienne procédera par ailleurs à
l'émission de titres obligataires super-subordonnés à durée indéterminée
pour un montant de 3 milliards d'euros, réservée à l'État français.
L'État français s'est par ailleurs engagé à participer à
l'augmentation de capital tout en maintenant sa participation à un
niveau inférieur à 30%, contre 14,3% à l'heure actuelle. De même, la
compagnie chinoise China Eastern Airlines a l'intention de participer à
l'opération tout en maintenant sa participation à moins de 10% du
capital, contre 8,8% actuellement.
L'émission obligataire sera constituée de trois tranches à
échéance perpétuelle d'un montant nominal de 1 milliard d'euros chacune
avec des options de remboursement à 4, 5 et 6 ans, et portant intérêts à
hauteur de 7%, 7,25% et 7,50% respectivement.
La Revue de Presse du lundi
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Ben Smith : « Avec la recapitalisation, Air France-KLM devient plus attractif pour les investisseurs »
(source Les Échos) 6 avril - L'accord sur la recapitalisation est une
bonne nouvelle pour Air France et Air France-KLM, mais il ne règle pas
le cas de KLM, ainsi que les besoins futurs de refinancement du groupe,
puisque de lourdes pertes sont encore à prévoir cette année. Quelle sera
la suite ? Cet accord est avant tout une très bonne nouvelle
pour Air France-KLM et Air France . Les conditions négociées avec la
Commission européenne sont justes et équilibrées. Des discussions sont
en cours avec l'État néerlandais afin de parvenir à un accord pour KLM,
même si aucune date n'est prévue pour aboutir. La conversion d'une
partie de la dette en obligations perpétuelles va nous permettre de
stabiliser notre bilan et de rechercher d'autres instruments financiers
pour continuer à améliorer notre situation financière. Par
ailleurs, nous comptons bien sur une remontée progressive de l'Ebitda
[excédent brut d'exploitation, NDLR] d‘Air France-KLM. Ce qui nous
permettra d'avoir accès à d'autres possibilités de crédit et de
financements quand la situation du secteur se sera éclaircie. Grâce à
cette recapitalisation, notre entreprise devient plus attractive pour
les investisseurs. Et cela va également nous permettre de poursuivre
notre plan de transformation. Quel sera le coût de ces
obligations perpétuelles et comment comptez-vous rembourser ?
Nous ne dévoilons pas les détails de ce contrat. Tout ce que l'on peut
dire, c'est que l'État s'est engagé à sortir d'ici à six ans et à
soumettre une stratégie de sortie d'ici à douze mois. Par ailleurs, cet
accord est conçu pour nous permettre de poursuivre notre plan de
transformation. Quant aux prêts bancaires garantis, nous avons obtenu
qu'ils soient prolongés jusqu'en 2023, soit un délai supplémentaire de
deux ans par rapport aux dispositions initiales, qui prévoyaient leur
remboursement en 2021. Quelle est la situation de liquidités
d'Air France ? Aujourd'hui, Air France consomme environ 10
millions d'euros par jour, notamment du fait des nouvelles restrictions
de déplacement. Nos hypothèses actuelles tablent sur un retour à une
situation de trésorerie équilibrée à partir de 2023. Mais avec près de
10 milliards d'euros de trésorerie à fin décembre pour le groupe Air
France-KLM, nous n'avons pas de problème de liquidités à court ou moyen
terme. Le problème était le niveau d'endettement et de nos
ratios financiers. Et c'est ce qui justifie cette recapitalisation.
Air France ne devra finalement céder que 18 créneaux à Orly contre 24
pour Lufthansa à Francfort et Munich… Comment avez-vous obtenu un
meilleur accord que votre principal concurrent ?
La situation de Lufthansa à Francfort est différente de celle d'Air
France à Paris. Lufthansa a environ 800 créneaux à Francfort (...)
Le plus important
est que la perte de ces 18 créneaux, sur les plus de 300 « slots » que
nous avons à Orly, ne remet pas en cause notre plan stratégique, ainsi
que le développement de Transavia à Orly. Nous pourrons éventuellement
remplacer les quelques vols qui seraient supprimés à Orly par des vols
supplémentaires à Roissy-CDG. En interdisant les prises de
participation de plus de 10 % dans d'autres compagnies, la Commission ne
risque-t-elle pas d'entraver la consolidation du transport aérien en
Europe et de freiner son redressement ? (...) Du moment que
notre principal concurrent Lufthansa a les mêmes restrictions, ce n'est
pas un problème pour nous. D'autant qu'il est toujours possible de
passer des accords commerciaux. De plus, l'accord prévoit que si une
modification majeure intervenait sur le marché français et que la
situation l'exigeait, Air France pourrait obtenir une dérogation à cette
limite des 10 %. La recapitalisation d'Air France et le fait que
Delta ne peut y participer, va-t-elle modifier la gouvernance du
groupe ? Non, cette opération n'implique, à l'heure actuelle,
aucun changement de gouvernance et n'aura pas non plus de conséquence
sur notre partenariat avec Delta. La seule nouveauté - sans lien avec
cette opération - est la nomination en tant que représentant de Delta
d'Alain Bellemare, l'ancien patron de Bombardier, que je connais
personnellement très bien et qui est une très bonne nouvelle pour le
groupe. Commencez-vous à ressentir un début de reprise de la
demande ? (...) Nous observons des évolutions très
positives, telle que la forte reprise de la demande sur le marché
américain, qui est en passe de retrouver son niveau de 2019, voire de le
dépasser. En Chine, le marché domestique a également retrouvé son niveau
d'avant crise. Personnellement, je ne m'attendais
pas à un redressement aussi rapide. Cela nous incite à être prudemment
optimistes pour l'évolution du marché français et européen, qui
pourrait suivre la même courbe avec trois ou quatre mois de retard, au
fur et à mesure des progrès de la vaccination et de la mise en place des
certificats sanitaires. (...)
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"Les contribuables font un effort, Air France doit faire un effort de son côté" (Le Maire)
(source La Tribune) 5 avril - (...) Bruno Le Maire le
martèle depuis un an. Le soutien de l'État à Air France n'est pas un
chèque en blanc. La compagnie aérienne française, qui accusait avant la
crise sanitaire un déficit de compétitivité par rapport à ses rivaux
européens, doit faire des efforts supplémentaires, selon le ministre des
Finances. Il faut "qu'Air France renoue avec des bénéfices (...).
Les
contribuables font un effort, Air France doit faire un effort de son
côté", a déclaré Bruno Le Maire ce dimanche au "Grand Jury" RTL/Le
Figaro/LCI. (...) Interrogé pour savoir s'il réclamait des suppressions
d'emplois, Bruno Le Maire a répondu que "l'amélioration de la
compétitivité ne passe pas nécessairement par la suppression d'emplois,
par la destruction de valeur". "C'est au président d'Air France
Ben Smith et à l'ensemble de ses équipes de nous faire des propositions
pour que l'argent des Français que nous allons mettre en soutien à Air
France soit bien placé", a-t-il dit. (...)
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De goudgerande bonus voor topman Ben Smith van Air France KLM (Le bonus doré du directeur général d'Air France-KLM)
(source Onze parlementaire redactie, traduit avec Deepl) 9 avril -
Le bonus doré du directeur général d'Air France KLM, Ben Smith,
provoque une vague d'indignation dans le monde politique à La Haye.
Personne ne peut comprendre la récompense pour avoir "apporté" l'aide de
l'État dans une année catastrophique. "Nous sommes contre ce
bonus", répond le ministre des Finances sortant, Wopke Hoekstra. "Les
primes et le versement de dividendes nous semblent incompatibles avec
l'aide." Les Pays-Bas sont actionnaires d'Air France
KLM, mais une tentative antérieure d'empêcher la distribution de
généreuses récompenses au sommet de la hiérarchie à Paris a échoué.
Dans son propre pays, Hoekstra a un accord ferme avec KLM : pas
de primes, pas de dividendes. (...) La Chambre
basse néerlandaise exige des éclaircissements. Le député VVD Eelco
Heinen se demande si cela ne constitue pas une violation des règles
européennes en matière d'aide. Le libéral ne trouve pas de
raison valable : "Crier mayday mayday et octroyer des bonus est totalement
inapproprié en ces temps économiques difficiles pour l'entreprise et ses
employés." Le SP préfèrerait séparer le cygne bleu des Français
et nationaliser KLM. Lilian Marijnissen, leader du PS, est furieux :
"Des milliers de licenciements, de l'incertitude dans les ateliers, mais
bien sûr les bonus au sommet vont continuer." Le PvdA
se demande quelle est l'influence de Hoekstra en tant
qu'actionnaire.(...) "Verser des primes au sommet alors que des employés sont
licenciés est amoral et indéfendable."
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Air Caraïbes et French Bee demandent l'aide de l'État
(source La Tribune) 10 avril - LA TRIBUNE -
Plus d'un an après le début de la crise sanitaire, comment vont Air
Caraïbes et French Bee ? MARC ROCHET - Air Caraïbes et French
Bee ont été touchées sévèrement par l'impact des trois confinements,
mais elles sont toujours debout. Des mesures de réductions de coûts ont
été prises, et nous avons bénéficié l'an dernier d'un prêt garanti par
l'État (PGE) obtenu par le Groupe Dubreuil. Nous allons prochainement
arrêter nos comptes de l'année 2020, mais il est clair que nous avons
laissé plusieurs années de bénéfices. L'État a sauvé Air France,
Corsair, Air Austral... Demandez-vous le soutien de l'État ?
L'aviation est l'un des secteurs les touchés par la crise. Nous aussi,
nous nous tournons vers l'État, mais notre démarche est un peu
différente de celle de certaines compagnies. Nous demandons à l'État
d'être aidés parce que nous avons subi quelque chose d'exceptionnel et
parce que nous subissons les conséquences de mesures qu'il a prises,
comme la fermeture de l'aéroport d'Orly l'an dernier, ou l'obligation
aujourd'hui pour les passagers de justifier d'un motif impérieux pour
voyager. Nous demandons surtout deux choses : de l'équité, tout d'abord,
car nous constatons qu'il n'y a pas de règle commune dans les aides
accordées à Air France, Corsair et Air Austral. Cela a été fait dans
d'autres secteurs, comme celui des remontées mécaniques par exemple, où
l'État a aidé tous les acteurs, qu'ils soient publics ou privés, en
appliquant une règle simple en fonction de plusieurs critères comme le
chiffre d'affaires, l'évaluation des frais fixes ou encore la durée de
la fermeture... Je regrette qu'il n'y ait pas eu une mesure similaire
dans le transport aérien. Cela aurait permis d'attribuer des aides en
fonction de critères valables pour tous. La deuxième chose que nous
demandons, c'est le respect fondamental des règles de concurrence
loyale. Les sommes colossales données à Air France doivent permettent de
les respecter. (...) Combien de temps peuvent encore
tenir Air Caraïbes et French Bee ? Nous sommes capables de
traverser le troisième confinement actuel et de rebondir cet été. Nous
n'avons pas de butée. Nous ferons le maximum pour survivre le plus
longtemps possible. Nous avons fait beaucoup d'efforts à travers des
accords de performance collective (APC), signés l'an dernier. Air
Caraïbes et French Bee sont les seules à avoir vraiment baissé les coûts
salariaux. Nous négocions de nouveaux APC avec les représentants du
personnel pour des efforts supplémentaires. Le troisième confinement
nous oblige à nous serrer la ceinture. L'an dernier, les accords
signés ont permis de diminuer la masse salariale de 10% environ. Quel
est l'objectif de ces nouvelles négociations ? Les mesures
négociées l'année dernière ont permis de dépasser de 10% l'objectif
prévu. Nous n'avons pas établi d'objectif pour ces nouvelles
négociations. Nous avons en revanche fixé au 14 mai la date-limite pour
trouver un accord. En cas de désaccord, nous prendrons d'autres mesures.
En cas d'échec des négociations, des licenciements sont-ils
envisagés ? Non, nous avons pris l'engagement de conserver nos
personnels et nous le respecterons, mais il y a d'autres mesures que
nous pouvons prendre pour augmenter notre efficacité. Le transport
aérien vit sous une pile considérable d'accords d'entreprise remontant
parfois (et ce n'est pas notre cas) à plus de 40 ans. Cela laisse des
marges de travail pour améliorer la performance. Nous sommes conscients
des efforts salariaux faits par nos personnels. Nous discutons beaucoup
sur les jours de congés, sur le calcul des heures supplémentaires... Le
monde d'après ne sera pas le monde d'avant. (...)
En contrepartie de
sa recapitalisation de 4 milliards d'euros, Air France devra céder à la
concurrence 18 créneaux horaires de décollage et d'atterrissage à Orly.
Quel regard portez-vous sur cette opération et êtes-vous candidat à ces
créneaux ? On parle de 18 créneaux par jour et donc de 9 paires
de créneaux, permettant de faire neuf aller-retour par jour. Ce
n'est pas négligeable, mais cela ne va pas non plus changer la face du
monde en matière de concurrence à Orly, dont la capacité est de 300 à 350 paires de slots par jour. Au-delà de ça, j'avoue n'avoir rien
compris à ce qui a été annoncé. Nous connaissons le règlement européen
sur les slots. Quand j'entends qu'Air France doit céder l'utilisation
des slots, je ne sais pas ce que cela signifie. Je n'ai pas compris,
comme je l'ai entendu, comment on pouvait les céder des créneaux en bloc
pour avoir une vraie concurrence. Nous attendons donc de voir les vrais
textes et leur compatibilité avec le Règlement européen sur les créneaux
qui définit le processus de distribution. Air Caraïbes et French Bee
seront candidats à une ou deux paires de slots. (...)
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Air Austral va bénéficier de nouvelles aides publiques
(source AFP) 9 avril - L'État va apporter un nouveau soutien
financier à la compagnie aérienne Air Austral, basée à La Réunion,
notamment via un prêt garanti par l'État (PGE) de 30 millions d'euros, a
annoncé mercredi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. (...) La Région, qui possède 73,5% de
la société d'économie mixte Sematra contrôlant Air Austral, apportera
également une aide financière "très importante", selon le ministre. De
son côté, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) "va apporter 5
millions d'euros à la compagnie. Et je suis disposé à demander à la
Caisse des dépôts et consignations d'apporter un soutien financier
supplémentaire à Air Austral", a ajouté Bruno Le Maire. (...) "Air Austral
se retrouve donc dans une situation à risque en termes de trésorerie, et
ce, dès le mois de mars 2021. Le besoin est évalué pour mars à 15
millions d'euros, 60 millions au total étant nécessaires à la compagnie
pour faire face à ses échéances", ajoute-elle. La compagnie avait déjà
reçu 120 millions d'euros de financements supplémentaires en 2020, dont
80 millions via des prêts garantis par l'État. Interrogé sur la
situation d'une autre compagnie d'outre-mer, Air Tahiti, Bruno Le Maire
a dit n'avoir "pas d'inquiétude sur la trésorerie d'ici la fin de
l'année, mais je souhaite que cette compagnie puisse continuer à voler".
"Je souhaite qu'Air Tahiti puisse prendre rapidement contact avec le Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle, ndlr),
mes services, pour regarder comment sur le long terme nous pouvons
garantir la pérennité de l'entreprise", a-t-il affirmé, rappelant
qu'elle avait déjà obtenu 60 millions de prêts garantis par l'État.
Air Tahiti pourrait ainsi prétendre à un dispositif de prise en charge
de ses coûts fixes à hauteur de 10 millions d'euros, a-t-il indiqué.
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Les loueurs d'avions sous haute pression
(source Les Échos) 9 avril - Le petit monde des loueurs d'avions est
en ébullition. Après deux décennies de croissance à tout-va,
ces acteurs
aussi essentiels que méconnus du transport aérien, propriétaires de près
d'un avion sur deux en service dans le monde, ont pris la crise
sanitaire de plein fouet. Non seulement leurs clients, les
compagnies aériennes, ont cherché à se défaire de leurs avions de
location ou à renégocier leurs loyers, mais encore le secteur a connu un
coup de théâtre sans précédent : l'annonce de la fusion du numéro un
mondial de la location d'avion, l'irlandais AerCap, avec le numéro deux,
l'américain Gecas, filiale de GE . Une opération à 30 milliards
de dollars, lourde de conséquences pour tous les acteurs de la filière :
loueurs, compagnies aériennes, mais aussi pour Airbus et Boeing, dont la
moitié des carnets de commandes émane des loueurs d'avions. « En 2020, la part des loueurs dans les
carnets de commandes des avionneurs est montée à 55 % au global, et même
60 % pour les monocouloirs », souligne Pascal Fabre, managing director
au sein du cabinet de conseils AlixPartners, qui vient de produire une
note sur les loueurs d'avions et la crise. « Mais le futur ensemble issu
de la fusion d'AerCap et Gecas sera très loin devant tous les autres
loueurs, avec un portefeuille d'actifs d'environ 70 milliards de
dollars, contre 20 à 30 milliards pour les suivants, et une flotte de
plus de 2.000 avions », souligne-t-il. De
quoi rendre la vie encore un peu plus difficile aux autres acteurs du
secteur, déjà fragilisés par la crise. (...) « Les compagnies aériennes ont continué à payer le
loyer de leurs avions, même si certaines d'entre elles ont demandé des
délais de paiements, explique Pascal Fabre. Mais avec la crise, la
valeur des avions a baissé : de l'ordre de 20 % à 30 % pour les avions
de plus de quinze ans. Et ces dépréciations d'actifs ne se sont pas
encore pleinement matérialisées dans les bilans. Les gros acteurs ont
aussi continué à avoir accès aux financements dans de bonnes conditions.
Mais quand l'accès aux capitaux se resserrera et que les loueurs devront
vendre des avions pour se refinancer, on pourrait assister à un effet
domino. » (...) « AerCap ne
conservera pas la totalité du portefeuille de Gecas, poursuit Pascal
Fabre. Ils revendront certainement une partie des avions, qui
s'ajouteront au renouvellement habituel des flottes. » Les
premiers à sortir seront probablement les 5 % à 6 % de la flotte d'AerCap
et Gecas encore cloués au sol, faute de locataire. Pourraient s'y
ajouter, à plus long terme, les 15 % à 20 % de la flotte des compagnies
aériennes également non exploités faute de passagers, et qui seront
rendus à leurs propriétaires sitôt le contrat arrivé à expiration.
Le parallèle
de cet afflux prévisible d'avions sur le marché - et de la baisse des
prix qui en résultera - sera la baisse des loyers, qui a déjà débuté,
même si les contrats de location sont généralement souscrits pour
plusieurs années. « On observe des baisses allant de 5 % pour des
modèles récents à 29 % pour des moyen-courriers plus anciens et jusqu'à
60 % pour les long-courriers anciens », indique l'expert d'AlixPartners.
(...)
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Comment Total veut ravitailler les avions de Roissy et d'Orly en « biokérosène »
(source Les Échos) 8 avril - C'est une première en France, et une
première pour Total. Le pétrolier tricolore a démarré la production de
biocarburants pour le transport aérien sur ses sites de La Mède, dans
les Bouches-du-Rhône, et Oudalle, près du Havre en Seine-Maritime. Il
prévoit de livrer les aéroports français d'ici à la fin du mois. « Les
volumes seront limités dans un premier temps mais nous nous préparons à
monter en puissance », explique François Ioos, directeur biocarburants
du groupe. La réglementation française prévoit que le kérosène
commercialisé dans l'Hexagone devra incorporer au moins 1 % de
biocarburants à partir du 1er janvier prochain. L'objectif est de passer
à 2 % en 2025 et 5 % en 2030 au niveau français. Une réglementation
européenne, en cours de finalisation, vise les mêmes quantités en 2025
et 2030. Cet objectif peut sembler modeste,
mais il représente déjà un véritable défi industriel. Sachant que la
consommation actuelle de kérosène pour le transport aérien en France
atteint 7 millions de tonnes, dont 5 millions pour les seuls aéroports
parisiens, l'incorporation de 1 % de biocarburant en 2022 nécessitera de
produire un minimum de 70.000 tonnes de carburants durables par an, le
double en 2025 et cinq fois plus en 2030. Et ce en partant de zéro !
D'où la nécessité pour Total - premier producteur de carburant
aérien en France - de lancer la production de biocarburant sans attendre
la reconversion de la raffinerie de Grandpuits , en Seine-et-Marne,
prévue pour 2024. « Nous serons prêts à répondre à la demande à la
hauteur des obligations prévues dans la réglementation », assure
François Ioos. À ce défi de la
montée en cadence s'ajoute celui de la réduction des coûts. Pour
l'heure, les biocarburants à base d'huiles usagées et de graisses (les
plus simples à produire industriellement) restent trois à quatre fois
plus coûteux que le kérosène d'origine fossile, et jusqu'à dix fois plus
chers pour les procédés les plus innovants. « Sur la base des prix
actuels du pétrole et des biocarburants, l'incorporation de 2 % de
carburant durable en 2025 représenterait un surcoût annuel global entre
240 et 280 millions d'euros », souligne-t-on chez Air France.
(...) Utilisables sur les
avions actuels en complément du kérosène d'origine fossile, ils
permettent de réduire l'impact environnemental de 70 % à 90 % selon les
procédés utilisés. Pour la seule compagnie Air France, l'incorporation
de 1 % de biocarburants, soit 30.000 tonnes, permettrait de réduire son
impact environnemental de l'équivalent de 550 vols Paris-New York.
Mais à condition que ces carburants soient issus de déchets et de
résidus et n'entrent pas en concurrence avec la production alimentaire.
C'est le cas du biokérosène de Total, produit à base d'huiles
alimentaires usagées et de graisses animales collectées auprès des
cantines, restaurants, abattoirs et supermarchés. Le groupe
n'aura pas recours aux huiles végétales, ce qui lui épargnera la
polémique sur l'huile de palme utilisée pour les biocarburants routiers à La Mède.
Les défenseurs de
l'environnement sont néanmoins hostiles au projet. Ils soutiennent que
la matière première ne sera pas assez abondante. « Le fond du problème,
ce sont les volumes, pointe Sylvain Angerand, de l'association Canopée.
Il n'y aura pas assez d'huiles usagées et de graisses animales pour
assurer la production programmée par Total ». (...) « Les
ressources sont limitées aujourd'hui, c'est vrai, mais les filières de
collecte des huiles et graisses sont appelées à se développer, et nous
regardons d'autres types de déchets et résidus, répond François Ioos. Et
d'autres procédés de production de biocarburants aériens renouvelables
sont en développement ou à l'étude, à partir d'éthanol, de déchets
municipaux, d'algues… sans oublier les e-fuels produits à partir
d'électricité renouvelable. » Par ailleurs, le pétrolier ne fait
pas mystère de son projet d'importer des graisses animales d'autres pays
européens, ainsi que des huiles usagées venues d'un peu partout dans le
monde.
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Les patrons d'Airbus, ADP et Air France-KLM : "L'avion à hydrogène, un défi territorial"
(source Le Journal du Dimanche) 11 avril - Guillaume Faury, PDG
d'Airbus, Augustin de Romanet, PDG du groupe ADP, et Ben Smith,
directeur général d'Air France-KLM, évoquent dans cette tribune les
enjeux environnementaux dans le secteur aérien et plaident pour le
développement de l'avion à hydrogène.
Voici leur tribune : "Les
acteurs du transport aérien sont habitués à penser leur activité à
l'échelle internationale. Les attentes d'une clientèle multiculturelle
et le paysage concurrentiel mondialisé sont des facteurs qui orientent
les choix stratégiques du secteur.(...) En
France comme dans de nombreux pays d'Europe, les gouvernements font le
pari d'une relance verte. Nous partageons et soutenons cette ambition,
dès lors que celle-ci intègre en amont certaines conditions de réussite.
Le transport aérien a pris les devants sur ce sujet depuis plusieurs
années, en s'engageant à diviser par deux (par rapport à 2005) ses
émissions à l'horizon 2050, s'alignant ainsi sur les objectifs des
accords de Paris. Désormais, nous sommes convaincus de pouvoir atteindre
la neutralité carbone pour les vols intra-européens au milieu du siècle.
Le chemin sera long, et son exécution appelle une action coordonnée de
l'ensemble des acteurs. Un transport aérien décarboné, créateur
d'emplois, est un transport aérien dynamique, dans lequel tous sont en
capacité d'investir, avec le soutien des pouvoirs publics, sur les trois
piliers essentiels de notre feuille de route zéro carbone : le
renouvellement des flottes, les carburants alternatifs durables et les
ruptures technologiques, comme celle de l'avion propulsé par hydrogène,
qui requiert d'importants travaux d'innovation. Pour accompagner le temps de la recherche, et dans
l'attente de la mise en œuvre opérationnelle de ces grandes ruptures,
les carburants alternatifs durables ont été identifiés comme un axe
stratégique majeur pour accompagner la décarbonation du transport
aérien : ils permettent de réduire, à la source, 80 % des émissions de
CO2. Parmi eux, les e-fuels, dont la technologie s'appuie sur
l'hydrogène, peuvent être incorporés dès aujourd'hui sur n'importe quel
avion, sans aucune modification ni aucun impact opérationnel. Leurs
performances répondent aux exigences du secteur aérien et assurent un
bilan écologique proche de la neutralité carbone. Ils représentent, pour
les vols long-courrier, un véritable levier complémentaire.
L'avion à hydrogène est une formidable opportunité pour les économies
française et européenne. Il s'inscrit pleinement dans les enjeux de réindustrialisation du territoire et de compétitivité de l'aéronautique.
Pour que ce soit viable, nous devons créer autour des aéroports un
écosystème hydrogène suffisamment volumineux et performant, garantissant
l'approvisionnement à un coût maîtrisé. C'est l'enjeu d'un appel à
manifestation d'intérêt qui vient d'être lancé par Airbus, Air
France-KLM et le groupe ADP. L'avion à hydrogène est une révolution
technologique, qui commence dès aujourd'hui, à l'échelle territoriale."
Article Bonus
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Dans le monde, la fin des voyages provoque un tsunami social
(source Le Monde) 9 avril - La chute du tourisme menace 100 millions
d'emplois, surtout occupés par des femmes, des jeunes et des personnes
peu diplômées. Sans vaccin, les pays en voie de développement se
préparent à un nouvel été sans visiteurs.
Lorsque quelques Occidentaux
vaccinés redécouvriront, cet été, les plages de Thaïlande, les ruines du
Machu Picchu, au Pérou, ou les safaris du Kenya, le plus frappant sera
ce qu'ils ne verront pas : la masse de petites mains du tourisme
globalisé, évaporée dans l'arrêt du voyage. Les femmes de ménage, les
bagagistes, les artisans. Les photographes de rue, les tisserandes, les
gardiens de parking. Les chauffeurs, les loueurs de matelas, les
masseuses. Les guides, les vendeurs de teeshirts, les professeurs de
plongée. L'écosystème construit pour le tourisme de masse, parfois pour
le pire, s'est dispersé dans d'autres secteurs, provoquant un exode
rural. Sa reconstruction sera nécessairement lente.
Nul besoin
d'aller au bout du monde pour constater l'impact social de la fermeture
des frontières - à Lourdes, la soupe populaire déborde. Mais il est plus
dévastateur dans les pays en développement, où le filet social et la
clientèle domestique sont inexistants. A l'aube d'un second été sans
grande activité, les économies des foyers sont épuisées. La chute de
74 % du nombre de visiteurs internationaux, en 2020, a provoqué la
suppression de 62 millions d'emplois, estime le Conseil mondial du
voyage et du tourisme (WTTC). Il faut y ajouter ceux soutenus de manière
artificielle par les gouvernements et dont la survie sera incertaine une
fois le robinet coupé. CONSÉQUENCES EN CASCADE
L'Organisation mondiale du tourisme (OMT) estime que l'on ne voit
actuellement que la face émergée de l'iceberg qui vient de heurter le
secteur, et que le nombre d'emplois détruits par la crise dépassera les
100 millions. Les petites et moyennes entreprises concernent quatre
travailleurs sur cinq dans le tourisme ; or, une récente enquête de
l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
calcule que plus de la moitié d'entre elles disparaîtront d'ici à la fin
de l'année. En Europe, en Asie-Pacifique et en Amérique, l'activité
touristique représentait près de 10 % du travail avant la crise.
Cette part allait croissant dans le monde, puisqu'un poste sur quatre
créé entre 2014 et 2019 l'était dans ce secteur. L'accessibilité des
voyages long-courriers a accompagné ce boom de l'emploi touristique, en
développant des services qui n'existaient pas pour la clientèle
domestique : le WTTC estime qu'un emploi est créé pour 11 visiteurs
internationaux en Afrique, 13 en Asie-Pacifique. L'Organisation des
Nations unies (ONU) redoute donc particulièrement l'impact sur certains
pays d'Afrique et sur les « petits États insulaires en développement »
(PEID). « Pour les femmes, les populations rurales, les peuples
autochtones et nombre d'autres groupes historiquement marginalisés,
le
tourisme est un vecteur d'intégration, d'autonomisation et de génération
de revenus, relève l'ONU dans une note d'août 2020. Le secteur est
également un outil essentiel à la préservation du patrimoine naturel et
culturel. » Il est aussi la principale source d'épargne en devises
étrangères, et a des conséquences en cascade sur l'aménagement du
territoire, les transports, l'agriculture, l'artisanat et le BTP : c'est
une locomotive économique, même si plus de la moitié des recettes
touristiques des pays en développement sont détournées vers l'extérieur
au profit de groupes occidentaux. L'emploi, lui, n'est pas
délocalisable. Danièle Kuss, experte auprès de l'OMT, constate qu'il
« permet l'entrée sur le marché du travail des femmes et des hommes
jeunes sans qualification, et parfois sans éducation primaire. C'est
aussi le seul secteur qui permet de progresser sur le tas, sans
diplômes : on voit des gens devenir directeurs d'hôtels en partant de
tout en bas. » Le caractère saisonnier de l'activité, le temps partiel,
les conditions de travail ingrates et une rémunération plus faible
qu'ailleurs concourent au recrutement de primo-travailleurs ou de
personnes écartées du marché du travail - jeunes non diplômés, minorités
ethniques, immigrés, mères ne pouvant accepter qu'un temps partiel.
Pour les travailleurs qualifiés qui, par leurs compétences linguistiques
notamment, étaient au contact des touristes, la reconversion n'est pas
simple. « A Phuket, en Thaïlande, le revenu moyen d'un employé qui
travaille avec nos clients est autour de 40 000 bahts par mois (1 070
euros), cinq fois plus que ce que touchent aujourd'hui ceux qui ont
retrouvé un job, détaille Guillaume Linton, patron du tour-opérateur
français Asia. Les diplômés, polyglottes ayant la maîtrise des outils
informatiques, ont pu retrouver un emploi en ville. C'est beaucoup plus
compliqué pour les guides, les personnels de sites culturels, les
chauffeurs. Eux ont dû retourner vivre à la campagne, dans leur
famille. » MOINS-DISANT SOCIAL Dans 90 % des 40 pays
desservis par Asia, du Moyen-Orient à l'Australie, il n'existe ni aide
ni marché domestique conséquent. Les petites structures avec lesquelles
le tour-opérateur collabore sont à court de trésorerie. Les plus gros
ont pu garder un noyau dur d'employés, et réembaucheront quand le retour
de l'activité se précisera. Certains ont dû se réinventer le temps de la
crise, comme dans une structure de 30 employés en Mongolie, créée par un
Français : « Il a pu conserver ses employés en montant un partenariat
avec un fabricant de pulls en cachemire mongol. C'est un exemple de la
résilience de ces populations, habituées à traverser des crises. Il y a
une vraie économie du système D », souligne Guillaume Linton.
Les femmes sont les premières victimes de la crise, elles qui
représentaient 54 % des employées du secteur touristique - contre 39 %
dans l'ensemble de l'économie. En Afrique, la proportion monte à 69 %.
Les inégalités de genre y sont les mêmes qu'ailleurs : revenu inférieur
de 15 % (contre 17 %), travail souvent non rémunéré dans les entreprises
familiales, postes de direction captés par les hommes. Sans surprise, ce
sont leurs emplois qui ont été plus facilement supprimés. La fermeture
durable des écoles fut un handicap de plus. Le cas américain est
particulièrement frappant : sur les 3,5 millions de postes détruits dans
le secteur du divertissement et l'hôtellerie restauration, 2 millions
étaient occupés par des femmes. Ces salariées sont, aux États-Unis, le
symbole de « la tempête qui frappe les travailleuses », dont s'inquiète
la vice-présidente Kamala Harris dans une tribune publiée par le
Washington Post en février. Les grandes chaînes hôtelières ont
toutes réduit leur masse salariale pendant la crise et ont promis à
leurs actionnaires que ces économies seraient durables : numérisation de
certaines tâches, flexibilité accrue imposée aux salariés, ménage des
chambres moins systématique. Le syndicat américain Unite Here s'inquiète
des conséquences sur l'emploi et dénonce des salaires en baisse alors
que la reprise s'amorce. La faible capacité de mobilisation des employés
de l'hôtellerie, l'urgence économique et la compression de la demande,
au moins dans un premier temps, font craindre un moins-disant social et
ne concourront pas à l'avènement du tourisme responsable appelé de ses
vœux par l'OMT. « En matière de communication, les grands
groupes occidentaux ont tendance à privilégier la responsabilité
environnementale au détriment de la qualité de l'emploi, souligne
Caroline Demeyere, docteure en sciences de gestion et chercheuse à
l'université de Reims-Champagne-Ardenne. Quand on parle de tourisme
durable, on entend tourisme vert : c'est très visible pour le
consommateur et cela pèsera davantage dans son choix que la rémunération
de la femme de chambre, dont le rôle est d'être invisible du touriste. »
« LE VILLAGE S'EST SERRÉ LES COUDES » La pause forcée du
voyage et l'émergence du tourisme comme enjeu économique peuvent-elles,
comme l'espère l'OMT, être l'occasion d'une prise de conscience ? Pour
les voyageurs, descendre dans un hôtel local, préférer l'artisanat
domestique au made in China, choisir un hôtel sans piscine là où l'accès
à l'eau est un problème? Pour les gouvernements, cesser de déléguer
l'aménagement touristique aux groupes privés, répartir les flux et
investir dans la formation de la population rurale et les
infrastructures. Dans les lieux jadis happés par le tourisme de
masse, l'heure est moins à la réflexion qu'à la débrouille et à la
solidarité. Les banques alimentaires ont essaimé partout, jusqu'à Disney
World, en Floride (États-Unis), où l'on a parfois servi chaque semaine
plus d'un millier de salariés mis au chômage par les parcs
d'attractions. Dans le petit port mexicain de Mahahual, sur la péninsule
du Yucatan (Mexique), c'est à la « casa de la cultura » qu'on a
distribué des sacs entiers d'aliments de base, payés par l'Église ou par
les riches Américains qui y passent plusieurs mois par an. Cet ancien
village de pêcheurs - reconvertis en guides ou en capitaines
d'embarcations - a redécouvert les vertus de la pêche au harpon et des
stands de tacos, une reconversion pour les guides de plongée.
« Mexico et le gouvernement local n'ont apporté aucune aide, mais le
village s'est serré les coudes, décrit Clara Malbos, anthropologue du
tourisme à l'université de Paris, qui vit depuis seize mois à Mahahual
dans le cadre de son doctorat. La plupart des entreprises ont continué
de verser un salaire minimum à leurs employés. Beaucoup de
propriétaires, basés dans les grandes villes, ont baissé leurs loyers.
Le port de croisière, en revanche, a licencié la quasi-totalité de ses 1
000 salariés. » Malgré le retour d'un tourisme local et de
longue durée, le village de 3.000 habitants n'a pas vu revenir les
saisonniers cet hiver. Les Européens ou Latino-Américains qui
s'installent plusieurs semaines ne peuvent compenser les 20.000
passagers, essentiellement américains, qui pouvaient débarquer chaque
jour des paquebots. « Les centres de plongée, les hôtels restaurants
revivent. Mais les vendeurs d'artisanat et les serveurs rémunérés au
pourboire regrettent les bateaux. » .
Fin de la revue de presse
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Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Les relevés annuels émanant de Natixis et/ou de la Société
Générale vous sont parvenus, par mail ou acheminés par
la Poste.
Vous trouverez sur mon site navigaction
les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
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Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 5,314 euros en clôture lundi
12 avril. Elle est en hausse de +3,47% sur une semaine. Depuis fin
novembre 2020, le cours se maintient autour de 5 euros. Le projet de
recapitalisation annoncé en début de semaine a tiré le cours de l'action
vers le haut.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,31 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends pas en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
baisse de 2$ à 63$. Il
est à son niveau
pré-pandémie. Le blocage temporaire du canal de Suez par un cargo gigantesque n'aura pas eu
d'effet sur le cours du pétrole.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés et anciens salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
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Lors de mon élection, j'ai
reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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