Air France-KLM

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°804, 19 avril 2021
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Editorial

Chères lectrices, chers lecteurs,

Des contraintes personnelles limitent cette semaine le temps dont je dispose pour élaborer cette lettre. Son format s'en trouve réduit.

François


La Revue de Presse du lundi

> Air France-KLM lance une augmentation de capital d'un milliard

(source Les Échos) 15 avril - Pas de temps à perdre ! Une semaine après l'annonce de l'accord avec la Commission européenne sur les conditions de la recapitalisation d'Air France et d'Air France-KLM, le groupe a dévoilé mardi matin le lancement d'une augmentation de capital de 988 millions d'euros (...) Cette injection de cash vient en complément de la conversion en obligations convertibles perpétuelles (titres supersubordonnés ou TCF) des 3 milliards d'euros de prêt consentis par l'État français à Air France en juin dernier.
 
Les actionnaires actuels d'Air France-KLM qui ne veulent pas voir leur participation diluée dans cette opération, bénéficient d'une priorité d'accès. Cette augmentation de capital se traduira par l'émission de 186 millions d'actions nouvelles, au prix de lancement de 4,84 euros, contre 5,31 euros à la clôture de la veille.
 
Cette décote a valu au titre de reculer de plus de 3 % à l'ouverture mardi matin. Mais l'opération fera également l'objet d'une offre au public, d'ici au 15 avril (avec possibilité d'extension). Au total, l'augmentation de capital pourrait atteindre au « maximum » 1,1 milliard d'euros, précise un communiqué. Le règlement de l'augmentation de capital est prévu le 22 avril.
 
L'État français, qui détient 14,3 % du capital, s'est déjà engagé à y souscrire, mais tout en restant juste en dessous du seuil des 30 %, au-delà duquel la réglementation boursière oblige à lancer une offre publique d'achat sur la totalité du capital. Ses droits de vote monteront également, pour passer de 18,9% à 29,4%. Le coût pour les finances publiques de ce coup de pouce supplémentaire serait d'environ 593 millions d'euros.
 
La compagnie chinoise China Eastern a également annoncé son intention de participer à l'augmentation de capital, afin de maintenir sa participation actuelle de 8,8 %. Son investissement serait de l'ordre de 127 millions d'euros et sa participation monterait à 10 % (et près de 12 % des droits de vote). Cela dans le cadre d'un renforcement de son partenariat stratégique avec Air France-KLM annoncé lundi soir, qui prévoit l'intégration dans la coentreprise formée en 2012 des lignes Paris-Pékin et Amsterdam-Pékin, ainsi que d'activités de services en aéroport.
 
En revanche, l'autre partenaire stratégique d'Air France-KLM, la compagnie américaine Delta Airlines, a fait savoir qu'elle ne pourrait participer à l'augmentation de capital. Ayant également bénéficié d'une aide financière du gouvernement fédéral américain, Delta a en effet interdiction d'investir dans une compagnie étrangère tant qu'elle n'aura pas remboursé l'argent public. Sa participation de 8,8 % dans Air France-KLM sera donc diluée aux alentours de 6 %, mais avec encore 9% des droits de vote.
 
Autre grand absent : l'État néerlandais, qui détient 14 % du capital, a informé le groupe qu'il ne participerait pas. Les Pays-Bas souhaitent apparemment réserver leur soutien financier à une probable recapitalisation de KLM, qui fait encore l'objet de négociations avec la Commission européenne.
 
Lors de la campagne électorale pour l'élection des députés qui s'est tenue en mars, la question de la recapitalisation d'Air France-KLM avait suscité des polémiques et plusieurs hommes politiques néerlandais s'étaient engagés à réserver l'argent public au soutien exclusif de KLM. Dans cette hypothèse, la part des Pays-Bas au capital d'Air France-KLM pourrait tomber à 9,76 %, mais avec encore 14,41 % des droits de vote (au lieu de 18,6 % précédemment), compte tenu de la règle du droit de vote double pour les actions détenues depuis plus de deux ans.
 
L'augmentation de capital d'Air France-KLM permettra donc au holding d'améliorer ses fonds propres, mais aussi son niveau de trésorerie, au profit d'Air France. Couplée au redressement attendu du résultat d'exploitation en 2021, cette opération devrait permettre au groupe de ramener son ratio de dette sur Ebitda à moins de 3 d'ici à 2023, soit le minimum nécessaire pour pouvoir se refinancer sur les marchés financiers. Mais l'objectif affiché est d'atteindre un ratio de 2 d'ici à 2023, avec des mesures complémentaires restant à préciser.

Mon commentaire : Le groupe Air France-KLM a, dès le 6 avril, annoncé qu'il étudiait de nouvelles mesures pour consolider davantage son bilan, plusieurs d'entre elles devant être prises avant l'assemblée générale de 2022.

"Ces mesures pourraient inclure l'émission de montants appropriés de nouveaux fonds propres ainsi que d'instruments de quasi-fonds propres proportionnels, sous réserve des conditions de marché", a expliqué Air France-KLM.

Je ferai le maximum pour que les salariés du groupe puissent participer à cette deuxième phase de recapitalisation.

> MRO : IndiGo étend encore son contrat de support équipements avec AFI KLM E&M

(source Le Journal de l'Aviation) 14 avril - La compagnie low-cost indienne IndiGo a reconduit et étendu le spectre de son contrat de support équipements avec Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (AFI KLM E&M). L'accord couvre désormais plus de 350 avions.
 
La gamme de services fournis par la division MRO du groupe Air France KLM comprend la réparation des équipements, l'accès à un pool dédié, la fourniture d'un kit de base principal (MBK) au centre des opérations aériennes d'IndiGo à Delhi, ainsi que le soutien logistique.
 
« Nous sommes très heureux de la décision d'IndiGo de prolonger notre partenariat à long terme. Cette prolongation marque une nouvelle étape dans notre stratégie visant à renforcer notre position de leader sur le segment de marché de l'A320neo et à développer davantage notre présence régionale en matière de maintenance et de réparation dans la région Asie-Pacifique » a déclaré dans un communiqué Dominik Wiener-Silva, le directeur des ventes d'AFI KLM E&M pour la région Asie-Pacifique.
 
Pour rappel, IndiGo connaît une importante croissance depuis son lancement, avec 255 appareils en flotte aujourd'hui et plus de 600 autres en commandes, ces derniers appartenant tous à la famille A320neo d'Airbus (A320neo, A321neo, A321LR et A321XLR).
 
AFI KLM E&M renforce ainsi sa coopération avec la plus importante compagnie aérienne indienne, une relation datant de la création même d'IndiGo en 2006 avec le support équipements de sa flotte d'A320ceo. L'Airline-MRO avait également pris en charge le support des équipements des 25 ATR 72-600 de la compagnie en 2017.
(...)

> Toujours dans le rouge, Delta Airlines aperçoit le bout du tunnel

(source AFP) 15 avril - La compagnie aérienne Delta Airlines, dont les résultats trimestriels sont toujours très affectés par la pandémie de Covid-19, s'est montrée optimiste jeudi quant à la reprise du trafic aérien à la faveur des campagnes de vaccination.
(...)
Symbole de l'optimisme, les sommes brûlées chaque jour par l'entreprise sont revenues, en moyenne, à 11 millions de dollars au premier trimestre, contre 12 millions au trimestre précédent et 24 millions trois mois auparavant.
 
La situation s'est même nettement améliorée au mois de mars, avec une trésorerie positive de 4 millions de dollars par jour, "à mesure que les consommateurs ont repris confiance dans le voyage et ont recommencé à acheter des billets d'avion", souligne Delta Airlines dans un communiqué.
(...)
Le groupe a affiché une perte de 1,18 milliard de dollars sur le trimestre, moins lourde que les anticipations des analystes, qui tablaient sur 1,88 milliard de dollars. Rapportée par action, la référence à Wall Street, elle est de 3,55 dollars, contre des prévisions de 3,13 dollars.
(...)
American Airlines, qui doit publier ses résultats le 22 avril, a affirmé ces derniers jours s'attendre à une perte nette comprise entre 1,2 et 1,3 milliard de dollars au premier trimestre. United Airlines prévoit une baisse de 66% de son chiffre d'affaires à l'occasion de ses résultats attendus le 19 avril.

> Après les avions, Norse Atlantic trouve de l’argent

(source Air Journal) 16 avril - La future compagnie aérienne low-cost long-courrier Norse Atlantic Airways a levé sur les marchés 138,5 millions d’euros, se rapprochant un peu plus du lancement avec des Boeing 787 Dreamliner entre l’Europe et les États-Unis.
 
Alors que Norwegian Air Shuttle évoque une levée de fonds pouvant atteindre 593 millions d’euros pour réduire sa dette, sa future rivale vient de réussir son entrée à la bourse Euronext Growth à Oslo : elle a annoncé dans un communiqué aux autorités financières avoir levé environ 1,4 milliard de couronnes NOK (138,44 millions d’euros), a indiqué la bourse dans un communiqué. L’émission de nouvelles actions lui avaient déjà rapporté fin mars presque la même somme (126 millions d’euros).
(...)
Norse Atlantic avait déjà annoncé fin mars un accord avec AerCap pour la location de six 787-9 Dreamliner et trois 787-8, tous d’occasion, avec des livraisons débutant cette année.
 
Annoncée pour décembre 2021, l’arrivée de la nouvelle spécialiste norvégienne du vol pas cher dans les aéroports de Paris-CDG, Londres-Gatwick et Oslo-Gardemoen, sur un marché désormais privé de Norwegian qui a abandonné le long-courrier pour survivre à la pandémie de Covid-19, se rapproche donc un peu plus. Norse Atlantic offrira « des itinéraires qui se sont avérés à la fois populaires et rentables », initialement vers des destinations « telles que New York, Los Angeles, Miami ».
 
Lancée entre autres par le cofondateur et ex-CEO de Norwegian Bjorn Kjos et basée dans la capitale norvégienne, elle prévoit déjà d’étendre son réseau « pour inclure des destinations en Asie », à mesure que « de plus en plus de Dreamliner entreront dans la flotte ». Mais la future low-cost insiste sur le fait que sa croissance « reposera exclusivement sur la demande et la rentabilité », même si son futur réseau et sa flotte ressemblent à ceux de Norwegian avant sa restructuration. Le recrutement des navigants a déjà commencé, mais on attend encore sa nouvelle livrée.

Mon commentaire : En Norvège les compagnies aériennes appliquent le principe des vases communicants.

Norwegian Air Shuttle abandonne le long-courrier et ses avions bicouloirs, Norse Atlantic récupère le tout.

> De nouveaux problèmes plombent le Boeing 737 MAX

(source La Tribune) 17 avril - Les déboires de Boeing et de son 737 MAX se poursuivent. Le 9 avril dernier, l'avionneur américain a demandé à pas moins de 16 compagnies de garder leurs appareils au sol le temps de faire la lumière sur un « problème électrique potentiel ».
 
« La recommandation est faite pour permettre la vérification de l'existence d'une prise de terre suffisante pour un composant du système d'alimentation électrique », expliquait l'avionneur américain dans un communiqué. « Nous fournirons (aux compagnies) des instructions sur les mesures correctives appropriées », a ajouté le constructeur.
 
L'ennui, c'est que ce problème s'avère plus étendu que prévu, a souligné le Wall Street Journal ce vendredi. Celui-ci affecterait, en clair, plus de parties du cockpit qu'initialement observé. Cette complication "provient de l'utilisation d'un revêtement de peinture qui pourrait potentiellement perturber les voies de mise à la terre", qui, dans un circuit électrique, permet d'éviter une éventuelle surcharge lorsque l'appareil est mal isolé, selon le quotidien économique qui cite des sources proches du dossier.
 
Boeing n'a pas confirmé ces informations. Le géant américain a indiqué à l'AFP qu'il collaborait aujourd'hui avec ses clients sur de nouvelles consignes, lesquelles seront prochainement soumises à l'autorité de l'aviation américaine. L'objectif : s'assurer que la mise à terre dans la cabine de pilotage des avions affectés est suffisante, ajoute le groupe, sans donner plus de détails. Boeing refuse également de dévoiler l'identité des clients concernés, tout comme le nombre d'appareils cloués au sol.
 
Le 737 MAX continue donc son chemin de croix. L'appareil avait été autorisé à voler de nouveau en novembre dernier par les autorités américaines, après avoir été immobilisé au sol pendant près de deux ans. Le système anti-décrochage MCAS de l'appareil avait été mis en cause dans les deux catastrophes. Celles-ci avaient provoqué la mort de 346 victimes fin octobre 2018 et mi-mars 2019.

> "La crise accélère l'appétit des compagnies aériennes pour l'écopilotage" (Openairlines)

(source La Tribune) 16 avril - À l'heure où le débat s'électrise pour savoir si l'avion doit continuer de faire rêver et que la Loi Climat vient de supprimer certaines lignes intérieures en cas d'alternative possible en train, les solutions pour réduire l'impact environnemental de l'aérien connaissent un intérêt grandissant. "La crise accélère l'appétit des compagnies aériennes pour l'écopilotage", observe ainsi Alexandre Feray, le fondateur de OpenAirlines.
 
PRÈS DE 600.000 TONNES DE CO2 ÉVITÉES EN UN AN
La société a conçu un logiciel pour les pilotes d'avions avec l'ambition de réaliser 2 à 5% d'économies de carburant à chaque vol avec au passage une réduction significative des émissions de CO2. Son fonctionnement est simple : après chaque vol, les compagnies récupèrent une carte mémoire à l'arrière de l'appareil où sont enregistrées toutes les données de vol. Le pilote a accès à une carte en 3D du trajet : l'itinéraire est bleu quand le pilote a bien maîtrisé sa conduite et vire au rouge quand il y a eu une erreur. Les compagnies aériennes ont de leur côté accès à une autre interface avec des données plus globales sur la conduite de l'ensemble des pilotes et des indications sur les causes de pertes de carburant : atterrissage trop brutal, détour au cours du trajet... En 2019, l'ensemble des clients de la société, ont permis d'éviter l'émission de 590.000 tonnes de CO2, soit autant que ce qu'émettent par an l'ensemble des voitures d'une ville de la taille de Toulouse par exemple.
 
La solution équipe aujourd'hui 46 compagnies aériennes dans le monde dont Air France depuis l'été dernier, mais aussi depuis plusieurs années ses filiales Hop! et Transavia, Malaysia Airlines, etc. Même si la pandémie cloue les avions au sol, OpenAirlines a signé sept nouvelles compagnies en 2020.
 
"Avant la crise, un mouvement très fort a émergé en Europe autour du flygskam (la honte de prendre l'avion en Suédois). Cela a poussé les compagnies aériennes à montrer qu'elles n'étaient pas passives face à l'urgence climatique. Avec la crise, un certain nombre d'entre elles ont été aidées mais en contrepartie, elles doivent accélérer leur transition vers le développement durable. Leur deuxième plus grand challenge après la Covid sera la transition environnementale. Nous observons ce mouvement y compris en Asie. Malaysia Airlines communique sur toutes ses actions en termes d'environnement. Même chose au Moyen-Orient avec Oman Air. Aux États-Unis, depuis l'élection de Joe Biden, les compagnies aériennes communiquent beaucoup plus sur l'environnement. Il s'agit vraiment d'un mouvement global", remarque  Alexandre Feray.
 
OpenAirlines veut aller plus loin et commence le déploiement d'une seconde solution embarquée au sein des cockpits d'avions et qui permet aux pilotes de recevoir des alertes en temps réel pendant le vol pour améliorer leur navigation. "Ce sont entre 2 et 5 % d'économies supplémentaires de kérosène qui sont réalisables grâce à ce dispositif. Il est donc possible de doubler le potentiel de gain entre la solution à bord et celle au sol", affirme le président de la société. Le nouveau module est déjà en test chez Malaysia Airlines et devrait en 2021 être embarqué à bord de la flotte de Transavia.
 
ÉTENDRE SA SOLUTION AUX AÉROPORTS
OpenAirlines participe également à l'expérimentation actuellement menée à l'aéroport de Roissy avec les services de la navigation aérienne de la région parisienne et notamment Air France pour développer des procédures de descentes optimisées.
 
"Lors de cette expérimentation, nous sommes en support pour mesurer l'efficacité d'une approche par rapport à une autre et en avoir des données en termes d'économies de kérosène pour évaluer si l'étude donné les résultats attendus", avance Alexandre Feray. "Je pense que nous pouvons encore gagner 5% de carburant en optimisant les trajectoires au niveau du contrôle aérien. En cumulant les trois solutions, nous pourrions économiser jusqu'à 15% de kérosène, c'est quasiment une nouvelle génération d'avion", lance l'entrepreneur.
 
La société vend actuellement sa solution directement aux compagnies aériennes qui l'utilisent pour communiquer avec les ANSP, les fournisseurs de services de navigation comme la DGAC. Elle projette d'ici à deux ans de pouvoir proposer ses services directement aux opérateurs de navigation.
 
Durement impactée par la crise du transport aérien (son service est facturé en fonction du nombre d'avions en vol), l'entreprise a vu son chiffre d'affaires chuter de 3,6 millions d'euros en 2019 à 2,6 millions en 2020. Elle espère retrouver son niveau d'avant-crise en 2021. Implantée à Toulouse, la société compte 37 collaborateurs et dispose de bureaux à Miami et à Hong-Kong.

Mon commentaire : En quelques années, la société toulousaine OpenAirlines a développé des solutions logicielles permettant de faire autant d'économies de carburant qu'une nouvelle génération de moteurs.

Elle démontre ainsi qu'il est possible pour le secteur aérien de remplir ses objectifs de réduction de son empreinte climatique dans les prochaines années.

> La restriction des vols intérieurs adoptée par l'Assemblée nationale

(source Le Journal de l'Aviation) 12 avril - L'Assemblée nationale a adopté ce week-end le troisième volet du projet de loi Climat et résilience, baptisé « se déplacer ». Alors que les transports sont les premiers émetteurs de gaz à effets de serre en France selon Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, l'objectif est de les rendre moins polluants, pour répondre aux enjeux environnementaux mais aussi de santé publique. Avec ce vote, les députés ont notamment entériné le principe de limitation des vols domestiques et l'encadrement des projets d'extension des aéroports.
 
Le désormais célèbre article 36 interdit en effet de proposer un vol entre deux villes lorsqu'une alternative de moins de 2h30 en train existe. Une exception est accordée pour les vols en correspondance. Ainsi, un vol Bordeaux - Orly sera interdit mais un Bordeaux - Roissy - Miami sera autorisé. Si cette mesure fait débat, elle a déjà été réduite par rapport à ce que réclamait la convention citoyenne pour le climat, à savoir une interdiction des vols lorsqu'une alternative de moins de 4h en train existe. Le gouvernement craignait toutefois que de telles restrictions aient un impact très fort sur l'emploi à Air France et ne nuise gravement à la connectivité de certains territoires.
 
L'article 37 encadre quant à lui strictement les projets autour de l'agrandissement ou de la construction d'aéroports. Il interdit de déclarer d'utilité publique ce type de travaux, s'ils conduisent à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre générées par l'activité aéroportuaire. Des exceptions sont prévues pour les travaux à vocation sanitaire, de défense nationale ou de mise aux normes.
 
Enfin, l'article 38 impose la compensation par les compagnies aériennes des vols intérieurs (en métropole), principe qui reposait sur le volontariat jusqu'à présent. La compensation reste sur une base volontaire pour les vols vers l'outre-mer. Le calendrier prévoit une mise en oeuvre progressive de cette mesure, qui débutera en 2022 et aboutira à une compensation à 100% à partir de 2024.
 
Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports, a salué cette loi, qui affirme également, via l'article 35, l'ambition du gouvernement d'instaurer « une meilleure tarification carbone du transport aérien au niveau européen, en cohérence avec le plan de soutien inédit en faveur de la décarbonation du secteur que nous avons lancé l'an dernier » d'ici 2025.

Mon commentaire : Air France compense depuis deux ans déjà les émissions de CO2 pour l'ensemble de ses vols intérieurs.


Fin de la revue de presse

> Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires

Les relevés annuels émanant de Natixis et/ou de la Société Générale doivent vous être parvenus, par mail ou acheminés par la Poste.

Vous trouverez sur mon site navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.

Pour éviter d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse postale, je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.

Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants, Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si vous avez acheté vos actions par celui-ci.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 4,980 euros en clôture vendredi 16 avril. Elle est en forte baisse de -6,29% sur une semaine. Depuis fin novembre 2020, le cours se maintient autour de 5 euros. L'annonce de la recapitalisation a tiré le cours de l'action vers le bas.

Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM était à 9,93 euros.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 3,31 euros. L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne prends pas en compte les opinions d'analystes antérieures au début de la crise sanitaire.


Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) baisse de 4$ à 67$. Il est à son niveau pré-pandémie.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

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