N°810, 31 mai 2021
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Editorial
La Revue de Presse du lundi
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Assemblée générale Air France-KLM : « Sans nos actionnaires, notre groupe n’aurait tout simplement pas survécu »
(source Investir) 26 mai - « Sans [nos actionnaires], notre groupe n’aurait tout simplement pas
survécu ». Le constat, posé par la présidente du conseil
d’administration Anne-Marie Couderc, en préambule de l’e-assemblée
générale, est sans appel. Sans Paris et sans les Pays-Bas, le nom d'Air
France-KLM serait très certainement venu s’ajouter à la liste funeste
des transporteurs aériens ayant fait faillite en 2020. L’International
Air Transport Association (IATA) a recensé une quarantaine de
compagnies…
Chez Air France-KLM, la brutalité de la crise de la Covid-19 peut se
résumer avec ces quelques chiffres pour 2020 : - 70% de revenus,
4,5
milliards d’euros de perte d’exploitation (un niveau jamais atteint au
cours des vingt dernières années), 11 milliards d’euros de dette nette
et 10 millions d’euros de cash brûlé chaque jour chez Air France.
Aujourd’hui encore, le groupe consomme beaucoup de trésorerie, mais les
Ebitda pourraient redevenir positifs au troisième trimestre 2021, espère
la direction. « C’est une crise de l’industrie, la situation n’est pas
propre à Air France-KLM, a recadré le directeur financier, Frédéric
Gagey. La perte nette de 7 milliards d’euros l'an dernier est proche de
celles de Lufthansa et d’IAG. »
Dès le printemps 2020,
Paris et La Haye ont volé au secours du transporteur, lui octroyant un
total de 10,4 milliards d’euros sous forme de prêts directs
d’actionnaires et de prêts bancaires garantis. (...) Une première
étape pour sortir la tête de l’eau a été finalisée le mois dernier : une
augmentation de capital de 1,03 milliard d’euros (après exercice de la
clause d’extension).
Elle s’est accompagnée d’une recomposition de
l’actionnariat : l’État français, qui, à lui seul, a souscrit à hauteur
de 590 millions d’euros, est redevenu l’actionnaire de référence avec
28,6% du capital. China Eastern détient 9,6% des parts. L'État
néerlandais, qui n'a pas voulu participer et poursuit ses discussions
avec Bruxelles pour un renforcement des fonds propres de KLM, a vu sa
part au capital reculer de 14% à 9,3%. Le second volet du plan de
recapitalisation a consisté en la conversion par l'État français d'un
prêt de 3 milliards d'euros en obligations hybrides perpétuelles.
Si le
bilan s’est amélioré, les fonds propres restent négatifs. « Des mesures
additionnelles seront nécessaires pour réduire le ratio d’endettement et
nous replacer sur une trajectoire financière saine ». Le message a été
entendu par les actionnaires : les résolutions 20 et 21, portant sur des
opérations de renforcement des fonds propres pouvant aller jusqu’à 300%
du capital social actuel, ont été approuvées.
« Un tel soutien [des
États] appelle de la reconnaissance et aussi à la responsabilité de
contribuer par tous les moyens possibles à la sauvegarde du groupe », a
rappelé Frédéric Gagey. L’un de ces moyens est la coupe dans les
effectifs. En 2020, ils ont été réduits de 10%, soit 8.700 ETP
(équivalents temps plein). « Le nombre de salariés va continuer à
baisser au cours des deux prochaines années », a précisé la direction,
ajoutant que « les coûts unitaires post-crise seront plus bas que ceux
de 2019. » Interrogée par un actionnaire, la directrice générale d’Air
France, Anne Rigail, a indiqué que la compagnie Air France est parvenue à signer
des accords de modération salariale avec les personnels navigants
commerciaux, les personnels au sol et les pilotes ainsi qu'un accord
salarial transverse portant sur les années 2021 et 2022.
(...) La
composante environnement était très présente lors de l’AG. La crise,
accélérateur de tendance, pousse le groupe à se montrer plus ambitieux
en la matière. La généralisation des avions carburant à l’huile de
cuisson n’est certes pas pour demain, mais d’autres initiatives sont
possibles. Ainsi, Air France débutera cette année le remplacement d’une
partie de sa flotte moyen-courrier par des A220-300 de dernière
génération. « La croissance durable est une composante clé de notre
stratégie, ce n’est pas un ajout ni une extension », a assuré Ben Smith.
D’ici à 2024, les émissions de CO2 sur le réseau domestique français
d’Air France seront réduites de 50% et la neutralité carbone sera
atteinte pour toutes les activités au sol en 2050.
L’intégration des
biocarburants est-elle synonyme d’une augmentation du prix des
billets ?, s’est inquiété un actionnaire. « L’absence d’installations
pour une production à grande échelle de SAF (sustainable aviation fuel)
fait que les biocarburants sont 5 fois plus chers que le kérosène
aujourd’hui, c’est donc un défi pour les prochaines années que de
permettre une utilisation durable des biocarburants à grande échelle,
lui a répondu Ben Smith. Nous pensons que les passagers, y compris
d’affaires, choisiront leur compagnie en fonction des engagements
environnementaux. » (...)
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KLM renonce au licenciement de 700 personnes
(source Le Soir) 27 mai - "Grâce aux efforts de flexibilité déployés
jusqu'ici, nous avons pu éviter les licenciements. Aujourd'hui, à la
faveur d'une amélioration des perspectives du secteur aérien, KLM est en
mesure de retirer sa demande d'avis. Cela signifie que le licenciement
de 500 ETP (700 personnes) membres du personnel de cabine a été
définitivement écarté. Nous voyons la lumière au bout du tunnel et nous
osons doucement penser à la reprise", écrit le syndicat FNV Cabine dans
une déclaration.
La compagnie aérienne a également indiqué que les programmes de
vaccination commençaient à porter leurs fruits, incitant les pays à
assouplir ou lever leurs restrictions de voyage. "Aux Pays-Bas et en
Europe, il semble que nous ayons atteint un tournant et, heureusement,
nous voyons les réservations augmenter à nouveau. Dans le même temps, la
situation sanitaire est toujours précaire et l'évolution du monde reste
très incertaine. KLM a encore du chemin à parcourir. Nous devons
continuer à nous adapter à l'évolution des conditions du marché. La
demande des passagers reste imprévisible, surtout concernant les
destinations."
"Nous devrons donc nous adapter en permanence aux conditions du
marché, qui sont en constante évolution. Cela suppose de la flexibilité
chez nos collègues. C'est pourquoi nous allons conclure des accords avec
les syndicats du personnel de cabine à court terme sur la manière dont
nous pouvons garantir conjointement cette marge de manœuvre et cette
flexibilité", a déclaré KLM.
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Alitalia : Bruxelles valide les grandes lignes de la renaissance
(source AFP) 25 mai - Ita se rapproche de son acte de naissance. Le
gouvernement italien a déclaré mercredi soir qu'une « étape importante »
a été franchie dans les négociations avec la Commission européenne en
vue de la création d'une future compagnie censée naître des cendres
d'Alitalia.
« A la suite de discussions intenses et constructives à tous les
niveaux, la Commission et les autorités italiennes sont parvenues à se
mettre d'accord sur les paramètres essentiels pour assurer la
discontinuité économique entre Ita et Alitalia. Les contacts vont
maintenant se poursuivre à plein régime au niveau technique », a de son
côté annoncé la Commission européenne. (...) « Le processus technique débute pour la naissance d'une compagnie
durable : la nouvelle Alitalia qui devra être opérationnelle au plus
vite, probablement en août », a détaillé Giancarlo Giorgetti, précisant
que les conditions étaient encore à définir et que le processus n'était
pas encore « terminé ». De son côté, la Commission européenne a salué
les « efforts de préparation de l'Italie pour lancer Ita en tant que
nouvel acteur viable du marché, le plus vite possible et en conformité
avec les lois européennes ». (...) Mais les
exigences pour donner son aval à l'Italie sont dures : Alitalia devra en
partie vendre ses créneaux à l'aéroport de Milan-Linate et adopter un
nouveau logo pour marquer une rupture nette avec le passé.
La nouvelle Alitalia verrait ainsi sa flotte réduite de moitié, à
moins de 50 avions, et ses effectifs ramenés à environ 4.500 personnes,
contre environ 11.000 aujourd'hui. Alitalia a cumulé des pertes de 11,4
milliards d'euros entre 2000 et 2020 et a dû être placée sous tutelle de
l'administration publique en 2017. Aucun repreneur ne s'est manifesté.
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Easyjet renonce finalement aux licenciements en Suisse
(source Le Temps) 26 mai - Easyjet Switzerland renonce finalement à
prononcer des licenciements dans le cadre de la réduction de sa voilure
à l'aéroport de Bâle-Mulhouse annoncée il y a huit mois. Les
négociations avec les partenaires sociaux ont ainsi porté leurs fruits.
Les effectifs n'en ont pas moins été amenuisés d'une quarantaine
d'équivalents plein temps (EPT), pour représenter encore près d'un
millier de postes.
Le recours à des départs contraints a pu être évité au travers de
l'aménagement des pourcentages de temps de travail et du transfert d'une
poignée de membres d'équipage de Bâle vers Genève. «Les 23 positions de
pilotes et 45 places de personnel de cabine qui étaient à risque ont été
grâce à ces mesures intégralement préservées», a précisé le directeur
général, Jean-Marc Thévenaz.
La représentation helvétique du
transporteur à bas coûts britannique avait en effet mis début octobre en
consultation avec les représentants du personnel le sort d'une
septantaine d'emplois, menacés par le retrait de deux de ses douze
appareils stationnés sur le tarmac rhénan. La base de Genève et ses
quinze avions n'étaient pas concernés.
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Airbus prévoit de produire un nombre d'avions jamais observé dans l'histoire de l'aéronautique
(source La Tribune) 27 mai - N'en déplaise aux détracteurs de
l'aviation. Le monde d'après ne sera pas sans avions. Au contraire même
au regard des dernières prévisions de production d'Airbus. La crise
sanitaire n'est encore pas encore terminée. Mais le constructeur
européen n'en doute plus. Avec les progrès de la vaccination, le
transport aérien est bel et bien dans une phase de forte reprise. Et
c'est sur une production d'avions jamais observée dans l'histoire de
l'aviation que table le constructeur européen d'ici à deux ans
seulement, avec des rythmes de production capables de livrer près de 800
avions par an, voire dépasser les 1000 d'ici à 2025 !
C'est ce
qui ressort de l'annonce d'Airbus, ce jeudi. Un an seulement après avoir
réduit sa production de 40%, à 40 appareils monocouloirs livrés par
mois, l'avionneur confirme qu'il passera à une cadence de production
mensuelle de 45 A320 au quatrième trimestre 2021 (contre 40
aujourd'hui). Surtout, il se prépare à monter à 64 au deuxième trimestre
2023, un niveau jamais atteint dans l'histoire de l'aéronautique, qui
correspond à plus de deux avions livrés par jour. Dans un communiqué de
presse, Airbus a, en effet, indiqué qu'il avait demandé "aux
fournisseurs de préparer l'avenir en sécurisant une cadence ferme de 64
d'ici au deuxième trimestre 2023".Une telle cadence permettra à Airbus
de dépasser son niveau d'avant-crise (cadence 60) et d'aller plus loin
que les projets de croissance envisagés avant crise (63 d'ici mi-2021).
Ce n'est pas tout. "En prévision d'une reprise du marché, Airbus demande
également à ses fournisseurs de permettre un scénario de cadence 70
d'ici au premier trimestre 2024. À plus long terme, Airbus étudie des
opportunités de cadences allant jusqu'à 75 avions par mois d'ici à
2025", explique l'avionneur.
Airbus s'est déjà mis en ordre de marche, en relançant récemment son
projet de créer une nouvelle ligne d'assemblage d'A321 NEO à Toulouse.
Au-delà de la famille A320, Airbus prévoit également d'augmenter la
production de l'A220 en passant à une cadence de 5 avions par mois à six
au début 2022, "puis 14 appareils d'ici le milieu de la décennie".
Concernant les appareils long-courriers, dont le redémarrage sera
plus lent que les appareils court et moyen-courriers, Airbus ne donne
pas de prévisions à long terme. La cadence de production moyenne de cinq
avions par mois devrait passer à six d'ici à l'automne 2022, contre cinq
aujourd'hui. Celle de l'A330 se maintient à deux par mois.
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Les livraisons du B787 Dreamliner à nouveau suspendues, Boeing doit s'expliquer
(source La Tribune) 28 mai - Boeing n'en a pas encore fini avec les
déboires qui s'enchaînent depuis plus de deux ans. Si ceux du
moyen-courrier B737 MAX sont connus, ceux de son autre best-selller, le
long-courrier B787, le sont beaucoup moins.
Après les problèmes rencontrés pendant sa phase d'industrialisation
puis après sa mise en service en 2011, l'avionneur américain traverse
aujourd'hui une nouvelle crise. Les livraisons du 787 Dreamliner sont
suspendues, deux mois après avoir repris à la suite d'une première
suspension après la découverte de défauts de fabrication l'été dernier.
Aujourd'hui, le groupe doit en effet fournir plus d'informations au
régulateur sur ces problèmes de production du Dreamliner. Objectif :
éteindre rapidement la polémique, après l'interdiction déjà
retentissante de voler pendant 22 mois infligée au 737 MAX et levée fin
2020. Aussi, l'Américain s'est engagé à transmettre davantage de
justifications à la FAA (Federal Aviation Administration). Pour rappel,
le 787 Dreamliner est le principal générateur de recettes pour Boeing
après le 737 MAX.
"Nous travaillons pour fournir à la FAA des informations
complémentaires concernant l'analyse et la documentation associées au
travail de vérification sur les 787 non livrés", indique Boeing dans une
déclaration transmise vendredi à l'AFP.
Le constructeur précise qu'"il n'y a aucun effet sur (la) flotte en
service". (...)
Le Bonus de la semaine
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Le pilotage éco-responsable
(source #aviationdurable) 25 mai - L'écopilotage regroupe les pratiques
visant à réduire l’empreinte environnementale de l’aviation.
Ces
pratiques existent depuis un certain temps et connaissent une forte
accélération ces dernières années, notamment sous l’impulsion des BigData, qui permettent de réduire la consommation de carburant de
l'ordre de 5% par vol.
À partir des données opérationnelles
(météo, poids de l'avion, longueur de piste…), la poussée des moteurs et
les trajectoires pourront être optimisées. Ces bonnes pratiques
comprennent également l’extinction d’un moteur lors du roulage,
l'utilisation modérée des inverseurs de poussée, la sortie optimisée des
volets ou des trains d'atterrissage, l'évitement du fuel tankering, le
vol à un cost index faible...
Des outils permettent désormais
d'améliorer la bonne application de toutes ces pratiques, et la totalité
de la flotte mondiale sera donc optimisée d'ici quelques années.
Fin de la revue de presse
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Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Vous trouverez sur mon site navigaction
les modalités d'accès aux sites des gérants Natixis et de la
Société Générale .
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
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Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,626 euros en clôture
lundi 31 mai. Elle est en hausse de +3,07% sur une semaine.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,27 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends pas en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en légère hausse de 1$ à 69$. Il a flirté toute la semaine avec
la barre des 70$. Il faut remonter à 2018 pour trouver trace d'un niveau
de cet ordre. Si dans les prochaines semaines le cours se maintient, les compagnies aériennes
se verront dans l'obligation d'augmenter le prix des billets.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés et anciens salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Lors de mon élection, j'ai
reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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