N°819, 2 août 2021
Si vous ne voyez pas correctement cette page, ou
si vous souhaitez lire les versions anglaises ou néerlandaises If you
do not see this page correctly, or if you want to read the English or
Dutch versions, Als u deze pagina niet goed ziet, of als
u de Engelse of Nederlandse versie wilt lezen,
suivez
ce lien ,
it is here,
vindt u deze hier
La Revue de Presse du lundi
>
Toujours en perte, Air France-KLM attend un EBITDA positif au 3e trimestre
(source Le Journal de l'Aviation ) 30 juillet - Air France-KLM a
publié un chiffre d'affaires de 2,75 milliards d'euros au deuxième
trimestre, en hausse de 143,1% car il profite d'une comparaison
avantageuse avec le deuxième trimestre 2020 où le groupe était cloué au
sol. La perte d'EBITDA a ainsi été fortement réduite, à 248 millions
d'euros, et la perte nette a presque été divisée par deux à 1,49
milliard d'euros. En ce qui concerne les opérations, les capacités ont
été plus que quadruplées par rapport au deuxième trimestre 2020 et le
trafic a quasiment été multiplié par cinq. Les résultats sur le
semestre sont plus sombres. Le chiffre d'affaires a été réduit de 18% à
4,9 milliards d'euros, la perte d'EBITDA stagne à 874 millions d'euros
mais la perte nette a été réduite de 1,4 milliard d'euros à 2,97
milliards d'euros. Avec un nombre de passagers en baisse de 38,7% à
11,85 millions de voyageurs, le trafic chute de 44,7% pour des capacités
stables (-1,6%). Le cargo est la seule activité à bien se
porter. Le chiffre d'affaires augmente de 63% au deuxième trimestre
(67,9% au premier semestre), grâce à l'augmentation des capacités de 66%
pour un trafic accru de 77,5% et de l'effet persistant de la
sous-capacité mondiale sur le niveau de remplissage et les tarifs.
Air France-KLM voit tout de même de premiers signes de reprise depuis le
mois de juin et indique que ses capacités au troisième trimestre se
situeront entre 60% et 70% de leur niveau de 2019 et qu'il pourrait
publier un EBITDA positif. En revanche, en raison de l'incertitude qui
continue de peser sur les restrictions de voyage et notamment la
décision des États-Unis de ne pas proposer de réciprocité pour l'accueil
des Européens sur son territoire, le groupe ne se risque pas à des
prévisions pour le quatrième trimestre. Il précise toutefois
qu'il s'attend toujours à ce que ses capacités retrouvent leur niveau de
2019 en 2024. D'ici là, le nombre d'avions du groupe sera réduit de 7%
en 2022.
>
Schiphol en Aéroports de Paris beëindigen samenwerking
(Schiphol et Aéroports de Paris mettent fin à leur coopération)
(source ANP, traduit avec Deepl) 30 juillet - Le groupe Royal
Schiphol s'est associé à Aéroports de Paris en octobre 2008. L'idée était, quelque
quatre ans après la fusion d'Air France et de KLM, que les deux
compagnies aéroportuaires réunies seraient mieux à même de résister à la
concurrence. L'un des moyens d'y parvenir était de réduire les coûts.
Par exemple, les sociétés aéroportuaires ont acheté conjointement des
équipements tels que des chasse-neige. Dans le cadre de cet
accord, Schiphol avait pris une participation de 8 % dans son homologue
français. ADP, à son tour, avait pris une participation de la même taille
dans Schiphol. Il a été difficile de parvenir à un nouvel
accord, notamment sur la partie financière de la coopération, explique
un porte-parole de Schiphol. La société aéroportuaire néerlandaise, qui
possède également l'aéroport de Rotterdam-La Haye et détient une
participation majoritaire dans l'aéroport d'Eindhoven, était prête à
poursuivre la coopération, selon le porte-parole. Les
partenaires de coopération qui se séparent vendront leurs actions
respectives dans les 18 mois suivant la fin de leur alliance, jusqu'au
30 mai 2023 au plus tard. La participation d'ADP dans Royal Schiphol
Group a une valeur de 370 millions d'euros, selon la société française.
Les actions d'ADP détenues par Schiphol étaient comptabilisées à la fin
de l'année dernière pour 639 millions d'euros.
>
Trafic décuplé pour Transavia au deuxième trimestre
(source Le Journal de l'Aviation) 30 juillet - Son activité ayant été
proche de zéro au deuxième trimestre 2020, Transavia ne pouvait que
publier une amélioration spectaculaire au deuxième trimestre 2021. Son
trafic a ainsi été décuplé sur la période, pour des capacités en hausse
de 1070%. Le nombre de passagers a évolué dans les mêmes proportions :
avec 1,175 million de personnes à bord de ses appareils, leur nombre a
été multiplié par treize. Le chiffre d'affaires a quant à lui
atteint 126 millions d'euros (+655%) et le résultat d'exploitation s'est
légèrement amélioré, bien qu'en restant négatif de 98 millions d'euros.
Sur le premier semestre, le nombre de passagers transportés a
atteint 1,53 millions, en baisse de 37,4% par rapport au premier
semestre 2020 (avec ses deux premiers mois d'activité normale). Le
trafic baisse de 45,6% pour des capacités réduites de seulement 17,8%.
Sur la période, le chiffre d'affaires atteint 163 millions d'euros
(-37%) et le résultat d'exploitation se creuse légèrement à -218
millions d'euros. Transavia a ainsi continué de souffrir des
restrictions de voyage en Europe et en Afrique du Nord. Cependant, elle
est en première ligne pour profiter du début de reprise qui se dessine
depuis le mois de juin. Observant une très forte augmentation de la
demande et des réservations, Nathalie Stubler, la PDG de Transavia
France, avait ainsi annoncé dès juin que la compagnie proposerait le
même nombre de sièges en juillet-août que sur la même période de 2019.
La compagnie a par ailleurs augmenté sa flotte de neuf appareils au
premier semestre pour profiter pleinement des opportunités de croissance
qui se présenteront.
>
American Airlines cherche coûte que coûte à économiser du kérosène
(source Le Figaro) 27 juillet - Cœurs sensibles, s’abstenir. Dans un
récent message à ses pilotes, le responsable des opérations de vols
d’American Airlines a émis une demande très particulière: «Utiliser
toutes les stratégies d’économie de carburant disponibles lorsque cela
est possible (…) Chaque litre de kérosène économisé est utile.» S’il
n’est pas encore question de faire planer les avions, ni de couper les
moteurs en plein vol, la demande illustre la crainte de la part de la
plus grande compagnie américaine d’une pénurie de kérosène aux
États-Unis. Entre le rush des passagers dans les aéroports, le
manque de camions, ou la priorité donnée dans les oléoducs à l’essence
plutôt qu’au carburant utilisé dans l’aviation, les stocks de kérosène
dans certains aéroports «sont bas» a confirmé Airlines for America, le
lobby local des compagnies aériennes. Et le problème pourrait durer
jusqu’à la fin de l’été.
Si les autres compagnies du pays
(Delta, Southwest et United Airlines) restent discrètes sur le sujet,
celui-ci avait déjà été soulevé le week-end dernier par les autorités
locales.
Parmi les solutions envisagées parle groupe qui
transporte plus de 210 millions de personnes par an: réduire le nombre
de passagers pour transporter plus de kérosène vers les destinations où
le précieux liquide fait défaut. Ce serait synonyme d’un vrai manque à
gagner au moment où American Airlines est repassé dans le vert au
deuxième trimestre, après une perte nette de 9 milliards de dollars en
2020.
Mais un effort peut-être indispensable alors que le trafic
repart, afin d’éviter la panne sèche.
>
IAG en berne après ses résultats trimestriels
(source CercleFinance) 30 juillet - IAG (International Airlines
Group) dévisse de plus de 6% à Londres, après la publication par le
transporteur aérien anglo-espagnol d'une perte opérationnelle ajustée
d'un milliard d'euros au titre du deuxième trimestre 2021, en ligne avec
le consensus. 'Aucune perspective n'a été fournie pour
l'exercice, mais pour le troisième trimestre, IAG n'attend qu'une
capacité opérée à environ 45% des niveaux de 2019', pointe Stifel, qui
l'attendait pour sa part autour de 60%. 'Si les perspectives
d'activité paraissent faibles, nous continuons de penser qu'IAG est la
seule compagnie européenne qui reste fondamentalement investissable
après la crise', juge toutefois le broker, qui pointe notamment les
coûts restructurés chez British Airways.
>
Les 3 Airbus A220 d’Air Austral attendus à la Réunion le 12 août 2021
(source Aerobuzz) 31 juillet - Les deux premiers A220-300 d’Air
Austral ont quitté Mirabel le 28 juillet 2021 à destination de Paris-CDG
où ils se sont vus officiellement immatriculés F-OLAV (aux couleurs du
volcan) et F-OMER (de l’océan) par la DGAC. Le troisième appareil,
F-OTER (aux couleurs des cirques), a décollé de Mirabel, le 30 juillet
2021, à 08h00 heure locale. Les trois A220-300 se rendront à
compter de la première semaine d’août au Delivery Center d’Airbus à
Toulouse pour répondre aux besoins de formations des instructeurs
pilotes de la compagnie, avant de débuter leur convoyage vers La
Réunion. Il est prévu que les 3 nouveaux avions de la compagnie
atterrissent sur le sol réunionnais le 12 août 2021. Ils seront déployés
ensuite sur le réseau régional d’Air Austral, en remplacement des deux
Boeing 737-800NG et de l’ATR72-500 d’Air Austral.
>
Air France dévoile son premier A220-300
(source BFM) 26 juillet - Deux ans après l’annonce du renouvellement
de sa flotte d’Airbus A318 et A319, Air France vient de dévoiler le
premier des 60 Airbus A220-300 qu’elle a commandés pour ses vols courts
et moyen-courriers. L’appareil vient tout juste de sortir des ateliers
de peinture d’Airbus situés à Mirabel, près de Montréal, où il a été
habillé aux couleurs de la compagnie nationale. Cet avion est en effet
fabriqué dans les usines canadiennes de l'ex-Bombardier. Capable
d’accueillir jusqu’à 148 passagers, l’A220-300 qui devrait être livré
fin septembre proposera des sièges équipés de ports USB ainsi qu’un
accès au wifi. Dans un communiqué, Air France rappelle notamment que
l’appareil consommera "20% de carburant en moins que les avions qu’il
remplace" grâce à "l’utilisation de matériaux composites". Son empreinte
sonore est également réduite de 34%. L’A220-300 "jouera un rôle
déterminant dans l’atteinte des objectifs d’Air France en matière de
développement durable, dont la réduction de 50% des émissions de CO2 en
valeur absolue sur le réseau domestique au départ de Paris-Orly et de
région à région d’ici à 2024, et la réduction de 50% des émissions de
CO2 par passager/km d’ici à 2030", précise la compagnie.
Avant de pouvoir entrer en service, le premier
A220-300 d’Air France "sera soumis à une série de tests au sol et en
vol". Il rejoindra ensuite Paris où il sera "utilisé pendant plus d’un
mois pour former les personnels navigants de la compagnie".
Huit
pilotes instructeurs ont déjà été formés à Montréal et forment
actuellement leurs collègues grâce à un simulateur de vol. Ces derniers
devront ensuite effectuer 20 vols en conditions réelles avant d’obtenir
la qualification de type A220-300 dont devraient bénéficier 700 pilotes
d’Air France à terme. Du côté des équipages de cabine, 14
hôtesses et stewards formés à Zurich sont en train de finaliser la
rédaction des "manuels et contenus de formation qu’ils seront eux-mêmes
en charge de dispenser à compter de septembre 2021", poursuit Air
France. Deux maquettes de portes d’A220 ont également été mises à
disposition par l’Air France Crew Academy près de Paris-Orly pour former
à terme 2500 hôtesses et stewards.
>
Comment le groupe ADP veut éviter le temps d’attente dans ses aéroports
(source Le Point) 29 juillet - Une situation apocalyptique dans les
aéroports avait été pressentie en juin avec le retour en nombre des
passagers. Ainsi, Air France attend 80.000 passagers par jour à
l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle ce dernier week-end du mois de
juillet. « Il n’en a rien été », s’en félicite Augustin de Romanet qui
présentait ce matin les résultats semestriels du groupe ADP.
« Globalement, les vols sont plutôt à l’heure », indique Edmond Richard,
directeur général délégué d’Air Caraïbes qui opère jusqu’à neuf vols par
jour à Orly. Plus précisément : opérait, car le ciel vient de
s’assombrir sur les Antilles avec l’état d’urgence sanitaire décrété en
Martinique puis en Guadeloupe (y compris Saint-Martin et
Saint-Barthélemy), ce qui provoque une vague d’annulations et de
reports. « La réglementation change tous les quatre jours », constate le
directeur de la sûreté. La sécurité
sanitaire et les files d’attente aux contrôles sont deux des priorités
d’Augustin de Romanet dans ses aéroports parisiens où les passagers
doivent successivement passer plusieurs contrôles parfois redondants. La
compagnie aérienne lors de l’enregistrement vérifie, outre le billet, le pass sanitaire (obligatoire à compter du 9 août), l’existence d’un
éventuel motif impérieux. Suit en général le contrôle de sûreté avec le
passage au poste « inspection filtrage ». L’attente peut y être longue à
Orly-3 où le sous-traitant compte quinze postes vacants et ne parvient
pas à recruter. Puis, la police aux frontières vérifie, outre l’identité
et le pass sanitaire, la validité de l’éventuel motif impérieux, ce qui
peut être long et donner lieu à palabres. « Je ne suis pas le chef de la
police et je n’y peux rien quand les fonctionnaires ferment les postes
de contrôle », s’insurge le patron du groupe ADP qui reçoit toutefois un
SMS dès que l’attente des passagers dépasse trente minutes. De
quoi nourrir les discussions lors des réunions régulières avec le préfet
chargé des aéroports parisiens ou lors des visites du ministre de
tutelle. Améliorations en vue, des files différentes pourraient être
prévues pour les passagers ayant un pass sanitaire ou ceux produisant le
Facilipass de Corsair ou le Read2Fly d’Air France, qui ne l’a toutefois
pas été étendu à sa filiale Transavia. (...) Que devient
le passager bloqué dans une file ? L’embarquement du vol est parfois
retardé. C’est le cas à Air Caraïbes qui ne déplore toutefois que très
peu de retard. À Air France, le nombre de passagers concernés et la
destination (long-courrier ou non) sont des critères de choix ; à
défaut, le passager laissé au sol est « reprotégé » gratuitement sur le
vol suivant. Ce n’est pas le cas d’easyJet qui impose au passager une
double peine en lui demandant de repayer un billet. Chez Transavia, on
recommande d’arriver à l’aéroport deux heures à deux heures et demie
avant le vol, on dit faire preuve d’une certaine souplesse. (...)
>
L'Afrique et la ruée vers la renationalisation des compagnies porte-étendards
(source Le Journal de l'Aviation) 26 juillet - Depuis quelques
années, sur le continent africain, on assiste à une renationalisation
des compagnies porte étendard, une tendance accélérée avec la crise
sanitaire. En début juillet, Cabo Verde Airlines a rebasculé sous giron
étatique deux ans après l'ouverture de son capital aux investisseurs
islandais. En avril dernier, l'État seychellois a repris le contrôle
d'Air Seychelles après le départ négocié d'Etihad. Le processus de
renationalisation de Kenya Airways, engagé depuis 2019, suit également
son cours. Même après la restructuration, d'autres comme Air Zimbabwe
ressortent toujours en tant que compagnie 100% étatique. Pour
l'expert ougandais en aviation, Derek Nseko, ce processus devrait se
poursuivre pour éviter d'assister à des faillites en cascade au milieu
de la pandémie. « La nationalisation est actuellement une voie de survie
car il s'agit d'absorber le fardeau de la dette historiquement lourde ».
Il est davantage question pour les gouvernements d'assurer la pérennité
des emplois mais aussi de maintenir les objectifs d'utilité publique de
ces compagnies, soutient-il. En 2020, les compagnies aériennes
africaines ont perdu 10,21 milliards de dollars de revenus en raison des
impacts de la pandémie. Pour le premier semestre 2021, les estimations
tablent sur 5 milliards de dollars de pertes. « Cette mauvaise
performance est une menace directe pour la survie de l'industrie
aéronautique africaine si la tendance se poursuit », prévient
l'Association des compagnies africaines (AFRAA). Air Namibia et South
African Express ont été placées en liquidation ; d'autres comme Comair
ou encore Air Mauritius se sont placées en redressement judiciaire.
Le Ghanéen Richard Kyereh, consultant en transports aériens et ancien
directeur commercial d'Africa World Airlines (AWA), veut voir ce
processus de renationalisation au-delà de la crise sanitaire. Pour lui,
les gouvernements africains comprennent de plus en plus l'importance du
rôle que joue l'aviation dans leurs économies. On parle ici d'un secteur
qui contribuait pour 63 milliards de dollars au PIB des économies
africaines et soutenait 7,7 millions d'emplois avant la pandémie.» La
nationalisation des compagnies aériennes, à cet égard, répond à un
besoin de se positionner afin de mieux tirer pleinement profit des
avantages qu'offrent le marché unique du transport aérien africain (
MUTAA) et la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf)
en
cours d'implémentation ». La Zlecaf regroupe une communauté unique de
1,2 milliard de personnes avec un PIB combiné de 2,5 billions de
dollars, supprimant 90 % des droits de douane. Pour sa part,
Chinedu Eze, journaliste aéronautique au journal nigérian
ThisdayNewspapers, reste plutôt pessimiste quant aux résultats de ces
renationalisations. « En raison de la corruption inhérente à de nombreux
pays africains, il est difficile de gérer avec succès une compagnie
aérienne nationalisée ». Une idée que partage son confrère Mathias
Okolimong, qui rappelle que les transporteurs porte-étendard, vus à tort
ou à raison comme des fiertés nationales, se sont fait remarquer ces
dernières années par des scandales de népotisme et surtout par la forte
ingérence du politique dans leur gestion. Les deux s'accordent également
à reconnaitre que, à terme, la nationalisation des compagnies africaines
pourrait devenir un grand obstacle à la saine concurrence et la
compétitivité, car elle crée des marchés monopolisés. « La
nationalisation n'est pas la solution et il n'y a absolument aucun
privilège pour les gouvernements africains d'en avoir la pleine
propriété », commente NowelNgala, directeur commercial d'Asky et
président du comité aéro-politique de l'AFRAA. « Les transporteurs
africains devraient plutôt s'efforcer d'avoir un bilan et un modèle
commercial bancables [...] Pour preuve, nous avons vu deux transporteurs
africains à succès traverser le moment le plus difficile de cette
pandémie et continuer à prospérer sans aucune réduction de salaire, sans
licenciement et sans soutien financier d'aucun gouvernement. »
Il est clair que la carte de l'aviation africaine sortira redessinée de
cette crise sanitaire. D'un côté, des compagnies qui auront mis la clé
sous la porte laissant des milliers de travailleurs au chômage ; ensuite
des pavillons étatiques peu performants qui continueront de survivre
grâce à l'argent du contribuable et d'autre part les transporteurs
privés endettés qui essaieront tant bien que mal de se redresser après
avoir contracté d'importants prêts bancaires. C'est ici qu'est
grandement attendue l'intervention des politiques publiques - les États
étant souverains en matière de taxation - pour mettre enfin sur pied un
environnement opérationnel plus sain et allégé de la pléthore de taxes
qui ajoute un fardeau supplémentaire à une industrie déjà asphyxiée.
Article Bonus
>
Sauvé par l'État français, Air France-KLM peut-il acheter des Boeing 737 MAX aux dépens de l'Airbus A320 Neo ?
(source La Tribune) 31 juillet - Air France-KLM va-t-il acheter des
Airbus de la famille A320 Neo, des Boeing 737 MAX ou bien les deux types
d'avions ? C'est la question qui se pose depuis que Ben Smith, le
directeur général du groupe franco-néerlandais, a récemment dévoilé le
lancement d'un appel d'offres auprès des deux constructeurs pour une
commande de 160 avions moyen-courriers, des appareils d'une capacité
allant de 150 à 220 sièges. Une commande pharaonique dont la valeur
dépasse 16 milliards de dollars au prix catalogue. Un record pour le
groupe depuis sa création en 2004 à la suite du rachat de KLM par Air
France. Boeing un avantage "naturel"?
L'issue de l'appel
d'offres est incertaine. L'équation est en effet extrêmement complexe.
Dans un monde "sans influence", Boeing aurait eu un avantage naturel
dans la mesure où l'appel d'offres d'Air France-KLM vise à remplacer des
B737 NG, mis en service au milieu des années 1990. En effet, il est
destiné à KLM, sa filiale low-cost Transavia Holland, et Transavia
France, filiale d'Air France, trois compagnies équipées uniquement de
Boeing 737. Air France, n'est pas concernée par l'appel d'offres.
N'opérant aujourd'hui que des avions de la famille A320, la compagnie
tricolore a déjà fait ses choix de flotte moyen-courrier en faveur de
l'A220, un avion plus petit que l'A320 ou le B737. Or, pour des raisons
de coût de formation des équipages, d'optimisation de la maintenance,
une compagnie qui renouvelle sa flotte a souvent intérêt à conserver le
modèle d'avions qu'elle utilise déjà. Le B737 MAX étant un dérivé du
B737 NG, il serait donc logique, sur le papier, qu'Air France-KLM passe
commande à Boeing. Le choix du Boeing 737 MAX est loin d'être
évident Pour autant, le choix du 737 MAX est tout sauf évident. Sans
même parler de l'image déplorable qui colle à cet appareil à la suite
des deux accidents mortels survenus en 2018 et 2019, dans lesquels la
conception de l'avion a été mise en cause, il semble difficilement
imaginable de voir Air France-KLM, un groupe français, sauvé de la
faillite par l'État français (qui en a d'ailleurs profité pour monter
jusqu'à 30% du capital du groupe), snober l'A320 Neo, le best seller
d'Airbus que la terre entière s'arrache, pour acheter un avion américain
pour la plus grosse commande de son histoire. Personne, en France tout
du moins, ne le comprendrait. Ni l'opinion, ni les politiques, ni les
employés d'Airbus, alors que la stratégie du gouvernement français en
matière d'aides directes pendant la crise a justement été de privilégier
les clients d'Airbus comme Air France plutôt que l'avionneur lui-même.
Ceci dans le but de leur permettre de continuer d'honorer leurs
commandes et d'apporter par ricochet de la charge de travail à toute la
filière aéronautique. Ce fut le cas pour les A350, qui sont entrés en
force dans la flotte d'Air France pendant la crise. En
choisissant l'A220, Air France a opté pour un avion canadien Un choix
américain serait d'autant plus compliqué à faire passer dans l'Hexagone
qu'il s'ajouterait à un autre choix, d'Air France cette fois, qui fait
également grincer les dents de certains en France : celui de la commande
de 60 A220, signée en 2019 pour remplacer une grande partie de la flotte
moyen-courrier de la compagnie française, composée jusqu'ici d'A320
classiques. Un choix au détriment de l'A320 Neo. Sur le papier, aucun
problème : il s'agit en effet de deux Airbus. Sauf que l'A220 n'apporte
aucune charge de travail en France. Pour cause, cet appareil est
canadien. Il n'est autre que l'ancien C-Series de Bombardier,
assemblé près de Montréal avec peu d'industriels français à son bord.
Racheté par Airbus en 2017, il a été rebaptisé avec un nom "airbusien".
Passé sous les radars il y a deux ans grâce à l'habilité de Ben
Smith, ce choix pour l'avion canadien ne manquerait pas de ressurgir.
Car un achat de B737 MAX se traduirait par une absence totale d'Airbus
de la famille A320 Neo dans la flotte du groupe. Autrement dit, l'avion
qui génère de l'emploi en France serait exclu du renouvellement de la
flotte moyen-courrier du groupe. Pas facile à faire passer
politiquement. Les Néerlandais très attachés à Boeing
Pour
autant, difficile d'affirmer qu'Airbus a de fortes chances de rafler la
mise. Car si Air France-KLM est un groupe français, coté à la Bourse de
Paris, avec comme premier actionnaire l'État français, le poids de
l'influence néerlandaise est colossal au sein du groupe. Et au regard
des équilibres complexes à trouver entre Air France et KLM, mais aussi
entre les États français et néerlandais, il faudra composer avec le camp
batave. Or, ce dernier est très attaché à Boeing, rappelle une source
interne. Transavia France l'est moins dans la mesure où la stratégie du
groupe d'avoir deux types d'avions pour Air France et Transavia (pour
avoir une étanchéité entre les deux compagnies), a volé en éclats depuis
l'arrivée aux commandes de Ben Smith. Ce dernier a négocié plusieurs
accords avec les pilotes d'Air France leur assurant qu'ils ne perdraient
rien au change en développant une offre low-cost. Les pilotes de
Transavia sont ceux d'Air France et ont donc la double qualification,
Airbus et Boeing. Passer à une flotte Airbus pour Transavia France ne
poserait donc pas de problème. Une commande panachée entre
Airbus et Boeing ? Au final, certains observateurs parient sur un
panachage de la commande entre les deux constructeurs : des Airbus de la
famille A320 Neo pour Transavia France, et plus précisément des A321, la
version la plus capacitaire, et des Boeing 737 MAX pour KLM et Transavia
France. A partir de 50 appareils, toutes les compagnies du groupe
génèrent des économies d'échelle, explique un expert. Pour
autant, un dernier élément vient complexifier l'équation. Et non des
moindres, puisqu'il s'agit du prix des avions. Air France-KLM va
logiquement vouloir obtenir les meilleurs prix. Or, à ce jeu-là, Boeing
sera le plus à même de baisser les siens. Après les déboires du 737 MAX,
le géant américain doit en effet engranger les contrats, qui-plus-est
avec des Majors du secteur, pour rassurer le marché. Depuis la
remise en vol du MAX, Airbus s'est quant à lui fixé une ligne de
conduite : ne pas lancer de guerre tarifaire pour ne pas entraver la
relance commerciale de son rival, alors que son carnet de commandes
déborde. Car, plus que tout, Airbus redoute que la part de marché de
Boeing s'écroule à un niveau tel que l'avionneur américain soit obligé
de lancer un nouvel appareil sur le segment moyen-courrier. Une
décision qui obligerait à riposter et à lancer un successeur de l'A320 Neo bien avant 2035 comme prévu jusqu'ici. Un avion qui n'aurait donc
pas toutes les performances attendues en termes de réduction des
émissions de CO2. De là à ce que cela soit suffisant pour qu'Airbus
lâche le contrat Air France-KLM. Dans une compétition, personne n'aime
perdre une partie. Encore moins à domicile. (...)
Fin de la revue de presse
>
Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Vous trouverez sur mon site
navigaction
les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
>
Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,077 euros en clôture
lundi 2 août. Elle est en légère hausse cette semaine de +1,62%.
L'annonce de résultats semestriels meilleurs que prévus a été
contrebalancée par les nouvelles mesures sanitaires restrictives aux
Antilles et à la Réunion.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,24 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends pas en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est en baisse de 2$ à 73$.
Depuis un point bas fin octobre 2020
(37$) il a régulièrement augmenté, jusqu'à franchir atteindre 69$ début
mars 2021. Depuis cette date, il oscille entre 69$ et 77$.
Alors que se profile la reprise du trafic
aérien, ce prix élevé est une mauvaise nouvelle pour les compagnies
aériennes.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
ici
Si vous appréciez cette revue de presse, faites la
circuler.
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
me communiquant l'adresse
email de leur choix.
|
François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés et anciens salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Lors de mon élection, j'ai
reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
recevoir cette lettre/revue de presse,
[désabonnez-vous]
Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse,
merci de me l'indiquer. Pour me joindre :
message pour François Robardet.
10920 personnes reçoivent cette revue de presse en direct
|