N°825, 13 septembre 2021
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La Revue de Presse du lundi
>
Air France a repris des couleurs cet été
(source Les Échos) 12 septembre - Pari gagné pour Air France… Malgré
tout, serait-on tenté d'ajouter, au regard des vents contraires qui ont
parfois soufflé cet été. La compagnie aérienne tricolore, qui avait misé
sur la reprise de la demande cet été , en mettant en ligne une offre
supérieure à celles de ses concurrents européens, a réussi à opérer à
80 % de ses capacités d'avant crise pour le moyen-courrier et à 62 % sur
le long-courrier. Soit en moyenne 64 % de son offre globale en août,
contre environ 30 % en avril et mai (et 30 % en août 2020). Au
plus haut de son activité estivale, durant la semaine du 27 juillet au 2
août, Air France est même monté à 76 % du niveau de 2019 (en nombre de
vols), selon les chiffres d'Eurocontrol, devant Lufthansa (55 %) et
British Airways (36 %). « L'été s'est plutôt bien passé, estime Olivier Piette, directeur du
programme d'Air France. Malgré une très forte incertitude au moment de
bâtir le programme, nous avions fait le pari de reprise de la demande
loisirs cet été, avec une offre et un réseau modifiés en conséquence.
Nous avons lancé 81 routes saisonnières moyen-courriers cet été. Et
globalement, la demande était au rendez-vous », souligne-t-il.
Sur le moyen-courrier, la Grèce, l'Espagne et l'Afrique du Nord ont tiré
l'activité, malgré le fait que l'Algérie est restée globalement fermée
et que le Maroc et la Tunisie sont repassés en liste rouge dans le
courant de l'été. Même satisfecit sur le long-courrier, en dépit des nombreuses frontières
toujours fermées. Malgré le rebond de l'épidémie aux Antilles, les
départements d'Outre-mer ont globalement tenu leur promesse. Au vu du
succès rencontré par ces destinations à Noël, Air France avait augmenté
son offre de 56 % sur les Antilles et la Réunion. « Le trafic a joué les
montagnes russes, mais au total, le bilan est positif », estime Olivier Piette. Bilan également satisfaisant sur les États-Unis, malgré
la non-réouverture des frontières américaines aux Européens. « Les vols
ont bien marché, uniquement avec la clientèle américaine [qui avait le
droit de venir en Europe, NDLR] », indique Olivier Piette. Autre
satisfaction : les vols vers l'Afrique ont également fait le plein, avec
une clientèle loisirs et surtout affinitaires d'Africains rentrant au
pays pour voir la famille. En revanche, le trafic avec l'Asie est resté à la cave, la plupart des
pays étant toujours fermés aux touristes. Sur certaines destinations
comme l'Inde et la Chine, le nombre des vols autorisés reste même très
limité et les marchandises en soute sont souvent la principale source de
revenus. Au total, Air France devrait être parvenue, si ce n'est
à dégager du bénéfice, du moins à couvrir ses coûts d'exploitation cet
été. Néanmoins, l'incertitude reste grande pour la fin de la saison
d'été et plus encore pour cet hiver. Avec une question centrale : la
reprise des déplacements professionnels prendra-t-elle le relais de la
reprise du tourisme ? (...) En attendant,
Air France continue donc de tester de nouvelles destinations à dominante
loisir ou VFR (« visit friends and relatives »), telles que Zanzibar
(Tanzanie), Mascate (Oman), Colombo (Ceylan) et Banjul (Gambie).
Et ce, tout en restant flexible. Le programme de vols est revu en
permanence et la décision de modifier ou d'annuler des vols est prise
jusqu'à six semaines avant le départ, toutes les six semaines, en
fonction des remplissages. Quant aux clients, ils pourront continuer à
modifier ou annuler sans frais jusqu'à fin mars 2022. (...)
>
Levering Boeing 787’s opnieuw uitgesteld, ook KLM getroffen (La livraison des Boeing 787 est à nouveau retardée, KLM est concernée)
(source Upinthesky, traduit avec Deepl) 6 septembre - La FAA américaine a arrêté les
livraisons du Boeing 787 en mai de cette année en raison de problèmes
liés aux contrôles de qualité des appareils nouvellement construits. La
FAA travaille avec le constructeur pour trouver une solution à ces lacunes.
Mais cela ne semble pas encore être en vue. Ce n'est pas la première
fois que la livraison de ce type est interrompue. En 2020, Boeing avait déjà
rencontré des problèmes. La livraison avait repris après environ cinq mois.
Le retard de livraison pose de nombreux problèmes tant aux
compagnies aériennes qu'à Boeing. D'autant plus que la demande d'avions
plus propres et plus économiques ne fait qu'augmenter. Boeing risque de
se voir infliger diverses amendes. Le retard dans les livraisons
pourrait signifier que le fabricant doit payer une compensation aux
compagnies aériennes qui attendent. Boeing estime que la société dispose
d'une centaine de 787 prêts à être livrés dès que la FAA aura donné son
feu vert.
KLM pâtit également de ces problèmes persistants. Un tout nouveau
Boeing 787 est prêt à être livré à cette compagnie aérienne, mais il ne
le sera pas à cause de la FAA. Cet appareil est le sixième 787-10
destiné à la compagnie aérienne néerlandaise. D'autres appareils qui
sont encore en construction connaissent également des retards. KLM est
toujours en pourparlers avec Boeing pour une nouvelle date de livraison.
>
Transavia et ses vols low-cost veulent déjà reprendre leur croissance
(source Les Échos) 12 septembre - L'été a tenu ses promesses chez
Transavia France. Malgré quelques déconvenues, la filiale low-cost du
groupe Air France a retrouvé, comme prévu , son niveau d'activité
d'avant la crise. Mais ce qui suffirait déjà au bonheur de la plupart
des compagnies aériennes n'est qu'une première étape pour Transavia
France, qui vise désormais le retour à la croissance, dès cet hiver.
« L'été s'est plutôt bien passé, et même très bien passé en août,
souligne Nicolas Hénin, le directeur général adjoint commercial et
marketing de Transavia France. Au sortir du dernier confinement, en mai,
nous avions prévu de remettre une offre équivalente à celle de 2019 pour
cet été et globalement, le trafic a suivi. Nous sommes parvenus à
retrouver notre niveau d'activité de 2019, avec 1,6 million de passagers
transportés en juillet et août et 81 % de remplissage en août ». (...)
Certains week-ends, les 48 Boeing 737-800 de Transavia France ont effectué
jusqu'à 220 vols dans la journée. Le pari était
loin d'être gagné. « Juste avant l'été, nous étions très en retard,
raconte Nicolas Hénin. Les réservations pour juillet et août n'ont
commencé à démarrer qu'en mai ». (...) Le
plus dur reste toutefois à venir pour Transavia France. La compagnie
prévoit en effet non plus d'égaler mais de dépasser le niveau de 2019
cet hiver, en portant sa flotte à 50 appareils, « conformément à la
trajectoire de croissance » définie au sommet du groupe. Et ce, sans
grande visibilité sur l'évolution de la demande. « Les délais de
réservation restent hyper courts, reconnaît Nicolas Hénin. Nous avons un
bon niveau d'engagement pour septembre, mais au-delà, c'est
l'incertitude totale. » Pour faire voler ses avions, Transavia
France compte beaucoup sur la réouverture de l'Algérie, qui vient de lui
accorder 9 vols par semaine, ainsi que du Maroc et de la Tunisie. La
compagnie a également Rome, Stockholm et Berlin à la liste de ses
capitales européennes, en misant notamment sur la reprise des « city
breaks » à l'automne. Mais les réservations pour les vacances de la
Toussaint ont à peine commencé. Et contrairement à d'autres,
comme Ryanair, Transavia France ne peut se permettre de vendre des
billets à moins de 15 euros. « Nous ne descendons pas en dessous du
niveau des taxes, soit 35 euros à Orly, précise son directeur
commercial. Mais nous proposerons un nombre plus important de billets à
prix d'appel. Pour réamorcer la pompe, il faut bien pratiquer des prix
attractifs. »
>
Delta Airlines: s'engage à s'aligner sur l'accord de Paris
(source CercleFinance) 9 septembre - Delta Airlines annonce
aujourd'hui avoir signé une lettre d'engagement afin de se rapprocher de
l'initiative ' Science Based Target initiative ' (SBTi) et de se fixer
un nouvel objectif de réduction des émissions, en conformité avec
l'accord de Paris. La compagnie indique d'ailleurs vouloir
accélérer le renouvellement en cours de sa flotte, progresser dans son
efficacité opérationnelle et soutenir le développement du SAF, le
carburant d'aviation durable. En 2020, l'efficacité énergétique
de Delta Airlines a progressé de 5,7% par siège-mille par rapport à
2019. La compagnie ajoute avoir acheté plus de 300 000 gallons de SAF en
2021 et prévoit un approvisionnement de 70 millions de gallons par an à
partir de 2025. (...)
>
Bruxelles sanctionne Alitalia mais préserve son héritière
(source Les Échos) 10 septembre - Une dernière claque avant
l'enterrement. La compagnie aérienne Alitalia, en cours de cessation
d'activité, a été condamnée par la Commission européenne à rembourser à
l'État italien deux prêts, d'un total de 900 millions d'euros, octroyés
en 2017 et jugés comme contrevenant aux règles de l'UE en matière
d'aides d'État. A l'époque, l'État avait dû voler au secours de
la compagnie, déficitaire depuis 2008 et dont la situation financière
lui coupait l'accès au crédit privé. Un tel sauvetage n'est pas stricto
sensu interdit mais l'État doit alors, en vertu des règles européennes
sur la concurrence, intervenir, explique la Commission, « à des
conditions qu'un opérateur privé guidé par les critères du marché aurait
acceptées ». Bruxelles, dont
l'enquête a été lancée en 2018 suite aux plaintes de compagnies
concurrentes, a estimé que cette condition n'était pas remplie. Pour
cause, l'État italien « n'a pas évalué au préalable la probabilité de
remboursement de ces prêts ». La Commission souligne que l'étude des
déclarations financières d'Alitalia « a montré qu'il était peu probable
que la compagnie soit capable de générer suffisamment de liquidités pour
rembourser […] ou qu'elle puisse vendre ses actifs pour lever
suffisamment de liquidités ». Bref, pour Bruxelles, le prêt avait dès le
départ des allures de dons. Combien des 900 millions d'euros
seront réellement remboursés ? Alitalia étant en procédure de
liquidation, le remboursement doit se faire, précise Bruxelles, « dans
la limite de la vente des actifs restants, de sa capacité ».
Surtout, point clé dans ce dossier, Italia Trasporto Aereo (« ITA »), fondée en
2020 pour prendre la suite d'Alitalia, n'héritera pas de cette dette.
(...)
>
British Airways pilots to be paid less than budget rivals at easyJet (Les pilotes de British Airways seront moins bien payés que
ceux d'easyJet)
(source The Telegraph, traduit avec Deepl) 5 septembre - Les pilotes
de British Airways devraient être moins payés que leurs homologues
d'easyJet, dans le cadre d'une réforme radicale de l'activité
court-courrier de la compagnie nationale britannique à l'aéroport de
Gatwick. (...) De
nouvelles méthodes de travail reproduiront celles employées par les
compagnies aériennes à bas prix telles qu'easyJet, Ryanair et Wizz Air,
ce qui permettra aux opérations de BA à Gatwick de réduire
considérablement leurs coûts pendant les mois d'hiver, généralement plus
maigres. (...)
Ce week-end, BA a réagi aux suggestions d'un service "sans
fioritures". Un porte-parole a déclaré que les services resteraient sous
la marque British Airways et que les clients "continueraient à
bénéficier de la même qualité de service". Le porte-parole a
ajouté : "British Airways continue de perdre de l'argent à Gatwick, et
ce depuis plus de 30 ans. Nous ne pouvons pas nous permettre de
continuer ainsi. Il s'agit de créer une plateforme durable à partir de
laquelle nous pourrons reconstruire les opérations de BA à Londres
Gatwick. Si nous n'y parvenons pas, BA ne desservira pas le marché des
vols court-courriers de Londres Gatwick. (...)
"Les économies réalisées par les pilotes ne sont qu'un élément des
économies proposées par la nouvelle filiale, parmi d'autres plans
nécessaires pour redresser cette entreprise." Balpa, le syndicat
des pilotes, aurait accepté les changements et recommandé à ses membres
de les soutenir lors d'un vote prévu ce mois-ci. Unite, qui
représente le personnel de cabine et le personnel au sol, qui seront
également touchés, doit encore accepter les réformes. Si les
changements sont approuvés, BA a l'intention d'exploiter jusqu'à 17
Airbus A320 au départ de Gatwick l'été prochain. Elle a cessé d'assurer
des vols court-courriers depuis l'aéroport du Sussex en raison de la
pandémie. Selon les initiés du secteur, le salaire de base d'un
commandant de bord d'Airbus commencera à 73 000 £ et passera à 90 000 £
sur 12 ans dans le cadre de l'accord de BA pour Gatwick. Ils recevront
30 £ supplémentaires pour chaque heure de vol. Sur la base de 800 heures
de vol par an, cela signifie que le salaire brut des pilotes de BA
se
situera entre 97.000 et 114.000 £ (entre 114.000 et
134.000 euros). En revanche, les pilotes
d'easyJet reçoivent entre 108 000 et 148 000 £ (127.000
et 173.000 euros), plus une rémunération
variable de 34 £ par secteur - plutôt que par heure, ajoutent les
sources. Balpa a toutefois obtenu une concession essentielle de
BA. Selon les termes et conditions de l'accord, la nouvelle opération
sera limitée dans les endroits où elle pourra voler. Elle ne pourra pas
desservir les lignes vers l'Afrique sub-saharienne ou outre-Atlantique,
selon le Daily Telegraph. Le porte-parole de BA a déclaré : "Les
pilotes actuels de BA auront le choix de rejoindre la nouvelle filiale,
ils ne sont pas obligés de quitter la compagnie principale. Nous
espérons que la communauté des pilotes choisira de soutenir cette
proposition, qui permettra de créer des emplois et de conserver la
marque BA sur les vols court-courriers à Gatwick. (..)
>
Tentative de rachat d'EasyJet : la puissante Wizz Air sur les rangs
(source La Tribune) 9 septembre - Confronté, comme le reste
du transport aérien, au choc de la crise sanitaire, EasyJet lance donc
une augmentation de capital de 1,2 milliard de livres (1,4 milliard
d'euros), avec une souscription ouverte jusqu'au 27 septembre. Si des
manœuvres financières étaient attendues (recapitalisation, nouvel
emprunt obligataire, cession-bail d'avions supplémentaires...),
l'ampleur de cette opération n'avait pas été anticipée.
Cette
recapitalisation est en grande partie défensive comme ce fut le cas pour
d'autres compagnies européennes jusque-là, à commencer par Air France.
Elle doit permettre à la compagnie orange de faire remonter ses fonds
propres et d'améliorer significativement son bilan, mis à mal par la
crise sanitaire. Avec 1,4 milliard d'euros à venir, EasyJet se
veut aussi offensif. Son directeur général, Johan Lundgren, estime ainsi
que cette augmentation de capital « nous permettra également de nous
positionner pour de la croissance, afin que nous puissions tirer parti
des opportunités d'investissement stratégiques qui devraient se
présenter à mesure que l'industrie aéronautique européenne émerge de la
pandémie. » La compagnie à bas coût entend
donc bien profiter des difficultés des opérateurs
traditionnels en reprenant les créneaux horaires que ces derniers
seraient contraints de lâcher, faute de moyens
financiers suffisants. De quoi renforcer ses parts de marchés, en
priorité sur les aéroports principaux notamment ceux soumis à des
contraintes de créneaux horaires. Paris-Orly, Amsterdam-Schiphol ou
Milan-Linate font ainsi figure de cibles potentielles. (...) Les cartes
pourraient néanmoins être chamboulées par la possibilité d'un rachat de
la compagnie dans les prochains mois. Une première approche a ainsi été
formulée. Le conseil d'administration l'a « soigneusement étudiée avant
de la rejeter à l'unanimité. » Il a notamment jugé que cette proposition
de transaction par action « sous-évaluait fondamentalement la société ».
Pour autant, il n'a visiblement pas fermé la porte à de futures offres.
Cette approche
serait le fait de la compagnie Wizz Air selon l'agence Bloomberg, mais la
compagnie hongroise n'a pas souhaité apporter de commentaires jusqu'à
présent. Selon des observateurs, la manœuvre pourrait également être le
fait de son actionnaire, le fonds d'investissement américain Indigo
Partners qui possède également des participations chez Frontier Airlines
aux États-Unis ou Volaris au Mexique. Selon des connaisseurs du
secteur, un tel rapprochement pourrait avoir du sens au vu des réseaux
des deux compagnies, avec peu de chevauchement entre Wizz Air qui offre
une densité inégalée sur l'Europe centrale et orientale et EasyJet qui
est implantée sur les principaux marchés d'Europe de l'Ouest.
L'homogénéité de la flotte n'est pas non plus à négliger : les deux
compagnies exploitent une flotte 100 % Airbus composée d'appareils des
familles A320 et A320 NEO (new engine option). Wizz Air met ainsi en
œuvre environ 140 appareils et dispose de 236 commandes chez l'avionneur
européen, tandis qu'easyJet exploite 330 avions et doit en recevoir une
centaine d'autres. La question du modèle des deux compagnies
reste le principal obstacle à un potentiel rapprochement. D'un côté,
EasyJet fait évoluer ses pratiques depuis plusieurs années en
s'implantant dans les aéroports principaux et en offrant de la
fréquence, notamment pour toucher une clientèle affaires en sus de son
offre loisirs. De l'autre, Wizz Air affiche un modèle ultra low-cost,
proche de celui de Ryanair, privilégiant notamment les aéroports
secondaires et limitant les services gratuits au minimum. Néanmoins, la
compagnie hongroise pourrait évoluer au fur et à mesure que ses marchés
d'Europe centrale gagnent en maturité. Elle pourrait ainsi chercher de
nouveaux relais de croissance pour pérenniser son activité en se
tournant vers de nouveaux segments de clientèle. (...)
L'affaire pourrait donc intéresser d'autres acteurs
au-delà de Wizz Air. Il existe néanmoins un certain
nombre de freins. Tout d'abord l'opération reste très conséquente sur le
plan financier : selon un analyste, compte tenu de la capitalisation
boursière d'EasyJet de l'ordre de 4 milliards d'euros, de la dette qui
dépasse les deux milliards et des primes d'émissions conséquentes,
il
faudrait ainsi mettre au moins sept milliards d'euros espérer emporter
la mise. Un montant qui exclut la plupart des acteurs de l'aérien en
Europe. En dépit d'un véritable intérêt sur le plan
opérationnel, Air France-KLM, qui avait regardé le dossier en 2009, ou
Lufthansa auraient du mal à débloquer de telles sommes alors qu'elles
ont fait elles-mêmes appel aux États pour se recapitaliser. D'ailleurs,
en contrepartie de ces aides publiques, les deux groupes ont reçu
l'interdiction par Bruxelles de réaliser des prises de participations
d'envergure tant que les États ne sont pas rentrés dans leur frais à
hauteur de 70 % des sommes qu'ils ont engagées (prêts garantis inclus).
Reste IAG, mais le groupe anglo-espagnol possède déjà Vueling et n'a pas
de réel intérêt dans une telle opération. (...)
>
Air Europa aura besoin d’une nouvelle aide
(source Air Journal) 10 septembre - (...) Air Europa s’apprête à demander une nouvelle aide
publique. En 2020, la compagnie espagnole basée à l’aéroport de
Madrid-Barajas a subi une perte de 427,7 millions d’euros, contre un
bénéfice de 29 millions l’année précédente. Dès novembre dernier,
l’actionnaire Globalia a reçu de la SEPI une aide publique de 475
millions d’euros, approuvée par l’Europe en mai dernier. Mais cette
manne financière, qui aurait permis de sauver quelque 3000 emplois, est
déjà épuisée. Et Air Europa est à la traine de ses rivales en
termes de reprise, avec des capacités plafonnant à 50% des niveaux de
2019 quand ses rivales Iberia et Vueling n’affichent plus qu’une baisse
de 28% et 24% respectivement (sans parler de Ryanair). La compagnie a
donc déclaré qu’il était attendu que « en fonction des besoins,
l’entreprise recevra un montant supplémentaire pour résoudre ses futurs
besoins de liquidité qui nécessiteront la demande de modification d’aide
correspondante sous réserve de la réglementation applicable ».
La compagnie de l’alliance SkyTeam continue bien sûr de « travailler » à
son rachat pour 500 millions d’euros par le groupe IAG (qui détient déjà
Iberia, Vueling et Level). Mais le directeur général du groupe Luis Gallego a déjà déclaré qu’il envisage « pleinement » la possibilité de
mettre fin à l’opération, notamment si le prix n’est pas abaissé avant
ces éventuelles nouvelles dettes, et si Bruxelles (dont l’enquête
approfondie se poursuit) ne met pas à disposition des routes et des
créneaux d’aéroport… Et si jamais le gouvernement accorde de
nouvelles aides d’État à Air Europa, la low-cost Ryanair relancera sans
nul doute des actions en justice. Son CEO Eddie Wilson déclarait
récemment ne pas comprendre pourquoi l’Espagne continuerait à investir
dans une entreprise alors que la précédente tentative a échoué…
>
Finnair parvient à recycler 99,2% d'un Airbus A319
(source Le Journal de l'Aviation) 9 septembre - Finnair donne des
nouvelles de son projet de démantèlement et de recyclage d'avion.
En
février dernier, la compagnie avait en effet décidé de retirer l'un de
ses Airbus A319 du service et de réaliser elle-même son démantèlement à
Helsinki - une première pour la compagnie et le pays - afin d'évaluer la
pertinence d'internaliser au maximum l'activité de déconstruction. Si
elle ne répond pas de façon tranchée à cette question, la compagnie
s'est toutefois réjouie d'avoir mené le chantier à son terme et d'avoir
dépassé ses objectifs : elle a réussi à recycler 99,2% de l'appareil.
L'A319 (...)
était arrivé à la fin de son cycle de vie, après 21 ans de service et 54
710 heures de vol en 32 966 cycles. Finnair et son partenaire Kuusakoski
pensaient pouvoir réutiliser 90% à 95% de sa structure. Finalement, ils
ont réussi à limiter les déchets à 0,8%. La première étape du
projet a consisté, pour les équipes de maintenance de Finnair,
à retirer
près de 2 000 pièces, composants et équipements de l'appareil, qui sont
allés remplir les stocks de la compagnie ou ont été vendus, après
inspection et réparation le cas échéant. Finnair souligne que cette
partie du chantier à elle seule a rendu tout le projet viable
économiquement, en évitant les dépenses liées à l'acquisition de pièces
détachées et en éliminant les immobilisations qui peuvent être induites
lorsqu'une pièce est manquante. En février, Timo Rossi, chef de projet
pour Finnair Technical Operations, expliquait notamment que les trains
d'atterrissage de l'A319 venaient tout juste d'être révisés et seraient
donc installés rapidement sur un autre appareil. Par ailleurs,
49,1% de la structure ont pu être recyclés. Une quinzaine de tonnes
d'aluminium a notamment été récupérée, qui sera réutilisée par
l'industrie automobile - notamment sur les futurs modèles automatiques
de Mercedes-Benz, précise la compagnie.
Kuusakoski a quant à elle réussi à récupérer 7,4% de l'appareil, en
produisant de l'énergie à partir de certains déchets ne pouvant pas être
recyclés. La société de recyclage finlandaise a également prélevé des
matériaux composites, à hauteur de 4,2% de l'A319, pour ses propres
recherches dans ce domaine. Timo Rossi expliquait au lancement
du projet que la crise, au milieu de tous ses effets néfastes, avait
permis de donner du travail aux mécaniciens de Finnair. Son bilan
aujourd'hui est que non seulement ce projet avait été une lueur positive
dans cette période sombre, mais qu'il avait surtout permis aux
techniciens et ingénieurs de gagner en compétences.
Si le
démantèlement de l'A319 a été une expérience enrichissante, il n'est
toutefois pas certain que la compagnie la renouvelle, notamment pour une
raison toute simple : « Nous prenons ces décisions pour un seul avion à
la fois. Pour l'instant, nous ne prévoyons pas de mettre d'autres avions
hors service, donc nous n'avons pris aucune décision », explique Timo
Rossi. Mais Finnair exploite encore six A319, dont quatre atteignent ou
ont déjà dépassé les 21 ans de service. Il se pourrait donc qu'elle
réfléchisse assez rapidement à renouveler l'expérience. « Nous savons
maintenant que nous avons les compétences et les capacités pour le
refaire si nécessaire, puisque nous sommes déjà passés par ce
processus. »
Revue de presse boursière
>
Transport aérien : que faire des actions Air France-KLM et ADP ?
(source Le Revenu) 8 septembre - En recul de 15% sur trois mois,
ADP
et Air France-KLM ne profitent pas des vents favorables qui tirent la
Bourse de Paris. Les deux valeurs du transport aérien
contrastent avec le SBF 120, qui navigue à proximité de son sommet
absolu. En cause, l'absence d'une nette reprise du trafic passagers,
après un gros trou d'air l'an passé avec le Covid. L'activité reste freinée par la morosité de la
lucrative classe affaires - durablement plombée par l'essor de la
visioconférence - et par les restrictions sanitaires, à la fois
nombreuses et instables. Des destinations comme l'Outre-mer, le Maghreb,
les États-Unis et l'Asie sont ainsi quasi fermées. Conséquence,
une visibilité limitée pour les deux grands du secteur, qui réduisent la
voilure au niveau des coûts et des investissements. En témoigne
l'abaissement, fin juillet, des objectifs annuels des dirigeants d'ADP,
dont l'activité très rentable de commerces reste à la peine. De
son côté, Air France-KLM (premier client d'ADP) n'a pas dévoilé de
prévisions de capacités pour le quatrième trimestre et anticipe un
excédent brut d'exploitation seulement positif au troisième trimestre,
alors que la saison d'été est traditionnellement la plus profitable.
Dans ce contexte peu porteur, nous restons prudents sur les deux
valeurs, dont la dette s’est envolée avec la crise. Une nouvelle
recapitalisation dilutive est même en vue pour Air France-KLM, dont les
fonds propres sont significativement négatifs.
>
IAG : Credit Suisse réduit son objectif de cours
(source CercleFinance) 10 septembre - Credit Suisse réaffirme
son opinion 'surperformance' sur IAG avec un objectif
de cours ramené de 256 à 195 pence pour refléter un risque selon lui
grandissant d'augmentation de capital par le transporteur aérien
anglo-espagnol (British Airways et Iberia). Le broker
reconnait que jusqu'à ce que le marché transatlantique réouvre sans
entrave, le dossier IAG demeurera difficile, mais il continue de le voir
comme 'l'une des meilleures cartes pour jouer la reprise au final du
transport aérien dans la chaine de valeur'.
Fin de la revue de presse
>
Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Vous trouverez sur mon site
navigaction
les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
>
Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 3,880 euros en clôture
lundi 13 septembre. Elle est en baisse cette semaine de -0,69%.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,24 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est à 5,5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends pas en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est en
légère hausse de 1$ à 73$.
Depuis un point bas fin octobre 2020
(37$) il a régulièrement augmenté, jusqu'à franchir atteindre 69$ début
mars 2021. Depuis cette date, il oscille entre 69$ et 77$.
Alors que se profile la reprise du trafic
aérien, ce prix élevé est une mauvaise nouvelle pour les compagnies
aériennes.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
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