N°832, 1er novembre 2021
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La Revue de Presse du lundi
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Air France-KLM a enfin renoué avec les bénéfices cet été
(source Les Échos) 29 octobre - Pour la première fois depuis le début
de la crise, Air France-KLM a gagné de l'argent. Le groupe
a dévoilé ce
vendredi matin un résultat d'exploitation positif au troisième
trimestre, avec un bénéfice d'exploitation de 132 millions d'euros, pour
un chiffre d'affaires, en hausse de 80 %, à 4,567 milliards d'euros.
Un résultat estival certes
modeste au regard des 900 millions d'euros généré en 2019, mais
qui marque néanmoins un redressement
spectaculaire, supérieur aux prévisions des analystes, comparé au
milliard d'euros perdu sur la même période de l'an dernier.
Le
résultat net reste négatif de 192 millions d'euros, mais là encore, rien
à voir avec les 1,66 milliard de pertes du troisième trimestre 2020.
Ces bénéfices de l'été ne permettront
pas de compenser les pertes de la première partie de l'année. Sur neuf
mois, l'Ebitda reste négatif de 78 millions et le quatrième trimestre
est rarement une bonne période. Néanmoins, Air France-KLM prévoit de
dégager un excédent brut (Ebitda) « positif » au quatrième trimestre et
« légèrement positif » sur l'ensemble de l'année 2021. Cette
embellie des comptes est globalement liée à la reprise du trafic, qu'Air
France-KLM avait quelque peu anticipé, en maintenant
une offre plus importante que celle de ses concurrents. Au troisième trimestre, l'offre
d'Air France-KLM était ainsi revenue à 66 % du niveau de 2019. Et la
remontée se poursuit, Air France-KLM prévoyant de revenir à 75 % du
niveau de 2019 en fin d'année. Air France-KLM compte notamment sur la réouverture des
États-Unis aux voyageurs européens pour accélérer la reprise de son
trafic. Le groupe enregistre une reprise rapide des réservations pour le
mois de novembre et les vacances de Noël, a souligné le nouveau
directeur financier, Steven Zaat. Air France peut aussi
s'appuyer sur les bons résultats de son réseau africain, du réseau
domestique et européen, des vols pour les départements d'Outre-mer,
ainsi que d'une bonne recette unitaire. Ceci grâce à une particularité
soulignée par son directeur général Benjamin Smith : 50 % des passagers
de ses classes « premium » (Première, Affaires et Premium eco) sont des
voyageurs loisirs, ce qui a permis de compenser la quasi-disparition des
voyageurs d'affaires. Les performances de la branche cargo, dont le chiffre d'affaires a
augmenté de plus de 50 % depuis le début de l'année, ont également
beaucoup aidé. De même que la croissance de Transavia, dont le chiffre
d'affaires a doublé au troisième trimestre. La low-cost a généré un
résultat d'exploitation de 105 millions d'euros. Malgré les
contributions de ses filiales, le groupe Air France reste légèrement
dans le rouge au troisième trimestre, avec un résultat d'exploitation
négatif de 45 millions d'euros, contre 168 millions de bénéfices pour le
groupe KLM. L'écart entre les deux s'est réduit mais reste néanmoins
considérable sur neuf mois, avec une perte d'exploitation de 1,45
milliard pour Air France contre 354 millions de pertes pour KLM.
Par ailleurs, même si le groupe n'a
plus de problème de liquidités, avec un cash-flow net de 499 millions
d'euros au troisième trimestre et 10 milliards de liquidités disponibles
selon le directeur financier, le bilan d'Air France-KLM reste plombé par
une dette nette de 8,12 milliards d'euros. Mais là aussi, la
solution à ce problème de bilan semble en cours de règlement. Concernant
la renégociation des 4 milliards d'euros de prêts garantis contractés en
2020, le groupe semble proche d'un accord avec les banques pour un
« reprofilage » qui devrait prendre la forme d'un report des
remboursements sur plusieurs années. « Nous avons le soutien des
banques », a assuré le directeur financier. Parallèlement,
Air
France-KLM travaille également à une nouvelle opération de levée de
fonds, afin de se recapitaliser. Aucun montant n'a été avancé, mais il
semble acquis que le prêt d'un milliard consenti à KLM par l'État
néerlandais sera lui aussi transformé en quasi-fonds propres, comme ce
fut le cas pour le prêt de 3 milliards de l'État français à Air France.
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Air France-KLM s'adosse à l'initiative SBTi pour sa transition écologique
(source Le Journal de l’Aviation) 29 octobre - Air France-KLM a
décidé de soumettre ses objectifs environnementaux à la validation de
l'organisme indépendant SBTi (Science-based Targets) au premier semestre
2022. SBTi est un organisme fondé par le Carbon Disclosure
Project, le Pacte mondial des Nations unies et le Fonds mondial pour la
nature (WWF), qui évalue les objectifs de réduction des émissions de CO2
des entreprises et vérifie qu'ils sont compatibles avec l'Accord de
Paris. Pour Air France-KLM, il s'agit d'une étape supplémentaire
vers l'objectif de 0 émission nette en 2050. Le groupe s'est également
engagé à établir des objectifs supplémentaires de réduction à horizon
2035.
Son programme de réduction s'appuie notamment sur le
renouvellement de la flotte, l'utilisation et le soutien au
développement des carburants durables d'aviation et l'optimisation des
opérations.
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Chine : l'aérien plombé par des rebonds épidémiques dus au Covid
(source AFP) 30 octobre - Les compagnies aériennes chinoises ont
enregistré au troisième trimestre des résultats en rouge vif,
fragilisées sur leur immense marché intérieur par des regains
épidémiques de Covid-19 qui pénalisent l'activité. Premier pays touché
par la pandémie, la Chine a pratiquement fermé ses frontières depuis
mars 2020, ce qui a réduit drastiquement les liaisons aériennes avec
l'international. (...) Mais la relance est fragile. Un rebond
épidémique cet été dans plusieurs régions - le plus important en termes
d'étendue géographique - a entraîné de fortes perturbations dans les
transports, en particulier dans l'aérien. China Southern
Airlines, la plus grosse compagnie du pays en nombre de passagers, a
ainsi affiché 1,4 milliard de yuans (189 millions d'euros) de pertes sur
la période juillet-septembre. Au trimestre précédent, elles se
chiffraient à 682 millions de yuans, soit deux fois moins.
Cette
année, la pandémie a eu un «impact durable» pendant l'été, une période
traditionnellement faste en termes de voyages, a relevé vendredi China Southern.
La hausse des prix des carburants au niveau mondial a
également pesé sur les comptes de l'entreprise. Pour sa part,
China Eastern Airlines, la deuxième compagnie aérienne chinoise en
termes de passagers, a fait état de 2,9 milliards de yuans (391 millions
d'euros) de pertes sur la période juillet-septembre. Là aussi,
c'est
deux fois plus qu'au trimestre précédent (1,4 milliard de yuans).
De son côté, la compagnie nationale emblématique Air China a signalé au
troisième trimestre 3,5 milliards de yuans de pertes (472 millions
d'euros). Elles sont six fois plus élevées qu'au trimestre précédent
(580 millions de yuans). «Avec la propagation du Covid-19 dans le monde,
le transport aérien est durement touché», a souligné Air China,
promettant de «maîtriser (ses) coûts».
Ces résultats sont publiés au
moment où la Chine fait face à un nouveau rebond épidémique. Vendredi,
les aéroports de Pékin ont annulé des centaines de vols après
l'apparition de cas dans une dizaine de provinces liés à un foyer dans
le nord du pays.
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ITA rejoint l'alliance Skyteam, comme Alitalia avant elle
(source AFP) 29 octobre - La nouvelle compagnie aérienne italienne
ITA Airways, qui a succédé à Alitalia en faillite, la remplacera
également dans le programme de fidélité SkyTeam aux côtés notamment
d'Air France, a annoncé vendredi l'alliance. (...) Cette transition avait suscité des spéculations sur la possibilité
de voir ITA Airways préférer à SkyTeam l'alliance rivale Star Alliance,
qui compte notamment le géant allemand Lufthansa, l'américain United et
Turkish Airlines. Les détenteurs de points de fidélité chez
Alitalia pourront continuer à les utiliser chez SkyTeam, selon
l'alliance fondée en 2000 qui réunit 19 compagnies aériennes, d'Air
France à China Eastern en passant par Delta Airlines et Aeroflot, pour
un total revendiqué de 700 millions de clients par an avant la crise
sanitaire. (...)
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Boursier Lufthansa voit "du mieux" dans les voyages d'affaires
(source Boursier) 26 octobre - Le trafic aérien pour les voyageurs
d'affaires reprend plus rapidement que prévu et devrait rester solide
tout au long de l'hiver, selon le président du directoire de la
compagnie allemande Lufthansa. "Nous observons une tendance positive des
voyages d'affaires, qui étaient encore à un niveau bas au troisième
trimestre et se redressent désormais fortement", a déclaré lundi Carsten
Spohr au journal autrichien Kleine Zeitung. "Les voyages
d'affaires ont repris plus rapidement et plus fortement que prévu",
a-t-il ajouté, précisant que cette reprise se ressentait notamment sur
les marchés allemand, suisse, autrichien, belge et dans le nord de
l'Italie, où davantage de vols sont proposés...
La compagnie
allemande s'attend à présent à ce que le trafic des voyages d'affaires à
moyen terme s'établisse à environ 90% ou plus des niveaux observés avant
la crise sanitaire. (...)
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IAG : des concessions pour apaiser les inquiétudes de l’UE sur l’accord avec Air Europa
(source Air Journal) 30 octobre - IAG, propriétaire de British
Airways et d’Iberia, a offert des concessions pour répondre aux
préoccupations antitrust de l’UE concernant son offre de 500 millions
d’euros pour l’espagnole Air Europa, a indiqué jeudi la Commission
européenne. IAG a déposé son offre mercredi. En conséquence, l’Exécutif européen
a prolongé d’un mois, jusqu’au 4 janvier 2022, le délai provisoire pour
se prononcer sur l’opération, qui avait été fixé au 3 décembre après
avoir déjà été prolongé une fois. Bruxelles n’a pas précisé les
engagements, qui ont été envoyés par les deux compagnies (IAG et Air
Europa) le 27 octobre pour obtenir l’approbation d’une fusion sur
laquelle la Commission enquête par crainte qu’elle ne réduise la
concurrence sur plusieurs liaisons aériennes, notamment entre l’Espagne
et l’Amérique. . IAG avait signé un accord avec la compagnie
aérienne espagnole Volotea en mars de l’année dernière pour l’achat de
plusieurs des liaisons d’IAG (lesquelles n’avaient pas été précisées)
afin de renforcer la concurrence sur le marché intérieur. (...) Comme Bruxelles l’a expliqué lors
de l’ouverture de son enquête, la crainte est que l’opération, telle
qu’elle avait été proposée, puisse générer des problèmes de concurrence
sur quelque 70 liaisons dont Iberia et Air Europa sont les principaux
voire les seuls opérateurs. L’organisme de surveillance
antitrust de l’UE devrait désormais solliciter les commentaires de ses
concurrents et de ses clients avant de décider d’accepter l’offre d’IAG
ou d’exiger davantage de concessions en échange du feu vert. Il avait
précédemment déclaré que l’accord réduirait la concurrence sur les
routes nationales et internationales espagnoles.
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Boeing, cadence, défense… : les réponses du patron d'Airbus
(source Les Échos) 28 octobre - Vous annoncez une hausse des cadences
de production que certains acteurs du secteur jugent trop ambitieuse au
regard de la situation actuelle du transport aérien. Comment
expliquez-vous ces divergences ? La situation actuelle est très
évolutive, avec des contradictions apparentes. Mais quand la pandémie
sera passée, il faudra bien que l'on revienne au même nombre d'avions en
service, si l'on veut retrouver le même niveau de trafic. Or depuis
bientôt deux ans, les livraisons se sont considérablement réduites et
beaucoup d'appareils ont été cloués au sol ou bien retournés à leurs
loueurs. (...) Nous sommes convaincus qu'il faut
accélérer la réduction des émissions de C02 en accélérant le
remplacement des avions les plus âgés et que la demande est suffisamment
forte pour pouvoir absorber 75 appareils par mois. Ne
craignez-vous pas que la domination d'Airbus sur les monocouloirs amène
Boeing à réagir en lançant un nouveau modèle ? C'est une
question pour Boeing. En ce qui nous concerne, notre souci est d'amener
nos produits à un tel niveau de compétitivité que les clients les
préfèrent à ceux de Boeing. C'est comme cela que nous avons atteint une
part de marché plus élevée et non pas parce que nous avons décidé de
produire davantage. Par ailleurs, concernant le lancement d'un nouveau
modèle, nous estimons que cela nécessitera des technologies de rupture,
tant dans le domaine de la production que dans les performances de
l'avion. Or dans ces deux domaines, nous ne sommes pas prêts.
Les équipementiers ne sont pas prêts et les motoristes non plus. C'est
pour cela que nous n'envisageons pas de lancer un nouvel avion avant
2035. Libre à Boeing de le faire avant s'ils le peuvent, mais à mon
avis, cela leur ferait dépenser beaucoup d'argent pour un produit qui
sera peu différenciant. (...)
La crise a souligné la complémentarité entre civil et militaire.
Avez-vous l'ambition de vous renforcer dans la défense ou restera-t-elle
une activité de complément ? La défense n'est pas une variable
d'ajustement. Elle est, avec le spatial et les hélicoptères, l'un des
piliers du groupe. La crise a souligné l'importance de cette activité en
cas d'affaiblissement de l'aéronautique civile, mais au-delà de cet
aspect conjoncturel, la défense est, et restera, au cœur de la raison
d'être d'Airbus, qui est d'être le pionnier d'une industrie aérospatiale
durable pour un monde sûr et uni. Quand des vents contraires se lèvent
pour remettre en cause l'industrie de défense, nous nous battons pour la
défendre. (...) Quelles conséquences
éventuelles pour l'Europe de l'alliance militaire Aukus entre les
États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie dans le Pacifique ?
Cette annonce illustre le basculement des centres d'intérêt américains
vers le Pacifique. Cela ne peut donc qu'inciter l'Europe à prendre
davantage en charge sa sécurité et son autonomie stratégique. Le budget
de défense américain est quatre fois plus gros que celui de tous les
pays européens réunis. Néanmoins, ils ont tendance à vouloir le répartir
entre au moins deux acteurs industriels majeurs. Si l'Europe
fait en sorte d'avoir un seul acteur majeur dans la défense, nous serons
dans un rapport d'un à deux avec les Américains. Par ailleurs, nous
n'avons pas nécessairement les mêmes besoins que les Américains en
matière de défense. Si nous nous concentrons sur les quelques secteurs
stratégiques pour l'Europe, alors nous ne serons plus très loin des
Américains. (...) Il est probable que le civil restera très
largement dominant au sein d'Airbus. Mais cela ne veut pas dire qu'il
dominera toujours nos préoccupations. Les deux secteurs sont très
complémentaires en matière de recherche et de développement. Les
commandes électriques des Airbus proviennent du militaire. A l'inverse,
la cybersécurité dans le civil a diffusé dans le militaire.
Article Bonus
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Le béton-ciment, troisième "pays" des émissions de gaz à effet de serre
(source AFP) 19 octobre - Si le béton utilisé sur la planète
était un pays, il serait le troisième émetteur mondial de gaz à effet de
serre, juste derrière la Chine et les États-Unis.
Pourquoi dit-on que le béton et le ciment représentent l'un des pires
bilan carbone du secteur industriel? Réponse: Le ciment est le matériau le plus
consommé dans le monde, à raison de quelque 150 tonnes par seconde.
Quatorze milliards de mètres cubes de béton sont coulés chaque année,
selon l'Association mondiale du ciment et du béton (GCCA), basée à
Londres, qui regroupe les principaux acteurs du secteur, dont les géants
Holcim (Suisse, ex Lafarge-Holcim), le Mexicain Cemex ou le Chinois
CNBM. La seule production de ciment, ingrédient clé du
béton, génère 7% des émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2),
selon la GCCA - trois fois plus que le transport aérien.
"C'est plus que les émissions de l'ensemble de l'Union européenne ou de
l'Inde, juste derrière celles de la Chine et des USA", indique à l'AFP
Valérie Masson-Delmotte,
paléoclimatologue et coprésidente d'un groupe d'experts climat de l'ONU.
Une tendance qui n'est pas prête de s'arrêter avec l'urbanisation
galopante en Asie ou en Afrique. Comment le ciment émet-il
du CO2? Le ciment, qui est le liant chargé de coller entre eux
les cailloux et le sable du béton, a pour composant principal le
clinker, produit de la cuisson du calcaire et de l'argile dans un four.
En chauffant, il libère du dioxyde de carbone. Pour produire une
tonne de ciment, la cuisson à 1.400°C génère l'émission de quasiment une
tonne de C02 aussi! Cette réaction chimique massive,
qui n'a guère évolué depuis 200 ans que le ciment est
fabriqué, pèse pour 70% des émissions du secteur du ciment. Les
30% restants viennent de la consommation d'énergie du four lui-même,
nécessaire pour calciner le calcaire. Comment décarboner la
construction ? L'industrie mondiale du béton
qui avait annoncé son intention l'an dernier de parvenir à la neutralité
carbone en 2050, a fixé début octobre l'objectif d'une réduction
de ses émissions de "25% supplémentaires" d'ici 2030, ce qui
éviterait de relâcher 5 milliards de tonnes de CO2. Le secteur
compte ensuite beaucoup sur le déploiement de futures technologies de
captage et de stockage du carbone pour poursuivre l'effort jusqu'en
2050. Outre une augmentation du
recyclage-réemploi du vieux béton, parmi les nouvelles pistes de
verdissement figure le remplacement des combustibles fossiles par des
déchets et de la biomasse dans les fours à ciment (farines animales,
bois de démolition..) En matière de captage du carbone, une
technologie encore au stade des prototypes, l'industrie mondiale prévoit
l'installation de "dix structures à taille industrielle pour capturer le
carbone d'ici 2030", indique la GCCA. Des géants comme le
chinois China National Building Material Company (CNBM) ont promis de
"jouer leur rôle" dans cette décarbonation. Beaucoup de
start-up se sont lancées: l'Américaine Solidia propose de capter du CO2
et d'en réutiliser une partie pour le séchage du béton, ce qui diminue
la consommation d'eau. Au Canada, CarbonCure technologies injecte du CO2
liquéfié qui s'incruste en permanence dans le béton.
Mais surtout, l'industrie compte sur les nouveaux ciments
"verts" qui utilisent des matériaux issus de la récupération à
la place du clinker. En Grande-Bretagne, le taux de
substitution est déjà de 26%, selon la GCCA. En France, une
nouvelle norme de ciments bas carbone a été publiée en mai.
Qu'est-ce que le ciment vert ou bas carbone? Pour l'instant, ces
nouveaux ciments sont surtout lancés par des start-up. Les cimentiers
traditionnels ont plus de mal à moderniser leurs instruments de
production, des investissements lourds liés aux carrières. En
France, Hoffmann Green Cement, basée en Vendée,
est particulièrement avancé, avec ses ciments à base de déchets
industriels, de boues d'argile, de laitier de haut fourneaux (déchet de
la sidérurgie, NDLR), ou encore de cendres volantes issues de la
biomasse. Même avec un surcoût de construction estimé à 25 euros
au mètre carré, la jeune société qui vient de s'introduire en bourse dit
crouler sous les demandes. "L'industrie cimentière prévoit de
supprimer ses émissions en 2050. Avec nos solutions de rupture, on y
arrive dès aujourd'hui", dit à l'AFP son fondateur Julien Blanchard, qui
prévoit de passer d'un à trois sites en France.
L'enjeu
est crucial: "Trois quarts des infrastructures qui existeront en 2050 ne
sont pas encore construites" a averti le secrétaire général des Nations
unies, Antonio Guterres.
Fin de la revue de presse
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Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,25 euros en clôture
lundi 1er novembre. Elle est en forte hausse cette semaine de
+9,54%, suite à l'annonce de résultats trimestriels meilleurs que
prévus.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,24 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est à 5,5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends pas en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en légère baisse, de 1$, à 85$. C'est la première baisse enregistrée
depuis dix semaines.
Fin octobre 2020, il était au plus bas à 37$.
Avec 85$, le Brent est à un niveau jamais observé depuis 2014,
soutenu par les ruptures d'approvisionnement et la demande sous-jacente.
Le prix du gaz naturel continue sa progression pour atteindre son plus
haut niveau depuis au moins sept ans. Les investisseurs semblent
considérer que les producteurs d'hydrocarbures ont trop fortement réduit
leurs capacités de production durant la pandémie de sorte que la
pression de la demande déséquilibre le marché.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
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reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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