Lancement de l’Observatoire de l’Aviation Durable

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet
Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°838, 13 décembre 2021
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Editorial

Chères lectrices, chers lecteurs,

Une fois n'est pas coutume, le premier article de cette lettre n'est pas consacré au groupe Air France-KLM, mais à la création par la France d'un Observatoire de l'Aviation Durable.

Depuis le début de l'année, j'ai régulièrement évoqué ici les travaux auxquels je participe, au sein d'une équipe constituée à l'origine de membres d'OMNES, élargie notamment à des membres de l'ENAC Alumni, l’association des anciens élèves de l’ENAC.

Nous avons travaillé avec pour objectif la création d'un Observatoire de l'Aviation Durable. Nous avons rencontré au fil des mois des représentants de l'aéronautique (constructeurs, motoristes, d'Air France, ...), des représentants d'ADP, de la DGAC, des représentants de l'État, mais aussi des ONG qui œuvrent pour des transports propres en Europe.

Nous avons participé à différents colloques :
  . celui de l'Académie de l'Air et de l'Espace (“Transport aérien en crise et défi climatique. Vers de nouveaux paradigmes”, lire la lettre 798 et la lettre 816),
  . celui des États de l'Air (organisé par l'ENAC Alumni au siège de la DGAC, lire la lettre 827 et la lettre 829)

Nous avons également publié sur les réseaux sociaux une douzaine d'infographies sur l'aviation durable (vous les retrouverez dans la lettre 835).

Le premier article de cette lettre vous présente la philosophie de l'observatoire tandis que le deuxième vous détaille son organisation.

Bonne lecture.
François

PS : OMNES est une association loi 1901, créée en 1995, dont l'objet est d'organiser pour les militants des syndicats d'Air France et de KLM des séminaires sur un thème d'actualité. Le prochain séminaire, prévu durant le premier semestre 2022, portera sur l'aviation durable.


La Revue de Presse du lundi

> Lancement de l’Observatoire de l’Aviation Durable (1)

(source Air & Cosmos, tribune de Philippe Fonta) 10 décembre - Le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, lance l'Observatoire de l'Aviation Durable dont l'objectif est de travailler à la fois sur les effets du transport aérien sur le réchauffement climatique et sur les actions mises en œuvre aux niveaux national, européen et international pour décarboner le secteur, avec le concours d’acteurs et d’observateurs du secteur.
 
Des opinions pas conscientes des bouleversements en cours
Ce 10 décembre 2021 est sans aucun doute un jour important pour le futur de l’aviation durable avec le lancement officiel de l’Observatoire de l’Aviation Durable, destiné à fédérer toutes les ressources disponibles qui souhaitent contribuer à un développement décarboné du transport aérien. En effet, la question de l’impact du transport aérien (ou de tout autre activité humaine) sur le dérèglement climatique se doit d’être proprement appréhendée et traitée, car il constitue une préoccupation sociétale majeure et est, de fait, un enjeu de premier plan pour l’avenir de l’aviation civile internationale.
 
Or, bien que les acteurs du secteur se soient engagés dans un effort sans précédent de décarbonation de leurs activités, les opinions publiques n’ont pas encore pleinement pris conscience des (r)évolutions et bouleversements en cours. On assiste en effet beaucoup plus à une bataille de chiffres, plus ou moins justes, ou plus ou moins utilisés à bon escient et à un affrontement d’opinions sans que le moindre débat ne puisse faire bouger les lignes. Pire encore, si vous avez la moindre volonté d’initier une discussion sur les réseaux sociaux avec des arguments factuels, basés sur des données scientifiques, mais différents du courant de pensée dominant, après avoir reçu quelques messages pour le moins agressifs, votre compte se retrouve bloqué voire désactivé. Ce qui signifie que ce n’est pas le lieu adéquat pour les échanges.
 
Dépassionner les débats
Dans ce contexte, cet observatoire devrait permettre de dépassionner les débats tout en favorisant les discussions, échanges entre les parties prenantes, en créant un espace de dialogue réunissant acteurs et observateurs du transport aérien. ENAC Alumni, association des diplômés de l’École Nationale de l’Aviation Civile, dont je fais partie, est l’un des membres fondateurs de cet Observatoire. De par la richesse technique des formations dispensées à l’École (constructeurs, pilotes, contrôleurs, ingénieurs opérations, management aéroportuaire, avionique…), ENAC Alumni se présente donc comme un contributeur naturel et incontournable des travaux de l’Observatoire.
 
Les résultats de ces travaux devront permettre d’objectiver l’impact du transport aérien sur le réchauffement climatique, en se basant sur les données et connaissances scientifiques, en documentant les incertitudes (ex. effets non CO2) et en suivant les différentes évolutions, modélisations, en ne se limitant pas à une simple extrapolation du passé. Une documentation sur les progrès historiques et les perspectives de décarbonation, levier par levier, sera élaborée et rendue accessible au grand public.
 
Capacité à repousser les contraintes
On ne peut donc que se réjouir de la création d’un tel observatoire, lui souhaiter de réussir dans sa mission, et permettre, entre autres, que l’image du secteur soit mieux en adéquation avec son impact réel, basé sur des faits scientifiques, et sur sa capacité à repousser les contraintes que nous impose la lutte contre le dérèglement climatique, comme il a su repousser les limites de la physique, de la sécurité, de la distance, de la vitesse, de la capacité et de la fiabilité, pour ne citer qu’elles.
 
Il faudra s’assurer que ses travaux prennent en compte la dimension internationale, par nature, du transport aérien et l’impact environnemental, économique et sociétal de toute mesure, pour ambitieuse qu’elle soit, mais limitée au niveau du territoire français par rapport à une autre mesure, peut-être moins ambitieuse, mais généralisable à notre monde globalisé. Comme le dit le proverbe africain : « Tout seul on va vite, ensemble on va plus loin ».

Mon commentaire : La France va présider le conseil de l'Union européenne à partir du 1er janvier 2022.

J'y vois une opportunité de donner une dimension internationale à cet Observatoire de l'Aviation Durable.

> Lancement de l’Observatoire de l’aviation durable (2)

(source Aerobuzz) 10 décembre - Comme le rappelle le ministère des transports, « La question de l’impact du transport aérien sur le changement climatique est devenue ces dernières années une préoccupation sociétale majeure et un enjeu de premier plan pour l’avenir de l’aviation civile internationale. » Au niveau mondial, le transport aérien s’est fixé un objectif de neutralité carbone d’ici à 2050.

C’est dans ce contexte que Jean-Baptiste Djebbari a souhaité associer compagnies aériennes, aéroports, constructeurs aéronautiques, ONG, experts, instituts de recherche spécialisés, élus et administrations compétentes pour installer l’Observatoire de l’aviation durable ce vendredi 10 décembre 2021.

Cet observatoire sera constitué de la façon suivante

Un collège de représentants qui définira et mènera le programme de travail de l’observatoire
 :
Acteurs du monde académique et instituts de recherche publics : Académie de l’Air et de l’Espace, ONERA, IFPEN, Supaéro, Chaire Pégase, ENAC, ENAC Alumni
Administrations : DGAC – DGEC – CGDD – France Stratégie
Agences : EASA – ADEME
Parlementaires : Vincent Capo-Canellas, Mickaël Nogal, Zivka Park
Entreprises : ADP – Airbus – Air France – Safran – Thalès
Fédérations françaises : GIFAS – FNAM – UAF
Fédérations européennes : A4E – ASD – CANSO
ONG : Transport & Environment – Green Cross France Territoires – The Shift Project – International Coalition for sustainable Aviation (ICSA)
 
Un comité d’experts indépendants de haut niveau, chargés de proposer des thèmes de travail et de rendre des avis indépendants sur les productions de l’observatoire.
Olivier Boucher – Climatologue – Institut Pierre-Simon Laplace Economie industrielle
Emmanuel Combe – Economie industrielle -Autorité de la concurrence
Jean-Philippe Héraud – Carburants aéronautiques durables (SAFs)- IFPEN
Paul Peeters – Tourisme durable – Centre for Sustainability, Tourism & Transport (CSTT), Breda University of Applied Sciences
François Gemenne – Politiste – Sciences-Po Paris
Fadimatou Noutchemo – Jeunes professionnels du transport aérien – Young African Aviation Professionals Associations
Denis Huet – Gestion de trafic aérien – Eurocontrol
Philippe Novelli – Construction aéronautique – ONERA
Jean-Paul Hertemann – Construction aéronautique – Ancien PDG de Safran
Jean-Michel Vernhes – Ecosystème aéroportuaire – Ancien président de l’UAF
Pedro Piris-Cabezas  – CORSIA & biocarburants aéronautiques durables -ONG Environmental Defense Fund, ancien membre du CAEP

L’Observatoire sera doté d’un secrétariat hébergé au sein de la direction générale de l’Aviation civile (DGAC) du Ministère des Transports.
Il aura pour mission de :
  . Recenser, organiser et mettre à disposition du public les connaissances sur l’impact du transport aérien sur le changement climatique et sur les efforts de l’ensemble des acteurs du secteur pour réduire cet impact à court, moyen et long terme ;
  . Favoriser les échanges, en créant un espace de dialogue réunissant acteurs et observateurs du transport aérien (compagnies aériennes, aéroports, constructeurs aéronautiques, ONG, instituts de recherche spécialisés, élus et administrations compétentes etc.) ;
  . Objectiver l’impact du transport aérien en documentant les incertitudes) et points de débat
  . Documenter les progrès historiques et proposer des jeux d’hypothèses ayant vocation à alimenter les travaux de modélisation
  . Mettre en perspective, notamment en regard de la situation mondiale et en particulier européenne, les engagements et les actions de la France en faveur de la décarbonation du transport aérien.

> Air France a remboursé 500 millions d'euros de son PGE français

(source La Tribune) 10 décembre - Malgré l'incertitude qui plane sur le risque économique lié à la cinquième vague de Covid-19, Air France commence à rembourser ses dettes à l'État français. Le groupe de transport a en effet annoncé lundi avoir reversé 500 millions d'euros sur les quatre milliards d'euros de prêt garanti par l'État français (PGE), accordé dans le cadre d'un plan de soutien de sept milliards d'euros à Air France.
 
De plus, le groupe vient tout juste de finaliser un report de l'échéance finale de 2023 à 2025. Air France a en effet obtenu un « reprofilage » avec le remboursement d'une première tranche du PGE français de 500 millions ce mois-ci, 800 millions en mai 2023, puis 1,3 milliard en mai 2024 et autant en mai 2025. Ce PGE devait à la base arriver à maturité en 2023 après avoir été prolongé de deux ans (le maximum) avec un taux d'intérêt annuel croissant. Le PGE néerlandais de son côté est moins pressant, il n'a pas été entièrement tiré et dispose d'une maturité de cinq ans.
 
"Ce remboursement partiel et le nouveau profil de remboursement amorti du PGE constituent une nouvelle étape dans la restructuration du profil de la dette et du bilan du groupe", dans un contexte marqué par "les premiers signes de reprise du trafic aérien mondial, combinés à un meilleur accès aux marchés de capitaux", note le groupe aérien.
(...)
Air France qui va faire face à une avalanche de dépenses à venir (selon un analyste, le groupe aurait besoin de quatre milliards d'euros supplémentaires), va devoir se recapitaliser rapidement. Le groupe avait déjà réussi à se donner un peu d'air avec une première opération de renforcement de son capital en avril dernier, à hauteur de 4 milliards d'euros. "Comme préalablement indiqué, des discussions sont en cours sur d'autres mesures de renforcement du bilan du Groupe Air France-KLM. Celles-ci pourraient inclure l'émission d'instruments de fonds propres et de quasi-fonds propres, en fonction des conditions de marché", est-il précisé.
(...)

Mon commentaire : Petit à petit, le groupe Air France-KLM rembourse ses dettes vis-à-vis des États qui l'ont soutenu.

Le rééchelonnement du remboursement du prêt garanti par l'État français (PGE) est un élément-clé de la stratégie de remboursement des prêts.

> Une compagnie low-cost pour British Airways

(source Trends Tendances) 11 décembre - Après une première expérience désastreuse avec Go il y a une vingtaine d'années, British Airways va se doter d'une compagnie low-cost à l'instar de Transavia pour Air France et Eurowings pour Lufthansa.
 
Appelée BA Euroflyer, elle va assurer des vols court et moyen-courriers au départ de Gatwick. En déficit et en perte de vitesse dans l'aéroport londonien au profit d'easyJet et de Ryanair, British Airways compte ainsi refaire une partie du retard concédé.
 
BA Euroflyer devrait débuter ses activités l'été prochain avec une flotte de 17 Airbus A320 sur des lignes intra-européennes à forte connotation de loisirs: Barcelone, Amsterdam, Paris, etc.

Fidèle à la tradition British Airways, la nouvelle compagnie offrirait un service classique mais engagerait ses pilotes et son personnel de bord à des conditions moins avantageuses, en ligne avec ce qui se fait chez Ryanair ou easyJet et bannirait les nuits d'escale pour faire des économies. La commercialisation des vols devrait débuter en janvier.

Mon commentaire : En septembre, British Airways avait annoncé renoncer à lancer sa filiale à bas coûts, faute de l'accord de ses pilotes. Le transporteur britannique avait alors suspendu ses activités de court-courriers à Gatwick.  

> ITA noue des partenariats avec Air France et KLM

(source AFP) 9 décembre - La nouvelle compagnie aérienne italienne ITA, qui a succédé à Alitalia, a noué des accords de partage de code avec Air France et KLM, a annoncé jeudi la maison mère de ces dernières.
 
"Le partenariat commercial offrira des opportunités de voyage supplémentaires et ouvrira douze destinations ITA en Italie et en Europe du Sud pour les clients Air France et KLM, tandis que les clients ITA pourront réserver des billets vers une grande variété de destinations Air France et KLM en Europe, y compris le Royaume-Uni et la Scandinavie", a précisé Air France-KLM dans un communiqué.
 
Le partage de code dans le transport aérien consiste pour deux compagnies à commercialiser le même avion, chacune sous sa marque et sous son propre numéro de vol.
(...)
"Effectif pour KLM à compter du 1er décembre et pour Air France à partir du 9 décembre 2021, pour des voyages à compter du 13 décembre 2021", l'accord survient deux mois après qu'ITA a succédé à Alitalia qui, percluse de dettes et mise sous tutelle, a cessé ses activités.
 
ITA, comme Alitalia avant elle, a rejoint fin octobre l'alliance aérienne Skyteam, dont Air France et KLM sont également membres.

Mon commentaire : À peine lancée, ITA Airways multiplie les partenariats.

Celui passé avec le groupe Air France-KLM vient après ceux conclus avec Etihad Airways, Air Malta et Air Serbia.

> À cause des retards de Boeing, une compagnie aérienne doit annuler des vols

(source 6medias) 9 décembre - C'est la crise à American Airlines. La compagnie aérienne a annoncé, jeudi 9 décembre, qu'elle réduirait le nombre de ses trajets internationaux à l'été 2022 en raison de retards dans les livraisons du long-courrier 787 Dreamliner de Boeing. "Boeing continue de ne pas être en mesure de livrer les 787 que nous avons commandés, notamment 13 avions qui devaient intégrer notre flotte d'ici à cet hiver", a indiqué Vasu Raja, un haut responsable de la compagnie américaine, dans une lettre adressée aux employés du groupe.
(...)
Lourdement affectée par la pandémie et les restrictions de déplacement, l'industrie aéronautique tente de repartir de l'avant. Mais les déboires du 787 compliquent cette reprise. Depuis la fin de l'été 2020, Boeing a en effet détecté plusieurs vices de fabrication sur l'appareil, suspendant les livraisons et réduisant les cadences de production à environ deux exemplaires par mois contre cinq normalement.
 
"Nous regrettons profondément l'impact sur nos consommateurs et nous travaillons afin de permettre la reprise des livraisons des nouveaux 787", a réagi un porte-parole de Boeing auprès de l'AFP. "Nos équipes continuent de mener des inspections complètes et d'apporter les modifications nécessaires aux avions non livrés tout en ayant des discussions transparentes avec la FAA (l'agence américaine de l'aviation, ndlr), nos fournisseurs et nos consommateurs", a-t-il assuré.
 
"Bien que cela ait des impacts à court terme, nous sommes convaincus qu'il s'agit de la bonne approche pour assurer la stabilité et la meilleure qualité de nos opérations", a poursuivi ce porte-parole.

Mon commentaire : Boeing peine à résoudre ses problèmes de fiabilité sur la plupart de ses modèles.

Outre le B787 dont il est question ici, les certifications du B737-10 (la version la plus longue du B737 Max, concurrente due l'Airbus A321) et du B777X sont retardées.

À noter l'originalité du B777X : l'extrémité des ailes est conçue pour être repliable afin de ne pas poser de problème dans les aéroports.

> Air navigation charges developments (Évolution des redevances de navigation aérienne)

(source diverses dont AF-KLM, traduit avec Deepl) 10 décembre - - Christine Berg, la direction générale de la mobilité et des transports (DG MOVE) de la Commission européenne, qui est chargée de l'initiative du Ciel unique européen (CUE) de la Commission, préconise l'introduction d'un taux unitaire commun pour les redevances de navigation aérienne.
 
- Selon elle, un taux unitaire commun n'inciterait pas les compagnies aériennes à emprunter des routes moins directes pour bénéficier de redevances moins élevées pour les fournisseurs de services de navigation aérienne (FSNA) et conduirait à une "meilleure performance climatique" des compagnies aériennes.
 
- Mme Berg espère que les États membres de l'UE parviendront à un accord sur la nouvelle structure de tarification d'ici la fin de l'année 2023, ce qui permettrait l'introduction de cette structure en 2025.
  
Taux unitaires globaux ajustés de novembre 2021 - Eurocontrol

aviationdurable


 

Commentaire des équipes Stratégie d'Air France-KLM : La structure de tarification du contrôle de la circulation aérienne dans le monde repose sur le principe selon lequel les usagers de l'espace aérien paient pour les coûts engendrés.

Les redevances de circulation aérienne s'élèvent à environ 5 % de la base de coûts d'une compagnie aérienne.  

En Europe, les fournisseurs de services de navigation aérienne (ANSP) travaillent à l'échelle nationale et (...) facturent les compagnies aériennes sur la base d'une formule qui prend en compte la masse maximale au décollage, la distance et un taux unitaire qui diffère d'un pays à l'autre.

Par exemple, l'ATC français (le service de contrôle de la circulation aérienne) facture actuellement 1.400 € pour le traitement d'un A350-900 et 704 € pour le traitement d'un A220-300 si tous deux parcourent 1.000 km (distance orthodromique) dans l'espace aérien français.

Un certain nombre de fournisseurs de services de navigation aérienne européens cherchent actuellement à augmenter leurs tarifs pour couvrir leurs pertes pendant la pandémie, affirmant qu'ils ont le "droit" de récupérer ces pertes. IATA affirme que les fournisseurs européens cherchent à récupérer 7,8 milliards d'euros sur une période de 5 à 7 ans.

L'Espagne, cependant, n'a pas fait porter tout le poids de la crise sur les usagers de l'espace aérien, puisque le gouvernement espagnol a absorbé une grande partie de l'augmentation du coût unitaire (...) afin d'ouvrir les marchés et d'alimenter les économies locales avec plus de trafic et donc plus de passagers.  

Entretemps, les préparatifs doivent commencer pour définir la structure des redevances des fournisseurs de services de navigation aérienne (ANSP) à partir de 2025. Plusieurs éléments sont à l'étude, notamment la modulation de la masse maximale au décollage, le type d'aéroport et l'utilisation de carburant écologique.

L'intégration de ces éléments dans les redevances pourrait rendre les calculs plus complexes.

Peter Bellew, directeur de l'exploitation d'easyJet, appelle à une "navigation basée sur les performances" et plaide pour un gestionnaire de réseau européen unique, à savoir Eurocontrol. Un tel système permettrait d'atteindre une utilisation plus efficace de l'espace aérien et une plus grande capacité.  

Reste à savoir de quel espace aérien disposera ce gestionnaire de réseau unique.

L'initiative "Ciel unique européen" lancée en 1999 n'a pas encore réussi à transformer le ciel européen en un espace aérien commun qui permettrait des trajectoires de vol plus directes. En conséquence, les voyageurs aériens continuent de zigzaguer au-dessus de l'Europe et émettent des tonnes de CO2 inutiles.


Revue de presse boursière

> Air France-KLM chute face à la perspective de l'émission de nouvelles actions

(source Investing) 13 décembre - L'action Air France - KLM SA (PA:AIRF) a reculé de 1,1% dans les échanges européens matinaux, contrastant avec un début de semaine généralement positif sur le continent, après avoir indiqué qu'elle souhaitait toujours lever des fonds propres pour renforcer son bilan malgré le dernier plongeon des actions de voyages dû à la pandémie.
 
La compagnie aérienne a répété qu'elle envisageait toujours des mesures de renforcement du capital telles que l'émission de nouvelles actions ou d'instruments assimilables à des actions, après avoir remboursé 500 millions d'euros (564,8 millions de dollars) d'un prêt de 4 milliards d'euros accordé par l'État français pour l'aider à traverser la pandémie de Covid.
 
La compagnie aérienne a déclaré que cette décision était motivée par des signes de reprise du trafic aérien et un meilleur accès aux marchés des capitaux. Elle a également négocié une prolongation du prêt, qui devait initialement être remboursé intégralement en mai 2023. Elle remboursera désormais le prêt en trois étapes entre 2023 et 2025.

Mon commentaire : Les reproches faits au groupe Air France-KLM sont davantage liés à la lenteur de la mise en place des solutions de remboursement qu'à des doutes sur la capacité de remboursement.

Les analystes financiers comparent avec Lufthansa. La compagnie allemande est plus avancée dans son processus de remboursement que le groupe franco-néerlandais.

Elle a obtenu ses prêts plus rapidement qu'Air France-KLM. Elle a ensuite, durant l'été, bénéficié d'un contexte favorable pour renforcer ses fonds propres : la baisse momentanée de la pandémie avait gonflé le moral des investisseurs. .


Fin de la revue de presse

> Versement de l'intéressement Air France 2019. Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires

Les salariés d'Air France vont percevoir ces jours-ci l'intéressement 2019. Cet intéressement aurait dû être versé fin 2020. Un accord entre les syndicats et la Direction d'Air France a permis à Air France de soulager temporairement sa trésorerie en repoussant d'une année le versement.

Les salariés concernés ont reçu un courrier de Natixis leur donnant jusqu'au 14 décembre 2021 pour indiquer leur préférence :

==> PLACER J’épargne et je profite d’une exonération d’impôts*
==> PLACER ET PERCEVOIR Je place une partie et je perçois l’autre
==> PERCEVOIR Le montant rentre dans mon revenu imposable

Pour éviter d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse postale, je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.

Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants, Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si vous avez acheté vos actions par celui-ci.

Vous trouverez sur mon site navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 3,814 euros en clôture lundi 13 décembre. Elle est en baisse cette semaine de -3,52%. Lire mon commentaire dans la section Revue de presse boursière.

Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM était à 9,93 euros.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 3,29 euros. L'objectif de cours le plus élevé est à 5,5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne prends pas en compte les opinions d'analystes antérieures au début de la crise sanitaire.


Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en légère hausse cette semaine de 1$ à 75$.

Fin octobre 2020, il était au plus bas à 37$.

Avec 86$ le 25 octobre dernier, le Brent avait atteint un niveau jamais observé depuis 2014, soutenu par les ruptures d'approvisionnement et la demande sous-jacente. L'annonce de l'arrivée du variant Omicron a entrainé une chute de près de 10$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

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