AF-KLM instaure un supplément tarifaire pour financer les carburants verts

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM
 

François Robardet
Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°842, 10 janvier 2022
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Éditorial spécial Élection du représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS/PNC d'Air France-KLM

Chères lectrices, chers lecteurs, salariés ou anciens salariés actionnaires

Le scrutin pour renouveler votre représentant au conseil d'administration Air France-KLM débute ce vendredi. Je me présente à cette élection avec Nicolas Foretz comme remplaçant.

Vous pouvez d'ores et déjà consulter notre profession de foi.

Ceux d'entre vous qui qui détiennent :
  - en direct des actions Air France KLM issues des opérations ORS ou ESA, gérées au nominatif par la Société Générale,
  - ou des parts dans un ou plusieurs Fonds Communs de Placement spécifiques au groupe Air France (Concorde, Majoractions, Aeropelican).

doivent avoir reçu leur matériel de vote.

Si ce n'est pas le cas, il vous faudra contacter le 0800 10 12 30. Si vous êtes à l'étranger, le numéro est le +33 (0)4 74 64 56 49.

Attention : auparavant pensez à vérifier sur le site de Natixis ou de la Société Générale si vous possédez toujours des parts dans les fonds Concorde, Majoractions, Aeropelican. Profitez-en pour vérifiez si vous avez demandé l'envoi par mail ou via la Poste.

Vous trouverez sur mon site les contacts de Natixis et de la Société Générale.

Merci pour votre confiance et votre soutien.
François et Nicolas


La Revue de Presse du lundi

> Air France-KLM instaure un supplément tarifaire pour financer les carburants verts

(source Les Échos) 10 janvier - La réduction des émissions de CO2 du transport aérien a un coût, que les passagers du groupe Air France-KLM vont devoir commencer à supporter.
(...) 
Le montant de cette « contribution » dépend de la classe de réservation et de la distance parcourue. Pour Air France et KLM, elle ira de 1 à 4 euros en classe économique et de 1 à 12 euros en classe affaires et sera indiquée sur le billet. Pour Transavia, en revanche, elle sera directement intégrée dans le tarif. « De plus, à compter du 13 janvier, les clients qui le souhaitent pourront contribuer volontairement à l'achat de carburant d'aviation durable supplémentaire », précise la compagnie.
 
Air France-KLM est le premier groupe de transport aérien à instaurer un supplément « carburant durable ». Mais il ne sera probablement pas le seul. Depuis le début de l'année, la réglementation française fait en effet obligation aux compagnies aériennes d'incorporer en moyenne 1 % de carburants dits « durables » pour les vols au départ de France, puis 2 % en 2025 et 5 % en 2030.
 
Ces nouveaux carburants, produits à base d'huiles usagées ou de résidus agricoles et forestiers, permettent en théorie de réduire de 75 % à 80 % le bilan net d'émissions de CO2 d'un vol, le CO2 relâché durant leur combustion ayant été préalablement captés par les végétaux qui ont servi à leur fabrication. Ils peuvent être mélangés au kérosène classique jusqu'à concurrence de 50 % aujourd'hui, sans nécessiter la moindre modification sur les avions actuels. A ce titre, ces biocarburants d'origine non-fossiles sont considérés comme le meilleur moyen actuellement disponible de réduire fortement l'impact environnemental du transport aérien, sans attendre les avions du futur.
 
Un projet de réglementation européenne, qui sera probablement entériné dans les prochains mois, prévoit d'ailleurs de rendre leur incorporation obligatoire sur tous les vols au départ d'un aéroport de l'Union européenne, à raison de 2 % à partir de 2025, 6 % en 2030, 20 % en 2035, 32 % en 2040 et 63 % en 2050. Et ce dans le cadre du plan « Fit for 55 » , visant à réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre en Europe dès 2030 et à atteindre un solde nul en 2050.
 
Pour la seule compagnie Air France, 1 % de biocarburants permettraient de réduire ses émissions de CO2 d'environ 30.000 tonnes par an, soit l'équivalent de 550 vols Paris-New York. Et il ne s'agit que d'une première étape. Au fur et à mesure de l'augmentation de la production, Air France-KLM prévoit de monter à 5 % en 2030 et jusqu'à 63 % en 2050.
 
Toutefois, ces biocarburants ont un gros défaut. Outre une production encore très insuffisante pour satisfaire les besoins de transport aérien, ils sont aujourd'hui quatre à huit fois plus chers que le kérosène. Rien que pour la France, l'incorporation de 2 % de biocarburants représenterait ainsi un surcoût annuel de 240 à 280 millions d'euros, selon son directeur général, Ben Smith. De quoi plomber encore un peu plus les comptes du groupe.
(...)

Mon commentaire : Entre 2005 et 2019, Air France a réduit de 6% ses émissions de CO2, malgré l’augmentation du trafic. La prochaine étape est d’atteindre 15% de réduction d’émissions de CO2 d’ici à 2030 par rapport à 2005.

Les autres compagnies aériennes du groupe Air France-KLM ont le même objectif.

Pour y parvenir, l'action la plus évidente est le renouvellement de la flotte. Chaque nouvelle génération d'avions permet d'économiser 15 à 20 % de kérosène, réduisant ainsi les émissions de CO2 dans les mêmes proportions.

D'autres solutions sont à l'étude ou en cours de mise en œuvre. Vous en retrouverez une dizaine dans ma lettre 835 sur l'aviation durable.

Les compagnies du groupe Air France-KLM ont également pour objectif d’atteindre zéro émission nette en 2050. Avons-nous les moyens d'y parvenir ?

A ce jour, la réponse est non. Mais tout espoir n'est pas perdu.

Les fournisseurs de carburant durable ont lancé des programmes d'investissements afin de produire davantage de ce type de carburant.

Les chercheurs tentent également de mettre au point des technologies permettant de récupérer le CO2 dans l'atmosphère et de le transformer en kérosène synthétique.

> Recapitalisation d'Air France-KLM : les conditions qu'il faut réunir pour la déclencher

(source La Tribune) 8 janvier - Trouver la bonne fenêtre de tir pour lancer la recapitalisation. C'est tout l'enjeu des prochains mois pour Air France-KLM.
(...)
Depuis fin décembre, Air France-KLM a réglé la mire pour sa recapitalisation sur un objectif idéal de six milliards d'euros, selon les Échos (...). Selon un analyste, il est vraisemblable que le montant final se situe (...) avec un besoin de l'ordre de quatre milliards d'euros d'argent frais auxquels s'ajoutera la transformation du prêt d'actionnaire d'un milliard d'euros consenti par l'État néerlandais à KLM en quasi-fonds propres (mécanisme déjà utilisé par Air France lors de la recapitalisation de 2020).
 
Cet apport doit permettre au groupe d'affronter une situation compliquée, avec plus de dix milliards de pertes nettes accumulées depuis deux ans et des capitaux propres largement négatifs, à hauteur de 3,8 milliards d'euros au 30 septembre dernier. Et ce pour un capital social de 643 millions d'euros. Le montant des capitaux propres étant devenu inférieur à la moitié de son capital social, le groupe a légalement jusqu'en 2023 pour redresser la barre.

Plusieurs observateurs s'accordent à dire que réunir un montant d'argent frais de l'ordre de quatre milliards d'euros ne sera pas possible en une seule fois, comme indiqué dans La Tribune en décembre. L
(...)
Comme fin 2021, le groupe pourrait aller vite si les conditions sont réunies, notamment une remontée du cours de bourse. L'an dernier, le minimum était fixé à 5 euros l'action selon un bon connaisseur de l'entreprise. Il est aujourd'hui à légèrement au-dessus de 4,2 euros, avec une progression de l'ordre 6 % sur un mois. Il faut donc encore franchir quelques marches pour y arriver.
(...)
Parmi les potentiels participants au tour de table, l'État français semble incontournable. (...) L'État néerlandais pourrait être tenté de suivre pour éviter une nouvelle dilution. (...) La participation de China Eastern Airlines est aussi incertaine. (...) Un investissement de Delta Airlines semble en revanche improbable.
 
Une partie de l'augmentation de capital pourrait aussi être pré-placée chez plusieurs investisseurs institutionnels. En fin d'année dernière, Air France-KLM a mené un intense travail auprès de fonds d'investissements, voire des family offices, situés en France, aux Pays-Bas ainsi qu'au Royaume-Uni. Enfin, s'il veut atteindre les deux milliards d'euros, le groupe devra aussi s'adresser aux marchés.
 
Comme le note un analyste, Air France-KLM devra convaincre les investisseurs de suivre, notamment des investisseurs institutionnels "long only" (qui mise sur une croissance à long terme de la valeur de l'action).
(...)
S'il veut s'ouvrir la porte des marchés de capitaux comme Lufthansa, Air France-KLM va devoir améliorer sensiblement sa visibilité en dépit des incertitudes encore très présentes pour le transport aérien.
(...)
Il existe tout de même des motifs d'espoir avec un hiver pour l'instant moins rude que prévu il y a quelques semaines encore : il n'y a pas eu de vagues d'annulations et Air France a réussi à maintenir en décembre et janvier une offre de l'ordre de 80 % du niveau de 2019, et même de 90 % sur les États-Unis pendant les fêtes. L'Outre-Mer ne s'est pas effondrée jusqu'ici - même si la période qui s'ouvre s'avère plus compliquée avec un fort ralentissement des réservations fin 2021 - et l'Afrique reste solide.
(...)

Mon commentaire : Le groupe Air France-KLM communique régulièrement sur ses besoins de recapitalisation.

Le seul commentaire que je puisse faire à ce stade sonne comme une évidence : un cours élevé de l'action sera de nature à faciliter les opérations de recapitalisation.

> En plein décollage, la nouvelle Alitalia fait face à des vents contraires

(source Les Échos) 7 janvier - Les nuages ne se sont toujours pas dissipés dans le ciel italien. Tandis qu'ITA Airways, successeur du transporteur historique national, a commencé ses opérations le 15 octobre dernier, alors que commençait à gonfler une nouvelle vague de la pandémie de Covid-19, la nouvelle année a débuté avec la mise en liquidation d'Air Italy. L'ex-Meridiana, détenue à 51 % par le prince Aga Khan et à 49 % par Qatar Airways, a vu ses 1.322 salariés recevoir cette semaine leur lettre de licenciement. Lancée en février 2018, la compagnie aérienne, qui accumulait des centaines de millions d'euros de pertes, n'aura pas profité des difficultés d'Alitalia.
 
Si, pour ITA, la Commission européenne a exigé une rupture nette avec la compagnie nationale en faillite, cette injonction n'a été que partiellement respectée. Ainsi, 83 % des créneaux aéroportuaires milanais et 43 % des slots romains ont été conservés. Mais la nouvelle compagnie a subi une sérieuse cure d'amaigrissement, avec une importante réduction de la flotte et de la masse salariale. ITA compte ainsi 2.141 employés, bien loin des 10.500 salariés d'Alitalia. « Au moins 1.000 personnes de plus seront embauchées en 2022 », promet ITA qui aligne 52 avions, soit la moitié de la flotte de la défunte compagnie.
 
Le président d'ITA Airways, Alfredo Altavilla, prévoit « cette année d'embarquer plus de 13 millions de passagers, un objectif qui est cependant suspendu à l'évolution de la crise sanitaire ». Fin 2021, le nombre de passagers transitant dans les cieux italiens s'est contracté de 65 % comparé à 2019. Face à la concurrence des compagnies low-cost, qui dominent le marché des vols court et moyen-courriers, ITA souhaite donner la priorité aux vols long-courriers plus rémunérateurs.
 
Mais, faute de moyens, il n'y aura qu'un unique vol intercontinental jusqu'au printemps prochain, celui pour New York. Afin de se renforcer, la jeune compagnie cherche un partenaire susceptible d'entrer à son capital avant la mi-2022 ce qui lui permettrait peut-être d'atteindre les buts de fixés par son plan industriel. Il vise la rentabilité d'ici le deuxième trimestre 2023 et un chiffre d'affaires de 3,3 milliards d'euros en 2025.
 
Andrea Giuricin, professeur d'économie des transports à l'université de Milan-Bicocca, est dubitatif sur le fait de voir souvent citer Lufthansa comme possible soutien. « C'est ce qu'espère le gouvernement italien mais quel intérêt aura la compagnie allemande à reprendre une entreprise à peine née et déjà en crise ? » s'interroge-t-il. Selon lui, « c'est évident qu'ITA perd des dizaines de millions d'euros et qu'elle est trop petite pour ses ambitions ».

Pour seule planche de salut, « ITA ne peut qu'espérer dans l'interventionnisme du gouvernement italien », estime le professeur d'économie. Ce qu'il a commencé à faire en concédant à la compagnie des conditions plus favorables pour ses contrats de travail par rapport à celles des low-cost. « Mais ça ne sera pas suffisant », craint l'universitaire.

Mon commentaire : L'histoire de la première compagnie aérienne italienne est un feuilleton sans fin.

Quelques semaines après avoir signé des accords de coopération avec Air France-KLM, le PDG d'ITA Airways a déclaré sa flamme à Lufthansa. La compagnie allemande serait prête à prendre une participation de 15% à 40% dans ITA Airways.

Pourtant, la nouvelle compagnie peine à décoller. Mais elle a de quoi séduire : elle a conservé beaucoup de créneaux à Milan, une ville où la clientèle affaires est nombreuse, contrairement à Rome.

> TAP Air Portugal : feu vert de l'Europe à l'aide de 71,4 M€ de l'État portugais

(source Tourmag) 5 janvier - La Commission Européenne a jugé que l'aide de l'État portugais d'un montant de 71,4 M€ en faveur de TAP Air Portugal est proportionnée, c’est-à-dire qu’elle couvre les pertes d’exploitation et de rentabilité liées à la crise sanitaire.
 
Selon un communiqué de presse, « La Commission considère que la pandémie de coronavirus constitue un événement extraordinaire de par son caractère exceptionnel et imprévisible et ses répercussions majeures sur l'économie. Par conséquent, il est justifié que les États membres prennent des mesures exceptionnelles pour compenser les dommages directement liés à la pandémie ».
(...)

> Peinture des A350 : Qatar Airways veut 556 millions d’euros

(source Air Journal) 7 janvier - La compagnie aérienne Qatar Airways demande à Airbus 618 millions de dollars de dommages et intérêts pour l’immobilisation au sol de ses A350 affectés par un problème de peinture, plus 4 millions par jour d’immobilisation supplémentaire. L’avionneur « réfute en totalité » ces réclamations.
(...) 
Suite à l’immobilisation de 21 Airbus A350-900 et -1000, « ordonnée » par l’Autorité de l’aviation civile qatarie (QCAA) en aout dernier, Qatar Airways réclame au titre des dommages et intérêts 618 millions de dollars (546 millions d’euros), plus 4 millions de dollars par jour d’immobilisation supplémentaire. Et elle demande à la justice d’interdire toute livraison d’A350 jusqu’à ce que le problème soit réparé.
(...)
La QCAA, qui était restée silencieuse jusque là (...) aurait dit à Qatar Airways que la détérioration des avions était « perturbante, voire alarmante », se déclarant « profondément préoccupé » par le fait que la sécurité des vols pourrait être compromise.
 
Interrogé (...), un porte-parole d’Airbus a déclaré que l’avionneur « réfute en totalité » les allégations de Qatar Airways, répétant qu’il ne s’agit que d’un problème cosmétique ne justifiant ni l’immobilisation ni le refus de livraisons. L’avionneur avait lui-même décidé d’avoir recours à un arbitrage début décembre, dénonçant « la méconnaissance actuelle de la dégradation de surface non structurelle de sa flotte d’avions A350 par l’un de ses clients ».
 
Airbus souligne en effet que le régulateur européen EASA n’a pas jugé la dégradation comme une menace pour la sécurité des vols, et a accusé le plaignant d’avoir refusé les correctifs à court terme acceptés par d’autres clients. Un problème de peinture avait en effet été noté par Finnair dès 2016, suivie depuis par Cathay Pacific, Etihad Airways, Lufthansa et Air France (dans le cadre de la maintenance des avions d’Air Caraïbes). La compagnie allemande aurait en particulier renvoyé trois A350 pour être repeints, gratuitement dans le cadre de la garantie, mais aucune n’a cloué au sol les appareils affectés.
(...)
Rappelons que le carnet de commandes de Qatar Airways compte 23 A350-1000 supplémentaires, ainsi que 50 A321neo (dont dix A321LR) livrables à partir de cette année et jusque là pas impliqués dans la dispute.

Mon commentaire : Aucune autorité de l'aviation civile n'a ordonné l’immobilisation des A350 concernés.

Dans cette affaire, il semblerait que le PDG de Qatar Airways, qui comme d'autres a immobilisé des avions pendant la crise sanitaire, tente d'en faire payer le coût à Airbus.
 
Qui ne tente rien n'a rien.

> On vous explique la polémique sur les "vols fantômes" sans passager dans le secteur aérien européen

(source Franceinfo) 9 janvier - Le ciel européen est-il condamné à être traversé par des avions sans passagers ? La polémique autour de cette pratique absurde d'un point de vue environnemental ne faiblit pas depuis les propos du PDG de la compagnie allemande Lufthansa fin décembre. "En raison de la faible demande en janvier, nous aurions réduit encore plus de vols, mais nous devons effectuer 18 000 vols inutiles en plus cet hiver", a déclaré Carsten Spohr au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung (en allemand) peu avant Noël.
 
Cette annonce a scandalisé de nombreux internautes (...). Mais l'indignation a surtout rapidement gagné les responsables politiques, l'eurodéputée écologiste Karima Delli allant jusqu'à demander à la Commission européenne d'intervenir pour ne pas laisser les compagnies aériennes mener de tels "vols fantômes".
 
Dans son courrier, l'élue écologiste, par ailleurs présidente de la commission transports et tourisme au Parlement européen, dénonce la règle du "use it or lose it" qui régit l'utilisation des créneaux des compagnies aériennes dans les aéroports. En clair, Air France, Lufthansa, Iberia, Ryanair, etc. possèdent des créneaux horaires précis ("slots", en anglais) pour faire décoller et atterrir leurs avions dans les différents aéroports du Vieux continent. Avant la crise du Covid-19, il était impératif pour une compagnie d'utiliser au moins 80% de ces créneaux, sous peine de les voir redistribués au profit de la concurrence.
 
En raison de la chute drastique du nombre de passagers due à la crise sanitaire, les autorités européennes ont suspendu la règle du "use it or lose it" en mars 2020 afin de ne pas trop pénaliser les compagnies aériennes. Face à la reprise du trafic en 2021, la Commission européenne a décidé de fixer en mars dernier le seuil d'utilisation des créneaux à 50%, déclenchant la colère des compagnies aériennes qui le jugent toujours trop élevé, en temps de pandémie.
 
Pour justifier les "18 000 vols inutiles" de Lufthansa, le PDG du géant allemand met en avant la rigidité des règles de la Commission européenne en situation de faible demande.
(...) 
L'Union européenne est-elle coupable d'imposer aux compagnies des "vols fantômes" ? Faux, répond Bruxelles : "L'objectif de l'allègement des créneaux horaires dans l'UE est précisément de faire en sorte que les compagnies aériennes puissent conserver leurs créneaux historiques sans avoir à voler à vide lorsque des restrictions sanitaires empêchent les passagers de voyager", s'est défendue la Commission européenne auprès du Parisien, vendredi 7 janvier.
(...) 
Par ailleurs, dans la perspective d'un retour à la situation antérieure à la pandémie (le fameux seuil initial de 80%), la Commission européenne a acté le 15 décembre dernier un relèvement progressif de ce seuil de 50% à 64%, entre mars et octobre 2022. Des négociations s'ouvriront dans les prochaines semaines pour la période suivante, à partir d'octobre 2022. "Voilà pourquoi Lufthansa se fait entendre", analyse Jean-Baptiste Djebarri sur Twitter. Avec l'incertitude générée par le variant Omicron, le bras de fer entre les compagnies aériennes, les pouvoirs publics et les aéroports est loin d'être terminé dans la bataille des créneaux.

Mon commentaire : Des lecteurs m'ont écrit pour me faire part de leur colère suite aux propos du PDG de Lufthansa.

Cet article devrait les rassurer : Ni Lufthansa, ni aucune autre compagnie en Europe n'auront à faire décoller des avions vides pour conserver leurs précieux créneaux.

> Bordeaux ne baisse pas les bras pour rétablir une navette aérienne vers Orly

(source La Tribune) 6 janvier - Les précédents courriers des responsables économiques et politiques bordelais en 2020 étaient restés sans réponse. La motion votée par les élus métropolitains en 2021 n'avait pas eu plus d'effet. Mais la plainte déposée en septembre dernier par l'Union des aéroports français (UAF) et, surtout, la récente décision de la Commission européenne d'ouvrir une enquête pour examiner la légalité de la suppression des lignes aériennes françaises dès lors qu'il existe une alternative ferroviaire en moins de 2h30 a ravivé quelques espoirs en Gironde.
 
Patrick Seguin, le président réélu de la CCI Bordeaux Gironde, entend convaincre les présidents (PS) de la Région Nouvelle-Aquitaine et de Bordeaux Métropole, Alain Rousset et Alain Anziani, mais aussi le maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic, d'adresser un nouveau courrier commun à l'adresse de l'Élysée, Matignon et du ministre des Transports.
 
"J'espère que ce courrier réunira tout le monde et que nous pourrons l'envoyer d'ici la fin janvier. Il y a un consensus local pour demander le retour de quatre allers-retours quotidiens, au lieu des dix rotations qui existaient avant le Covid. Je rappelle que la navette Bordeaux-Orly c'était 556.000 voyageurs par an en 2019", assure ainsi ce mercredi 5 janvier le patron de la CCI girondine, décidé à peser davantage sur les décisions politiques.
 
S'il ne devrait pas avoir trop de mal à convaincre Alain Rousset et Alain Anziani, tous deux partisans d'un retour partiel de la navette, cela sera plus compliqué du côté de la mairie de Bordeaux. Sollicité par La Tribune, l'écologiste Pierre Hurmic ne confirme pas s'associer à cette démarche, assurant qu'il reste sur sa position de demander le rétablissement d'un seul, voire deux, aller-retour quotidiens.
 
De son côté, Patrick Seguin (...) assure que "trois compagnies aériennes en plus d'Air France sont sur les rangs pour récupérer les créneaux libérés par la fin de la navette et qui n'ont toujours pas été réattribués".
 
En réalité, ces créneaux n'ont pas à être réattribués. N'étant pas attachés à une ligne particulière, la compagnie française a pu les conserver pour les réattribuer sur d'autres destinations ou les transférer à sa filiale low-cost Transavia. Et si certaines compagnies pourraient se positionner sur cette liaison, encore faudrait-il qu'elles disposent d'implantation à la fois à l'aéroport de Bordeaux et à celui d'Orly, déjà très fréquenté. La société low-cost easyJet se trouve dans cette situation.
 
Et si ce nouveau courrier ne semble pas en mesure à changer la position de l'État, constante depuis le printemps 2020, les auteurs espèrent aussi profiter du contexte politique tablant sur le fait qu'un nouveau locataire à l'Elysée et/ou un nouveau chef de gouvernement pourrait arbitrer différemment après les échéances électorales du printemps. Pour l'heure la balle est dans le camp de Bruxelles qui a assuré vouloir avancer rapidement sur ce sujet sensible.
 
Pour rappel, la disposition de la loi Climat qui supprime les lignes aériennes françaises dès lors qu'il existe une alternative ferroviaire en moins de 2h30  (hors trafic de correspondance) doit entrer en vigueur en mars 2022, mais les compagnies aériennes ont déjà arrêté certains de leurs vols, comme Orly-Bordeaux ou Orly Nantes. La loi concerne essentiellement quatre liaisons : Orly-Lyon, Orly-Nantes, Lyon-Marseille, et la plus importante Orly-Bordeaux. Bordeaux Métropole estime que les activités aéronautiques regroupent 35.000 emplois sur son territoire. Mais avec l'arrivée de la LGV en 2017 mettant Bordeaux à 2h de Paris, la navette Air France était déjà en difficultés financières avant la crise du Covid.

Mon commentaire : La démarche des élus bordelais s'apparente à un combat d'arrière-garde.

Il suffit de regarder ce qu'il est advenu des liaisons Orly - Strasbourg et Orly - Lyon avant l'instauration de la loi Climat pour comprendre. 

Au départ de Strasbourg, lorsqu'Air France a stoppé ses vols vers Paris, aucune compagne aérienne n'a tenté de reprendre la ligne, non rentable.

À Lyon, où Air France avait fortement réduit le nombre de vols vers Orly, aucune autre compagnie aérienne n'avait tenté de s'implanter.

À chaque fois, la présence d'une liaison TGV rendait l'opération non viable.

Au-delà des contraintes imposées par la loi Climat, la réouverture d'une liaison entre Bordeaux et Orly ne serait donc pas une opération rentable pour une compagnie aérienne.

Et pas question de la subventionner dans le cadre d’une obligation de service public (OSP).

En effet, la liaison sur laquelle sont imposées des obligations de service public doit être une liaison régulière entre deux aéroports de l’Union européenne, considérée comme « vitale pour le développement économique et social de la région desservie par l’aéroport » ; il s’agit, soit d’une liaison contribuant au désenclavement d’une région périphérique ou en développement, soit d’une liaison à faible trafic.

Ce qui ne serait pas le cas de la ligne Bordeaux - Orly.


Fin de la revue de presse

> Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires

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> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 4,290 euros en clôture lundi 10 janvier. Pour la troisième semaine consécutive, elle est en forte hausse de +5,67%.

Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM était à 9,93 euros.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM passe à 3,45 euros. L'analyste Citi, qui avait fixé un objectif de cours à 1 euro vient de le relever à 4,20 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est désormais à 5,50 euros, le plus bas à 1,30 euro.
Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne prends pas en compte les opinions d'analystes antérieures au début de la crise sanitaire.


Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en hausse cette semaine de 3$ à 81$.

Fin octobre 2020, il était au plus bas à 37$.

Avec 86$ le 25 octobre dernier, le Brent avait atteint un niveau jamais observé depuis 2014, soutenu par les ruptures d'approvisionnement et la demande sous-jacente.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

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