N°845, 31 janvier 2022
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La Revue de Presse du lundi
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Lufthansa et Air France-KLM unissent leurs forces contre les plans climatiques de l’UE pour l’aviation
(source Zegreenweb) 28 janvier - Une alliance de compagnies aériennes
et d'aéroports a appelé le 24 janvier à des modifications de la
législation sur le changement climatique prévue par l'Union européenne, arguant que cela les rendra moins compétitifs par rapport à leurs rivaux
non européens.
Visant l’aviation, un secteur jugé responsable de
3% des émissions mondiales, l’Union européenne a présenté en juillet
dernier des plans prévoyant des règles plus strictes sur les émissions
de CO2 et l’utilisation de mélanges de carburants synthétiques, ainsi
que la mise en place d’une taxe sur le kérosène. L’alliance,
dont ses près de 20 membres comprennent toutes les filiales de
Lufthansa, Air France-KLM et les grands aéroports comme Francfort et
Amsterdam Schiphol, fait valoir que sur les vols long-courriers via des
pays non européens, les hubs ne seraient pas soumis aux mêmes coûts
associés, ce qui pourrait entraîner un déplacement potentiel de
l’activité vers ces transporteurs. L’alliance rejette
catégoriquement une taxe sur le kérosène et propose que la surtaxe pour
la protection de l’environnement soit basée sur l’intégralité de
l’itinéraire de vol, et pas seulement sur les vols de liaison amenant
des passagers de l’UE vers des hubs internationaux tels qu’Istanbul ou
Dubaï. Sur le principe, l’alliance est cependant favorable au
paquet climatique “objectif 55” de l’UE, qui vise à réduire les
émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici 2030 par rapport aux
niveaux de 1990.
>
Le Cabinet impose de nouvelles réductions à KLM
(source Trouw, traduit avec Deepl) 27 janvier - KLM est encore loin
du compte. En raison du changement climatique, la "vision sociale de
l'aviation" a changé, déclare l'agent de l'État qui supervise au nom du
Cabinet la mise en œuvre et le respect du plan de restructuration. Pour cette seule raison,
la compagnie aérienne doit changer.
Pour commencer, elle doit procéder à des coupes supplémentaires, comme
l'a montré le rapport de l'agent de l'État à la fin de la semaine
dernière. Et la ministre des finances Sigrid Kaag "approuve cela",
a-t-elle déclaré mercredi à la Chambre basse. Le gouvernement a
maintenu KLM à flot pendant la crise de la Covid-19 avec 1,8 milliard d'euros de
subventions salariales NOW et 3,4 milliards de prêts et de garanties sur
les prêts. Sur ce dernier montant, la compagnie aérienne a effectivement
tiré près d'un milliard. Mais, a déclaré Mme Kaag lors des débats, la
situation de KLM est encore si précaire qu'il est sage de garder
l'enveloppe de prêt disponible pour quelque temps. En fait, si l'agent de l'État
Jeroen Kremers, le superviseur que KLM a dû supporter en échange du
soutien de l'État, s'en mêle, la compagnie aérienne devra à nouveau
faire des coupes. Grâce à une "action décisive" dès le début de la
crise, écrit M. Kremers, KLM a plus que satisfait à l'exigence du
Cabinet de réduire ses dépenses. Mais il faut faire plus : des
réductions supplémentaires devraient rapporter 400 millions d'euros par
an à partir de 2024. M. Kremers ne cache
pas que les dirigeants de KLM ont exprimé des réticences. KLM
elle-même ne veut rien dire à ce sujet, mais il ressort clairement de
toutes les déclarations précédentes de la direction générale qu'elle
souhaite revenir à la situation antérieure le plus rapidement possible.
Par exemple, elle compte sur un retour des voyageurs d'affaires - même si
de nombreuses entreprises disent ne pas vouloir ramener le nombre de
voyages d'affaires aux niveaux d'avant la crise de la Covid-19.
KLM
ne prévoit pas une réduction supplémentaire de 4% de son chiffre
d'affaires. Mais selon Mr. Kremers et Mme Kaag, c'est nécessaire pour rester
compétitif à long terme. "Est-il raisonnable de penser que ces voyageurs
d'affaires reviendront ?", a contredit Mme Kaag à la Chambre des
représentants à propos de l'optimisme de KLM. "J'ai des points
d'interrogation à ce sujet." L'un des goulets d'étranglement que
KLM voit se développer est la pénurie de personnel. M. Kremers part du
principe que les baisses de salaire décidées en 2020 ne doivent pas être
annulées par de nouvelles conventions collectives de travail. Mais selon
KLM, cela risque alors de ne pas attirer des spécialistes dans le
domaine, par exemple, de l'informatique et des finances. Les souhaits les plus fondamentaux -
mais aussi les moins concrets - sont ceux de M. Kremers concernant le
modèle économique de KLM. Selon lui, la nouvelle "vision sociale" de
l'aviation exige une entreprise capable de réagir avec plus de souplesse
aux circonstances imprévues. Très prudemment, M. Kremers remet
également en question le "modèle du hub", que Schiphol et KLM utilisent
tous deux, les passagers étant particulièrement nombreux à utiliser
Schiphol pour leurs transferts. Ils sont pris en charge dans d'autres
aéroports et poursuivent leur voyage via Schiphol vers d'autres
destinations - souvent par KLM. De cette manière, KLM a construit un
réseau de destinations qui ne serait pas rentable avec les seuls
passagers néerlandais. M. Kremers réitère la position adoptée
depuis des années par la politique néerlandaise en matière d'aviation :
le réseau est bon pour le climat des affaires. Le maintien de la
"qualité du réseau" était même une condition de l'aide publique. Mais
selon les critiques, le modèle de hub crée beaucoup plus de vols que
nécessaire, et M. Kremers met également en garde : la qualité du réseau
n'est pas synonyme du "plus grand nombre de destinations possible".
Le Parlement néerlandais a déjà demandé une analyse des destinations
réellement nécessaires. Cette analyse a été mise en veille lors de la
chute du cabinet précédent, mais elle doit être réalisée, estime M. Kremers. De préférence avec l'aide d'experts externes.
KLM
trouve abominable la simple idée d'un réseau plus petit. Mais Mme Kaag a
qualifié les remarques de l'agent de l'État de "très justifiées". Elle a
également évoqué la perspective d'une plus grande clarté pour KLM
concernant les "attentes" du gouvernement. Lorsqu'on lui a demandé, il
s'est avéré qu'elle voulait dire "exigences" avec ce dernier mot.
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L'État consent une nouvelle rallonge de 10 M EUR à Air Austral
(source AFP) 28 janvier - L'État a consenti une nouvelle rallonge de
10 millions d'euros à la compagnie aérienne en difficulté Air Austral
sous la forme d'un prêt, a-t-on appris vendredi de source
gouvernementale.
Un arrêté publié au Journal officiel vendredi matin
précise que l'État "versera 30 millions d'euros au titre du programme du
fonds de développement économique et social (FDES), par l'entremise de
Natixis, sous la forme d'un prêt au profit de la société Air Austral
SA". Sollicité par l'AFP, le cabinet du ministre délégué aux
Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a indiqué que ce prêt constituait
"une actualisation du montant du prêt déjà accordé en août" 2021, qui
était de 20 millions d'euros. Cette rallonge intervient
seulement dix jours après le déblocage par l'État, avec l'aval de la
Commission européenne, d'une "aide de sauvetage" distincte de 20
millions d'euros, là aussi sous la forme d'un prêt. Avec les 10
millions supplémentaires de vendredi, le montant total des prêts directs
et garantis par l'État à Air Austral pour faire face à la crise du
transport aérien provoquée par la pandémie atteint 130 millions d'euros,
selon un décompte de l'AFP. Air Austral n'a pas communiqué dans
l'immédiat vendredi. (...)
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MSC met 1,2 milliards d’euros pour acquérir ITA : les dessous d’une bonne affaire
(source La Quotidienne) 31 janvier - Coup de théâtre dans le ciel
italien ! ITA, la toute nouvelle compagnie nationale italienne qui est
née il y a seulement quelques mois des cendres d’Alitalia, cherchait à
s’appuyer sur une autre grande compagnie aérienne européenne, pour se
développer. Le gouvernement italien, propriétaire à 100% d’ITA,
attendait des offres précises de la part des deux compagnies aériennes
qui avaient montré leur intérêt, en l’occurrence Air France et
Lufthansa. ITA aurait pu devenir une filiale d’un de ces deux groupes
aériens. Mais sorti du bois sans que personne ne l’ait vu vraiment
venir, le groupe maritime familial MSC vient de monter au créneau avec
une offre qui représente beaucoup d’avantages économiques et politiques
pour l’État italien. Pour
Gianluigi Aponte, le PDG du groupe MSC, investir dans ITA est une
opération qui a du sens et qui ne peut qu’être bénéfique pour les deux
parties. Sa proposition chiffrée entre 1,2 et 1,4 milliards d’euros pour
obtenir la majorité du capital n’est pas une opération à court terme,
c’est un investissement productif définitif à ses yeux, mais sous ses
conditions qui sont totalement non-négociables. MSC devra
obtenir plus de 50 % du capital d’ITA, condition sine qua non ! Pour le
reste, Gianluigi Aponte souhaite que l’État italien reste actionnaire de
la compagnie à côté d’un éventuel autre actionnaire minoritaire qui
pourrait être la compagnie allemande Lufthansa, avec qui MSC est en
pleine négociation pour établir les règles d’un accord commercial.
Gianluigi Aponte a aussi affirmé à la presse italienne, qu’il était hors
de question que MSC envisage de céder ses parts à plus ou moins long
terme à Lufthansa. MSC compte gérer et développer ITA au travers du
conseil d’administration et en sera le véritable dirigeant.
(...)
Politiquement, ITA garderait son « italiannité » comme l’a déclaré
Alfredo Altavilla, l’actuel PDG d’ITA, car même si de fait MSC est une
société de droit suisse, MSC est un groupe familial italien sans autres
actionnaires avec une assise économique et financière impressionnante.
Et MSC n’est pas soumis à la pression d’un actionnariat extérieur à
la recherche de profits immédiats. Ainsi ITA resterait une compagnie
aérienne indépendante « italienne » et ne deviendrait pas la filiale
d’une compagnie étrangère. Une chose que le peuple italien devrait
apprécier grandement. Économiquement, c’est une privatisation
qui évite les risques financiers pour le Trésor Italien. Le Groupe MSC
est basé sur 3 piliers, le fret, MSC Cargo est devenu la 1ère compagnie
de containers au monde en dépassant le danois Maersk en 2021, la
croisière, MSC Cruises est le n°3 mondial derrière Carnival et Royal
Caribbean, et la gestion d’installations portuaires avec plus de 60
terminaux partout dans le monde. Et de plus MSC vient d’acquérir
l’ensemble des actifs du groupe Bolloré en Afrique « Bolloré Africa
Logistics ». Le groupe MSC qui emploie près de 100.000 personnes a
réalisé un CA estimé de 30 milliards d’euros en 2021.
Pour Gianluigi Aponte,
l’investissement semble une évidence car les synergies ITA-MSC sont
parfaites aussi bien sur le transport des passagers que sur le fret.
Les vols d’ITA permettraient de faciliter l’acheminement des
passagers des navires de croisière de MSC en provenance de toute
l’Europe vers les ports d’escale, que ce soit en Italie, à Miami, à
Dubaï ou vers n’importe quel port d’escale. En retour, cela
fournirait un nombre de passagers plus que conséquent sur les vols ITA.
Dans son estimation de la valeur d’ITA, Gianluigi Aponte a aussi
intégré le potentiel des slots que possède ITA sur les aéroports de
Rome-Fiumincino, de Milan-Linate et de Milan-Malpensa pour les vols
passagers comme pour les vols cargo. (...) Au contraire du Groupe MSC, pour qui la pandémie
Covid-19 n’a pas eu de véritables conséquences économiques graves grâce
au transport maritime, Lufthansa a dû comme nombre de ses concurrentes,
s’appuyer sur des aides d’état, ce qui ne devrait pas lui laisser les
coudées franches pour faire une offre majoritaire sur ITA.
Par
contre, passer un accord commercial avec une participation minoritaire
dans le capital d’ITA est une option qui a du sens. Car ITA est une
société saine, sans dette et sans excès pléthorique de personnel. Et la
perspective d’une stabilité économique et financière qu’apporte MSC,
devrait faciliter les négociations. De son côté Lufthansa
apporterait à ITA la possibilité d’une centrale d’achats commune pour le
carburant, les pièces détachées, l’entretien, et lui permettrait des
économies significatives. Cela lui offrirait de meilleures possibilités
de négociation sur les conditions d’acquisition future d’appareils
supplémentaires. Mais avant toute chose, ITA pourrait rejoindre
le réseau transatlantique commun Lufthansa-Air Canada-United Airlines en
tant que compagnie indépendante et non pas en qualité de filiale de
Lufthansa.
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En difficulté, la compagnie Air India vendue après 69 ans dans les mains de l'État indien
(source AFP) 27 janvier - La compagnie aérienne Air India est revenue
jeudi dans les mains de ses fondateurs historiques, plusieurs décennies
après avoir été nationalisée par l'État indien et avoir fini par peser
lourdement sur les finances publiques du pays en raison de graves
difficultés financières. Tata, conglomérat familial tentaculaire
dont les activités vont du thé aux logiciels en passant par la
production d'acier et la construction de voitures, est ainsi de retour à
la tête d'Air India après avoir conclu en octobre un accord pour
180 milliards de roupies (2,4 milliards de dollars).
Cette
transaction marque la fin d'une longue recherche pour trouver un
acheteur par le gouvernement indien, qui a dépensé près de 15 milliards
de dollars pour soutenir la compagnie aérienne depuis 2009. Au
31 août, la compagnie aérienne avait accumulé une dette totale 8,2 milliards de dollars. Selon l'accord signé en
octobre, Tata s'est engagé à reprendre environ un quart de cette dette,
soit 2 milliards de dollars, tandis que le reste doit être transféré à
une entité juridique dédiée. Pour Tata, le rachat de ce qui est
aujourd'hui la plus grande compagnie aérienne internationale de l'Inde
participe d'un programme ambitieux. Le conglomérat qui
détient
51% de la compagnie aérienne indienne Vistara – Singapore Airlines
détient les 49% restants – ainsi qu'une participation de 84% dans AirAsia India, va maintenant essayer de les réunir. Air India
dispose d'une flotte d'environ 120 appareils, ainsi que de 4.400
créneaux d'atterrissage et de stationnement dans les aéroports nationaux
et de 1.800 créneaux dans les aéroports étrangers. La compagnie aérienne
assure 50% de tous les vols internationaux au départ de l'Inde. (...)
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Ethiopian Airlines affiche son intérêt pour l'A350F mais plus pour l'A220
(source Journal de l'Aviation) 28 janvier - Ethiopian Airlines va
poursuivre le plan de développement de sa flotte en misant davantage sur
le segment cargo. La compagnie prévoit de commander environ cinq Boeing
777F supplémentaires et pourrait également introduire « quelques »
Airbus A350F. Le PDG Tewolde GebreMariam l'a révélé dans une interview
accordée à Bloomberg le 22 janvier. En misant sur l'A350F,
Ethiopian Airlines deviendrait l'un des premiers clients du nouvel avion
cargo - les autres clients déclarés comptant Air Lease, Air France, CMA
CGM et Singapore Airlines. Lancé l'an dernier par Airbus, l'A350F pourra
transporter jusqu'à 106 tonnes de chargement (trois tonnes de plus que
le 777F) et offrira un volume équivalent au 747F, pour un rayon d'action
à pleine charge annoncé à plus de 9 500 km. Pour le patron
d'Ethiopian Airlines, l'objectif à terme est d'augmenter de manière
considérable le rôle du fret dans ses activités même après le retour à
la normale des vols passagers. Avant 2020, le segment cargo constituait
15% du chiffre d'affaires du transporteur. Depuis la chute de la demande
passager et le boom de la demande cargo, l'activité représente 50% de
son chiffre d'affaires et est son « gagne-pain, lui permettant de rester
rentable et d'avoir des liquidités ». A long terme, ce chiffre devrait
se stabiliser à 30% après le retour à la normalité de l'industrie,
estime-t-il. Tewolde GebreMariam poursuit ses efforts pour
consolider son hub d'Addis Abeba en tant que plaque tournante logistique
pour le marché en pleine croissance du commerce électronique en Afrique.
« Nous construisons un nouvel entrepôt de commerce électronique dans le
terminal de fret. Le commerce électronique se développe en particulier
entre la Chine et l'Afrique et nous voulons maintenir notre leadership. »
La flotte cargo dédiée d'Ethiopian Airlines comprend trois B737-800(SF)
et neuf B777-200F. La compagnie déploie également au moins six A350-900
et un Q400 en cargo auxiliaire (avion passager temporairement converti
en cargo). Evoquant le développement de la flotte passager,
Tewolde GebreMariam a clairement indiqué que le projet d'acquisition
d'A220 ne figurait actuellement plus dans sa stratégie. L'idée avait été
évoquée par la compagnie en 2020, dans le cadre de la diversification de
sa flotte. (...) La flotte régionale du transporteur comprend actuellement une
vingtaine de Q400 en service.
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En conflit ouvert avec Airbus, Qatar Airways passe à Boeing une commande gigantesque de 777X cargo et 737 MAX
(source La Tribune) 31 janvier - En froid avec Airbus à propos d'un
contentieux sur l'A350, Qatar Airways a passé une commande géante à
Boeing portant sur 50 B 777X cargo, dont 16 en option. Un contrat de
plus de 20 milliards de dollars au prix catalogue qui permet à
l'avionneur de lancer ce programme. La compagnie du Golfe est
en effet le premier transporteur à acheter ce
gros-porteur en version cargo. Une
bouffée d'oxygène pour l'avionneur américain qui lui assure deux années
de production, selon son directeur général, Dave Calhoun.
Il faut dire que le B777 multiplie les
déboires depuis son lancement en grande pompe en 2013. Alors que les
premiers appareils devaient initialement entrer en service en 2020, ils
ne sont pas attendus fin 2023. En lançant une version cargo du
777X, Boeing tente de profiter de l'actuelle envolée du fret aérien,
porté par la montée en puissance du commerce en ligne et la congestion
dans le transport maritime. La compagnie, qui a
officialisé cet accord à l'occasion d'une visite de l'émir du Qatar à la
Maison Blanche, a aussi signé une lettre d'intention pour 25 appareils
737-10 et indiqué être prêt à commander au total jusqu'à 50 737 MAX. Une
manière de compenser l'annulation par Airbus d'une commande de 50 A321
NEO en raison d'un conflit entre l'avionneur et la compagnie portant sur
l'A350. (...)
>
Boeing reste dans le rouge vif, plombé par les déboires du 787
(source Les Échos) 26 janvier - Pour la troisième année
consécutive, Boeing a encore perdu beaucoup d'argent en 2021. Le groupe
américain a dévoilé ce mercredi une perte nette de 4,29 milliards de
dollars, pour un chiffre d'affaires de 62,286 milliards. C'est
bien beaucoup moins qu'en 2020, qui s'était soldée par une perte
historique de 11,9 milliards de dollars, mais c'est plus que les 636
millions de pertes en 2019 et c'est surtout plus qu'attendu pour cette
année. Et ce, du fait d'une mauvaise surprise de taille : une
nouvelle charge exceptionnelle de 3,5 milliards de dollars, destinée à
couvrir le coût des malfaçons et de l'arrêt des livraisons de 787.
Fin 2020, la découverte de défauts sur les fuselages de
certains 787 avait en effet contraint Boeing à stopper les livraisons de
« Dreamliner »… Qui n'ont toujours
pas pu reprendre. Aux défauts de fuselage se sont ajoutés entretemps la
découverte d'autres défectuosités, assortie d'une enquête de l'Aviation
civile américaine, qui ont obligé Boeing à prolonger sine die l'arrêt
des livraisons. Résultat : une facture de 3,5 milliards de
dollars (...). Et ce n'est pas la dernière, puisque Boeing
estime déjà à 2 milliards de dollars, le montant des surcoûts du 787
d'ici à 2023 et qu'il n'est pas encore en mesure de dire à ses clients
quand ils pourront être livrés. Au total, la crise du
787 devrait donc
coûter 5,5 milliards de dollars à Boeing, alors que l'avionneur vient à
peine de sortir de celle du 737 Max. (...) Aux
difficultés de la branche aviation civile s'ajoutent également quelques
problèmes persistants du côté de la division défense et spatial,
déficitaire au quatrième trimestre même si elle reste globalement
bénéficiaire sur l'année (1,5 milliard de résultat d'exploitation pour
26,5 milliards de chiffre d'affaires. Le programme d'avions-ravitailleur
KC-46 a ainsi nécessité une nouvelle provision de 402 millions de
dollars. En revanche, les bénéfices de sa nouvelle branche « services »
ont presque quadruplé l'an dernier, à 2 milliards de dollars pour 16
milliards de chiffre d'affaires. Face à ces incertitudes, le
groupe conclut son communiqué sans avancer de prévisions financières
pour 2022, hormis l'objectif de générer davantage de cash qu'en 2021.
Néanmoins, sauf imprévu, Boeing devrait pouvoir redevenir bénéficiaire
en 2022. En revanche, le retour au niveau de chiffre d'affaires
et de rentabilité de 1998, quand Boeing était à son zénith avec 10,5
milliards de bénéfices nets pour 101,1 milliards de chiffre d'affaires,
ne pointe pas à l'horizon.
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Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Vous trouverez sur mon site
navigaction
les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
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Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 3,975 euros en clôture
lundi 31 janvier. Elle est en hausse de
+2,50%. Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
Évolution du cours de l'action Air France-KLM sur cinq ans.
La chute brutale correspond au début de l'épidémie de Covid-19.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,43 euros. L'objectif de cours le plus élevé est
à 5,50 euros, le plus bas à 1,30 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends pas en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est en forte hausse cette semaine de
6$ à 91$.
Fin octobre 2020, il était au plus bas à 37$.
Avec 86$ le 25 octobre dernier, le Brent avait atteint un niveau jamais observé depuis 2014,
soutenu par les ruptures d'approvisionnement et la demande sous-jacente.
Il a dépassé ce niveau record la semaine passée, la crise au Kazakhstan
expliquant la hausse.
Évolution du cours du pétrole sur cinq ans.
La chute brutale correspond au début de l'épidémie de Covid-19.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
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Lors de mon élection, j'ai
reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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