N°846, 7 février 2022
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La Revue de Presse du lundi
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Saint-Exupéry : "Le Petit Prince" s’envole pour Paris, il quitte New York pour la première fois
(source France Télévisions) 1er février - Saviez-vous que l’un des
livres les plus lus au monde, "Le petit Prince", d’Antoine de
Saint-Exupéry, a été écrit en 1942, aux États-Unis ? Le manuscrit
n’avait jusqu’ici jamais traversé l’Atlantique, il vient enfin de le
faire pour être exposé au Musée des arts décoratifs de Paris, à partir
du 17 février. Après un vol de nuit au-dessus de l’Atlantique,
le New York – Paris vient de se poser à Roissy (Val-d'Oise). La
conservatrice du Musée des arts décoratifs l’attend impatiemment malgré
la pluie, car dans les soutes de cet appareil d’Air France, se trouve un
trésor national. Dans le cockpit, c’est une grande émotion aussi pour le
commandant de bord. "C’est la lecture de Saint-Exupéry, de Kessel, de
Romain Gary, tous ces gens qui ont été pilotes, qui m’ont vraiment donné
cette vocation de pilote de ligne", confie Jean-Michel Buffet.
L’arrière-petit-neveu de l’écrivain aviateur a aussi fait partie du
voyage. Car aussi étonnant que cela puisse paraître, le manuscrit du
Petit Prince n’avait jamais quitté New York, sa ville natale. Les 141
feuillets de l’écrivain aviateur sont conservés à la Morgan Library.
"C’est notre plus grand trésor", déclare Colin B. Bailley, son
directeur. Au final, 35 pages du manuscrit original seront exposées au
Musée des arts décoratifs de Paris, jusqu’au 26 juin.
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Elbers : "Cela en dit long sur l'engagement du personnel de KLM".
(source Upinthesky) 4 février - À la mi-janvier, la compagnie
aérienne a annoncé qu'Elbers quitterait ses fonctions de PDG et de
président de KLM "après une consultation appropriée". Ce départ a
suscité de nombreuses réactions. Dario Fucci, président du comité
d'entreprise de KLM, a par exemple qualifié le natif de Schiedam de
"très aimé". Une pétition a également été rédigée, qui a été
recueilli près
de dix mille signatures. Elbers a apprécié la démarche. "Mais la pétition ne change
pas la décision. Elle en dit long sur l'engagement des employés de KLM
envers la compagnie. Mon départ a suscité de nombreuses réactions, qui
m'ont laissé des sentiments variés. J'ai commencé ici en
culottes courtes il y a trente ans", a-t-il déclaré au Telegraaf.
M. Elbers est le directeur général de KLM depuis 2014. Il avait alors
succédé à Camiel Eurlings dans ce rôle. Son mandat de directeur général
s'achèvera le 1er mai 2023. Un parcours avec beaucoup de hauts et de bas.
"Je fais cela depuis huit ans maintenant. En accord avec le
conseil de surveillance, nous avons décidé qu'il n'y aura pas de
troisième mandat. En ce qui me concerne, je suis tourné vers
l'avenir." (...) Des rumeurs ont circulé
selon lesquelles la PDG de PostNL, Herna Verhagen, pourrait succéder à
Elbers. Il y aurait eu des contacts entre KLM et Verhagen
à la fin de 2021. Verhagen elle-même ne donne pas beaucoup
d'informations et rejette la rumeur. "C'est dommage que Pieter quitte
KLM. C'est un bon collègue-PDG et je pense que c'est l'homme qu'il faut
à la bonne place", avait-elle déclaré à l'époque. D'autres candidats
sont également évoqués, tels que le PDG de Rabobank, Wiebe Draijer, le
directeur de la transformation, Oltion Carkaxhija, et même le PDG de
Transavia, Marcel de Nooijer. Ce dernier devrait céder le contrôle de la
filiale comme condition pour pouvoir éventuellement occuper le poste de
PDG de KLM.
Elbers dit qu'il ne sait pas encore ce qu'il fera
après son poste de PDG de KLM. "Chaque fois que je suis dans un avion,
il y a des spéculations (par exemple, repéré à Dubaï où les gens
pensaient qu'il allait occuper un poste chez Emirates, ndlr) (...). Je vais penser calmement à l'avenir et
voir ce qui se présente à moi."
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Comment les avions cargo et le fret aérien prospèrent à l'ombre du Covid
(source Les Échos) 2 février - Le fret aérien peut remercier le
coronavirus. Si les avions de ligne sont encore loin d'avoir retrouvé
tous leurs passagers, les avions cargo battent, eux,
des records de
remplissage et de rentabilité depuis le début de la crise sanitaire. En
2021, le fret aérien a même connu la deuxième plus forte croissance de
son histoire, selon les statistiques de l'association du transport
aérien international (IATA), avec une augmentation des volumes
transportés de 18,7 % sur un an. Le cargo aérien a non seulement
récupéré les 9,9 % de volume de fret perdus en 2020, mais il a même déjà
dépassé son précédent niveau record, avec un trafic total, exprimé en
tonnes par kilomètres transportées (CKT), supérieur de 3,5 % au
précédent pic de 2018. A l'exception de l'Amérique latine, toutes les grandes régions du monde
en profitent, même si les compagnies nord-américaines, qui comptent
parmi les leaders mondiaux du fret aérien, en sont les principales
bénéficiaires avec 20,5 % de croissance sur un an, contre 8,8 % pour les
Asiatiques et 6 % pour les Européennes. En Europe, le cargo est
le seul segment de marché dont le trafic est, mois après mois, toujours
au-dessus du niveau d'avant-crise, un tour de force enclenché depuis
juin 2020. En 2021, le nombre de vols cargo y était supérieur de 9,6 % à
2019, selon Eurocontrol . Les seules compagnies européennes à afficher
un trafic supérieur à celui de 2019 l'an dernier étaient DHL, Sky
Express et ASL Belgium - trois spécialistes du fret aérien. Et pour bon
nombre de compagnies, dont Air France et KLM, le cargo était encore la
principale, sinon l'unique, source de profit en 2021, face aux pertes
abyssales du transport de passagers. Cette
envolée du fret aérien est le résultat de deux phénomènes conjugués.
D'abord le besoin en urgence de produits médicaux liés à la pandémie,
puis dans un second temps une offre de transport maritime insuffisante
pour faire face au retour de la demande mondiale. Un rebond de la
demande qui a suscité une envolée des prix du transport maritime et des
tensions d'approvisionnement dans de nombreux secteurs, comme
l'électronique, justifiant ainsi le recours à l'avion pour des produits
qui voyageaient autrefois en bateau. L'envolée du fret aérien aurait même été encore plus forte si
le marché ne continuait pas à souffrir d'un manque de capacité lié à la
réduction du nombre d'avions passagers en service. En obligeant les
compagnies aériennes à laisser des avions au sol pour s'adapter à la
chute du trafic passagers, la crise a, en effet, privé le fret aérien
d'une partie des soutes des avions passagers, qui représentent
ordinairement la moitié de l'offre cargo. En 2021, cette dernière
restait encore inférieure de 10,9 % à son niveau d'avant-crise. En
décembre dernier, le repli n'était plus que de 4,7 %.
Paradoxalement, cette offre insuffisante, loin de pénaliser les
opérateurs, a rendu la fête encore plus belle en propulsant les tarifs
du fret aérien au zénith. Déjà en très forte hausse en 2020, les prix
ont continué à grimper l'an dernier pour atteindre en fin d'année 150 %
du niveau de décembre 2019. Reste à
savoir si cet engouement survivra à la pandémie et à la fin des
pénuries. Les compagnies aériennes y croient, à en juger par les achats
d'avions cargo en 2021. Pour la première fois depuis longtemps, les
commandes d'avions cargo chez Boeing ont dépassé celles des
gros-porteurs passagers en 2021, avec 41 livraisons sur un total de 77
long-courriers. L'avionneur américain a également engrangé 84 commandes
d'avions cargo (42 B777F, 38 B767F et 4 B747-8), auxquelles s'ajoutent
plus d'une centaine de conversions d'avions passagers en modèle tout
cargo. Un
engouement qui a convaincu Boeing et Airbus de lancer, chacun, un
nouveau modèle d'avion-cargo - une version fret du 777X pour Boeing et
de l'A350 pour Airbus. Pour Boeing, c'est le début du renouvellement
d'une gamme complète mais vieillissante, qui n'avait pas vu de nouveauté
depuis quinze ans. Pour Airbus , c'est tout simplement un retour sur le
marché du fret aérien après l'abandon du projet d'A380 fret et l'échec
commercial de l'A330F Neo. Pour l'heure, ce pari semble payant.
En trois mois, Airbus a réussi à engranger une trentaine de commandes,
engagements d'achat et options pour son A350F, dont celle d'Air France
(quatre intentions d'achat et quatre options) et celle du groupe de
transport maritime français CMA CGM , qui vient de créer sa filiale de
fret aérien. Quant au 777XF, Qatar Airways vient de signer un premier
engagement d'achat pour 34 exemplaires, assorti d'une option pour 16
autres. Preuve supplémentaire de l'intérêt nouveau du fret, sur ces 50
777XF visés par Qatar Airways, 20 sont une conversion d'une partie d'une
commande antérieure de 60 B777X en version passagers.
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Ryanair, EasyJet, Wizz Air : la part des revenus annexes bondit
(source La Tribune) 4 février - Le trafic est là, les bénéfices
attendront. Ryanair, EasyJet, Wizz Air, les trois grandes compagnies
low-cost européennes indépendantes, ont terminé l'année 2021 en forte
progression dans la lignée du redémarrage amorcé pendant la période
estivale, notamment vers le sud de l'Europe. Elles ont multiplié par au
moins trois leurs passagers par rapport à l'an dernier. Elles restent
pourtant toutes trois déficitaires sur le dernier trimestre avec des
coûts opérationnels qui se sont également envolés. (...) Cette amélioration du trafic s'est répercutée
directement sur le chiffre d'affaires. Ryanair et EasyJet ont même vu
leur chiffre d'affaires croître plus rapidement que leur nombre de
passagers. (...) La situation
est plus compliquée pour Wizz Air, dont les revenus ont progressé moins
vite que son nombre de passagers. (...)
En dépit de ces différences, une tendance claire se dégage : la part des
revenus auxiliaires dans les recettes continue de progresser dans les
trois compagnies. Ils tirent la remontée du chiffre d'affaires alors que
le prix moyen des billets reste inférieur au niveau d'avant la crise. Le
phénomène est flagrant pour les deux compagnies ultra low-cost. Chez
Ryanair, lors du dernier trimestre, les revenus auxiliaires ont atteint
22 euros par passager, soit 8% de plus qu'il y a deux ans, lorsque le
billet moyen est à 25 euros (-24 %). Si la tendance se poursuit, ils
pourraient bientôt représenter plus de la moitié du chiffre d'affaires.
C'est déjà le cas chez Wizz Air depuis plus d'un an, mais la tendance
s'accélère encore. Les revenus auxiliaires continuent de croître plus
rapidement que les recettes issues des billets jusqu'à atteindre 60 % du
chiffre d'affaires fin 2021. En dépit d'un modèle différent, la tendance
est tout aussi palpable chez EasyJet qui fait évoluer son offre en la
matière. Les revenus auxiliaires ont représenté le tiers des recettes
lors du dernier trimestre. C'était à peine 21 % il y a deux ans.
Malgré ce faisceau d'indicateurs positifs, aucune des trois compagnies
n'a réalisé de bénéfices nets ou opérationnels lors du dernier
trimestre. (...) Ce manque de rentabilité tient sensiblement à la hausse
des coûts, forte pour les trois compagnies : +73 % pour
EasyJet, +113 %
pour Wizz Air et + 136 % pour Ryanair. Cette envolée tient à plusieurs
facteurs. Tout d'abord, les trois opérateurs se sont évertués à
redéployer de la capacité pour capter la croissance du trafic,
provoquant donc une remontée significative des coûts variables. Pour
autant, ils n'ont pas réussi à retrouver les taux de remplissage
nécessaires à la rentabilité du modèle. Là où leurs avions étaient
remplis entre 91 et 95 % à l'automne 2019, les taux du dernier trimestre
tournaient entre 77 et 84 %. (...) Dans cette remontée des
coûts variables, le carburant a pesé lourd en dépit des mécanismes de
couverture carburants. Avec une couverture de 60 % jusqu'au 30 septembre
à hauteur de 504 dollars la tonne (pour un prix spot de 840 dollars le
26 janvier), EasyJet semble s'en être bien sortie. Wizz Air estime pour
sa part que le prix moyen de son carburant, incluant sa couverture, a
doublé par rapport à l'année précédente pour atteindre 718 dollars la
tonne. Une envolée qui a en partie gommé ses efforts fait pour réduire
fortement ses coûts unitaires. Ryanair pointe aussi l'envolée des prix
du kérosène, ainsi que des charges liées au contrôle aérien, aux
redevances d'aéroports et à l'assistance en escale.
Pour ce début
d'année, la tendance devrait rester à peu près la même avec les effets
d'Omicron qui se sont prolongés au mois de janvier. Ryanair, qui avait
pris les devant en réduisant sa capacité de 33 %, estime avoir perdu 3 à
4 millions de passagers sur les 10 millions espérés précédemment.
EasyJet a également réduit la voilure et devrait remonter doucement en
puissance au cours du trimestre. (...) De fait Wizz Air s'attend à une perte
opérationnelle un peu plus importante que pour le trimestre écoulé. La
hausse de capacité des trois compagnies devraient ensuite reprendre
fortement en vue de préparer l'été. (...)
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En conflit ouvert avec Airbus, Qatar Airways passe à Boeing une commande gigantesque de 777X cargo et 737 MAX
(source La Tribune) 31 janvier - En froid avec Airbus à propos d'un
contentieux sur l'A350, Qatar Airways a passé une commande géante à
Boeing portant sur 50 B 777X cargo, dont 16 en option. Un contrat de
plus de 20 milliards de dollars au prix catalogue qui permet à
l'avionneur de lancer ce programme. La compagnie du Golfe est en effet
le premier transporteur à acheter ce gros-porteur en version cargo. Une
bouffée d'oxygène pour l'avionneur américain qui lui assure deux années
de production, selon son directeur général, Dave Calhoun. (...)
La compagnie, qui a officialisé cet accord à l'occasion
d'une visite de l'émir du Qatar à la Maison Blanche, a aussi
signé une lettre d'intention pour 25 appareils 737-10 et indiqué être
prêt à commander au total jusqu'à 50 737 MAX. Une manière de compenser
l'annulation par Airbus d'une commande de 50 A321 NEO en raison d'un
conflit entre l'avionneur et la compagnie portant sur l'A350.
(...)
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Politiques et acteurs de l'aérien unis pour la décarbonation dans la Déclaration de Toulouse
(source Journal de l'Aviation) 4 février - Les efforts pour la
décarbonation de l'aviation s'organisent. Alors que les initiatives, les
partenariats et les déclarations d'intention se multiplient pour tenter
de réduire l'impact environnemental du secteur de l'aérien, la
présidence française de l'UE a voulu donner une plus grande cohérence
aux mesures prises et envisagées au niveau industriel, tout en endossant
un rôle moteur au niveau mondial pour une mise en place équitable. C'est
tout l'objet de la Déclaration de Toulouse, qui a été signée le 4
février par 42 États et près de 150 acteurs du secteur. La
Déclaration de Toulouse est la première initiative publique-privée
soutenant l'objectif de l'industrie aéronautique et du transport aérien
d'atteindre le « zéro émission nette » de CO2 en 2050. Elle entérine
l'engagement de la Commission européenne à travailler avec les
industriels pour définir les principes et les actions à mener pour
répondre à cette ambition, et créer un écosystème d'acteurs concentrés
sur un objectif commun. La prochaine étape visée est la mise en
place d'un pacte européen pour la décarbonation de l'aviation, qui
encadrera le dialogue entre les autorités et les industriels, définira
une politique concrète et les mesures financières qui doivent
l'accompagner. Airbus, Air France-KLM, ATR, Dassault Aviation, le groupe
ADP, Safran et Thales appellent par exemple déjà à la mise en place
d'alliances pour la chaîne de valeur des carburants renouvelables et à
faible teneur en carbone, ou pour les matières premières.
Ils
demandent également à ce que l'UE veille à garantir des conditions de
concurrence équitables avec les acteurs non-signataires, sujet que la
commissaire européenne aux transports Adina Valean a évoqué également.
En parallèle, un travail devrait être mené avec l'OACI et les
partenaires dans le monde entier pour adopter un « objectif ambitieux à
long terme » (LTAG), qui coordonnerait les actions au niveau mondial,
lors de la prochaine assemblée générale de l'organisation en septembre
prochain.
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Comment l'aéronautique française compte décarboner l'aviation d'ici à 2050
(source Les Échos) 3 février - Décarboner le transport aérien, oui,
mais comment ? Le « Sommet de l'aviation » de Toulouse, qui s'achève ce
vendredi 4 février, a permis de réaffirmer la volonté de l'Union européenne et de
ses principaux partenaires, d'arriver à la neutralité carbone d'ici à
2050. Mais si cette « Déclaration de Toulouse » prépare le terrain à une
internationalisation de l'objectif, via l'Organisation de l'Aviation
civile internationale (OACI), elle reste assez floue sur les moyens d'y
parvenir. Le Conseil pour la recherche aéronautique civile (Corac)
a néanmoins fait ce travail de clarification en publiant, le mois
dernier, une étude consacrée à la décarbonation du transport aérien. Une
feuille de route établie entre les grands acteurs privés (Airbus,
Safran, Dassault, Thales, Air France, ADP…) et publics (DGAC, ONERA,
ministère des armées, des transports…), qui doit guider les efforts de
recherche et de développement de l'aéronautique française pour la
prochaine décennie. « Atteindre la neutralité carbone en 2050 est un défi immense, prévient
d'emblée Bruno Even, patron d'Airbus Helicopters et président du Corac.
C'est un enjeu collectif, qui concerne l'ensemble de l'écosystème et
qui
nécessitera un effort d'investissement majeur. On parle de plus de 10
milliards d'euros d'investissements dans la R & D pour être prêt à
l'horizon 2030 », souligne-t-il. Une première enveloppe de 1,5 milliard
a été engagée en 2020 dans le cadre du plan de relance, et elle ne se
limite pas aux projets d'avions à hydrogène. « C'est un panel de
solutions et de mises en œuvre », précise Bruno Even.
Le
lancement d'une nouvelle génération d'avions courts et moyen-courriers,
de conception classique mais plus sobres, est la première piste. « On
peut mettre en service à l'horizon 2030 des avions ultra-frugaux, à
l'architecture classique, mais avec une consommation de carburant
réduite de 30 % », assure le président du Corac. Couplée à la
possibilité d'utiliser 100 % de biocarburants, offrant eux-mêmes une
réduction des émissions de CO2 de 70 % à 80 % comparé à un kérosène
classique, cette nouvelle génération d'avions permettrait déjà
d'atteindre la neutralité carbone. Les avions à hydrogène, bien que figurant en bonne
place dans les travaux menés au sein du Corac, n'arriveraient que plus
tard, vers 2035 pour un modèle régional et 2045 pour un moyen-courrier.
La contribution des technologies hydrogène à la neutralité carbone ne
devrait donc pas dépasser 29 % en 2050 dans le scénario le plus
optimiste. « C'est un défi technique plus complexe, mais nous avons la
conviction que nous sommes capables de le relever et nous y travaillons
au sein du Corac », assure son président. Dans tous les cas,
le
principal levier de décarbonation sera les biocarburants durables. « Ils
représenteront à eux seuls près de 50 % du chemin vers la neutralité
carbone d'ici à 2050, contre 35 % pour les nouvelles technologies,
souligne Bruno Even. Ils ne sont pas un défi technologique. Les avions
actuels sont déjà certifiés pour utiliser 50 % de carburants durables.
En revanche, il faut accélérer le développement de la filière de
production ». Ces
différents scénarios devraient permettre de diviser les émissions de CO2
« par un facteur compris entre 5 et 8 » d'ici à 2050, estime l'étude du
Corac. Elle n'est toutefois pas la plus optimiste. L'étude Waypoint 2050
du collectif européen ATAG table sur une baisse plus rapide et plus
forte. Le scénario 1 du Corac est même plus prudent que l'un de ceux de
l'association écologiste « Shift project ».
Quel qu'il soit, le
Corac prévoit qu'il restera un solde de 7 % à 9 % d'émissions de CO2 en
2050 (soit 157 à 207 millions de tonnes de CO2), à compenser par des
programmes de type ETS ou Corsia. Toutefois, même dans le cas de figure
le moins favorable, ce solde de C02 du transport aérien serait égal ou
inférieur au niveau préconisé par le GIEC (Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat) pour maintenir la hausse
de température sous les 2° C.
Fin de la revue de presse
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Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
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Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,103 euros en clôture
lundi 7 février. Elle est en hausse de
+3,22%. Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
Évolution du cours de l'action Air France-KLM sur cinq ans.
La chute brutale correspond au début de l'épidémie de Covid-19.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,46 euros. L'objectif de cours le plus élevé est
à 5,50 euros, le plus bas à 1,30 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends pas en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est encore en hausse cette semaine de 2$ à 93$.
Fin octobre 2020, il était au plus bas à 37$.
Avec 86$ le 25 octobre dernier, le Brent avait atteint un niveau jamais observé depuis 2014,
soutenu par les ruptures d'approvisionnement et la demande sous-jacente.
Il dépasse de niveau ce record la semaine passée, la crise au Kazakhstan
expliquant la hausse.
Évolution du cours du pétrole sur cinq ans.
La chute brutale correspond au début de l'épidémie de Covid-19.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
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reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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