N°848, 21 février 2022
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Éditorial
La Revue de Presse du lundi
>
Air France-KLM reste en lourde perte mais commence à sortir la tête de l'eau
(source Les Échos) 17 février - Le
redressement de la situation amorcé en juin s'est poursuivi, malgré la
vague Omicron. Après un premier résultat d'exploitation bénéficiaire au
troisième trimestre , Air France-KLM est encore parvenu à générer un
bénéfice d'exploitation de 178 millions au quatrième trimestre, pour un
chiffre d'affaires en hausse de 103 %, à 4,83 milliards d'euros.
Le groupe a manifestement su profiter à plein de la reprise des voyages
en fin d'année, notamment vers l'Amérique du Nord. L'offre totale d'Air
France-KLM est passée de 48 % du niveau de 2019 fin 2020 à 72 % en 2021,
tandis que le taux de remplissage rebondissait de 40 % à 71 %. Selon la
patronne d'Air France, Anne Rigail, le retour de la demande est
particulièrement fort sur les lignes vers l'Amérique du Nord, où le
groupe a remis davantage de capacités que ses concurrents. L'offre d'Air
France sur les États-Unis devrait d'ailleurs retrouver son niveau
d'avant-crise dès l'été prochain. En revanche, le trafic vers l'Asie
reste toujours très déprimé. Les réductions de coûts, pour 1 milliard d'euros chez Air
France et 800 millions chez KLM, ont également beaucoup contribué à la
réduction des pertes. Celles-ci vont se poursuivre. L'objectif pour Air
France est d'atteindre une amélioration du résultat d'exploitation de
1,4 milliard d'euros fin 2022, de 1,9 milliard en 2024 et de 2,8
milliards en 2026, essentiellement par la baisse structurelle des coûts.
A l'échelle du groupe Air France-KLM, l'objectif du groupe est de 4,3
milliards d'euros à fin 2026 Cet objectif chez Air France
devrait être atteint sans nouveau plan de départs, précise Anne Rigail.
« Compte tenu de la démographie chez Air France, nous ne prévoyons pas
de plan complémentaire, précise-t-elle. Nous avons déjà réalisé
l'essentiel des départs prévus, avec une réduction des effectifs de 16 %
à fin 2021, qui devrait atteindre 17 % en fin d'année. Nous avons même
pu reprendre les embauches de pilotes ». La patronne compte également sur la
poursuite de la modernisation de la flotte pour réduire les coûts
d'exploitation, ainsi que les émissions de CO2. Coté long-courrier, le
nombre des Airbus A350 aux couleurs d'Air France devrait passer de 15 à
21 d'ici à la fin de l'année. Pour le court et moyen-courrier, Air
France prévoit d'avoir 15 A220 fin 2022, contre six aujourd'hui. Au
total, le groupe Air France-KLM comptera 43 % d'avions de nouvelle
génération (A350, B787, A220, A320 neo et Embraer 195) en 2025, contre
10 % en 2022. Autre point positif, la dette nette d'Air
France-KLM, bien que toujours trop élevée, a commencé à se réduire de
2,8 milliards d'euros en 2021, à 8,21 milliards, grâce notamment aux
différentes opérations de refinancement, dont une première augmentation
de capital de 1 milliard d'euros, réalisées l'an dernier. Le niveau de
liquidités disponibles reste confortable, à 10,2 milliards d'euros.
Ce redressement se poursuit au 1er
trimestre 2022, qui n'est pourtant pas le plus facile, avec un revenu
opérationnel attendu « autour du seuil de rentabilité », précise le
communiqué. L'offre continue de progresser, pour atteindre 73 % à 78 %
du niveau de 2019 au premier trimestre. Les couvertures pétrolières ont
permis de compenser la hausse du prix du carburant.
Reste que
les deux principales entités du groupe demeurent dans le rouge sur
l'exercice 2021, et même très lourdement déficitaire dans le cas du
groupe Air France, avec un résultat d'exploitation négatif de 1,4
milliard d'euros (contre 227 millions de perte d'exploitation pour KLM).
La filiale low-cost Transavia est également déficitaire, avec 150
millions de perte pour 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires.
Air France-KLM aura encore besoin de plusieurs milliards d'euros
d'apports extérieurs pour redresser sa situation financière et faire
face à ses engagements [lire l'article suivant] (...) Le bon moment ne sera pas évident à trouver.
Ce
jeudi, les cours de bourse des principales valeurs du transport aérien
et de l'aéronautique ont, une fois encore, piqué du nez, probablement
par crainte d'une envolée des cours du pétrole, qui serait provoquée par
une offensive russe en Ukraine. L'action Air France-KLM perdait près
plus de 7% en fin de séance. Pas de quoi faciliter une recapitalisation.
>
Comment Air France-KLM prépare sa prochaine augmentation de capital
(source Les Échos) 20 février - Un actionnaire content est un
actionnaire qui revient. C'est le cas de l'État-actionnaire français,
qui est satisfait des résultats d'Air France-KLM pour 2021 et
participera donc à la prochaine recapitalisation du groupe, dans les
prochains mois. (...) Mais aussi des autres actionnaires de référence - l'État
néerlandais, Delta Airlines et China Eastern - qui, selon nos
informations, devraient participer à cette seconde recapitalisation.
Le montant total de cette future
levée de fonds est désormais connu. Comme la précédente, l'objectif
d'Air France-KLM est de lever « jusqu'à 4 milliards d'euros », en
combinant une augmentation de capital et une émission d'obligations
perpétuelles convertibles, considérées comme des quasi-fonds propres.
(...) Contrairement à la première opération de 2020, il
ne s'agit plus pour Air France-KLM, de dégager en urgence du cash (le
groupe disposant de plus de 10 milliards d'euros de liquidités) mais
d'accélérer le remboursement des dettes et des aides d'État. Ceci afin
de lui permettre de retrouver du crédit sur les marchés financiers, de
reverser des dividendes, mais aussi de pouvoir participer à la
consolidation du secteur. La Commission européenne interdit en effet à Air France-KLM d'investir
significativement dans une autre compagnie avant d'avoir remboursé la
totalité de ses aides d'États. Un interdit qui lui a probablement déjà
coûté la possibilité de faire une offre pour la compagnie italienne ITA
Airways (...) L'opération pourrait donc intervenir rapidement, le
groupe étant prêt à agir aussitôt que les cours de Bourse du transport
aérien rebondiront, comme ce fut le cas en avril 2021, après l'annonce
d'un prochain vaccin contre la Covid. (...) Reste toutefois pour les
dirigeants d'Air France-KLM à déterminer le bon équilibre entre
augmentation de capital et émissions d'obligations perpétuelles.
Contrairement aux actions nouvelles, ces instruments hybrides ont un
coût pour l'entreprise, qui doit servir un intérêt sur 5 à 10 ans. Mais
plus l'augmentation de capital sera importante et plus les actionnaires
actuels verront leur participation diluée. Et plus le cours est bas,
plus la quantité d'actions à émettre serait importante.
La dilution des actionnaires actuels présente toutefois
un avantage : permettre à l'État français, dont la participation
actuelle dépasse 29 %, de remettre au pot sans franchir le seuil des
30 % au-delà duquel
il serait obligé de lancer une offre d'achat sur la totalité du capital.
(...)
De son côté, l'État
néerlandais, qui n'avait pas participé à la première augmentation de
capital et avait vu sa participation réduite de 14 % à 9,76 %, a intérêt
à participer cette fois-ci, pour ne pas être dilué davantage. Il
pourrait le faire sans bourse délier, en convertissant en actions
nouvelles, son prêt direct d'un milliard d'euros à KLM. Même
chose pour la compagnie américaine Delta Airlines, qui avait dû se
laisser diluer en 2021, à 6,1 %, faute d'avoir le droit d'investir avant
d'avoir remboursé ses propres aides d'État . Un droit qu'elle a
aujourd'hui récupéré, comme le prouve sa décision de réinvestir dans
Virgin Atlantic. Quant à China Eastern, la compagnie de Shanghai avait
remis au pot en 2021, et semble prête à faire de même en 2022 pour
maintenir sa part à 10 %.
>
Des nouveaux défis pour Volotea : questions à Céline Lacroix
(source La Quotidienne) 18 février - « 2022 sera exceptionnelle en
matière de développement » annonce Céline Lacroix, directrice du
développement de la Compagnie aérienne Volotea, interrogée par La
Quotidienne. Et pour marquer cette volonté de croissance sur un marché
aérien en pleine recomposition d’après Covid, Volotea va ouvrir en 2022
deux nouvelles bases en France dont Lille dès avril qui viendront
conforter les six existantes. LaQuotidienne : Qu’attendez-vous
du marché français ? Céline Lacroix : « L’objectif de Volotea
sur le marché domestique français est de relier entre elles les
capitales régionales ainsi que ces dernières à un maximum de capitale
régionales européennes (Espagne, Grèce, Croatie, Italie, Luxembourg…) et
depuis peu aux villes du Maghreb comme l’Algérie (en 2021) ». (...)
La France constitue pour Volotea son marché prioritaire
puisque sur 365 lignes européennes 200 sont situées au départ de la
France. Et sur les 11,2 millions de sièges offerts 5,5 millions sont en
France soit plus de 50 % de l’activité de la compagnie.
LQ: Vous
y mettez les moyens CL: Nous voulons ouvrir deux nouvelles bases
cette année, dont Lille en avril avec 5 lignes (15 au total) et un avion
basé soit 30 emplois et autant indirect en sous-traitance. Lille
deviendra la septième base de la compagnie en France après celles de
Nantes, Bordeaux, Strasbourg, Toulouse, Marseille et Lyon. Une huitième
sera annoncée prochainement. (...)
Depuis sa
création, Volotea a transporté plus de 35 millions de passagers à
travers l’Europe. En France la compagnie aérienne entend jouer un rôle
majeur dans le développement économique et social des territoires, non
seulement par la desserte mais aussi la création d’emplois dans les
régions où elle opère.
>
Aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées : Volotea choisie pour la ligne Tarbes-Orly
(source La Dépêche du Midi) 21 février - L'information devrait faire
l'effet d'une bombe sur les tarmacs des aéroports de
Tarbes-Lourdes-Pyrénées et de Pau : c'est la compagnie Volotea qui a été
choisie ce lundi matin à l'unanimité par le conseil du syndicat mixte de
la zone aéroportuaire de Tarbes-Lourdes-Pyrénées, pour assurer la ligne
Tarbes-Orly soumise à une obligation de service public car "vitale pour
le développement économique et social de la région desservie par
l'aéroport". Trois compagnies avaient candidaté pour
l'obligation de service public : Amelia (groupe Regourd Aviation) qui
assurait la ligne pour le compte d'Air France, Chalair et Volotea.
(...) Plusieurs éléments ont penché dans la balance en faveur de la
compagnie ibérique à dimension européenne : une substantielle économie
pour les collectivités territoriales puisqu'elle a proposé "la
compensation la moins élevée" avec (seulement) 4,750 M€ par an, soit
19,5 M€ sur 4 ans, un tarif moyen par passager de (seulement) 39 €, et
la mise à disposition d'un A 319 de 156 places pour prendre en charge
deux rotations quotidiennes, ce qui devrait lui permettre de dépasser
largement l'obligation d'assurer au moins 131.000 passagers par an.
Une
offre compétitive capable de rééquilibrer la concurrence avec l'aéroport
de Pau dont la liaison avec Paris devrait être assurée par Transavia, la
compagnie low-cost d'Air France, à partir du 27 mars, selon nos
confrères de la presse béarnaise. Pour rappel, vendredi
dernier, lors de sa visite à Lourdes, le Premier ministre Jean Castex
s'est engagé à ce que l'État verse une aide de 4,5 M€ sur quatre ans.
(...)
>
Avion à hydrogène : Airbus et Singapour confirment
(source Air & Cosmos) 17 février - L'initiative lancée par Airbus et les autorités
singapouriennes de l'aviation civile (CAAS) en novembre 2021 vient de
s'enrichir d'une nouvelle étape avec l'officialisation de l'implication
de l'aéroport de Changi et surtout de l'arrivée du groupe
américano-allemand Linde spécialisé dans l'ingénierie et les gaz
industriels. Une expérience qui sera en effet précieuse pour le
développement d'une filière hydrogène et la mise en place d'un futur hub
hydrogène sur l'aéroport de Changi. Le Singapore Airshow 2022 a été
l'occasion d'officialiser l'arrivée de ces nouveaux partenaires.
(...)
L'étude lancée par
Airbus et la CAAS a (...) pour objet les différentes problématiques
liées à l'hydrogène : production, stockage, distribution, services au
sol pour les avions, équipements logistiques et systèmes de
ravitaillement. C'est dans le cadre
d'un partenariat avec Vinci Airports et Air Liquide que Airbus va
transformer l'aéroport de Lyon-Saint Exupéry en plateforme pilote avec
dès 2023 le déploiement d’une station de distribution d’hydrogène gazeux
permettant d’alimenter à la fois les véhicules terrestres (bus de piste,
camions, engins de manutention…) de l’aéroport et ceux de ses
partenaires, mais également les poids lourds qui circulent aux abords.
Cette première étape est indispensable pour tester les installations et
la dynamique de l’aéroport en tant que “hub hydrogène” de sa zone
d’influence. Entre 2023 et 2030 est programmé le déploiement des
infrastructures d’hydrogène liquide qui permettront le chargement
d’hydrogène dans les réservoirs des futurs aéronefs. Enfin, au-delà de
2030 : déploiement de l’infrastructure hydrogène allant de la production
à la distribution massive d’hydrogène liquide dans l’aéroport.
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Le groupe ADP entame son redressement et vise la rentabilité cette année
(source Journal de l'Aviation) 17 février - Bien que son trafic reste
à 45,6% de son niveau de 2019, le groupe ADP a vécu 2021 comme
une année « exceptionnelle », selon les dires de son PDG
Augustin de Romanet. Il a en effet réussi à redresser ses
résultats, a poursuivi sa croissance à l'international et espère
redevenir rentable en 2022. Le groupe a ainsi
enregistré un chiffre d'affaires en hausse de près de 30% par rapport à
2020 à 2,7 milliards d'euros (en baisse de 42,5% par
rapport à 2019) sous l'effet de la reprise du trafic, de
l'acquisition de l'aéroport d'Almaty et d'achats plus soutenus dans les
commerces. Conjugués à des économies conjoncturelles (soutien de
certains États en faveur de l'activité partielle, fermetures de
certaines infrastructures et mesures sociales), ceci a permis à l'EBITDA
d'être multiplié par 4,5 pour atteindre 751 millions d'euros. Le
résultat opérationnel est presque à l'équilibre (-29 millions d'euros)
et les pertes nettes ont quasiment été divisées par cinq à 248 millions
d'euros. En termes de trafic, les ordres de grandeur
sont similaires à ceux des recettes. Quelque 160 millions de
passagers sont passés par les aéroports du groupe, en hausse de 37,2%
mais toujours à 45,6% du niveau de 2019. On peut constater une
disparité entre les aéroports parisiens et ceux dans le reste du monde.
Si la courbe d'évolution est la même partout (en hausse constante à
partir du mois de juin), le rebond est moins marqué à Paris. Ainsi,
Paris CDG (26,2 millions de passagers, +17,7%) et Paris Orly (15,7
millions de passagers, +45,6%) ont enregistré ensemble une hausse de
26,8% de leur trafic en 2021, qui reste seulement à 38,8% de son niveau
de 2019. Les prévisions pour 2022 sont bonnes, même si
le groupe ADP table sur la même lenteur du redressement à Paris comparé
aux autres aéroports du groupe. La première bonne nouvelle est
qu'il s'attend à redevenir publier de nouveau un résultat net positif
dès cette année - qui lui permettra de verser des dividendes à ses
actionnaires en 2023. (...)
C'est pourquoi, le groupe
ADP mise sur l'international. L'acquisition de l'aéroport
d'Almaty est un mouvement d'importance dans ce volet de croissance, tout
comme le gain de la concession de la plateforme de Medan en Indonésie,
mais des succès ont également été remportés au niveau de la durée de ses
concessions existantes à Antalya, dans cinq autres aéroports de Turquie
et à Médine. Une restructuration du segment a également été entamée avec
le désengagement dans la coentreprise avec Schiphol, la non reconduction
de ses activités à Maurice et la fermeture de l'activité Europe d'ADP
International. Tout cela « prépare une croissance remarquable dans les
vingt prochaines années », affirme Augustin de Romanet et
« jette les bases d'un nouvel ADP ». Ce nouvel
ADP passera par la mise en place d'une nouvelle feuille de route
stratégique pour 2022-2025, baptisée « 2025 Pioneers » et qui
vise notamment à faire des aéroports des plateformes multimodales et
d'énergies durables. Ce programme s'articule autour de trois
axes : imaginer l'aéroport de demain, faire du groupe ADP un groupe
mondial et plus intégré et relancer une dynamique collective.
Au sein de ces trois axes, une vingtaine d'objectifs a été fixée pour
2025. Parmi eux se compte par exemple l'ambition d'arriver à 80% de vols
à l'heure, de réduire de 10% les émissions au roulage à Paris, de
proposer une facilitation biométrique à la moitié des passagers
parisiens. Le groupe ADP ambitionne également de déployer un nouveau
concept de franchise aéroportuaire Extime qui désignera l'offre
d'hospitalité (accueil, qualité de service, commerces, restauration,
salons, écosystème digital, ...) Au niveau performances, il va
travailler au maintien de la maturité moyenne de ses concessions à
trente ans, au lancement de routes internationales et à la
généralisation des descentes continues à Paris. Plusieurs initiatives
devraient être tournées vers les salariés également (notamment une
opération d'actionnariat salarié et l'intégration d'un critère RSE dans
la rémunération). Enfin, 120 expérimentations d'innovation sociale,
environnementale et opérationnelle seront mises en place avec l'objectif
d'en industrialiser une trentaine.
>
Nouveau coup de pouce de la Chine pour son transport aérien
(source Air & Cosmos) 18 février - Dès le mois de mai 2020, les compagnies aériennes
chinoises, comme toutes les entreprises du pays brutalement impactées
par les conséquences de la pandémie de Covid-19, ont bénéficié de
mesures de soutien massives sous diverses formes : émissions
obligataires facilitées pour le remboursement d'obligations ou intérêts
d'emprunt arrivant à échéance en 2020, facilité d'emprunts avec des taux
d'intérêts revus à la baisse, report de remboursement d'emprunts et
d'intérêts de la dette et financement direct par nombre de sièges
kilomètres à raison de 0,0176 yuan par siège-kilomètre sur les lignes
opérées en partage de codes et 0,0528 yuan par siège-kilomètre sur les
lignes exploitées par une seule compagnie aérienne. Pour autant, le
gouvernement chinois vient d'annoncer une nouvelle série de mesures de
soutien pour le transport aérien : le volet émissions obligataires est
prolongé de même que la subvention directe au siège-kilomètre. S'ajoute
la suspension du paiement anticipé de la TVA tout au long de l'année
2022. Les compagnies aériennes n'ont pas été et ne sont pas les seules à
bénéficier de ces mesures. Les aéroports n'ont pas été oubliés. D'autant
que leur rôle reste clef pour les années futures comme le montre le
dernier plan de développement présenté en janvier dernier par les
autorités chinoises de l'aviation civile (CAAC). Ce nouveau train de mesures
intervient alors que les carnets de commande des compagnies aériennes
chinoises arrivent progressivement à sec. Selon différentes projections
de livraisons sur les prochaines années et au regard des informations
données par Airbus et Boeing, le transport aérien chinois, hors loueurs,
n'avait plus que 226 appareils Airbus et Boeing à réceptionner à fin
janvier 2022 avec une part plus importante pour Boeing (63 %) en raison
des 737 MAX qui n'ont pu être livrés. Reste la question des clients non
identifiés, soit 818 avions chez Boeing et 405 chez Airbus. Avec pas
moins de 711 Boeing 737 MAX dont une grosse partie destinée à des
clients chinois, estiment certains observateurs (...).
Revue de presse boursière
>
Air France-KLM : Liberum reste à vente, remonte sa cible
(source CercleFinance) 21 février - Tout en maintenant sa
recommandation 'vente' sur Air France-KLM, Liberum relève son objectif
de cours de deux à 3,5 euros, pointant des points positifs au sujet de
la performance du quatrième trimestre malgré une perte substantielle sur
l'exercice. 'L'activité long-courrier a ignoré Omicron, le fret
est resté solide et de nouveaux progrès ont été réalisés en matière de
réduction des coûts', étaye le broker qui note aussi
des hausses
séquentielles du CA et l'EBITDA au quatrième trimestre, contrairement à
d'habitude. 'Cependant, l'endettement reste extrêmement élevé,
surtout lorsque les pensions et les titres hybrides sont inclus. La
direction a annoncé une recapitalisation pouvant atteindre quatre
milliards d'euros, dans l'attente de conditions de marché appropriées',
nuance-t-il.
Article Bonus
>
Downfall : L'affaire Boeing (Netflix) : le révoltant scandale révélé par ce documentaire
(source programme-tv) 18 février - Sorti vendredi 18 février sur Netflix, DownFall : L’affaire Boeing, réalisé par Rory Kennedy, met en
lumière les travers d'une entreprise qui, en voulant faire des
économies, a condamné ses passagers. Downfall montre ces dérives ont
mené aux crashs de deux Boeing MAX 737, survenus coup sur coup en 2018
et 2019. Le film, bien documenté, laisse cette impression que
l'existence même de ce modèle était une erreur.
Construit à la hâte pour
augmenter les bénéfices à court terme, l'avion n'a coûté cher ni en
temps ni en investissements, deux conditions pourtant nécessaires à la
conception d'un nouvel avion. Conception qui est impliquée dans le crash
de Lion Air en 2018 et de l'Ethiopian Airlines 302 en 2019, dont les
modèles avaient été mis en circulation un an plus tôt. Cinq mois
séparent ces deux crashs mortels. Le premier, survenu le 29 octobre
2018, était celui de la compagnie Lion Air. Il reliait Jakarta à Pangkal
Pinang en Indonésie. Il s'est abîmé en mer de Java treize minutes après
le décollage, et provoqué la mort de 181 passagers et huit membres
d’équipage. Cinq mois plus tard, le 10 mars 2019, c'est au tour d'un
autre Boeing 737 de se crasher. Il s'agit de celui de la compagnie
Ethiopian Airlines, à destination de Nairobi. Six minutes après le
décollage, il s’écrase dans des conditions similaires au premier. Le
nombre de victimes s'élève à 149 passagers et huit membres d'équipage.
Ce que montre le
film de Rory Kennedy, c'est surtout le combat des pilotes qui ont dû, en
quelques secondes, lutter contre un système dont ils ignoraient
l'existence à bord de leur avion. Pendant 89 minutes, le documentaire
fait intervenir experts, journalistes, ex-employés de Boeing, mais aussi
des proches des victimes. "Combien de fois entendons-nous des
entreprises dire : 'Nous nous engageons pour l'excellence, nous nous
engageons pour la sécurité de nos clients' ?", soupire Andy Pasztor,
journaliste qui a rapporté l'affaire dans les colonnes du Wall Street
Journal. Et Andy Pasztor de conclure : "Nous devrions
toujours nous méfier". Le documentaire vise à montrer les conséquences
d'une culture poussée à l'extrême de réduction des coûts et de
dissimulation, au sein d'une société qui fut prestigieuse. Rory Kennedy
cherche à lever le voile sur la culture d'entreprise américaine et son
impact sur le coût humain.
Fin de la revue de presse
>
Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Vous trouverez sur mon site
navigaction
les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
>
Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,021 euros en clôture
lundi 21 février. Elle est en baisse de -4,31%, malgré des
résultats 2021 corrects.
Plusieurs éléments expliquent cette
baisse :
. l'incertitude en Ukraine, génératrice d'une hausse des cours du
pétrole . la stratégie des hedge funds qui profitent de la
situation en jouant le très court terme. Certains empruntent des titres
qu'ils vendent pour ensuite les racheter à un cours bien plus bas. Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
Évolution du cours de l'action Air France-KLM sur cinq ans.
La chute brutale correspond au début de l'épidémie de Covid-19.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,46 euros. L'objectif de cours le plus élevé est
à 5,50 euros, le plus bas à 1,30 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends pas en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est en
légère baisse cette semaine de -1$ à 95$.
Fin octobre 2020, il était au plus bas à 37$.
Avec 96$ la semaine dernière, le Brent avait atteint un niveau jamais observé depuis 2014.
La crise en Ukraine était à l'origine de la hausse du cours du pétrole,
hausse qui touche également le cuivre et
l'or.
Évolution du cours du pétrole sur cinq ans.
La chute brutale correspond au début de l'épidémie de Covid-19.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
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