Air France-KLM se prépare à un bel été

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM
 

François Robardet
Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°859, 9 mai 2022
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La Revue de Presse du lundi

> Air France-KLM se prépare à un bel été

(source Journal de l'Aviation) 5 mai - Si aucune nouvelle perturbation majeure ne vient troubler davantage la reprise du transport aérien, Air France-KLM devrait vivre un bel été en 2022. A l'occasion de la présentation de ses résultats trimestriels le 5 mai, le groupe a en effet affiché de l'optimisme pour les mois à venir, porté par une bonne dynamique des réservations pour les mois à venir.
 
Le premier trimestre a été plutôt encourageant quoique le contexte ait été peu favorable. Si la propagation du variant omicron, la survenue de la guerre en Ukraine et l'augmentation des prix du carburant ont fléchi les tendances en janvier et février, la reprise s'est accélérée dès le mois de mars. Benjamin Smith, le directeur général du groupe, souligne même qu'il a constaté « une augmentation significative de la demande pour le trafic à motif affaires et premium », qui s'ajoute à une demande loisirs et VFR (Visit Friends and Relatives) déjà soutenue depuis plusieurs mois et « qui n'était pas prévue ». Les réseaux les plus performants ont été le réseau COI (Caraïbes, Océan indien), Afrique et Amérique du Sud.
 
Ainsi, le groupe a pu publier un chiffre d'affaires doublé par rapport au premier trimestre 2021, à 4,44 milliards d'euros et un EBITDA de nouveau positif à 221 millions d'euros, notamment grâce à la baisse des coûts unitaires. Le résultat net reste négatif mais la perte a été réduite de près de deux tiers à 552 millions d'euros.
 
Pour les deux prochains trimestres, les perspectives sont donc plutôt bonnes. Le groupe prévoit de rétablir entre 80% et 85% de ses capacités de 2019 au deuxième trimestre, puis entre 85% et 90% de ses capacités au troisième trimestre. Il souligne le cas de Transavia qui devrait dépasser son offre de 2019 sur les deux périodes. La demande estivale aura également un effet bénéfique sur les yields, qui devraient se situer à un niveau supérieur à celui de 2019 (il a déjà retrouvé ce niveau sur le moyen-courrier). En revanche, le groupe a reporté l'augmentation des prix du carburant sur ses tarifs pour les vols long-courrier.
 
En termes financiers, le résultat d'exploitation devrait revenir à l'équilibre au deuxième trimestre (contre une perte de 350 millions d'euros au premier trimestre) et redevenir nettement positif au troisième.
 
L'activité cargo continue de bien se porter mais commence à montrer des signes de faiblesses, comme l'a également souligné l'IATA cette semaine. Alors que la capacité est en hausse de 10,7% grâce à l'augmentation des capacités en soute, le trafic diminue de 14,9%. L'offre globale étant toujours en tension et la fermeture de l'espace aérien russe affectant les routes vers le nord de l'Asie, les yields restent forts, ce qui compense partiellement la baisse du coefficient de remplissage. Par rapport à 2019, le chiffre d'affaires (910 millions d'euros en hausse de 6,4% à carburant et change constants) est ainsi encore supérieur de 66%.
 
Transavia est également une activité à part, qui profite à plein de la demande pour les vols loisirs. La compagnie low-cost du groupe a quintuplé ses capacités et sextuplé son trafic par rapport au premier trimestre 2021 (affecté par les confinements en France et aux Pays-Bas), retrouvant une capacité et un coefficient d'occupation proches de ceux de 2019. Là aussi, le yield s'est fortement amélioré, avec un effet bénéfique sur les recettes unitaires.
 
Enfin, l'activité maintenance se redresse doucement. Son chiffre d'affaires a augmenté de 33,6%, porté par la remise en service progressive de la flotte d'Air France et de KLM, mais aussi un redressement de 15,1% du chiffre d'affaires externe, que le groupe interprète comme un signe de reprise du secteur.

Mon commentaire : Le redressement des compagnies aériennes du groupe Air France-KLM est amorcé

Fait notable, le groupe Air France-KLM a dépassé ses prévisions de bénéfices (et celles des analystes) au 1er trimestre 2022.

> Air France-KLM poursuit son redressement, KLM rembourse une partie de ses aides publiques

(source médias néerlandais) 6 mai - Dans leur couverture des résultats d'Air France-KLM, les médias néerlandais mettent l'accent sur le remboursement de 311 millions d'euros d'aides d'État effectué par KLM, présenté par Pieter Elbers, PDG de KLM, comme "une étape incroyablement importante", qui indique que "le pire est derrière nous". La compagnie aérienne espère rembourser une plus grande partie des aides d'État cette année.
 
Le groupe a fait état d'une perte nette de 552 millions d'euros, contre une perte de 1,4 milliard d'euros au premier trimestre 2021, et a dépassé les prévisions moyennes des analystes qui tablaient sur une perte de 580 millions d'euros. KLM a déclaré un bénéfice opérationnel de 3 millions d'euros, et Air France une perte opérationnelle de 363 millions d'euros. KLM a reçu 140 millions d'euros d'aide NOW au cours du trimestre. Transavia a enregistré une perte opérationnelle de 92 millions d'euros, mais prévoit de fonctionner à une capacité supérieure à celle de 2019 pendant l'été. Le résultat opérationnel du groupe s'est soldé par une perte de 350 millions d'euros.
(...)
Interrogé directement sur le fait que KLM est freinée par Air France, Elbers explique qu'il ne le voit pas de cette façon, soulignant que les deux compagnies aériennes améliorent leurs résultats, "ce qui est très important pour le groupe dans son ensemble". Interrogé sur les plans de Schiphol visant à réduire les mouvements de vols aux heures de pointe, M. Elbers déclare que la reprise entraîne des difficultés de croissance pour Schiphol, ajoutant que le plan de Schiphol est "prématuré". Il insiste sur le fait que des discussions doivent avoir lieu sur la manière de résoudre les problèmes, et aborde brièvement la question de la hausse des redevances à l'aéroport.

> IAG s’attend à un retour aux bénéfices au 2ème trimestre

(source Air Journal) 7 mai - Le groupe IAG, maison mère de British Airways, déclaré vendredi qu’il s’attend à ce que son résultat d’exploitation soit rentable à partir du deuxième trimestre, et qu’il le reste pour toute l’année. IAG a annoncé une perte d’exploitation réduite pour le premier trimestre.
 
Le groupe aérien – qui abrite entre autres British Airways, Iberia et Vueling – a déclaré que la demande se redressait fortement et conformément aux attentes de la compagnie. IAG a déclaré qu’il n’avait constaté aucun effet notable de la guerre en Ukraine sur la demande de voyages au cours de la période. Les loisirs haut de gamme ont continué d’être son segment le plus performant et les voyages d’affaires étaient à leur plus haut niveau depuis le début de la pandémie, a déclaré IAG.
 
La société a déclaré que sa perte d’exploitation était de 731 millions d’euros contre une perte d’exploitation de 1,08 milliard d’euros pour le premier trimestre 2021. Cela reflète la saisonnalité normale, l’effet du variant Omicron, ainsi que les coûts associés à la montée en puissance des opérations, a déclaré IAG. La perte d’exploitation avant éléments exceptionnels s’élève à 754 millions d’euros contre une perte de 1,14 milliard d’euros l’année précédente. Le chiffre d’affaires s’est élevé à 3,44 milliards d’euros contre 968 millions d’euros l’année précédente.
 
La capacité de passagers au cours de la période était de 65 % du premier trimestre de 2019, avant la pandémie.
(...) 
La compagnie estime que la capacité de passagers pour le deuxième trimestre devrait être à 80% des niveaux de 2019, passant à 85% au troisième trimestre. Au quatrième trimestre, la société s’attend à ce que la capacité soit à 90 % de 2019, ce qui se traduira par une capacité en année pleine d’environ 80 % de celle de 2019. Elle s’attend à ce que sa capacité dans l’Atlantique Nord soit entièrement rétablie au troisième trimestre.

> Le groupe Lufthansa s'attend à un été record

(source Journal de l’Aviation) 6 mai - « La gestion de crise, c'était hier. Nous sommes de nouveau en train de façonner l'avenir », a annoncé Carsten Spohr. Le président du groupe Lufthansa s'est montré très confiant pour les mois à venir, notamment pour l'été qui s'annonce record, malgré la menace que fait peser l'augmentation des prix du carburant.
 
Si le premier trimestre a commencé mollement en raison du variant omicron, la demande est très vite revenue et le mois de mars a été plutôt solide pour le groupe. Le chiffre d'affaires a doublé par rapport à 2021 (à 5,36 milliards d'euros), la perte d'EBIT a été divisée par deux (à -591 millions d'euros) et la perte a elle aussi été réduite presque de moitié (à -584 millions d'euros), tandis que les flux de trésorerie sont redevenus positifs.
 
Alors qu'il a rétabli tout son réseau pré-crise, le groupe a constaté une reprise solide des réservations, celles de la semaine dernière ayant dépassé leur niveau de 2019, les passagers recommençant à planifier leurs déplacements plus en avance. Les réservations sont ainsi à 80% de leur niveau de 2019, malgré des capacités encore limitées. Au premier trimestre, elles étaient à 57% de leur niveau de 2019 mais elles devraient rapidement augmenter dans les prochaines semaines pour atteindre une moyenne de 75% au deuxième trimestre puis 85% au troisième trimestre (période à laquelle Eurowings verra les siennes dépasser leur niveau de 2019).
 
Lufthansa va continuer de surveiller ses capacités et sa politique tarifaire. Carsten Spohr explique que le groupe a été très discipliné à ce sujet durant toute la crise, retirant davantage d'appareils du service que ses concurrents et réintroduisant des capacités de façon plus mesurée, afin de protéger ses tarifs. Cela va continuer, d'autant que l'augmentation des prix du carburant ne pourra pas être entièrement compensée par les réductions de coûts engendrée par la lourde restructuration des activités et qu'elle devra être partiellement répercutée sur le prix des billets.
 
L'activité cargo continue par ailleurs de voler de record en record. Les sanctions prises à l'encontre de la Russie ont engendré une nouvelle pression sur les capacités mondiales, bien que davantage d'espace soit disponible dans les soutes. La division a ainsi de nouveau augmenté son EBIT, de 57% à 495 millions d'euros. Le groupe souligne que les yields ont augmenté de 136% depuis le début de la crise.

Mon commentaire : Une comparaison des résultats d'exploitation entre les trois majors européennes montre que le groupe Air France-KLM est celui qui a le moins perdu au premier trimestre 2022.

En termes de résultat d'exploitation
.  le groupe Lufthansa est à -584 millions d'euros (-10,9% du chiffre d'affaires)
.  le groupe IAG est à -731 millions d'euros (-21,3% du chiffre d'affaires)
.  le groupe Air France-KLM est à -363 millions d'euros (-13,4% du chiffre d'affaires)

> Aviation décarbonée : Air France parvient à réduire de 50% d'émissions de CO2 sur deux vols

(source Air & Cosmos) 5 mai - Air France parvient à réduire de 50% d'émissions de CO2 sur deux vols. Cette performance a pu être réalisée en conjuguant un ensemble de bonnes pratiques, en amont du vol et en vol, sur un Airbus A350 entre Paris CDG et Montréal et sur un Airbus A220 entre Paris CDG et Lisbonne.
 
Le 13 avril dernier, Air France lançait "Air France ACT", un programme présentant sa nouvelle trajectoire de décarbonation visant -30% d'émissions de CO2 par passager-kilomètre d'ici 2030 par rapport à 2019, soit -12% d'émissions totales. Pour illustrer les voies devant lui permettre de parvenir à cet objectif, Air France a mis en œuvre un ensemble d'actions environnementales sur deux vols au départ de Paris-CDG, à destination de Montréal le 3 mai en Airbus A350, et à destination de Lisbonne le 4 mai en Airbus A220. Sur ces deux vols, en conjuguant de nombreuses initiatives environnementales, Air France est parvenu à réduire de 50% les émissions de CO2.
 
Pour ce faire, Air France a mis en œuvre un ensemble de mesures en amont du vol, et pendant le vol. En amont du vol, Air France a développé une communication invitant les passagers à limiter le volume et le poids des bagages emportés. Afin de limiter le gaspillage alimentaire, ils ont aussi été encouragés à préselectionner leur repas pour ne charger que les produits nécessaires. Dans les salons, Air France a proposé une offre de restauration plus durable, locale et de saison, avec une utilisation de matériaux éco-responsables. Au sol, Air France a effectué toutes ses opérations en 100% électrique : repoussage électrique de l'avion, transport des équipages en bus électrique entre leur base et le point de parking de l'avion, tracteur autonome de bagages transport électrique du fret.
 
Pour la partie vol, Air France a donc utilisé l'Airbus A350 et l'Airbus A220, des avions de nouvelle génération qui émettent jusqu'à 25% de CO2 en moins par rapport aux avions plus anciens. Par ailleurs, la compagnie française a utilisé du SAF (carburant d'aviation durable) produit par TotalEnergies, à hauteur de 16% vers Montréal et de 30% vers Lisbonne. L'utilisation de SAF a permis dans le cas de ces deux vols une réduction de 90% des émissions de CO2 sur l'ensemble du cycle de vie, supérieure à la moyenne de 80% retenue par l'industrie. Pour les deux vols, les pilotes ont aussi appliqués les techniques "d'éco-pilotage" (un seul moteur mis en route au roulage, utilisation des innovations embarquées pour l'optimisation tactique des trajectoires, optimisation de la montée et de la descente). Par ailleurs, Air France a utilisé à bord du matériel de restauration plus durable (voiture repas de nouvelle génération plus légère, plateaux recyclés et recyclables, vaisselle fabriquée à partir de bagasse, couverts et bâtonnets en bois, gobelets en carton, suppression de bouteilles en plastique individuelles). Air France a aussi appliqué le tri sélectif à bord (plastiques, briques de jus et canettes) et a proposé une restauration plus durable, entièrement préparée en France.
 
L'ensemble du projet s'inscrivait dans le cadre du "Skyteam sustainable flight challenge", une initiative visant à stimuler et encourager l'innovation en invitant les compagnies membres de l'alliance à réaliser des vols les plus éco-responsables possibles du 1er au 14 mai 2022.

Mon commentaire : Seize compagnies membres de Skyteam participent à ce défi destiné à démontrer la faisabilité d'une réduction de 30% des émissions de CO2 (objectif 2030).

Air France avec les deux vols mentionnés, KLM avec le vol d'un Boeing 787-10 entre Amsterdam et Edmonton au Canada, ont réussi à diminuer de 50% les émissions de CO2.

Elles ont pour cela utilisé entre 16% et 39% de carburant d'aviation durable. L'enjeu des prochains mois sera de convaincre les fournisseurs de ce type de carburant de le produire en quantité suffisante pour l'ensemble des flottes.

> Faute de personnel, easyJet forcé de vendre moins de sièges sur certains vols

(source BFMTV) 9 mai - Comme la plupart des compagnies aériennes de la planète, easyJet est confronté à une pénurie de personnel navigant et de pilotes alors que le trafic repart franchement à la hausse (85% du niveau de 2019).
 
Afin d'éviter d'avoir à annuler des vols, easyJet a opté pour une approche originale: vendre 6 sièges de moins sur certains vols opérés par des Airbus A319 au départ de la Grande-Bretagne. Concrètement, 60 de ses 92 A319 comptant 156 places sont concernés.
 
De quoi permettre à la compagnie d'être autorisée à réduire de 4 à 3 le nombre d'hôtesses et de stewards sur les vols concernés. En effet, la législation impose un PNC (personnel navigant commercial) pour 50 passagers. Avec 150 sièges occupés, la compagnie doit ainsi faire voler 3 PNC contre 4 habituellement.
(...)
IAG qui opère également Vueling ou Iberia a prévenu il y a quelques jours qu'elle ne dispose pas assez de personnel pour faire face à la hausse de ses capacités.
 
L’Association du transport aérien international (IATA) affiche d'ailleurs son inquiétude estimant que les ressources insuffisantes dans les aéroports et les appareils devaient être résolues afin d’éviter de casser la demande de voyages des consommateurs.

Mon commentaire : Ce sont surtout les compagnies aériennes britanniques qui sont touchées par la pénurie d'hôtesses et de stewards, notamment en raison du Brexit.

Pour des explications détaillées, relire mon commentaire sur l'ouverture par British Airways d'une base à Madrid dans ma Lettre n°837.

> Mal armé face à la reprise, le secteur aérien européen inquiet pour l'été

(source AFP) 6 mai - Files d'attente interminables, avions bloqués sur les pistes voire vols annulés: le secteur aérien, ankylosé par deux ans de pandémie et confronté à une remontée en flèche de la demande, craint un funeste scénario estival.
 
Les vacances de printemps ont-elles été la répétition générale d'un chaos d'encore plus grande ampleur? Les témoignages se sont multipliés ces dernières semaines sur l'engorgement d'aéroports en Europe, qui comme l'Amérique du Nord et contrairement à l'Asie a annulé la plupart des restrictions de déplacement liées au Covid-19.
 
L'appétit de voyages réfréné pendant deux ans s'est enfin libéré. Eurocontrol a compté fin avril un nombre de vols équivalant à 83% du niveau de la même période de 2019, malgré la guerre en Ukraine, le choc pétrolier et l'inflation. Pour l'été, l'organisme de surveillance du trafic aérien européen prévoit jusqu'à 95% du niveau de 2019, tandis que les compagnies signalent des réservations massives.
 
Mais les aéroports ne semblent plus dimensionnés pour y faire face: la compagnie KLM a été obligée le week-end dernier d'annuler des dizaines de vols depuis et vers Amsterdam-Schiphol, submergé par une forte affluence et Lufthansa a dû renoncer à plus d'une centaine de vols autour de Pâques à l'aéroport de Francfort.
(...) 
"Il s'agit maintenant de réembaucher, dans un marché du travail très tendu dans toute l'Europe", a ajouté M. Jankovec [le directeur général d'ACI Europe, principale association des aéroports européens], en soulignant qu'"il était impossible d'effectuer des ajustements du jour au lendemain étant donné les processus d'accréditation de sécurité et les délais nécessaires à la formation", qui peuvent atteindre jusqu'à 16 semaines.
(...) 
Le secteur tout entier subit des "difficultés opérationnelles", a résumé jeudi le directeur général d'Air France-KLM, Benjamin Smith.
(...)
Également à l'arrivée, le passage à la police aux frontières à Roissy, principal point d'entrée en France, crée de longues files d'attente, ce qui "est insupportable pour les passagers", a déclaré à l'AFP le PDG d'ADP.
 
"On se bat comme des lions pour cela", a assuré Augustin de Romanet, tout en reconnaissant que "le ministère de l'Intérieur avait de fortes contraintes" en matière d'effectifs.

Mon commentaire : Le scénario décrit ici parait inéluctable.

Les compagnies aériennes les plus avisées (comme Air France-KLM) ont d'ores et déjà intégré cette problématique, en ajustant leurs programmes de vol et en recommandant aux passagers d'anticiper davantage leur arrivée à l'aéroport.

> Nigeria : les compagnies aériennes annulent la suspension de leurs activités

(source AFP) 9 mai - Les compagnies aériennes nigérianes renoncent à la suspension de leurs activités initialement prévue lundi en raison de l'envolée des prix du kérosène, a annoncé l'Association des opérateurs aériens du Nigeria (AON).
 
L'AON avait d'abord annoncé vendredi la suspension lundi et "jusqu'à nouvel ordre" des vols intérieurs en raison de la flambée du kérosène de type JetA1, dont le prix au litre a presque quadruplé.
 
Après avoir reçu de "nombreux appels des plus hauts échelons du gouvernement promettant d'intervenir d'urgence (face au) coût astronomique et sans cesse croissant du JetA1", l'AON a indiqué dans un communiqué publié dimanche - auquel l'AFP a eu accès lundi - lever "pour le moment" la suspension des vols intérieurs.
(...) 
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie fin février et les sanctions imposées dans la foulée à Moscou, les cours mondiaux du pétrole se sont envolés, provoquant une flambée des prix des carburants dans de nombreux pays.
(...)

JetFuel

Mon commentaire : L'éventualité d'une suspension d'activité de compagnies aériennes en raison d'une flambée des cours du kérosène peut paraitre surprenante.

Le prix du baril de pétrole (Brent) a augmenté durant la crise sanitaire, mais sans atteindre des records.

Le graphique ci-dessus fournit un début d'explication. Depuis mai 2015, on observe une étroite corrélation entre l'évolution du cours du pétrole et celui du kérosène.

Ce n'est plus le cas depuis le début de la guerre en Ukraine. Si, depuis le début de l'année, le baril de pétrole est passé de 75 à 110 dollars (+50%), le prix du kérosène est, sur la même période, passé de 80 à 175  dollars, soit une hausse de près de 100%.

Selon certains experts, la constitution de stocks de kérosène par les armées serait à l'origine de cette flambée des cours.

Pour les compagnies aériennes, l'impact est d'autant plus important que les couvertures permettant d'amoindrir les effets des variations de cours sont basées sur le cours du pétrole, pas sur celui du kérosène. La raison est simple : les volumes de kérosène vendus étant beaucoup plus faibles que les volumes de pétrole échangés, il y a peu d'établissements acceptant de couvrir les évolutions du kérosène.


Fin de la revue de presse

> Assemblée Générale d'Air France-KLM du mardi 24 mai 2022

L'Assemblée Générale d'Air France-KLM se tiendra le mardi 24 mai 2022 à l'Hôtel Hilton de Roissy. Pour la première fois depuis 2019, elle se déroulera en présentiel. Elle sera diffusée en direct via webcast sur le site internet du groupe.

L'intégralité des documents relatifs à l'Assemblée Générale figure sur le site du groupe Air France-KLM, à la page Actionnaires, rubrique Assemblée Générale. Y figure notamment les résolutions qui seront soumises au vote des actionnaires.

Comme les années précédentes, je propose à ceux d'entre vous qui êtes actionnaires du groupe Air France-KLM de me confier leurs pouvoirs.

J'ai publié le Flash n°95 sur la manière de procéder.

> Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires

Vous trouverez sur mon site navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.

Pour éviter d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse postale, je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.

Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants, Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si vous avez acheté vos actions par celui-ci.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 3,860 euros en clôture lundi 9 mai. Elle est en baisse cette semaine de -0,85%. Les bons résultats du Groupe Air France-KLM ont été sans doute éclipsés par les annonces du fort renchérissement du prix du kérosène et du manque de personnel en aéroport pour la saison été.

Elle était descendue à 3,295€ début mars.

Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM était à 9,93 euros.

202204_AFKLM_to_Peers

Évolution comparée du cours de l'action Air France-KLM vs IAG et LH sur un an.

Depuis mars 2021, le cours de l'action Air France-KLM a évolué sensiblement de la même manière que celui de ses deux principaux concurrents européens, les groupes Lufthansa et IAG.

On note néanmoins une divergence depuis le début de l'année. L'action Lufthansa performe davantage que celle d'Air France-KLM, sans doute parce que la recapitalisation d'Air France-KLM tarde.

L'action d'IAG est en retrait prononcé. Le fort niveau d'endettement du groupe anglo-espagnol est mis en avant par les analystes.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 3,26 euros. L'objectif de cours le plus élevé est à 5,50 euros, le plus bas à 1,30 euro.
Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne prends pas en compte les opinions d'analystes antérieures au début de la crise sanitaire.


Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en baisse cette semaine de 3$ à 106$.

Depuis la mi-février, il fait le yoyo entre 100 et 120 $.


Au début du mois de mars, le Brent avait atteint 132$, proche de son record de 150$ (en 2008).

Fin octobre 2020, il était au plus bas à 37$.

cours pétrole sur dix ans

Évolution du cours du pétrole sur dix ans. La chute brutale correspond au début de l'épidémie de Covid-19.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM..

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

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