N°860, 16 mai 2022
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La Revue de Presse du lundi
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Rarissime, Air France-KLM affiche de meilleurs résultats financiers que Lufthansa et IAG
(source La Tribune) 10 mai - Si la vérité d'un trimestre n'est pas
celle de l'année, les dirigeants d'Air France-KLM doivent
tout de même apprécier le moment. Avec un Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts,
dépréciation et amortissement) positif quand celui de Lufthansa et IAG
sont dans le rouge, ce n'est pas tous les jours que le groupe français
publie de meilleurs résultats financiers que ses grands rivaux. Chiffres
à l'appui, il a mieux démarré l'année sur le plan opérationnel et
commercial. Il doit désormais confirmer son avance sur les prochains
trimestres et tout particulièrement la pointe de l'été, qui s'annonce de
haute volée. (...) Véritable surprise tant il avait
pris l'ascendant depuis des années, le groupe allemand est cette fois
dominé par son concurrent français. IAG reste de son côté en retrait
avec un volume d'activité bien en-deçà. (...) Déjà
très légèrement positif sur l'année 2021 (46 millions d'euros) grâce à
un bon dernier trimestre, l'Ebitda d'Air France-KLM reste dans le vert
sur cet indicateur faisant état des bénéfices avant intérêts, impôts,
dépréciation et amortissement. Porté par un mois de mars très dynamique,
il s'est établi au-delà des prévisions, à hauteur de 221 millions
d'euros. Si cette performance est deux fois moindre qu'au premier
trimestre 2019, elle est hausse de près de 900 millions par rapport à
l'an dernier. En comparaison, Lufthansa n'a pu faire mieux que
se rapprocher de l'équilibre pour terminer avec un Ebitda ajusté négatif
de 28 millions d'euros. Sans ajustement, la perte pourrait être d'une
cinquantaine de millions supplémentaires. Cet écart se retrouve également dans le résultat
opérationnel. Air France-KLM n'a pas réussi à basculer dans le vert - ce
qui aurait constitué un exploit pour un premier trimestre au vu du
contexte général. Il a tout de même publié une
perte d'exploitation largement réduite, pour se situer à -350 millions
d'euros soit une marge négative de 8 %. Le consensus des analystes, établi entre mi et fin
avril, misait en moyenne sur une perte de 583 millions d'euros. Le
groupe a donc fait bien mieux. A l'inverse, Lufthansa a fait
moins bien que prévu par les analystes de quelques dizaines de millions
d'euros avec une perte opérationnelle de 640 millions d'euros. C'est
presque deux fois mieux qu'un an auparavant mais cela donne
tout de même une marge de -12 %.
IAG est lui loin derrière avec une perte de
731 millions. C'est très loin du consensus qui pariait sur une perte de
l'ordre de 500 millions d'euros, mais avec de fortes divergences dans
les estimations. Au vu de la faiblesse du chiffre d'affaires, cela donne
une marge négative de 21%. Le groupe était pourtant le mieux loti l'an
dernier avec une perte opérationnelle de 1,08 milliard d'euros contre
1,14 pour Lufthansa et 1,18 pour Air France-KLM. Plusieurs
facteurs peuvent expliquer cette bonne performance du groupe français
face à ses concurrents européens. (...) Selon un observateur,
Air
France-KLM a su faire preuve d'une forte agilité sur son réseau. Le
groupe s'est ainsi accommodé de la fermeture prolongée de l'Asie pour
déployer ses capacités sur d'autres destinations. Cette analyse est
corroborée par un analyste qui souligne la capacité d'Air France-KLM à
ajouter du volume supplémentaire et surtout à bien le placer avec un
meilleur effet prix que ses concurrents. Parti plus tôt que ces
concurrents, le groupe français a réussi à faire progresser son yield de
près de 1 % par rapport à 2019. Pour l'analyste, cela révèle ainsi un
effet de levier opérationnel assez intéressant. Pour ce
faire, Air France a largement renforcé sa desserte vers les territoires
français d'Outre-mer dès 2021. (...) Le segment Caraïbes-Océan Indien a
ainsi accueilli plus d'un million de passagers au premier trimestre,
générant un chiffre d'affaires de 454 millions d'euros sur le trimestre.
C'est un million de plus qu'en 2019. (...) Air France-KLM a
aussi pu compter sur l'Afrique, son autre marché résilient pendant la
crise (...) Lufthansa semble avoir eu plus de
mal à redéployer de la capacité sur le long-courrier, en dépit d'un
volume de passagers supérieur : 13 millions contre 12 millions pour Air
France-KLM. Son offre reste de plus de 40 % inférieure à celle de 2019,
là où le groupe français a rétabli les trois-quarts de ces capacités.
Le
décalage est encore plus flagrant sur certains marchés comme l'Amérique
du Nord, avec 20 points de différence. Malgré cette prudence
dans la remise en route de son réseau, Lufthansa affiche un coefficient
d'occupation de 9 points inférieur à celui d'Air France-KLM. Et au
contraire du groupe français, il a vu son yield reculer de 2,5 % - même
si les deux restent assez proches en définitive. Le groupe allemand
prévient tout de même qu'il va continuer de jouer sur les prix pour
faire remonter sensiblement son yield sur le reste de l'année.
Plus centrée sur l'Europe, Lufthansa a (...) pâti de
la mauvaise performance de sa filiale low-cost Eurowings, actuellement
en pleine évolution entre l'ouverture de bases en Europe et la relance
de son activité long-courrier l'été dernier, face à Transavia en plein
développement. La première a généré 200 millions de chiffre d'affaires
pour une perte opérationnelle de 163 millions d'euros, quand la seconde
a engrangé 249 millions d'euros pour une perte de 92 millions. Au jeu
des marges négatives - classiques pour ces compagnies l'hiver -
Transavia s'en tire donc largement mieux qu'Eurowings. Au-delà de l'activité,
Air
France-KLM semble enfin tirer les profits de sa restructuration. Comme
le note un analyste, le groupe a réussi à faire "variabiliser"
efficacement ses coûts en les corrélant au plus près de la remontée de
son activité. Une capacité qui lui faisait cruellement défaut avant la
crise. (...) Parmi les facteurs
de réduction des coûts, le plan de départs chez Air France est désormais
presque achevé : la compagnie a perdu près de 16 % de ses équivalents
temps plein par rapport à fin 2019. Elle dépasse désormais KLM, qui est
à 14 %. Les frais de personnels ont ainsi diminué de 23 % en un peu plus
de deux ans, pour s'établir à 1,5 milliard d'euros. C'est 300 millions
d'euros de moins que Lufthansa, même si le groupe allemand a réduit ses
dépenses de personnel dans des proportions similaires. Dans
cette comparaison, Air France et KLM bénéficient néanmoins d'un coup de
pouce étatique non-négligeable avec l'activité partielle de longue durée
en France et son équivalent aux Pays-Bas. Bien qu'il ait largement
diminué par rapport à l'an dernier, l'impact de ses mesures est tout de
même de 71 millions d'euros pour Air France et 140 millions d'euros pour
KLM. Sans elles, la baisse de la masse salariale ne serait que de 12 %
par rapport à fin 2019, et donc moindre que la baisse des effectifs.
Lufthansa n'a pas été oublié pour autant par l'État fédéral allemand
avec une aide similaire de 77 millions d'euros, mais la différence reste
notable. (...) Ce n'est pas
le cas d'IAG, qui a vu ses effectifs fondre comme neige au soleil. Le
groupe est désormais obligé d'investir lourdement avant même la remontée
de l'activité pour recruter (à grand prix) et former des personnels en
préparation de cet été. IAG y perd en partie sa capacité de variabilisation des coûts, très performante avant-crise.
(...)
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Air France-KLM Seeing a Gradual Revival in Transatlantic Business Travel
(Air France-KLM constate un renouveau progressif des voyages d'affaires)
(source Bloomberg) 12 mai - Air France-KLM constate une reprise
progressive des voyages d'affaires, les entreprises commençant à envoyer
leurs employés à des réunions et conférences en personne après une
interruption pendant la pandémie de Covid-19. "C'est vraiment en
train de revenir" sur les vols intérieurs français et les vols
long-courriers de l'Atlantique Nord, a déclaré Anne Rigail, directrice
de la branche française du transporteur, lors d'une conférence de presse
mardi à Paris. "Les deux derniers mois ont montré la reprise de certains
grands comptes mondiaux". Air France-KLM a déclaré la semaine
dernière que la forte demande de voyages permettrait un retour à la
rentabilité cet été, les voyages d'affaires ayant retrouvé environ 70 %
de leur niveau normal dans l'Atlantique Nord. Les voyages long-courriers
en classe affaires et en classe économique supérieure représentaient une
part importante de la marge bénéficiaire des transporteurs de réseau
avant la crise sanitaire - et il n'est pas certain qu'elle revienne
comme avant. "Chaque semaine, nous en avons un peu plus", a
déclaré Anne Rigail à propos des voyages pour raisons professionnelles.
"C'est beaucoup d'événements d'équipe d'entreprise et de négociations
commerciales. Vous ne pouvez pas tout faire sur Zoom".
Le
transporteur est convaincu que les voyages d'affaires reviendront en
Amérique du Nord "à un niveau assez élevé", a-t-elle ajouté.
(...)
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L'accord de partage de codes entre Air France-KLM et IndiGo entre en vigueur
(source Journal de l'Aviation) 13 mai - Air France-KLM et IndiGo
viennent de rendre effectif l'accord de partage de codes annoncé en
décembre dernier. Grâce à ce nouveau partenariat, les clients d'Air
France et de KLM auront à terme accès à 30 nouvelles destinations en
Inde. À l'inverse, les passagers de la plus importante compagnie
aérienne indienne auront quant à eux accès au réseau mondial d'Air
France et de KLM, avec plus de 300 destinations, dont 120 en Europe et
une cinquantaine sur le continent américain.
Pour rappel, les
compagnies Air France et KLM desservent déjà 4 destinations en Inde au
départ de leurs hubs respectifs de Paris CDG et Amsterdam : Delhi,
Mumbai, Chennai et Bengalore (seulement AF). Le groupe Air France-KLM
était initialement partenaire de Jet Airways, compagnie qui a été
contrainte de suspendre ses opérations en avril 2019, fautes de
liquidités.
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ITA Airways : l’acquéreur dévoilé fin juin
(source Air Journal) 12 mai - Le ministre italien de l’économie Daniele Franco a déclaré mercredi
que l’objectif de vendre celle qui remplace la défunte Alitalia comme
compagnie nationale italienne depuis le 15 octobre dernier reste fixé à
la fin du mois prochain, le 23 mai étant la date limite de dépôt des
offres fermes.
Mi-avril, seuls trois candidats avaient déposé des
« expressions d’intérêt » : le groupe Lufthansa donc, allié au géant
italo-suisse du fret et de la croisière MSC, le groupe Air France-KLM
allié à Virgin Atlantic et Delta Airlines (les quatre formant une
coentreprise transatlantique, même si Delta ne devrait pas investir)
et
au fonds Certares, et le fonds Indigo Partners, propriétaire notamment
des low-cost Wizz Air, Frontier Airlines, Volaris et JetSmart.
Ils ont tous eu accès à la data room (salle de données financières), a précisé
le ministre devant le Parlement. La finalisation de la vente n’est pas
prévue avant décembre. (...) Rappelons que Rome
conservera initialement une participation minoritaire (et sans droit de
contrôle) dans ITA Airways. Le gouvernement serait pressé de mener à
bien la transaction, afin d’éviter tout nouvel obstacle à la
privatisation « interne ou externe ». Giovanni Fiori,
ex-commissaire en charge d’Alitalia, expliquait le mois dernier dans le
Corriere della Sera pourquoi il pense que la proposition allemande est
la meilleure : « MSC développerait davantage son portefeuille de fret,
Lufthansa resterait leader dans le segment des affaires et se
renforcerait dans le segment du tourisme à destination et en provenance
de notre pays ». Son argument : L’Allemagne et l’Italie « sont
complémentaires », le premier étant un pays émetteur de passagers quand
le second est récepteur – tout comme la France : « c’est pourquoi toute
offre d’Air France ne serait optimale ni pour ITA ni pour l’Italie ».
(...)
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Emirates vise un retour à la rentabilité cette année
(source Journal de l'Aviation) 13 mai - Emirates a publié ses
résultats annuels pour 2021-2022 (clos en mars 2022) et se félicite de
son redressement. Le groupe a enregistré un chiffre d'affaires en hausse
de 86% à 18,1 milliards de dollars, malgré la poursuite de la crise
sanitaire et grâce à la levée des restrictions, et est parvenu à diviser
ses pertes par six pour tout de même enregistrer un déficit d'un
milliard de dollars. Une accélération du redressement a été constatée au
second semestre. Il rappelle qu'il a également reçu un soutien du
gouvernement de Dubaï à hauteur de 954 millions de dollars. Au
fur et à mesure de l'année, la compagnie aérienne a pu progressivement
rétablir son réseau puis augmenter ses fréquences, proposant des
capacités moyennes en hausse de 47% par rapport à l'année précédente.
Son chiffre d'affaires a presque doublé (+91%) à 16,1 milliards de
dollars et sa perte a été réduite de 5,5 à 1,1 milliards de dollars.
Elle prévient en revanche que l'évolution des taux de change et des prix
du carburant ont été très défavorables. Elle a par ailleurs
triplé le nombre de ses passagers (19,6 millions) mais son coefficient
d'occupation reste relativement bas, à 58,6%, et le revenu par
passager-kilomètre baisse de 10%. Côté flotte, elle compte 262 appareils
dans sa flotte (elle a reçu ses cinq derniers A380 et retiré un
777-300ER et un avion cargo) et en attend toujours 197 en commande.
Emirates SkyCargo a porté l'activité en générant 40% du chiffre
d'affaires de l'activité de transport et en augmentant ses résultats de
27% par rapport à l'année dernière. Bien que les volumes transportés
aient augmenté de 14%, le rendement a diminué de 3% en raison du
relâchement de pression sur les capacités entraînés par la remise en
service généralisée, quoique toujours partielle, des flottes au niveau
mondial. (...)
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Lufthansa commande 10 Boeing 777 Fret dont 7 Boeing 777-8F
(source Air & Cosmos) 10 mai - (...) Lufthansa n'a pas l'intention d'attendre 2027 pour
profiter de la vague porteuse du marché du fret aérien. D'où sa décision
d'acquérir deux Boeing 777F de première génération supplémentaires et
d'en récupérer un troisième qui était initialement destiné à un autre
transporteur. Du coup, l'avion est attendu dans les prochaines semaines.
De même, Lufthansa décide de prolonger les baux sur deux 777F. "La
demande mondiale en fret aérien reste très élevée et la chaîne
logistique mondiale reste perturbée", souligne la compagnie aérienne.
Ces différentes
commandes s'inscrivent dans le cadre des négociations entre Lufthansa et
Boeing menées après l'annonce du nouveau report dans le programme Boeing
777-9 avec de premiers appareils attendus pour 2023 et qui désormais
n'arriveront pas avant 2025. Du coup, plutôt que de faire jouer les
pénalités, Lufthansa a pris des 777F ainsi que des 787-9
supplémentaires, initialement destinés à d'autres clients (qui ont
annulé/ndlr). Ces sept appareils seront livrés en 2025 et 2026. Dans le
même temps, la compagnie aérienne accélère les livraisons de 787-9 déjà
commandés à 2023 et 2024.
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La brésilienne Gol et la colombienne Avianca forment un nouveau groupe
(source AFP) 11 mai - Les compagnies aériennes colombienne Avianca et
brésilienne Gol ont annoncé mercredi leur union au sein d'un même
groupe, Abra, nouveau poids lourd du secteur en Amérique latine.
Avianca et Gol "vont conserver leurs marques, leur personnel et leur
culture", tout en bénéficiant "d'une plus grande efficacité et
d'investissements faits par un même groupe", ont expliqué les compagnies
dans un communiqué envoyé à l'AFP. (...) L'accord entre les actionnaires majoritaires des
deux entreprises pour la création de cette holding - dont le siège sera
basé à Londres - doit encore être validé par les autorités financières
de leurs pays respectifs. Le groupe Abra contrôlera également
les opérations de la compagnie Viva en Colombie et au Pérou. Il aura
aussi une participation minoritaire dans la chilienne Sky Airline.
Gol et Avianca ont précisé que "des investisseurs se sont engagés à
débourser 350 millions de dollars en actions du nouveau groupe".
Doté d'une flotte de plus de 140 avions, Gol est la deuxième compagnie
aérienne du Brésil en termes de parts de marché, avec 33,6%, derrière la
chileno-brésilienne Latam (35,1%). Avianca, qui possède plus de
110 appareils, est le leader du marché en Colombie et en Équateur.
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Le Parlement européen veut muscler la refonte du marché carbone
(source Les Échos) 16 mai - La refonte et l'extension du marché
carbone de l'Europe, pierre angulaire de ses ambitions climatiques,
entre dans sa dernière ligne droite. Ces lundi et mardi, la commission
de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire
du Parlement européen va adopter ses amendements sur les textes clés du
projet, avec la volonté d'accélérer cette extension du principe du
« pollueur-payeur ». Selon les amendements négociés en amont
entre groupes politiques, la commission « Envi » devrait ainsi
préconiser de durcir le calendrier de la suppression progressive des
« quotas gratuits » accordés à de nombreux secteurs industriels. Pour
les secteurs qui seront couverts par la future taxe carbone aux
frontières, un amendement programme leur extinction de 2025 à 2030,
alors que le projet initial de la Commission européenne évoquait la
période 2026-2035. La mise en place de cette
taxe carbone aux frontières, dont le principe a été validé en mars par
les États membres, devrait se caler sur ce calendrier resserré
2025-2030, demandent les députés. Les deux dossiers sont de fait liés :
la taxe aux frontières de l'UE sur les produits à mauvais bilan carbone
doit venir remplacer les quotas gratuits comme outil de défense de la
compétitivité des entreprises européennes. Si les deux systèmes
coexistaient, l'Europe risquerait de contrevenir aux règles de
l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le Parlement va ainsi
mettre la pression sur les États, eux aussi à l'heure des arbitrages et
des réglages fins. Vendredi, les experts et diplomates des Vingt-Sept
ont tenu une nouvelle réunion de travail au Conseil, où la présidence
française espère parvenir à un accord avant la fin de son mandat, début
juillet. Un tel calendrier laisserait alors espérer un accord final
entre institutions avant la fin de l'année. Les discussions sont encore tendues sur le rythme
de durcissement du marché, via une baisse progressive des quotas en
vente. Mais quelques certitudes se dégagent déjà, comme le fait que le
secteur maritime, aujourd'hui exempté, et l'aérien, dont les trois
quarts des émissions sont couvertes par des quotas gratuits, seront bien
rattrapés. Le Parlement et le Conseil y sont favorables à de
confortables majorités et le premier réserve même une autre couleuvre à
avaler aux compagnies aériennes : un amendement demande que cette taxe
carbone ne s'applique pas qu'aux seuls vols intra UE, mais aussi à tous
ceux au départ de l'Europe. Plane aussi dans l'hémicycle bruxellois, qui
devrait adopter sa version finale du texte en séance plénière de juin,
l'ambition d'élargir dans le maritime le champ des navires et des
trajets concernés. (...)
Articles Bonus
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Trois nouvelles pistes pour l'avion à hydrogène
(source ) 11 mai - Le projet FlyZero, conduit par l'Aerospace
Technology Institute et soutenu par le gouvernement britannique, a
développé trois concepts d'avions qui illustrent le potentiel de
l'hydrogène liquide dans l'objectif zéro émission de l'aérien. L'étude
identifie aussi les nœuds technologiques critiques à travailler.
#1 Un concept d'avion régional (75 passagers, rayon d'action de 1.500
km) Ce segment de marché des avions régionaux est considéré comme la
porte d'entrée pour un premier avion à hydrogène, faisable d'ici à 2026
selon l'étude. Et même si ce secteur ne représente que 7 % des émissions
globales de l'aviation, un avion régional présente le plus d'émissions
par passager kilomètre. Le projet FlyZero a pris l'ATR72-600 comme avion
de référence. Son avion concept est basé sur une technologie de pile à
combustible (PAC) qui transforme l'hydrogène en électricité, alimentant
des moteurs électriques à hélices. Avantage, un avion à PAC
n'émet que de l'eau et aucun gaz nocif, CO2, NOx ou particules. L'avion
concept est comparable en taille à l'ATR72-600. Cependant, le diamètre
du fuselage serait augmenté pour stocker l'hydrogène, plus volumineux
que le kérosène. Le système propulsif serait constitué de six moteurs
électriques permettant d'accroître les performances au décollage de
l'appareil par rapport à un bimoteur conventionnel. Toutefois, le rayon
d'action, de 1.500 km, serait de moitié inférieur à celui de l'avion de
référence. #2 Un concept d'avion à fuselage étroit (180
passagers, rayon d'action de 4.400 km) Le marché des monocouloirs
représentera environ 67 % des ventes d'avions commerciaux entre 2030 et
2050. Il est donc peu probable qu'un constructeur aéronautique prenne le
risque de lancer son premier avion à hydrogène sur ce segment, compte
tenu de son importance stratégique. L'avion de référence pris par
FlyZero est l'A320neo. Le projet pointe l'infrastructure aéroportuaire
de ravitaillement en hydrogène comme un défi majeur. C'est pourquoi le
concept de FlyZero repose sur un design embarquant suffisamment
d'hydrogène pour un vol aller-retour. Vu la taille et le poids
de cet avion concept, FlyZero privilégie l'utilisation de turbines à gaz
conventionnelles alimentées en hydrogène plus puissantes que des PAC.
L'avion concept propose d'installer les réservoirs à hydrogène dans le
fuselage plutôt que dans les ailes, où le kérosène est habituellement
stocké. Ceci donne lieu à une architecture de l'avion en canard, avec
des surfaces élévatrices sur l'avant de l'avion, et des ailes plus
longues et plus fines, présentant une meilleure performance
aérodynamique. #3 Un concept d'avion de taille moyenne (279
passagers, rayon d'action de 10.000 km) L'avion d'ancienne génération
utilisé comme référence est le B767-200ER. Selon l'étude FlyZero, ce
concept d'avion serait plus accessible à la technologie hydrogène car il
desservirait un nombre inférieur d'aéroports, plus susceptibles d'être
équipés en ravitaillement hydrogène. Là aussi, des turbines à gaz
alimentées en hydrogène seraient privilégiées, dû au besoin de puissance
de l'appareil. Le stockage de l'hydrogène est identifié comme un défi
technologique important compte tenu du rayon d'action de l'avion. Il
serait incorporé au fuselage de l'avion et complété par deux réservoirs
à l'avant de chaque aile. La taille de fuselage serait donc
conséquente, affectant la performance aérodynamique de l'appareil.
Le
refroidissement de l'hydrogène liquide reste un défi majeur qui n'est
pas analysé dans l'étude. La sûreté et donc la certification de
l'appareil restent aussi des enjeux critiques. Enfin, la question de la
mise en place d'une filière d'hydrogène vert est soulignée comme un
préalable au lancement d'un avion zéro émission.
>
Comment stocker de l'hydrogène liquide pour un vol zéro émission
(source Airbus) 13 décembre 2021 - (...) L'hydrogène est l'une des
technologies les plus prometteuses pour réduire l'impact climatique de
l'aviation. Lorsqu'il est produit à partir de sources d'énergie
renouvelables, il n'émet aucun CO2. De manière significative, il fournit
environ trois fois l'énergie par unité de masse du carburéacteur
conventionnel et plus de 100 fois celle des batteries lithium-ion. Cela
le rend bien adapté pour propulser des avions. Cependant,
le stockage de l'hydrogène à bord d'un avion pose plusieurs
défis. L'hydrogène peut fournir plus d'énergie en masse que le
kérosène, mais il fournit moins d'énergie en volume. À pression
atmosphérique et température ambiante normales, vous auriez besoin
d'environ 3 000 litres d'hydrogène gazeux pour obtenir la même quantité
d'énergie qu'un litre de kérosène. De toute évidence, ce n'est
pas faisable pour l'aviation. Une alternative serait de
pressuriser l'hydrogène à 700 bars – une approche utilisée dans
le secteur automobile. Dans notre exemple, cela réduirait les 3 000
litres à seulement six. Cela peut représenter une énorme
amélioration, mais le poids et le volume sont essentiels pour les
avions. Pour aller encore plus loin, on peut baisser la
température à -253°C. C'est alors que l'hydrogène se transforme
de gaz en liquide, augmentant encore plus sa densité énergétique.
Pour revenir à notre exemple, quatre litres d'hydrogène liquide
équivaudraient à un litre de carburéacteur standard.
Le maintien d'une température aussi basse nécessite des
réservoirs de stockage très spécifiques. Ils se composent
actuellement d'un réservoir intérieur et extérieur avec un vide entre
les deux, et d'un matériau spécifique, tel qu'un MLI (Multi-Layer
Insulation) pour minimiser le transfert de chaleur par rayonnement.
Les réservoirs cryogéniques de stockage d'hydrogène liquide sont
déjà utilisés dans plusieurs industries, dont l'aérospatiale,
ce qui nous donne un bon aperçu des enjeux. L'implication d'Airbus dans
Ariane, par exemple, a permis d'acquérir des connaissances sur
l'installation des systèmes, sur les tests cryogéniques et la gestion du
ballottement du carburant, ou encore sur la façon de construire le
réservoir interne lui-même. Mais s'il existe des
synergies entre les vols spatiaux et l'aviation, il existe également de
nombreuses différences importantes. Les exigences de sécurité sont
différentes de celles des lanceurs spatiaux, car les réservoirs de
stockage d'hydrogène pour les avions commerciaux devraient supporter
environ 20 000 décollages et atterrissages et devraient maintenir
l'hydrogène à l'état liquide beaucoup plus longtemps. (...)
Fin de la revue de presse
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Assemblée Générale d'Air France-KLM du mardi 24 mai 2022
L'Assemblée Générale d'Air France-KLM se tiendra le mardi 24 mai 2022
à l'Hôtel Hilton de Roissy. Pour la première fois depuis 2019, elle se
déroulera en présentiel. Elle sera diffusée en direct via webcast sur le
site internet du groupe.
L'intégralité des documents relatifs à
l'Assemblée Générale figure sur le site du groupe Air France-KLM, à la
page Actionnaires, rubrique Assemblée Générale. Y figure notamment les
résolutions qui seront soumises au vote des actionnaires.
Comme
les années précédentes, je propose à ceux d'entre vous qui êtes
actionnaires du groupe Air France-KLM de me confier leurs pouvoirs.
J'ai
publié le Flash
n°95 sur la manière de procéder.
>
Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Vous trouverez sur mon site
navigaction
les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
>
Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 3,894 euros en clôture
lundi 16 mai. Elle est en hausse cette semaine de +0,88%.
Les bons résultats du Groupe Air France-KLM ont été sans
doute éclipsés par les annonces du fort renchérissement du prix du
kérosène et du manque de personnel en aéroport pour la saison été.
Elle était descendue à 3,295€ début mars.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
Évolution comparée du cours de l'action Air France-KLM vs IAG et LH sur un an.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,26 euros. L'objectif de cours le plus élevé est
à 5,50 euros, le plus bas à 1,30 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends pas en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est en
hausse cette semaine de 6$ à 113$.
Depuis la mi-février, il fait le yoyo entre 100 et 120 $.
Au début du mois de mars, le Brent avait atteint
132$, proche de son record de 150$ (en 2008).
Fin octobre 2020, il était au plus bas à 37$.
Évolution du cours du pétrole sur dix ans.
La chute brutale correspond au début de l'épidémie de Covid-19.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM..
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés et anciens salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Lors de mon élection, j'ai
reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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merci de me l'indiquer. Pour me joindre :
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