Air France pourrait rembourser 75% des aides de l’État français d'ici la fin de l'année

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM
 

François Robardet
Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°866, 27 juin 2022
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La Revue de Presse du lundi

> Air France-KLM pourrait rembourser 75% des aides de l’État français d'ici la fin de l'année

(source Investir) 23 juin - Pas la peine d’être un actionnaire de longue date d’Air France-KLM pour savoir qu’il faut avoir le cœur bien accroché pour suivre les variations du cours de Bourse du transporteur aérien. En hausse de 7,8% lundi, à la faveur des prévisions de l’IATA (Association internationale du transport aérien) d’une amélioration des performances financières dans le secteur, le titre du groupe franco-néerlandais a lâché 4,5% mardi, 0,5% mercredi et encore 5% ce jeudi, rattrapé essentiellement par la remontée du dollar. Avec un euro se rapprochant de la parité parfaite avec le billet vert, Air France-KLM a du souci à se faire, lui dont les recettes étaient à 60% réalisées en euros en 2021 - contre 20% pour le billet vert et 20% pour les autres devises, dont le yen - alors que ses coûts, dont celui du kérosène, étaient à 25% en dollar (75% en autres devises, surtout l’euro).
 
Pour contrer cet effet de change négatif, le groupe franco-néerlandais va devoir être agile et adapter son réseau, pour faire entrer davantage de recettes en dollars. La baisse du trafic à destination de la Chine, notamment, lui permet justement d’augmenter l’offre de sièges vers et depuis l’Amérique du Nord. Au vu des dernières déclarations du directeur général d’Air France-KLM, Ben Smith, les Américains n’ont pas perdu l’envie de voyager et encore moins celle de découvrir la France. Les plus aisés d’entre eux et les voyageurs d’affaires n’hésitent pas à mettre la main à la poche. La première classe d’Air France est complète sur les vols transatlantiques pour les deux prochaines semaines. « Essayer de trouver un billet pour partir de New York, c’est impossible », a-t-il lancé lors d’une conférence de presse à Paris. Parfois, les prix atteignent des niveaux exorbitants : 17.000 euros pour un aller-retour Paris-Los Angeles. « Notre capacité à répercuter des coûts plus élevés sur les clients est incroyable. » Pour autant, les résultats n’en profiteront qu’en partie du fait de l’inflation qui touche les matières premières, entre autres.

Ben Smith s’est également dit « vraiment heureux » du succès de la dernière augmentation de capital de 2,256 milliards d’euros. Elle va permettre de rembourser à hauteur de 1,7 milliard d’euros les titres super subordonnés émis au printemps 2021 et de réduire pour 0,6 million d’euros la dette nette, qui culminait à 7,7 milliards d’euros au 31 mars. Le transporteur ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il prévoit de rembourser le solde des aides de La Haye « en quelques mois » et celles de l’État français à hauteur de 75% d’ici la fin de l’année. S’il y parvient, le groupe aura alors les mains libres pour mener des opérations d’acquisitions, lui, qui, pour l’heure, est pieds et poings liés par l’interdiction imposée par Bruxelles de racheter plus de 10% d'un acteur de la filière tant qu'il n'a pas remboursé au moins les trois-quarts des mesures d'aides. « Il s’agit simplement de savoir si nous sommes à l’aise de fermer toutes ces lignes de crédit en raison d’un changement futur de la situation », a indiqué Ben Smith, ajoutant qu’il ne veut pas « être marginalisé en Europe. » Le groupe est en lice, dans le cadre d’un consortium dirigé par la société américaine d'investissement Certares Management, pour le rachat de ITA, l’héritière d’Alitalia, face à un consortium composé de Lufthansa et MSC.

Au sujet des grèves qui ont récemment paralysé le trafic, le dirigeant se veut serein. Depuis son entrée, il a pacifié les relations avec les différentes catégories de personnel. pilotes ont été embauchés.

Mon commentaire : Le titre de l'article est trompeur. C'est bien Air France qui pourrait rembourser 75% des aides de l’État français d'ici la fin de l'année.

KLM de son côté prévoit de rembourser l'intégralité des aides de l’État néerlandais avant la fin de l'année.

> KLM met en garde contre les " conséquences dramatiques " du projet néerlandais de diminution des vols à Schiphol

(source Flightglobal, traduit avec Deepl) 24 juin - Le transporteur national KLM s'est insurgé contre la décision du gouvernement néerlandais de réduire de 12 % le nombre de vols annuels autorisés à partir de l'aéroport pivot d'Amsterdam, ce qui, selon lui, compromettrait sa capacité à assurer une fonction de hub.
 
La réduction du nombre de vols à l'aéroport vise à établir un "nouvel équilibre" entre l'activité aérienne et la pollution sonore à Schiphol et signifie que l'aéroport ne peut plus dépasser les points d'application de la réglementation en matière de nuisances sonores. Dans la pratique, cela signifie que Schiphol pourra accueillir un maximum de 440.000 vols par an au lieu de 500.000, soit 20 % de moins que les 540.000 envisagés dans le cadre du plan de croissance du précédent gouvernement.
 
La limite supérieure devrait prendre effet à partir de novembre de cette année. "Avec ce nombre de vols, Schiphol peut maintenir son réseau international de destinations", indique le gouvernement.
 
S'il conserve l'option longtemps envisagée d'utiliser l'aéroport voisin de Lelystad comme aéroport de débordement pour les vols de loisirs, les considérations environnementales sont également prises en compte ici. "Cela prend un certain temps. Le cabinet ne prendra donc pas de décision concernant l'aéroport de Lelystad avant l'été 2024", indique-t-il.
 
Le ministre néerlandais de l'infrastructure, Mark Harbers, a déclaré : "Je souhaite offrir des certitudes et des perspectives tant au secteur de l'aviation qu'aux résidents locaux. Cette décision constitue la base d'un nouvel équilibre. Malheureusement, elle contient un message difficile pour le secteur de l'aviation, qui ne s'est pas encore totalement remis des conséquences dramatiques de la pandémie de Covid-19. Dans la période à venir, nous allons approfondir la décision sur Schiphol en consultation avec les résidents locaux et toutes les parties prenantes impliquées dans l'aviation."
 
KLM, cependant, soutient que la décision de réduire les opérations à Schiphol aura des "conséquences dramatiques" pour la compagnie aérienne et pour l'accessibilité des Pays-Bas.
 
"KLM investit des millions dans une flotte plus durable, respectant ainsi ses accords avec le gouvernement. Il s'agit d'investissements à long terme, ce qui signifie que nous devons être assurés de la stabilité de la politique", déclare la compagnie aérienne. "Le gouvernement avait prévu un avenir avec 540.000 mouvements d'avions. La réduction à 440.000 représente une réduction de 20 %".
(...) 
La compagnie aérienne ajoute qu'en tant que transporteur de réseau exploitant un système en étoile, les conséquences de la réduction du nombre de vols impliquent d'offrir moins de correspondances.
 
"Par conséquent, les vols ne peuvent pas être réservés de manière optimale et les opérations deviennent moins rentables", fait valoir KLM. "Les fréquences offertes et le nombre de destinations (souvent plus petites) vont diminuer. Le rétrécissement a donc un impact disproportionné sur KLM et érode considérablement sa fonction de hub.
 
" Si KLM est contrainte de renoncer à des créneaux horaires, elle devra dire adieu à ses petits avions pour se concentrer ensuite sur des flux de trafic européen " plus importants " en exploitant ses plus gros appareils à une fréquence moindre. D'autres destinations disparaîtront alors du réseau", suggère le rapport. "Le réseau étroitement connecté de KLM - qui dessert actuellement 170 destinations - ne sera alors plus tenable."
(...)

Mon commentaire : Depuis qu'Air France a racheté KLM, la priorité de État néerlandais (et de KLM) a toujours été de préserver le niveau d'activité de son aéroport principal, parfois au prix de polémiques abondamment relayées par la presse néerlandaise.

Cela rend la décision du gouvernement néerlandais surprenante.

D'autant plus que la coalition (quatre partis) au pouvoir depuis plusieurs mandatures n'a jamais émis publiquement de réserves sur les plans de développement de KLM, plans basés sur le niveau maximal d'activité autorisé à Schiphol (500.000 mouvements annuels).

La question qui se pose désormais au gouvernement néerlandais (2ème actionnaire du groupe Air France-KLM) est l'éventuelle diminution du programme d'achat d'avions neufs.

Faudra-t-il que le groupe franco-néerlandais diminue de 12% ses intentions d'achats pour KLM, Transavia Pays-Bas et KLM Cityhopper ?

> Les nouvelles grandes ambitions de Ben Smith pour Transavia

(source Journal de l'Aviation) 21 juin - Il est décidément loin le temps où Transavia France nous dévoilait son tout premier 737-800 à Orly, un avion qui allait quelques jours plus tard s'élancer vers Porto. C'était il y a quinze ans, et depuis, la compagnie low-cost du groupe Air France-KLM n'a cessé d'afficher une croissance particulièrement soutenue, et notamment depuis ces trois dernières années. Elle aligne désormais 61 appareils, plus que sa compagnie sœur aux Pays-Bas, et les choses ne sont pas près de s'arrêter là...
 
Car si le projet « Soleil » a d'abord permis au groupe de pouvoir résister aux déferlantes des compagnies low-cost étrangères à Orly, son rôle s'est petit à petit étendu à d'autres types d'exploitation, en particulier sur certaines dessertes intérieures françaises.
 
Et lors d'une conférence du Paris Air Forum organisé début juin avec les patrons d'EasyJet et de Vueling, le directeur général d'Air France-KLM a lancé quelques petites informations importantes sur les prochaines phases de croissance de Transavia en France, pourtant passées relativement inaperçues. On apprend ainsi que les ambitions de Ben Smith pour Transavia ne sont pas vraiment encore satisfaites, alors qu'il suggère que la flotte totale des deux Transavia allait franchir les 200 appareils dans les prochaines années, le double d'aujourd'hui.
 
On comprend alors que l'importante commande passée à Airbus pour 100 monocouloirs (et 60 options) et qui concerne en partie Transavia n'est pas seulement destinée à du remplacement d'appareils et que la partie française sera logiquement grande bénéficiaire.
 
Mais Ben Smith est allé plus loin en évoquant le fait que Transavia n'opérait pas vraiment de services européens depuis les principales villes de province que sont Toulouse, Marseille, Nice, Lyon et Bordeaux, un marché intéressant une clientèle affaires qui échappe aussi plus généralement au groupe au profit des spécialistes européens du low-cost. Ces nouvelles ambitions ne sont pas sans rappeler le projet de bases européennes voulu en son temps par Alexandre de Juniac, la différence étant que cette fois le trafic concernera à chaque fois une base de passagers français.
 
Le directeur général d'Air France-KLM n'a, semble-t-il, toujours pas vraiment digéré la cession des 18 slots à Orly voulue par la Commission européenne l'année dernière pour autoriser la recapitalisation du groupe franco-néerlandais et les futures ambitions de Transavia à partir des provinces françaises aura peut-être aussi un petit goût de vengeance.

Mon commentaire : Le Directeur Général d'Air France-KLM est clair : le développement de Transavia est au cœur de sa stratégie.

Compte-tenu des récentes annonces faites par le gouvernement néerlandais (lire l'article ci-dessus), Transavia France pourrait grandir davantage que Transavia Pays-Bas.

> Lufthansa réactive ses Airbus A380

(source Air et Cosmos) 27 juin - Lufthansa a décidé de réactiver une partie de sa flotte d'Airbus A380 parquée en France et en Espagne pour cause de crise. Sur les 14 Airbus A380 acquis par la compagnie aérienne, six exemplaires ont d'ores et déjà été revendus. Restent huit appareils et Lufthansa est en train d'évaluer le nombre d'Airbus A380 dont elle aura besoin à l'été 2023. Le retour de l'A380 sous les couleurs de la Lufthansa se fera en effet à l'occasion de l'été 2023, année durant laquelle le trafic aérien long-courrier devrait avoir effectué son retour aux volumes d'avant la pandémie.
 
Cette décision de Lufthansa de remettre en service commercial une partie de ses Airbus A380 ne tient pas uniquement à "la popularité de l'avion chez les équipages et les passagers". La compagnie aérienne ne pourra pas en effet disposer de ses Boeing 777-9 avant l'année 2025. Pendant un temps, les retards dans le programme ont, d'une certaine façon, "arrangé les affaires" des compagnies aériennes clientes confrontées à la chute du trafic long-courrier. Sauf que le report des livraisons des Boeing 777-9 à 2023, ce qui "arrangeait tout le monde", avionneur, motoriste et exploitants, n'aura pas lieu en 2023 mais deux ans plus tard. Ce qui, du coup, oblige tout le monde à prendre des mesures d'adaptation.
(...) 

Mon commentaire : Les retards de livraison du B777-900 vont coûter cher à Lufthansa.

Les coûts de remise en ligne des A380 mis précédemment hors service et de formation des pilotes sur cette machine pèseront dès cette année sur les résultats de la compagnie allemande.

> Ryanair minimise la grève de ce week-end et invoque des « orages »

(source L’Écho touristique) 27 juin - À l’issue d’un week-end de grève dans plusieurs pays européens, la compagnie low-cost Ryanair a relevé « des perturbations mineures » sur son programme de vol et rejeté la responsabilité des annulations sur des évènements extérieurs, contredisant la version des syndicats. « Moins de 2% des 9 000 vols de Ryanair opérant ce weekend (24/25/26 juin) ont été affectés par des grèves mineures et peu soutenues des équipages », a écrit la compagnie dans un communiqué.
 
Plusieurs syndicats d’hôtesses de l’air et de stewards avaient appelé à cesser le travail à partir de vendredi et pour plusieurs jours, en Espagne, au Portugal et en Belgique. En Italie et en France, la grève a débuté samedi.

La compagnie irlandaise a attribué l’annulation d’un certain nombre vols « en provenance de l’Espagne, de l’Italie, du Royaume-Uni et de la France » à une grève au centre de contrôle aérien (ATC) de Marseille ainsi qu’à des orages dans le sud de l’Europe.
 
Une affirmation contestée par les syndicats de personnels navigants commerciaux (PNC) (...). Samedi, 36 vols sur 80 exploités par Ryanair ont été annulés en raison du mouvement de grève, selon le syndicat. Dimanche, Damien Mourgues, le délégué syndical du SNPNC, chiffrait le nombre d’annulation à quatre à Bordeaux, onze à Marseille et une à Beauvais.
 
En Espagne, 75 vols ont été annulés samedi (...). Dimanche, 42 vols ont été annulés (...). En Europe, l’aéroport de Charleroi en Belgique a été le plus touché avec 44 vols aller-retour annulés samedi mais aucun dimanche, selon le site de Ryanair Scorebuddy.
 
« Tous les passagers dont les vols ont été perturbés par des retards/grèves ATC ou des perturbations météorologiques ont été informés », a indiqué la compagnie sans préciser si elle mettait en place une procédure de remboursement. Une autre grève de trois jours est prévue chez Ryanair en Espagne du 30 juin au 2 juillet prochain.

Mon commentaire : Les revendications des hôtesses de l’air et stewards de Ryanair sont légitimes. Elles font suite à plusieurs décisions de justice défavorables à Ryanair en Espagne, en Belgique et en France.

Les explications fournies par Ryanair suite à l'annulation de certains de ses vols prêtes à sourire : Ryanair serait-elle la seule compagnie européenne à avoir autant souffert des orages et de la grève ATC ?

> Malgré le scepticisme, Airbus continue de rêver à l’hydrogène dans l’aviation

(source La Tribune) 23 juin - Au-delà de la mise au point d'un avion capable d'utiliser de l'hydrogène directement comme carburant, l'un des plus enjeux principaux pour la diffusion de cette nouvelle énergie dans l'aviation commerciale est la mise en place d'une infrastructure aéroportuaire mondiale robuste pour approvisionner les appareils. En pointe sur le développement d'un premier avion commercial « zéro émission » d'ici à 2035, Airbus n'oublie pas cet aspect et poursuit sa politique de partenariats à cet effet. À l'occasion du salon aéronautique ILA à Berlin, le constructeur vient de signer un protocole d'accord (MoU) avec le groupe gazier et d'ingénierie américano-allemand Linde, le 23 juin.
 
Ce futur partenariat a pour ambition de « travailler au développement d'une infrastructure hydrogène dans les aéroports du monde entier »,  selon les deux groupes. Ils vont ainsi collaborer pour initier la mise en place de chaînes d'approvisionnement à travers plusieurs projets pilotes qui seront lancés à partir de 2023. Ils ont pour vocation de couvrir l'ensemble du spectre, « de la production au stockage dans les aéroports, y compris l'intégration du ravitaillement dans les opérations normales de manutention au sol ».
 
Airbus et Linde avaient déjà signé un accord de coopération pour étudier le potentiel d'un hub hydrogène sur l'aéroport de Changi à Singapour, avec le soutien des autorités de l'aviation civile locale (Civil Aviation Authority of Singapore).
 
Le constructeur travaille sur cette question de l'approvisionnement depuis 2020 avec son concept « Hydrogen Hub at Airports », et a déjà conclu des partenariats avec d'autres acteurs aéroportuaires et industriels à cet effet. En juin 2021, il s'est ainsi associé avec Air Liquide et le Groupe ADP (Aéroports de Paris) pour la réalisation d'études d'ingénierie sur les infrastructures d'approvisionnement en hydrogène en milieu aéroportuaire. Ces deux derniers ont d'ailleurs renforcé leur collaboration la semaine dernière avec la création d'une coentreprise, mais dont Airbus ne fait pas partie.
 
Toujours avec Air Liquide, mais avec Vinci Airports cette fois, Airbus a également participé à un projet pilote sur l'aéroport de Lyon lancé l'an dernier. Il doit conduire à l'installation de premières infrastructures sur place en 2023, avec l'ambition de participer à la constitution d'un réseau européen par la suite. D'autres partenariats sont en cours en Italie, en Corée du Sud et au Japon.
 
Comme l'a rappelé Guillaume Faury, président exécutif d'Airbus, lors du Paris Air Forum début juin, « tout ne repose pas sur l'avion à hydrogène » dont « l'impact sera encore très limité » avant 2050. Airbus mise donc d'abord sur les carburants d'aviation durables (SAF) pour réduire massivement l'empreinte carbone de l'aviation à moyen terme. Un volet de ce partenariat avec Linde y est donc consacré. Les deux partenaires se pencheront ainsi sur le potentiel des carburants synthétiques dit « Power-to-Liquid », produit à partir d'hydrogène provenant de l'électrolyse de l'eau et de carbone issu de gaz carbonique prélevé dans l'air.

Mon commentaire : Y aura--il des avions à hydrogène avant 2050 ?

Même le PDG d'Airbus est réservé sur la question.

Cela n'interdit pas d'envisager que les aéroports disposent à cette échéance de stocks d'hydrogène, ne serait-ce que pour alimenter les véhicules circulant sur les pistes.

> Classement Skytrax : pas que CDG au top pour ADP

(source Air Journal) 23 juin - Dévoilé la semaine dernière, le haut du classement des 100 meilleurs aéroports selon les World Airport Awards 2022 de Skytrax était toujours occupé par le trio formé par Doha, Tokyo-Haneda et Séoul. Mais Roissy a créé la surprise avec sa sixième position, en hausse de neuf places, et Paris-Orly a de son côté gagné 27 places et figure au 46ème rang mondial. CDG « continue de progresser, année après année, depuis son entrée au sein du top 100 (à la 94ème place en 2014). L’aéroport profite notamment de ses installations les plus modernes finalisées en plein cœur de la pandémie : la jonction entre les terminaux 2B et 2D, la réhabilitation totale du terminal 2G, transformé par la designer Dorothée Meilichzon. D’ici décembre, le terminal 1 rouvrira avec une nouvelle salle d’embarquement de 34.000 m² issue de la liaison de trois des sept satellites internationaux », souligne le gestionnaire ADP.
 
En matière de shopping et de services aux passagers, Paris-CDG reste au 6ème rang mondial pour l’offre et l’expérience de shopping, figure également à la 4ème place mondiale dans la catégorie des aéroports les plus accueillants pour les familles et se positionne, enfin, au 8ème rang mondial dans la catégorie des meilleurs sites internet et services digitaux.    
 
Paris-Orly est quant à lui désormais placé au 46ème rang mondial (contre 73ème en 2021) et 4ème pour la région Europe de l’Ouest. Cette progression reflète les améliorations continues qui ont eu lieu depuis le début de la pandémie. Ainsi, la nouvelle extension d’ORLY 4 avec ses 2 500 m² de surface vitrée a accueilli ses premiers passagers à la fin de l’année 2020, Orly 1B, qui a réouvert en avril dernier, a bénéficié d’une rénovation avec un confort thermique renforcé, un nouveau revêtement de sol et surtout, un nouvel espace ouvert à l’ensemble des voyageurs, qui allie détente, confort et vue sur le ballet des avions. Paris-Orly figure enfin à la 9ème place mondiale dans la catégorie des aéroports les plus accueillants pour les familles.
 
Trois aéroports internationaux appartenant au réseau international du groupe progressent encore parmi les 100 premiers mondiaux : Delhi (en 37ème position, +8 places), Hyderabad (63ème, +1 place) et Médine (58ème, +10 places).
(...)
Le Groupe ADP réalise donc « une belle performance avec 5 aéroports appartenant à son réseau figurant parmi les 100 meilleurs » aéroports mondiaux en matière de satisfaction des passagers et de qualité de service, dans le dernier classement Skytrax (édition 2022), référence dans le secteur du transport aérien.
(...) 
Pour cette édition 2022, Skytrax s’est attaché à récompenser les principaux groupes aéroportuaires mondiaux en fonction de la qualité de leur dispositif sanitaire mis en place durant la pandémie de Covid-19. Le Groupe ADP se classe à la 2ème place du classement mondial et TAV Airports, à la 3ème. « Fort de ces classements », ADP réaffirme son ambition à horizon 2025 de « placer Paris-Charles de Gaulle dans le top 10 mondial, ainsi que 4 aéroports de son réseau dans le top 50 et 8 parmi le top 100 ».

Mon commentaire : Les classements élaborés par Skytrax sont basés sur les appréciations fournies par les clients des aéroports lors d'enquêtes mondiales.

La progression de Roissy est inattendue. En pleine pandémie, la plateforme française (15ème en 2021, 6ème en 2022) a devancé Schiphol en 2021-22, l'aéroport néerlandais passant de la 12ème à la 15ème place.

À noter également la progression de l'aéroport d'Istanbul de la 17ème à la 8ème place. Le nouvel aéroport turc à vocation à devenir le plus grand du monde, il pourra accueillir 200 millions de passagers en 2028. 


Fin de la revue de presse

> Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires

Vous trouverez sur mon site navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.

Pour éviter d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse postale, je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.

Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants, Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si vous avez acheté vos actions par celui-ci.

> Gestion des FCPE. Bon à savoir

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 1,1925 euros en clôture lundi 27 juin. Elle est en baisse cette semaine de -12,64%.

Depuis deux semaines, les volumes échangés sont très importants. Il est vraisemblable que de nombreux participants à l'augmentation de capital profite que le cours actuel soit supérieur au cours d'achat (1,17 euro) pour encaisser des bénéfices. 

202204_AFKLM_to_Peers

Évolution comparée du cours de l'action Air France-KLM vs IAG et LH sur un an.

Depuis mars 2021, le cours de l'action Air France-KLM a évolué sensiblement de la même manière que celui de ses deux principaux concurrents européens, les groupes Lufthansa et IAG.

On note néanmoins une divergence depuis le début de l'année. L'action Lufthansa performe davantage que celle d'Air France-KLM, sans doute parce que la recapitalisation d'Air France-KLM tarde.

L'action d'IAG est en retrait prononcé. Le fort niveau d'endettement du groupe anglo-espagnol est mis en avant par les analystes.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM était avant l'annonce de l'augmentation de capital à 2,79 euros. L'objectif de cours le plus élevé est à 5,50 euros, le plus bas à 1,30 euro.
Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne prends pas en compte les opinions d'analystes antérieures au début de la crise sanitaire.

> Mon commentaire sur l'évolution du prix du carburant

Depuis le début de la guerre en Ukraine, il n'y a plus de corrélation entre le prix du baril de pétrole Brent et celui du baril de Jet Fuel. C'est très clair sur le graphique ci-dessous, qui porte sur la période juin 2015 - juin 2022.

compare_fuel_jetfuel

Selon les spécialistes, cette hausse serait due à une augmentation des réserves de carburant des armées, uniquement composées de Jet Fuel.

En effet, depuis quelques années, pour assurer la force des infrastructures, l’armée française privilégie une politique de carburant unique visant à alimenter l’ensemble des équipements, véhicules terrestres et groupes électrogènes avec du carburéacteur à usage aérien.

Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse cette semaine de 4$ à 178$.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en hausse cette semaine de 1$ à 115$.
Depuis la mi-février, il fait le yoyo entre 100 et 120 $.

Au début du mois de mars, le Brent avait atteint 132$, proche de son record de 150$ (en 2008).

Fin octobre 2020, il était au plus bas à 37$.

cours pétrole sur dix ans

Évolution du cours du pétrole sur dix ans. La chute brutale correspond au début de l'épidémie de Covid-19.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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