N°867, 4 juillet 2022
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La Revue de Presse du lundi
Dernière minute !
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Clément Beaune, un fin négociateur pour révolutionner les Transports
(source Libération) 4 juillet - La nomination du jeune député de
Paris, grand europhile, s’inscrit dans la continuité, puisqu’il devra
appliquer dans ce ministère des mesures européennes en matière
d’environnement sur lesquelles il a longuement travaillé à son poste
précédent. Clément Beaune rêvait du budget, mais le poste est
désormais solidement occupé par un proche du chef de l’État, Gabriel
Attal. Ce seront donc les transports. C’est néanmoins une très belle
promotion pour ce fidèle d’Emmanuel Macron avec lequel il travaille
depuis 2014, lorsqu’il a intégré son cabinet au ministère de l’Économie.
Car ce second quinquennat sera celui du début de la transition vers une
économie décarbonée dans laquelle le secteur des transports, toujours en
ébullition sociale, va connaître un bouleversement sans précédent et à
très brève échéance. En effet, Clément Beaune va devoir gérer et
accompagner la mise en œuvre du Pacte vert (baptisé mystérieusement par
une Commission européenne raffolant d’anglicisme «fit for 55»). Adopté
la semaine dernière par les Vingt-Sept, il prévoit en particulier la fin
du moteur thermique en 2035 ou encore l’inclusion des transports dans le
marché du carbone européen (en clair de leur faire payer la pollution
qu’ils engendrent) afin de les contraindre à réduire leurs émissions de
60 % d’ici huit ans, et ce, en pleine période inflationniste.
Écouté par le chef de l’État Autant dire que Clément Beaune, ministre
délégué sortant aux Affaires européennes, n’en a pas fini avec l’Europe,
celle-ci étant plus que jamais au cœur de l’action publique. Ce qui
n’est pas pour déplaire à ce fin négociateur de 40 ans à l’humeur
toujours égale et profondément europhile. Diplômé du collège d’Europe à
Bruges, il a d’ailleurs hésité à devenir fonctionnaire européen avant de
finalement passer le concours de l’ENA. C’est là qu’il se découvrira une
autre passion : le budget. Il commencera d’ailleurs sa carrière à la
direction du budget, avant de devenir le conseiller budgétaire de
Jean-Marc Ayrault entre 2012 et 2014. C’est un autre aspect important de
ses engagements : Beaune a été socialiste et représente encore
aujourd’hui l’aile gauche du macronisme. Mais c’est pour ses compétences
européennes qu’Emmanuel Macron recrute très tôt Beaune et qu’il l’emmène
à l’Élysée comme conseiller spécial chargé des questions européennes
(puis du G20). Emmanuel Macron ayant fait de l’Europe le cœur de
son action, Beaune ne fait pas partie des conseillers frustrés comme
l’ont pu être ses prédécesseurs sous François Hollande. En clair, il est
écouté par le chef de l’État qui admet qu’il ne faut pas tout miser sur
le couple franco-allemand, mais aussi tisser des liens forts avec des
pays traditionnellement délaissés par la diplomatie française comme les
Pays-Bas. (...) Beaune devra ronger son frein jusqu’en juillet 2020 pour
enfin entamer sa carrière ministérielle aux Affaires européennes. Il
quitte l’Élysée sur un beau succès, la création du plan de relance
européen de 750 milliards d’euros (ainsi que l’adoption de la loi de
programmation budgétaire européenne 2021-2027) qui permet pour la
première fois de mutualiser une partie des dettes nationales. Le
problème de ce ministère est qu’il n’est pas vraiment en prise avec le
processus décisionnel (...). Mais s’il existe un lien de confiance avec
le chef de l’État, c’est totalement différent. Cela a été le cas avec
Beaune, comme dans les années 90 entre François Mitterrand et Élisabeth
Guigou. En outre, c’est son subordonné direct à l’Élysée, Alexandre
Adam, qui lui a succédé, ce qui lui a permis de maintenir des liens
forts avec sa maison d’origine. Clément Beaune a donc pu continuer à
peser sur la politique européenne de Macron et le succès de la
présidence française du Conseil des ministres européens du premier
semestre 2022 lui doit beaucoup. Lorsqu’il négocie avec ses
interlocuteurs européens, ceux-ci savent qu’il a l’oreille du président.
Néanmoins, la période de la crise sanitaire a été pénible pour lui, car
il a perdu énormément d’arbitrages face à Gérald Darmanin, le ministre
de l’Intérieur, qui en a profité pour mettre entre parenthèses Schengen
en rétablissant des contrôles lunaires aux frontières intérieures.
Avec le ministère des Transports, qui dispose d’une véritable
administration, Clément Beaune va pouvoir montrer enfin ce qu’il sait
faire. Rompu aux négociations internationales, il saura peser à
Bruxelles pour mettre en musique le paquet climat, mais aussi discuter
avec les syndicats des transports qui se mettent en grève plus vite que
leur ombre : grève de la SNCF programmée mercredi 6 juillet, grève du
personnel du groupe Aéroports de Paris le vendredi 8 juillet, grève des
sous-traitants de Roissy-Charles-de-Gaulle le 13 juillet… Lorsqu’on a
réussi à convaincre des Néerlandais de payer pour des Grecs, la tâche
d’apaiser les colères sociales n’apparaît pas impossible.
>
Crise dans le secteur aérien : l’avion a du mal à se remettre en ciel
(source Libération) 30 juin - Cet été 2022 dira beaucoup du futur du
transport aérien. On croyait l’avion revenu aux grandes heures de
l’avant-Covid, avec des taux de remplissage proches de 2019 et des
vacanciers, pas seulement aisés, préférant s’envoler plutôt que prendre
la route ou le train pour écumer l’Hexagone ou partir plus loin. Mais le
ciel s’est de nouveau assombri pour le secteur. Prix qui grimpent en
flèche, salariés des compagnies aériennes ou des aéroports exigeant des
conditions salariales et de travail dignes de ce nom, modèle low-cost en
pleine crise existentielle… On pensait que la pandémie était le plus
grand choc jamais connu par l’aérien. Mais elle n’aura peut-être été que
le coup de semonce d’une large restructuration d’une activité
essentielle au tourisme et aux mobilités, tant les incertitudes planent.
Hôtellerie, restauration,
bâtiment… Nombre de travailleurs ont des projets de vie différents,
veulent des horaires plus adaptés à leur vie personnelle, souhaitent des
salaires correspondants à la dureté des tâches demandées. Et le secteur
aérien fait partie des endroits les plus touchés par ce phénomène. Ce
qui se traduit par d’immenses pagailles dans les aéroports et un volume
conséquent de vols déjà annulés pour cet été : Amsterdam-Schiphol veut
réduire ses capacités de 30% ces trois prochains mois, Lufthansa va
annuler 3 000 vols en juillet et août, Air Canada compte 154 vols par
jour de moins sur la même période, avec trois destinations purement et
simplement suspendues… Dans les compagnies, il manque surtout du
personnel technique, pilotes, stewards et hôtesses. «Ce sont des marchés
de l’emploi où il y a beaucoup de demande de travail, analyse Paul Chiambaretto, professeur et directeur de la chaire Pégase, dédiée à
l’économie et au management du transport aérien, à la Montpellier
Business School. La difficulté, c’est donc plutôt le délai
d’intégration» des personnels nouvellement recrutés. Pour la plupart, il
faudra bien l’été pour se former. Mais c’est surtout au sol que
les difficultés deviennent structurelles. La majorité des activités y
est sous-traitée et les entreprises qui s’en chargeaient ont pris de
plein fouet la fermeture des aéroports. «Un vendeur en duty free
trilingue ou quelqu’un travaillant dans la sécurité ont très bien pu
trouver un poste de même nature dans le centre des métropoles ou plus
près de chez eux, avec des horaires de travail bien plus arrangeants»,
explique Paul Chiambaretto. Surtout que ces secteurs sont en recherche
de personnel dans toute la France. L’été 2022 dans le ciel
européen sera donc particulièrement tendu, avec un retour à la quasi
normale du trafic. «Les acteurs du secteur tablaient sur une reprise en
2023 ou 2024, rappelle Paul Chiambaretto. L’été 2022 est beaucoup plus
dynamique que prévu.» Comment concilier 95% de l’activité avec des
postes qui manquent à tous les étages ? Syndicats comme patronat sont d’accord sur
un point : dans un conflit social, tout est question de rapport de
force. Or, partout en Europe, ce dernier est clairement en faveur des
travailleurs depuis le début d’année. Le patron d’Aéroports de Paris
(ADP), Augustin de Romanet, avait chiffré à 4 000 le nombre de postes à
pourvoir à Orly et Roissy. Et à lui seul, ADP, qui s’était séparé de
plus de 1100 personnes en 2021, cherche désormais à recruter 600
personnes pour combler les départs. «Pendant la crise sanitaire, lorsque
les compagnies aériennes et les acteurs du secteur aérien ont supprimé
des emplois afin d’augmenter leurs bénéfices, nous les avions avertis
que ces coupes provoqueraient le chaos dans le secteur, rappelait en
début de mois la secrétaire générale du syndicat britannique Unite,
Sharon Graham. Les conséquences des licenciements massifs sont désormais
des pénuries chroniques de main-d’œuvre dans tous les métiers. C’est une
crise qu’ils ont créée.» Avec la baisse du chômage généralisée
en Europe, la menace de licenciement devient moins efficace pour
étouffer les conflits sociaux. Ryanair en conflit partout en Europe,
pompiers et sous-traitants franciliens en grève jeudi et ce vendredi
après une première journée de mobilisation début juin, grève votée par
le personnel au sol de British Airways, à Heathrow, pour cet été…
Les
syndicats exigent de récupérer du pouvoir d’achat après deux années
socialement très compliquées et une inflation galopante. Et avant cette
période estivale, où le chiffre d’affaires rentre de manière plus
importante pour les aéroports et les compagnies, ledit rapport de force
est encore plus favorable à ceux qui revendiquent. Au sein du secteur aérien,
les
compagnies low-cost traversent une crise sociale particulièrement aiguë.
Leurs syndicats alertent depuis longtemps sur les conditions de travail
déplorables et les salaires tirés vers le bas. Or ce sont en grande
partie sur ces conditions que s’est créé le modèle économique des
Ryanair et autres EasyJet. Et les pénuries de main-d’œuvre les mettent
plus particulièrement en péril : car comment faire payer des vols à
39,40 euros en moyenne, comme le faisait Ryanair en 2017-2018, tout en
rémunérant correctement leur personnel et en ne leur faisant pas faire
un nombre de vols plus élevé qu’ailleurs ? L’équation, déjà compliquée
chez les compagnies traditionnelles, semble insoluble pour les low-cost.
«A terme, les prix des billets vont monter, c’est inéluctable, prédit
Arnaud Feist, l’administrateur délégué de Brussels Airport. Je pense que
c’est sain que tous les travailleurs du secteur aient des conditions
salariales et de travail décentes.» Les compagnies à bas
coûts ne se portent pourtant pas si mal. Elles ont même traversé plus
facilement la crise économique. «Je reste convaincu que le low-cost a de
beaux jours devant lui, avance Paul Chiambaretto. A la veille de la
crise, les compagnies à bas coût étaient en meilleure santé financière,
et elles ont mieux géré la suite car elles avaient plus de personnels
navigants indépendants, donc moins de salaires à payer pendant les
confinements. Elles souffrent encore mais nettement moins. L’écart entre
les low-cost et les traditionnelles s’est même creusé.» Les
pertes engendrées par la crise du Covid se sont par ailleurs répercutées
de plusieurs manières sur les clients. EasyJet et d’autres ont par
exemple modifié les conditions de l’enregistrement des bagages. Il y a
encore trois ans, un étudiant pouvait s’envoler vers nombre de villes
européennes pour moins de 60 euros avec un bagage cabine. Désormais, le
format cabine est plus proche du sac à dos, faisant ainsi grimper voire
doubler le prix du billet pour ceux qui découvrent la règle en arrivant
à l’aéroport ou veulent prendre plus de deux tee-shirts. Les prix des
billets se rapprochent alors bien souvent de ceux des compagnies
traditionnelles. Les années à venir diront si la survie du modèle
low-cost ne tenait qu’au mauvais traitement social de ses salariés.
Les prix sont traditionnellement
plus élevés lors des vacances estivales. Mais ils sont encore plus
conséquents pour l’édition 2022. En premier lieu, à cause d’une demande
tirée vers le haut par ce que les Américains théorisent depuis l’an
dernier comme du «revenge travel», que l’on peut résumer par le souhait
de certains de rattraper les vacances empêchées par le Covid.
La
hausse des coûts l’explique aussi. En moyenne, 30% des dépenses d’une
compagnie aérienne sont à imputer aux carburants, une proportion encore
plus élevée dans les compagnies low-cost, même si certaines, comme
Ryanair, avaient sécurisé un prix du carburant moins élevé avant la
guerre en Ukraine. Reste qu’à cause de leurs faibles marges, certaines
entreprises ont commencé à répercuter les hausses observées depuis le
tournant de l’année 2022 sur les prix des billets. Une hausse qui n’est
pas terminée : les contraintes légales pour réduire le CO2 et
l’intégration des biocarburants, pour l’instant cinq à six fois plus
cher que le kérosène, dans l’UE vont là aussi faire bondir les prix dans
un futur proche. Et si 1% de la population mondiale a causé en
2018 la moitié des émissions de CO2 des avions selon une étude publiée
dans la revue Global Environmental Change, ce mode de transport n’est
pas réservé qu’aux très riches. Les catégories aisées en France sont
certes deux fois plus nombreuses que les catégories populaires à prendre
l’avion plusieurs fois par an d’après une étude de l’Ifop et de
l’institut Jean-Jaurès publiée mi-juin. Mais les ouvriers et employés
sont près de 30% à le prendre au moins une fois chaque année.
Prendre l’avion cet été, mais surtout dans les années à venir, sera-t-il
à nouveau réservé aux classes aisées comme c’était le cas il y a
plusieurs décennies ? «Le risque, c’est que toutes les contraintes liées
au secteur aérien, qui poussent à la hausse des prix, contribuent à
exclure une partie de la population de ce mode de transport, s’inquiète
Paul Chiambaretto, de la Montpellier Business School. Mais c’est un
questionnement que nous retrouvons également en France sur le transport
ferroviaire à grande vitesse.» Ou comment la nationale 7 chantée par
Charles Trenet sur la route des vacances pourrait retrouver ses heures
de gloire. A condition que la flambée des prix de l’essence marque,
elle, une pause…
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KLM a fini de rembourser l'État néerlandais
(source Boursier) 30 juin - KLM a remboursé la dernière tranche de
277 millions d'euros des 942 millions d'euros de prêts obtenus auprès du
gouvernement néerlandais et des banques locales en 2020.
La
filiale hollandaise d'Air France KLM a versé 311 millions d'euros aux
banques le 3 mai puis 354 ME supplémentaires le 3 juin, remboursant
ainsi la totalité des prêts bancaires obtenus. En remboursant les 277 ME
de prêts accordés par le gouvernement néerlandais, KLM a désormais soldé
sa dette envers l'État.
KLM se dit extrêmement reconnaissant
envers le gouvernement néerlandais et les banques pour leur soutien
pendant la pandémie. " En remboursant ses emprunts le plus rapidement
possible, KLM montre qu'elle prend ses responsabilités au sérieux et
qu'elle tient ses promesses envers ses parties prenantes financières,
l'État et la société ", ajoute KLM.
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Pénurie de personnel et d'argent : Marjan Rintel, PDG de KLM, doit faire face à des temps difficiles.
(source RTL Nieuws, traduit avec Deepl) 1er juillet - Marjan Rintel a officiellement commencé aujourd'hui chez son nouvel
employeur, la compagnie aérienne KLM. Sa tâche ne sera pas aisée,
car l'entreprise a à peine survécu à la pandémie de Covid-19. Qui,
d'ailleurs, n'est pas encore terminée. Et ce ne sont pas les seuls
problèmes qu'elle a dans son assiette. Commençons par le
problème le plus urgent : la pénurie de personnel. Cela affecte
l'ensemble de l'économie, bien sûr, mais encore plus l'aviation. De
nombreux bagagistes et agents de sécurité ont été licenciés lorsque
l'aviation s'est arrêtée pendant la coronapandémie.
Ces
travailleurs, souvent temporaires, ont entretemps trouvé du travail
ailleurs, notamment parce que le traitement des bagages dans les aéroports
est très mal payé. Et les personnes qui sont parties ne
devraient pas revenir, malgré l'importante augmentation de salaire que Schiphol
accorde à son personnel. Aussi, moins de passagers que prévu
pourront partir en vacances via Schiphol. À la demande urgente du
coordinateur des créneaux horaires - qui détermine quelle compagnie
aérienne est autorisée à exploiter un vol à quelle heure - KLM a annulé
7 000 sièges par jour en juillet. Les files d'attente interminables et les
vols annulés ont provoqué la grogne de nombreux passagers. Cela a
provoqué un refroidissement des relations entre l'aéroport et son plus
important client. Un premier affrontement avait déjà eu lieu l'année
dernière, lorsque Schiphol avait décidé d'augmenter considérablement ses
taxes d'atterrissage et de décollage. Les protestations des compagnies
aériennes, KLM en tête, n'ont servi à rien : en avril, l'organe de
contrôle ACM a décidé que l'aéroport était autorisé à appliquer
l'augmentation de 37 % des redevances. (...)
La situation de l'entreprise en juin était si bonne qu'elle a pu
rembourser toutes les aides d'urgence accordées par le gouvernement.
(...) Mais comme l'entreprise
continue de s'appuyer sur l'État, elle n'est pas encore libérée du
regard critique du soi-disant agent de l'État, Jeroen Kremers. Il
vérifie si KLM respecte les conditions qui ont été fixées pour l'aide
d'État. Et il n'est pas du tout satisfait. Par exemple,
après deux ans, KLM n'a toujours pas mis fin à l'évasion fiscale de
certains
employés, écrit l'agent de l'État. De nombreux pilotes de KLM vivent à
l'étranger, souvent parce qu'ils peuvent y payer moins d'impôts.
L'entreprise les aide en leur faisant prendre l'avion gratuitement.
En outre, KLM n'a pas encore de plan à long terme pour réduire
les coûts d'au moins 15 %. Pour ce faire, le personnel doit également faire des
sacrifices. Cela s'est produit l'année dernière, mais pour cette année,
l'entreprise devra prendre des mesures pour y parvenir, selon l'agent de
l'État. Et cela ne se fera pas sans
lutte, au contraire, en raison de l'augmentation de salaire que la
compagnie a déjà promise à ses pilotes. Cette nouvelle convention
collective de travail - qui doit encore être signée - implque que la
promesse de renoncer au salaire en échange d'une aide de l'État ne sera
pas tenue. (...) Heureusement, Mme Rintel connaît bien l'entreprise : elle y a travaillé pendant une quinzaine
d'années, notamment en tant que directrice du marketing.
Une fois que Mme Rintel aura résolu tous ces
problèmes, son plus grand défi sera peut-être d'infléchir la politique néerlandaise. Pendant des années, aucun
obstacle n'a été mis sur la route de l'aviation néerlandaise, mais cela
est en train de changer. Les années semblent révolues où l'on laissait
l'aviation se développer et croître au grand dam des résidents locaux et
des organisations de protection de la nature. À partir de la fin
de l'année prochaine, un maximum de 440 000 vols par an partiront de
l'aéroport, a annoncé la semaine dernière le ministre Mark Harbers
(Infrastructure et gestion de l'eau, VVD). (...)
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Air Austral : la région Réunion s'engage dans un projet de restructuration
(source Les Échos) 29 juin - L'assemblée plénière du conseil régional
de La Réunion a voté le 28 juin à l'unanimité le principe d'un apport de
10 à 15 millions d'euros pour restructurer le capital d'Air Austral,
dont la collectivité est l'actionnaire majoritaire via une société
d'économie mixte, la Sematra. Deux autres actionnaires de cette
dernière, le conseil départemental et la chambre de commerce et
d'industrie de La Réunion, sont sollicités pour apporter 5 millions
d'euros chacun. Cet engagement vient en soutien à une offre de prise de
participation présentée en mai par un groupe d'investisseurs privés
réunionnais, emmenés par Michel Deleflie (groupe de santé Clinifutur).
Ces derniers seraient prêts à mettre 30 millions d'euros sur la table,
en capital et en compte courant. Le plan de restructuration doit
être notifié d'ici le 18 juillet à la Commission européenne , condition
posée par cette dernière le 18 janvier 2022 à l'autorisation d'un prêt
de sauvetage de 20 millions d'euros accordé à Air Austral par l'État
français. L'endettement de la compagnie réunionnaise est aujourd'hui
estimé à plus de 300 millions d'euros, dont les dettes bancaires à long
terme mais aussi 90 millions d'euros de Prêts Garantis par l'État.
(...)
L'État tient plus que jamais le sort d'Air Austral entre ses mains.
Les
investisseurs privés réunionnais confirmeront en effet leur engagement
uniquement s'ils obtiennent un étalement du remboursement des dettes
sociales et fiscales de la compagnie (sans doute plusieurs dizaines de
millions d'euros) et un « cadeau » substantiel sur celui des Prêts
Garantis par l'État.
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Airbus remporte trois commandes géantes en Chine
(source Journal de l'Aviation) 1er juillet - Les trois grandes
compagnies aériennes chinoises recommencent à se pencher sur l'évolution
de leur flotte. Après de longues négociations pendant la crise
sanitaire, Air China, China Eastern Airlines et China Southern Airlines
viennent toutes de conclure des accords avec Airbus, le 1er juillet,
pour acquérir près de trois cents appareils de la famille A320neo d'ici
2027. Air China annonce ainsi avoir passé une commande auprès de
l'avionneur européen pour acquérir 64 appareils de la famille A320neo
pour elle et 32 pour sa filiale Shenzhen Airlines. (...) Ceux destinés à Air China seront livrés entre 2023 et 2027,
tandis que les livraisons de ceux de Shenzhen Airlines sont planifiées
pour 2024-2026. En théorie, l'introduction de ces avions pourrait
augmenter les capacités du groupe de 10,4% mais une partie sera utilisée
pour remplacer des appareils plus anciens. China Eastern a quant
à elle décidé d'acquérir une centaine de monocouloirs. (...) Ils devraient
être livrés entre 2024 et 2027. (...) Là aussi, une partie de la commande permettra de remplacer des
appareils sur le départ. Enfin, China Southern, également
cliente du Boeing 737 MAX, s'est engagée pour 96 appareils de la famille
A320neo (...). Ces accords interviennent alors que les grandes compagnies
chinoises n'avaient plus passé de commandes majeures de ce type depuis
plusieurs années. Avec la crise sanitaire, le trafic domestique connaît
des hauts et des bas en fonction des politiques de confinement strict
décrétées lorsque le taux des contaminations repart à la hausse, tandis
que le trafic international est atone. Malgré un environnement immédiat
difficile et incertain, les compagnies restent toutefois confiantes et
estiment que les opportunités de croissance restent très importantes :
selon elles, le développement économique de la Chine va rester fort et la
classe moyenne va continuer de croître, augmentant la demande pour les
voyages.
Airbus précise de son côté que 2 070 de ses appareils
étaient en service en Chine à la fin du mois de mai.
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Économies d'énergie : la piste d'une refonte du contrôle aérien
(source Les Échos) 30 juin - On ne peut pas évoquer les gaspillages
d'énergie sans consacrer un chapitre aux déficiences du contrôle du
trafic aérien. La France présente en effet
l'avantage d'être le premier espace aérien d'Europe, mais aussi la
particularité, moins glorieuse, d'être le principal producteur de
retards aériens, et donc de
surconsommation de carburant et de surpollution aérienne.
En
2021, les dysfonctionnements des services français de la navigation
aérienne étaient à l'origine de plus de la moitié des retards dans le
ciel européen. Une situation qui n'est pas nouvelle. En 2018, un rapport
sénatorial pointait déjà du doigt le contrôle aérien français,
responsable à lui seul de 33 % des retards de navigation aérienne. A ces
retards s'ajoutent des trajectoires de vol ou des altitudes rarement
optimales, du fait de la fragmentation persistante de l'espace aérien
européen, mais aussi du retard pris par le contrôle aérien français dans
ce domaine. Au
total, ces dysfonctionnements représenteraient un surcoût d'environ 350
millions d'euros par an pour les compagnies aériennes et plusieurs
milliers de tonnes de kérosène gaspillées. Les données précises
manquent, mais à l'échelle européenne, on estime que les vols
moyen-courriers s'en trouvent inutilement allongés de 42 km en moyenne.
Soit environ 70 kg de carburant gaspillé par vol. Les causes de
cette contre-performance française sont diverses, mais de la
responsabilité de l'État. Le contrôle aérien français souffre notamment
d'un retard considérable pris dans la modernisation de ses équipements,
d'une mauvaise organisation du travail des contrôleurs aériens, ainsi
que d'un manque de personnel dans certains centres… Et aussi de grèves à
répétition, qui ne mobilisent souvent qu'une poignée de contrôleurs,
mais qui génèrent 25 % des retards. De 2004 à 2016, 67 % des jours de
grève du contrôle aérien en Europe se sont produits en France, indique
le rapport sénatorial. Par ailleurs, les
gouvernements français successifs sont largement responsables du retard
pris dans le projet de ciel unique européen, lancé en 1999 et qui n'a
toujours pas abouti. Et ce afin de préserver le statut public du
contrôle aérien, largement privatisé ailleurs en Europe. Selon
plusieurs études, la mise en place d'un ciel unique européen permettrait
pourtant de réduire les émissions de CO2 du transport aérien de 10 %.
Mais en dépit de ses engagements environnementaux et une tentative de
relance par la Commission européenne, la récente présidence française de
l'Union européenne n'a produit aucune avancée sur ce dossier.
Article Bonus
>
Airbus et Boeing vraiment opposés sur l’hydrogène ? Pas si simple…
(source Usine Nouvelle) 29 juin - Côté face, Airbus s'enflamme pour
l'hydrogène et Boeing reste de glace. Côté pile, c'est une autre
histoire... Ce duel là n’aura peut-être pas lieu. Alors
qu’Airbus dévoilait en 2020 son objectif de mettre en service un avion à
hydrogène en 2035, Boeing soutenait un peu plus tard sa volonté de miser
sur les carburants d’aviation durables (SAF). Se profilait alors une
confrontation, une opposition technologique tranchée, entre les deux
géants de l’aéronautique, avec pour toile de fond la décarbonation du
transport aérien. Aujourd’hui, les stratégies des deux groupes ne sont
pourtant pas si divergentes qu’on pourrait le croire… Si Boeing
semble plus réservé sur l’hydrogène, c’est que le groupe en connaît un
rayon sur la question. Son savoir-faire dans le civil remonte à une
quinzaine d’années, comme le groupe américain l’a rappelé début juin
lors du lancement de la dernière version de son laboratoire volant, l’ecoDemonstrator.
L’industriel a multiplié les projets mettant en œuvre l’hydrogène : le
planeur Dimona, l’ecoDemonstrator de 2012, le drone Phantom Eye et, en
2015, un avion solaire sans pilote… Sans oublier les activités spatiales
: Boeing a travaillé avec la Nasa au développement d’un réservoir à
hydrogène cryogénique, l’une des pièces les plus critiques pour les
futurs avions. « Vous nous verrez être plus offensif dans
l’hydrogène lorsque nous serons certains de sa capacité à réduire
l’empreinte carbone des avions », confiait à L'Usine Nouvelle, en aparté
de l’événement, Chris Raymond, directeur du développement durable chez
Boeing. Production, stockage, sécurité, distribution… Boeing s’est déjà
frotté aux difficultés liées à l’exploitation de l’hydrogène. « Cela ne
veut pas dire que c’est impossible mais que cela va prendre du temps,
précise encore le dirigeant. Nous ne pensons pas que l’hydrogène
constituera un véritable levier de décarbonation avant 2050 ».
Hydrogène et long-courriers ne font pas bon ménage De son côté,
Airbus, par la voix de son dirigeant Guillaume Faury,
a nuancé ses
ambitions ces derniers mois en matière d’hydrogène. Lors du lancement de
son avion zéro émission, en septembre 2020, l’avionneur européen
souhaitait donner des gages de verdissement de ses appareils au
gouvernement français venu à la rescousse de la filière, tout en
cherchant à se mettre à la pointe de l’innovation en pleine crise du
secteur. L’annonce avait fait l’effet d’un coup de tonnerre, surprenant
l’ensemble du secteur aéronautique : l’avionneur n’avait jusque-là pas
montré la moindre appétence sur le sujet dans ses activités civiles.
Depuis, Airbus précise que l’avion à hydrogène sera sans doute de
taille modeste et qu’il opèrera plutôt des vols régionaux, en raison de
l’encombrement à bord de ce nouveau carburant. Sa contribution à la
neutralité carbone visée par l’aérien en 2050 promet d’être modeste. «
L’hydrogène, c’est la technologie de la deuxième moitié du XXIe siècle,
reconnaissait Guillaume Faury début juin lors du Paris Air Forum,
organisé par La Tribune. Pour les longs courriers, on ne voit pas
comment l'utiliser ». Or ces appareils qui relient les continents
représentent 80% des émissions de CO2 du transport aérien. Airbus mise
donc avant tout sur les SAF pour réduire à court et moyen termes
l’empreinte carbone des avions. Si Airbus se distingue de
Boeing par la mise en place d’un programme d’avion à hydrogène, les
stratégies des deux industriels en matière de décarbonation s’avèrent in
fine plutôt convergentes. Pragmatique et dans une mauvaise passe
financière, Boeing préfère mettre le paquet sur les SAF. Les carburants
synthétiques pourraient mettre les avionneurs au diapason :
contrairement aux SAF issus de la biomasse, cette autre famille de
carburants durables nécessite du carbone… et de l’hydrogène. L’industrie
aéronautique est un secteur de temps long : les jeux sont loin d’être
faits.
Fin de la revue de presse
>
Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
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d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
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Gestion des FCPE. Bon à savoir
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
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Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 1,135 euros en clôture lundi 4 juillet. Elle est en
baisse cette semaine de -4,82%.
Depuis le début de l'opération
d'augmentation de capital, elle a perdu près de 40%.
Plusieurs
raisons expliquent cette baisse. La première est propre à Air France-KLM
: il s'agit de la conséquence mécanique de l'augmentation de capital.
Les deux autres raisons sont valables pour l'ensemble des compagnies
aériennes : d'une part l'accélération de l'inflation, d'autre part les
nombreuses annulations de vols prévues durant l'été dans toute l'Europe.
Évolution comparée du cours de l'action Air France-KLM vs IAG et LH sur un an.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
était avant l'annonce de l'augmentation de capital à 2,79 euros. L'objectif de cours le plus élevé est
à 5,50 euros, le plus bas à 1,30 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends pas en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
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Mon commentaire
sur l'évolution du prix du carburant
Depuis le début de la guerre en Ukraine, il n'y a plus de
corrélation entre le prix du baril de pétrole Brent et celui du baril de
Jet Fuel. C'est très clair sur le graphique ci-dessous, qui porte sur la
période juin 2015 - juin 2022.
Selon les spécialistes, cette hausse serait due à une
augmentation des réserves de carburant des armées, uniquement composées
de Jet Fuel.
En effet, depuis quelques années, pour assurer la
force des infrastructures, l’armée française privilégie une politique de
carburant unique visant à alimenter l’ensemble des équipements,
véhicules terrestres et groupes électrogènes avec du carburéacteur à
usage aérien.
Le baril de Jet Fuel en Europe est en
forte baisse cette semaine de 15$ à 163$.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est en baisse cette semaine de 1$ à 114$.
Depuis la mi-février, il fait le yoyo entre 100 et 120 $.
Au début du mois de mars, le Brent avait atteint
132$, proche de son record de 150$ (en 2008).
Fin octobre 2020, il était au plus bas à 37$.
Évolution du cours du pétrole sur dix ans.
La chute brutale correspond au début de l'épidémie de Covid-19.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés et anciens salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Lors de mon élection, j'ai
reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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