N°872, 8 août 2022
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La Revue de Presse du lundi
>
Air France-KLM profite davantage du rebond que ses rivaux Lufthansa et IAG
(source Les Échos) 4 août - Pour Lufthansa, comme pour IAG et Air
France-KLM, la crise sanitaire n'est pas encore finie. L'été 2022
constitue néanmoins le passage à une nouvelle phase de redémarrage, en
attendant le retour à la normale, qui pourrait intervenir dès l'an
prochain selon le PDG du groupe Lufthansa, Carsten Spohr. La
publication jeudi des résultats semestriels de la compagnie aérienne
allemande complète le tableau d'un transport aérien européen en phase de
redressement rapide, mais qui continue néanmoins de subir les
conséquences de la pandémie de coronavirus. « Après une première
phase d'arrêt des vols et de lutte pour la survie, nous sommes entrés
dans une deuxième phase de la crise, marquée par un rebond plus fort que
prévu de la demande et des difficultés opérationnelles sans précédent, a
expliqué Carsten Spohr. La phase suivante, que nous espérons pour l'an
prochain, sera celle du retour à la normale ». Et
pour l'heure, c'est bien Air
France-KLM qui profite de la remontée, avec des résultats financiers et
surtout opérationnels supérieurs à ceux de ses principaux concurrents,
Lufthansa Group et IAG (British Airways-Iberia). Le groupe Lufthansa a
lui aussi renoué avec les bénéfices au deuxième trimestre, avec un
résultat net de 259 millions d'euros, et retrouvé son titre de numéro un
du ciel européen, avec un chiffre d'affaires semestriel de 8,46
milliards d'euros et 29,2 millions de passagers. Mais Air France-KLM
reste, à ce stade, le plus rentable des grands groupes de transport
aérien européens, avec un bénéfice net de 324 millions au deuxième
trimestre pour 6,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires et surtout,
le plus productif. A fin juillet, Air France assurait ainsi
1.100 vols par jour en moyenne avec une flotte de 220 avions (Hop
inclus) contre 1.019 pour Lufthansa, avec 388 appareils. Et si l'offre
de Lufthansa est remontée à 80 % du niveau de 2019, Air France-KLM est
déjà à 85 % et vise les 90 % pour la fin de l'année. Plus surprenant encore :
Lufthansa doit même revoir à la baisse sa
prévision d'offre pour le troisième trimestre, en restant à 80 % du
niveau de 2019 cet été, au lieu des 85 % initialement prévus. Et ce, alors même que le rebond du trafic se révèle
supérieur aux attentes, selon son PDG, avec des tarifs qui se sont
envolés. En cause : le manque de personnels en Allemagne, au
sein de la compagnie et dans les grands aéroports, mais aussi une grève
des personnels, qui a déjà obligé Lufthansa à annuler la quasi-totalité
de ses vols en Allemagne le 27 juillet dernier , clouant au sol quelque
130.000 passagers. Deux problèmes dont Air France a été relativement
épargné jusqu'à présent. Et le pire reste peut-être à venir si
la direction de Lufthansa ne parvient pas à désamorcer une menace de
grève des pilotes, votée à la quasi-unanimité dimanche dernier. Les
dirigeants de la compagnie semblent optimistes sur les chances de
parvenir à un accord, avec ses personnels au sol et ses pilotes.
La principale revendication des pilotes - une hausse générale des
salaires de 5,5 % - semble déjà acquise. Mais le syndicat réclame
également la mise en place d'une grille salariale unique pour les
différentes compagnies du groupe (à savoir Lufthansa et Eurowings en
Allemagne), ce que la direction refuse. « Nous ne renoncerons pas à
notre stratégie multi-hubs et multimarques », a réaffirmé Carsten Spohr.
>
Comment Air France a su préserver la paix sociale cet été
(source Les Échos) 4 août - Qu'Air France-KLM parvienne à produire,
un trimestre après l'autre, des résultats financiers meilleurs que ceux
de Lufthansa et d'IAG est déjà inhabituel. Mais voir Lufthansa
et British Airways plongés en plein chaos par des grèves en plein cœur
de l'été, tandis qu'Air France fait figure de modèle de paix sociale,
est encore plus surprenant. De toutes les grandes compagnies
européennes, Air France est en effet la seule à ne pas avoir connu
d'arrêt de travail dans ses rangs ces dernières semaines, à l'exclusion
de trois jours de grève chez sa filiale low-cost Transavia, qui
n'étaient pas le fait de personnel Air France. Même Ryanair n'y a pas
échappé. Une stabilité qui explique en grande partie les bonnes
performances du groupe et qui résulte d'un ensemble de facteurs.
Le premier est probablement le
sentiment de responsabilité des salariés d'Air France, après avoir
bénéficié d'un soutien étatique sans équivalent en Europe. Une partie de
ces aides - environ 40 % - et d'autres reports de charges doivent encore
être remboursés, ce qui passe par l'impérieuse nécessité de réussir la
saison d'été, qui génère traditionnellement l'essentiel des profits.
Mais cette mobilisation tient aussi à certains choix risqués du
directeur général Ben Smith. A commencer par le maintien d'un niveau
d'activité plus important que les concurrents durant la crise, mais
aussi avoir limité autant que possible les réductions d'effectifs et
d'avoir préserver les compétences clé et les achats d'avions - avec
l'aide du contribuable. Air France a parié plus tôt que les
autres sur la reprise, en n'hésitant à réembaucher dès le début de
l'année, alors que les perspectives de reprises semblaient encore
floues. Ce qui lui a permis de faire face au rebond de la demande et
d'éviter globalement l'écueil de la pénurie, même si la compagnie est
loin d'avoir retrouvé un fonctionnement optimal. À ce volontarisme s'ajoute l'attention
particulière portée à une catégorie de salariés particulièrement
stratégique : les pilotes d'Air France, sans l'adhésion desquels toute
stratégie est vouée à l'échec. Au cours des deux dernières années, sans
attendre la fin de l'épidémie, Air France a ainsi recruté près de 700
pilotes, dont 400 en 2022. Ce qui a non seulement permis d'alimenter la
croissance de Transavia, mais aussi de permettre aux pilotes plus
anciens de voir leurs carrières et leurs rémunérations progresser.
A cette dynamique vertueuse s'est ajoutée, pour les pilotes
long-courriers d'Air France, une belle cerise sur le gâteau :
l'application à compter de cette année, de l'article 81A du code général
des impôts, qui va leur permettra de faire de belles économies. C'était
une revendication ancienne des syndicats de pilotes, qui a fini par
trouver grâce aux yeux de Bercy, sous l'action conjuguée de la direction
d'Air France et du SNPL AF-TO. Grâce à ce dispositif conçu à l'origine pour les marins,
les pilotes
ayant passé au moins 20 jours à l'étranger peuvent désormais réduire
leur revenu imposable dans des proportions variables, pouvant aller
jusqu'à 28,6 %. De quoi remplacer avantageusement la déduction des frais
réels et récupérer, selon les cas, l'équivalent d'un bon mois de salaire
supplémentaire. Ceci peut expliquer en partie la moindre
sensibilité des pilotes d'Air France aux problématiques d'inflation et
de perte de pouvoir d'achat. Mais en partie seulement, car cette
déduction fiscale ne bénéficie qu'aux pilotes de long-courrier et pas à
ceux du secteur court et moyen-courrier. Le SNPL AF-TO n'a donc pas
l'intention de s'en contenter et réclame déjà l'ouverture anticipée de
négociations salariales dès la rentrée, avec pour objectif affiché
d'obtenir une hausse générale des salaires des pilotes d'Air France et
de Transavia à hauteur de l'inflation. Ils ne sont pas les
seuls, comme l'a démontré la grève très suivie des personnels de cabine
de Transavia France, en juillet. Et d'autres catégories de personnel
pourraient également rentrer dans la danse passée la mobilisation
estivale.
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KLM limitera les ventes de billets au départ d'Amsterdam en septembre et octobre
(source Agefi) 2 août - La compagnie aérienne néerlandaise KLM a
annoncé mardi qu'elle limiterait ses ventes de billets au départ de
l'aéroport Schiphol d'Amsterdam en raison de la restriction du trafic de
passagers en septembre et octobre. La compagnie détenue par Air
France-KLM a précisé qu'elle ne prévoyait pas d'annuler des vols. Les
billets pour des vols au départ d'Amsterdam seront cependant limités et
le nombre de sièges disponibles sera par conséquent plus faible que
d'ordinaire sur le marché néerlandais, a expliqué KLM. "Ces
mesures sont nécessaires pour que la situation à Schiphol reste gérable
pour les clients", a indiqué la compagnie dans une déclaration envoyée
par e-mail. L'aéroport de Schiphol a annoncé mardi qu'il
limiterait les départs quotidiens à 67.500 personnes en septembre et à
69.500 en octobre, en raison d'un manque de personnel.
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Air France-KLM prendrait le contrôle de CMA CGM Air Cargo
(source Air Journal) 2 août - Le groupe Air France-KLM chercherait à
prendre le contrôle de la compagnie aérienne dédiée au transport de fret
CMA CGM Air Cargo, dont la maison-mère vient justement d’investir dans
le groupe. Selon The Loadstar, le rapprochement prévu entre le
groupe franco-néerlandais et la nouvelle compagnie aérienne du géant de
la logistique a pris une nouvelle tournure avec le départ de Mark Sutch,
un vétéran de Cathay Pacific nommé à la tête de l’équipe commerciale de
CMA CGM Air Cargo. Il aurait compris qu’il perdrait son poste une fois
la coentreprise complétée : « il était employé étant entendu que CMA
construisait une compagnie aérienne tout-cargo autonome, mais dans la
nouvelle joint-venture, c’est AF-KLM qui assumera la direction
commerciale, au moins pour les deux premières années », a déclaré une
source. Un autre observateur a expliqué au site spécialisé :
« Cela ressemble à un recul de la stratégie de CMA CGM. Il était naïf de
penser qu’il pouvait simplement démarrer sans conseils ni planification
appropriés. Cela place AF-KLM aux commandes – et cela signifie davantage
la même pensée à l’ancienne qui laisse à la fin DHL et Maersk comme
gagnants ». Le géant de la logistique a contacté The Loadstar après
publication, déclarant que le partenariat exclusif verra les deux
parties « combiner leurs réseaux de fret complémentaires, leur pleine
capacité de fret et leurs services dédiés afin de construire une offre
encore plus compétitive. Les deux transporteurs resteront indépendants :
les AOC et le personnel resteront sous le contrat d’entité des
partenaires actuels ». Rappelons que le partenariat exclusif de
dix ans signé en mai dernier, soumis à l’approbation des régulateurs
compétents et à la consultation des représentants des salariés pour une
mise en œuvre opérationnelle à horizon janvier 2023, permettra aux deux
groupes de mettre en commun leurs réseaux cargo, les capacités de leurs
appareils tout-cargo et leurs services dédiés, « afin de construire une
offre toujours plus compétitive grâce au savoir-faire inégalé et à la
présence mondiale d’Air France-KLM et de CMA CGM » via une flotte
conjointe. CMA CGM Air Cargo dispose déjà de six avions dédiés,
quatre Airbus A330-200F rachetés à Qatar Airways et opérés par Air
Belgium et deux Boeing 777F loués à Qatar Airways, et en a commandé huit
autres (dont deux 777F, quatre Airbus A350F et un A330P2F). Le groupe
franco-néerlandais dispose de son côté de six avions tout-cargo basés
dans les aéroports de Paris-CDG (deux 777F) et Amsterdam-Schiphol
(quatre 747-400 BCF et ERF opérés par Martinair), en attendant les
quatre A350F commandés fermes par Air France avec des droits d’achat
pour quatre autres. (...)
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Lufthansa : accord salarial avec le personnel au sol, discussions avec les pilotes
(source Air Journal) 6 août - La direction de Lufthansa et le
syndicat Verdi ont annoncé jeudi soir être parvenus à un accord au sujet
des salaires du personnel au sol. Environ 20.000 employés au sol
de Lufthansa verront leur salaire augmenter d’au moins 325 euros par
mois, puis de 2,5 % supplémentaires en différentes étapes, a annoncé
hier le syndicat représentant le personnel au sol. Au final, les hausses
de salaire seront comprises entre 377 et 498 euros sur une période de 18
mois. Les 26 et 27 juillet dernier, le personnel au sol de la compagnie
aérienne allemande avait fait grève, provoquant l’annulation de plus de
1 000 vols. Les discussions se poursuivent toujours avec le
syndicat Vereinigung Cockpit représentant les pilotes de Lufthansa. Ces
derniers réclamant eux-aussi une augmentation salariale de 5,5 % et
envisagent de se mettre en grève si aucun accord n’est trouvé. (...)
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La vente d'ITA, dernier dossier de Mario Draghi
(source Le Figaro) 8 août - La vente d'ITA Airways, la compagnie
aérienne née sur les cendres d'Alitalia, est tout en haut de la pile des
dossiers de Mario Draghi. Le premier ministre italien démissionnaire
doit régler cette affaire avant de passer la main. Les candidats au
rachat de l'entreprise contrôlée par l'État : l'allemand Lufthansa allié
au groupe MSC d'un côté, et Air France-KLM en consortium avec
l'américain Delta et le fonds Certares de l'autre, commencent à perdre
patience. Jeudi soir, Mario Draghi s'est montré rassurant : « Je
n'ai pas l'intention de laisser cette question au prochain gouvernement,
nous devons faire notre devoir jusqu'au bout », a commenté le premier
ministre devant la presse à Rome. « Le choix du vainqueur de cet appel
d'offres devra se faire dans le délai que le ministère de l'Économie
donnera, qui me semble très court, dix jours. » Le ministre italien de
l'Économie Daniele Franco a tout de même demandé aux candidats
d'améliorer d'ici là, leurs propositions jugées insuffisantes.
Les dirigeants de Lufthansa n'hésitent plus à manifester leur agacement
: « Nous avons envoyé une lettre à M. Draghi pour dire qu'à notre avis,
il faut aller vite et que notre patience n'est pas illimitée », a
déclaré Carsten Spohr, le PDG de Lufthansa. « ITA a besoin d'un
partenaire et nous pensons être le bon », a-t-il ajouté.
Lufthansa convoite la compagnie italienne depuis longtemps.
En 2017 déjà, alors que l'émiratie Etihad avait placé Alitalia en
faillite, Lufthansa s'était mis sur les rangs pour la racheter. (...) En mars
dernier, ITA Airways a déployé sa nouvelle livrée entièrement bleue et
avec des ailes blanches. Beaucoup plus légère avec 2 300 salariés, 52
appareils, ITA est venue au monde alors que le trafic aérien n'avait pas
encore redécollé. Le gouvernement italien a finalement relancé un appel
d'offres en février. Lufthansa et MSC ont immédiatement levé le doigt. «
Dans une première phase, le gouvernement conservera une part minoritaire
et non de contrôle, qui pourra être vendue ultérieurement », précisait
mi-février Daniele Franco. Air France-KLM est sorti du bois plus
tardivement. Le groupe franco-néerlandais était en effet empêché de se
manifester à cause d'un engagement auprès de la Commission européenne de
ne pas acquérir plus de 10 % du capital d'une autre entreprise du
secteur aérien tant qu'il n'aurait pas remboursé 75 % au moins de l'aide
de l'État de quatre milliards d'euros. Il a été libéré de cette clause
en juin dernier à la faveur d'une augmentation de capital. Bien qu'Air
France-KLM ait été le premier actionnaire d'Alitalia avec 25 % du
capital pendant près de cinq ans (de 2009 à 2013), les élus et les
syndicats italiens semblent faire pencher la balance en faveur de
Lufthansa et MSC. De nouveaux partenaires avec lesquels tout paraît
possible.
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La concurrence d'Air France provoque l'ire des petites compagnies aériennes d'outre-mer
(source Le Monde) 4 août - Air Caraïbes et Corsair sont vent debout
contre Air France. Elles reprochent à la compagnie aérienne nationale de
leur mener une concurrence effrénée sur ce qu'elles nomment leur « pré
carré », leur « espace vital », c'est-à-dire les destinations
d'outre-mer, principalement les Antilles, La Réunion et la Guyane. Une
poussée d'urticaire qui doit son origine à la forte augmentation des
capacités d'Air France sur les lignes vers cette zone. Une montée en
puissance pour compenser le grand nombre de lignes long-courrier encore
fermées pour raisons sanitaires. De son aveu même, Air France a,
par exemple, fait croître de 50 % son offre vers La Réunion, avec trois
vols quotidiens au lieu de deux auparavant, dont un au départ de
l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. « Ce sont des capacités énormes,
une suroffre », s'inquiètent d'une même voix Air Caraïbes et Corsair.
Dans un courrier adressé il y a environ deux semaines aux ministres de
l'économie, des transports et de l'outre-mer, ainsi qu'à la direction
générale de l'aviation civile (DGAC), les deux petites compagnies ont
chiffré le « redéploiement massif des capacités Air France sur les
routes » vers l'outre-mer. Selon leurs calculs, l'effort d'Air France
« représente plus de 710 000 sièges de surcapacité par rapport à une
année pré-Covid, soit l'équivalent de trois gros-porteurs quotidiens »
Une offensive sans commune mesure avec les moyens des deux petites
rivales. « Cela nous oblige à réduire nos capacités. Nous ne pouvons
opérer autant de vols que nous aurions voulu le faire », s'indigne Marc
Rochet, directeur général d'Air Caraïbes. Les deux sociétés estiment que
« cette stratégie [est] en partie financée par l'utilisation des aides
d'État reçues par Air France au cours de la crise ». Depuis 2020, la
France et les Pays-Bas ont été plus que généreux pour sauver Air
France-KLM de la faillite, avec un total de 16,65 milliards d'euros
versés sous forme de prêt directs, de prêts bancaires garantis par
l'État ou d'augmentation de capital. Pour sa défense,
Air France ne veut y voir qu'une simple concurrence
commerciale. L'outre-mer a été l'une des zones les « plus résilientes
tout au long de la crise, avec successivement la reprise du trafic
affinitaire et celle du trafic loisirs […] . Des destinations “refuge”
quand de nombreuses restrictions de voyage limitaient les voyages
internationaux » , assure-t-elle au Monde . Selon la compagnie, c'est
seulement « pour répondre à cette demande qu'Air France, comme ses
concurrents, a progressivement augmenté son offre, redéployant sur ces
routes des appareils desservant habituellement d'autres destinations, et
notamment l'Asie ». Ces explications ne satisfont pas Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair. Selon lui, « le Covid-19 est terminé,
tout a pratiquement rouvert, sauf la Chine et le Japon. L'argument d'Air
France pour faire voler ses avions vers les outre-mer nous semble moins
pertinent ». En tout cas, cette concurrence féroce coûte cher aux deux
petites compagnies. « Ces surcapacités poussent les prix à la baisse » ,
se plaint le patron de Corsair, qui se refuse toutefois à chiffrer son
manque à gagner. Selon les dates, les deux compagnies estiment que
l'accroissement de l'offre de places par Air France a fait baisser de
« 100 à 300 euros les tarifs » . A cause d'elle, Air Caraïbes et Corsair
n'ont pu répercuter la hausse de prix du kérosène et du dollar face à
l'euro. (...) Attaqués sur le trafic passager, Air Caraïbes et Corsair sont
aussi à la peine sur le fret. Une activité qui avait pourtant apporté
une bouffée d'oxygène salvatrice aux compagnies pendant la crise liée à
la pandémie de Covid-19. Depuis le début 2022, la recette
unitaire tirée du fret a baissé de 10 %. Et c'est loin d'être fini.
(...) Pour l'heure, la lettre des
deux compagnies aux trois ministres et à la DGAC est restée « sans
réponse ». A défaut, Air Caraïbes et Corsair n'excluent pas de porter
l'affaire « devant les autorités de la concurrence ».
>
Airbus tire un trait sur le reliquat de commande d'A350 de Qatar Airways
(source Les Échos) 3 août - À quelques mois du procès qui devrait se
tenir mi-2023 à Londres, le conflit entre Airbus et Qatar Airways a
franchi une nouvelle étape mercredi, avec la décision d'Airbus d'annuler
les 19 livraisons d'A350 encore prévues pour la compagnie de Doha. Une
mesure qui ne règle rien sur le fond, mais qui permettra à l'avionneur
de replacer éventuellement ces gros-porteurs long-courriers auprès
d'autres clients, sans attendre la résolution du litige. (...) Quatre livraisons
d'A350-1000 flambant neufs avaient déjà été refusées par Qatar Airways,
obligeant Airbus à conserver des appareils déjà équipés et peints aux
couleurs de la compagnie de Doha, sans pouvoir les revendre et ni
encaisser les derniers versements. Et ce tant que le litige n'aurait pas
été tranché. Ce qui était évidemment très préjudiciable à Airbus. (...) Cependant, si l'annulation du contrat d'A350
permet d'éviter de stocker des avions, elle ne résout pas le litige pour
autant et écarte même encore un peu plus l'espoir d'un accord à
l'amiable avant un procès à l'issue incertaine. Une tentative de
rapprochement en juin dernier, lors de l'assemblée générale de
l'association du transport aérien international entre le PDG d'Airbus,
Guillaume Faury et le directeur général de Qatar Airways, Akbar Al
Baker, s'était déjà soldée par un échec. (...) Tout porte donc à croire qu'il
reviendra à un tribunal britannique de régler ce litige complexe.
Qatar
Airways réclame toujours plus d'un milliard de dollars d'indemnités à
Airbus. Mais de son côté, Airbus reste déterminé à défendre la
réputation de son fleuron, mise à mal par les accusations de Qatar
Airways. Donner raison à Qatar Airways reviendrait en effet à reconnaître un risque pour la sécurité des vols en A350, bien que
l'Agence européenne de sécurité aérienne considère que ces défauts de
peinture ne remettent pas en cause la sécurité des vols.
>
Le Boeing 787 entrevoit enfin la sortie d'un véritable cauchemar
(source Journal de l'Aviation) 1er août - Le ciel s'éclaircit
peut-être pour la famille de long-courriers de nouvelle génération de
Boeing. L'avionneur américain aurait obtenu une autorisation provisoire
de la Federal Aviation Administration (FAA) pour renouer avec les
livraisons de ses 787, un programme cloué au sol par le régulateur
américain depuis plus d'un an. Selon plusieurs médias américains
parmi lesquels les agences Reuters et Bloomberg, ainsi que le New York
Times, le Wall Street Journal et Aviation Week, Boeing serait enfin
autorisé à livrer des Dreamliner même si le processus ne démarrera pas
de façon imminente. L'information n'a pas encore été publiquement
officialisée par Boeing ou la FAA. Chaque appareil devra par
ailleurs être inspecté par la FAA avant sa livraison au client, une
mesure que redoutait Boeing et qui reste le signe que l'avionneur n'a
pas encore totalement convaincu la FAA quant à sa méthodologie
d'inspection. Le programme de long-courriers de l'avionneur
américain avait vu ses livraisons interrompues sur décision de la
Federal Aviation Administration en mai 2021, après à la découverte de
nouveaux défauts de qualité sur certains appareils. Cette interruption
en suivait une autres de cinq mois, également décidée plus tôt par la
FAA, l'avionneur américain ne réussissant finalement à ne livrer qu'un
total de 14 exemplaires l'année dernière. Le régulateur avait alors
refusé de valider les méthodes d'inspection des appareils proposées par
Boeing et en particulier sur la méthodologie de vérification des
fuselages produits intégralement en composites. Plus de 120
Dreamliner sont actuellement en attente de livraison, stockées sur les
multiples sites de Boeing aux États-Unis. L'avionneur de Seattle avait
d'ailleurs enregistré une charge exceptionnelle de 3,5 milliards de
dollars au quatrième trimestre 2021, une conséquence des compensations
financières versées aux clients (compagnies aériennes et loueurs) pour
les retards de livraison de leurs appareils ainsi que des surcoûts liées
aux corrections et réparations. Pire, Boeing prévoyait aussi une
augmentation exceptionnelle de 2 milliards de dollars concernant les
coûts de production de sa nouvelle génération de long-courriers.
Les cadences de production du 787 sont actuellement de l'ordre de 2
appareils par mois, à comparer aux 5 exemplaires par mois avant la
dernière décision de la FAA. (...) Le carnet de commandes de la famille Dreamliner de Boeing totalise encore 476 exemplaires restant à livrer.
Plus d'un millier d'exemplaires ont été remis à leurs différents clients
depuis 2011.
Revue de presse boursière
>
Air France KLM : très belle semaine
(source Boursier) 5 août - Air France KLM signe la hausse de la
semaine sur le marché parisien avec un bond de plus de 15,5%. Après la
belle publication semestrielle de la compagnie aérienne la semaine
passée, le titre a bénéficié deux recommandations favorables
d'analystes. HSBC et Oddo BHF sont en effet tous les deux passés à
l''achat' sur le dossier. La banque anglaise a remonté sa cible de 1,2 à
1,6 euro pendant que le broker a rehaussé son objectif de 1,45 à 1,7
euro. Oddo BHF estime que les effets de la restructuration sont
sous-estimés par le marché tandis que le nouvel environnement
concurrentiel apparaît plus favorable avec la disparition d'acteurs
agressifs en termes de tarifs comme Norwegian et Level ou encore XL et
Aigle Azur. De plus, un des apports majeurs de la publication
semestrielle est clairement l'amélioration de la visibilité sur la
génération de cash et la restauration du bilan. AF-KLM a
également été soutenu par la publication des comptes de la Lufthansa
dans la mesure où la compagnie allemande a, à son tour, dévoilé des
comptes robustes malgré l'envolée des prix du carburants et les
problèmes de grève et de personnels qui l'ont contraint à annuler des
centaines de vols.
Fin de la revue de presse
>
Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Vous trouverez sur mon site
navigaction
les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
>
Gestion des FCPE. Bon à savoir
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
>
Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 1,5425 euros en clôture lundi
8 août. Elle est en
forte hausse cette semaine de +9,09%, après avoir augmenté de +13,53% la
semaine précédente.
Les résultats
semestriels, meilleurs que ce que prévoyaient les analystes, ont dopé le
cours de l'action.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
après l'augmentation de capital est à 1,43 euros. L'objectif de cours le plus élevé est
à 1,90 euro, le plus bas à 0,85 euro. Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à
l'augmentation de capital de mai 2022.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le détail du consensus des analystes.
>
Mon commentaire
sur l'évolution du prix du carburant
Depuis le début de la guerre en Ukraine, il n'y a plus de
corrélation entre le prix du baril de pétrole Brent et celui du baril de
Jet Fuel. C'est très clair sur le graphique ci-dessous, qui porte sur la
période juin 2015 - juillet 2022.
Selon les spécialistes, cette hausse était due à une
augmentation des réserves de carburant des armées, uniquement composées
de Jet Fuel.
En effet, depuis quelques années, pour assurer la
force des infrastructures, l’armée française privilégie une politique de
carburant unique visant à alimenter l’ensemble des équipements,
véhicules terrestres et groupes électrogènes avec du carburéacteur à
usage aérien.
Prix du baril de Jet Fuel selon les régions du monde (source IATA)
au 22 juillet 2022
Le baril de Jet Fuel en Europe est en
baisse cette semaine de 8$ à 132$. Il a baissé de
45$ en un mois et demi. Il était à 79$ il y a tout juste un
an.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est en
forte baisse cette semaine
de -4$ à 96$.
Depuis la mi-février, il faisait le yoyo entre 100 et 120 $.
Au début du mois de mars, le Brent avait atteint
132$, proche de son record de 150$ (en 2008).
Fin octobre 2020, il était au plus bas à 37$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés et anciens salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
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reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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