| N°879, 26 septembre 2022
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		La Revue de Presse du lundi
 
		Éditorial
 >  
		
		Air France : meilleure compagnie en Europe de l’Ouest selon Skytrax (source Air Journal) 25 septembre - Air France a été élue “meilleure 
		compagnie pour la région Europe de l’Ouest” pour la seconde année 
		consécutive au World Airline Awards 2022 de Skytrax. Elle progresse 
		aussi de deux places et se hisse à la 8ème position du Top 10 des 
		meilleures compagnies aériennes au monde.
 Dans ce classement 
		mondial, Qatar Airways occupe la 1ère marche du podium pour la septième 
		fois et obtient aussi l’Award de la “meilleure classe Affaires” et celui 
		du “meilleur dîner lounge“. (...)
 
 
  Chaque année depuis 1999, Skytrax, agence internationale de 
		notation du transport aérien, publie son enquête annuelle sur la 
		satisfaction des clients et décerne ses Awards en fonction de 
		l’expérience vécues des clients. Cette année, ce sont plus de 14 
		millions de passagers, d’une centaine de nationalités différentes, qui 
		ont noté leurs compagnies aériennes dans un questionnaire concernant les 
		services à bord de même que l’accueil à l’aéroport.(...)
 Par ailleurs, la compagnie porte-drapeau française a également 
		remporté l’or dans la catégorie “design produit/design transport“, pour 
		l’esthétisme et le confort de la cabine de voyage de son nouvel Airbus 
		A220, à la 36ème édition du Grand Prix Stratégies du Design 2022. Cette 
		distinction vient saluer le travail des équipes d’Air France qui ont 
		conçu, en collaboration avec l’agence SGK Brandimage, une cabine 
		lumineuse aux couleurs identitaires tricolores.
 >  
		
		Air France se rapproche encore de ses capacités de 2019 pour l'hiver (source Journal de l'Aviation) 22 septembre - Air France continue de 
		surfer sur la reprise des voyages. A l'occasion de la présentation de 
		son programme de vols pour l'hiver 2022-2023, la compagnie annonce que 
		ses capacités seront proches de celles de 2019 et que toute la flotte 
		sera de nouveau en service - hors appareils retirés définitivement.
 Henri Hourcade, SVP France du groupe Air France-KLM, a précisé que 
		pour 
		Air France, les capacités étaient « calibrées à 90% de celles de 2019 
		pour l'hiver, avec un profil plus loisir ». En effet, vacances obligent, 
		l'été a enregistré de bons résultats sur le segment loisir, qui semble 
		se confirmer pour les prochains mois, avec le ralentissement lié à la 
		saisonnalité. En revanche, la demande sur le marché affaires stagne 
		toujours, « aux alentours de -30 % de son niveau de 2019 ».
 
 C'est pourquoi « une déformation du réseau » va avoir lieu cet 
		hiver. « Les lignes affaires vont perdre en capacité, soit par le 
		remplacement des appareils par des modules plus petits, soit par une 
		baisse des fréquences. Le réseau aura un profil plus orienté vers 
		l'Europe du Sud et les destinations neige. »
 (...)
 Toutes les grandes mesures ont donc déjà été mises en place. Elles ont 
		notamment consisté à ne maintenir qu'une partie de l'activité à Orly 
		(les trois Navettes vers Marseille, Toulouse et Nice, quatre lignes vers 
		la Corse et deux lignes liées par des obligations de service public). 
		Les lignes les plus déficitaires ont été fermées, d'autres ont été 
		reprises par Transavia France - mais certaines destinations sont 
		toujours desservies depuis Roissy pour les vols en correspondance. En 
		parallèle, le réseau d'alimentation du hub à CDG a donc été maintenu 
		voire renforcé, tandis que subsiste le hub de Lyon. Désormais, la 
		transformation majeure qui se poursuit est le remplacement des Airbus 
		A318 et A319 par des A220.
 (...)
 A côté de l'activité Air France survit celle d'Air France HOP!, qui a 
		subi une très importante réduction de sa flotte (elle compte désormais 
		39 appareils - E170 et E190 et quelques CRJ1000 sur le départ). Son 
		activité tourne actuellement autour de l'alimentation de CDG et la 
		desserte de Lyon.
 >  
		
		Dette, investissement : le transport aérien entre le marteau et l'enclume (source Les Échos) 21 septembre - Une crise peut en cacher une autre. 
		Si la pandémie de coronavirus touche à sa fin, avec le retour en force 
		des passagers, d'autres cumulonimbus pointent à l'horizon. L'un des plus 
		inquiétants est celui de la dette des acteurs du transport aérien, qui a 
		considérablement grossi durant l'épidémie. Au point d'obscurcir les 
		perspectives d'avenir des compagnies aériennes.
 Selon les 
		chiffres du cabinet Arthur D. Little, la dette cumulée d'un panel de 42 
		compagnies aériennes est passée de 294,7 milliards de dollars en 2019 à 
		452,47 milliards en 2021. Celle des principaux industriels (Airbus, 
		Boeing, Embraer, Safran et UTC), de 53 milliards à 93,12 milliards de 
		dollars. La hausse est de 30 % pour le panel d'aéroports, à 62,94 
		milliards de dollars, et de 63 % pour les principaux loueurs d'avions, à 
		59,8 milliards de dollars.
 (...)
 À fin juin, la dette d'Air France-KLM, bien que réduite de 2,2 milliards 
		par rapport à fin 2021, s'élevait encore à 6 milliards d'euros, soit 
		près de deux fois sa capitalisation. Si le retour aux bénéfices devrait 
		permettre de poursuivre le désendettement, le groupe va devoir faire 
		face à de lourdes échéances en 2024 et 2025 avec 2,75 milliards et 2,8 
		milliards d'euros de prêts et obligations arrivant à échéance.
 
 À une échelle plus modeste, Corsair a le même souci.
 (...)
 Pour toutes les 
		compagnies, la nécessité de résorber vite et bien la « dette Covid » est 
		d'autant plus forte que les besoins de financements pour les prochaines 
		années s'annoncent colossaux. « La crise a accru l'endettement mais elle 
		a aussi accéléré la transition énergétique et les investissements 
		nécessaires », souligne Yann Sonnallier, responsable du financement 
		aéronautique de Société Générale.
 
 Avant la crise, Airbus et 
		Boeing chiffraient à 5.700 milliards le montant des investissements 
		nécessaires pour le renouvellement de la flotte d'ici à 2040. Les 
		investissements aéroportuaires étaient estimés à 2.400 milliards. Mais 
		avec l'accélération de la décarbonation, ce sont 10.000 milliards de 
		dollars supplémentaires qui seront nécessaires sur les 20 à 30 
		prochaines années, selon Arthur D. Little, afin d'atteindre la 
		neutralité carbone en 2050.
 (...)
 Le 
		transport aérien irait donc dans le mur ? « Si on revenait à la 
		situation d'avant le Covid, on ne pourrait pas s'en sortir, estime 
		Yan Derocles, analyste chez Oddo. Il faut un changement de paradigme, qui 
		passe d'abord par un renchérissement du prix des billets d'avion et un 
		moins grand nombre d'acteurs sur le marché, par la consolidation ».
 
 Deux phénomènes déjà bien enclenchés. Le prix moyen d'un vol au départ 
		de France était en hausse de 43,5 % en juillet et les rachats de Spirit, 
		ITA Airways et de TAP Air Portugal, sont bien engagés.
 (...)
 >  
		
		Schiphol verse aux compagnies aériennes 350 euros par voyageur annulé (source NOS News, traduit avec Deepl) 23 septembre - Afin de réduire 
		la congestion de l'aéroport, Schiphol versera temporairement aux 
		compagnies aériennes 350 euros par voyageur annulé. 
 Il 
		s'agit d'une mesure provisoire, selon un porte-parole de 
		l'aéroport, destinée à "inciter" les compagnies aériennes à réduire le 
		nombre de passagers. Cette mesure est intervenue avant la nouvelle 
		restriction du nombre de passagers annoncée par l'aéroport la semaine 
		dernière.
 (...)
 L'élaboration de cette dernière limite de passagers n'a pas encore été 
		finalisée. Le coordinateur des créneaux horaires en discute avec les 
		compagnies aériennes. Mais dès maintenant, le nombre de passagers doit 
		être réduit, dit Schiphol. Pour faire la soudure jusqu'à l'élaboration, 
		ils paient maintenant les compagnies aériennes pour qu'elles annulent 
		les passagers de leur propre chef.
 
 Lorsque la 
		nouvelle restriction du nombre de passagers sera 
		fixée, le paiement de 350 euros s'arrêtera également, dit Schiphol. 
		La consultation du coordinateur de créneaux prendra environ deux 
		semaines, selon l'aéroport. En attendant, cette mesure s'applique.
 
 L'association professionnelle des compagnies 
		aériennes Barin estime qu'il s'agit d'une solution à court terme qui ne 
		s'attaque pas à la cause. "Un pansement sur une jambe de bois", dit 
		le président Marnix Fruitema. Les compagnies aériennes espèrent qu'une 
		solution structurelle sera trouvée dans les meilleurs délais.
 (...)
 Vous pouvez 
		tourner deux boutons pour réduire la charge de travail, explique M. Van Doesburg : plus d'agents de sécurité ou moins de passagers. "Et 
		maintenant, ils choisissent la mesure d'urgence consistant à utiliser 
		beaucoup d'argent pour réduire le nombre de passagers et le nombre de 
		vols."
 (...)
 Schiphol a répondu que l'aéroport travaille sur des 
		solutions structurelles pour améliorer les conditions d'emploi. Cette 
		mesure est en outre nécessaire pour réduire le nombre de passagers, 
		indique Schiphol.
 (...)
 >  
		
		Air France poursuit le développement à marche forcée de Transavia : les premiers Airbus A320 NEO arrivent l'an prochain (source La Tribune) 30 septembre - Transavia France ne réduit pas la 
		cadence. (...) La compagnie à bas coût du groupe Air France vient de présenter 
		son nouvel objectif pour le développement de sa flotte. Elle vise 
		désormais 71 avions l'été prochain, dont ses premiers Airbus A320 NEO. 
		Elle maintient ainsi le rythme d'une dizaine d'appareils en plus chaque 
		année, qui doit conduire au doublement de la flotte entre 2020 et 2025.
 Transavia France exploite actuellement 61 Boeing 737-800, contre 50 
		l'an dernier et 40 en 2020. Son plan de croissance, dévoilé par La 
		Tribune fin 2020, prévoit d'atteindre une flotte de 80 avions d'ici à 
		l'été 2025. C'est donc le double d'avant la crise, mais aussi près de 
		deux fois plus que la flotte de sa compagnie sœur Transavia Holland. Et, 
		au vu du rythme actuel, cette barre pourrait être atteinte rapidement.
 
 Cela dépendra du rythme 
		de livraison des A320 NEO (...). Commandés fin 2021, ils doivent arriver à partir de 
		mi-2023. Le groupe Air France-KLM s'est ainsi engagé sur 100 A320 NEO et 
		A321 NEO fermes, et 60 options pour remplacer les 150 Boeing 737 de KLM, 
		Transavia Holland et Transavia France. La répartition entre les 
		compagnies n'a pas été dévoilée.
 
 Dans le cas de Transavia 
		France, les premiers A320 NEO devraient d'abord compléter la flotte de 
		737-800 pour atteindre les 80 appareils, avant que les suivants ne 
		viennent se substituer aux Boeing.
 (...)
 À l'inverse, les deux 
		compagnies néerlandaises apparaissent limitées dans leurs perspectives 
		de croissance, notamment par les contraintes de créneaux à l'aéroport 
		d'Amsterdam-Schiphol. Elles devraient donc se contenter de remplacer 
		leur flotte dans des proportions équivalentes, soit une cinquantaine 
		d'appareils pour KLM et une quarantaine pour Transavia Holland. Elles 
		devraient en revanche être prioritaires pour les A321 NEO, afin de 
		compenser cette limitation. Cela laisserait environ 70 A320 NEO pour 
		Transavia France.
 >  
		
		La privatisation de TAP, un "atout" selon sa directrice générale (source AFP) 22 septembre - La privatisation de TAP Air Portugal, 
		renationalisée en 2020 à la suite de la crise du Covid-19, serait un 
		"atout" pour l'avenir de la compagnie aérienne car elle permettrait de 
		pouvoir compter sur des "partenaires forts", a estimé jeudi sa 
		directrice générale (CEO) de la compagnie publique portugais, Christine Ourmières-Widener.
 "Que la TAP, à un moment donné, fasse partie 
		d'un projet de consolidation, on est convaincus que sur le long terme, 
		c'est quelque chose à vraiment étudier", a déclaré la Française à l'AFP.
 
 "Des partenaires forts sont des atouts importants pour le futur", 
		a-t-elle ajouté, précisant toutefois que cette décision revenait à son 
		actionnaire, l'État portugais, et que la direction de TAP resterait "en 
		soutien pour pouvoir étudier des scénarios".
 
 La responsable de 
		TAP réagissait aux informations publiées le 9 septembre dernier dans 
		l'hebdomadaire Expresso, selon lesquelles le gouvernement portugais 
		souhaite lancer la reprivatisation de TAP Air Portugal d'ici à la fin de 
		l'année. L'exécutif socialiste aurait déjà entamé des discussions avec 
		les groupes Air France-KLM et Lufthansa.
 (...)
 Pour les prochains mois, les "risques sont nombreux", souligne la 
		directrice de TAP, citant notamment la flambée des prix du pétrole et à 
		la "fluctuation des taux de change", avant de conclure qu'il n'y avait 
		pour l'instant pas d'"inflexion" du niveau de réservations.
 >  
		
		Airbus arrache un gros client chinois à Boeing : l'A320 NEO déloge le 737MAX chez Xiamen Airlines (source La Tribune) 22 septembre - Air France-KLM et Qantas qui 
		passent chez Airbus, Allegiant Air et IAG qui basculent du côté de 
		Boeing, la fidélité à un constructeur n'est plus de mise dans le 
		moyen-courrier. C'est désormais au tour de Xiamen Airlines de tourner sa 
		veste. Pourtant opérateur exclusif de Boeing, la compagnie chinoise 
		vient de signer une commande ferme pour 40 appareils de la famille A320 
		NEO d'Airbus. Le contrat a été passé par sa société-mère China Southern 
		Airlines, le 22 septembre, et vient s'ajouter aux exemplaires déjà 
		commandés par cette dernière il y a quelques mois. Le constructeur 
		européen renforce ainsi un peu plus sa mainmise sur le marché chinois du 
		moyen-courrier.
 C'est un coup dur pour Boeing car Xiamen 
		Airlines ne se contente pas de changer de constructeur à l'occasion d'un 
		renouvellement de flotte. En effet, elle était déjà cliente du 737 MAX 
		avec dix appareils réceptionnés et 30 de plus en commande. Mais l'avion 
		ne lui convient visiblement plus : sa flotte est toujours parquée depuis 
		mars 2019 et le deuxième accident mortel du 737 MAX, en dépit de la 
		levée des restrictions chinoises sur l'appareil depuis fin 2021. En 
		avril dernier, la compagnie avait pourtant entamé des modifications en 
		vue de la remise en vol de la flotte, mais sans donner de calendrier de 
		remise en service.
 (...)
 Selon China 
		Southern Airlines, cette commande doit permettre à Xiamen Airlines de 
		« sécuriser son développement stratégique, continuer à stimuler 
		l'ajustement structurel de sa flotte, maintenir un rythme régulier 
		d'introduction des avions de la famille A320 NEO » en concordance avec 
		son plan quinquennal.
 
 Également cliente du 737 MAX, China Southern ne semble plus véritablement compter sur l'appareil de Boeing 
		non plus, malgré des vols d'essais tenus ces derniers mois. 
		Elle a ainsi 
		signé un contrat ferme avec Airbus en juillet dernier pour 96 appareils 
		de la famille A320 NEO, pour un montant de plus de 12 milliards de 
		dollars aux prix catalogue et des livraisons là aussi entre 2024 et 
		2027.
 
 L'annonce de cette commande 
		était coordonnée avec celles de trois autres compagnies chinoises pour 
		un total de 292 appareils : China Southern donc avec 96 exemplaires, 
		mais aussi China Eastern Airlines (100), Air China (64) et sa filiale 
		Shenzhen Airlines (32). De quoi définitivement entériner la domination 
		de l'A320 NEO en Chine face au 737 MAX de Boeing.
 
 Le 
		constructeur américain a certes vendu près de 200 exemplaires de son 
		avion moyen-courrier dans le pays, mais il n'y a plus conclu de contrat 
		depuis 2016 si ce n'est trois appareils pour le loueur ICBC Leasing. En 
		face, Airbus a désormais engrangé plus de 600 commandes dans le pays. 
		Surtout, avec l'apport des avions en location, ce sont près de 500 
		appareils de la famille A320 NEO qui sont en service dans le pays.
 Revue de presse boursière
 >  
		
		Taux et pétrole ont poussé à la baisse (source Les Échos) 23 septembre - Les gains de l'été sont plus 
		qu'évaporés ! Vendredi, jour de l'automne, le Cac 40 n'était plus qu'à 
		quelques points de son plus-bas annuel, touché le 7 mars au début de 
		l'offensive russe sur l'Ukraine. L'indice parisien, revenu sous 5.800 
		points, a accusé une perte hebdomadaire de 4,84 %, sa plus mauvaise 
		performance depuis la mi-juin.(...)
 Cela dit, les 
		grands indices américains n'ont pas été plus vaillants : le Dow Jones 
		s'est contracté de 3,86 % sur cinq jours, et les valeurs de croissance 
		du Nasdaq de 5 % (à 17 heures, vendredi).
 
 L'événement le plus 
		attendu de la semaine, le Comité de politique monétaire de la Réserve 
		fédérale, s'est pourtant soldé par une nouvelle hausse de 75 points de 
		base de ses taux directeurs, conformément au consensus. Mais le diable 
		était dans les déclarations de son président, Jerome Powell, bien plus 
		« faucon » qu'attendu dans son engagement à lutter contre la flambée des 
		prix. Il a aussi relevé ses anticipations d'inflation et abaissé ses 
		objectifs de croissance pour l'économie américaine. De quoi étayer les 
		craintes d'une récession de part et d'autre de l'Atlantique. Elles ont 
		été accentuées, vendredi, par les indices d'activités pour l'industrie 
		et les services en zone euro, en contraction en septembre et avec une 
		aggravation en Allemagne.
 
 Le risque de récession a pesé sur les 
		cours du pétrole, ramenant, vendredi, le baril de Brent à 85 $ et le WTI 
		américain sous le seuil de 80 $, pour la première fois depuis janvier. 
		La chute des valeurs pétrolières n'a donc pas été étrangère non plus à 
		l'accélération de la baisse des marchés d'actions.
 Article Bonus
 >  
		
		Comment accélérer le développement d'une filière SAF en Europe ? (source Air & Cosmos) 22 septembre - D’après toutes les projections 
		faites par les grands acteurs institutionnels du transport aérien 
		mondial, l'utilisation de carburants d'aviation durable (plus connus 
		sous l'acronyme SAF, pour « sustainable aviation fuels ») 
		devrait entrer 
		pour 61 % dans la trajectoire de décarbonation du secteur aérien mondial 
		qui doit aboutir à un niveau de « zéro émission » net à l'horizon 2050. 
		Néanmoins, comme l'ont montré les intervenants de l'atelier traitant du 
		sujet lors de l'édition 2022 des États de l'Air, il y a encore beaucoup 
		de freins à lever pour amplifier et généraliser le recours aux saf au 
		niveau européen et français.
 Il faut d'emblée rappeler que 
		l'initiative SAF n'est pas très ancienne », a déclaré Philippe Fonta, 
		consultant pour le groupe BSR (Business for Social Responsability). « En 
		effet, les premiers essais d'avions avec des carburants alternatifs ont 
		eu lieu dans les années 2007-2008 et la première conférence organisée 
		par l'OACI (Organisation de l'Aviation civile internationale) date de 
		2009 à Rio de Janeiro. La justification de l'introduction progressive de 
		SAF est, bien évidemment, leur performance environnementale puisqu'ils 
		sont en capacité d'émettre 80 % de CO2 en moins par rapport à du 
		carburant fossile, sur l'ensemble de leur cycle de vie ».
 
 UNE 
		PRODUCTION TRÈS EN DEÇA DES OBJECTIFS INITIAUX.
 Selon le rapport de 
		l'ATAG (Air Transport Action Group) « Waypoint 2050 », les SAF 
		entreraient à hauteur de 61 % dans la trajectoire de décarbonation 
		générale du transport aérien international. « Bien au-delà du groupe Air 
		France-KLM, il y a eu des étapes importantes posées récemment sur le 
		sujet. En octobre 2021, l'industrie a clairement affiché son ambition 
		d'atteindre le niveau de « zéro émission nette » de CO2 en 2050 », 
		rappelle Pierre Albano, secrétaire général du groupe Air 
		France-KLM. » Cela a été suivi, sous la présidence française de l'Union 
		européenne, de la Déclaration de Toulouse en février 2022 et, à la fin 
		du mois, la 41e assemblée de l'OACI (Organisation de l'Aviation civile 
		internationale) devrait confirmer formellement cet objectif global », 
		poursuit-il. « Le positionnement d'Air France-KLM est très clairement en 
		soutien de cette ambition avec notamment un programme Air France ACT qui 
		a été communiqué en avril 2022 et qui pousse des jalons qui garantissent 
		que cette trajectoire sera vérifiable ».
 
 Néanmoins, la 
		production elle-même de SAF est très en deçà de ce qui avait été 
		envisagé au moment des premières certifications en 2011 de « drop in » 
		(ndlr : SAF pouvant être mélangé à du carburant fossile sans 
		modification de moteur). « Nous sommes actuellement à 100.000 m3 de 
		production de SAF au niveau mondial, ce qui représente 0,01 % de la 
		consommation globale de carburant pour l'aviation et on peut donc 
		s'étonner des faibles progrès que nous avons fait depuis la 
		certification des premiers « drop in ». On voit que la trajectoire de 
		décarbonation du transport aérien mondial s'appuie énormément sur le SAF 
		pour parvenir à ses objectifs, donc il faut qu'il y ait une 
		disponibilité des carburants d'aviation durable qui est absolument 
		cruciale », poursuit Pierre Albano. « En juin 2011, lors du salon 
		aéronautique du Bourget, un projet européen, le « Biofuel Flight Path 
		2020 » avait été présenté et n'avait rien de moins comme ambition que 
		d'avoir une production et une consommation de 2 millions de tonnes de 
		carburant renouvelable à l'horizon 2020. En comparant cet objectif au 
		100.000 m3 actuels, nous voyons que nous en sommes encore très loin et, 
		pourtant, dès cette époque les ressources biogéniques étaient clairement 
		identifiées et la demande était confirmée par l'industrie. Aujourd'hui 
		nous avons quand même progressé puisqu'il y a un mandat d'incorporation 
		qui a été mis en place en France et qui est de 1 % d'incorporation 
		depuis le 1er janvier 2022 mais on voit que la contrainte réglementaire 
		arrive. Et il y a un projet de règlement européen « Refuel EU », qui 
		fixe aussi des contraintes de calendrier et des volumes d'incorporation 
		pour 2025, avec une grosse marche en 2030 (ndlr : 2 % en 2025, 6 % en 
		2030, 32 % en 2040, 38 % en 2045, 63 % en 2050).
 
 UN MÉCANISME 
		INCITATIF.
 Pourquoi cela n'a-t-il pas émergé plus tôt ? « Il y a eu 
		des appels à projets, il y a eu des initiatives d'investisseurs venant 
		du secteur de l'énergie ou de l'extérieur », explique Pierre Albano. 
		« Mais certains appels à projet n'ont pas forcément toujours eu le 
		succès que l'on en attendait ». Manque-t-il donc un dispositif pour 
		rendre crédible ce marché ? Ce qui a manqué, c'est cette crédibilité 
		et cette profondeur de marché pour que des investisseurs se lancent 
		réellement. Il peut y avoir aussi un doute sur la capacité des 
		compagnies à assumer le surcoût des biocarburants par rapport la 
		production des carburants fossiles. Il faudrait donc, peut-être, après 
		avoir fait de l'aide à l'investissement et à la recherche, faire de 
		l'aide à l'achat. C'est un système qui est déjà utilisé dans le domaine 
		des énergies et que l'on appelle le « contrat pour différence ». Il 
		permet de garantir un prix de vente aux producteurs et ne pas faire 
		prendre de risques à l'acheteur sur le prix d'achat du produit. Donc on 
		fixe par appel d'offres ou par décision politique un prix de 
		rémunération de la production et un prix de référence inférieur qui 
		permettrait aux opérateurs de ne pas avoir de remise en cause trop 
		brutale de leur modèle économique. On pourrait imaginer que les 
		compagnies aériennes puissent avoir un prix d'achat du SAF indexé sur le 
		prix du carburant fossile. La différence de prix entre les deux ne 
		serait donc pas un obstacle pour la transition environnementale de l'un 
		à l'autre. Les compagnies n'auraient plus, dans le même temps, le 
		moindre doute sur l'opportunité de faire le changement. Il y a des 
		compagnies, comme Air France, qui sont prêtes à mettre des milliards 
		d'euros pour se décarboner mais ce n'est pas forcément le cas de tous 
		les transporteurs. Entre le prix de rémunération et le prix de 
		référence, la différence serait compensée sous forme de subvention. Ce 
		mécanisme existe déjà par exemple pour soutenir les éoliennes offshore 
		en Grande-Bretagne et cela fonctionne très bien ». Comment pourrait-on 
		financer le différentiel entre les deux prix et la subvention ? « Nous 
		avons une opportunité qui arrive en Europe avec la fin des quotas 
		gratuits pour les ETS en Europe (ndlr : « Emission Trading Scheme » ou 
		échanges de quotas d'émissions de CO2). En Europe, on estime qu'il y 
		aura entre 10 et 15 Md€ qui seront générés avec la mise aux enchères de 
		ces quotas, ce qui correspond à ce qu'il va falloir pour couvrir le 
		mandat européen pour les six premières années ».
 
 AMÉLIORER 
		L'ACCÈS AUX RESSOURCES.
 Sur la production des SAF, il y a aussi un 
		vrai sujet sur la mobilisation des ressources primaires de production et 
		des matières premières. « Il est clair qu'il faut trouver un moyen de 
		mobiliser plus de ressources pour accélérer la mise en place de la 
		filière de production », explique Mouhamed Niakate, responsable projets 
		bioénergies chez Bioeconomy For Change. « Il faut aussi réfléchir à 
		avoir une approche plus globalisée car, en Europe, il n'est pas possible 
		d'utiliser la ressource qui est en concurrence avec les besoins 
		alimentaires. Il y a aussi une contrainte sur l'impact carbone de 
		l'acheminement de la ressource. On ne peut pas aller la chercher à 
		l'autre bout de l'Europe, sinon cela n'a plus de sens. Il faut donc 
		avoir une approche systémique avec l'ensemble des secteurs énergétiques, 
		comme la filière biogaz, la filière électrique? On a tendance à 
		fonctionner en mode « silo », seulement par secteurs de transport. Il 
		faut au contraire mettre tout le monde dans la boucle et pouvoir mettre 
		en place une véritable cartographie en temps réel de la biomasse 
		disponible. Il faut donc avoir des liens avec les chambres syndicales 
		d'agriculture, les coopératives agricoles, les agro-industries? 
		Parallèlement, il faut que les appels à projets sortent d'une 
		orientation innovation et démonstration et que l'on passe au côté 
		industrialisation. Aujourd'hui, il y a des technologies qui arrivent à 
		maturation et qui ont besoin d'avoir un soutien pour 
		l'industrialisation. Enfin, il faut aussi travailler sur l'acculturation 
		et sur l'acceptabilité sociétale. Nous sommes sur des nouvelles 
		technologies qui peuvent faire peur. Il faut donc communiquer auprès des 
		populations avec des données factuelles environnementales et les 
		conséquences économiques bénéfiques que cette filière de production peut 
		avoir, en matière d'emplois créés dans les territoires, par exemple ».
 Fin de la revue de presse
 > 
		Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires   Vous trouverez sur mon site 		
		navigaction  
		les modalités d'accès aux sites des gérants.
 Pour éviter 
		d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse 
		postale,
		je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle 
		servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
 
 Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions 
		Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants, 
		Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si 
		vous avez acheté vos actions par celui-ci.
 > 
		Gestion des FCPE. Bon à savoir Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air 
		France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas 
		directement d'actions. 
 Ce sont les conseils de surveillance, 
		que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds 
		et qui prennent les décisions.
 
 LLes fonds Aeroactions, 
		Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
 
 Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte 
		(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions 
		diverses.
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		Mon commentaire 
		sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM  L'action Air France-KLM est à 1,314 euros en clôture 
		lundi 26 septembre.  Elle est en 
		baisse cette semaine de -4,51%. 
 La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM 
		est à 1,50 euros. L'objectif de cours le plus élevé est 
		à 1,90 euro, le plus bas à 0,85 euro. Je ne 
		prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à 
		l'augmentation de capital de mai 2022.
 Vous pouvez retrouver sur 
		mon blog le détail du consensus des analystes.
 > 
		Mon commentaire 
		sur l'évolution du prix du carburant   Depuis le début de la guerre en Ukraine, il n'y a plus de 
		corrélation entre le prix du baril de pétrole Brent et celui du baril de 
		Jet Fuel.  C'est très clair sur le graphique ci-dessous, qui porte sur la 
		période juin 2015 - août 2022.
 
   
 Selon les spécialistes, cette hausse était due à une 
		augmentation des réserves de carburant des armées, uniquement composées 
		de Jet Fuel.
 
 En effet, depuis quelques années, pour assurer la 
		force des infrastructures, l’armée française privilégie une politique de 
		carburant unique visant à alimenter l’ensemble des équipements, 
		véhicules terrestres et groupes électrogènes avec du carburéacteur à 
		usage aérien.
 
 Concernant la forte hausse constatée depuis un mois, je 
		n'ai à ce jour pas d'explication.
 
		Prix du baril de Jet Fuel selon les régions du monde (source IATA) 
		au 23 septembre 2022
 
		  Le baril de Jet Fuel en Europe est en 
		forte baisse cette semaine de -10$ à 127$. Après avoir atteint un 
		maximum de 182$ en juin 2022, il était redescendu à 132$ début août.   Il était à 79$ il y a un 
		peu plus d'un an.
 
 Le baril de pétrole Brent (mer du nord) 
		est en 
		forte baisse cette semaine 
		de -6$ à 85$.
 Depuis la mi-février, il faisait le yoyo entre 100 et 120 $.
 
 Au début du mois de mars, le Brent avait atteint 
		132$, proche de son record de 150$ (en 2008).
 
 Fin octobre 2020, il était au plus bas à 37$.
 
 Les 
		craintes de voir l'économie en récession à la fin de l'année 2022 ont 
		entrainé la baisse des cours des carburants.
 Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une 
		incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM. Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute 
		information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur 
		du groupe Air France-KLM. Vous pouvez me poser, par retour, toute question 
		relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié... A bientôt. Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
		ici Si vous appréciez cette revue de presse, faites la 
		circuler. Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
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		François Robardet Administrateur Air France-KLM représentant les 
		salariés et anciens salariés actionnaires PNC et PS.Vous pouvez me retrouver sur mon 
		compte twitter @FrRobardet
 Suppléant Nicolas Foretz, PNC 
 Lors de mon élection, j'ai 
		reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNCCette revue de presse traite de sujets 
		liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.
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