Air France-KLM veut tester le marché obligataire avec un format ESG

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM
 

François Robardet
Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°894, 9 janvier 2023
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Éditorial

Chères lectrices, chers lecteurs,

Un petit mot pour vous expliquer pourquoi ne figure pas dans cette lettre l'article sur la classement des compagnies aériennes les plus sûres en 2023.

Les raisons sont très bien détaillées sur le blog Lustublog.

Voici la principale : 
Il est quand même fâcheux pour un classement sensé renseigner les passagers sur le niveau de sécurité des compagnies aériennes, d’attribuer des notes au delà de la moyenne pour des compagnies jugées peu sûres par l’Union Européenne au point d’être bannies de son espace aérien.

Bonne semaine.

François


La Revue de Presse du lundi

> Air France-KLM veut tester le marché obligataire avec un format ESG

(source AGEFI) 5 janvier 2023 - Le groupe de transport aérien [Air France-KLM] a présenté mercredi aux investisseurs son cadre d’émission au format sustainability linked bond (SLB), avec pour objectif d’émettre deux obligations d’un minimum de 300 millions d’euros chacune à 3 ans et/ou 5 ans. «Le timing est bien choisi, confirmant notre opinion positive sur le management», écrit Christine Kam, analyste chez Octo Finances dans une note. Le contexte sectoriel est favorable, après deux années de restrictions sévères de déplacements, avec une demande forte et des capacités mondiales limitées, assurant aux compagnies du pricing power.
 
A cela s’ajoute un resserrement des «spreads de crédit ces derniers mois, entrouvrant la porte au marché primaire high yield», poursuit-elle. Le groupe, qui vise la neutralité carbone en 2050, grâce au renouvellement de sa flotte et à l’utilisation de carburants «propres», se donne des objectifs intermédiaires qui serviront de référence pour ces obligations. Celles-ci prévoient également des pénalités par l’augmentation des coupons si ces cibles ne sont pas atteintes.
 
Le segment des SLB, qui permet aux entreprises ne pouvant lever de la dette pour financer des projets verts (green bond) de capitaliser sur leur stratégie de développement durable, s’est fortement développé au cours des deux dernières années mais non sans controverse. Les investisseurs reprochent à certaines entreprises ayant émis ce type de papier d’avoir fixé des objectifs faciles à atteindre et des pénalités trop faibles.
 
Les fonds levés par Air France KLM serviront notamment au remboursement d’une partie des prêts bancaires garantis par l’État accordés pendant la crise du Covid d’un montant de 4 milliards d’euros dont 500 millions ont déjà été remboursés en 2021. «Nous attendons des spreads à l’émission autour de +430% pour la maturité de 3 ans et +470% pour la maturité de 5 ans», juge l’analyste d’Octo Finances.
(...)

Mon commentaire : Les relativement bons résultats enregistrés par le groupe Air France-KLM durant les trois premiers trimestres 2022 lui permettent de mettre en place la suite de son programme de remboursement des aides Covid.


Dernière minute :
Air France-KLM a placé avec succès aujourd’hui sa première émission d’obligations liées au développement durable, pour un montant nominal de 1,0 milliard d’euros, près du double du montant minimal évoqué dans l'article.

L’objectif du Groupe est de réduire de 10% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) relatives au kérosène (scope 1 et 3) par revenue/tonne/kilomètre d’ici 2025 par rapport à 2019.

L'équipe de validation des objectifs de la SBTi a ratifié l'ambition des objectifs scope 1 et scope 3 du Groupe, et a déterminé qu'elle était conforme à une trajectoire de réchauffement bien inférieure à 2°C, telle que déterminée par l'Accord de Paris signé en 2015.

Rappel : Les objectifs sont considérés comme "fondés sur la science" s'ils sont conformes à ce que la science du climat la plus récente juge nécessaire pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris, à savoir limiter le réchauffement de la planète à un niveau bien inférieur à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et poursuivre les efforts pour limiter le réchauffement à 1,5°C. 

> Coup de théâtre chez Air France-KLM : la patronne de Transavia France écartée

(source La Tribune) 4 janvier 2023 - Le bruit courait depuis quelques jours dans les couloirs d'Air France-KLM, mais la surprise reste grande. La présidente-directrice générale de Transavia France, Nathalie Stubler, quitte son poste à la tête de la compagnie low-cost pour devenir conseillère spéciale sur la stratégie de décarbonation du groupe. Passer du statut de PDG d'une filiale aussi stratégique que Transavia à celui de conseiller, la nomination ressemble davantage à une mise à l'écart qu'à une promotion pour celle qui a multiplié la flotte par trois en sept ans et avait conduit la compagnie à la rentabilité à laquelle elle courrait des années. Elle est remplacée par Olivier Mazzucchelli, devenu président de la filiale régionale HOP! il y a quelques mois seulement et actuellement en pleine ascension. Dans ce jeu de chaises musicales, Hervé Boury prend le dernier strapontin. Actuellement directeur général adjoint en charge des Opérations de Transavia France - qui perd par la même un deuxième dirigeant - il prend la présidence de HOP!.
 
Nathalie Stubler sera directement attachée à Ben Smith, directeur général du groupe Air France-KLM. Ce dernier a tenu à la « remercier pour le travail remarquable qu'elle a mené avec ses équipes au sein de Transavia France tout au long des sept dernières années », précisant que « la décarbonation, et plus globalement notre capacité à mener notre activité de façon plus durable, font partie des principaux défis stratégiques que notre groupe doit relever ».
 
Il est pourtant fort à parier que la désormais ex-PDG de Transavia France ne soit guère enchantée d'un tel poste et qu'il ne s'agisse que d'une situation transitoire avant un départ du groupe. D'autant plus que plusieurs sources concordantes rapportent que les relations entre Nathalie Stubler et Ben Smith étaient plutôt fraîches et font état de divergences stratégiques. La transformation du modèle de Transavia France, avec la reprise d'une partie des lignes domestiques d'Air France, n'aurait pas facilité la communication. Tout comme les concessions faites par Ben Smith aux pilotes d'Air France pour permettre le développement de Transavia au-delà de 40 appareils. Et le fait d'avoir été sur la « short-list » pour prendre la direction générale d'Air France fin 2018, finalement confiée par Ben Smith à Anne Rigail, a pu également contribuer à fragiliser la position de Nathalie Stubler dans le groupe.
 
À l'inverse, Olivier Mazzucchelli connaît bien ce marché domestique au vu de son passé chez HOP!. Il poursuit ainsi son ascension. Il avait notamment été très présent lors de la renégociation du PDV-PSE de HOP! en 2021, réalisé sous l'égide d'Oltion Carkaxhija, directeur général adjoint en charge de la transformation d'Air France-KLM qui a la haute main sur les relations sociales dans le groupe. Il avait ensuite pris la tête de la compagnie en septembre 2022, en remplacement de Pierre-Olivier Bandet nommé directeur général adjoint en charge des systèmes d'information à compter du 1er janvier 2023.
 
Avec cette nomination, Olivier Mazzucchelli entre au comité exécutif d'Air France, tout comme Hervé Boury. Ils seront tous deux rattachés à Anne Rigail.

Mon commentaire : Les sept années passées par Nathalie Stubler à la tête de Transavia France n'auront pas été de tout repos.

Lorsqu'elle est arrivée dans la petite compagnie à bas coûts du groupe Air France, sa mission était de la développer sur le secteur loisirs moyen-courrier européen.

L'arrivée de Ben Smith a entrainé un changement de modèle ; un accord avec le SNPL a permis la croissance de Transavia France, effectuée en grande partie sur le réseau court-courrier via le transfert de lignes domestiques d'Air France non rentables.

Transavia France est progressivement devenue la compagnie de référence du groupe à l'aéroport d'Orly. Seule l'activité "Navette" est restée sous pavillon Air France.

En 2022, alors que l'impact de la crise sanitaire était encore élevé, Transavia France a dépassé son niveau d'activité de 2019.

Seule ombre au tableau : la grève des PNC à l'été 2022 qui a terni la fin du mandat de Nathalie Stubler.

> ITA Airways : un nouveau décret favorable au rachat par Lufthansa

(source AFP) 4 janvier 2023 - Un nouveau décret encadrant la privatisation d’ITA Airways, publié le 2 janvier, prévoit une cession "en plusieurs étapes" passant par une phase initiale d'augmentation de capital réservée à l'acquéreur qui devrait dans un premier temps racheter une part minoritaire.
Ultérieurement, le prétendant, qui doit être nécessairement une compagnie aérienne, pourra acquérir la majorité du capital d'ITA Airways, précise le décret.
 
Le transporteur allemand Lufthansa, considéré comme grand favori dans la course au rachat d'ITA, pourrait ainsi suivre la voie déjà empruntée pour sa montée au capital de Brussels Airlines, acquise en deux étapes, en 2009 et 2016.
 
Dès l'acquisition d'une part minoritaire d'ITA, Lufthansa devrait prendre les commandes du successeur d'Alitalia, même si l'État italien garde un droit de regard sur les décisions stratégiques. Selon le quotidien "Corriere della Sera", Lufthansa vise une part d'environ 40 %, évaluée entre 180 et 200 millions d'euros, et pourrait monter jusqu'à 100 % du capital à moyen terme.
  
Officiellement, tous les candidats au rachat qui avaient participé à la procédure de vente précédente menée par l'ancien gouvernement dirigé par Mario Draghi sont cependant autorisés à soumettre des offres. Le gouvernement Draghi avait sélectionné fin août l'offre concurrente du fonds d'investissement américain Certares, associé à Air France-KLM et Delta Airlines, en vue de l'ouverture de négociations exclusives.
(...)

Mon commentaire : Il parait acquis qu'ITA Airways va passer sous le giron de la compagnie allemande Lufthansa.

Pour appréhender les conséquences pour ITA Airways, il convient d'examiner les différences d'organisation entre les groupes Lufthansa et Air France-KLM.

L'entité Groupe Air France-KLM n'est pas une compagnie aérienne mais une holding qui gère des compagnies aériennes. Air France et KLM sont des filiales de la holding. Les autres compagnies (HOP!, Transavia France, KLM Cargo, KLM Cityhopper, Transavia Airlines, Martinair Holland) sont des filiales d'Air France ou de KLM.

L'entité Groupe Lufthansa est une compagnie aérienne (Lufthansa). Les autres compagnies aériennes du groupe (Austrian, Brussels Airlines, Eurowings, Eurowings Discover, Swiss) sont des filiales de la compagnie aérienne Lufthansa.

En termes de gouvernance, cette différence d'organisation est fondamentale. Elle permet à Lufthansa d'imposer ses décisions à ses filiales aériennes. Les relations "animées" entre Air France et KLM montrent qu'il n'en va pas de même au sein du groupe franco-néerlandais.

Qu'adviendra-t-il d'ITA Airways si elle est intégrée au sein du groupe Lufthansa ? L'État italien pourra-t-il, comme il le souhaite, conserver un droit de regard sur la stratégie de sa future ex compagnie nationale ?

L'exemple récent de Brussels Airlines laisse planer le doute.

> Feu vert à une aide d'Air Austral qui devra réduire la voilure

(source Les Échos) 6 janvier 2023 - La Commission européenne a autorisé, le 5 janvier, l'État français à octroyer à la compagnie réunionnaise Air Austral une aide à la restructuration d'un montant de 119,3 millions d'euros, ainsi qu'une aide supplémentaire de 17,5 millions d'euros en indemnisation des dommages causés par le premier confinement de 2020. Le montant de l'aide à la restructuration couvre une partie de l'endettement accumulé par la compagnie depuis le début de la crise sanitaire, estimé à 200 millions d'euros.
 
Le détail du projet, qui avait été soumis à l'approbation de Bruxelles en septembre 2022, n'est pas encore connu mais selon le communiqué de l'Union européenne, il intègre plusieurs mesures dont « la limitation du nombre des sièges offerts par Air Austral » et « une limitation du nombre des lignes aériennes exploitées par la compagnie ». Cette dernière détient actuellement 23 % de part de marché sur l'axe entre la métropole et l'île de la Réunion, qui draine au total plus d'un million de passagers par an. Air Austral est également la seule à assurer une desserte directe entre Mayotte et Paris, tout en exploitant un réseau de lignes régionales entre La Réunion, les autres îles de l'océan Indien et l'Afrique du Sud et des liaisons sur Chennai (Inde) et Bangkok.
 
Le soutien de l'État est motivé par les engagements capitalistiques d'un ensemble d'acteurs locaux, publics et privés. L'actionnaire principal, le conseil régional de La Réunion, le conseil départemental et la chambre de commerce de l'île doivent apporter, ensemble 25 millions d'euros. Des investisseurs privés emmenés par Michel Deleflie (groupe de santé Clinifutur) se sont dits prêts à mettre 30 millions d'euros sur la table, en capital et en compte courant.
(...)

Mon commentaire : L'aide autorisée par la Commission Européenne va permettre à Air Austral de poursuivre son activité.

Il restera à la compagnie réunionnaise à trouver les moyens de la rembourser.

> Atos : les intentions d'Airbus se précisent face à Thales

(source Les Échos) 1er janvier 2023 - Atos échappera-t-il à l'appétit de Thales ? Les spéculations reprennent autour de l'avenir de ses activités de cybersécurité. Airbus pourrait bien sérieusement contrarier les ambitions du spécialiste de l'électronique aérospatiale et de défense. Selon plusieurs sources, l'avionneur serait en discussions préliminaires avec Atos pour prendre une part minoritaire du capital d'Evidian, la branche qui va héberger son activité numérique et cyber. Un projet qui entre dans la droite ligne du plan de restructuration du groupe informatique, à l'inverse des intentions de Thales. Pour Atos, ces dernières signifieraient abandonner 100 % des seules activités cyber en forte croissance.
 
« Il y a des discussions exploratoires avec de potentiels futurs actionnaires minoritaires d'Evidian. Thales ne s'inscrit pas à ce stade dans ce schéma », appuie une source au fait du dossier. Interrogé, Thales maintient de fait sa position : le groupe est « potentiellement intéressé par tout actif de cybersécurité qui serait disponible à la vente », mais ne veut pas se diversifier et « n'a aucune discussion en cours avec Atos ».
(...) 
Interrogé sur l'approche d'Airbus, Atos confirme des négociations préliminaires sans citer de nom : « dans la perspective de la mise en œuvre de son plan stratégique, la société a engagé des discussions exploratoires avec de potentiels futurs actionnaires minoritaires du périmètre d'activités regroupé sous Evidian. Ces discussions ne sont pas suffisamment avancées pour permettre tout autre commentaire ».
 
Pour sa part, Airbus répond être « en discussion constante avec ses partenaires, clients et fournisseurs dans l'ensemble de ses secteurs d'activité », en tant qu'entreprise globale. « Ces conversations demeurent privées par nature. »
 
Pour Airbus, via sa branche Defence and Space, comme pour Thales, se rapprocher d'Atos présente un intérêt industriel évident. La connectivité et les communications sécurisées entre les « plates-formes » blindés, avions, navires, devient l'une des clés de la guerre de demain. Et la cybersécurisation de ces communications militaires est un enjeu majeur. Ainsi les savoir-faire d'Atos dans ces communications sécurisées, - la société est notamment un fournisseur clé de l'Armée de terre avec le système d'information et de combat Scorpion qui met en réseau les nouveaux blindés français et les combattants -, intéressent l'ensemble des acteurs de la défense.
(...)
Selon plusieurs sources, Airbus aurait bien besoin du savoir-faire d'Atos pour pouvoir piloter, comme elle en a la charge, les recherches sur le cloud de combat pour le Système de combat aérien du futur (SCAF). Toutefois, cette part du projet « cloud », est aussi à réaliser en partenariat avec Thales et l'Espagnol Indra.
 
D'autres voient, au contraire, l'ancrage du siège d'Airbus Defense and Space, en Allemagne, comme un désavantage dans ces enchères sur les actifs d'Atos, alors que le groupe Thales peut lui se targuer de son noyau tricolore - à 34,75 % dans les mains de l'État et à 29,79 % dans celles de Dassault Aviation.
 
Thales serait aussi selon eux un meilleur partenaire car il est davantage associé à Atos dans des projets sensibles pour l'armée française. Atos travaille également avec Thales pour la Direction générale de l'armement afin de mettre en place le projet Artémis pour développer le traitement de données avec de l'intelligence artificielle. Ensemble encore, au travers de leur consortium Athea, ils concourent pour remplacer l'Américain Palantir dans le sensible appel d'offres lancé par la DGSI dans le traitement des données.

Mon commentaire : La sécurisation des communications au sein des armées est cruciale. Il en va de même pour les communications entre les avions commerciaux et les infrastructures au sol.

Depuis plusieurs années, avant le déclenchement des hostilités en Ukraine, la cybercriminalité s'est accrue dans des proportions considérables.

Pour y faire face, les budgets alloués au développement de nouveaux systèmes de communications, militaires et civils, ont pour certains été décuplés.

Le contrôle des spécialistes du domaine de la cybersécurité est devenu stratégique.

> Ponctualité dans l'aérien: les compagnies espagnoles au top, les françaises encore absentes du top10

(source BfmTv) 5 janvier 2023 - L'institut Cirium a publié son traditionnel rapport annuel qui montre une détérioration globale de la ponctualité sur un an.
La ponctualité des avions dans le monde en général et en Europe en particulier a été bousculée par les nombreuses grèves et les pénuries de personnels dans les aéroports, notamment l'été dernier, le tout dans un contexte de forte reprise du trafic mondial.
 
Dans ce contexte difficile, les compagnies aériennes espagnoles tirent une nouvelle fois leur épingle du jeu en terme de ponctualité selon le dernier rapport* annuel "The On-Time Performance Review" réalisé par Cirium, société centenaire spécialisée dans les données de l'industrie du voyage et de l'aviation.
 
En Europe, c'est Iberia qui remporte la couronne avec un taux de ponctualité de 85,87% pour 91.154 vols opérés, gagnant ainsi 4 places en un an dans le classement. La compagnie nationale ibérique détrône un autre opérateur espagnol, Vueling, premier en 2021 qui se retrouve 4e avec un taux de 83,80%.
 
La deuxième place est également occupée par une compagnie espagnole: Air Europa avec une ponctualité de 84,10% tout comme la troisième avec Iberia Express (83,80%).
 
On remarquera l'absence de toute compagnie française dans ce Top 10 européen tout comme l'an passé d'ailleurs. D'autres poids lourds européens comme KLM ou Lufthansa brillent également par leur absence.
(...)
 
Au niveau mondial, c'est la compagnie brésilienne Azul qui obtient le score le plus élevé avec une ponctualité de 88,93% sur 279.222 vols réalisés. Une performance notable puisque la compagnie était absente du Top 10 l'an passé.
 
Azul double les compagnies japonaises habituées à truster le haut de ce palmarès intercontinental. ANA (1er l'an passé) présente une ponctualité de 88,61% devant JAL avec 88%.
(...) 
"En 2022, les compagnies aériennes ont eu du mal à anticiper la reprise soudaine de la demande. Ils avaient été déçus à plusieurs reprises tout au long de la pandémie, alors qu'il semblait que la demande reprenait. Lorsque la reprise a finalement eu lieu l'année dernière, l'industrie - y compris les compagnies aériennes, les aéroports, les fournisseurs de navigation aérienne et d'autres parties prenantes - a été aux prises avec un manque de personnel et une capacité insuffisante. Les retards et les annulations sont devenus des problèmes" commente Jeremy Bowen, PDG de Cirium.
 
Sur un an, la ponctualité s'est en effet sensiblement dégradée même chez les compagnies les mieux classées.
(...)

Mon commentaire : Est-il censé de classer sur un critère de ponctualité les compagnies aériennes en 2022 ?

Une partie significative des retards était la conséquence de dysfonctionnements au sein de certains aéroports. Il n'en a pas été tenu compte pour établir le classement.

Par ailleurs, l'article indique que le manque d'anticipation des compagnies aériennes a été invoqué par les gestionnaires d'aéroports pour expliquer pourquoi ils avaient manqué de réactivité.

Il convient de noter que lorsque le groupe Air France-KLM a, dès janvier 2022, fait état de perspectives annuelles supérieures à celles de ses concurrents, le scepticisme était de mise.

L'évolution du trafic aérien tout au long de l'année a pourtant validé les prévisions du groupe Air France-KLM.


Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM en 2022

2022_cours_AFKLM
L'évènement qui aura impacté le plus le cours de l'action cette année aura été en juin l'augmentation de capital à hauteur de 2,256 milliards d’euros.
 Ils ont été affectés au remboursement accéléré des aides d’État et à la réduction de la dette.  

Les États français et néerlandais avaient participé à hauteur de leurs droits, leur participation restant inchangée. CMA CGM est devenu un nouvel actionnaire stratégique de référence avec 9,0% au capital du groupe.

Les salariés et anciens salariés actionnaires via les FCPEs avaient quant à eux participé à l’augmentation de capital dans une moindre mesure, via une opération blanche.

En conséquence, le cours de l'action qui avoisinait 2 euros avant l'opération se situe depuis aux alentours de 1,30 euros.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM cette semaine

L'action Air France-KLM est à 1,384 euro en clôture lundi 9 janvier. Elle est en forte hausse cette semaine (+10,46%).

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 1,50 euros
. L'objectif de cours le plus élevé est à 2,00 euros, le plus bas à 0,85 euro. Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à l'augmentation de capital de mai 2022.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

> Mon commentaire sur l'évolution du prix du carburant en 2022

2022_cours_brent_jetfuel

Depuis le début de la guerre en Ukraine, il n'y a plus de corrélation entre le prix du baril de pétrole Brent et celui du baril de Jet Fuel. C'est très clair sur le graphique ci-dessous, qui porte sur la période janvier 2022 - décembre 2022. L'écart entre les deux produits oscille entre 30 et 50$, alors qu'il ne dépassait pas 10$ les années précédentes.

> Mon commentaire sur l'évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse cette semaine de -13$ à 121$. Après avoir atteint un maximum de 182$ en juin 2022, il était redescendu à 132$ début août. 
Il était à 79$ il y a un peu plus d'un an.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en forte baisse cette semaine de -6$ à 80$. Cela correspond au niveau moyen observé depuis cinq ans, hors évènements exceptionnels.
De la mi-février à fin juillet, il faisait le yoyo entre 100 et 120 $. Depuis, il oscillait entre 85$ et 99$.
Au début du mois de mars, le Brent avait atteint 132$, proche de son record de 150$ (en 2008).

Si le pétrole est revenu à un niveau habituel, ce n'est pas le cas du Jet Fuel, qui coûte 41$ de plus le baril. Le besoin accru de gazole pour compenser la moindre disponibilité du gaz fait monter les cours du kérosène, les deux carburants étant produits de manière similaire.


Bon à savoir

> Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires

Vous trouverez sur mon site navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.

Pour éviter d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse postale, je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.

Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants, Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si vous avez acheté vos actions par celui-ci.

> Gestion des FCPE

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.


Précisions

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