N°901, 27 février 2023
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La Revue de Presse du lundi
>
Le gouvernement mobilise l'écosystème pour lancer la filière
des carburants d'aviation durables
(source La Tribune) 20 février 2023 - Tout le monde veut des
carburants d'aviation durables, les fameux SAF. Chacun s'accorde à
dire qu'ils seront l'un des principaux leviers, voire le principal
levier pour décarboner le transport aérien. Il est en tout cas
indispensable pour atteindre l'objectif de zéro émission nette en
2050. Pourtant, la filière peine à se mettre en place en France
comme en Europe. (...) Ce ne sont pas moins de trois
ministres qui étaient sur le pont ce mardi 14 février, à savoir Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), Clément Beaune
(Transports) et Roland Lescure (Industrie), afin d'impulser le
mouvement. Ils ont réuni pour cela énergéticiens, industriels,
aéroports, compagnies aériennes pour lancer un groupe de travail qui
aura la lourde tache de définir la future trajectoire pour
construire la filière SAF en France. Olivier Andriès, directeur
général de Safran, Anne Rigail, directrice générale d'Air France,
Augustin de Romanet, PDG du groupe ADP, et bien d'autres (Airbus,
Thales, Suez, Avril, Ifpen...) ont ainsi répondu présents. (...) Cette séquence aura permis aux
ministres, et notamment Agnès Pannier-Runacher, d'annoncer leur
volonté de mettre en œuvre la Stratégie nationale bas-carbone dans
l'aérien et de trouver les moyens pour que le secteur puisse
conduire collectivement sa décarbonation sans perdre en
compétitivité. Ils ont aussi annoncé qu'un
« binôme » serait nommé par le gouvernement pour assurer le lien
avec le groupe de travail, ainsi qu'un calendrier avec une nouvelle
réunion générale fin avril et la présentation d'une feuille de route
définitive lors du salon du Bourget donc. (...)
Olivier Andriès, directeur général de Safran, a ainsi dénoncé la faiblesse des ambitions
européennes en termes d'incorporation de SAF, qui devrait se situer
entre 5% et 6% en 2030, selon les négociations en cours à Bruxelles
dans le cadre du programme Refuel EU Aviation, face à la vitesse de
transition américaine qui vise 10% en 2030. Même si, comme le
rappelle Agnès Pannier-Runacher, les critères de durabilité sont
bien moins importants aux États-Unis, le rythme y est sensiblement
plus élevé notamment grâce aux milliards de dollars apportés par le
gouvernement fédéral. (...) Anne Rigail a pour sa part illustré la
situation avec des chiffres : « La production actuelle (de
SAF) représente une fraction infime des besoins l'aviation, donc,
tout reste à compte à construire. Si nous projetons la production
européenne et britannique à l'horizon 2030, nous entrevoyons 2,5
millions de tonnes par an. Les seuls mandats européens et
britanniques nécessiteront à cette date entre 3 et 4 millions de
tonnes par an, alors même que nous avons vu qu'ils sont insuffisants
pour les compagnies aériennes. En France, on estime que 300.000
tonnes seront disponibles par an à partir de 2024. » Elle
rappelle ainsi qu'Air France-KLM s'est engagé sur au moins 10% en
2030.
Anne Rigail ajoute,
elle aussi, que « notre vraie crainte, et ça s'est
beaucoup entendu ici, c'est que la France et l'Europe soient
finalement prises de vitesse dans cette compétition mondiale. Les États-Unis vont vite au
travers de l'Inflation Reduction Act. Avec certes des critères qui
ne sont pas les nôtres, ils ont pour objectif d'assurer l'autonomie
de l'aviation américaine avec une ambition 100% SAF à l'horizon
2050. » (...) Il faut ajouter à cette équation la
nécessité de produire de l'électricité verte, notamment pour
développer les carburants de synthèse qui nécessite de l'hydrogène décarboné par électrolyse de l'eau. Les chiffres de la feuille de
route de la Fnam, de l'UAF et du Gifas indiquent que les besoins
pour l'aviation sont évalués entre 45 et 75 TWh en 2050, selon
différents scénarios. « Ce n'est pas l'épaisseur du trait »,
commente ainsi Agnès Pannier-Runacher qui indique que c'est
l'équivalent de 10% à 15% de la production annuelle d'électricité
actuelle en France. (...) Tous - énergéticiens compris - se sont accordés pour
dire que l'émergence d'une filière SAF en France nécessite des
objectifs clairs, un cadre réglementaire européen stable, et
surtout, beaucoup d'argent. (...) Comme d'autres,
Anne Rigail
demande de trouver des sources de financement durables en la
matière, avec, par exemple, un fléchage de certaines recettes comme
celles issues du système européen de quotas sur les émissions
carbone (EU ETS) de l'aviation vers ce type de dispositifs.
De son côté, Marc Hamy, vice-président d'Airbus, chargé des affaires
générales, du développement durable et de l'environnement, a, lui,
rappelé la nécessité d'inclure l'aviation dans la taxonomie
européenne afin de pouvoir accéder à des financements privés verts.
Ils ne seront sans doute pas de trop au vu des 800 milliards d'euros
nécessaires, selon lui, pour réaliser la décarbonation du transport
aérien en Europe.
>
KLM : "Le plan de rétrécissement de Schiphol est contraire aux règles européennes et mondiales".
(source Parool, traduit avec Deepl) 23 février 2023 - Mercredi,
Schiphol s'est résigné aux plans du cabinet visant à réduire le
nombre de vols à l'aéroport de 500.000 à 460.000 d'ici la fin de
l'année. Avec cette réaction à chaud, Schiphol espère éviter
d'autres mesures. KLM ne souscrit pas à cette idée,
déclare Marjan Rintel, directrice générale. "Nous
disons depuis des
mois que nous prenons nos responsabilités mais cela n'est pas
suffisamment écouté. Nous dépensons des milliards dans de nouveaux
avions et nous investissons massivement dans du kérosène durable.
Cela réduit davantage les émissions de carbone et de bruit que les
restrictions à Schiphol." (...) Mais (...) dit-elle "la
réduction des créneaux est devenue le point de départ sans explorer les
alternatives. Le cabinet n'a toujours pas fixé de limites de bruit,
pas réglementé les permis, pas défini d'objectifs environnementaux".
(...) Selon KLM, la manière dont le cabinet veut mettre en œuvre la
démarque inconnue viole la législation nationale et européenne ainsi
que les traités internationaux. "Les États-Unis, entre autres, sont
très inquiets à ce sujet. Vous ne pouvez pas vous contenter de
retirer des créneaux en tant que gouvernement. Et si vous voulez
restreindre le libre transport des biens et des personnes, vous
devez prouver à l'Union Européenne que c'est le seul moyen d'atteindre
votre objectif." (...) KLM a
indiqué il y a une semaine qu'elle mettait fin à toutes les aides
publiques en avril. Avec cela, la compagnie aérienne s'est également
débarrassée des conditions restrictives fixées par le cabinet et de
la présence de l'agent de l'État Kremers.
>
JetBlue voudrait bien desservir Amsterdam mais…
(source Air Journal) 24 février 2023 - Après Londres et Paris, la
compagnie aérienne JetBlue Airways veut lancer deux nouvelles
liaisons vers Amsterdam, depuis New York et Boston. Mais elle se
plaint d’entraves de la part de l’aéroport néerlandais, et réclame
en cas d’échec prolongé que KLM cède deux paires de créneaux.
La compagnie américaine a demandé le 14 février 2023 au
ministère américain des transports (DOT) d’intervenir en sa faveur
contre Amsterdam-Schiphol (...). Cette demande de poursuites fait suite selon
Routesonline à des « tentatives diligentes d’entrer sur le
marché des services aériens entre les États-Unis et Amsterdam »,
explique JetBlue qui s’était vu refuser en septembre dernier une
demande pour deux créneaux horaires précédemment détenus par
Aeroflot (interdite de vol en Europe depuis l’invasion de l’Ukraine
par la Russie, et placée sur la liste noire de l’Union européenne).
JetBlue détaille ses différentes tentatives, qui ont toutes
échoué (jusque là) : celle via une compagnie aérienne « partenaire
de partage de code et interligne opérant à Schiphol » a été rejetée
en octobre 2022 par le coordinateur des créneaux Airport
Coordination Netherlands (ACNL) « sauf dans le cadre d’opérations
conjointes avec l’autre transporteur, impliquant une coentreprise de
partage des revenus ou un accord ‘blocked space’ ». Cette décision
constitue pour la compagnie américaine une « discrimination
flagrante » à l’encontre des choix de modèles commerciaux des
low-cost et des autres compagnies qui choisissent de ne pas faire
partie d’une alliance internationale ». JetBlue note en outre que
les créneaux d’Aeroflot ne sont toujours pas proposés à de nouveaux
entrants, le gouvernement néerlandais souhaitant réduire les
nuisances sonores via une réduction du trafic aérien. Les
choses ne se sont pas mieux passées selon JetBlue dans sa tentative
d’obtenir des créneaux d’Air France-KLM via les processus de l’IATÀ
(WASG, Worldwide Airport Slot Guidelines), ou plus récemment pour
récupérer ceux de Flybe à Schiphol suite à la deuxième faillite de
la compagnie régionale britannique. La plainte pour
violation de l’accord Ciel Ouvert a été déposée contre le
gouvernement néerlandais « en vertu de la loi de 1978 sur les
pratiques concurrentielles équitables dans le transport aérien
international ». « L’importance de l’accès des nouveaux entrants à
AMS ne peut être surestimée étant donné l’ampleur de l’activité des
alliances de compagnies aériennes immunisées sur le marché
transatlantique », affirme JetBlue. Qui demande au DOT « d’exiger
que KLM cède deux paires de créneaux, à un moment commercialement
viables ». (...)
>
La valeur du jour en Europe - IAG trébuche malgré de bons résultats après le rachat de la compagnie aérienne Air Europa
(source AOF) 24 février 2023 - Le groupe IAG, qui rassemble
notamment British Airways et Iberia, figure parmi les plus fortes
baisses de l’indice FTSE 100 (-8% à 152 pence ou 1,73 euro) malgré
la publication de résultats annuels positifs. Le groupe
annonce simultanément le rachat de l'acquisition
des 80% restants du capital de la compagnie espagnole Air Europa, pour 400 millions d'euros,
auprès du groupe Globalia. Si les analystes reconnaissent que
l'opération permettra des synergies, certains redoutent les
conséquences d'un taux d'endettement encore plus important.
L'obtention des approbations réglementaires nécessaires au rachat
pourrait prendre environ 18 mois. IAG précise que cet accord fait
suite à la conversion, le 16 août 2022, de son prêt non garanti de
100 millions d'euros sur sept ans à Globalia en une participation de
20 % dans Air Europa. Le Conseil d'administration d'IAG
estime que l'acquisition de cette compagnie permettra au groupe de
bénéficier des opportunités de croissance sur le marché de
l'Amérique latine et des Caraïbes, ainsi que d'accroître la
connectivité vers l'Asie. (...) " Nous ne sommes pas
convaincus par les arguments de l'entreprise en faveur de
l'opération " déclare Barclays, jugeant que
ce rachat " ajoute de la
dette supplémentaire à une entreprise, dont le cours est déjà freiné
par des craintes à propos de son endettement ".
IAG annonce
pour 2022 une marge opérationnelle de 1,25 milliard d'euros et un
bénéfice après impôts de 431 millions d'euros, contre une perte de
2,76 et 2,93 milliards en 2021 respectivement : le bénéfice par
action atteint 8,7 euros contre une perte de 59,1 euros en 2021. "Un
nouveau résultat positif est attendu en 2023, avec un bénéfice
d'exploitation annuel qui devrait se situer entre 1,8 et 2,3
milliards d'euros", ajoute IAG. (...)
>
Boeing suspend une nouvelle fois la livraison des 787 Dreamliner
(source Les Échos) 24 février 2023 - La série noire continue pour
le Boeing 787 Dreamliner. Le constructeur américain a en effet de
nouveau suspendu la livraison de ses appareils long-courriers 787,
déjà interrompue plusieurs mois en 2021 et 2022 pour des malfaçons.
Cette fois-ci, il s'agit d'analyser de plus près un élément du
fuselage, a indiqué jeudi l'agence américaine supervisant
l'aviation. « Les livraisons ne reprendront pas tant que la FAA ne
sera pas convaincue que le problème a été résolu », précise la FAA
dans un message. C'est en
examinant les dossiers de certification qu'il a découvert qu'un de
ses fournisseurs avait fait une erreur d'analyse sur la cloison de
pressurisation à l'avant de l'appareil, explique, de son côté, le
constructeur américain. Qui a donc pris la décision de suspendre les
livraisons le temps de refaire l'analyse et les documents liés.
Si la FAA indique travailler avec Boeing « pour déterminer les
actions qui pourraient être nécessaires pour les avions « récemment
livrés », le groupe se veut rassurant. Assurant qu'il n'y a aucun
« danger immédiat » pour les 787 en service et que le dernier
problème décelé « ne devrait pas accroître » les modifications déjà
prévues sur les appareils produits. (...)
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Un contrat sans précédent portant sur plus de 800 moteurs LEAP a été signé par Air India
(source Air & Cosmos) 23 février 2023 - Air India a signé un
contrat record avec CFM International pour l'achat de plus de 800
moteurs LEAP, dont 420 moteurs LEAP-1A, 380 LEAP-1B, ainsi que des
moteurs de rechange. Cette commande ferme permettra d'équiper
exclusivement la nouvelle flotte de la compagnie, composée de 210
Airbus A320/A321neo et de 190 Boeing de la famille 737MAX. (...)
Olivier Andriès, directeur général de Safran, (...)
a (...) affirmé
l'engagement de Safran à soutenir la production et les activités
d'après-vente du moteur LEAP en Inde, grâce à ses capacités
actuelles et futures ainsi qu'à ses partenariats locaux.
Air India est
cliente de CFM depuis 2002, année où la compagnie a mis en service
une flotte d'Airbus A320ceo propulsés par des moteurs CFM56-5B. En
2017, Air India est devenue le premier client du LEAP-1A en Inde, en
équipant sa flotte d'A320neo du nouveau moteur de CFM.
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Les aéroports indiens en ligne de mire d'ADP
(source Le Figaro) 27 février 2023 - Un calme provisoire plane
dans le hall d'arrivée de l'aéroport de Hyderabad en ce mois de
février. Les tapis roulants à bagages sont à l'arrêt. Tout est
désert. Plus pour longtemps. Le gestionnaire des lieux, GMR Airports,
associé au français Groupe ADP (qui gère les aéroports de Paris),
met la touche finale à l'agrandissement de son terminal. Le PDG de
l'aéroport, Pradeep Panicker, ne cache pas son soulagement. (...)
Le gestionnaire anticipe un doublement de la
fréquentation annuelle, qui atteindrait 40 millions d'ici quatre ans
seulement. Hyderabad, au centre du sous-continent, dépassera bientôt
Orly et ses 29 millions de passagers annuels. L'optimisme de
Pradeep Panicker en dit long sur la croissance de l'aviation civile
en Inde. Le trafic de passagers intérieur et international a presque
triplé en dix ans pour atteindre 342 millions de personnes sur
l'exercice fiscal 2019-2020, d'après l'Autorité indienne des
aéroports. Soit une croissance annuelle de 10 % en moyenne.
(...) En 2020, après trois ans de réflexion, le
Groupe ADP a acquis
49 % du capital de l'indien GMR Airports pour 1,2 milliard d'euros.
« C'est notre plus gros investissement jamais réalisé hors de France
», note-t-on chez Groupe ADP. (...) Groupe ADP désendette et
accompagne GMR Airports dans un plan de grands travaux de 269 milliards de roupies
(3 milliards d'euros environ). Il s'agit d'agrandir les aéroports de
Delhi et de Hyderabad. Un autre vient de sortir de terre à Goa, sur
la côte ouest, tandis qu'un quatrième est à l'étude à Visakhapatnam,
dans le Sud. Ces chantiers s'inscrivent dans la stratégie
déployée par les gouvernements du Parti du Congrès puis du BJP
depuis près de vingt ans pour moderniser et construire des
terminaux. En 2005, les autorités avaient lancé un premier plan
d'investissement de 10 milliards de dollars tout en privatisant les
aéroports de Delhi, de Bombay, de Bangalore, de Hyderabad et de
Cochin. (...) Avide de
grandeur nationale, le gouvernement fondamentaliste hindou rêve de
faire du pays un hub capable de concurrencer Dubaï et Abu Dhabi. «
Le pouvoir central, les compagnies aériennes et les aéroports sont
tous sur la même longueur d'onde », confie un cadre dirigeant de GMR Airports. Pas étonnant donc que le 14 février, le premier ministre
indien ait officialisé en grande pompe avec Joe Biden et Emmanuel
Macron la plus importante commande de l'histoire du pays passée par
Air India : 470 appareils Airbus et Boeing, dont 400 A320, A321 et
B737 moyen-courriers, ainsi que 70 long-courriers incluant 40
exemplaires de l'A350.
Pour le gouvernement Modi, l'avion
doit aussi devenir le moyen de transport prioritaire des classes
moyennes au détriment du train. L'Inde dispose de l'un des réseaux
les plus anciens et les plus étendus au monde avec 126 000
kilomètres de lignes. Mais le train permet de parcourir à peine 50
voire 100 kilomètres en une heure. Les autorités n'ont démarré la
construction que d'une seule ligne à grande vitesse entre Ahmedabad
et Bombay, dans l'Ouest, avec l'aide du Japon. Et elles ont inauguré
une poignée de lignes semi-grande vitesse, comme la liaison Delhi-
Bénarès en 2019.
Mais la lutte contre le
réchauffement climatique importe moins que la croissance économique
pour le premier ministre Modi. Il a déclaré à la COP 26 de
Glasgow en 2021 que son pays atteindrait la neutralité carbone en
2070 seulement, soit dix ans après la Chine. (...) La prochaine étape dans l'expansion de
l'aviation civile sera la privatisation d'ici deux ans de 25
aéroports, pour la plupart situés dans des villes moyennes, afin
d'améliorer la connectivité avec les grands hubs de Bombay, Delhi et
Bangalore. Le pouvoir central veut inciter le secteur privé à
investir pour agrandir ces infrastructures. Groupe ADP et GMR Airports n'attendent plus que les appels d'offres publics pour se
positionner. Ils devront affronter le conglomérat Adani, connu pour
sa proximité avec Narendra Modi. Adani avait bénéficié de
changements de règles durant la privatisation de 2019, raflant les
six aéroports de l'appel d'offres, au grand dam de GMR Airports. «
La concurrence n'est pas la même pour tout le monde », concède un
cadre du candidat malheureux. La société avait fait l'objet d'une
perquisition des agents du fisc puis d'une enquête du bureau fédéral
d'investigation dans les mois précédant la privatisation
>
L’Union européenne signe un accord aérien avec le Japon
(source Air Journal) 21 février 2023 - L’UE a signé un accord
visant à renforcer les services aériens avec le Japon, qui permettra
à toutes les compagnies aériennes des deux partenaires d’accéder
sans discrimination aux liaisons entre les deux régions,
« favorisant ainsi une concurrence ouverte et équitable ».
Annoncé le 20 février 2023 par la présidence suédoise du Conseil,
« au nom de l’UE », l’accord aérien avec « l’un des plus importants
partenaires de l’Union en Asie » créera des conditions de
concurrence équitables pour les transporteurs européens « et une
base juridique solide » pour la poursuite du développement des
services aériens avec le Japon. De plus, avec l’accord UE-Japon sur
la sécurité aérienne entré en vigueur en 2021, cet accord
« renforcera encore la coopération bilatérale » entre les parties
dans le domaine de l’aviation. La Commission européenne a
négocié avec le Japon un accord remplaçant « certaines dispositions
des accords bilatéraux existants » relatifs aux services aériens
conclus entre des États membres et le Japon. Ces dispositions
« prévalent » sur les dispositions actuelles correspondantes de 13
accords bilatéraux relatifs aux services aériens conclus entre des
États membres et le Japon. Elles répondent à un « objectif essentiel
de la politique extérieure de l’Union dans le domaine de l’aviation
en mettant les accords bilatéraux existants relatifs aux services
aériens en conformité avec le droit de l’Union ». (...)
L’Europe rappelle que les relations
internationales dans le domaine de l’aviation entre les États
membres et les pays tiers étaient régies jusqu’à présent par des
accords bilatéraux, « ou par d’autres arrangements bilatéraux et
multilatéraux connexes ». Contrairement au droit de l’Union, ces
règles permettent à un pays tiers de « rejeter, de retirer ou de
suspendre les permis ou autorisations d’un transporteur aérien
désigné par un État membre, mais dont une part substantielle de la
propriété et le contrôle effectif ne sont pas entre les mains de cet
État membre ou de ses ressortissants ». L’accord avec le Japon
répondra donc à un objectif essentiel de la politique extérieure de
l’Union dans le domaine de l’aviation, en mettant les accords
bilatéraux existants relatifs aux services aériens en conformité
avec le droit de l’Union. Après la signature de ce jour,
l’accord sera transmis au Parlement européen pour approbation avant
de revenir au Conseil pour sa conclusion. L’UE et le Japon
« s’échangeront par la voie diplomatique leurs notifications
respectives confirmant que leurs procédures internes nécessaires à
l’entrée en vigueur de l’accord ont été menées à bien ». L’accord
entrera en vigueur le premier jour du mois suivant la date de
réception de ladite notification. Cette signature intervient
alors que l’accord similaire signé avec le Qatar est désormais
contesté, suite au scandale de corruption qui a secoué le Parlement
européen.
Revue de presse boursière
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Air France-KLM: le titre monte, des analystes en soutien
(source CercleFinance) 21 février 2023 - L'action Air France-KLM
s'échange en nette hausse mardi matin à la Bourse de Paris, portée
par une note de Barclays, qui souligne notamment l'amélioration du
bilan de la compagnie. Vers 10h45, le titre avance de 2,9%,
signant l'une des plus fortes hausses du SBF 120, qui perd de son
côté autour de 0,4%. Dans une étude consacrée au secteur
aérien, Barclays estime qu'Air France-KLM devrait tirer parti de la
vigueur de la demande, mais aussi de sa restructuration amorcée en
interne. D'un point de vue sectoriel, l'analyste considère
que le rattrapage de la demande conjuguée à la réouverture des
économies asiatiques et des voyages d'entreprise devraient plus que
l'emporter sur le ralentissement de l'économie. Dans ce
contexte, Barclays initie la couverture du titre à 'surpondérer'
avec un objectif de cours de 2,3 euros. L'intermédiaire entame aussi
le suivi de Lufthansa et Ryanair avec une recommandation favorable.
Dans une note diffusée dans la matinée, les équipes d'UBS
maintiennent quant à elles leur conseil d'achat sur Air France-KLM,
assorti d'un objectif de 2,2 euros, estimant que le cours de Bourse
dispose encore d'un potentiel haussier après leur récent rebond.
Fin de la revue de presse
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Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM depuis 2022
L'évènement qui aura impacté le plus le cours de l'action en 2022 aura été en juin l'augmentation de capital à hauteur de 2,256
milliards d’euros. Ils ont été affectés au remboursement
accéléré des aides d’État et à la réduction de la dette.
En 2023, la suppression des restrictions liées aux aides d'État
et l'amélioration progressive du bilan de la compagnie ont été
accueillies favorablement par les analystes.
Le
cours de l'action qui se situait
en-dessous de 1,30 euros en début d'année dépasse
désormais 1,70 euro.
>
Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM cette semaine
L'action Air France-KLM est à 1,746 euro en clôture lundi
27
février. Elle est en hausse cette semaine de +2,92%. Les
annonces récentes sur les résultats 2022 et sur la fin des
contraintes imposées par la Commission Européenne expliquent cette
hausse.
Depuis le début
de l'année, elle a progressé de 38%. Elle était à 1,253 euro
le 2 janvier 2023.
La moyenne (le consensus) des analystes
à 12 mois pour l'action AF-KLM
est à 1,72 euros. L'objectif de cours le plus élevé est
à 2,30 euros, le plus bas à 1,10 euro. Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à
l'augmentation de capital de mai 2022.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le détail du consensus des analystes.
>
Mon commentaire
sur l'évolution du prix du carburant en 2022
Depuis le début de la guerre en Ukraine, il n'y a plus de
corrélation entre le prix du baril de pétrole Brent et celui du baril de
Jet Fuel. L'écart entre les deux
produits oscillait entre 30 et 50$, alors qu'il ne dépassait pas 10$ les
années précédentes.
>
Mon commentaire
sur l'évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en
hausse cette semaine de 4$ à 111$. Après avoir atteint un
maximum de 182$ en juin 2022, il était redescendu à 132$ début août. Il était à 79$ il y a un
peu plus d'un an.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est en
baisse cette semaine de -1$ à 82$. C'est proche du niveau moyen
observé depuis cinq ans, hors évènements exceptionnels. De la mi-février
à fin juillet, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscillait
entre 85$ et 99$.
Au début du mois de mars, le Brent avait atteint
132$, proche de son record de 150$ (en 2008).
Alors que le pétrole est revenu depuis plusieurs semaines à un niveau habituel,
le Jet Fuel se rapproche à son tour de son niveau habituel. L'écart
entre le Jet Fuel en Europe et le baril de pétrole Brent n'est désormais
plus que de 29$. Depuis le début du conflit ukrainien, cet écart
avoisinait 50$.
Bon à savoir
>
Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Vous trouverez sur mon site
navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
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François Robardet
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