N°903, 13 mars 2023
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Éditorial
La Revue de Presse du lundi
>
Anne Rigail, PDG d'Air France, voit le train jouer un rôle plus important dans la stratégie de sa compagnie aérienne
(source Airlineweekly, traduit avec Deepl) 7 mars 2023 - Paris
Charles de Gaulle est l'un des rares aéroports au monde à bénéficier
d'une gare ferroviaire de passagers à grande vitesse dans le
terminal. Cette connectivité intermodale permet à Air France de
figurer parmi les principales compagnies aériennes proposant des
correspondances air-rail, grâce auxquelles les passagers réservent
des trajets combinés vol et train sur un seul billet.
La
présence d'une gare ferroviaire interurbaine dans l'aérogare ne
signifie pas pour autant que l'expérience des passagers est bonne.
Il y a peu de signalisation pour orienter les voyageurs qui arrivent
d'un vol intérieur français et qui sont en correspondance avec un
train grâce à un billet Air France Train + Air. S'ils ont des
bagages enregistrés, les voyageurs doivent les récupérer au comptoir
des bagages et les transférer eux-mêmes dans le train. Et, jusqu'à
l'automne dernier, ils devaient s'arrêter à un bureau d'Air France
dans la gare TGV pour retirer leur billet de train.
"L'expérience n'était pas très bonne", a déclaré Anne Rigail, PDG
d'Air France, lors d'une récente interview à propos des
correspondances Train + Air de la compagnie à Charles de Gaulle. Et
les chiffres le prouvent : Seuls 160.000 passagers environ réservent
chaque année des billets combinés air-rail sur Air France. Ce
chiffre est à comparer aux quelque 575.000 passagers qui utilisaient
l'offre similaire de Lufthansa avec la Deutsche Bahn à son hub de
Francfort avant la pandémie. Aujourd'hui, Anne Rigail souhaite
augmenter le nombre de ces passagers en adoptant une approche que
certains qualifieront de "hors des sentiers battus" : Faire en sorte
que l'expérience du transfert soit agréable. Air France a
étendu son programme Train + Air à 33 liaisons au départ de Charles
de Gaulle pendant la pandémie. M. Rigail souhaite augmenter le
nombre de liaisons, y compris vers des destinations où "il n'y a pas
de service aérien". Depuis la fin de l'année dernière, Air France a
amélioré l'expérience numérique en permettant aux voyageurs de
s'enregistrer pour l'ensemble de leur voyage - vols et trains - sur
l'application Air France. "Ce que nous voulons faire ...
vous venez en train, vous pouvez déposer vos bagages immédiatement
grâce à un service de dépose qui est vraiment connecté à la gare", a
déclaré Mme Rigail. "Et l'expérience ultime est de se rendre
directement à une navette pour atteindre la porte d'embarquement.
C'est le but recherché. Ce ne sera pas rapide, mais nous y
travaillons avec nos partenaires. (...) Le développement de la
connectivité air-rail n'est pas une entreprise entièrement altruiste
pour Anne Rigail. Air France-KLM s'est fixé pour objectif de réduire les
émissions de carbone par kilomètre parcouru de 30 % d'ici à 2030 par
rapport aux niveaux de 2019, et de parvenir à des émissions nettes
nulles d'ici à 2030. Le groupe a même émis des obligations dont le
taux d'intérêt est lié à la réalisation des objectifs de réduction
des émissions. Comme chacun sait, les trains émettent beaucoup moins
de carbone que les avions sur les liaisons où ils sont en
concurrence. Air France doit également faire face à
l'évolution de l'opinion publique en Europe à l'égard du transport
aérien. La France a adopté en 2021 une loi historique sur le climat
qui interdit les vols sur les itinéraires où les trains peuvent
effectuer le trajet en deux heures et demie ou moins ; les vols
desservant des voyageurs en correspondance sont toujours autorisés.
L'interdiction a été confirmée par les régulateurs de l'Union
européenne l'année dernière. Comme l'a souligné Ben Smith, PDG d'Air
France-KLM, en février dernier, les voyageurs d'affaires français se
tournent de plus en plus vers le train, même sur les itinéraires où
les vols sont encore autorisés, par exemple entre Paris et
Marseille. Les TGV effectuent le trajet Paris-Marseille en seulement
3 heures et 15 minutes. Mme Rigail a décrit l'évolution de la
demande des voyageurs sur la liaison Paris Orly-Marseille comme
étant "si forte [et] si rapide" qu'Air France a réduit de plus de
moitié le nombre de vols qu'elle proposera cet été par rapport à
l'année dernière. Les contraintes
aéroportuaires rendent également les liaisons air-rail plus
attrayantes pour les compagnies aériennes. Les plates-formes
d'Amsterdam et de Francfort devraient à nouveau être confrontées à
des contraintes de capacité cet été. (...) "Nous devons vraiment
promouvoir l'utilisation du train dans un rayon de 500 kilomètres -
500, 600 kilomètres", a déclaré Marjan Rintel, PDG de KLM, en
novembre. Mme Rintel, une ancienne cadre des chemins de fer néerlandais
qui a pris la tête de KLM l'année dernière, doit faire face à des
réductions potentielles de capacité au hub d'Amsterdam Schiphol de
la compagnie aérienne cet automne.(...) Cet été, KLM
étend son partenariat avec l'opérateur de trains à grande vitesse
Thalys. La compagnie aérienne achètera davantage de sièges pour les
passagers en correspondance dans les trains à destination de
Bruxelles, par exemple. (...)
>
Le torchon brûle entre KLM et son gouvernement
(source Les Échos) 10 mars 2023 - Le torchon brûle décidément par
tous les bouts entre KLM et le gouvernement néerlandais. Alors que
la compagnie a engagé un recours en justice contre la décision de La
Haye d'imposer une réduction des vols à Amsterdam, un rapport
officiel accuse KLM de ne plus respecter ses engagements pris en
juin 2020, en contrepartie de l'aide de l'État. Dans
ce
rapport très critique, transmis au parlement fin février, le
représentant de l'État, Jeroen Kremers, chargé de veiller à la bonne
application de l'accord-cadre de 2020, reproche notamment à KLM des
réductions de coûts insuffisantes en 2023 et 2024. Le rapport estime
aussi que la décision de verser une prime de plus de 1 million
d'euros au PDG sortant, Pieter Elbers, lors de son départ en 2022,
ainsi que le rétablissement d'une participation aux bénéfices pour
l'ensemble du personnel en 2023, contreviennent aux engagements de
2020. Ce qui devrait avoir pour première conséquence de limiter à 10
mois au lieu de 12, le calcul de la participation des salariés aux
bénéfices, avec le risque d'amplifier des tensions sociales.
Le représentant de l'État, qui en est à
son quatrième rapport, reconnaît pourtant que KLM a rempli ses
engagements de réductions de coûts en 2021 et 2022. Ce qui lui a
permis de réaliser des résultats annuels 2022 « meilleurs que prévus
et meilleurs que ceux de nombreux concurrents », souligne-t-il. Mais
selon lui, la direction de KLM, confiée à l'ex-patronne des chemins
de fers hollandais Marjan Rintel en juillet dernier, serait sortie
des clous cette année, avec des réductions de coûts inférieures de
250 millions d'euros aux objectifs du plan de restructuration validé
en 2020, qui visait une réduction des coûts « d'au moins 15 % »
d'ici à 2025. L'écart pourrait atteindre 400 millions en
2024 et 475 millions d'euros en 2025, « ce qui ne permettrait pas à
l'entreprise de restaurer sa position concurrentielle, ni de
justifier l'aide publique », estime le rapporteur. Au total, KLM
aurait perçu pour 4,37 milliards d'euros d'aides, indique-t-il, dont
« 2 milliards de subventions salariales » non remboursables.
« C'est plus de 70.000 euros par employé », souligne le représentant
de l'État, qui regrette, en autres, que KLM n'ait pas imposé plus
d'efforts à ses pilotes et n'ait pas pris les mesures nécessaires
pour empêcher une partie de ses personnels navigants de résider à
l'étranger, à des fins « d'évasion fiscale ». Un sujet déjà dénoncé
dans un de ses précédents rapports, qui avait suscité une certaine
émotion aux Pays-Bas. Pour sa défense, KLM
fait valoir que si elle a dû renoncer au gel des salaires et des
embauches, c'est pour pouvoir faire face à la reprise du trafic et
la pénurie de main-d’œuvre au sortir de la crise, ainsi qu'à la
flambée inflationniste. Concernant la prime de son ancien PDG,
correspondant à sa rémunération variable de 2019, son versement
résulte d'une décision de justice, qui vaut aussi pour l'ensemble du
haut encadrement, indique la compagnie. Quant à la lutte
contre « l'évasion fiscale », KLM indique avoir trouvé un accord
avec ses syndicats, mettant fin à la gratuité systématique des vols
pour les personnels résidant à l'étranger. Cependant, le
principal argument de KLM pour s'émanciper des engagements pris en
2020 reste sa promesse d'avoir remboursé la totalité des aides
d'État d'ici au mois d'avril. Selon le rapport, KLM devait encore
rembourser 1,387 milliard d'euros à fin février, ce qui devrait lui
permettre de récupérer sa liberté d'action en matière de salaires et
d'emplois. Mais selon Jeroen Kremers, KLM ne sera pas pour
autant dégagé de toutes obligations vis-à-vis de l'État-actionnaire.
« Les conditions d'amélioration de la marge bénéficiaire par
réduction des coûts et l'amélioration de la productivité, ont été
élaborées dans le cadre d'un plan de restructuration allant jusqu'en
2025 inclus », écrit-il. Par ailleurs, l'avenir de KLM continuera de
dépendre « de la politique gouvernementale en matière
d'environnement », telle que la décision de réduire le trafic
d'Amsterdam-Schiphol de 12 % d'ici à 2024, rappelle le rapporteur.
Une décision contestée en justice par KLM, mais qui aurait tout
de même dû, selon lui, être intégrée dans les prévisions budgétaires
d'ici à 2025.
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L'action en justice intentée par les États-Unis pour bloquer la fusion JetBlue-Spirit jette un froid sur les futurs accords entre compagnies aériennes
(source Reuters) 8 mars 2023 - L'action en justice intentée mardi
par le ministère américain de la justice intervient en un temps où les compagnies aériennes américaines peinent à augmenter
leur capacité en raison d'une pénurie de pilotes et d'avions.
Elles
doivent également faire face à des coûts plus élevés en raison de
l'augmentation des factures de carburant et de main-d'œuvre.
Les fusions et acquisitions sont un moyen traditionnel pour les
entreprises d'augmenter leurs revenus et leurs bénéfices en
réduisant leurs coûts. Mais les poursuites engagées par le ministère
de la justice pourraient jeter un froid dans les conseils
d'administration des compagnies aériennes. (...)
Si le ministère de la justice fait échouer
l'accord JetBlue-Spirit, d'une valeur de 3,8 milliards de dollars,
les deux compagnies aériennes pourraient envisager d'autres formes
de collaboration, notamment des accords de partage de code dans le
cadre desquels les compagnies aériennes commercialisent et vendent
des billets sur le même vol sous leur propre nom et numéro de vol.
Certains parlementaires démocrates ne sont pas favorables à une
nouvelle consolidation du secteur, craignant qu'elle ne nuise aux
intérêts des consommateurs. American Airlines, United Airlines,
Delta Airlines et Southwest Airlines contrôlent 80 % du marché
intérieur. "Les Américains veulent plus de choix et des prix
plus bas pour les billets d'avion, pas une autre fusion géante", a
déclaré la sénatrice américaine Elizabeth Warren sur Twitter mardi.
(...) Selon les analystes, l'action en
justice contre l'accord JetBlue-Spirit était largement attendue en
raison de la répression par l'administration Biden des grandes
transactions entre sociétés cotées en bourse. En fait,
Spirit n'a cessé de la citer comme un risque lorsqu'elle a
initialement rejeté les propositions de JetBlue. (...)
JetBlue a fait valoir que l'accord avec Spirit, qui créerait le
cinquième transporteur américain avec une part de marché de 9 %,
était bon pour la concurrence et lui permettrait de mieux rivaliser
avec les grandes compagnies aériennes. (...) Le
ministère de la Justice a déclaré que la fusion envisagée
entraînerait "des tarifs plus élevés et moins de sièges, ce qui
porterait préjudice à des millions de consommateurs sur des
centaines d'itinéraires".
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TAP Air Portugal : la directrice générale débarquée par l’État portugais
(source La Tribune) 10 mars 2023 - Manuel Beja, président de TAP
et sa directrice générale, la Française Christine Ourmières-Widener
n'auront pas survécu au « TAPgate ». Ils ont été limogés lundi après
le scandale qui a éclaté en décembre quand la presse a révélé
qu'Alexandra Reis, alors secrétaire d'État au Trésor, avait quitté
le conseil d'administration de la compagnie avec une indemnité de
500.000 euros. Ils seront tous les deux remplacés par le Portugais
Luis Rodrigues, qui dirigeait jusqu'ici la compagnie régionale de
l'archipel des Açores SATA. Avant ces limogeages, cette affaire
avait déjà provoqué la démission du précédent ministre aux
Infrastructures et de son secrétaire d'État, nuisant à l'image de
l'exécutif socialiste du Premier ministre Antonio Costa. (...) Lors d'une
audition parlementaire, Christine Ourmières-Widener, avait expliqué
que le départ d'Alexandra Reis de la compagnie était la conséquence
de « divergences » liées à la mise en œuvre du plan de sauvetage,
précisant avoir suivi les « recommandations des avocats » quant aux
informations communiquées et en avoir toujours informé l'État,
l'actionnaire. Elle avait aussi précisé que les efforts pour
redresser TAP commençaient « à produire des résultats ». Le groupe
aérien portugais, dont les difficultés s'étaient accrues avec la
pandémie, a été totalement renationalisé dans l'urgence en 2020, en
échange de l'application d'un plan de restructuration imposé par
Bruxelles. Chiffré à 3,2 milliards d'euros, le plan de sauvetage de
TAP prévoyait, entre autres, une diminution de ses effectifs, une
baisse des salaires ou encore une réduction de sa flotte.
Ces résultats « nous donnent confiance » pour 2023, mais
TAP, dont
le gouvernement a annoncé son intention de la reprivatiser, a besoin
de « stabilité ». Air France KLM n'a pas caché son intérêt de
prendre une prise de participation tout comme Lufthansa.
Ancienne d'Air France où elle débuta sa carrière en 1988 à la
maintenance, Christine Ourmières-Widener avait dirigé la compagnie
régionale britannique Flybee entre 2017 et 2020, après avoir tenu
les commandes de CityJet en 2010 quand cette compagnie irlandaise
appartenait au groupe français. Elle avait pris la direction de la
TAP le 24 juin 2021.
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Après un bras de fer avec les compagnies, Heathrow sommé de baisser les prix
(source AFP) 8 mars 2023 - L'autorité britannique de l'aviation
civile (CAA) a demandé mercredi à l'aéroport londonien d'Heathrow de
réduire les redevances facturées aux transporteurs, après un bras de
fer avec les compagnies aériennes qui les jugent trop élevées. Les
redevances conserveront leur niveau actuel pour 2023 mais «le prix
maximum moyen par passager diminuera ensuite d'environ 20% (...) à
25,43 livres (environ 28,6 euros) par passager en 2024 et restera
globalement stable jusqu'à la fin de 2026», a annoncé la CAA dans un
communiqué. «Les volumes de passagers devraient revenir aux
niveaux d'avant la pandémie» sur cette période, prévoit la CAA, et
ces tarifs plus bas «devraient profiter aux passagers (...) tout en
permettant également à Heathrow» de continuer à investir et de
financer ses opérations, poursuit le communiqué. Cette décision «n'a
aucun sens» à un moment où «les compagnies aériennes réalisent des
bénéfices énormes et où Heathrow reste déficitaire», a dénoncé le
principal aéroport du Royaume-Uni dans un communiqué, disant
réfléchir aux suites à donner à cette annonce. (...) «La CAA n'est pas allée assez loin» dans la baisse des tarifs,
a jugé la compagnie aérienne britannique Virgin Atlantic dans un
communiqué, estimant qu'Heathrow, aéroport «le plus cher du monde»,
a mis en avant des prévisions de passagers volontairement trop
basses pour justifier ses demandes d'augmentations de prix.
L'aéroport avait souffert au printemps dernier, puis pendant les
vacances estivales, de grèves et d'une pénurie de personnel qui se
sont traduites par des queues interminables, des retards, des
problèmes de traitement des bagages et des annulations de vols.
Alors que le secteur peinait à absorber le redémarrage de la
demande, Heathrow avait aussi dû plafonner le nombre de passagers
transitant chaque jour par ses installations. La CAA a précisé
mercredi que sa décision prend en compte un programme
d'investissement d'Heathrow de 3,6 milliards de livres et des
incitations pour l'aéroport visant à fournir un service de qualité.
Revue de presse boursière
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Air France-KLM en vue dans la nouvelle composition des indices
(source Boursier) 9 mars 2023 - Le Conseil scientifique des
indices vient de remettre à Euronext sa copie de revue trimestrielle
des indices parisiens. Sans surprise, le CAC40 n'est pas
modifié. En revanche, Air France-KLM est le grand gagnant de
cette réflexion indicielle, puisque le transporteur aérien intègre
le CAC Next 20 et le CAC Large 60. Aucun dossier ne sort de ces deux
indices de premier plan. (...) Air France-KLM est sorti du CAC Mid 60 et de l'indice CAC Mid &
Small. (...) Ces modifications indicielles seront prises en
compte après la clôture des marchés, le vendredi 17 mars. Elles
seront effectives à partir du lundi 20 mars. La prochaine
réunion du Comité des indices se tiendra le 8 juin. L'examen annuel
complet des indices de la famille CAC aura lieu en septembre.
Article Bonus
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Air France : FO reste le syndicat numéro un, la CGT à nouveau représentative
(source AFP) 7 mars 2023 - FO est resté le premier syndicat chez
Air France à l'issue d'élections professionnelles marquées par une
participation historiquement haute et un retour de la CGT parmi les
organisations représentatives, selon des résultats consultés mardi
par l'AFP. Le scrutin, qui s'est tenu du 13 février au 6 mars, a
connu une participation en hausse par rapport à il y a quatre ans
avec 77,83% de votants. FO, alliée au SNPNC pour les
personnels navigants commerciaux (PNC, hôtesses et stewards),
a
obtenu 20,11% des voix au niveau de l'ensemble de la compagnie, soit
une légère baisse par rapport au dernier scrutin (-1,2 point).
Suivent la CFDT alliée à l'UNPNC avec 18,55% des voix (+2,1 points),
l'Unsa-Aérien avec 16,28% (+3 points) et la CGE-CGC alliée à l'UNAC
avec 15,09% (+0,7 point). La CGT, qui n'avait pas réussi à franchir
le seuil de représentativité fixé à 10% il y a quatre ans, y est
cette fois-ci parvenue avec 10,77% des voix (+1,5 point).
Autre fait notable, le SNGAF, un syndicat de PNC qui avait réussi
une percée inattendue avec plus d'un tiers des voix dans le collège
des hôtesses et stewards en 2019, a cette fois-ci perdu sa
représentativité. Son nombre de voix a été quasiment divisé par
deux. Parmi les pilotes, le SNPL garde son écrasante majorité avec
77,35% des voix. Les syndicats SPAF (11,70%) et Alter (10,95%)
conservent malgré tout leur représentativité au sein du collège
pilotes.
Fin de la revue de presse
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Évolution du cours de l'action Air France-KLM depuis 2022
L'évènement qui aura impacté le plus le cours de l'action en 2022 aura été en juin l'augmentation de capital à hauteur de 2,256
milliards d’euros. Ils ont été affectés au remboursement
accéléré des aides d’État et à la réduction de la dette.
En 2023, la suppression des restrictions liées aux aides d'État
et l'amélioration progressive du bilan de la compagnie ont été
accueillies favorablement par les analystes.
Le
cours de l'action qui se situait
en-dessous de 1,30 euros en début d'année dépasse
désormais 1,70 euro.
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Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 1,673 euro en clôture lundi
13 mars. Elle est en baisse cette semaine de -8,88%. Les
annonces récentes sur les résultats 2022 et sur la fin des
contraintes imposées par la Commission Européenne expliquent cette
hausse.
Elle était à 1,253 euro
le 2 janvier 2023.
La moyenne (le consensus) des analystes
à 12 mois pour l'action AF-KLM
est à 1,72 euros. L'objectif de cours le plus élevé est
à 2,30 euros, le plus bas à 1,10 euro. Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à
l'augmentation de capital de mai 2022.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le détail du consensus des analystes.
>
Évolution du prix du carburant en 2022
Depuis le début de la guerre en Ukraine, il n'y a plus de
corrélation entre le prix du baril de pétrole Brent et celui du baril de
Jet Fuel. En 2022, l'écart entre les deux
produits a oscillé entre 30 et 50$, alors qu'il ne dépassait pas 10$ les
années précédentes.
>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en
baisse cette semaine de -8$ à 106$. Après avoir atteint un
maximum de 182$ en juin 2022, il était redescendu à 132$ début août. Il était à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est en
baisse cette semaine de -5$ à 81$. C'est proche du niveau moyen
observé depuis cinq ans, hors évènements exceptionnels. De la mi-février
2022
à fin juillet, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscillait
entre 85$ et 99$.
Alors que le pétrole est revenu depuis plusieurs semaines à un niveau habituel,
le Jet Fuel se rapproche à son tour de son niveau habituel. L'écart
entre le Jet Fuel en Europe et le baril de pétrole Brent n'est désormais
plus que de 25$. En 2022, depuis le début du conflit ukrainien, cet écart
avoisinait 50$.
Bon à savoir
>
Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Vous trouverez sur mon site
navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
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François Robardet
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