Air France-KLM repart à la conquête du ciel européen

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être du groupe Air France-KLM)
 

François Robardet
Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°906, 3 avril 2023
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La Revue de Presse du lundi

> Air France-KLM repart à la conquête du ciel européen

(source Challenges) 30 mars 2023 - Certes, Air France-KLM a raté l'occasion de racheter ITA, l'ex-Alitalia, désormais dans le viseur de Lufthansa. S'invitera-t-elle au capital de TAP Air Portugal, que le gouvernement d'Antonio Costa veut privatiser en partie ? Sur le papier, le groupe franco-néerlandais en a désormais les moyens.
 
Financièrement d'abord : après trois années de pertes, il est revenu dans le vert en 2022, avec un résultat net de 728 millions d'euros. "Même si son endettement reste élevé et que les taux d'intérêt remontent, le groupe se trouve dans une bien meilleure position, explique Yan Derocles, analyste d'Oddo Securities. Nous estimons qu'il a les moyens de réaliser une opération de consolidation à hauteur de 5 milliards d'euros."
 
En outre, Ben Smith, son directeur général, a les mains libres vis-à-vis de Bruxelles. Le 16 mars, il a annoncé avoir finalisé le remboursement des quatre milliards du prêt garanti par l'État (PGE) accordé lors de la crise sanitaire, qui faisait partie d'une enveloppe de sept milliards consentis par Bercy pour éviter sa faillite. En plus du PGE, Air France avait bénéficié d'un prêt de l'État actionnaire de 3 milliards, qui sera soldé d'ici au 19 avril, a indiqué la compagnie.
 
Or cette aide était assortie de conditions imposées par la Commission européenne, dont l'interdiction de prendre des participations supérieures à 10% chez des concurrents. "Lufthansa, qui avait obtenu 9 milliards d'euros d'aides, les a remboursés dès novembre 2021, ce qui lui a permis de mieux négocier pour le rachat d'ITA, alors qu'on avait les faveurs du précédent gouvernement italien", regrette un proche du flagship tricolore. Désormais, le temps presse, car il ne reste plus beaucoup de cibles en Europe.
(...)
Basée à l'aéroport de Lisbonne, la compagnie nationale portugaise a annoncé le 21 mars des résultats financiers en nette amélioration. Elle a renoué avec les bénéfices en 2022 avec deux ans d'avance sur ses prévisions. Son trafic passagers approche les 14 millions de clients. L'accès au marché brésilien, troisième destination de la compagnie, intéresse aussi les rivaux européens d'Air France. "Mais Lufthansa est occupé avec ITA, et IAG (British Airways, Iberia, Vueling), du fait de la proximité géographique des hubs de Madrid et de Lisbonne, aurait des problèmes avec Bruxelles", relève Yan Derocles. Le groupe franco-hollandais pourrait, lui, faire le lien avec ses partenaires commerciaux, dont la compagnie brésilienne low-cost Gol.

Mon commentaire : Ben Smith, le Directeur Général du groupe Air France-KLM, ne fait pas mystère de sa volonté de participer à la consolidation du transport aérien européen.

Le groupe franco-néerlandais en a désormais les moyens.

> KLM demande au gouvernement une pénalité pouvant aller jusqu'à 100 millions d'euros

(source Luchtvaartnieuws, traduit avec Deepl) 29 mars 2023 - KLM réclame au gouvernement une pénalité pouvant aller jusqu'à 100 millions d'euros dans le cadre du procès qu'elle a intenté pour la réduction du nombre de vols au départ de Schiphol. De cette manière, KLM veut s'assurer que les vols pourront tout simplement continuer si le procès est gagné, rapporte RTL News.
(...)
Cette procédure en référé est soutenue par Delta Airlines, Lufthansa et l'organisation des compagnies aériennes IATA, entre autres.
 
En supposant que le tribunal se prononce en faveur des compagnies, KLM réclame une astreinte d'un million d'euros pour chaque jour où l'État ne tient pas compte du verdict. L'astreinte demandée par KLM est d'une durée maximale de 100 jours. Dans ce cas, l'État devrait donc verser 100 millions d'euros à KLM.

Mon commentaire : La décision du juge est attendue pour le mercredi 5 avril.

> Transavia = Transav+ia comme Intelligence Artificielle (vidéo)

(source Air Journal) 29 mars 2023 - La compagnie aérienne low-cost Transavia France et son agence Marcel lancent Transav-IA, la première Intelligence Artificielle qui vous propose des destinations pour vos futures vacances « en s’appuyant sur ce que vous aimez ».
 
À partir du 29 mars 2023, les clients de la filiale spécialisée dans le vol pas cher du Groupe Air France se verront proposer des destinations par l’intelligence artificielle ChatGPT. « Lorsqu’on choisit ses vacances, on se base souvent sur des critères qui peuvent manquer d’originalité : Mer, plage, soleil, randonnée… » C’est pour cette raison que Transavia et son agence Marcel ont décidé de s’appuyer sur la célèbre IA ChatGPT pour créer « l’outil qui aide les voyageurs à trouver une destination en fonction de leurs goûts, c’est-à-dire ce qu’ils aiment vraiment dans la vie ».
 
La principale fonction de ChatGPT est de générer du texte pour répondre aux requêtes des utilisateurs. Transavia vient « détourner cette technologie pour en faire un outil qui aide ses clients à trouver leur destination idéale » parmi celles du réseau de la compagnie. L’utilisateur renseigne sur le site ce qu’il aime vraiment et l’IA lui propose « 3 destinations qui correspondent parfaitement à ses goûts ». Avec plus de 120 destinations en France, en Europe et dans le bassin méditerranéen proposées par la low-cost, « difficile de ne pas trouver LA destination parfaite », assure la low-cost.
 
Par exemple, si vous faites la requête suivante « J’aime les siestes, les chats bengal et les canapés molletonnés », Transav.ia vous proposera de vous envoler pour Majorque, « car là-bas la sieste est un art de vivre ; les amateurs de chats peuvent y découvrir les chats sauvages de Majorque, qui ont une couleur gris-bleu unique, et pour les canapés molletonnés, direction les «chiringuitos» de la plage de Palma.
(...)

Mon commentaire : Le développement incontrôlé de l'IA et de ses dérivés (ChatGPT par exemple) m'inquiète.

L'article de la Tribune "ChatGPT interdit en Italie : le premier domino tombe en Europe" n'est pas rassurant.

En voici un extrait :

La première version de ChatGPT avait pour base le modèle de langage GPT-3, entraîné sur plus de 570 gigaoctets de textes, soit plus de 300 milliards de mots. Ce corpus colossal n'a pas fait l'objet d'un véritable tri : les développeurs ont pioché les textes sur Wikipédia, sur des livres en accès libre ou encore sur le réseau social Reddit. On y retrouve donc des informations inexactes, des opinions, et même des théories du complot.

> Chine: le transport aérien a encore creusé ses pertes en 2022

(source AFP) 31 mars 2023 - Les trois principales compagnies aériennes chinoises ont enregistré l'an dernier plus de 14 milliards d'euros de pertes, pénalisées sur leur immense marché intérieur par la politique zéro Covid et les restrictions de déplacements à l'étranger.
 
La Chine a appliqué durant près de trois ans une politique sanitaire très stricte contre le Covid-19 avec tests PCR quasi obligatoires, confinements et restrictions aux déplacements.
 
Le pays a par ailleurs pratiquement fermé ses frontières entre 2020 et 2023, tandis que les Chinois ne pouvaient se rendre à l'étranger qu'en cas de raison impérieuse.
 
Les liaisons aériennes entre la Chine et l'international ont ainsi été drastiquement réduites.
 
Dans ce contexte, China Eastern Airlines a triplé l'an dernier ses pertes pour atteindre 37,4 milliards de yuans (4,9 milliards d'euros), a annoncé jeudi la deuxième compagnie chinoise en termes de passagers.
(...) 
De son côté Air China, compagnie emblématique du transport aérien en Chine, a annoncé des pertes deux fois plus importantes qu'en 2021.
 
Elles se chiffrent à 38,6 milliards de yuans (5,1 milliards d'euros) sur l'ensemble de l'année 2022 - contre 16,6 milliards de yuans un an plus tôt.
 
Pour sa part, China Southern Airlines, première compagnie en Asie par l'importance de sa flotte, a fait état mardi de 32,6 milliards de yuans (4,3 milliards d'euros) de pertes. Elles atteignaient un an plus tôt 12,1 milliards de yuans.
 
Après trois ans de restrictions, la Chine a finalement repris à la mi-mars la délivrance de visas touristiques pour les étrangers, tandis que les ressortissants chinois peuvent de nouveau quitter leur pays pour faire du tourisme depuis janvier.
 
Mais le nombre de liaisons internationales reste faible pour le moment et les tarifs très élevés.

Pas de commentaire

> Avec le rachat d'ITA, Lufthansa conforterait son leadership en Europe

(source Le Figaro) 28 mars 2023 - Cela fait vingt-cinq ans que le destin de la compagnie nationale italienne, Alitalia devenue ITA le 15 octobre 2021, est régulièrement remis sur la table. L'entreprise n'a jamais gagné d'argent, et a même coûté à force de recapitalisations successives 14 milliards d'euros au contribuable italien durant toutes ces années. Mais le refus des responsables politiques de lâcher son contrôle a toujours bloqué les mariages, avec KLM puis avec Air France notamment, et empêché l'inévitable consolidation d'être menée à son terme. Cette fois, c'est Lufthansa qui, avant l'été prochain, devrait faire son entrée au capital d'ITA, pour une part minoritaire de, dit-on, 40 %. Afin, dans un deuxième temps si tout se passe bien, d'en prendre le contrôle au bout de deux ans.
 
ITA n'est certes plus qu'une fraction de l'ancienne Alitalia, avec seulement 69 avions et 3 600 employés aujourd'hui, sans société de manutention. La compagnie a transporté 10,2 millions de passagers en 2022. Mais avec cette opération, le groupe allemand qui fédère des compagnies nationales (Lufthansa, Austrian, Swiss) distancerait un peu plus ses deux challengers : Air France-KLM et IAG (British Airways, Iberia). Longtemps sur les rangs pour reprendre ITA au sein d'un consortium avec Delta Airlines et le fonds américain Certares, le groupe franco-néerlandais y avait renoncé à l'automne dernier. « Alors qu'ITA ne pouvait en aucun cas atteindre la rentabilité en restant indépendante, il n'y a, à ce jour, pas d'autre solution crédible sur la table », estime Andrea Giuricin, économiste des transports à l'université Bicocca de Milan et à l'Institut Bruno Leoni.
 
Pour la première fois, enfin adossée à un grand groupe qui a su rentabiliser les compagnies rachetées depuis vingt ans (Swiss, Brussels Airlines, Austrian, Air Dolomite), ITA peut espérer à son tour devenir bénéficiaire, en profitant du savoir-faire et du pouvoir de négociation de l'allemand. « Dans un marché très compétitif dominé par les low-costs, la tâche ne sera pas facile », avertit le professeur Giuricin. Mais le choix fait par le gouvernement Meloni de préférer Lufthansa, un opérateur déjà très présent en Italie (notamment avec Air Dolomite), paraît être celui qui donnera le plus de chances à ITA de devenir rentable. Car contrairement à Air France, l'allemand a un vrai plan industriel pour ITA, et entend développer la compagnie italienne à partir du hub de Rome. L'objectif étant d'accroître sa présence en long-courrier sur l'Amérique latine et l'Afrique, où Lufthansa est relativement faible par rapport à Air France-KLM et IAG. Avec les vols de Lufthansa alimentant Rome, ITA devrait ainsi devenir une partie clé du réseau long-courrier de Lufthansa vers le Sud. L'acquisition de 39 Airbus par ITA est précisément ce qui le permettra. Et Lufthansa saura exploiter les très stratégiques slots (créneaux) d'ITA sur l'aéroport de Linate, à Milan.

Néanmoins, l'opération de consolidation est loin d'être facile tant, une fois de plus, le gouvernement de la nationaliste Giorgia Meloni y a mis ses conditions dans un décret publié début janvier. D'abord l'État italien conservera le contrôle actionnarial d'ITA, à environ 60 % dans un premier temps, ce qui lui donnera le dernier mot sur la stratégie. Le plan industriel de développement d'ITA devra porter « une attention particulière au développement des hubs nationaux, à l'entrée sur les marchés stratégiques et à l'augmentation des lignes long-courriers », stipule le décret. Quant à la gestion de la compagnie, si le rôle « prééminent » de la société acquéreuse est prévu, le ministère de l'Économie devra se voir accorder « des pouvoirs de contrôle adéquats sur la gestion et un droit d'approbation sur les nouveaux actionnaires », ainsi que « des clauses d'option relatives à la vente de la participation résiduelle détenue ». Bref, Lufthansa restera très encadré par l'actionnaire étatique. L'agence Bloomberg révélait récemment, que si l'intégration d'ITA et son développement décevaient ses attentes, et si en particulier ITA n'était pas rentable au bout de deux ans, l'État se réservait le droit de ne pas mener l'opération jusqu'au contrôle.

Mon commentaire : Le PDG de Lufthansa, Carsten Spohr, qui devait rencontrer ce lundi le gouvernement italien, s'est montré prudent. Il a indiqué que les discussions portaient sur le prix d'achat et qu'aucune décision ne serait annoncée dans l'immédiat.

Il a précisé que l'éventuel accord pourrait être annoncé à la fin du mois d'avril.

ITA Airways a enregistré une perte de 486 millions d'euros en 2022, pour des revenus de 1,57 milliard d'euros.

> Dans le port de Rotterdam, une immense raffinerie pour étancher la soif de l'aviation en carburants durables

(source AFP) 31 mars 2023 - Les échafaudages s'enchevêtrent avec des kilomètres de tuyauteries vertes : dans son immense raffinerie sur le port de Rotterdam, le géant finlandais Neste s'apprête à décupler sa production de carburant d'aviation durable (SAF), principal levier pour décarboner le transport aérien.
 
D'ici quelques mois, le premier producteur mondial de SAF sortira 500.000 tonnes par an de kérosène d'aviation fabriquées à partir d'huiles de cuisson usagées et de graisses animales depuis cette installation.
 
Ce procédé permet de réduire jusqu'à 80% les émissions de CO2 sur l'ensemble du cycle d'utilisation par rapport au kérosène d'aviation conventionnel, selon l'Association du transport aérien international (Iata).
(...)
"On augmente notre production de façon drastique, de 100.000 tonnes à 1,5 million de tonnes l'an prochain" et 2,2 millions en 2026, affirme le PDG de Neste, Matti Lehmus, à l'occasion d'une visite de presse.
 
Car la demande est là. L'Union européenne s'apprête à imposer aux compagnies aériennes des obligations graduelles d'incorporation de SAF dans le kérosène d'aviation (2% en 2025, 6% en 2030, au moins 63% en 2050). La France a déjà mis en place depuis l'an passé un mandat de 1% pour tous les vols au départ de son territoire.
 
La production de Neste sur ses sites de Rotterdam et de Singapour, qui doit démarrer en avril, permettra à l'entreprise de répondre à elle seule aux besoins du mandat européen pour 2025, assure Jonathan Wood, patron des carburants d'aviation durables chez Neste.
 
Mais "d'ici 2030, il y aura plus de demande que d'offre de SAF, d'où l'intérêt de sécuriser des approvisionnements de long terme" pour les compagnies aériennes, note Vincent Etchebehere, directeur du développement durable d'Air France.
 
Air France-KLM a ainsi conclu l'an passé un accord avec Neste pour la fourniture d'un million de tonnes de carburant durable entre 2023 et 2030. Le groupe aérien a passé d'autres accords ou protocoles sur 10 ans avec l'américain DG Fuels (600.000 tonnes) ou encore TotalEnergies (800 000 tonnes). De telles ententes se multiplient entre compagnies aériennes et fournisseurs de SAF.
 
Sur le site Neste de Rotterdam, deux immenses cuves de stockage de 15.000 m3 qu'il reste à peindre jouxtent un quai d'où les bateaux convoieront le carburant vers les principales bases d'Air France-KLM: l'aéroport de Schiphol ou les plateformes parisiennes par oléoduc via Le Havre.
 
Le groupe franco-néerlandais s'est engagé de façon volontariste dans le recours aux carburants durables pour réduire son empreinte carbone: il a consommé à lui seul 15% de la production mondiale de SAF en 2022, ce qui représentait 0,6% de ses propres besoins en carburant.
 
Et il table sur une incorporation de "10% de SAF en 2030 au niveau mondial, pas seulement au départ de l'Europe", comme l'imposera le mandat de l'UE, affirme la directrice générale d'Air France, Anne Rigail.
 
À l'heure actuelle, seul le procédé dit HEFA, à partir d'huiles de cuisson et de graisses, est produit à l'échelle industrielle, mais cette biomasse est limitée. Neste l'estime à 40 millions de tonnes tout au plus, de quoi assurer les besoins en 2030.
 
"Pour aller au-delà, nous avons besoin d'autres procédés, il faut que les technologies mûrissent pour passer à l'échelle supérieure", selon Matti Lehmus, qui évoque les algues, les résidus de bois et, à plus long terme, les carburants de synthèse combinant de l'hydrogène et du CO2.
 
Si l'enjeu de la disponibilité des SAF est essentiel, leur coût l'est tout autant, insiste Anne Rigail.
 
Les carburants durables coûtent 3.500 euros la tonne, mais sont disponibles à 2.000 dollars aux États-Unis grâce aux mécanismes de soutien mis en place par Washington. En France, ils sont facturés plus de 5.000 euros la tonne.
 
Entre les "risques de distorsion de concurrence et de déport du trafic aux portes de l'Europe" vers les compagnies turques ou du Golfe, la directrice d'Air France insiste: "Nous avons besoin de soutien et nous pensons vraiment que l'UE peut faire plus."

Mon commentaire : L'accord conclu entre le groupe Air France-KLM et Neste est le plus important jamais passé par une compagnie aérienne.

Il témoigne du fort engagement du groupe dans la lutte contre le dérèglement climatique.

> Aéroports de Paris et la police dévoilent leur plan pour améliorer le contrôle aux frontières

(source AFP) 29 mars 2023 - Le groupe Aéroports de Paris (ADP) a présenté ce mercredi son baromètre de temps d'attente aux frontières, un outil visant à améliorer la situation, alors que la police aux frontières (PAF) va recruter 500 contractuels dans les aéroports parisiens pour monter en puissance d'ici les Jeux olympiques 2024.
 
L'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est "le 5e aéroport mondial, le premier européen donc nous avons des résultats remarquables et pourtant", son image demeure entachée "par le fait que les temps d'attente aux frontières seraient excessifs", a fait remarquer le PDG d'ADP, Augustin de Romanet, lors d'une conférence de presse.
 
Selon les premiers baromètres dévoilés pour les mois de janvier et février, entre 83% et 90% des passagers ont attendu moins de 10 minutes lors du contrôle aux frontières à Charles de Gaulle. À Orly, ce taux a atteint 87% en janvier et 85% en février.
 
Mieux, moins de 1% des 6,5 millions de passagers qui ont transité par ces deux aéroports en janvier et février ont été contraints d'attendre plus de 40 minutes, toujours selon le baromètre.
 
"Nous avons un travail de gestion des files lorsque des problèmes surviennent qui doit être beaucoup amélioré", a indiqué Augustin de Romanet, envisageant des distributions de boissons et nourriture.
 
La PAF prévoit donc de recruter 255 agents de contrôle supplémentaires pour les aéroports parisiens d'ici juin et 500 avant fin 2024. Pour tout le pays, la PAF souhaite recruter 1200 personnels d'ici l'été 2024.
 
Une amélioration de l'usage des sas Parafe (Passage automatisé rapide aux frontières extérieures) est également au programme. À l'heure actuelle, un agent est nécessaire au fonctionnement de cinq sas Parafe et la PAF envisage de passer à six.
 
Le directeur de la PAF Fabrice Gardon a insisté sur l'enjeu d'assurer un passage fluide tout en garantissant la sécurité: "c'est toute l'image du pays qui est en jeu, d'autant plus à l'approche de la coupe du monde de rugby et des JO de Paris".
(...)
Augustin de Romanet a aussi précisé que les aéroports parisiens, qui disposent de 122 sas actuellement, devraient "en avoir 170 à l'été 2024".

Mon commentaire : Vive le sport ! C'est bon pour la santé.

Mais surtout, l'organisation par la France de la coupe du Monde de rugby à l'automne, puis des Jeux Olympiques l'année prochaine, va enfin inciter la Police de l'Air et des Frontières (la PAF) à augmenter ses effectifs et le nombre des sas Parafe.

Attention : ne pas confondre la PAF avec le PIF, le Poste d'inspection Filtrage, en charge du contrôle des passagers et des bagages cabine.


Revue de presse boursière

> Air France-KLM : Deutsche Bank relève son conseil à l'achat

(source CercleFinance) 31 mars 2023 - Deutsche Bank a relevé vendredi son conseil sur le titre Air France-KLM à 'acheter' contre 'conserver', avec un objectif de cours relevé à 2,30 euros contre 1,75 euro précédemment.
 
Dans le cadre d'une étude consacrée au secteur aérien en Europe, l'intermédiaire salue tout particulièrement le processus de désendettement amorcé par la compagnie aérienne.
 
Si l'analyste reconnaît que le marché pourrait encore manifester quelques inquiétudes concernant le niveau d'endettement du transporteur, il estime que les craintes de nouvelles levées de fonds dilutives devraient commencer à se dissiper, soutenant ainsi le cours de Bourse.
 
Sa nouvelle cible fait apparaître un potentiel d'appréciation de l'ordre de 45% par rapport au cours de clôture de la veille, précise-t-il dans sa note.
 
Deutsche Bank a également relevé ce vendredi sa recommandation sur les titres Lufthansa et IAG, passant là aussi de 'conserver' à 'acheter'.

Mon commentaire : Barclays considère également le titre comme une opportunité d'achat. L'objectif de cours est révisé à la hausse et passe de 2,30 euros à 2,40 euros.

Depuis l'annonce à la mi-février par le groupe Air France-KLM de bons résultats 2022, huit analystes ont relevé leurs objectifs de cours.

Le consensus des analystes se situe désormais à 1,85 euro, contre 1,55 euro début février.


Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM depuis un an

202302_cours_AFKLM
L'évènement qui aura impacté le plus le cours de l'action depuis un an aura été en juin l'augmentation de capital à hauteur de 2,256 milliards d’euros.
 Ils ont été affectés au remboursement accéléré des aides d’État et à la réduction de la dette.  

En 2023, la suppression des restrictions liées aux aides d'État, les bons résultats 2022 et l'amélioration progressive du bilan de la compagnie ont été accueillies favorablement par les analystes.

Pas de nouveau commentaire

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 1,657 euro en clôture lundi 3 avril. Elle est en forte hausse cette semaine de +7,15%.

Elle était à 1,253 euro le 2 janvier 2023.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 1,85 euro
(elle était à 1,55 euro début février). L'objectif de cours le plus élevé est à 2,40 euros, le plus bas à 1,10 euro. Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à l'augmentation de capital de mai 2022.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Mon nouveau commentaire : Après trois semaines consécutives de baisse, l'action Air France-KLM reprend des couleurs, portée par des recommandations d'analystes positives.

Le consensus des analystes est passé de 1,81 à 1,85 euro.

> Évolution du prix du carburant en 2022

Depuis le début de la guerre en Ukraine, il n'y a plus de corrélation entre le prix du baril de pétrole Brent et celui du baril de Jet Fuel. En 2022, l'écart entre les deux produits a oscillé entre 30 et 50$, alors qu'il ne dépassait pas 10$ les années précédentes.

Pas de nouveau commentaire

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est en hausse cette semaine de 4$ à 105$. Après avoir atteint un maximum de 182$ en juin 2022, il était redescendu à 132$ début août. 
Il était à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en forte hausse cette semaine de 7$ à 85$, suite aux annonces de baisse de production par l'OPEP+.

De la mi-février 2022 à fin juillet, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille entre 75$ et 99$.

Alors que le pétrole est revenu depuis plusieurs semaines à un niveau habituel, le Jet Fuel se rapproche à son tour de son niveau habituel. L'écart entre le Jet Fuel en Europe et le baril de pétrole Brent n'est désormais plus que de 30$. En 2022, au début du conflit ukrainien, cet écart avoisinait 50$.

Mon nouveau commentaire : Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en forte hausse cette semaine de 7$ à 85$, suite aux annonces de baisse de production par l'OPEP+.

Remarque (source : site prixdubaril)
L'alliance OPEP+ (ou OPEC+ dans sa forme anglophone) également appelée "Groupe de Vienne" est formée de 24 pays producteurs de pétrole dans le but d'apporter une relative stabilité au marché pétrolier au travers d'accords communs sur la production de pétrole.  

Elle est composée des 14 pays de l'OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) ainsi que 10 autres pays producteurs dont la Russie, le Mexique et le Kazakhstan.

Les 14 membres de l'OPEP contrôlent 35% des approvisionnements mondiaux en pétrole et 82% des réserves prouvées. Avec la greffe des 10 pays non membres de l’OPEP, ces parts augmentent respectivement à 55% et 90%. Cela confère à l'OPEP+ un niveau d'influence sur l'économie mondiale jamais atteint auparavant.


Bon à savoir

> Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires

Vous trouverez sur mon site navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.

Pour éviter d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse postale, je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.

Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants, Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si vous avez acheté vos actions par celui-ci.

> Gestion des FCPE

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

À bientôt.

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| François Robardet

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Suppléant Nicolas Foretz, PNC

Nicolas Foretz

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