N°909, 24 avril 2023
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La Revue de Presse du lundi
>
Air France-KLM conditionne une partie de son financement à ses progrès environnementaux
(source Les Échos) 18 avril 2023 - Le choc du Covid passé,
Air
France-KLM entend assainir ses finances. Le groupe
franco-néerlandais a signé des lignes de crédit renouvelables pour
2,2 milliards d'euros, indexées sur des objectifs de développement
durable, a-t-il annoncé ce mardi. Une partie de ces
instruments vont remplacer un prêt direct accordé à KLM par l'État
néerlandais, ainsi qu'une facilité de crédit garantie par ce dernier
pour faire face aux conséquences de la pandémie.
Les
nouvelles lignes de crédit renouvelables libèreront de fait la
compagnie aérienne des conditions fixées par Bruxelles pour pouvoir
bénéficier de ces aides d'État. À savoir l'interdiction de verser
des dividendes, la modération des rémunérations des dirigeants et la
limitation des acquisitions. Dans le détail, Air France-KLM et la compagnie Air France ont signé
une ligne de crédit renouvelable de 1,2 milliard d'euros, à
l'échéance initiale de 2026, auprès d'un pool de « 15 banques
internationales ». KLM a signé pour sa part une ligne de crédit d'un
milliard, à échéance 2027, auprès de 14 établissements.
« Pour chaque ligne de crédit, un ensemble d'indicateurs de
performance en matière de développement durable a été intégré au
coût de financement », a souligné le groupe. Et ce conformément « à
l'engagement d'Air France-KLM et de ses compagnies aériennes en
faveur […] d'une décarbonation progressive de leurs activités ».
Ces deux lignes de crédit comprennent ainsi « un mécanisme
d'ajustement de la marge de crédit (à la hausse ou à la baisse)
conditionné par l'atteinte de chacun de ces indicateurs de
performance ». On y trouve notamment la réduction des émissions
unitaires de CO2, ou encore l'augmentation de la part du carburant
d'aviation durable. (...)
>
L’ACM rejette les plaintes concernant la forte hausse des tarifs de
Schiphol
(source Luchtvaartnieuws, traduit avec Deepl) 21 avril 2023 -
L'aéroport de Schiphol n'a pas agi de manière déraisonnable en
augmentant les tarifs des compagnies aériennes à partir du 1er avril
2023, a décidé l'Autorité des consommateurs et du marché (ACM). Les
compagnies aériennes, dont KLM, s'étaient plaintes à ce sujet.
Schiphol a annoncé fin 2021 qu'elle augmenterait les frais
d'utilisation de 42 % sur trois ans. Cette mesure allait à
l'encontre de la volonté des compagnies aériennes, qui se
remettaient à peine des coups financiers subis lors de la crise de
la Covid. Schiphol a ramené l'augmentation à 37 %, mais dans la
foulée du chaos de 2022, les usagers de l'aéroport ont estimé
que le rapport qualité-prix n'était pas raisonnable. KLM a même
qualifié l'augmentation de "disproportionnée". Il a alors été décidé
de saisir l'ACM. L'industrie ne trouve pas de soutien
auprès de l'ACM. L'année dernière, l'organisme de surveillance avait
déjà conclu que les tarifs avaient été fixés conformément aux normes
légales. L'argument selon lequel les longues files d'attente nuisent
à la qualité du service est également rejeté par l'ACM.
"L'ACM a demandé à voir les mesures prises par Schiphol pour
rétablir la qualité du service. Schiphol s'attend à ce que ces
mesures, qui concernent principalement la gestion du personnel,
rétablissent suffisamment la qualité. Sur cette base, l'ACM a décidé
que les tarifs ajustés de Schiphol n'étaient pas déraisonnables", a
déclaré l'Autorité dans une explication de la décision.
"Selon Schiphol, la planification du personnel est maintenant en
place de telle sorte que 95 % des passagers n'ont plus à attendre
longtemps au contrôle de sécurité, même si l'aéroport prévoit encore
des files d'attente en raison de l'affluence pendant les vacances de
mai. Des files d'attente peuvent également se produire au contrôle
des passeports et au traitement des bagages, par exemple, mais
d'autres parties sont responsables de la qualité de ces services."
L'association de défense des intérêts BARIN, qui a
protesté contre l'augmentation des tarifs au nom des compagnies
aériennes, n'est pas du tout satisfaite de la décision de l'ACM. "Le
défaut de paiement est récompensé, si vous nettoyez vos propres
dégâts par la suite", a déclaré le président Marnix Fruitema dans
une réaction.
>
L'accord de Lufthansa pour entrer au capital d'ITA Airways est retardé
(source dpa-AFX) 24 avril 2023 - L'entrée de Lufthansa au
capital de la compagnie aérienne italienne Ita Airways est retardée.
Malgré la date de clôture initialement annoncée ce lundi,
les négociations avec le gouvernement italien se poursuivent, comme
l'a confirmé un porte-parole de l'entreprise à Francfort. Les
discussions sont en bonne voie, mais ne sont pas encore terminées.
Lufthansa n'a pas donné de détails ni de nouvelle date pour la
signature prévue du contrat.
Les deux parties sont en
négociations exclusives depuis janvier en vue d'acquérir une part de
40 pour cent dans la compagnie aérienne qui a succédé à la
légendaire Alitalia. L'État italien est l'unique propriétaire de la
compagnie déficitaire ITA. Lufthansa veut en outre s'assurer
des options pour une reprise ultérieure complète d'ITA.
L'opération est soumise à l'examen des autorités nationales et
européennes en matière de concurrence.
>
EasyJet rejoint la FNAM, fête 20 ans à Orly
(source Air Journal) 20 avril 2023 - La compagnie aérienne
low-cost easyJet rejoint pour la première fois la Fédération
Nationale de l’Aviation et de ses Métiers (FNAM), dans la continuité
de son engagement fort et de long terme en France. Elle fête d’autre
part cette année le 20eme anniversaire de sa base de Paris-Orly, où
elle investit dans le terminal 1B. En France où elle est la
deuxième compagnie aérienne, (...) easyJet a donc finalement annoncé le
20 avril 2023 qu’elle allait rejoindre la FNAM, ainsi que le
Groupement des Professionnels des Métiers de l’Aérien (GPMA) qui en
est membre. (...) EasyJet se présente comme un acteur clef de l’économie touristique :
elle fait « voyager les Français en France, et permet aux touristes
de découvrir les régions françaises ». Sa contribution économique
directe passe également par ses 1.800 salariés tous sous contrat
français, et sa contribution indirecte notamment par ses
contrats avec Airbus et CFM (elle opère plus de 300 monocouloirs
Airbus, dont plus de 60 en version A320neo et A321neo). Avec
son fort ancrage régional, easyJet rejoint la FNAM « avec l’objectif
de défendre les conditions permettant de maintenir le voyage
abordable à tous partout en France. Cette collaboration permettra
aussi de porter les défis environnementaux d’un secteur qui continue
de s’investir dans sa transition environnementale ». La low-cost
défend depuis de nombreuses années une stratégie environnementale
« ambitieuse » et vise des émissions nettes de carbone à l’horizon
2050, comme détaillé dans sa feuille de route environnementale
présentée en 2022. Cette feuille de route vient compléter l’adhésion
de la compagnie l’année dernière à « Race to Zero », un
programme soutenu par les Nations Unies. La compagnie dit avoir déjà
réduit de plus d’un tiers ses émissions de carbone par passager et
par kilomètre au cours des vingt dernières années. (...)
>
Bras de fer entre l'État et l'américain Searchlight sur le sauvetage de Latécoère
(source Les Échos) 24 avril 2023 - L'affaire monte à Bercy.
L'équipementier aéronautique Latécoère est aux prises avec une
nouvelle restructuration financière sous l'égide du cabinet de
l'administratrice Hélène Bourbouloux, selon nos informations. Et
l'État se trouve dos au mur, face à son premier actionnaire, le
fonds américain Searchlight. « C'est un dossier très
difficile, d'autant plus complexe qu'ils sont engagés dans leur
cinquième restructuration financière. Tout le monde cherche de façon
unanime une sortie de crise, avec l'objectif d'éviter un
redressement futur. Mais la situation va devenir pressante à
l'été », considère un connaisseur du dossier.
Au cœur des
négociations entre l'État et Searchlight : quelque 220 millions
d'euros de prêts garantis par les pouvoirs publics, mis en place par
des banques (Société Générale, LCL et CIC Occitanie) et dont les
échéances de remboursement ont déjà été repoussées, alors que le
groupe voyait sa trésorerie se tarir et ses pertes s'accumuler.
Ces prêts font aujourd'hui de facto de l'État le principal
« financier » de l'équipementier de près de 5.000 personnes (dont
1.300 en France), les banques de financement classiques ayant quitté
le navire. Après deux exercices négatifs, les pertes ont encore
quasiment quadruplé en 2022 entre le premier et le second semestre,
et le trou total a atteint 127 millions d'euros.
Le fonds
américain Searchlight, qui a pris le contrôle du sous-traitant
aéronautique il y a maintenant quatre ans dans le sillage d'Apollo -
entré lui-même déjà lors d'une troisième restructuration financière
suivie d'une remise à flot de Latécoère - a mis une solution sur la
table : il serait prêt à injecter à nouveau 100 millions d'euros, en
plus des 420 millions déjà investis, selon plusieurs sources.
L'État quasi-actionnaire C'est un point positif car il n'a pas
« disparu » du paysage et est prêt à se réengager. Il y a cependant
une « légère » condition, rendue nécessaire par la situation
financière : que les banques qui ont accordé les PGE, et donc l'État
qui les couvre à 90 %, acceptent d'effacer la dette.
« Certes, l'actionnaire réinvestit. Mais pour l'État, cela veut
aussi dire permettre à Searchlight d'améliorer son retour sur
investissement initial. La valeur de la société sera augmentée
d'autant du montant de la dette effacée ! C'est un peu difficile à
avaler après le soutien public apporté vis-à-vis de ce type
d'investisseur privé », commente un connaisseur du dossier.
Autre problème, si cela passe par une conversion en capital, « quel
que soit l'instrument utilisé, même moins visible que des titres de
participations, comme des bons de souscription d'actions ou des
clauses de retour à meilleure fortune, l'État va se retrouver
indirectement exposé au capital avec un pourcentage significatif »,
souligne un autre. Une
configuration encore plus inconfortable que le précédent créé par
Pierre & Vacances. Comme il n'y a pas de prêteurs bancaires
classiques comme toute entreprise, l'État se retrouverait
quasi-actionnaire à un niveau inédit. Et les pouvoirs publics n'ont
aucune envie que ces conversions fassent école à la grande échelle
des PGE, et d'entrer dans un système d'économie administrée.
Pour rappel, Latécoère ne vaut en effet plus que… 21 centimes par
action, soit une valorisation boursière de 114 millions d'euros au
cours de ce vendredi. C'est moins de la moitié de la dette (hors
financements en leasing) concernée. L'État n'est pas le seul
aux prises avec ce dilemme. Une autre partie publique est prise au
piège : la Banque européenne d'investissement. Celle-ci a accordé un
prêt de 55 millions d'euros en 2017, lui aussi déjà rééchelonné et
qui pourrait devoir être effacé de l'ardoise. Searchlight n'aurait en réalité pas
beaucoup de marge de manœuvre. « Ils sont en train de lever un
nouveau fonds d'investissement de 4 milliards de dollars. Ils ne
peuvent pas se permettre d'afficher une perte d'investissement de
plusieurs centaines de millions d'euros », indique une source.
Pour Latécoère, ces difficultés financières s'ajoutent encore à un
autre imbroglio : les tensions sociales autour de ses projets de
délocalisation de l'usine de Toulouse-Montredon vers le Mexique et
la République tchèque. Un autre point dur avec les pouvoirs publics.
« La collectivité a cédé ce site à un prix défiant toute concurrence
et n'a aucun levier », commente un proche du dossier. Agnès Plagneux-Bertrand,
la vice-présidente de Toulouse Métropole chargée de l'industrie, a
demandé des garanties. Depuis, un accord sur l'emploi, facilité par
le contexte d'offres dans la région, a été trouvé, mais la CGT reste
opposée. L'emploi sera précisément l'un des points clés des
négociations à venir. « Si écrasement des PGE il y a, Bercy sera
vigilant sur les contreparties industrielles et sociales », répond
le ministère délégué à l'Industrie auprès des « Échos ».
Interrogé, Searchlight - de même que Latécoère et les autres parties
prenantes - n'a pas souhaité faire de commentaire.
>
Les compagnies aériennes optimistes pour l'été
(source Les Échos) 24 avril 2023 - Malgré le retour d'une demande
de vols au niveau d'avant la pandémie, ce qui réjouit les compagnies
aériennes, les acteurs français du transport aérien sont loin d'être
sereins. Lors d'un point d'étape avant la saison d'été, Pascal de
Izaguirre, président de la Fédération nationale de l'aviation et de
ses métiers (FNAM) et de Corsair, n'a pas pris d'engagement sur la
capacité du transport aérien à gérer correctement la saison de l'été
prochain. En février dernier, selon les dernières
statistiques, le trafic aérien en France était
revenu à 94 % du niveau atteint avant la pandémie et tout
porte à croire qu'on sera à 100 % cet été. Alors que l'Asie
a rouvert en 2023 ses portes c'est la « fermeture » française qui
inquiète les compagnies. En métropole, le trafic n'était que de 78 %
de ce qu'il était en 2019 à cause des grèves. « On vit un
cauchemar, avec 34 jours de grèves, depuis le 1er janvier 2023,
3.000 vols annulés par anticipation à la demande de l'État à Orly et
500 vols annulés à chaud », a déclaré Alain Battisti,
président de Chalair Aviation. Les aéroports parisiens ont perdu
470.000 passagers. Les compagnies réclament une
réforme de l'organisation des contrôleurs aériens pour exiger qu'ils
mettent en œuvre des dispositions permettant d'informer en amont les
passagers en cas de grève. 17,6 % des vols ont été en
retard depuis janvier, soit quasiment un vol sur cinq. Pire, la
majorité des annulations n'ont servi à rien, car les menaces de
grèves n'ont in fine pas eu lieu, ce qui a toutefois obligé la
Direction générale de l'aviation civile à annuler les vols
préventivement, sur la base d'avertissement des syndicats
minoritaires. Ce chaos (environ 20 % des vols annulés) est
cher payé, alors que la FNAM a négocié le maintien des dispositions
du code des transports pour le personnel navigant, si bien que les
pilotes pourront toujours partir en retraite à 60 ans.
Les contrôleurs aériens, eux, sont toujours autant
protégés et peuvent partir à 59 ans avec un régime à taux plein.
« Des discussions ont encore lieu avec l'État sur les conséquences
du passage de 62 à 64 ans de l'âge à la retraite », a déclaré la
FNAM, en promettant que la caisse de retraite complémentaire des
navigants se chargerait de payer les charges supplémentaires. Au vu
de cette désorganisation, la FNAM a du mal à promettre un été sans
heurts. On sait que le trafic sera soutenu dès juin et la
FNAM demande à l'État de bien mobiliser la police de l'air et des
frontières et de mettre en service tous les sas automatiques de
franchissement des frontières. Pour l'heure, elle n'a obtenu aucune
garantie. De l'autre côté, la FNAM a
confirmé que la désorganisation de la chaîne de production et de
maintenance post-Covid de l'aéronautique était loin d'être terminée.
Enfin, troisième motif d'insatisfaction pour les clients, les prix
en hausse moyenne de 15 % depuis 2017. Une augmentation justifiée
par la hausse du kérosène, des frais de maintenance et de la hausse
des salaires. ?
Article Bonus
>
Pays-Bas : vers la fin du modèle de l’agrobusiness ?
(source Radio France) 10 avril 2023 - C’est le déploiement du
plan de diminution de moitié d’ici 2030 des émissions d’azote qui a
mis le feu aux poudres. Ce plan impose en effet une réduction
drastique du cheptel néerlandais. Devant la ferme de Richard
Veeraaf trône un tracteur flambant neuf acheté pour Lotte sa
fille de 26 ans, qui veut reprendre l’exploitation. "Mais le
gouvernement ne veut plus de nous !" peste l’éleveur de vaches à
viande et de cochons installé près de Breda, aux Pays-Bas.
L’agriculteur redoute de devoir se séparer d’au moins 35 % de son
bétail, estime-t-il. Dans certaines zones, affirme-t-il, certains
perdront 94 % de leur cheptel : "Comment supporter ça avec nos
revenus ? Comment va-t-on gagner nos vies ?"
Mais aux Pays-Bas,
entre les exploitations agricoles et les quelque 160 parcs naturels
classés Natura 2000 protégés par la législation européenne Nature et
biodiversité, la cohabitation n’est plus possible !
L’air devient irrespirable et les sols sont gorgés d’azote,
un gaz issu notamment des déjections animales. À quelques dizaines de kilomètres à
l’est de la ferme de Richard Verhaaf se trouve la réserve naturelle
d’Oisterwijk, où l’on retrouve Lex Querelle. Lex est l’un des
conservateurs de ce lieu magnifique, mélange de forêts et de marais.
Mais, ici, l’azote est partout. Il tue les arbres et la
biodiversité, dénonce le défenseur de la nature : "L’azote tue les
champignons, autour des racines des chênes, et ils meurent
lentement. Au lieu de vivre entre 400 et 600 ans, ils meurent au
bout de 80 ans, à peine". D’une simple pichenette, Lex arrache
un gros morceau d’écorce avec son doigt. Autour de nous, les arbres
sont comme "pelés" et nombre d’espèces sont menacées. 70 % des
oiseaux naissent avec des os trop fragiles à cause de l’azote,
affirme le conservateur, qui reconnaît pourtant que "les
agriculteurs ont fait beaucoup d’efforts pour baisser la pollution
grâce à la technologie". Mais cela ne suffit plus : "Regardez la
nature et agissez ! Il faut prendre des décisions radicales, trop
c'est trop !" s’indigne le quinquagénaire.
Dans le Brabant septentrional,
le gouvernement local s’attaque également aux émissions d'azote dans
le secteur du bâtiment. La plupart des permis de construire sont
désormais suspendus. Seuls les chantiers qui n’émettent pas de gaz à
effet de serre sont épargnés. Pour Erik Marteens, porte-parole pour
la zone sud des Pays-Bas de la LTO, le principal syndicat agricole
du pays, tout cela n’est ni acceptable, ni réaliste et c’est à
l’origine de la colère très profonde des électeurs du Mouvement des
agriculteurs citoyens. "Quand on veut investir, bâtir, tout
est bloqué ici, car l’azote est partout", se désole le syndicaliste.
"C’est un problème qu’on a créé nous-mêmes et qu’on doit résoudre
nous-mêmes" reconnaît-il néanmoins, même si l’équation est
compliquée. Les Pays-Bas produisent beaucoup, des légumes, des
fleurs, de la viande. On admet que le monde change, dit en substance
Erik Martens, mais "nous sommes un petit pays, on n’a pas le même
espace qu’en France et on quand même la responsabilité de nourrir
les gens !" Les Pays-Bas sont le premier exportateur mondial
de viande pour 17,5 millions d’habitants sur une surface pas plus
grande que la région Pays de la Loire.
Pour faire de son mouvement le premier parti au Sénat,
la leader du BBB Caroline van der Plas a capitalisé sur la colère du
monde rural mais aussi sur le rejet de l’élite urbaine dirigeante.
Nous devons changer de méthode, admet, dépitée, Micky Adriaansens,
la ministre néerlandaise de l’Économie : "Nous avons été un peu
surpris et un peu effrayés aussi par l’irruption de ce nouveau
parti, admet-elle. Le challenge va être d'atteindre ces
gens et de les aider à faire la transition écologique."
Pour
Philippe Lamberts, le président du groupe des Verts au Parlement
européen, ces changements radicaux mais nécessaires doivent être
accompagnés comme on l’a fait à une autre époque avec la fin du
charbon : "Cela veut dire un changement de métier. Il faut voir ce
que le gouvernement veut mettre en place pour adoucir la pilule. Les
politiques doivent assumer leur responsabilité car on paye
aujourd’hui le prix de l’inaction." Et il insiste : "Ces
changements vont toucher tout le monde dans son mode de vie. Mais
quand c’est une question de survie, on fait ce qu’il faut ! Le
modèle économique de l’agriculture néerlandaise est insoutenable !
Les Pays-Bas sont, après les États-Unis, le premier exportateur
agricole au monde ! Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, ce
n’est pas possible." Pour accompagner la transition, 24 milliards
d’euros ont été provisionnés par le gouvernement.
L'infographie ci-dessous est basée sur des chiffres de 2020.
Fin de la revue de presse
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM depuis un
an
Deux évènements ont impacté le cours de l'action depuis
un an :
. en juin 2022 l'augmentation de capital à hauteur de 2,256
milliards d’euros . en février 2023 l'annonce des bons
résultats 2022.
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 1,541 euro en clôture
lundi 24 avril. Elle est en hausse cette semaine de
+0,88%.
Elle était à 1,253 euro
le 2 janvier 2023.
La moyenne (le consensus) des analystes
à 12 mois pour l'action AF-KLM
est à 1,85 euro (elle était à 1,55 euro début février). L'objectif de cours le plus élevé est
à 2,40 euros, le plus bas à 1,10 euro. Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à
l'augmentation de capital de mai 2022.
Selon l'AFP, les
marchés sont mitigés, entre ralentissement de l'inflation et
craintes de récession aux États-Unis.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le détail du consensus des analystes.
>
Évolution du prix du carburant en 2022
Depuis le début de la guerre en Ukraine, il n'y a plus de
corrélation entre le prix du baril de pétrole Brent et celui du baril de
Jet Fuel. En 2022, l'écart entre les deux
produits a oscillé entre 30 et 50$, alors qu'il ne dépassait pas 10$ les
années précédentes.
>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en
baisse cette semaine de -7$ à 97$. Après avoir atteint un
maximum de 182$ en juin 2022, il était redescendu à 132$ début août. Il était à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en baisse cette semaine de -2$ à 83$. L'effet des annonces de baisse
de production par l'OPEP+ s'estompent.
De la mi-février
2022
à fin juillet, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
Alors que le pétrole est revenu depuis plusieurs semaines à un niveau habituel,
le Jet Fuel est désormais très proche de son niveau habituel. L'écart
entre le Jet Fuel en Europe et le baril de pétrole Brent n'est désormais
plus que de 14$. En 2022, au début du conflit ukrainien, cet écart
avoisinait 50$.
Bon à savoir
>
Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Vous trouverez sur mon site
navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
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François Robardet
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