AF-KLM un partage avec Indigo pas seulement en Inde ?

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être du groupe Air France-KLM)
 

François Robardet
Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°913, 22 mai 2023
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La Revue de Presse du lundi


Éditorial

Chères lectrices, chers lecteurs,

Cette semaine, je vous propose une lettre est plus courte qu'à l'accoutumée. Le long week-end de l'Ascension a mis l'actualité aéronautique entre parenthèses.

Je vous rappelle que l'Assemblée Générale d'Air France-KLM se tiendra le mercredi 7 juin 2023 à 14h30 à l'Hôtel Hilton de Roissy. Elle sera diffusée en direct via webcast sur le site internet du groupe.

L'intégralité des documents relatifs à l'Assemblée Générale figure sur le site du groupe Air France-KLM, à la page Actionnaires, rubrique Assemblée Générale. Y figurent notamment les résolutions qui seront soumises au vote des actionnaires.

Comme les années précédentes, je propose à ceux d'entre vous qui êtes actionnaires du groupe Air France-KLM de me confier leurs pouvoirs.

Vous retrouverez dans mon Flash n°99 la manière de procéder.

Merci pour votre confiance et votre fidélité.

Bonne lecture
François

> Air France-KLM : un partage avec Indigo pas seulement en Inde ?

(source Air Journal) 16 mai 2023 - Le groupe aérien Air France-KLM voudrait étendre son accord de partage de codes avec la low-cost IndiGo aux pays voisins de l’Inde, afin de répondre à la demande mais aussi contrer les nouvelles ambitions de la compagnie nationale Air India.
 
Alors qu’Air India vient d’annoncer son retour à Amsterdam, le groupe franco-néerlandais veut étendre l’accord lancé l’année dernière avec la spécialiste indienne du vol pas cher, premier transporteur du pays, qui a offert au premier 30 nouvelles destinations en Inde et à la seconde 120 destinations en Europe et 50 destinations sur le continent américain. Claude Sarre, directeur général d’Air France-KLM pour le sous continent indien, a déclaré dans la presse locale : « Nous travaillons pour voir comment nous pouvons étendre le réseau international d’IndiGo dans le sous-continent. Nous prévoyons maintenant un partage de code international avec IndiGo pour des pays proches comme le Népal, le Bangladesh et le Sri Lanka. Ce projet est soumis à des approbations et à des accords ». Il a souligné que la demande en Inde « est énorme » depuis la fin de la pandémie de Covid-19 : « Nous savons que nous devons nous adapter pour envoyer plus d’avions en Inde ».
 
Au départ de leurs bases à Paris-CDG et Amsterdam-Schiphol, Air France et KLM desservent déjà quatre aéroports en Inde: Delhi, Mumbai, Chennai et Bangalore avec en moyenne 46 vols par semaine, une hausse de 22% par rapport à l’été dernier (des vols vers Hyderabad sont également envisagés).
 
Le réseau international d’IndiGo inclut une quarantaine de destinations au Sri Lanka, aux Maldives, au Bangladesh ou au Népal, mais aussi dans tous les pays du Golfe, en Turquie, en Thaïlande, à Singapour ou au Vietnam. La low-cost possède également des accords de partage de codes avec American Airlines, Qantas, Qatar Airways, Virgin Atlantic et Turkish Airlines – chez qui elle loue déjà des gros-porteurs avec leurs équipages.
 
Rappelons qu’Air France et KLM, membres de l’alliance SkyTeam, ne possédaient plus de partenaire de partage de codes en Inde depuis l’arrêt des opérations en avril 2019 de Jet Airways ; celle-ci espère toujours redécoller, initialement sur des routes domestiques. Et qu’IndiGo est désormais dirigée par l’ancien patron de KLM, Pieter Elbers…

Mon commentaire : L'Inde, devenue fin avril le pays le plus peuplé du monde, est le troisième marché de l’aviation civile au monde, derrière les États-Unis et la Chine.

Au cours des six dernières années, le trafic domestique a augmenté de 14,5 % par an, alors que le trafic international de passagers a progressé au rythme annuel de 6,5 %.

Par le passé, les compagnies aériennes européennes ont toujours eu du mal à pérenniser les accords signés avec leurs partenaires en Inde.

Les compagnies aériennes indiennes préféraient privilégier, non sans mal, leurs activités domestiques.

Ce temps semble révolu. Le gouvernement indien prévoit d’investir environ 11 milliards d’euros, d’ici à 2025, pour construire et moderniser les aéroports. Depuis l’arrivée au pouvoir de M. Modi en 2014, 73 aéroports supplémentaires sont devenus opérationnels (source : Le Monde).

Lire à ce sujet l'article "Tata investit massivement dans Air India, misant sur la croissance du pays" dans ma lettre n°900.

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Part de marché en termes de capacité en sièges internationaux au départ de l'Inde en 2022

> Pas de renoncement à l'avion pour les voyageurs

(source Journal de l'Aviation) 16 mai 2023 - L'industrie du transport aérien se ressent depuis des années comme la cible facile et privilégiée de l'opinion publique lorsque la discussion tourne autour des émissions de polluants, par exemple de CO2 mais aussi de bruit. Particulièrement exposée, elle attire les tentatives de bridage des militants et des politiques, en témoignent l'abandon de projets aéroportuaires en Europe (dès avant la crise) ou les actions annoncées pour limiter l'activité de Schiphol.
 
Pour contrer cela, l'entièreté du secteur aéronautique a tenté de multiplier la communication sur ses efforts pour décarboner l'aviation, mais celle-ci semble avoir du mal à atteindre les oreilles des personnes qui ne gravitent pas autour du secteur. La dernière étude de la chaire Pégase, menée sur un échantillon d'un millier de personnes représentatives de la population française et publiée la semaine dernière, le montre : seul un tiers des personnes interrogées sur les technologies développées pour décarboner l'aviation a déjà entendu parler de ces technologies. Les recherches sur la propulsion à hydrogène ayant fait davantage de bruit que d'autres leviers plus immédiat et à impact supérieur, la mise en place des technologies de décarbonation paraît lointaine qui plus est.
 
Dans ces conditions, 12 % des sondés avouent avoir honte lorsqu'ils prennent l'avion et 41 % envisagent de le prendre moins souvent pour des raisons environnementales.
 
Mais pour le moment, il est difficile de voir cela se traduire dans les faits. Bien que l'effet du « travel revenge » soit passé, la demande continue d'être très forte et les compagnies aériennes annoncent les unes après les autres qu'elles se préparent à un été exceptionnel - tant bien que mal du fait de problèmes de disponibilité des appareils. Alors que l'offre reste en moyenne légèrement moins importante qu'en 2019, les tarifs augmentent également du fait du prix du carburant, des tensions géopolitiques et de la nécessité de financer les actions de décarbonation des compagnies aériennes. La DGAC constate ainsi qu'ils ont été plus de 20 % plus élevés en avril qu'en avril l'année dernière en France, et 32,6 % au-dessus de ceux d'avril 2019, tous faisceaux confondus.
 
Hausses de tarifs et mauvaise conscience environnementale, un cocktail dangereux pour la demande ? Il semble finalement que les préoccupations de l'opinion soient ailleurs car, alors que nous ne sommes qu'à l'orée de la saison été, les avions sont pleins.

Mon commentaire : Selon un sondage Ipsos réalisé pour l'Alliance France Tourisme auprès d'un échantillon de 18-34 ans, publié ce week-end par le « JDD », plus d'un jeune interrogé sur deux (54 %) cite l'avion comme mode de transport favori pour partir en vacances, juste derrière la voiture (65 %).

Mais seulement 28 % assurent avoir déjà compensé les émissions de CO2 de leurs vols, bien que 79 % se disent préoccupés par l'environnement.

Faut-il se réjouir de cette apparente contradiction ?

Au contraire, que 28 % des jeunes aient déjà compensé leurs voyages en avion est un signal positif. Cela montre qu'ils commencent à avoir confiance dans les systèmes de compensation.

C'est désormais aux compagnies aériennes de tout faire pour être en capacité de compenser l'intégralité de leurs émissions, notamment par l'utilisation de carburants d'aviation durables.

Le défi est de taille.

> EasyJet prévoit d'atteindre ses objectifs plus rapidement grâce à une forte demande

(source ANP, traduit avec Deepl) 18 mai 2023 - La compagnie aérienne easyJet prévoit d'atteindre plus rapidement ses objectifs à moyen terme en raison de la forte demande pour la saison estivale. La compagnie aérienne à bas prix, deuxième utilisateur de l'aéroport de Schiphol après KLM, bénéficie d'une forte demande pour les voyages de vacances et a réussi à réduire de manière significative ses pertes au cours du premier semestre de son exercice.

La perte totale avant impôts pour le premier semestre s'est élevée à 411 millions de livres sterling (environ 470 millions d'euros). En avril, easyJet avait annoncé que la perte devrait se situer entre 405 et 425 millions de livres sterling. Un an plus tôt, la compagnie avait enregistré une perte de 545 millions de livres sterling. La perte a été réduite principalement grâce à un certain nombre de mesures, dont l'optimisation du réseau et la gestion continue des coûts.
 
Le chiffre d'affaires total a augmenté de 80 % pour atteindre environ 2,7 milliards de livres sterling au cours du premier semestre, comme prévu. Cette croissance est principalement due à la hausse des prix, à l'augmentation de la capacité, à l'amélioration des coefficients de remplissage et à l'augmentation des recettes provenant des produits auxiliaires. Les coûts ont augmenté de plus de 50 % pour atteindre 3,1 milliards de livres. Cette hausse est due à la réutilisation d'un plus grand nombre d'avions et à l'augmentation significative des coûts du carburant.
(...)
Selon M. Lundgren, membre de la direction, des études récentes ont montré que les voyages sont une priorité pour de nombreux ménages, malgré une inflation élevée, et que les vacanciers optent de plus en plus pour des compagnies aériennes abordables.
(...)

Mon commentaire : EasyJet peine à retrouver son lustre d'antan.

Son positionnement diffère de celui de Ryanair, principalement depuis 2013.

Cette année-là, easyJet décida de cibler la tranche large des 25-35 ans, jeunes actifs, qui disposent d’un pouvoir d'achat correct et qui n’ont pas d’obligation familiale. L’idée était de récupérer ce marché, notamment sur les voyages d’affaires.

Pour cela, contrairement à Ryanair, elle choisit de desservir les aéroports principaux, de proposer des tarifs incluant des bagages, un embarquement prioritaire.

Ses difficultés ont commencé avec le Brexit. Pour continuer à opérer au sein de l'Union Européenne, easyJet a dû créer une filiale européenne (easyJet Europe, basée en Autriche, forte de 126 avions) avec des coûts de personnel en hausse.

Puis la crise sanitaire a vu les passagers affaires réduire leurs déplacements, contribuant ainsi à sérieusement ébranler le modèle.

L'évolution de sa capitalisation boursière est significative : elle est passée de 15 milliards de dollars en 2015 à 4,8 milliards de dollars ce mois-ci.

> Singapore Airlines boucle son exercice 2022-2023 avec un bénéfice historique

(source Air & Cosmos) 17 mai 2023 - Singapore Airlines a retrouvé de belles couleurs. Pour son exercice 2022-2023, clos le 31 mars 2023, la compagnie a dégagé un bénéfice net de 2,157 milliards de dollars singapouriens (soit près de 1,5 milliard d'euros), le plus élevé jamais enregistré en ses 76 ans d'histoire, contre une perte de 962 milliards de dollars de Singapour (660,6 millions d'euros) pour la même période de l'année précédente.
 
Après trois ans d'exercices déficitaires en raison de la crise du transport aérien mondial liée à la pandémie de Covid-19, le groupe SIA renoue donc avec les bénéfices et enregistre les meilleurs résultats de son histoire. SIA a réalisé un chiffre d'affaires de 17,775 milliards de SGD (12,2 milliards d'euros), en croissance de 133% par rapport à l'exercice précédent. SIA et Scoot ont transporté 26,5 millions de passagers, soit six fois plus que l'année précédente. Le groupe SIA a aussi connu un coefficient moyen de remplissage record de 85,4% sur sa flotte passagers.
 
Malgré un ralentissement de la demande, l'activité cargo du groupe a enregistré un chiffre d'affaires supérieur à 3 milliards de dollars, soit la deuxième meilleure performance de son histoire. Au 31 mars 2023, le groupe SIA opérait 80% de ses capacités par rapport à 2019, et exploitait 195 avions, dont 188 avions passagers (133 pour SIA et 55 pour Scoot) et 7 avions cargo.
(...)

Mon commentaire : Le Groupe Singapore Airlines (SIA Group) est composé de Singapore Airlines, Scoot (la filiale à bas coûts) et Singapore Airlines Cargo.

Comme pour la plupart des compagnies aériennes, les bons résultats de Singapore Airlines sont la conséquence d'une offre inférieure à la demande. Ce qui lui permet de maintenir des prix élevés.

Plus précisément, l'offre mondiale n'est pas encore revenue à son niveau pré-Covid, principalement par manque d'effectifs.

Durant la crise sanitaire, les compagnies aériennes avaient fortement diminué leurs effectifs de personnels navigants.

Depuis, elles peinent à en recruter. À moins qu'il ne s'agisse d'une stratégie délibérée, destinée à préserver des prix élevés.

> Rolls-Royce fait tourner l'Ultrafan, un moteur d'avion crucial pour son avenir

(source La Tribune) 20 mai 2023 - À l'approche du grand retour du salon du Bourget, avionneurs, motoristes et équipementiers fourbissent leurs armes. Si aucun nouveau programme d'envergure n'est attendu chez les principaux acteurs du secteur, cela ne les empêchera pas de mettre en avant les différents progrès réalisés. Le motoriste britannique Rolls-Royce va, sans aucun doute, mettre l'accent sur son concept UltraFan qui vient de connaître ses premiers essais au sol.
 
Un démonstrateur de ce moteur de nouvelle génération a ainsi tourné sur le banc d'essais géant Testbed-80, inauguré en 2021 dans son fief de Derby (Royaume-Uni). (...) Cette étape représente un pas important pour Rolls-Royce. Après s'être appuyé pendant plus de 50 ans sur le concept de moteur à triple corps, conçu avec le RB211 (qui motorisa entre autres le Boeing 747) puis développé à travers toute la gamme Trent, le motoriste britannique a franchi un pas en testant pour la première fois une nouvelle architecture pour les moteurs à forte puissance.
 
Élaborée à travers son programme Advance3, cette architecture centrale se distingue par l'adjonction d'une boîte de transmission de puissance (power gearbox ou PGB) et l'utilisation trois arbres indépendants permettant aux différents modules du moteur de tourner à des vitesses différentes. Cela permet d'optimiser la vitesse de rotation de ces modules et de réduire le nombre d'éléments (notamment la turbine basse pression en sortie de moteur). Décrite comme la boîte de transmission la plus puissante du monde aéronautique, la PGB du démonstrateur de l'Ultrafan a développé une puissance record de 64 MW durant les essais. D'autres innovations sont également intégrées, avec de nouveaux matériaux composites à matrice céramique (CMC) ou carbone-titane pour le carter et les aubes, ou encore un système de combustion optimisé ALECSys (Système avancé de combustion à faibles émissions).
 
L'Ultrafan doit permettre à Rolls-Royce de préparer ses futurs programmes de moteurs de moyenne à forte puissance (de 25.000 à 100.000 livres de poussée) et notamment le remplacement de la famille Trent. L'Ultrafan offre ainsi un gain de consommation de carburant de 25 % par rapport à la première génération de moteurs Trent, et de 10 % par rapport aux dernières versions comme le Trent XWB qui équipe l'A350. La famille Trent équipe également les Boeing 787 ou encore les Airbus A330 NEO. Certaines de ces technologies doivent aussi permettre d'améliorer les moteurs actuels de la famille Trent.
 
Si le gain semble limité par rapport à ce que peut offrir un concept de rupture comme le projet Rise de CFM (Open Rotor ou soufflante non carénée), de l'ordre de 20 %, cela reste conséquent, notamment sur le segment long-courrier. De plus, Rolls-Royce annonce une compatibilité à 100 % avec les carburants d'aviation durables (SAF) qui représentent le seul moyen de décarbonation massif pour les vols transcontinentaux. Les essais du démonstrateur ont d'ailleurs été jusqu'ici réalisés uniquement avec du SAF.
 
Le développement d'une nouvelle gamme de moteurs est primordial pour les activités d'aéronautique civile Rolls-Royce. Le motoriste est certes présent sur l'A350 (en exclusivité) et le 787, mais il ne l'est pas sur le 777X (version remotorisée du 777) en cours de développement. De même, il s'est retiré du segment des moteurs pour les appareils moyen-courriers, laissant le champ libre à CFM International (coentreprise entre Safran et GE Aerospace) et Pratt & Whitney pour motoriser les Boeing 737 MAX et Airbus A320 NEO. Or, celui-ci est le plus dynamique aujourd'hui et de loin. Outre le nombre phénoménal de moteurs vendus - plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires - il offre une fantastique manne financière aux motoristes avec les contrats de services associés pour la maintenance et l'entretien de ces équipements.
 
Rolls-Royce ne doit donc pas rater le coche en cas de lancement d'un nouveau programme d'avion d'ici la fin de la décennie. Et avec l'Ultrafan, le groupe ne veut se fermer aucune porte. Si ce moteur semble davantage destiné à équiper des avions long-courriers au vu de ses performances, sa large gamme de puissance doit permettre au motoriste britannique de se positionner des appareils plus modestes. Une version à 25.000 livres de poussée peut ainsi permettre de motoriser les remplaçants des A320 NEO et 737 MAX.

Mon commentaire : L'avion de demain se travaille aujourd'hui. L'apparition de nouvelles technologies nécessite dix ans de recherche et de mise au point, pour équiper des avions qui auront une durée d'exploitation de 30 ans.

Concernant le sujet des moteurs, je l'avais abordé dans la lettre n°835. J'y présentais douze infographies sur le thème de l'Aviation Durable, résultats d'un groupe de travail auquel je participais.

La 10ème infographie était intitulée : "Augmenter le diamètre des moteurs peut diminuer la consommation"

Ces moteurs (l'Ultrafan et l'Open Rotor) toujours plus efficaces impliquent des changements dans l'architecture générale des avions : leur taille ne leur permet plus de tenir sous les ailes des avions actuels. La future génération d'appareil aura donc probablement ses moteurs sur le dessus de l'avion, d'où le retour en force de programmes innovants comme l'aile volante...

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Revue de presse boursière

> Air France KLM : +15% sur la semaine !

(source Boursier) 19 mai 2023 - Air France KLM poursuit sa séquence haussière avec une nouvelle progression de 2,3% à 1,72 euro ce vendredi en bourse de Paris, ce qui porte l'avance de la valeur à 15% sur la semaine. Le flux acheteur a été nourri par plusieurs notes de brokers ces dernières heures, à commencer par celle de Redburn qui a relevé sa recommandation de 'vendre' à 'neutre', tandis que Davy a rehaussé à 'surperformer' sa recommandation sur la compagnie aérienne en visant un cours de 2,3 euros, contre 1,3 euro précédemment. Auparavant, Morgan Stanley avait déjà revalorisé le dossier de 2 à 2,15 euros, tout en restant à 'pondération en ligne'.
 
Les analystes sont redevenus clairement positifs sur le transporteur puisque, selon le consensus 'Bloomberg', 11 sont à l''achat', 7 à 'conserver' et seulement 3 à 'vendre'.
(...) 
Selon les derniers commentaires de la direction, Air France KLM a dit ne pas ressentir l'impact de la hausse du coût de la vie, citant plus de 1,5 milliard d'euros de ventes de billets d'avion au premier trimestre et une demande solide sur l'ensemble de son réseau... À noter par ailleurs, qu'AF a dégagé un Ebitda de 214 ME sur le trimestre écoulé, contre 70 ME pour KLM. La compagnie aérienne française a en revanche essuyé un déficit opérationnel 181 ME, soit une marge de -4,6%, contre un déficit de 128 ME et une marge de -5,1% pour le transporteur néerlandais.
 
Le groupe anticipe pour l'ensemble de l'année 2023 un coût unitaire stable à prix de carburant et taux de change constants et hors mesure de soutien à l'emploi par rapport à 2022. Ses investissements nets pour l'ensemble de l'année 2023 sont estimés à 3 MdsE.
 
Vers un bel été...
 
Citi ('achat') estime que les résultats du groupe ont été principalement tirés par des prix plus élevés, avec une tarification unitaire du réseau passagers au 1er trimestre en hausse d'environ 21% par rapport aux niveaux de 2019, un consensus de +19%. Globalement, le groupe a fait mieux que prévu sur les prix et moins bien sur les coûts, avait indiqué la banque.

Pour Bernstein, Air France KLM se prépare en vue d'un été "fort" et se veut, comme de nombreuses compagnies aériennes, optimiste pour la période de pointe des voyages cette année. Le broker souligne par ailleurs la légère réduction des perspectives de capacités, avec une cible de 95% des niveaux de 2019 en 2023 contre 95% à 100% prévus précédemment...
 
Les actionnaires d'Air France-KLM sont désormais invités à participer à l'Assemblée générale mixte qui se tiendra le mercredi 7 juin à 14h30 à l'Hôtel Hilton Paris Charles de Gaulle, à Tremblay-en-France. L'AG sera retransmise en direct sur le site internet de la société.

Mon commentaire : En début d'année, le consensus pour Air France-KLM se situait à 1,50 euro. Les analystes ont pour la plupart réévalué leurs estimations, portant le consensus à 1,95 euro.

Ce lundi, l'action Air France-KLM cotait près de 1,70 euro.


Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM depuis un an

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Deux évènements ont impacté le cours de l'action depuis un an :
  . en juin 2022 l'augmentation de capital à hauteur de 2,256 milliards d’euros
  . en février 2023 l'annonce des bons résultats 2022.

Pas de nouveau commentaire

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 1,69 euro en clôture lundi 22 mai. Elle est en forte hausse cette semaine de +11,44%.

Elle était à 1,253 euro le 2 janvier 2023.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 1,95 euro
(elle était à 1,50 euro début janvier). L'objectif de cours le plus élevé est à 2,50 euros, le plus bas à 1,10 euro. Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à l'augmentation de capital de mai 2022.

Le cours de l'action Air France-KLM a souffert de l'annonce de résultats trimestriels mitigés et d'une prévision annuelle moins forte qu'attendue (activité passagers à 95% du niveau de 2019). Depuis, les perspectives de forte activité cet été, ainsi que la fin des contraintes imposées par la Commission Européenne ont séduit les analystes.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Mon commentaire : Le cours de l'action Air France-KLM avait souffert de l'annonce de résultats trimestriels mitigés et d'une prévision annuelle moins forte qu'attendue (activité passagers à 95% du niveau de 2019).

Depuis, les perspectives de forte activité cet été, ainsi que la fin des contraintes imposées par la Commission Européenne, ont séduit les analystes.

> Évolution du prix du carburant en 2022

Depuis le début de la guerre en Ukraine, il n'y a plus de corrélation entre le prix du baril de pétrole Brent et celui du baril de Jet Fuel. En 2022, l'écart entre les deux produits a oscillé entre 30 et 50$, alors qu'il ne dépassait pas 10$ les années précédentes.

Depuis trois mois, l'écart entre les deux produits (le Jet Fuel et le pétrole brut) se resserre et se rapproche de l'écart existant avant la guerre en Ukraine

Pas de nouveau commentaire

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est quasi stable cette semaine à 92$. Après avoir atteint un maximum de 182$ en juin 2022, il était redescendu à 132$ début août. 
Il était à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est quasi stable cette semaine à 76$. L'effet des annonces de baisse de production par l'OPEP+ s'estompent.

De la mi-février 2022 à fin juillet, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille entre 75$ et 99$.

Alors que le pétrole est revenu depuis plusieurs semaines à un niveau habituel, le Jet Fuel est désormais très proche de son niveau habituel. L'écart entre le Jet Fuel en Europe et le baril de pétrole Brent n'est désormais plus que de 16$. En 2022, au début du conflit ukrainien, cet écart avoisinait 50$.

S'il est trop tôt pour en tirer un enseignement définitif, c'est une bonne nouvelle pour les compagnies aériennes. Elles pourront si cela se confirme, consacré davantage de ressources aux carburants d'aviation durable.

Pas de nouveau commentaire


Bon à savoir

> Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires

Vous trouverez sur mon site navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.

Pour éviter d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse postale, je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.

Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants, Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si vous avez acheté vos actions par celui-ci.

> Gestion des FCPE

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

À bientôt.

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| François Robardet

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Suppléant Nicolas Foretz, PNC

Nicolas Foretz

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