Air France-KLM dégage la meilleure marge de son histoire

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'ex Administrateur Air France-KLM

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être du groupe Air France-KLM)
 

François Robardet
ex Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°923, 31 juillet 2023
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Départ en retraite

Très chers lecteurs,

L'heure de la retraite approche pour moi.

J'ai mis fin la semaine dernière à mes fonctions d'administrateur d'Air France-KLM, pour faciliter la transmission des responsabilités à mon suppléant.

Nicolas Foretz, à mes côtés depuis plusieurs années, prend ma suite, dans le respect des statuts d'Air France-KLM, mais pas seulement.

Il prend le relais aussi dans l'éthique que je m'étais fixée au sein du Conseil d'Administration de la holding. Il sera votre représentant comme j'étais le vôtre, j'en suis convaincu.

Nos nombreux échanges en sont les garants. Il vous apportera aussi, comme je le faisais, l'assistance dans la gestion de votre épargne en actions. N'hésitez pas à communiquer avec lui, à lui faire part de votre expérience au sein de l'entreprise. Car, l'écoute dont j'ai bénéficié au sein du conseil d'administration était liée à votre soutien et à la qualité du lien que nous avons tissé.

Bien entendu, la lettre hebdomadaire à laquelle vous êtes attachés est maintenue. Je participerai à son élaboration pendant encore quelques semaines, c'est tout l'intérêt de mon départ en deux temps. Je ne manquerai pas de revenir vers vous avant que Nicolas n'assume l'intégralité de sa rédaction.

Je tiens à remercier dès aujourd'hui les membres du conseil d'administration d'Air France-KLM d'avoir pris en considération dans nos débats mes interventions et positions.

Place aux informations de la semaine dernière, marquée par l'annonce de résultats trimestriels exceptionnels pour le groupe Air France-KLM.

Bonne lecture
François

Message de Nicolas Foretz, votre nouvel administrateur

«Je félicite François pour l'ensemble de ses actions menées et son parcours d’administrateur ; je lui succède avec plaisir.

Mes priorités seront de vous informer sur notre holding, vous partager mes connaissances sur le secteur aéronautique et ses enjeux et vous représenter au Conseil d’Administration Air France-KLM.

Enfin je serai à votre écoute et vous assisterai dans la gestion de votre épargne salariale.»

Nicolas


La Revue de Presse du lundi

> Air France-KLM dégage la meilleure marge de son histoire

(source Les Échos) 28 juillet - Nette embellie dans l'air. Au deuxième trimestre, Air France-KLM a doublé sur un an son bénéfice net, à 604 millions d'euros, et affiche même une marge opérationnelle « record » de 9,6 %. Le groupe aérien, qui a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 13,7 %, à 7,6 milliards, a tiré profit d'une demande de voyages toujours soutenue malgré l'inflation qui a aussi alourdi ses coûts. Sur six mois, le chiffre d'affaires progresse de 25,1 % à 13,9 milliards et la compagnie affiche un bénéfice net de 260 millions.
 
Ces résultats ont été obtenus malgré une capacité en sièges inférieure de 8 % à celle de 2019, avant la pandémie de Covid. Les compagnies Air France, KLM et Transavia ont transporté 24,7 millions de passagers d'avril à juin, soit 11 % de moins que lors de la période correspondante il y a quatre ans.
 
Les prix des billets ont bondi depuis l'atténuation de la crise sanitaire, sous l'effet des cours élevés du pétrole, d'une demande repartie en flèche et de capacités contraintes. KLM notamment, en procès avec le gouvernement néerlandais sur les quotas de trafic à l'aéroport de Schiphol, est encore à 14 % au-dessous des capacités d'avant Covid, quand Air France n'est plus que 6 % en retrait. Mais Ben Smith, le patron du groupe a répété que le groupe aurait retrouvé 100 % de ses capacités l'an prochain.
 
En dépit de l'inflation, qui grignote aussi le revenu disponible des voyageurs, Air France-KLM a dit enregistrer des niveaux de réservations similaires, voire supérieurs à ceux de la même époque de 2022 pour le trimestre en cours - la cruciale période estivale. Cette tendance concerne aussi la fin de l'année. En avril, selon la Direction générale de l'aviation civile, la hausse des tarifs aériens en France était environ de 30 % par rapport à 2019.
 
La hausse générale des prix a, en revanche, commencé à avoir des effets sur les coûts unitaires du groupe, qui ont augmenté de 5,6 % au deuxième trimestre sur un an, contre seulement +0,7 % au premier. Air France-KLM s'attend néanmoins à une décélération de ces coûts d'ici à la fin de l'année et le groupe a répété son intention de compenser la pression inflationniste avec des mesures de gestion équivalentes à des économies de 3 milliards pour diminuer son coût unitaire au cours des trois prochaines années et parvenir à stabiliser une marge opérationnelle de 7 à 8 % du chiffre d'affaires sur le moyen terme.
 
Le groupe, revenu aux bénéfices en 2022 après avoir perdu plus de 11 milliards d'euros pendant la crise du Covid-19 et n'avoir dû son salut qu'à l'intervention des États français et néerlandais, a poursuivi son désendettement. La dette nette a fondu de 1,4 milliard d'euros depuis fin décembre 2022, à 4,9 milliards. Le groupe est désormais moins endetté qu'en juin 2019 (5,7 milliards).
 
Le ratio dette nette sur excédent brut d'exploitation (Ebitda), scruté par les investisseurs car il traduit la capacité d'une entreprise à rembourser ses créditeurs, est tombé à 1,2, soit mieux que les prévisions (1,5). Le groupe, qui veut continuer à renforcer son bilan comptable, a aussi annoncé être entré en « négociations exclusives » avec le fonds d'investissement Apollo Global Management pour qu'il injecte 1,5 milliard d'euros dans une nouvelle filiale adossée au programme de fidélité Flying Blue.
 
Pour l'avenir, le groupe Air France a confirmé qu'il souhaiterait participer cet automne à un appel d'offres du Portugal pour ouvrir le capital de la compagnie TAP. « Oui nous sommes intéressés et nous nous mettons en position de faire une offre le temps voulu », a confirmé Ben Smith. En revanche, Air France a nié tout intérêt immédiat pour Corsair.

Mon commentaire : Dans un premier temps, à l'annonce des résultats trimestriels, les investisseurs ont sanctionné le groupe Air France-KLM, estimant que la hausse des coûts unitaires était inquiétante.

Puis, ils se sont ravisés. Le cours de l'action est finalement resté quasi inchangé.

> Programme de fidélité : Air France-KLM en négociations avec le fonds Apollo

(source AFP) 27 juillet - Air France-KLM est entré en « négociations exclusives » avec Apollo Global Management pour que le fonds d'investissement injecte 1,5 milliard d'euros dans une nouvelle filiale, appelée à devenir l'unique émetteur de Miles pour les compagnies aériennes et les partenaires.
 
L'entité « détiendra la marque du programme de fidélité Flying Blue et la majorité des contrats avec les partenaires », indique dans un communiqué le groupe franco-néerlandais qui veut ainsi « poursuivre le renforcement de son bilan » comptable.
 
Le fonds d'investissement américain, qui avait volé au secours de la compagnie scandinave SAS en difficulté au cours de l'été 2022, a déjà injecté deux fois 500 millions d'euros dans des filiales d'Air France-KLM. Une branche propriétaire d'un parc de moteurs de rechange a bénéficié d'un apport il y a un an, et à la mi-juillet, l'activité de composants d'ingénierie et de maintenance (MRO) d'Air France en a profité.
 
« La structure envisagée n'entraînerait aucun changement sur le fonctionnement du programme de fidélité pour les membres Flying Blue et aucun impact sur le plan social et les contrats des employés d'Air France, KLM et Air France-KLM », précise Air France-KLM.
 
Le groupe aérien garderait la gestion opérationnelle du programme de fidélité et les deux compagnies conserveraient la pleine propriété de la base de données Flying Blue, qui compte plus de 19 millions de membres.
(...)

Mon commentaire : Cette opération est destinée à restaurer les fonds propres du groupe Air France-KLM.

Comme mentionné dans le communiqué de presse, si elle est confirmée, elle n'aura pas d'impact sur le plan social.

Il est important de rappeler que, si sur le plan comptable, les différentes sommes investies par le groupe Apollo sont considérées comme du quasi capital, sur le plan financier elles sont assimilables à de la dette.

Ces sommes ont vocation à être remboursées dans un délai de trois à cinq ans.

À noter que Lufthansa a procédé de la même manière (lire ma lettre n°807).

> Train contre avion : “Il faut faire payer un peu plus le juste prix environnemental à l’avion”, déclare le ministre des Transports

(source Europe 1) 25 juillet - Alors qu’un tout dernier rapport de Greenpeace montre que le train est deux fois plus cher que l’avion en Europe, Clément Beaune est revenu sur ce sujet qui est aussi environnemental, sur l’antenne d’Europe 1.
 
“Il faut remettre sur les rails la compétitivité du train face à l’avion. Il faut faire payer un peu plus le juste prix environnemental à l’avion. Malheureusement, l’avion coûte assez peu d’argent car il ne nécessite que peu d’infrastructure comparé au train. Une ligne à grande vitesse, c’est 10 à 20 millions d’euros du kilomètre à construire, donc c’est extrêmement cher. Et c’est d’ailleurs pour ça que nous subventionnons le train“, assure le ministre.
 
Est-ce qu’une taxe sur le carburant des avions, le kérosène pourrait naître ? Oui, d’après Clément Beaune : “C‘est une discussion que nous avons lancée, nous la France, au niveau européen. J’espère que dans les prochains mois, il pourrait y avoir effectivement une sorte de juste taxe environnementale qui fait payer le kérosène à l’avion. Et puis il ne s’agit pas d’opposer les uns aux autres, il s’agit surtout de faire en sorte que le train soit moins cher ; il faut par exemple que les billets d’avion soient davantage taxés. Pas pour le plaisir de la taxe, mais pour financer justement l’investissement dans notre système ferroviaire“.

Mon commentaire : Seuls les vols intra-européens seraient concernés par une taxe sur le kérosène.

En effet, l'exonération fiscale du kérosène est figée dans la convention internationale de Chicago sur l'aviation civile internationale, ratifiée par la France en 1944. L'objectif à l'époque, était de favoriser l'essor du trafic international. 

Pour pouvoir modifier le texte, un vote unanime des 191 États membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) serait nécessaire. En revanche, la convention internationale ne régit que les vols internationaux. Pour les vols intérieurs, aucune exemption n'est imposée.

D'ailleurs, certains pays ont pris les devants et ont instauré une taxe sur le carburant des avions pour leurs vols domestiques. A savoir : les États-Unis, le Brésil, le Japon, la Norvège, la Suisse ou encore les Pays-Bas (source : article des Échos, novembre 2018).

Ainsi, l'Allemagne a introduit en 2020 une taxe sur les billets d’avion qui devait permettre d’encaisser 740 millions d’euros supplémentaires par an (lire ma lettre n°726).

Si la taxation du kérosène venait à être instaurer, il est à craindre que cela accélère la baisse de fréquentation des liaisons court-courrier avec pour conséquence une baisse de l'emploi.

> Réductions des vols à Amsterdam: les compagnies aériennes en cassation

(source Air Journal) 26 juillet - Plusieurs compagnies aériennes et associations comptent aller en cassation après le jugement de la Cour d’appel des Pays-Bas donnant raison au gouvernement dans sa tentative de réduire le nombre de vols à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol afin de limiter les nuisances sonores et l’impact sur l’environnement.
 
Le jugement du début du mois ne passe toujours pas chez les acteurs du transport aérien. La compagnie nationale KLM Royal Dutch Airlines a annoncé le 25 juillet 2023 que « de nombreuses compagnies aériennes » intenteront un recours en cassation contre l’arrêt de la cour d’appel d’Amsterdam concernant « le projet de mise en œuvre d’une règle d’expérimentation temporaire ». Ces transporteurs incluent KLM donc et les filiales du groupe Cityhopper, Martinair et Transavia, ainsi que Delta Airlines, United Airlines, JetBlue, Air Canada, easyJet, Corendon et TUI fly.
 
Mais aussi les associations professionnelles IATA, qui compte 300 compagnies aériennes membres dans le monde, et Airlines for America (A4A), qui représente 10 compagnies aériennes américaines. Cette étape est « soutenue » selon le communiqué de KLM par les associations de l’industrie aérienne BARIN, Air Cargo Netherlands (ACN), Airlines for Europe (A4E) et l’European Regions Airline Association (ERA).
 
L’arrêt de la Cour d’appel d’Amsterdam « crée un manque de clarté et est source d’incertitude pour les passagers et le secteur de l’aviation. En effet, on ne sait pas comment le programme expérimental sera appliqué, comment il devrait être appliqué et, finalement, comment la décision affectera le nombre de mouvements d’avions à Schiphol », explique KLM. « De plus, l’arrêt est contraire aux réglementations nationales, européennes et internationales. Il est dans l’intérêt de toutes les parties d’obtenir des éclaircissements ».
 
Le plan gouvernemental vise à réduire le nombre de vols annuels de 500.000 à 460.000 dans le cadre d’une « règlementation expérimentale ». Un premier jugement avait donné raison aux compagnies aériennes, avant d’être retoqué en appel. « Le tribunal ne précise pas concrètement comment une réglementation expérimentale peut être appliquée. En conséquence, nous ignorons actuellement quand, comment et de quelle manière la décision sera mise en œuvre et ce qu’elle signifie pour le nombre de mouvements d’avions à Schiphol », avait alors réagi la sœur d’Air France au sein du groupe aérien franco-néerlandais.

Mon commentaire : La clarification demandée par les compagnies aériennes pourrait se faire attendre.

Suite à la récente chute du gouvernement néerlandais, de nouvelles élections devraient intervenir à l'automne.

D'ici là, le parlement néerlandais doit définir la liste des sujets à traiter en priorité. Il n'est pas sûr que le programme de réduction de l'activité à Schiphol en fasse partie.

> Transport : brutale division par six des bénéfices de CMA CGM

(source Les Échos) 29 juillet - Comme prévu, les « super-profits » de l'armateur CMA CGM, qui déclenchaient presque à eux seuls des commissions parlementaires voici un an, pour réfléchir à leur redistribution, n'ont eu qu'un temps. Le « roi Midas » de l'économie française a subi comme ses pairs du transport maritime et de la logistique le ressac inévitable et très violent des taux de fret, dont découlent ses profits. Phénomène entamé fin 2022 et qui se confirme depuis.
 
Au deuxième trimestre, le géant marseillais, troisième armateur mondial, a subi une impressionnante chute de son bénéfice net (part du groupe), tombé à « seulement » 1,33 milliard de dollars contre 7,6 milliards un an plus tôt. Son chiffre d'affaires trimestriel déclinait dans le même temps de 37 % sur un an, à 12,3 milliards de dollars, tandis que ses volumes de conteneurs traités étaient stables (-0,3 %).
 
Sur le trimestre, 8,35 milliards sont réalisés dans le métier d'origine de la famille Saadé, le maritime (en très fort recul de 47,9 %) et 3,8 milliards dans la logistique, stable actuellement en attendant d'intégrer à ses comptes la branche de Bolloré, dont l'acquisition a été annoncée début juillet.
 
La marge qui faisait tant saliver députés et sénateurs ressort d'avril à juin à 21,1 %, en baisse de 28,1 points en un an, prolongeant la pente déclinante déjà claire au premier trimestre.
 
Rien de bien neuf par rapport au contexte attendu, selon le siège de Marseille. « Comme attendu, notre industrie a poursuivi sa normalisation au deuxième trimestre. Dans des conditions de marché difficiles, notre performance reste très solide », a commenté le PDG Rodolphe Saadé, qui va continuer à décarboner sa flotte mondiale et intégrer ses activités logistiques, qui viendront compléter celles de Ceva et l'ex-Gefco (transport de voitures).
(...)
Le marché reste très incertain d'ici la fin de l'année.
(...)

Mon commentaire : La baisse constatée par CMA-CGM concerne autant le fret maritime que le fret aérien.

Pour l'instant, seuls les prix diminuent, se rapprochant des niveaux pré-Covid. Les volumes transportés restent stables, ce qui rassure les opérateurs.

> IAG revient aux bénéfices au 1er semestre grâce à la forte demande de voyages

(source AFP) 28 juillet - Le groupe aérien IAG, maison mère de British Airways et Iberia, est revenu aux bénéfices au premier semestre grâce à la forte demande de voyages à mesure que le secteur se remet de la pandémie de Covid-19.

Il enregistre un bénéfice net part du groupe de 921 millions d'euros pour les six mois terminés fin juin contre une perte de 654 millions un an plus tôt, avec un chiffre d'affaires en hausse de 45% à 13,6 milliards d'euros sur la période, d'après un communiqué vendredi.
 
Le groupe attribue cette performance à une forte demande partout et à une «surperformance dans notre activité en Espagne».
(...) 
IAG note des «perspectives encourageantes pour l'été avec environ 80% des (trajets) anticipés pour le troisième trimestre déjà réservés».
(...)
Au premier trimestre, IAG, qui compte aussi les compagnies Aer Lingus, Level et Vueling, avait encore enregistré une perte de 87 millions d'euros, même si elle était très fortement réduite sur un an.
(...)

Mon commentaire : Toutes les compagnies aériennes font état de résultats trimestriels exceptionnels et prévoient que la saison été sera très profitable.

> Boeing de nouveau en perte trimestrielle, confirme ses prévisions pour 2023

(source AFP) 26 juillet - L'avionneur américain Boeing a réalisé une perte au deuxième trimestre, moins importante que les anticipations des analystes, et a confirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'année.
(...) 
La perte nette s'est établie à 149 millions de dollars, quand les analystes tablaient sur une perte de 212 millions. Mais un an plus tôt, le groupe affichait un bénéfice de 193 millions. C'est le quatrième trimestre d'affilée que Boeing affiche une perte mais elle est bien moindre qu'au premier trimestre (425 millions). Rapportée par action et hors éléments exceptionnels -référence pour les marchés-, la perte ressort à 25 cents. C'est également mieux que les anticipations.
 
Côté chiffre d'affaires, l'avionneur a surpassé le consensus avec 19,75 milliards de dollars entre avril et juin (+18% sur un an). L'action progressait de 6% à 226,96 dollars à 14h30 GMT à la Bourse de New York. «Boeing a franchi plusieurs étapes cruciales au deuxième trimestre, tout particulièrement en matière de trésorerie», a relevé Peter McNally, de Third Bridge, dans une note. «La mise en œuvre de Boeing s'est améliorée et il faudra que cela continue sur cette voie pour atteindre une rentabilité durable», a-t-il relevé.
 
Boeing table toujours pour l'année sur une trésorerie d'exploitation comprise entre 4,5 et 6,5 milliards de dollars et sur des liquidités disponibles entre 3 et 5 milliards. Il a également confirmé ses objectifs de livraisons pour l'année (400 à 450 pour le 737 et 70 à 80 pour le 787).
(...)

Mon commentaire : Le constructeur étasunien n'a toujours pas réglé ses problèmes.

Après l'annonce des résultats, Boeing a indiqué que « Nous continuons à nous attendre à ce que le 737-7 soit certifié en 2023, et nous nous attendons maintenant à une première livraison en 2024 ». En ce qui concerne le plus grand modèle de la famille MAX, Boeing a ajouté : « Nous continuons à nous attendre à ce que le 737-10 commence les essais en vol de certification de la FAA en 2023, avec une première livraison en 2024. »

La FAA traine toujours pour certifier ces deux modèles de la famille MAX, suite aux révélations sur le comportement de Boeing lors de celle du MAX 8 – dont les avions ont fait 346 victimes lors de crashes chez Lion Air puis Ethiopian Airlines, entrainant l’immobilisation de la flotte mondiale de MAX pendant vingt mois (source : Air Journal).

> Solide, le Groupe ADP déroule sa feuille de route au premier semestre

(source La Tribune) 27 juillet - Après l'agitation des dernières années, la perspective d'un semestre sans surprise a sans doute de quoi réjouir l'État-major du Groupe ADP. Et le fait est que le gestionnaire des aéroports parisiens a publié des résultats conformes à ses prévisions pour le premier semestre de l'année 2023. Il est ainsi en route pour retrouver un niveau de trafic - avec l'apport de son réseau d'aéroports à l'étranger - et un niveau de rentabilité équivalent à ses performances d'avant la crise sanitaire.
(...) 
Il y a tout de même une distinction à faire entre les aéroports parisiens et le reste du groupe. Comme l'explique Philippe Pascal, directeur financier, les plateformes parisiennes accusent encore du retard dans le rétablissement de leur trafic vers l'Asie, notamment la Chine. Celui-ci n'est encore qu'à 61 % de son niveau de 2019, et repart plus lentement que d'autres secteurs comme l'Afrique et l'Amérique du Nord. Paris Aéroports n'a ainsi récupéré pour l'instant que 90 % de son trafic de 2019, soit 47 millions de passagers, quand ses partenaires turc TAV Aiports est à 96 % et indien GMR Airports est à 108 %.
 
Augustin de Romanet a rappelé que cela était conforme avec les prévisions faites en début d'année qui tablent sur une récupération du trafic entre 95 et 105 % du niveau de 2019 pour le groupe - ce qui l'emmènerait entre 320 et 350 millions de passagers - et seulement entre 87 et 93 % pour les aéroports parisiens.
(...) 
La hausse des revenus est néanmoins en grande partie compensée par la hausse des dépenses opérationnelles, notamment pour les services externes avec la hausse du trafic ou encore la masse salariale entre les mesures pour les employés et les recrutements, comme le précise Philippe Pascal.
(...)
Malgré cette performance opérationnelle et financière, le Groupe ADP a vu sa dette augmenter de 9 % environ à un peu plus de 8 milliards d'euros. Cela est dû au versement de 309 millions d'euros de dividendes et à des investissements à hauteur de 353 millions d'euros, mais aussi à deux évènements ponctuels : la souscription à 331 millions d'euros d'obligations en devises étrangères convertibles (FCCB) émises par GMR Airports Infrastructure (GIL) dans le cadre de sa fusion avec GMR Airports (GAL), et le paiement de 119 millions d'euros à l'Autorité aéroportuaire turque pour le paiement anticipé de 25 % de la concession d'Ankara.
(...) 
Par ailleurs, Augustin de Romanet a annoncé le lancement d'une opération d'actionnariat salarié dans le périmètre des aéroports parisiens. Déployée entre 2023 et 2024, elle sera constituée d'une attribution gratuite d'actions aux salariés, puis de la possibilité d'acquérir davantage de titres à des conditions préférentielles.

Mon commentaire : ADP prévoit un retour au niveau de trafic de 2019 " entre 2023 et 2024 " à l'échelle du groupe et " entre 2024 et 2026 " pour Paris Aéroport.

 
Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM depuis un an

cours_AFKLM
Deux évènements ont impacté le cours de l'action depuis un an :
  . en juin 2022 l'augmentation de capital à hauteur de 2,256 milliards d’euros
  . en février 2023 l'annonce des bons résultats 2022.

Pas de nouveau commentaire

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 1,571 euro en clôture lundi 31 juillet. Elle est en baisse cette semaine de -1,29%. L'annonce des bons résultats trimestriels a été contrebalancée par une augmentation des coûts unitaires supérieure aux prévisions.

Elle était à 1,253 euro le 2 janvier 2023.

Dans une note du 12 juillet intitulée « Veuillez regagner vos sièges », envoyée aux clients de la recherche de Deutsche Bank (salles de marché, gérants, institutionnels), l’analyste Jaime Rowbotham, spécialiste du secteur, a annoncé dégrader sa recommandation à « conserver », avec un objectif de cours abaissé de 2,3 à 1,85 euro pour Air France-KLM. Le jour même, le 12 juillet, le cours de l'action Air France-KLM a perdu près de 4%.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 1,94 euro
(elle était à 1,50 euro début janvier). L'objectif de cours le plus élevé est à 2,45 euros, le plus bas à 1,10 euro. Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à l'augmentation de capital de mai 2022.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Mon nouveau commentaire : L'annonce des bons résultats trimestriels a été contrebalancée par une augmentation des coûts unitaires supérieure aux prévisions.

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est en forte hausse pour la seconde semaine consécutive +8$ à 117$. Il était à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en forte hausse cette semaine de 5$ à 86$.

De la mi-février 2022 à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille entre 75$ et 99$.

L'écart entre le Jet Fuel en Europe et le baril de pétrole Brent s'accroit. Il est désormais de 31$. En 2022, au début du conflit ukrainien, cet écart avoisinait 50$.

Mon nouveau commentaire : L'écart entre le Jet Fuel en Europe et le baril de pétrole Brent continue de s'accroitre. Il est désormais de 31$.

En l'espace de cinq semaines, le Jet Fuel en Europe a augmenté de 25%.


Bon à savoir

> Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires

Vous trouverez sur mon site navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.

Pour éviter d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse postale, je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.

Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants, Natixis Interépargne, Société Générale, votre établissement financier personnel si vous avez acheté vos actions par celui-ci.

Mon commentaire : Si vous avez des parts dans un des fonds gérés par Natixis Interépargne, pensez une fois par an à vous connecter à votre gestionnaire de compte, pour éviter qu'il ne soit considéré comme inactif..

L'inactivité des PEE est gérée par la loi Eckert.

Au bout de 5 ans d’inactivité, Natixis Interépargne adresse un courrier/mail aux personnes concernées pour leur demander de se connecter à leur compte ou d'appeler Natixis Interépargne afin de réactiver leur compte.

Natixis Interépargne envoie cette information tous les ans au bout de 5 ans d’inactivité et jusqu’à la 10ème année. Au bout de 10 ans d’inactivité, les avoirs sont transférés à la CDC qui les conserve pendant 20 ans.

Il s’agit en fait de l’ancienne prescription trentenaire qui se décompose en 2 temps : 10 ans chez le teneur de compte et 20 ans à la CDC.

L’inactivité consiste à ne pas réaliser d’opération et/ou ne pas se connecter à son compte et/ou ne pas appeler et/ou ne pas écrire à Natixis Interépargne.

Ce dispositif s’applique également au PERCO/PER depuis la loi PACTE.

> Gestion des FCPE / Regroupement des actions Air France-KLM

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.

Mon commentaire spécifique au regroupement d'action : Le 21 juillet, Natixis Interépargne a adressé une information à tous les salariés et anciens salariés actionnaires par mail.

En voici la teneur :

Air France-KLM a publié, ce 12 juillet 2023, un communiqué de presse (cliquer ICI pour accéder à ce document) annonçant un regroupement des actions composant son capital (1 nouvelle action regroupera 10 anciennes actions avec en conséquence une valeur multipliée par 10) ainsi qu’une réduction de ce dernier.

Les porteurs de parts de FCPE ne sont pas concernés par la période d’échange courant du 31 juillet au 30 aout mentionnée dans le communiqué de presse.

À cette date, les FCPE Concorde, Majoractions et Aeropelican porteront 10 fois moins de titres, la valeur de l’action ayant été multipliée d’autant.

Cette opération se compensant, les détenteurs de parts de ces FCPE ne constateront pas d’impact sur le montant de leur épargne.

À titre d’information, le 31 août, il sera procédé à une re corrélation entre le cours du titre (multiplié par 10) et la valeur de part qui sera restée identique :
- afin que la valeur de la part du FCPE soit la plus proche du cours de l’action ;
- ayant pour effet de réduire le nombre total de parts du FCPE.

Une nouvelle communication vous sera adressée avant l’issue de la période des opérations, le 31 août, par nos services [Natixis Interépargne]


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

À bientôt.

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| François Robardet

ex Administrateur Air France-KLM.
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Nicolas Foretz

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