Air France suspend la desserte de Bamako et Freetown, KLM de Bahreïn et Koweït

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'ex Administrateur Air France-KLM

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être du groupe Air France-KLM)
 

François Robardet
ex Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°925, 14 août 2023
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La Revue de Presse du lundi

> Air France suspend la desserte de Bamako et Freetown, KLM de Bahreïn et Koweït

(source Voyages d'Affaires) 14 août - La situation au Niger avec la restriction des vols force Air France à suspendre certaines lignes aériennes vers l’Afrique. Air France a ainsi reconduit ce lundi la suspension des vols vers le Mali et le Burkina Faso après la fermeture de l’espace aérien du Niger voisin.
 
La mesure était temporaire à l’origine. Mais elle a été prolongée jusqu’au 18 août. Les incertitudes liées à l’interdiction de survol ou de vols dans l’espace aérien nigérien restent trop importantes.
 
Sauf que cette prolongation de suspension a provoqué la colère des autorités maliennes. Ces dernières ont ainsi déclaré que la décision d’Air France ne respectait pas les termes de son autorisation d’exploiter la ligne.
 
Dans une lettre adressée à Air France et vérifiée vendredi par l’AFP, l’Agence nationale de l’aviation civile estime que la compagnie n’a pas respecté son préavis et a causé « des désagréments aux passagers ».
 
L’agence a ainsi révoqué le droit de desserte d’Air France pour toute la saison été, jusqu’à la fin octobre. Air France devra, si elle souhaite retourner au Mali, refaire une demande. À priori, Air France doit en revanche reprendre le 18 août sa ligne vers Ouagadougou au Burkina Faso.
 
Par ailleurs, la compagnie a annoncé qu’à compter du 31 octobre 2023, elle suspend la liaison entre Paris-CDG et Freetown (FNA) en Sierra Leone.
 
KLM aussi réduit son réseau. Alors qu’Air France se lancera le 29 octobre sur Paris CDG-Abu Dhabi, KLM suspendra ses vols au départ d’Amsterdam vers le Koweït (KWI) et Bahreïn (BAH). La compagnie terminera officiellement cette desserte le 28 octobre prochain. Le transporteur a ainsi déjà fermé les deux destinations à la vente. Les clients concernés sont dirigés vers d’autres itinéraires, ou remboursés intégralement.

> Comment la crise au Niger vire au casse-tête pour Air France

(source France Info) 8 août - L’annonce de la fermeture de l'espace aérien donne aux compagnies aériennes de véritables sueurs froides, au point que beaucoup ont dû réagir en urgence en annulant ou en détournant certains de leurs vols. Première concernée, Air France, qui reste le principal opérateur entre l’Europe et l’Afrique avec 33 destinations et plus de trois millions de passagers par an, hors Afrique du Nord. Air France qui suspend non seulement ses vols vers Niamey au Niger jusqu’à nouvel ordre, mais aussi vers Bamako au Mali et Ouagadougou au Burkina Faso, et ce jusqu’au 11 août prochain. Le Mali et le Burkina Faso, deux pays là aussi en délicatesse avec la France et qui soutiennent les putschistes nigériens.
 
La plupart de celles qui assurent des liaisons entre l’Europe et l’Afrique sont touchées comme British Airways ou Virgin Atlantic. Le spectre est très large puisqu’il concerne aussi l’Afrique du Sud et même l’Océan Indien avec des destinations comme Île Maurice. Conséquence de la fermeture de l’espace aérien du Niger certains vols desservant Nairobi ou Johannesburg ont dû faire escale, et même rebrousser chemin, faute de kérosène. Mais cette interdiction du ciel nigérien n’est qu’un obstacle de plus au trafic aérien en Afrique, puisqu’elle s’ajoute à celle déjà ancienne de la Libye et du Soudan, des pays trop instables pour être survolés.
 
Sans compter les mises en garde américaines sur le Mali où sont stationnées des batteries de missiles antiaériens russes à longue portée, capables d’atteindre des avions jusqu’à 15.000 mètres d’altitude, dans un rayon de 36 km.
 
Au total, c’est plus de la moitié de l’espace aérien du Sahel qui se retrouve interdit aux vols commerciaux, obligeant les compagnies à passer soit par la route de la mer Rouge plus à l’est, soit par celle de l’Afrique de l’Ouest et du Maroc.
 
La première des conséquences ce sont des temps de vol plus longs pour de nombreuses destinations. Air France évoque quinze minutes de plus pour les escales les moins touchées, mais jusqu’à deux heures supplémentaires pour les plus lointaines. Entre l’Europe et l’Afrique du Sud par exemple le détour pourrait dépasser les 1.000 km et même nécessiter une escale pour certains types d’avions.
 
Et qui dit plus de temps de vol, dit plus de kérosène consommé, et des coûts à la hausse que les compagnies ne pourront peut-être pas intégralement répercuter aux passagers. En attendant Air France se veut rassurante, les trois destinations suspendues – Niamey, Bamako et Ouagadougou – ne représentent qu'une quinzaine de vols par semaine, et l’essentiel de son programme de vols vers l’Afrique subsaharienne est maintenu.

Zones_interdites_de_survol

Mon commentaire : Ci-dessus une carte (en date du 8 août 2023) qui permet de bien comprendre l'impact des zones interdites de survol (en Afrique le Niger, le Soudan et la Lybie).

Si vous ne voyez pas apparaitre cette carte, je vous invite à lire cette lettre directement sur mon site lettre n°925.

> La quasi-totalité des Embraer e195-e2 de KLM Cityhopper reprennent les airs

(source Luchtvaartnieuws, traduit avec Deepl) 8 août - En raison de problèmes de moteur, plusieurs des nouveaux Embraer E195-E2 de KLM Cityhopper ont été cloués au sol pendant de longues périodes ces derniers mois, mais la quasi-totalité d'entre eux volent à nouveau. Le dernier appareil encore cloué au sol sera également remis en service "dès que possible", a indiqué un porte-parole de la compagnie.
 
"KLM Cityhopper a immobilisé un certain nombre d'E2 au cours de la période récente en raison de problèmes initiaux liés aux nouveaux moteurs. En collaboration avec Pratt & Whitney et Embraer, nous avons travaillé dur pour trouver des solutions au cours des derniers mois. Par conséquent, nous pouvons à nouveau déployer les E2", a déclaré le porte-parole. "Les problèmes n'ont eu aucun effet sur la sécurité des vols.
 
Cityhopper a commandé 25 Embraer E195-E2, dont 16 ont été livrés. Au plus bas, près de la moitié de la flotte était clouée au sol. Aujourd'hui, tous les appareils sauf un, le PH-NXM, volent à nouveau. Selon le porte-parole, outre les problèmes initiaux, des "problèmes de chaîne d'approvisionnement mondiale" ont également joué un rôle dans l'immobilisation des appareils.
 
Le E195-E2 est l'avion le plus récent et le plus grand de la flotte Cityhopper, avec une capacité de 132 passagers. Ses nouveaux moteurs, plus efficaces, le rendent plus silencieux et plus économe en carburant que les anciens Embraer.

embraer_195-e2

Mon commentaire : Enfin une bonne nouvelle pour KLM. Sa filiale KLM Cityhopper va pouvoir reprendre une activité quasi normale.

Beaucoup d'autres compagnies aériennes ont également dû immobiliser une partie de leur flotte (Lufthansa, Go Airlines India, Go First India, Iraqi Airways, Air Tanzania, Air Sénégal et EgyptAir entre autres).

> Inflation : accord salarial conclu entre Lufthansa et ses pilotes

(source AFP) 10 août - Les pilotes de Lufthansa ont obtenu des hausses de rémunération de plus de 17% au total mettant fin à un conflit tarifaire de plusieurs mois avec la direction du groupe aérien et à la menace de grèves, ont indiqué jeudi syndicats et direction. «Nous sommes parvenus à un résultat de compromis après un an et demi de négociations», a annoncé le syndicat Vereinigung Cockpit (VC) saluant un accord valable jusqu'à fin 2026. «L'accord tarifaire crée une stabilité opérationnelle, une fiabilité pour les clients et une sécurité de planification supplémentaire pour Lufthansa Airline dans les années à venir», a salué le groupe dans un communiqué distinct.
 
 « D'un point de vue économique, cette issue n'est pas facile pour nous», souligne toutefois Lufthansa qui a accepté d'augmenter le salaire de quelque 5.200 pilotes de 17% au total sur trois ans. S'y ajoutent un versement unique de 3,75% du salaire fixe annuel, plafonné à 3000 euros, et une amélioration de la rémunération variable basée sur les performances de l'entreprise.
(...) 
Après deux années de crise liée à l'impact de la pandémie de Covid-19, Lufthansa est revenu dans le vert et s'attend à réaliser cette année l'un des meilleurs résultats de son histoire. Durant la crise sanitaire, le transporteur n'avait dû son salut qu'à des aides publiques aujourd'hui remboursées. L'inflation en Allemagne a légèrement reculé en juillet, à 6,2% sur un an, mais reste particulièrement élevée par rapport à la moyenne européenne et à l'objectif de 2% de la Banque centrale européenne.

Mon commentaire : La persistance d'une inflation forte conduit les compagnies aériennes à accorder des augmentations de salaire importantes.

Par ailleurs, comme le prix du kérosène est reparti fortement à la hausse, la perspective de voir les prix des billets baisser s'éloigne.

> Corse : la low-cost Volotea menace le duopole d'Air Corsica et Air France

(source Les Échos) 9 août - Il y a de l'orage dans l'air en Corse. Pour la première fois, Air Corsica et Air France sont confrontés à un concurrent sérieux pour l'attribution des subventions aux principales lignes entre l'île et le continent.
 
La compagnie low-cost espagnole Volotea a en effet candidaté, le 13 juillet dernier, à l'appel d'offres lancé tous les quatre ans par l'Office des transports de la Corse (OTC). Il s'agit d'obtenir la prochaine délégation de service public aérien 2024-2027, sur les liaisons entre Paris-Orly et Marseille d'un côté et Ajaccio et Bastia de l'autre. Des lignes qui constituent aujourd'hui le plus gros de l'activité du tandem Air Corsica et Air France, partenaires de longue date sur la desserte de la Corse.
 
C'est la première fois qu'une compagnie à bas coûts européenne postule pour une délégation de service public (DSP) en Corse. EasyJet, qui dessert la Corse au départ de Roissy-CDG, n'a même pas essayé. Mais Volotea est déjà très présente sur l'île de Beauté, où elle représenterait déjà, selon ses dires, « 80 % de l'offre globale, avec 29 destinations desservies », sans un sou d'argent public. Si son offre l'emporte, Volotea promet de porter son offre en Corse de 900.000 sièges à 1,5 million d'ici à trois ans, avec l'ouverture de dix nouvelles routes et la création d'une base d'exploitation sur l'île, avec des avions et des emplois locaux à la clef et surtout, des billets bon marché.
 
De quoi séduire. Pourtant, si la candidature de Volotea à l'appel d'offres de l'OTC, est théoriquement une bonne nouvelle pour la concurrence et le consommateur, elle semble plutôt plonger dans l'embarras les autorités insulaires. L'attribution des délégations de service public sur les quatre lignes constitue en effet un enjeu majeur pour l'avenir d'Air Corsica, dont 65 % du capital est détenu par la Collectivité de Corse et 14 % par Air France.
 
Les syndicats d'Air Corsica et certains élus locaux ne s'y sont d'ailleurs pas trompés et sont montés au créneau pour dénoncer la candidature de Volotea.
(...) 
La décision officielle de l'assemblée de Corse n'interviendra probablement pas avant fin novembre. Mais si la pression locale est forte en faveur d'une reconduction de la DSP à Air Corsica et Air France, les autorités insulaires ne peuvent pas pour autant écarter d'un revers de manche la candidature de Volotea. Le processus de sélection du meilleur candidat est en effet étroitement encadré par des réglementations françaises et européennes, le mieux disant étant censé l'emporter.
 
Toute entorse à cette règle est susceptible d'engendrer un recours devant les institutions françaises et européennes, avec de lourdes amendes et l'annulation des attributions en cas d'irrégularité. La Collectivité de Corse en a d'ailleurs déjà fait l'expérience avec les liaisons maritimes. En septembre 2021, le, Conseil d'État l'avait condamnée à verser 86,3 millions d'euros à Corsica Ferries, en dédommagement d'un « subventionnement illégal » de la SNCM entre 2013 et 2017, après que la Commission européenne avait également condamné la SNCM à rembourser 220 millions d'euros d'aides indues entre 2007 et 2012. Ces condamnations avaient accéléré le dépôt de bilan de la SNCM.
 
Par ailleurs, le prix des billets d'avion pour la Corse reste un sujet sensible, notamment pour les résidents. Malgré les subventions, le tarif résident pour un aller-retour sur Paris est déjà de 199,85 euros (dont 69,85 euros de taxes) et de 100, 91 euros pour Marseille. Mais il devrait encore augmenter de 10 euros en 2024, malgré une rallonge de 33 millions d'euros accordée à l'OTC pour faire face à l'inflation. Or, l'un des principaux arguments de Volotea est sa capacité à pratiquer des tarifs plus doux, grâce à des coûts plus faibles, mais aussi grâce à l'effet de taille déjà acquis sur le marché corse. Difficile de rester totalement insensible aux sirènes du « low-cost » en période d'inflation et de baisse de la fréquentation touristique.

Mon commentaire : Trois dossiers ont été déposés pour la délégation de service public 2024-2027 entre la Corse et le continent.

Air Corsica a candidaté pour le bord à bord (les liaisons entre la Corse et Nice ou Marseille) ; Air Corsica et Air France pour les lignes depuis et vers Paris-Orly et enfin Volotea pour 4 lots (détail non précisé).

L'avenir des salariés d'Air Corsica et celui des salariés d'Air France en Corse dépendra du choix final. Il faut espérer que les aspects sociaux pourront être prise en compte avant les éléments financiers.

> Turkish Airlines reporte la méga commande de 600 avions alors que les problèmes de moteur pèsent

(source Air Journal) 13 août - Alors qu’on en attendait l’annonce cet été, Turkish Airlines a reporté sa décision sur sa méga commande prévue de 600 nouveaux avions, un couac du aux problèmes de production de moteurs de qualité sur certains des derniers modèles d’Airbus et de Boeing.
 
L’accord, dont le président turc Ahmet Bolat a déjà discuté, comprendra environ 400 avions à fuselage étroit Airbus A320neo et Boeing 737 MAX, et environ 200 gros porteurs Airbus A350 et Boeing 787 et 777-9. Avec 600 avions, il pourrait s’agir de la plus grosse commande d’avions de l’histoire, éclipsant les récentes méga-transactions d’Air India et d’IndiGo. « Alors que nous essayons de décider quel type d’avion choisir, nous en sommes également à enquêter sur les types de moteurs à obtenir ainsi que sur le type de contrat de maintenance », a déclaré le directeur financier turc Murat Seker lors d’une conférence de presse jeudi. « C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas encore annoncé de décision. »
 
Fin juillet, RTX, la société mère de Pratt & Whitney, a rappelé quelque 1.200 réacteurs turbofan sur les avions de la famille A320neo. Le problème est une « condition rare dans le métal en poudre » qui pourrait entraîner l’usure de certaines pièces plus rapidement que prévu. Parmi les moteurs rappelés, 200 doivent être inspectés d’ici septembre et le reste d’ici un an. La famille d’avions A320neo est équipée de turbosoufflantes P&W ou de moteurs CFM International LEAP-1A. Le CFM LEAP-1B est le seul moteur proposé pour le 737 MAX. Fin juin, nous rappelions dans nos colonnes les problèmes moteur rencontrés par des compagnies aériennes telles que Turkish Airlines, Go First en Inde (A320neo), Wizz Air, Air Astana, ou encore KLM Cityhopper à Amsterdam,  les A220 d’Iraqi Airways, d’airBaltic, d’Air Tanzania et d’Air Sénégal ou EgyptAir entre autres. Il était alors estimé que 121 Airbus de la famille A320neo étaient affectés, soit 9,8% des monocouloirs équipés de moteurs P&W. Un nombre qui ne tient pas compte des A220 ou des Embraer…
 
Malgré le report de sa commande prévue, Turkish Airlines a poursuivi son expansion avec une rapidité époustouflante au deuxième trimestre. La capacité, mesurée en ASK, a augmenté de 14 % d’une année sur l’autre. (...) Si bien que Turkish Airlines s’estime faire partie «  des rares transporteurs mondiaux à s’adapter avec succès à la ‘nouvelle normalité’ et à dépasser le niveau de capacité de 2019 de près de 25 % au premier semestre ». En fait, elle a même relevé ses prévisions de bénéfices, s’attendant à ce que la forte demande fasse plus que compenser l’inflation des coûts.
 
La compagnie de Star Alliance opère à la fois des monocouloirs Airbus dont des neo (40 A321neo restant à lui être livrés) et des monocouloirs Boeing (dont des 737 MAX 8 et 737 MAX 9, sans commande en cours). Sur le long-courrier, elle dispose de 49 Airbus A330-200 et -300 et de 14 A350-900 (12 autres attendus), ainsi que de 33 Boeing 777-300ER et de 18 des 25 787-9 Dreamliner commandés.

Mon commentaire : Les raisons du report de la commande d'avions par Turkish Airlines ont été maintes fois exposées :

  . problèmes sur les moteurs Pratt & Whitney équipant les B737 et certains A320neo (lettre n°911),
  . malfaçons sur les B787 (lettre n°901),
  . multiples reports de livraison pour le B777-X (lettre n°858),
  . difficultés de certification pour les B737Max (lettre n°908).

Les conséquences sont multiples : maintien en service d'avions anciens, gros consommateurs de carburant ou remise en ligne des A380 en attendant les livraisons de B777-X.

Pour les compagnies aériennes désireuses d'acheter des avions neufs, les critères de choix évoluent. Désormais, le délai de livraison est devenu un critère majeur.

 
Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM depuis un an

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Deux évènements ont impacté le cours de l'action depuis un an :
  . en juin 2022 l'augmentation de capital à hauteur de 2,256 milliards d’euros
  . en février 2023 l'annonce des bons résultats 2022.

Pas de nouveau commentaire

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 1,452 euro en clôture lundi 14 août. Elle est en baisse cette semaine de -2,39%. Les annonces de bons résultats trimestriels par Air France-KLM puis Lufthansa ont été contrebalancées par une augmentation des coûts unitaires supérieure aux prévisions. Les actions des deux groupes de transport aérien ont accusé une baisse similaire.

Elle était à 1,253 euro le 2 janvier 2023.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 1,97 euro
(elle était à 1,50 euro début janvier). L'objectif de cours le plus élevé est à 2,45 euros, le plus bas à 1,10 euro. Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à l'augmentation de capital de mai 2022.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Pas de nouveau commentaire

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est en forte hausse pour la quatrième semaine consécutive +5$ à 127$. Il était à 94$ fin juin, à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est stable cette semaine à 86$.

De la mi-février 2022 à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille entre 75$ et 99$.

L'écart entre le Jet Fuel en Europe et le baril de pétrole Brent s'accroit. Il est désormais de 41$. En 2022, au début du conflit ukrainien, cet écart avoisinait 50$.

Mon nouveau commentaire : L'écart entre le Jet Fuel en Europe et le baril de pétrole Brent ne cesse de s'accroitre depuis la fin juin 2023. Il est désormais de 41$.

En l'espace de sept semaines, le Jet Fuel en Europe a augmenté de 35%.


Bon à savoir

> Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires

Vous trouverez sur mon site navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.

Pour éviter d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse postale, je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.

Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants, Natixis Interépargne, Société Générale, votre établissement financier personnel si vous avez acheté vos actions par celui-ci.

Mon commentaire : Si vous avez des parts dans un des fonds gérés par Natixis Interépargne, pensez une fois par an à vous connecter à votre gestionnaire de compte, pour éviter qu'il ne soit considéré comme inactif..

L'inactivité des PEE est gérée par la loi Eckert.

Au bout de 5 ans d’inactivité, Natixis Interépargne adresse un courrier/mail aux personnes concernées pour leur demander de se connecter à leur compte ou d'appeler Natixis Interépargne afin de réactiver leur compte.

Natixis Interépargne envoie cette information tous les ans au bout de 5 ans d’inactivité et jusqu’à la 10ème année. Au bout de 10 ans d’inactivité, les avoirs sont transférés à la CDC qui les conserve pendant 20 ans.

Il s’agit en fait de l’ancienne prescription trentenaire qui se décompose en 2 temps : 10 ans chez le teneur de compte et 20 ans à la CDC.

L’inactivité consiste à ne pas réaliser d’opération et/ou ne pas se connecter à son compte et/ou ne pas appeler et/ou ne pas écrire à Natixis Interépargne.

Ce dispositif s’applique également au PERCO/PER depuis la loi PACTE.

> Gestion des FCPE / Regroupement des actions Air France-KLM

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.

Mon commentaire spécifique au regroupement d'action : Le 21 juillet, Natixis Interépargne a adressé une information à tous les salariés et anciens salariés actionnaires par mail.

En voici la teneur :

Air France-KLM a publié, ce 12 juillet 2023, un communiqué de presse (cliquer ICI pour accéder à ce document) annonçant un regroupement des actions composant son capital (1 nouvelle action regroupera 10 anciennes actions avec en conséquence une valeur multipliée par 10) ainsi qu’une réduction de ce dernier.

Les porteurs de parts de FCPE ne sont pas concernés par la période d’échange courant du 31 juillet au 30 aout mentionnée dans le communiqué de presse.

À cette date, les FCPE Concorde, Majoractions et Aeropelican porteront 10 fois moins de titres, la valeur de l’action ayant été multipliée d’autant.

Cette opération se compensant, les détenteurs de parts de ces FCPE ne constateront pas d’impact sur le montant de leur épargne.

À titre d’information, le 31 août, il sera procédé à une re corrélation entre le cours du titre (multiplié par 10) et la valeur de part qui sera restée identique :
- afin que la valeur de la part du FCPE soit la plus proche du cours de l’action ;
- ayant pour effet de réduire le nombre total de parts du FCPE.

Une nouvelle communication vous sera adressée avant l’issue de la période des opérations, le 31 août, par nos services [Natixis Interépargne]


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

À bientôt.

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| François Robardet

ex Administrateur Air France-KLM.
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