Air France-KLM

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de François Robardet

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être du groupe Air France-KLM)
 

ex-Administrateur Air France-KLM
Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°937, 6 novembre 2023
Si vous ne voyez pas correctement cette page, ou si vous souhaitez lire les versions anglaises ou néerlandaises
If you do not see this page correctly, or if you want to read the English or Dutch versions,
Als u deze pagina niet goed ziet, of als u de Engelse of Nederlandse versie wilt lezen
,
suivez ce lien drapeau FR, it is here, drapeau EN vindt u deze hier drapeau NL

Éditorial

Chères lectrices, chers lecteurs,

Dans ma dernière lettre, dans laquelle j'abordais le sujet des trainées de condensation, j'écrivais :

Sur l’impact climatique des effets non-CO2 : Il n'y a pas à ce jour de consensus sur la contribution des trainées de condensation au dérèglement climatique. Les plus pessimistes estiment que les trainées de condensation influent autant que le CO2 émis par les avions

J'ai reçu des commentaires rectificatifs dont j'extrais ce qui suit.

=== début de citation
Ce n’est pas tout à fait exact.
Il y a aujourd’hui un consensus international sur l’effet net réchauffant des effets non CO2, qui ont eu, sur la période 1940-2018, un impact sur le forçage radiatif 2 fois plus grand que le CO2 avec une fourchette d’incertitude allant de la moitié du CO2 à trois fois le CO2.
Les plus pessimistes vont donc au-delà du 50%-50.
Le consensus est donc plutôt que l’impact des effets non CO2 est du même ordre de grandeur que le CO2.

L’autre paramètre est la métrique climatique utilisée pour comparer le CO2 et les effets non CO2.
Le forçage radiatif est plutôt adapté à l’analyse d’une période passée. Pour analyser l’impact d’un vol ou d’une compagnie sur le climat, on utilise plutôt une autre métrique (GWP, PGT, ATR) à un horizon de temps donné (20, 50 ou 100 ans). On multiplie donc les clés de lecture de l’impact, et il n’y a pas de consensus sur la métrique à l’heure actuelle.
Un horizon de 100 ans est à privilégier pour prendre en compte l’intégralité de l’impact sur le climat.
Si l’on se fie au GWP, qui est la métrique utilisée internationalement pour comparer les autres gaz à effet de serre entre eux, les effets non CO2 représenteraient un peu moins de la moitié du CO2 (facteur 0,7 environ), et 80% de l’impact non-CO2 serait dû aux trainées.
=== fin de citation

Merci aux lecteurs qui m'ont apporté ces informations importantes.


Bonne lecture.
François


La Revue de Presse du lundi

> SAS conclut un accord d’investissement avec Castlelake et Air France-KLM pour se restructurer

(source Air Journal) 6 novembre - Air France-KLM et la société de capital-investissement Castlelake LP ont augmenté de 25 millions de dollars leur investissement prévu dans la compagnie aérienne scandinave en faillite SAS, pour le porter à 1,2 milliard de dollars, a annoncé SAS dans un communiqué samedi.
 
L’accord a été précisément conclu avec un consortium qui comprend en outre la société d’investissement danoise Lind Invest et de l’État danois à la suite de sa procédure de faillite. SAS a ajouté que, dans le cadre de la structure de la transaction, elle a conclu avec Castlelake un nouvel accord de crédit de financement de débiteur en possession pour un montant de 5,5 milliards de couronnes suédoises (505,45 millions de dollars) afin de refinancer ses prêts, d’augmenter ses liquidités et d’aider la compagnie à sortir de sa procédure de restructuration volontaire.
 
SAS avait annoncé le 3 octobre un investissement de 1,175 milliard de dollars de la part du groupe d’investisseurs pour aider à sauver le transporteur, qui a déposé une demande de mise en faillite (chapitre 11) en juillet dans un contexte de vents contraires liés à la pandémie de Covid-19, aux prix élevés du carburant et à une grève des pilotes. Elle avait jusqu’ici pour premiers actionnaires les États danois et suédois.
 
Voici la répartition de l’actionnariat après l’investissement, selon le communiqué :

  • Castlelake détiendra 32% du capital, 55,2% de la dette convertible
  • Le gouvernement danois détiendra 25,8% du capital, 30% de la dette convertible
  • Air France-KLM détient 19,9% du capital, 4,8% de la dette convertible
  • Lind Invest détient 8,6% du capital, 10% de la dette convertible
  • Les 13,6% restants des capitaux propres seront répartis entre les autres créanciers

(...)

Mon commentaire : Le redressement de SAS est en bonne voie.

Parmi les investisseurs, seul le groupe Air France-KLM limite son exposition à la dette de SAS (4,8%), à un niveau très inférieur à sa participation (19,9%).

> L'avenir de KLM en question selon sa directrice générale

(source Boursier) 31 octobre - (...) La restriction du nombre de vols à l'aéroport d'Amsterdam, une mesure du gouvernement néerlandais pour réduire la pollution sonore, continue à faire beaucoup de bruit aux Pays-Bas mais aussi dans le secteur aérien.
 
S'exprimant dans une interview accordée à 'Bloomberg', Marjan Rintel, DG de KLM, a déclaré que sa compagnie aérienne se retrouvera très probablement avec 17 vols quotidiens de moins lors de la saison été 2024. "Il ne s'agit pas d'aujourd'hui et de demain, mais de l'avenir de KLM... Il s'agit de l'avenir de la position économique des Pays-Bas dans le monde et de la direction que nous voulons suivre", a expliqué la dirigeante.
 
KLM s'appuie davantage sur son réseau mondial que la plupart des autres compagnies aériennes européennes car les Pays-Bas n'offrent pas de marché local. Mme Rintel a souligné que l'accès à des destinations comme New York et l'Asie est essentiel pour que KLM puisse payer ses investissements, et que les vols de desserte court-courrier du type que le transporteur pourrait être contraint d'éliminer aident à remplir les avions long-courriers : "pour le modèle économique de KLM, nous alimentons notre réseau international avec toutes les petites destinations en Europe".
 
Le gouvernement néerlandais envisage de réduire les vols annuels à Schiphol d'environ 10%, pour les porter à 452.500, afin de réduire la pollution environnementale et sonore. Une mesure qui, selon les compagnies aériennes et les groupes de pression, minerait la position de plaque tournante de Schiphol en tant que l'un des principaux aéroports de correspondance d'Europe. KLM a intenté une action en justice au sujet de la première étape de réduction de capacités à 460.000 mouvements, une baisse qui, selon Rintel, nuirait à la capacité de KLM à faire face à une concurrence " féroce ".
 
KLM attend également que la Commission européenne se prononce sur la question de savoir si le gouvernement néerlandais a correctement suivi la procédure d'approche équilibrée, un processus qui décrit les meilleures pratiques pour mettre en œuvre des restrictions de capacité aéroportuaire à des fins de contrôle du bruit.
 
Les restrictions de capacités à Schiphol devraient également affecter les autres compagnies aériennes desservant les Pays-Bas, car elles perdront probablement aussi certains créneaux horaires. En conséquence, certains transporteurs font pression pour que des mesures de rétorsion soient prises pour interdire à KLM l'accès à d'autres hubs à l'étranger. JetBlue Airways, qui a commencé à desservir Amsterdam depuis l'aéroport international John F. Kennedy en août, a par exemple demandé aux autorités américaines d'interdire au transporteur néerlandais l'accès à l'aéroport de New York s'il perdait son accès à Schiphol.
 
Mme Rintel a affirmé que de telles exigences émanant d'autres compagnies aériennes constituaient une "grande menace" pour KLM et un risque pour leur coentreprise et les destinations internationales. "JetBlue ne sera pas le seul... Il y en aura d'autres. Si vous réduisez les créneaux horaires comme ceci, sans aucune compréhension des accords internationaux, alors il est tout à fait normal que JetBlue soit très offensé", a indiqué la DG du transporteur.

Mon commentaire : Avec les mesures qu'il impose, le gouvernement néerlandais tente d'obtenir le beurre et l'argent du beurre.  

Il veut réduire de 15% les nuisances sonores et les émissions de gaz nocifs en réduisant l'activité, sachant que les achats d'avions neufs par les compagnies aériennes permettraient d'atteindre cet objectif.

Une précision quant à la baisse d'activité à venir : dans un premier temps, à l'été 2024,

  • les transporteurs disposant de créneaux historiques (comme KLM, Air France, Delta Air Lines, easyJet) devront réduire leurs créneaux horaires de 3,1%,

  • les compagnies aériennes qui n'ont pas de droits historiques à l'aéroport n'obtiendront pas de créneaux horaires pour l'été prochain.

C'est contre cette mesure que JetBlue Airways s'insurge, réclamant qu'en représailles KLM ne puisse desservir New York.

> Norse lève 400 millions de DKK pour payer ses factures

(source check-in.dk, traduit avec Deepl) 6 novembre - (...) Dans le cadre du rapport trimestriel, Norse Atlantic Airways a annoncé qu'elle lèverait 45 millions USD de capital supplémentaire par le biais d'une émission d'actions. Cependant, selon la compagnie, l'intérêt des investisseurs a été si fort qu'elle a levé 55 millions de dollars (environ 390 millions de couronnes danoises).
 
Le besoin de capitaux était urgent et une partie de l'argent sera utilisée pour payer des factures. C'est ce que souligne un communiqué de la Bourse, qui indique que "l'entreprise est en train de finaliser des négociations avec un fournisseur clé qui nécessite un plan d'accélération des paiements".
 
En outre, la société déclare que le capital supplémentaire améliorera les liquidités pendant la saison d'hiver jusqu'à ce que les revenus de la vente de billets arrivent pour l'été.
 
L'augmentation de capital intervient après que Norse Atlantic Airways a annoncé mercredi dernier un trimestre bénéficiaire pour la première fois depuis son premier vol en juin 2022. Toutefois, le bénéfice net pour les mois de juillet, août et septembre, qui correspondent à la haute saison, n'a été que de 1,3 million de dollars (11,6 millions de couronnes danoises). Cette différence doit être mise en perspective avec le fait que le deuxième trimestre de l'année s'est soldé par une perte de 28 millions de dollars (240 millions de couronnes danoises).
 
Norse Atlantic Airways a réussi à doubler son chiffre d'affaires entre le deuxième et le troisième trimestre, et l'utilisation des avions a également atteint un niveau record pour la compagnie. Cependant, ces progrès ne se sont pas traduits dans les résultats.
 
Jacob Pedersen, responsable de la recherche sur les actions chez Sydbank, a déclaré à Check-in.dk que le bénéfice était bien maigre si l'on considère que les compagnies aériennes de toute l'Europe ont enregistré des résultats records au troisième trimestre.
(...) 
Dans son rapport trimestriel, Norse explique qu'elle explore de nouvelles opportunités et qu'elle a été approchée par "plusieurs acteurs de l'industrie". Compte tenu du niveau élevé d'intérêt, Norse estime que son activité, sa position sur le marché et ses actifs sont perçus comme attrayants. La société fera appel à des conseillers stratégiques pour la suite du processus.
 
Norse possède une flotte de 15 Boeing 787 Dreamliners, dont cinq appareils sont loués à la compagnie aérienne espagnole Air Europa. Ces appareils devraient être restitués à la compagnie norvégienne entre la fin mars et juin 2024.

Mon commentaire : Norse Atlantic Airways est une compagnie aérienne norvégienne long-courrier à bas coûts. Ses lignes sont concentrées sur l'atlantique-nord.

Elle a succédé à Norwegian Long Haul, elle-même filiale de Norwegian, lorsque Norwegian a cessé toute activité en 2021.

Depuis sa création, Norse Atlantic Airways  peine à décoller. Elle doit emprunter pour faire face à des problèmes de trésorerie, ce qui n'est jamais bon signe pour une entreprise.


Quatre articles sur les résultats de compagnies aériennes

> Été record pour Lufthansa, encore mieux qu'Air France-KLM

(source La Tribune) 2 novembre - Lufthansa confirme son bon début d'année au troisième trimestre. Entre juillet et septembre, le premier groupe européen du transport aérien a dégagé un bénéfice en hausse de 47% sur un an, à 1,2 milliard d'euros, selon des chiffres publiés ce jeudi 2 novembre. Côté chiffre d'affaires, la hausse est de 8%, à 10,3 milliards d'euros sur un an. Ce qui en fait « le trimestre le plus solide de son histoire en termes de ventes », s'est réjoui le groupe dans un communiqué. Le titre Lufthansa gagnait près de 7% à mi-journée à la Bourse de Francfort.
 
Cette situation devrait se prolonger lors quatrième trimestre, faisant que les recettes moyennes par voyageur seront « au niveau de l'année précédente et d'environ 25% au-dessus du niveau d'avant crise » du Covid-19, a commenté le PDG du groupe, Carsten Spohr, lors d'une conférence téléphonique.
 
L'inflation encore bien présente « comme dans tous les secteurs » fait aussi que les réservations actuelles « n'affichent aucune baisse des prix », a-t-il ajouté.
 
D'après le communiqué de Lufthansa, le résultat de ce troisième trimestre est la conséquence directe de plusieurs facteurs. « Cette augmentation est principalement attribuable à la combinaison d'une forte demande, d'une plus grande capacité offerte et de prix moyens toujours élevés », indique le groupe.
(...) 
Lufthansa confirme en parallèle ses perspectives de résultats annuels « malgré la situation géopolitique qui reste difficile », d'après le communiqué. Son résultat opérationnel devrait atteindre 2,6 milliards d'euros, en hausse par rapport au 1,5 milliard dégagés en 2022. Le groupe subit en revanche la hausse des prix du kérosène, avec une facture annuelle désormais attendue à environ 8,0 milliards d'euros, soit un demi-milliard d'euros de plus qu'initialement prévu.
(...) 
Ces résultats confirment le retour à la normale pour le secteur, après les profits records annoncés la semaine dernière par Air France-KLM, néanmoins moindres que ceux du groupe allemand. Le géant français a doublé son bénéfice net, à 931 millions d'euros, et enregistré un chiffre d'affaires à 8,66 milliards d'euros (+6,8%). Surtout, il a dégagé cet été le plus important bénéfice d'exploitation trimestriel de son histoire, à 1,34 milliard d'euros, synonyme d'une marge opérationnelle de 15,5% (un record).
 
Côté passagers, Lufthansa a, une fois de plus, fait mieux qu'Air France-KLM. De juillet à septembre, le groupe français a transporté 27 millions de personnes, soit 7,6% de plus que l'an dernier à la même période. Soit 11 millions de passagers d'écart. Ce n'est pas une surprise au vu de la taille supérieure du groupe allemand .(...) Mais la croissance de Lufthansa sur le trimestre a été deux fois plus rapide que celle d'Air France-KLM, qui semble désormais avoir perdu toute l'avance qu'il avait pu prendre au début de la reprise.

Mon commentaire : Ces derniers jours la plupart des compagnies aériennes présentent des résultats exceptionnels.

Elles avancent les mêmes explications (justifiées) : une augmentation des tarifs qui couvre largement les hausses de coûts (salariaux, kérosène).

Elles omettent de préciser que, si leur activité n'a pas atteint les niveaux de 2019, c'est souvent parce qu'elles ont réduit, voire supprimé les lignes les plus déficitaires.

> Ryanair : bénéfice semestriel en nette hausse, tiré par le trafic et les prix

(source AFP) 6 novembre - La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a annoncé lundi un bénéfice net en hausse de 72% sur un an à 2,2 milliards d'euros pour son premier semestre décalé, portée notamment par un trafic «record» l'été dernier et des prix en hausse.
 
Le résultat est marqué par une période de Pâques «forte au premier trimestre, un trafic estival record et des tarifs plus élevés qui ont compensé des coûts de carburant nettement plus hauts au cours du semestre», a indiqué Ryanair dans un communiqué.

Mon commentaire : Afin de récompenser ses actionnaires - qui avaient injecté 400 millions d'euros de fonds propres durant la crise du Covid - Ryanair prévoit de proposer un dividende ordinaire de 400 millions d'euros, à percevoir pour moitié en février 2024 et pour l'autre après sa prochaine AG.

Son PDG Michael O’Leary, qui possède 3,873% du capital, devrait ainsi toucher 15,5 millions d'euros.

Par ailleurs
selon le plan de la compagnie irlandaise à bas coûts, (source Les Échos), Michael O'Leary pourrait gagner jusqu'à 100 millions d'euros s'il parvient à doubler le bénéfice annuel (prévu à 1 milliard d'euros pour l'exercice 2018-2019) d'ici 2024. Un objectif qui pourrait être atteint sur l'exercice en cours.

Le groupe indique également avoir établi une nouvelle politique de rémunération à partir de l'exercice 2024/2025, qui prévoit de reverser aux actionnaires 25% de son résultat après impôts annuel.

Suite à toutes ces annonces, l'action Ryanair grimpait de plus de 5% lundi matin sur Euronext Dublin, ce qui portait ses gains depuis le début de l'année à plus de 31%.

> LATAM Airlines revient dans le vert, neuf mois après sa sortie de faillite

(source Air Journal) 31 octobre - LATAM Airlines a enregistré un bénéfice net de 232 millions de dollars au troisième trimestre  2023, comparé à une perte nette de 296 millions de dollars au cours de la même période l’année dernière.
 
Son chiffre d’affaires a augmenté de 18 % entre juillet et septembre pour atteindre 3 milliards de dollars. Ces résultats trimestriels s’inscrivent dans le cadre d’une reprise solide pour le groupe aérien sud-américain, qui a également revu à la hausse ses prévisions pour l’ensemble de l’année 2023, suite à sa sortie, à la fin de l’année dernière, de la procédure de faillite au titre du chapitre 11 aux États-Unis, avec un solide plan de réorganisation de 8 milliards de dollars.
(...)

Pas de commentaire

> Air Portugal dévoile un bilan positive pour les 9 premiers mois de l'année 2023

(source Aeroweb) 5 novembre - Au cours des neuf premiers mois de 2023, TAP Air Portugal a de nouveau franchi une étape historique en générant un bénéfice net record de 203,5 millions d'euros.
 
Les recettes d'exploitation des neuf premiers mois de 2023 ont bondi à 3,2 milliards d'euros, affichant une hausse significative de 725 millions d'euros (+29,7 %) par rapport à la même période en 2022.
 
Les trois premiers trimestres de 2023 ont été marqués par une performance significative des indicateurs financiers et commerciaux de la compagnie aérienne. TAP a réalisé un EBITDA récurrent de 752,4 millions d'euros, avec une marge de 24 %, ainsi qu'un solide EBIT récurrent de 400,7 millions d'euros, avec une marge de 13 %.
 
Fin juin 2023, la TAP a remboursé les obligations 2019-2023, pour un montant total de 200 millions d'euros. On constate une amélioration significative du ratio dette financière nette / EBITDA au 30 septembre 2023, atteignant un niveau de 2,4x, marquant une amélioration notable par rapport au ratio de 3,5x enregistré à la fin de l'année 2022.
(...)

Pas de commentaire

> Le rappel de moteurs clouera au sol plusieurs avions de Lufthansa en 2024

(source DPA) 2 novembre - Un rappel mondial de moteurs clouera probablement au sol 20 Airbus de Lufthansa chaque jour de l'année prochaine. Au total, le groupe dispose de 64 avions équipés du moteur du constructeur Pratt & Whitney, a déclaré le président du directoire Carsten Spohr lors d'une conférence téléphonique sur les résultats trimestriels jeudi à Francfort. En incluant les moteurs de rechange, 146 moteurs du groupe Lufthansa devraient être entretenues dans le cadre de ce rappel. Spohr mise pour cela sur la filiale du groupe Lufthansa Technik. Elle devrait réduire considérablement la durée de la maintenance.
 
La filiale de RTX, Pratt & Whitney, avait annoncé cet été un vaste rappel des moteurs à réaction. La raison en est une poudre métallique problématique que Pratt & Whitney a utilisée pour la production des disques de turbine. Ce type de moteur est utilisé dans le monde entier sur environ un jet sur deux de la série A320neo, le modèle le plus demandé d'Airbus.
 
Spohr espère pouvoir effectuer la maintenance des moteurs concernés plus rapidement que Pratt & Whitney et son partenaire allemand MTU. Ce dernier estime que chaque moteur sera hors service jusqu'à 300 jours, notamment en raison des longs délais d'attente pour les rendez-vous en atelier et les pièces de rechange. Spohr espère que Lufthansa Technik y parviendra 100 jours plus vite.
(...)

Mon commentaire : L'annonce du rappel des moteurs Pratt & Whitney date de juin dernier.

Pratt & Whitney a annoncé que cette maintenance allait lui coûter entre 3 et 3,5 milliards de dollars dans les « prochaines années ». 

1.200 avions sont potentiellement affectés (sur les quelque 3.000 équipés de ce fameux moteur PW1100 GTF).

Les principales compagnies aériennes concernées sont Spirit Airlines, JetBlue Airways, Lufthansa et l'indien IndiGo.

> Et un aéroport pharaonique émergea des flots...

(source Journal de l'Aviation) 31 octobre - Il a désormais un nom officiel et il sera le plus grand aéroport jamais construit sur la mer, à l'image de la plateforme internationale du Kansai (Osaka), de Chubu Centrair (Nagoya) ou de la prochaine extension de Chek Lap Kok (Hong Kong) pour sa troisième piste. Mais cette fois il concerne pour la première fois la Chine Continentale qui ne disposait pas jusqu'à présent de plateforme aéroportuaire offshore.

aéroport_international_Dalian_Chine

 
Le futur aéroport international de Dalian Jinzhou Bay, qui sera implanté au nord de la ville de Dalian (province de Liaoning), dans le golfe de Bohai, est déjà celui de tous les superlatifs, comme beaucoup d'autres aéroports chinois construits ces dernières années.
 
Les premiers travaux de remblayage pour former une île artificielle de plus de 21 kilomètres carrés ont démarré silencieusement en 2011, alors que le projet était pour la première fois dévoilé un an plus tard pour une ouverture initiale programmée en 2018.
(...)
Le 19 octobre, le projet aéroportuaire était officiellement baptisé Dalian Jinzhou Bay par l'Administration de l'aviation civile de Chine (CAAC). Les travaux de terrassement et de construction du nouvel aéroport ont quant à eux démarré le 28 octobre, passant du statut de « préparation » à celui de « combat ».
 
L'aéroport international de Dalian Jinzhou Bay a été conçu pour accueillir jusqu'à 80 millions de passagers et jusqu'à 1,5 million de tonnes de marchandises par an grâce à ces quatre futures pistes, deux terminaux de passagers, une gare ferroviaire et un terminal fret.
 
La première phase du projet ne comportera cependant que deux pistes (de 3 600 mètres et 3 400 mètres) et d'un seul terminal passager d'une surface de 500.000 mètres carrés disposant de près de 80 postes avions au contact. Sa capacité initiale sera de 43 millions de passagers et 550.000 tonnes de fret par an, avec un maximum de 540.000 mouvements.
 
La disposition en étoile du terminal permettra de limiter la distance maximale à parcourir par les passagers à seulement 320 mètres à partir les postes d'inspection/filtrage (PIF), une architecture qui a d'ailleurs fait ces preuves pour le gigantesque aéroport international de Pékin-Daxing inauguré en 2019. L'aéroport sera bien entendu de catégorie 4F pour pouvoir accueillir A380 et 777X.
 
À titre d'indication, l'Empire du Milieu dispose de 248 aéroports ouverts au transport aérien de passagers (dont 29 affichant un trafic supérieur à 10 millions de passagers par an). Ils seront 270 à horizon 2025. À plus long terme, le 14e Plan quinquennal chinois prévoit un total de 140 projets aéroportuaires d'ici 2035 (nouveaux aéroports, projets d'expansion...).

Mon commentaire : J'ai l'habitude d'écrire que désormais tous les projets d'extension ou de construction d'aéroports sont voués à l'échec, pour cause de refus des populations locales ou car incompatibles avec la lutte contre le dérèglement climatique.

Cette remarque vaut essentiellement pour les démocraties.


Revue de presse boursière

> Avec un bon coup de pouce de la Fed, Lufthansa et Air France-KLM grimpent en bourse

(source BFM Bourse) 3 novembre - La compagnie aérienne allemande évolue en très forte hausse à la Bourse de Francfort ce jeudi. C'est aussi le cas des autres groupes du secteur qui bénéficient d'un regain d'intérêt pour les valeurs cycliques en raison d'un message rassurant de la Réserve fédérale américaine.
(...)
Comme l'ensemble de ses concurrents, Lufthansa a connu un bel été, ayant transporté 38 millions de passagers sur la période allant de juillet à fin septembre.
(...)
Mais au-delà de Lufthansa, portée par ses résultats, l'ensemble des compagnies aériennes européennes progressent. À Paris, Air France-KLM s'adjuge 5,4%, À Londres, IAG, maison-mère de British Ariways et Iberia, avance de 3,3% et easyJet de 3,1%.
 
Le réflexe pavlovien serait de penser que tous ces groupes bénéficient d'une lecture croisée positive des résultats de Lufthansa. Mais ce n'est pas le cas.
 
"Franchement il n'y a rien de très surprenant dans les résultats de Lufthansa pour l'ensemble du secteur, dans la mesure où Air France-KLM et IAG ont publié la semaine dernière. La réaction est plutôt due à la prise de parole de la Réserve fédérale américaine (Fed), mercredi soir", juge un analyste du secteur basé à Londres.
 
La Fed a maintenu ses taux directeurs inchangés et son président, Jerome Powell, a tenu un message de prudence durant sa conférence de presse. Mais ses propos sont considérés par le marché comme rassurants et allant plutôt dans le sens d'un maintien des taux directeurs à leur niveau actuel avant de potentielles baisses en 2024.
 
La conséquence est que les rendements obligataires chutent, avec un taux du bon du Trésor américain à 10 ans qui recule à 4,66% ce jeudi contre 4,9% mercredi avant la réunion de la Fed.
 
Or ce soulagement sur les taux est propice aux valeurs cycliques en Bourse et atténue les peurs sur le pouvoir d'achat des ménages, menacé par le resserrement des coûts du crédit.
 
"C'est vraiment ce répit sur les taux américains qui portent les secteurs qui ont beaucoup souffert ces derniers temps, comme les compagnies aériennes", poursuit l'analyste londonien précédemment cité.

Mon commentaire : Lorsqu'Air France-KLM a annoncé des résultats trimestriels record le mois dernier, le cours de l'action a tout juste frémi.

Il a suffit que la Réserve fédérale américaine (Fed) tienne un message de prudence pour qu'elle (l'action Air France-KLM) bondisse de +5,4%.

Je laisse aux spécialistes le soin de disserter sur le sujet. J'en suis bien incapable.

 
Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 11,786 euro en clôture lundi 6 novembre. Elle est en hausse cette semaine de +7,77%.

En quatre mois, le cours de l'action Air France-KLM a perdu plus de 33%. Les autres compagnies aériennes sont guère mieux loties.

Elle était à 12,53 euros le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 18,16 euros
(elle était à 15,0 euros début janvier). L'objectif de cours le plus élevé est à 23,00 euros, le plus bas à 11,0 euros. Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à l'augmentation de capital de mai 2022.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Mon nouveau commentaire : Lire mon commentaire précédent !!!

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est en hausse de 1$ à 121$. Il était à 94$ fin juin, à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est baisse de -2$ à 86$.

De la mi-février 2022 à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille entre 75$ et 99$.

Mon commentaire : L'écart entre le Jet Fuel en Europe et le baril de pétrole Brent repart à la hausse cette semaine, passant de 32$ à 35$.

Il était de l'ordre de 15$ avant le conflit en Ukraine. En 2022, au début du conflit ukrainien, cet écart avoisinait 50$.


Bon à savoir

> Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires

Vous trouverez sur mon site navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.

Pour éviter d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse postale, je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.

Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants, Natixis Interépargne, Société Générale, votre établissement financier personnel si vous avez acheté vos actions par celui-ci.

Mon commentaire : Si vous avez des parts dans un des fonds gérés par Natixis Interépargne, pensez une fois par an à vous connecter à votre gestionnaire de compte, pour éviter qu'il ne soit considéré comme inactif.

Attention : Au bout de 5 ans d’inactivité, Natixis Interépargne adresse un courrier/mail aux personnes concernées pour leur demander de se connecter à leur compte ou d'appeler Natixis Interépargne afin de réactiver leur compte PEE.

Au bout de 10 ans d’inactivité, votre compte est transféré à la Caisse des Dépôts et Consignations.

Pour débloquer votre PEE, reportez-vous ici sur mon site.

> Gestion des FCPE

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.

> Rappel : Air France-KLM, opération d'actionnariat salarié prévue

Air France-KLM a annoncé son intention de lancer 'Partners for the future', une opération d'actionnariat salarié proposée à environ 75.000 salariés éligibles dans 20 pays, pour renforcer le lien entre le groupe et ses collaborateurs.

Environ 95% des effectifs du transporteur aérien auront la possibilité d'y participer. Les actions proposées seront émises dans le cadre d'une augmentation de capital, portant sur un maximum de 3% du capital social d'Air France-KLM.

Selon le calendrier indicatif de l'opération, la date de la décision fixant le prix de souscription est prévue le 7 novembre, la période de souscription se déroulera du 13 au 24 novembre et l'augmentation de capital aura lieu le 21 décembre 2023.

Mon commentaire : Une précision : sont éligibles les personnels du groupe Air France-KLM situés dans une vingtaine de pays.

En France, les retraités et préretraités détenant toujours des avoirs dans le PEE/PEG au dernier jour de la période de souscription peuvent souscrire mais ne bénéficient pas de l’abondement.

Vous pouvez trouver toutes les informations sur le site dédié.


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

À bientôt.

Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est ici

Si vous appréciez cette revue de presse, faites la circuler.

Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en me communiquant l'adresse email de leur choix.

| François Robardet

ex Administrateur Air France-KLM.
Vous pouvez me retrouver sur mon compte twitter @FrRobardet

Lors de notre élection, Nicolas et moi nous avons reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC
Cette revue de presse traite de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.
Si vous ne voulez plus recevoir cette revue de presse, [désabonnez-vous]
Si vous souhaitez modifier l'adresse de réception de cette revue de presse, merci de me communiquer votre nouvelle adresse email.
Pour me joindre : message pour François Robardet.

11.486 personnes reçoivent cette revue de presse en direct