N°942, 11 décembre 2023
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La Revue de Presse du lundi
>
Florence Parly de nouveau en piste pour la présidence d’Air France-KLM
(source L’Informé) 7 décembre - Après plus d’un an d’attente et
de tergiversations, Florence Parly devrait voir sa patience
récompensée. Le conseil d’administration d’Air France-KLM qui se
réunit ce jeudi 7 décembre a proposé sa nomination comme
administratrice, selon nos informations. Âgée de 60 ans, Florence Parly reprendra le siège d’Isabelle Parize, qui avait démissionné au
30 juin dernier de ses fonctions. Le conseil avait décidé en juillet
dernier « de ne pas pourvoir à son remplacement dans l’immédiat ».
Florence Parly fera donc son grand retour au sein d’un groupe
qu’elle avait intégré en 2006 pour occuper divers postes, dont la
direction de l’activité Cargo puis celle de l’activité
court-courrier, avant d’en claquer la porte en 2014 pour rejoindre
la SNCF. Son arrivée sera entérinée lors de la prochaine
assemblée générale du groupe en juin prochain. L’ancienne ministre
des armées d’Emmanuel Macron ne devrait pas s’y contenter d’un siège
d’administrateur : c’est en effet elle
qui devrait ensuite succéder à Anne-Marie Couderc, âgée de 73 ans, à
la présidence d’Air France-KLM. Une fonction non exécutive aux côtés
de Ben Smith, le directeur général du groupe franco-néerlandais, qui
a approuvé sa nomination. Une chasse de tête avait été lancée il y a un an
pour trouver une personnalité capable d’épauler la direction
notamment dans les relations avec les États français et néerlandais,
tous deux actionnaires du groupe (à hauteur de, respectivement, 29 %
et 9 %). Menée par le cabinet Heidrick & Struggles, elle a balayé
tout l’éventail parisien des administratrices possibles pendant de
nombreux mois. L’ex-présidente de la RATP, Catherine Guillouard, ou
l’ancienne dirigeante du fonds Eurazeo, Virginie Morgon, ont
notamment été reçues, selon nos informations. Mais c’est finalement
celle qui s’était imposée comme favorite au départ qui a donc été
recommandée. Lorsque son nom fut évoqué mi 2022 dans la
presse, la perspective avait provoqué quelques remous en interne.
Notamment du côté des pilotes de la compagnie française qui avaient
mal digéré la réduction de voilure de la flotte cargo et la
restructuration du court-courrier, quand la dirigeante en avait la
responsabilité. « C’est vrai que les épisodes ont laissé des traces,
mais il faudra que les syndicats de pilotes reviennent à la raison
et acceptent que c’est la meilleure candidate pour défendre les
intérêts de la compagnie vis-à-vis de l’État », confiait fin
novembre un proche du groupe. D’ailleurs, du côté des pilotes,
l’opposition n’était dernièrement plus aussi franche qu’il y a un
an. Florence Parly est déjà administratrice de nombreuses
entreprises de premier plan : la Caisse des dépôts et consignations,
l’opérateur satellite Eutelsat, l’institut de sondages Ipsos, la
start-up du nucléaire Newcleo et, tout dernièrement, le jeune groupe
grenoblois de batteries électriques Verkor. À chaque fois, la Haute
autorité pour la transparence de la vie publique a donné son feu
vert « avec réserves ». En particulier, l’autorité indépendante
réclame que l’ancienne membre des gouvernements d’Édouard Philippe
puis de Jean Castex « s’absten[ienne], dans le cadre de sa nouvelle
activité professionnelle (…) de toute démarche, y compris de
représentation d’intérêts, auprès des membres du Gouvernement en
exercice qui l’étaient en même temps qu’elle (…) jusqu’à
l’expiration d’un délai de trois ans à compter de la cessation de la
relation de travail entre Madame Parly et la personne concernée ».
Une interdiction qui empêche notamment Florence Parly de prendre
contact avec la Première ministre, Élisabeth Borne, le ministre de
l’économie, Bruno Le Maire, et le ministre délégué aux Transports,
Clément Beaune, jusqu’en… juin 2025. Un délai
particulièrement long qui amènerait le conseil d’administration du
groupe Air France-KLM à différer d’un an supplémentaire la
nomination de Florence Parly à la présidence. Initialement,
Anne-Marie Couderc, atteinte par la limite d’âge, devait abandonner
son mandat lors de l’assemblée générale des actionnaires de
juin 2024. L’échéance qui avait déjà été repoussée une première
fois, fin 2022, devrait être une nouvelle fois décalée. Florence Parly ne devrait prendre la présidence du groupe qu’en 2025.
(...)
>
Ben Smith, directeur général d'Air France-KLM, remporte le prix du manager de l'année
(source BFM Business) 6 décembre - "Je suis vraiment fier". Ben
Smith, le directeur général d’Air France-KLM et lauréat du prix de
Manager de l'année aux BFM Awards 2023 qui ont eu lieu ce mardi à
Paris boucle ainsi une année faste pour le groupe. Après "le
cauchemar" de la séquence Covid pendant laquelle la compagnie
nationale a bien failli disparaître, Air France-KLM termine 2023 en
grande forme, portée par la reprise massive du trafic et les
résultats de la stratégie du directeur général.
Ben Smith
salue ainsi "le niveau de professionnalisme incroyable" de ses
équipes, "une base solide" pendant cette période difficile. Il
souligne que ce prix est "un honneur, au nom des 78.000
collaborateurs" du groupe Air France-KLM. Aujourd'hui, le groupe a atteint une rentabilité
record, "on a fait beaucoup de transformations", explique Ben Smith,
"on a simplifié, rationalisé la flotte, on a pris des décisions
assez difficiles, on a acheté plus de 200 avions afin qu'ils soient
disponibles après la crise et on a tout fait pour que tous les
collaborateurs soient en place pour redémarrer aussi tôt que
possible". Résultat, Air France-KLM a pu très tôt profiter
de la reprise du trafic mondial, plus tôt que ses concurrents
d'ailleurs. " (...) Désormais,
l'enjeu pour la compagnie est de recevoir en temps et en heure les
dizaines d'avions commandés à Airbus. Ben Smith confirme la "tension
sur la supply-chain, la pénurie de matériaux" qui allongent les
délais de livraison. "C'est beaucoup de pression mais on avance,
c'est un challenge". Et au-delà de
l'accompagnement de la hausse du trafic, ces avions plus modernes et
donc plus sobres en carburant doivent accélérer la décarbonation du
groupe. "C'est absolument nécessaire d'avoir une flotte qui a la
technologie de nouvelle génération pour atteindre nos objectifs
environnementaux", poursuit-il. "On va y arriver, on est
déjà le premier acheteur de SAF au monde", rappelle Ben Smith.
>
Une centaine de vols de l’aéroport de Schiphol annulés ce vendredi
(source Belga) 8 décembre - L'aéroport de Schiphol aux Pays-Bas a
annulé 117 vols vendredi en raison des mauvaises conditions
météorologiques et d'un effet cascade à la suite de vols déjà
retardés ou supprimés jeudi, a fait savoir un porte-parole.
La
compagnie néerlandaise KLM a précisé, de son côté, avoir supprimé
une quarantaine de vols. Une vingtaine concernait des trajets retour
en provenance de différentes destinations européennes. “Nous sommes
conscients du malaise pour nos passagers et mettons tout en œuvre
pour les inscrire sur les prochains vols, en fonction des places
disponibles”, a précisé une porte-parole. Jeudi déjà, KLM
avait annulé 66 vols retour en raison du brouillard. Des connexions
d’autres compagnies avaient dû être retardées, ce qui fait que
certains appareils n’ont pas pu partir vendredi. “Les pilotes et le
personnel de cabine n’étaient pas autorisés à repartir car les
délais légaux de repos n’avaient pas été respectés”, explique un
porte-parole de l’aéroport.
>
La fusion ITA Airways/Lufthansa enfin à l’agenda de l’Union européenne
(source La Quotidienne) 5 décembre - La notification de
l’opération ITA Airways Lufthansa est arrivée sur le bureau de
l’UE : après des mois et des mois – conformément à ce que la
Première ministre, Giorgia Meloni, avait espéré la semaine dernière
– l’étape décisive pour la réalisation de l’entrée de Lufthansa au
capital du transporteur italien vient d’être formellement et
officiellement communiqué par le Mef à la Commission de la
Concurrence de l’UE. Dans le même temps, Lufthansa a
également envoyé à la Commission européenne une notification
concernant l’acquisition d’une participation minoritaire dans ITA
Airways, égale à 41 %. La Commission va maintenant ouvrir sa
procédure formelle d’examen. La date limite pour la première phase
de l’analyse est le 15 janvier 2024. En cas d’évaluation
négative, et la question des itinéraires restant à résoudre,
l’enquête pourrait se poursuivre encore trois mois et demi, pour
arriver ainsi au printemps 2024. La notification a atterri
sur la table du patron de la Concurrence de l’UE, Didier Reynders,
après une discussion qui a conduit les parties à décortiquer et
anticiper tous les obstacles possibles au bon fonctionnement du
marché intérieur et en essayant de mettre en place des remèdes
solides qui font preuve de Contrôle de l’UE. (...)
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Détournements de fonds publics en Charente-Maritime : le parquet financier enquête sur de possibles avantages accordés à Ryanair
(source AFP) 8 décembre - Une enquête a été ouverte par le
parquet national financier (PNF) sur des soupçons de détournements
de fonds publics en faveur de la compagnie Ryanair qui opère à
l'aéroport de La Rochelle, selon une source judiciaire, confirmant
ce vendredi une information de France Bleu. L'enquête
préliminaire a déjà été ouverte en mai pour « favoritisme,
détournement de fonds publics et recel de ces délits » après la
publication au printemps d'un rapport de la Chambre régionale des
comptes de Nouvelle-Aquitaine. Il pouvait « mettre en cause Ryanair,
le syndicat mixte assurant la gestion de l'aéroport, la Chambre de
commerce et d'industrie » et le comité du tourisme « Charentes
Tourisme », a précisé la source judiciaire. (...) Le déficit d'exploitation cumulé de
l'aéroport est de plus de 3,73 millions d'euros pour 2017 et 2018.
Il s'explique notamment par la faible fréquentation du lieu (240.000
passagers en 2018) mais surtout par les « importantes sommes versées
aux compagnies aériennes pour maintenir ou développer le trafic
commercial ». Entre 2017 et 2018, ces sommes ont atteint 3,5
millions d'euros, « dont deux millions d'euros à Ryanair ». En
sachant que ces aides s'ajoutent par ailleurs au financement de
l'obligation de service public « pour assurer le désenclavement du
territoire ». La CCI « a
ainsi eu recours depuis 2017 à des réductions de redevances pour la
création d'autres lignes, ainsi qu'à des contrats dits
d'"investisseur avisé" », autorisant un aéroport à subventionner une
compagnie si la rentabilité est assurée. Mais la chambre a mis au
jour des irrégularités qui auraient affecté plusieurs de ces
contrats. Ils auraient été « passés sans publicité ni mise
en concurrence en méconnaissance des règles relatives à la commande
publique et signés pour certains plusieurs semaines après leur
entrée en vigueur », a-t-elle indiqué. D'autres mouvements
ont également été pointés du doigt : la CCI a également versé à
Charentes Tourisme 500.000 euros par an, « reversés ensuite à la
compagnie Ryanair pour la réalisation de prestations marketing ».
Soulignant « l'absence de contrôle sur ces prestations pour partie
inexistantes », la chambre estime ainsi que « l'objet réel de ce
montage est de dissimuler l'attribution par l'aéroport d'un
financement supplémentaire » à la compagnie irlandaise sans
respecter la législation européenne sur les aides d'État.
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Cadences de production : Safran demande plus de réalisme à Airbus et Boeing
(source Air & Cosmos) 7 décembre - Face aux difficultés
persistantes d'Airbus et de Boeing à tenir leurs objectifs de
livraisons de moyen-courriers, le directeur général du groupe Safran
demande aux avionneurs d'être plus prudents dans leurs annonces
d'augmentations de cadences. Lors
d'un déplacement au Maroc avec la presse, dont Reuters et l'Usine
Nouvelle, pour y renforcer des liens stratégiques avec l'industrie
aéronautique locale, le directeur général du groupe Safran a demandé
à Airbus et Boeing d'être prudents en matière d'annonces
d'augmentation des cadences de production sur leurs familles de
moyen-courriers A320neo et Boeing 737 MAX. Via sa filiale conjointe
CFM International avec GE Aerospace, le groupe est le motoriste
exclusif des Boeing 737 MAX et détient 60% de parts de marché sur la
famille A320neo. Après avoir raté son objectif des 720 livraisons en
2022, tous modèles confondus, Airbus risque de récidiver en 2023.
Au 30 novembre 2023, le
constructeur européen avait livré 623 avions et il lui en reste près
d'une centaine à livrer pour atteindre les 720. Le nombre de
moyen-courriers A320neo livrés en était à 490 unités contre 440 au
30 novembre 2022. Airbus avait fini l'année 2022 avec 516 livraisons
d'appareils de la famille A320neo. La progression est bien là. Mais
du côté de Boeing, on a dû en rabattre par rapport à l'objectif
initial de 400 à 450 livraisons de Boeing 737 MAX en 2023 et le défi
à relever est d'atteindre les 375 unités livrées. Du coup, Safran
livrera moins de CFM Leap que prévu : entre 1600 et 1650 contre les
1700 initialement programmés. Cela se retrouve aussi sur les
livraisons de nacelles moteurs. "En cours d’année, nous avons dû
réduire en particulier notre production de nacelles par rapport à ce
qui était prévu", a précisé le directeur général du groupe Safran.
Dans ce contexte, les
perspectives d'augmentation des cadences de production sur les
moyen-courriers à l'horizon 2025-2026 annoncées par les deux
avionneurs poussent Olivier Andriès à lancer des appels à la
prudence. Et de souligner : "La cadence de 75 Airbus A320neo par
mois, affichée un temps comme un totem pour 2025, est désormais
repoussée à 2026." "Entre la Covid, la guerre en Ukraine,
l’inflation de l’énergie, le manque de matières premières et la
pénurie de talents, la chaîne d’approvisionnement n’est toujours pas
revenue à une situation normale", rappelle le directeur général du
Groupe Safran qui poursuit : "Ce n’est pas la peine de projeter des
choses irréalistes si personne n’est capable de les tenir. Il faut
être ambitieux mais rester réaliste.”
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Airbus : l’avion C919 du concurrent Comac va faire sa première incursion hors de Chine
(source AFP) 5 décembre - C'est sans doute l'un des premiers
signes des ambitions chinoises et de son Comac C919. Ce premier
avion de ligne de conception chinoise survolera Hong Kong la semaine
prochaine, pour sa première incursion hors de la Chine continentale,
ont annoncé mardi les autorités hongkongaises. Le C919, qui a
effectué son premier vol commercial en mai, est la pièce maîtresse
des ambitions de Pékin pour tenter de rivaliser avec les appareils
occidentaux, comme le Boeing 737 MAX et l'Airbus A320, et réduire la
dépendance de la Chine à l'égard de la technologie étrangère.
(...)
La
Chine a investi massivement dans la production de l'avion de ligne
C919. Pékin espère que ce monocouloir concurrencera les avions de
ligne occidentaux, même si bon nombre des pièces utilisées
proviennent de l'étranger. Le développement de l'avion a commencé en
2008, mais l'appareil n'a reçu que l'année dernière la certification
officielle pour voler. Le C919 n'a pas encore trouvé de client à
l'international, tandis que l'ARJ21 est exploité en Chine et en
Indonésie, selon Bloomberg News. Le groupe étatique Comac a
enregistré environ 1.200 commandes pour le C919, avait indiqué en
janvier son directeur général adjoint, Zhang Yujin. L'entreprise
prévoit d'augmenter sa capacité de production annuelle à 150 modèles
d'ici à cinq ans, avait alors déclaré Zhang Yujin.
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Londres épingle des pubs "trompeuses" d'Air France, Lufthansa et Etihad
(source AFP) 6 décembre - L'autorité britannique de la publicité
(ASA) a interdit mercredi les publicités publiées en juillet dernier
sur Google des compagnies aériennes Air France-KLM, Lufthansa et
Etihad Airways, au motif qu'elles contenaient des affirmations
environnementales jugées "trompeuses". L'ASA épingle
régulièrement les publicités d'entreprises de transport sur
l'environnement, notamment pour écoblanchiment, et a expliqué
mercredi agir dans le cadre d'une opération plus large focalisée
"sur le changement climatique et l'environnement".
Une
publicité pour Air France affichait notamment "Manchester à Bangkok
(...) Air France s'engage pour la protection de l'environnement:
voyager mieux et durablement", relève l'ASA dans une décision.
Alors que "le transport aérien produit des niveaux élevés
d'émissions" de CO2 et autres, et "en l'absence de toute preuve
démontrant qu'Air France protégeait l'environnement et rendait
l'aviation durable, nous avons conclu que ces allégations donnaient
aux consommateurs une impression trompeuse", a estimé l'autorité.
"La publicité ne doit pas apparaître à nouveau sous cette
forme", a ordonné l'ASA, précisant qu'"Air France-KLM n'a pas
apporté de réponse substantielle" à ses interrogations. Contactée
par l'AFP, la compagnie n'a pas répondu dans l'immédiat.
Le
premier groupe européen de transport aérien Lufthansa, déjà rappelé
à l'ordre début mars par l'ASA pour une réclame dans laquelle il
affirmait "protéger le futur" de la planète, s'est quant à lui vu
reprocher mercredi une publicité qui proposait notamment de "voler
de manière plus durable". La compagnie avait fait valoir
auprès du régulateur que la publicité faisait référence à des
"tarifs verts" que les passagers pouvaient sélectionner sur les vols
européens, reflétant l'utilisation de carburants d'aviation dits
durables et la contribution à des projets de protection du climat.
Mais ces explications n'avaient pas été clairement précisé dans
la publicité, a reproché l'ASA. La compagnie, qui a supprimé
la phrase litigieuse de sa réclame, a dit mercredi auprès de l'AFP
"regretter que la publicité en question" n'ait pas étayé davantage
ses affirmations en faveur de l'environnement. La compagnie
aérienne émiratie Etihad Airways, qui avait déjà vu deux de ses
publicités épinglées en avril par le régulateur britannique, se voit
cette fois reprocher d'avoir fait figurer la mention "défense de
l'environnement" dans une publicité. Si la mention a été
immédiatement retirée, "nous n'avons vu aucune démonstration" que la
compagnie "était engagée dans une telle démarche ou qu'elle
travaillait activement pour protéger l'environnement", a tranché
l'ASA. "La durabilité est une priorité clé pour Etihad, qui
gère un programme complet visant à aborder la décarbonation de
l'aviation", entre modernisation de sa flotte, carburants
"durables", compensation carbone et reboisement, a fait valoir la
compagnie mercredi dans une déclaration à l'AFP.
Revue de presse boursière
>
JPMorgan s'inquiète de la rentabilité d'Air France-KLM pour l'an prochain
(source BFM Bourse) 7 décembre - La banque américaine est passée
de "surpondérer" à "sous-pondérer" sur le groupe de transport
aérien, ainsi que sur ses rivaux Lufthansa et IAG. La banque redoute
que les augmentations de capacité dans le secteur se traduisent par
un environnement tarifaire moins favorable. L'année 2023 a
clairement été celle du rebond pour les compagnies aériennes, du
moins sur le plan des résultats. Les comptes du troisième trimestre
d'Air France-KLM l'ont clairement illustré: le groupe de transport
aérien franco-néerlandais a dégagé un résultat d'exploitation
record, à 1,34 milliard d'euros. Ce qui, outre la reprise du
trafic aérien, souligne la transformation du groupe menée par le
directeur général Ben Smith, élu mardi manager de l'année aux BFM
Awards de 2023. Reste qu'après cette année 2023 magnifique
pour le secteur, des questions se posent évidemment pour l'an
prochain. Les groupes de transport aérien bénéficieront-ils encore
de vents favorables aussi prononcés? JPMorgan est venue ce
jeudi 7 décembre poser une pierre dans le jardin des compagnies
aériennes. La banque américaine a dégradé plusieurs valeurs du
secteur en Europe. L'établissement redoute que des augmentations de
capacités, c'est-à-dire pour simplifier le nombre de vols et de
liaisons mises en place par les transporteurs, pèsent sur les "yields",
c'est-à-dire l'environnement tarifaire (et donc les prix).
JPMorgan s'inquiète d'ailleurs
davantage pour les vols long-courriers, craignant une "suroffre" sur
ce segment, alors qu'au contraire les vols court-moyen courrier ne
devraient pas connaître de croissance de capacité importante, en
raison des problèmes de Pratt&Whitney. Des centaines d'avions
équipés par le motoriste, comme les monocouloirs A320 d'Airbus, sont
en effet cloués au sol en raison d'un problème technique sur le
moteur GTF. Ce qui pèse évidemment sur l'offre de vols
court-courrier. La banque préfère ainsi les low-costs aux
compagnies "legacy", comme Air France-KLM, Lufthansa ainsi qu'IAG,
la maison-mère de British Airways et Iberia. "Nous sommes
prudents à l'égard du secteur jusqu'en 2024, étant donné le
potentiel de fortes augmentations de capacité qui rencontrerait une
demande sous-jacente de passagers plus faible", souligne JPMorgan.
La banque redoute que l'affaiblissement de la demande domestique
observée aux États-Unis se transmette à l'Europe, même si les
capacités sont moins importantes qu'aux États-Unis sur ce segment
(100% du niveau de 2019, contre environ 120% aux États-Unis).
Air France-KLM
n'échappe au pessimisme de JPMorgan. La banque américaine est passée
de "surpondérer" à "sous-pondérer" sur le titre, ce qui revient à
abaisser son conseil d'acheter à vendre, et son objectif de cours a
été sabré à 9,5 euros contre 21,5 euros précédemment.
(...) Pour
autant, la banque juge que le groupe n'a pas ménagé ses efforts ces
dernières années. "Air France-KLM est fondamentalement une meilleure
entreprise qu'avant la pandémie, la reprise des marges témoignant de
la restructuration effectuée au sein du groupe. Le bilan s'est
également beaucoup amélioré et la société devrait atteindre une
position de fonds propres positive d'ici la fin de l'année",
explique JPMorgan. Mais la banque américaine observe des
signaux qui suggèrent que les hausses de capacités pénalisent déjà
potentiellement les yields et le coefficient de remplissage des
avions du groupe au quatrième trimestre. En conséquence, "nous
craignons que l'augmentation de la capacité l'année prochaine puisse entraîner une pression sur les revenus unitaires et une baisse des
bénéfices en glissement annuel", ajoute-t-elle. Le consensus des
analystes compilé par Bloomberg table sur une amélioration du
résultat d'exploitation d'Air France-KLM en 2024, ce qui lui semble
difficile à réaliser. Notons qu'Air France-KLM tiendra le 14
décembre (soit dans une semaine) une journée dédiée aux
investisseurs qui permettra peut-être au groupe d'apaiser les
craintes du marché et des analystes. En dehors d'Air
France-KLM, JPMorgan a également abaissé sa recommandation à
"sous-pondérer" contre "surpondérer" sur Lufthansa, et à
"sous-pondérer" contre "neutre" sur IAG. Elle reste à "neutre" sur
EasyJet et Wizz alors que sa valeur préférée dans le secteur demeure
Ryanair, la banque étant séduite par ses marges de première classe
et sa trésorerie. La low-cost irlandaise signe d'ailleurs une
performance remarquable depuis le début de l'année, avec un bond de
son action de 50% en 2023.
Fin de la revue de presse
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 12,218 euros en clôture lundi
4 décembre. Elle est en hausse cette semaine de
+1,99%.
En
quatre semaines, le cours de l'action Air France-KLM a monté de plus
de 11%.
Il était à 12,53 euros
le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.
La moyenne (le consensus) des analystes
à 12 mois pour l'action AF-KLM
est à 17,41 euros (elle était à 15,0 euros début janvier). L'objectif de cours le plus élevé est
à 23,00 euros, le plus bas à 9,50 euros. Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à
l'augmentation de capital de mai 2022.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le détail du consensus des analystes.
>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse de -6$ à 105$. Il était à 94$
fin juin, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en baisse de -3$ à 76$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
Bon à savoir
>
Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Vous trouverez sur mon site
navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis Interépargne, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
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François Robardet
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