Florence Parly en piste pour la présidence d’Air France-KLM

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de François Robardet

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être du groupe Air France-KLM)
 

ex-Administrateur Air France-KLM
Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°942, 11 décembre 2023
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La Revue de Presse du lundi

> Florence Parly de nouveau en piste pour la présidence d’Air France-KLM

(source L’Informé) 7 décembre - Après plus d’un an d’attente et de tergiversations, Florence Parly devrait voir sa patience récompensée. Le conseil d’administration d’Air France-KLM qui se réunit ce jeudi 7 décembre a proposé sa nomination comme administratrice, selon nos informations. Âgée de 60 ans, Florence Parly reprendra le siège d’Isabelle Parize, qui avait démissionné au 30 juin dernier de ses fonctions. Le conseil avait décidé en juillet dernier « de ne pas pourvoir à son remplacement dans l’immédiat ». Florence Parly fera donc son grand retour au sein d’un groupe qu’elle avait intégré en 2006 pour occuper divers postes, dont la direction de l’activité Cargo puis celle de l’activité court-courrier, avant d’en claquer la porte en 2014 pour rejoindre la SNCF.
 
Son arrivée sera entérinée lors de la prochaine assemblée générale du groupe en juin prochain. L’ancienne ministre des armées d’Emmanuel Macron ne devrait pas s’y contenter d’un siège d’administrateur : c’est en effet elle qui devrait ensuite succéder à Anne-Marie Couderc, âgée de 73 ans, à la présidence d’Air France-KLM. Une fonction non exécutive aux côtés de Ben Smith, le directeur général du groupe franco-néerlandais, qui a approuvé sa nomination.
 
Une chasse de tête avait été lancée il y a un an pour trouver une personnalité capable d’épauler la direction notamment dans les relations avec les États français et néerlandais, tous deux actionnaires du groupe (à hauteur de, respectivement, 29 % et 9 %). Menée par le cabinet Heidrick & Struggles, elle a balayé tout l’éventail parisien des administratrices possibles pendant de nombreux mois. L’ex-présidente de la RATP, Catherine Guillouard, ou l’ancienne dirigeante du fonds Eurazeo, Virginie Morgon, ont notamment été reçues, selon nos informations. Mais c’est finalement celle qui s’était imposée comme favorite au départ qui a donc été recommandée.
 
Lorsque son nom fut évoqué mi 2022 dans la presse, la perspective avait provoqué quelques remous en interne. Notamment du côté des pilotes de la compagnie française qui avaient mal digéré la réduction de voilure de la flotte cargo et la restructuration du court-courrier, quand la dirigeante en avait la responsabilité. « C’est vrai que les épisodes ont laissé des traces, mais il faudra que les syndicats de pilotes reviennent à la raison et acceptent que c’est la meilleure candidate pour défendre les intérêts de la compagnie vis-à-vis de l’État », confiait fin novembre un proche du groupe. D’ailleurs, du côté des pilotes, l’opposition n’était dernièrement plus aussi franche qu’il y a un an.
 
Florence Parly est déjà administratrice de nombreuses entreprises de premier plan : la Caisse des dépôts et consignations, l’opérateur satellite Eutelsat, l’institut de sondages Ipsos, la start-up du nucléaire Newcleo et, tout dernièrement, le jeune groupe grenoblois de batteries électriques Verkor. À chaque fois, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique a donné son feu vert « avec réserves ». En particulier, l’autorité indépendante réclame que l’ancienne membre des gouvernements d’Édouard Philippe puis de Jean Castex « s’absten[ienne], dans le cadre de sa nouvelle activité professionnelle (…) de toute démarche, y compris de représentation d’intérêts, auprès des membres du Gouvernement en exercice qui l’étaient en même temps qu’elle (…) jusqu’à l’expiration d’un délai de trois ans à compter de la cessation de la relation de travail entre Madame Parly et la personne concernée ». Une interdiction qui empêche notamment Florence Parly de prendre contact avec la Première ministre, Élisabeth Borne, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, et le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, jusqu’en… juin 2025.
 
Un délai particulièrement long qui amènerait le conseil d’administration du groupe Air France-KLM à différer d’un an supplémentaire la nomination de Florence Parly à la présidence. Initialement, Anne-Marie Couderc, atteinte par la limite d’âge, devait abandonner son mandat lors de l’assemblée générale des actionnaires de juin 2024. L’échéance qui avait déjà été repoussée une première fois, fin 2022, devrait être une nouvelle fois décalée. Florence Parly ne devrait prendre la présidence du groupe qu’en 2025.
(...)

Mon commentaire : Son nom revenait régulièrement en tête de liste des prétendantes à la succession d'Anne-Marie Couderc comme présidente non exécutive d'Air France-KLM.

D'ici sa prise de poste, plusieurs questions devront être tranchées :

  • le contour de son poste sera-t-il uniquement non-exécutif ou bien empiètera-t-il sur les prérogatives du directeur général Ben Smith ?

  • acceptera-t-elle la même rémunération qu'Anne-Marie Couderc, 200.000 euros par an ?

Une chose est certaine : sa grande connaissance des compagnies aériennes lui permettra de challenger Ben Smith.

> Ben Smith, directeur général d'Air France-KLM, remporte le prix du manager de l'année

(source BFM Business) 6 décembre - "Je suis vraiment fier". Ben Smith, le directeur général d’Air France-KLM et lauréat du prix de Manager de l'année aux BFM Awards 2023 qui ont eu lieu ce mardi à Paris boucle ainsi une année faste pour le groupe.
 
Après "le cauchemar" de la séquence Covid pendant laquelle la compagnie nationale a bien failli disparaître, Air France-KLM termine 2023 en grande forme, portée par la reprise massive du trafic et les résultats de la stratégie du directeur général.
 
Ben Smith salue ainsi "le niveau de professionnalisme incroyable" de ses équipes, "une base solide" pendant cette période difficile. Il souligne que ce prix est "un honneur, au nom des 78.000 collaborateurs" du groupe Air France-KLM.
 
Aujourd'hui, le groupe a atteint une rentabilité record, "on a fait beaucoup de transformations", explique Ben Smith, "on a simplifié, rationalisé la flotte, on a pris des décisions assez difficiles, on a acheté plus de 200 avions afin qu'ils soient disponibles après la crise et on a tout fait pour que tous les collaborateurs soient en place pour redémarrer aussi tôt que possible".
 
Résultat, Air France-KLM a pu très tôt profiter de la reprise du trafic mondial, plus tôt que ses concurrents d'ailleurs. "
(...) 
Désormais, l'enjeu pour la compagnie est de recevoir en temps et en heure les dizaines d'avions commandés à Airbus. Ben Smith confirme la "tension sur la supply-chain, la pénurie de matériaux" qui allongent les délais de livraison. "C'est beaucoup de pression mais on avance, c'est un challenge".
 
Et au-delà de l'accompagnement de la hausse du trafic, ces avions plus modernes et donc plus sobres en carburant doivent accélérer la décarbonation du groupe. "C'est absolument nécessaire d'avoir une flotte qui a la technologie de nouvelle génération pour atteindre nos objectifs environnementaux", poursuit-il.
 
"On va y arriver, on est déjà le premier acheteur de SAF au monde", rappelle Ben Smith.

Mon commentaire : Au travers du prix décerné à Ben Smith, c'est l'ensemble du groupe Air France-KLM qui est récompensé.

> Une centaine de vols de l’aéroport de Schiphol annulés ce vendredi

(source Belga) 8 décembre - L'aéroport de Schiphol aux Pays-Bas a annulé 117 vols vendredi en raison des mauvaises conditions météorologiques et d'un effet cascade à la suite de vols déjà retardés ou supprimés jeudi, a fait savoir un porte-parole.

La compagnie néerlandaise KLM a précisé, de son côté, avoir supprimé une quarantaine de vols. Une vingtaine concernait des trajets retour en provenance de différentes destinations européennes. “Nous sommes conscients du malaise pour nos passagers et mettons tout en œuvre pour les inscrire sur les prochains vols, en fonction des places disponibles”, a précisé une porte-parole.
 
Jeudi déjà, KLM avait annulé 66 vols retour en raison du brouillard. Des connexions d’autres compagnies avaient dû être retardées, ce qui fait que certains appareils n’ont pas pu partir vendredi. “Les pilotes et le personnel de cabine n’étaient pas autorisés à repartir car les délais légaux de repos n’avaient pas été respectés”, explique un porte-parole de l’aéroport.

Mon commentaire : Je n'avais pas encore eu l'occasion d'aborder ce sujet important pour KLM.

En hiver, les mauvaises conditions météo nécessitent régulièrement la fermeture temporaire de l'aéroport de Schiphol. Elles dégradent la performance de KLM et de ses filiales.

> La fusion ITA Airways/Lufthansa enfin à l’agenda de l’Union européenne

(source La Quotidienne) 5 décembre - La notification de l’opération ITA Airways Lufthansa est arrivée sur le bureau de l’UE : après des mois et des mois – conformément à ce que la Première ministre, Giorgia Meloni, avait espéré la semaine dernière – l’étape décisive pour la réalisation de l’entrée de Lufthansa au capital du transporteur italien vient d’être formellement et officiellement communiqué par le Mef à la Commission de la Concurrence de l’UE.
 
Dans le même temps, Lufthansa a également envoyé à la Commission européenne une notification concernant l’acquisition d’une participation minoritaire dans ITA Airways, égale à 41 %.
 
La Commission va maintenant ouvrir sa procédure formelle d’examen. La date limite pour la première phase de l’analyse est le 15 janvier 2024.
 
En cas d’évaluation négative, et la question des itinéraires restant à résoudre, l’enquête pourrait se poursuivre encore trois mois et demi, pour arriver ainsi au printemps 2024.
 
La notification a atterri sur la table du patron de la Concurrence de l’UE, Didier Reynders, après une discussion qui a conduit les parties à décortiquer et anticiper tous les obstacles possibles au bon fonctionnement du marché intérieur et en essayant de mettre en place des remèdes solides qui font preuve de Contrôle de l’UE.
(...)

Mon commentaire : Le processus de rachat d'une compagnie aérienne est long et semé d'embuches.
.
Lufthansa rencontre les mêmes difficultés qu'Iberia pour le rachat d'Air Europa.

À noter qu'après plus de 75 ans de présence, ITA Airways quittera début janvier 2024 l'aéroport de Milan Malpensa pour se concentrer sur le hub de Milan Linate et son hub principal, Rome Fiumicino.

La concurrence féroce sur le marché long-courrier New York - Milan et le manque de trafic en étoile vers Malpensa ont rendu la décision inévitable.

> Détournements de fonds publics en Charente-Maritime : le parquet financier enquête sur de possibles avantages accordés à Ryanair

(source AFP) 8 décembre - Une enquête a été ouverte par le parquet national financier (PNF) sur des soupçons de détournements de fonds publics en faveur de la compagnie Ryanair qui opère à l'aéroport de La Rochelle, selon une source judiciaire, confirmant ce vendredi une information de France Bleu.
 
L'enquête préliminaire a déjà été ouverte en mai pour « favoritisme, détournement de fonds publics et recel de ces délits » après la publication au printemps d'un rapport de la Chambre régionale des comptes de Nouvelle-Aquitaine. Il pouvait « mettre en cause Ryanair, le syndicat mixte assurant la gestion de l'aéroport, la Chambre de commerce et d'industrie » et le comité du tourisme « Charentes Tourisme », a précisé la source judiciaire.
(...)
Le déficit d'exploitation cumulé de l'aéroport est de plus de 3,73 millions d'euros pour 2017 et 2018. Il s'explique notamment par la faible fréquentation du lieu (240.000 passagers en 2018) mais surtout par les « importantes sommes versées aux compagnies aériennes pour maintenir ou développer le trafic commercial ».
 
Entre 2017 et 2018, ces sommes ont atteint 3,5 millions d'euros, « dont deux millions d'euros à Ryanair ». En sachant que ces aides s'ajoutent par ailleurs au financement de l'obligation de service public « pour assurer le désenclavement du territoire ».
 
La CCI « a ainsi eu recours depuis 2017 à des réductions de redevances pour la création d'autres lignes, ainsi qu'à des contrats dits d'"investisseur avisé" », autorisant un aéroport à subventionner une compagnie si la rentabilité est assurée. Mais la chambre a mis au jour des irrégularités qui auraient affecté plusieurs de ces contrats.
 
Ils auraient été « passés sans publicité ni mise en concurrence en méconnaissance des règles relatives à la commande publique et signés pour certains plusieurs semaines après leur entrée en vigueur », a-t-elle indiqué.
 
D'autres mouvements ont également été pointés du doigt : la CCI a également versé à Charentes Tourisme 500.000 euros par an, « reversés ensuite à la compagnie Ryanair pour la réalisation de prestations marketing ». Soulignant « l'absence de contrôle sur ces prestations pour partie inexistantes », la chambre estime ainsi que « l'objet réel de ce montage est de dissimuler l'attribution par l'aéroport d'un financement supplémentaire » à la compagnie irlandaise sans respecter la législation européenne sur les aides d'État.

Mon commentaire : J'ai l'impression de revoir sans arrêt le même film et d'en connaitre la fin.

Après plusieurs années de procédure, Ryanair finira par être condamnée, comme cela lui arrive régulièrement en France.

Mais tant que des collectivités locales cèderont au chant de la sirène Ryanair, la situation se reproduira.

> Cadences de production : Safran demande plus de réalisme à Airbus et Boeing

(source Air & Cosmos) 7 décembre - Face aux difficultés persistantes d'Airbus et de Boeing à tenir leurs objectifs de livraisons de moyen-courriers, le directeur général du groupe Safran demande aux avionneurs d'être plus prudents dans leurs annonces d'augmentations de cadences.
 
Lors d'un déplacement au Maroc avec la presse, dont Reuters et l'Usine Nouvelle, pour y renforcer des liens stratégiques avec l'industrie aéronautique locale, le directeur général du groupe Safran a demandé à Airbus et Boeing d'être prudents en matière d'annonces d'augmentation des cadences de production sur leurs familles de moyen-courriers A320neo et Boeing 737 MAX. Via sa filiale conjointe CFM International avec GE Aerospace, le groupe est le motoriste exclusif des Boeing 737 MAX et détient 60% de parts de marché sur la famille A320neo. Après avoir raté son objectif des 720 livraisons en 2022, tous modèles confondus, Airbus risque de récidiver en 2023.
 
Au 30 novembre 2023, le constructeur européen avait livré 623 avions et il lui en reste près d'une centaine à livrer pour atteindre les 720. Le nombre de moyen-courriers A320neo livrés en était à 490 unités contre 440 au 30 novembre 2022. Airbus avait fini l'année 2022 avec 516 livraisons d'appareils de la famille A320neo. La progression est bien là. Mais du côté de Boeing, on a dû en rabattre par rapport à l'objectif initial de 400 à 450 livraisons de Boeing 737 MAX en 2023 et le défi à relever est d'atteindre les 375 unités livrées. Du coup, Safran livrera moins de CFM Leap que prévu : entre 1600 et 1650 contre les 1700 initialement programmés. Cela se retrouve aussi sur les livraisons de nacelles moteurs. "En cours d’année, nous avons dû réduire en particulier notre production de nacelles par rapport à ce qui était prévu", a précisé le directeur général du groupe Safran.
 
Dans ce contexte, les perspectives d'augmentation des cadences de production sur les moyen-courriers à l'horizon 2025-2026 annoncées par les deux avionneurs poussent Olivier Andriès à lancer des appels à la prudence. Et de souligner : "La cadence de 75 Airbus A320neo par mois, affichée un temps comme un totem pour 2025, est désormais repoussée à 2026." "Entre la Covid, la guerre en Ukraine, l’inflation de l’énergie, le manque de matières premières et la pénurie de talents, la chaîne d’approvisionnement n’est toujours pas revenue à une situation normale", rappelle le directeur général du Groupe Safran qui poursuit : "Ce n’est pas la peine de projeter des choses irréalistes si personne n’est capable de les tenir. Il faut être ambitieux mais rester réaliste.”

Mon commentaire : Les difficultés rencontrées par les fournisseurs de pièces détachées se répercutent sur les constructeurs.

Si Safran émet des réserves sur la production en 2024, ces réserves seront encore d'actualité en 2025, le retour à une situation nominale de fourniture de pièces détachées n'étant pas prévu avant 2026.

> Airbus : l’avion C919 du concurrent Comac va faire sa première incursion hors de Chine

(source AFP) 5 décembre - C'est sans doute l'un des premiers signes des ambitions chinoises et de son Comac C919. Ce premier avion de ligne de conception chinoise survolera Hong Kong la semaine prochaine, pour sa première incursion hors de la Chine continentale, ont annoncé mardi les autorités hongkongaises. Le C919, qui a effectué son premier vol commercial en mai, est la pièce maîtresse des ambitions de Pékin pour tenter de rivaliser avec les appareils occidentaux, comme le Boeing 737 MAX et l'Airbus A320, et réduire la dépendance de la Chine à l'égard de la technologie étrangère.
(...) 
La Chine a investi massivement dans la production de l'avion de ligne C919. Pékin espère que ce monocouloir concurrencera les avions de ligne occidentaux, même si bon nombre des pièces utilisées proviennent de l'étranger. Le développement de l'avion a commencé en 2008, mais l'appareil n'a reçu que l'année dernière la certification officielle pour voler. Le C919 n'a pas encore trouvé de client à l'international, tandis que l'ARJ21 est exploité en Chine et en Indonésie, selon Bloomberg News. Le groupe étatique Comac a enregistré environ 1.200 commandes pour le C919, avait indiqué en janvier son directeur général adjoint, Zhang Yujin. L'entreprise prévoit d'augmenter sa capacité de production annuelle à 150 modèles d'ici à cinq ans, avait alors déclaré Zhang Yujin.

Mon commentaire : Qu'y a-t-il de chinois dans le Comac C919 ?

L'infographie ci-dessous apporte des éléments de réponse. La carlingue, les ailes et l'empennage sont chinois. Le reste est français, anglais, allemand ou étasunien.

Comac_origine_equipements

 

C'est tout sauf une surprise, car il en va de même pour les Airbus et les Boeing. Hormis les carlingues, les autres éléments proviennent de fournisseurs extérieurs aux constructeurs.

L'exemple des moteurs, dont le prix représente 25% de la valeur de l'avion, est caractéristique. Trois motoristes offrent des solutions :

  • Rolls-Royce, dont la famille de turboréacteurs Trent équipe aussi bien des Airbus A330, A340, A350 et A380, que des Boeing 777 et 787.

  • Pratt & Whitney avec ses moteurs PW1000G (A320 NEO) et PW4000 (Boeing 777 et Airbus A330)

  • CFM International, co-entreprise fondée en 1974 par Safran et General Electric. Ils sont à l’origine de la série de réacteurs la plus vendue du monde : Le CFM56.
    Ce turboréacteur équipe environ 15.000 avions dans le monde, principalement les Boeing 737, la famille A320 d’Airbus, ou encore les Airbus A340-200 et A340-300.
    Leur dernier modèle est le LEAP. Ce moteur, destiné à remplacer le CFM56, équipe certains des nouveaux Airbus A320 NEO, Boeing 737 MAX et COMAC C919.

  • General Electric construit également des moteurs équipant des Airbus A300, A310, A330, A380, des Boeing 747, 767, 777, 787 et des Bombardier CRJ-700, 900, 1000

> Londres épingle des pubs "trompeuses" d'Air France, Lufthansa et Etihad

(source AFP) 6 décembre - L'autorité britannique de la publicité (ASA) a interdit mercredi les publicités publiées en juillet dernier sur Google des compagnies aériennes Air France-KLM, Lufthansa et Etihad Airways, au motif qu'elles contenaient des affirmations environnementales jugées "trompeuses".
 
L'ASA épingle régulièrement les publicités d'entreprises de transport sur l'environnement, notamment pour écoblanchiment, et a expliqué mercredi agir dans le cadre d'une opération plus large focalisée "sur le changement climatique et l'environnement".
 
Une publicité pour Air France affichait notamment "Manchester à Bangkok (...) Air France s'engage pour la protection de l'environnement: voyager mieux et durablement", relève l'ASA dans une décision.
 
Alors que "le transport aérien produit des niveaux élevés d'émissions" de CO2 et autres, et "en l'absence de toute preuve démontrant qu'Air France protégeait l'environnement et rendait l'aviation durable, nous avons conclu que ces allégations donnaient aux consommateurs une impression trompeuse", a estimé l'autorité.

 
"La publicité ne doit pas apparaître à nouveau sous cette forme", a ordonné l'ASA, précisant qu'"Air France-KLM n'a pas apporté de réponse substantielle" à ses interrogations. Contactée par l'AFP, la compagnie n'a pas répondu dans l'immédiat.
 
Le premier groupe européen de transport aérien Lufthansa, déjà rappelé à l'ordre début mars par l'ASA pour une réclame dans laquelle il affirmait "protéger le futur" de la planète, s'est quant à lui vu reprocher mercredi une publicité qui proposait notamment de "voler de manière plus durable".
 
La compagnie avait fait valoir auprès du régulateur que la publicité faisait référence à des "tarifs verts" que les passagers pouvaient sélectionner sur les vols européens, reflétant l'utilisation de carburants d'aviation dits durables et la contribution à des projets de protection du climat.
 
Mais ces explications n'avaient pas été clairement précisé dans la publicité, a reproché l'ASA.
 
La compagnie, qui a supprimé la phrase litigieuse de sa réclame, a dit mercredi auprès de l'AFP "regretter que la publicité en question" n'ait pas étayé davantage ses affirmations en faveur de l'environnement.
 
La compagnie aérienne émiratie Etihad Airways, qui avait déjà vu deux de ses publicités épinglées en avril par le régulateur britannique, se voit cette fois reprocher d'avoir fait figurer la mention "défense de l'environnement" dans une publicité.
 
Si la mention a été immédiatement retirée, "nous n'avons vu aucune démonstration" que la compagnie "était engagée dans une telle démarche ou qu'elle travaillait activement pour protéger l'environnement", a tranché l'ASA.
 
"La durabilité est une priorité clé pour Etihad, qui gère un programme complet visant à aborder la décarbonation de l'aviation", entre modernisation de sa flotte, carburants "durables", compensation carbone et reboisement, a fait valoir la compagnie mercredi dans une déclaration à l'AFP.

Mon commentaire : Ce n'est pas la première fois que les compagnies aériennes se font épingler pour publicité mensongère pour raison "environnementale". Et ce n'est sans doute pas la dernière fois.

Elles sont prises en étau entre d'un côté les ONG et les clients qui leurs mettent une forte pression pour décarboner leurs vols et de l'autre côté une offre de carburants d'aviation durables qui fait défaut.

Attention : ceci est une tentative d'explication, pas une justification !


Revue de presse boursière

> JPMorgan s'inquiète de la rentabilité d'Air France-KLM pour l'an prochain

(source BFM Bourse) 7 décembre - La banque américaine est passée de "surpondérer" à "sous-pondérer" sur le groupe de transport aérien, ainsi que sur ses rivaux Lufthansa et IAG. La banque redoute que les augmentations de capacité dans le secteur se traduisent par un environnement tarifaire moins favorable.
 
L'année 2023 a clairement été celle du rebond pour les compagnies aériennes, du moins sur le plan des résultats. Les comptes du troisième trimestre d'Air France-KLM l'ont clairement illustré: le groupe de transport aérien franco-néerlandais a dégagé un résultat d'exploitation record, à 1,34 milliard d'euros.
 
Ce qui, outre la reprise du trafic aérien, souligne la transformation du groupe menée par le directeur général Ben Smith, élu mardi manager de l'année aux BFM Awards de 2023.
 
Reste qu'après cette année 2023 magnifique pour le secteur, des questions se posent évidemment pour l'an prochain. Les groupes de transport aérien bénéficieront-ils encore de vents favorables aussi prononcés?
 
JPMorgan est venue ce jeudi 7 décembre poser une pierre dans le jardin des compagnies aériennes. La banque américaine a dégradé plusieurs valeurs du secteur en Europe. L'établissement redoute que des augmentations de capacités, c'est-à-dire pour simplifier le nombre de vols et de liaisons mises en place par les transporteurs, pèsent sur les "yields", c'est-à-dire l'environnement tarifaire (et donc les prix).
 
JPMorgan s'inquiète d'ailleurs davantage pour les vols long-courriers, craignant une "suroffre" sur ce segment, alors qu'au contraire les vols court-moyen courrier ne devraient pas connaître de croissance de capacité importante, en raison des problèmes de Pratt&Whitney. Des centaines d'avions équipés par le motoriste, comme les monocouloirs A320 d'Airbus, sont en effet cloués au sol en raison d'un problème technique sur le moteur GTF. Ce qui pèse évidemment sur l'offre de vols court-courrier.
 
La banque préfère ainsi les low-costs aux compagnies "legacy", comme Air France-KLM, Lufthansa ainsi qu'IAG, la maison-mère de British Airways et Iberia.
 
"Nous sommes prudents à l'égard du secteur jusqu'en 2024, étant donné le potentiel de fortes augmentations de capacité qui rencontrerait une demande sous-jacente de passagers plus faible", souligne JPMorgan. La banque redoute que l'affaiblissement de la demande domestique observée aux États-Unis se transmette à l'Europe, même si les capacités sont moins importantes qu'aux États-Unis sur ce segment (100% du niveau de 2019, contre environ 120% aux États-Unis).
 
Air France-KLM n'échappe au pessimisme de JPMorgan. La banque américaine est passée de "surpondérer" à "sous-pondérer" sur le titre, ce qui revient à abaisser son conseil d'acheter à vendre, et son objectif de cours a été sabré à 9,5 euros contre 21,5 euros précédemment.
(...) 
Pour autant, la banque juge que le groupe n'a pas ménagé ses efforts ces dernières années. "Air France-KLM est fondamentalement une meilleure entreprise qu'avant la pandémie, la reprise des marges témoignant de la restructuration effectuée au sein du groupe. Le bilan s'est également beaucoup amélioré et la société devrait atteindre une position de fonds propres positive d'ici la fin de l'année", explique JPMorgan.
 
Mais la banque américaine observe des signaux qui suggèrent que les hausses de capacités pénalisent déjà potentiellement les yields et le coefficient de remplissage des avions du groupe au quatrième trimestre. En conséquence, "nous craignons que l'augmentation de la capacité l'année prochaine puisse entraîner une pression sur les revenus unitaires et une baisse des bénéfices en glissement annuel", ajoute-t-elle. Le consensus des analystes compilé par Bloomberg table sur une amélioration du résultat d'exploitation d'Air France-KLM en 2024, ce qui lui semble difficile à réaliser.
 
Notons qu'Air France-KLM tiendra le 14 décembre (soit dans une semaine) une journée dédiée aux investisseurs qui permettra peut-être au groupe d'apaiser les craintes du marché et des analystes.
 
En dehors d'Air France-KLM, JPMorgan a également abaissé sa recommandation à "sous-pondérer" contre "surpondérer" sur Lufthansa, et à "sous-pondérer" contre "neutre" sur IAG. Elle reste à "neutre" sur EasyJet et Wizz alors que sa valeur préférée dans le secteur demeure Ryanair, la banque étant séduite par ses marges de première classe et sa trésorerie. La low-cost irlandaise signe d'ailleurs une performance remarquable depuis le début de l'année, avec un bond de son action de 50% en 2023.

Mon commentaire : De tous les analystes, JPMorgan est celui qui est le plus pessimiste pour les compagnies aériennes long-courrier (Air France-KLM, IAG et Lufthansa).

Il propose un objectif de cours pour Air France-KLM à 9,50 euros, alors que la moyenne des analystes est à 17,41 euros (voir le détail sur mon blog à la page Le consensus des Analystes financiers

Les investisseurs n'ont pas été impressionnés par l'annonce de JPMorgan.

La preuve : Air France-KLM a progressé de près de 5% à la Bourse de Paris après l'étude de l'IATA sur les prévisions du marché aérien.

L'IATA indique que les bénéfices nets de l'industrie aérienne devraient atteindre 25,7 milliards de dollars en 2024 (marge bénéficiaire nette de 2,7 %). Il s'agira d'une légère amélioration par rapport à 2023, qui devrait générer un bénéfice net de 23,3 milliards de dollars (marge bénéficiaire nette de 2,6 %).

' À partir de 2024, les perspectives indiquent que nous pouvons nous attendre à des modèles de croissance plus normaux pour les passagers et le fret ', a déclaré Willie Walsh, directeur général de l'IATA.

 
Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 12,218 euros en clôture lundi 4 décembre. Elle est en hausse cette semaine de +1,99%.

En quatre semaines, le cours de l'action Air France-KLM a monté de plus de 11%.

Il était à 12,53 euros le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 17,41 euros
(elle était à 15,0 euros début janvier). L'objectif de cours le plus élevé est à 23,00 euros, le plus bas à 9,50 euros. Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à l'augmentation de capital de mai 2022.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Pas de commentaire

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse de -6$ à 105$. Il était à 94$ fin juin, à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en baisse de -3$ à 76$.

De la mi-février 2022 à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille entre 75$ et 99$.

Mon nouveau commentaire : L'écart entre le Jet Fuel en Europe et le baril de pétrole Brent était de l'ordre de 15$ avant le conflit en Ukraine. En 2022, au début du conflit ukrainien, cet écart avoisinait 50$.

Il est à la baisse cette semaine, passant de 32$ à 29$.

De février à juillet de cette année, l'écart était revenu à des niveaux raisonnables (entre 12$ et 25$). Depuis août, il dépasse systématiquement 30$.


Bon à savoir

> Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires

Vous trouverez sur mon site navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.

Pour éviter d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse postale, je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.

Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants, Natixis Interépargne, Société Générale, votre établissement financier personnel si vous avez acheté vos actions par celui-ci.

Mon commentaire : Si vous avez des parts dans un des fonds gérés par Natixis Interépargne, pensez une fois par an à vous connecter à votre gestionnaire de compte, pour éviter qu'il ne soit considéré comme inactif.

Attention : Au bout de 5 ans d’inactivité, Natixis Interépargne adresse un courrier/mail aux personnes concernées pour leur demander de se connecter à leur compte ou d'appeler Natixis Interépargne afin de réactiver leur compte PEE.

Au bout de 10 ans d’inactivité, votre compte est transféré à la Caisse des Dépôts et Consignations.

Pour débloquer votre PEE, reportez-vous ici sur mon site.

> Gestion des FCPE

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

À bientôt.

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Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en me communiquant l'adresse email de leur choix.

| François Robardet

ex Administrateur Air France-KLM.
Vous pouvez me retrouver sur mon compte twitter @FrRobardet

Lors de notre élection, Nicolas et moi nous avons reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC
Cette revue de presse traite de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.
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