N°944, 25 décembre 2023
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Éditorial
La Revue de Presse du lundi
>
Air France-KLM boucle avec succès son premier plan mondial d'actionnariat salarié
(source Les Échos) 21 décembre - Le cadeau tendance de cette fin
d'année, chez Air France-KLM, était une part de l'entreprise.
Près
de 17.000 salariés du groupe dans 19 pays ont participé à
l'augmentation de capital d'Air France-KLM, close ce jeudi. Soit un
taux de souscription d'environ 22 %, pour un montant moyen de 2.100
euros par souscripteur, hors abondement, qui porte à 3,3 %, la part
de capital d'Air France-KLM détenue par ses salariés, pour un
montant de plus de 46 millions d'euros. Des chiffres qui
peuvent paraître modestes, mais qui placent néanmoins Air France-KLM
dans la moyenne des entreprises du CAC 40 et qui constituent une
première au niveau du groupe. Par le passé, Air France et
KLM avaient déjà lancé des plans d'actionnariat salarié, chacun de
leur côté. Mais c'est la première fois qu'Air France-KLM lançait une
opération mondiale, ouverte à tous les personnels des entités de
plus de 100 salariés (soit environ 75.000 salariés éligibles) dans
les 19 pays où le groupe est implanté. Les conditions proposées avaient de quoi
séduire. Avec un prix de souscription fixé à 8,06 euros par action,
l'opération offrait une décote de 30 % - le maximum légal - sur le
cours moyen de l'action AF-KLM entre le 10 octobre et le 6 novembre.
A cette décote s'ajoutait un abondement de l'entreprise, allant
jusqu'à 750 euros brut (hors CSG) pour les premiers 1.000 euros
d'actions. Tout salarié d'Air France-KLM pouvait ainsi
obtenir pour 1.000 euros d'actions contre un prélèvement sur salaire
de 80 euros seulement. Les plus réactifs ont été les salariés d'Air
France-KLM en Allemagne, où le taux de souscription avoisine les
40 %, contre 26,4 % en France et 14 % aux Pays-Bas. L'écart entre la
France et les Pays-Bas s'expliquerait par le régime fiscal
hollandais, moins favorable à l'actionnariat salarié qu'en France.
L'objectif principal de l'opération pour Air France-KLM n'était
pas tant de lever des fonds supplémentaires - les 46 millions
d'euros récoltés sont peu de chose comparé aux milliards levés par
Air France-KLM dans ses précédentes opérations capitalistiques -,
mais plutôt de restaurer la participation des salariés, diluée par
les deux dernières augmentations de capital. De 3,7 % au 31 décembre
2021, cette participation était tombée à 1,2 %, ce qui remettait en
cause la présence de deux représentants des salariés actionnaires au
conseil d'administration. Grâce à cette augmentation de
capital réservée aux salariés, les représentants du personnel
conserveront donc deux sièges d'administrateurs, l'un pour les
pilotes et l'autre pour le représentant des personnels de cabine ou
des personnels au sol. Ils resteront donc associés aux décisions
stratégiques. Par ailleurs, cette participation des salariés
au capital est aussi censée ajouter une motivation supplémentaire,
en plus de l'intéressement et de la participation, à la réussite de
l'entreprise. « En offrant à nos salariés la possibilité de
devenir actionnaires d'Air France-KLM, nous souhaitons les associer
étroitement à la performance collective de notre groupe et partager
la création de valeur sur le long terme, explique le directeur
général d'Air France-KLM, Benjamin Smith, dans un communiqué. La
forte participation des salariés témoigne de leur confiance et de
leur engagement, ainsi que de leur volonté de contribuer à notre
réussite future. » Seul
bémol concernant l'intérêt financier de l'opération : les
bénéficiaires du plan d'actionnariat salarié ne pourront pas
revendre leurs actions avant cinq ans. En espérant que le cours ait
décollé d'ici là. Sur les cinq dernières années - qui furent
il est vrai particulièrement difficiles -, le cours de l'action Air
France a plutôt suivi la trajectoire inverse. Quant aux dividendes,
Air France-KLM n'en a pas distribué à ses valeureux actionnaires
depuis une dizaine d'années. Et bien que le groupe génère de nouveau
des bénéfices record, aucune date n'est fixée pour la reprise des
versements, la priorité allant à la réduction de l'endettement.
>
Air France-KLM : la justice européenne annule le plan de sauvetage du groupe face à la crise sanitaire
(source Le Monde) 20 décembre - La justice européenne a annoncé,
mercredi 20 décembre, avoir annulé les décisions approuvant les
aides massives de la France à Air France et Air France-KLM pendant
la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19, estimant
que la Commission européenne avait commis une « erreur » en leur
donnant son autorisation. Saisie par les compagnies
aériennes Ryanair et Air Malta, qui considéraient les mesures d’aide
« contraires au droit de l’Union », la Cour de justice de l’Union
européenne (CJUE) a « fait droit à ces recours », a-t-elle annoncé
dans un communiqué. Les conséquences concrètes de ces arrêts
sont incertaines. Les aides d’État, des milliards d’euros qui ont
permis à Air France-KLM et ses compagnies de surmonter la crise
sanitaire ayant mis à l’arrêt le transport aérien mondial en 2020,
ont depuis été remboursées, avec des intérêts. « Air
France-KLM et Air France prennent note des deux arrêts », a déclaré
le groupe aérien dans une réaction transmise à l’Agence
France-Presse, précisant que les deux entreprises les « examineront
attentivement (…) pour en évaluer les implications ». « Air
France-KLM et Air France étudieront l’opportunité de former un
pourvoi en annulation devant la Cour de justice de l’Union
européenne. Parallèlement, Air France-KLM et Air France
contribueront à tout échange entre l’État français et la Commission
européenne en vue de l’adoption d’éventuelles nouvelles décisions
d’approbation », selon la même source. En outre,
le groupe
« rappelle qu’Air France-KLM et Air France ont respecté et appliqué
le 19 avril 2023 toutes les conditions de sortie des aides d’État
accordées en vertu du cadre temporaire de l’Union européenne relatif
au Covid-19 ». La décision de mercredi fait écho à celle du
10 mai 2023, quand le même tribunal, là encore saisi notamment par
Ryanair, avait annulé deux vastes plans de recapitalisation de
compagnies aériennes, celui de Lufthansa par l’Allemagne et de SAS
par le Danemark et la Suède.
>
Air France : une dizaine d'A220 cloués au sol à cause d'une pénurie de pilotes
(source Capital) 19 décembre - Pourquoi de nombreux appareils de
la compagnie aérienne Air France sont-ils cloués au sol ? Nos
confrères de franceinfo en ont appris la raison ce mardi 19
décembre : ils révèlent que plus d’une dizaine d’appareils de la
compagnie française, des A220 précisément, ne peuvent pas voler. En
cause ? Majoritairement, un manque de pilotes formés, selon franceinfo. Il y a plusieurs raisons à cela. D’abord, depuis la
pandémie de Covid-19, le nombre de vols a fortement augmenté. Au
mois de novembre, les compagnies aériennes mondiales avaient même
retrouvé 97,3% de leur trafic par rapport à 2019, selon les chiffres
de l'Association internationale du transport aérien (IATA).
Mais il y a aussi la guerre en Ukraine qui a joué fortement dans
cette pénurie de pilotes. Par exemple, pour se rendre au Japon, il
faut contourner l’espace aérien russe, or cela prend beaucoup plus
de temps, et nécessite quatre pilotes au lieu de trois auparavant.
Capital l’avait déjà évoqué il y a quelques semaines, mais les
besoins estimés en pilotes de ligne dans les années à venir seraient
compris entre 500.000 et 600.000 professionnels. (...) Interrogé par franceinfo,
Air France tient à préciser que «des
avions sont indisponibles» mais «pour des aléas d'exploitation comme
la météo, des pannes ou un besoin d'entretien». La compagnie affirme
que «le dispositif de formation des pilotes fonctionne à plein
régime». Au mois de novembre, l’École nationale de l’aviation civile
(ENAC), située à Toulouse, rappelait que sur les 1 200 candidats,
seuls 23 étaient promus chaque année et que cela ne devrait pas
changer l’année prochaine. (...)
>
L'aéroport de Schiphol peut accueillir 483.000 vols en 2024, dont 13.000 de plus en été
(source Nltimes, traduit avec Deepl) 21 décembre - L'aéroport de
Schiphol a annoncé jeudi qu'il pouvait accueillir 293.000 vols pour
la saison estivale de 2024, soit 13.000 de plus que ce qui avait été
annoncé précédemment. Pour l'ensemble de l'année 2024, Schiphol a la
capacité d'accueillir 483.000 vols. Cela signifie que la réduction
précédente de 460.000 vols n'est plus applicable. Le cabinet
souhaitait que Schiphol réduise le nombre maximum de mouvements de
vols de 500.000 à 460.000 à partir du mois d'avril. Cette mesure
viseaità réduire les nuisances sonores autour de l'aéroport, Schiphol
dépassant depuis des années les limites de ses autorisations
environnementales en la matière. Le secteur de
l'aviation a exprimé son mécontentement à l'égard de ce plan.
(...) Le ministre de
l'infrastructure sortant, Mark Harbers, a suspendu le projet en
novembre après les vives critiques du secteur aérien, des États-Unis
et de l'Union européenne. Jeudi, l'aéroport a annoncé qu'il
pourrait accueillir 483.000 vols en 2024 si les compagnies aériennes
parvenaient à alléger le fardeau des heures de pointe. Selon
l'aéroport, les dernières semaines ont montré qu'une réduction
limitée est nécessaire aux heures de pointe pour permettre des
opérations sûres et stables. (...) Selon l'aéroport,
les compagnies
aériennes se sont engagées à contribuer à cet effort.
KLM s'est
déclarée satisfaite du plan de capacité. "Cela permettra à KLM de
poursuivre son rétablissement après la grave période du
coronavirus", a déclaré la compagnie aérienne dans un communiqué.
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Le groupe Air France-KLM annonce la livraison de son premier Airbus A321neo
(source Aeroweb) 19 décembre - Le groupe Air France-KLM a annoncé
la livraison de son premier Airbus A321neo. La livraison de cet
appareil, immatriculé PH-YHZ, a eu lieu le 19 décembre 2023. Il est
destiné à la compagnie low-cost du groupe, Transavia Pays-Bas. La
cabine de cet avion est équipé de 232 sièges en configuration
mono-classe, l’appareil effectuera son premier vol commercial au
départ de l'aéroport d'Amsterdam Schiphol le 5 janvier prochain.
Cette première livraison fait suite à la commande passée par
Air France-KLM en 2021 portant sur 100 appareils de la famille
Airbus A320neo. Assortie de droits d’acquisition pour 60 appareils
supplémentaires, cette commande vise à renouveler les flottes de KLM
et de Transavia Pays-Bas, et à renouveler et faire croître la flotte
de Transavia France. Les premières livraisons d’appareils de
la famille A320neo à Transavia France et KLM sont respectivement
prévues début janvier et au milieu de l’année 2024. Benjamin
Smith, Directeur général du Groupe Air France-KLM a déclaré : "C’est
le début d'un nouveau chapitre pour Transavia et pour le Groupe. En
ajoutant la famille Airbus A320neo à notre flotte, nous nous dotons
d’appareils plus silencieux, moins polluants, plus économes en
carburant, et permettant de transporter davantage de passagers. Cet
investissement majeur de long terme confirme notre engagement à
réduire notre empreinte environnementale tout en améliorant
l'expérience de nos clients."
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Lufthansa va réduire la croissance de son plan de vol
(source Reuters) 18 décembre - La compagnie aérienne allemande
Lufthansa ne sera pas en mesure d'étendre son plan de vol autant que
prévu, car elle lutte pour augmenter sa capacité en raison de
révisions de moteurs imprévues et de retards de livraison, a déclaré
le PDG Carsten Spohr à un journal allemand. Une vingtaine
des 450 Airbus A320 de Lufthansa seront cloués au sol en 2024 en
raison de révisions de moteurs, a déclaré M. Spohr au Sueddeutsche
Zeitung. "Nous ajusterons légèrement le plan de vol pour
2024 et réduirons légèrement la croissance initialement prévue",
a-t-il déclaré. Lufthansa avait déclaré début novembre que
l'offre devrait atteindre 91 % des niveaux d'avant la pandémie au
dernier trimestre, et 95 % l'année prochaine.
M. Spohr a
déclaré qu'il faudrait plusieurs années pour que les chaînes
d'approvisionnement fonctionnent comme avant la pandémie de
coronavirus et que Lufthansa soit en mesure d'utiliser les avions
commandés. (...)
>
La compagnie aérienne Corsair sauvée... par un État africain
(source Capital) 20 décembre - La compagnie aérienne Corsair
pourrait enfin respirer, relate Le Figaro. Fondée en 1981 et basée à
Orly, elle dessert principalement les départements d’outre-mer. La
compagnie n’est pas en difficulté financière, « se porte très bien »
et n’a d’ailleurs « pas de difficultés de trésorerie », confirmait
en décembre 2022 son PDG, Pascal de Izaguirre. Mais comme tous les
autres patrons de compagnies, il réclamait que sa « dette
financière » soit « renégociée ». Une recapitalisation de 30
millions d’euros nécessaires afin de rembourser les emprunts
souscrits pendant la pandémie de Covid-19. Car
contrairement
à d’autres compagnies qui ont renoué avec les bénéfices en 2022,
Corsair n’a pas dégagé de profits. En d’autres termes, sans
injection de fonds, Corsair risquerait la faillite. Mais selon les
informations du Monde et du Figaro, des investisseurs ont frappé à
la porte pour éviter une telle issue, qu’ont connue XL Airways ou
Aigle Azur par exemple, qui n’ont su se relever de la pandémie.
Deux
groupes d’investisseurs ont accepté d’avancer des fonds. Il y a
d’abord le pool d’acteurs du tourisme antillais, et la holding OMRP
qui avait repris Corsair en 2020. Cette entité va mettre 15 millions
d’euros sur la table. « Aujourd’hui, nous avons 10% de la compagnie. Nous
participerons à cette recapitalisation. Je ne sais pas à quelle
hauteur, mais nous croyons au business model de ce transporteur »,
confirme auprès du Figaro Laurent Abitbol, à la tête du réseau
d’agences de voyages Havas Voyage.
Mais il y a un autre
investisseur, et pas des moindres, plutôt surprenant : la République
du Congo. Un acteur du tourisme aérien précise : « Ce pays veut en
finir avec le monopole d’Air France sur les liaisons
Paris-Brazzaville, qui propose peu de vols et fait bondir le prix
des billets. » Il explique qu’un Paris-Brazzaville coûte aujourd’hui
deux fois plus cher (2.000 euros) qu’un Paris-Tokyo. Pourquoi le
Congo est-il prêt à injecter 15 millions d’euros ? Parce que l’État
n’a pas plus de compagnie nationale et en relancer une coûterait
bien plus cher. Il n’y aura donc pas de « mariage » avec la
compagnie réunionnaise Air Austral, pas plus qu’avec Air France.
Cependant, si cette avancée a de quoi rassurer, il reste des
écueils. Corsair doit déjà convaincre l’État français de renoncer à
une partie de ses créances fiscales et sociales. Il faudra ensuite
surtout convaincre Bruxelles.
Problème, selon un spécialiste du
transport aérien : il n’est normalement pas possible de solliciter
l’Europe deux fois en moins de dix ans « pour obtenir son aval sur
un plan où il y a des aides d’État ». Bruxelles devra aussi juger si
ces nouvelles aides d’État ne constituent pas une distorsion de
concurrence, ajoute Le Figaro. Le dossier avance donc, mais Corsair
est encore loin d’être sauvée.
>
IndiGo devient la première compagnie aérienne indienne à accueillir 100 millions de passagers par an
(source Traveldailymedia, traduit avec Deepl) 21 décembre -
IndiGo, le transporteur préféré des Indiens, est entré dans
l'histoire en devenant la première compagnie aérienne indienne à
transporter 100 millions de passagers en une seule année civile.
Avec cette réalisation, elle a rejoint le club restreint des
transporteurs mondiaux qui opèrent à une telle échelle. Cette
évolution renforce la position d'IndiGo parmi les 10 plus grandes
compagnies aériennes du monde en termes de trafic de passagers. (...) Pieter
Elbers, directeur général d'IndiGo, a déclaré à cette occasion :
"Nous sommes incroyablement ravis de franchir cette étape historique
en accueillant 100 millions de passagers en un an. Ce chiffre
historique est le résultat de l'amour et de la confiance que nous
témoignent nos clients, ainsi que du travail acharné et de la
passion de tous les collègues d'IndiGo. Cette étape est également
une validation de notre stratégie, qui a été mise en œuvre avec tant
de diligence. Chez IndiGo, nous sommes fiers de donner des ailes à
la nation, en reliant les gens et les aspirations depuis 17 ans, en
rendant le transport aérien accessible à des centaines de millions
d'Indiens". En 2022, IndiGo s'est lancée dans une stratégie
de croissance reposant sur trois piliers stratégiques - "Rassurer,
Développer et Créer" - pour soutenir ses plans de croissance, car
elle vise à doubler sa taille et son échelle d'ici la fin de la
décennie. Pour alimenter ces ambitions, la compagnie aérienne a
passé une commande historique de 500 nouveaux appareils auprès
d'Airbus. Cette commande s'ajoute aux commandes de plus de 450
appareils qu'IndiGo avait déjà passées. (...)
>
Airbus met Boeing KO en cette fin d'année 2023
(source Tourmag) 19 décembre - Si le duel entre Airbus et Boeing
devait être un combat de boxe, l'arbitre n'aurait pas attendu la fin
du match pour donner le vainqueur. C'est une véritable
victoire par KO au 3e round. Imaginez qu'en l'espace d'une
semaine de Turkish Airlines à easyJet, en passant par Avolon,
le
constructeur a enregistré des commandes pour 521 avions neufs à
produire dans les prochaines années. En 2013, son année historique, Airbus
avait enregistré 1.503 commandes, le décompte atteint 1.883
commandes nettes sur l'année 2023, d'après les comptes de nos
confères de la Dépêche.
Pour arriver à ces statistiques dantesques, Airbus a enregistré ces
derniers jours des commandes XXL de Turkish Airlines (220 appareils,
dont 150 A321, le best-seller d'Airbus, et 70 gros-porteurs A350),
Avolon (100 avions A321neo), Azul Linhas Aéreas (quatre A330neos),
easyJet (157 appareils de la famille A320neo) et pour finir
Lufthansa, avec une commande de 40 Airbus A220. En tout les
ateliers toulousains et aux quatre coins de l'Europe ont de quoi
voir venir, car les équipes auraient 11 ans de travail devant
elles ! Ce sont plus de 8.000 appareils qui garnissent le carnet de
commandes, contre 6.000 pour Boeing, selon nos confrères des Échos.
Des
annonces qui contrebalancent avec les objectifs de décroissance des
émissions nécessaires pour le tourisme. Si ces appareils sont moins
polluants, la démultiplication des trajets aériens et des avions
dans le ciel ne devrait pas réduire l'empreinte du secteur, alors
même que des experts appellent le tourisme à découpler sa croissance
de celle de l'aérien.
Article Bonus
>
Séisme dans le commerce mondial : la Chine interdit l'exportation de technologies liées aux métaux stratégiques
(source La Tribune) 21 décembre - La menace se faisait sentir
depuis plusieurs mois. Après avoir déjà conditionné l'exportation de
deux métaux stratégiques (gallium et germanium), à l'aval du
gouvernement central, la Chine a annoncé jeudi qu'elle allait
stopper l'exportation d'une série de technologies liées à
l'extraction des terres rares. Un tournant dans l'histoire du
commerce mondial. Et pour cause, ces métaux sont
indispensables pour le développement de nombreuses technologies
(batteries électriques, puces, smartphones, écrans LCD, Internet,
éoliennes, et équipements militaires...). Pour rappel, les terres
rares sont un ensemble de 17 éléments utilisés dans des produits
technologiques de pointe. Leur extraction est donc capitale.
En clair, sur fond de rivalité croissante avec les États-Unis,
l'Empire du Milieu va priver ses partenaires commerciaux de
plusieurs matériaux afin de dominer les enjeux d'indépendance
technologiques. D'un premier coup de semonce en juillet dernier,
avec ce coup d'arrêt, la Chine franchit ainsi une étape. Au global,
la seconde économie mondiale, décidée à prendre le leadership,
contrôle aujourd'hui environ les trois-quarts de la production de
ces terres rares. Concrètement, elle va désormais interdire
l'exportation des « technologies d'extraction, de traitement et de
fusion des terres rares », selon un long document publié jeudi par
le ministère du Commerce. La nouvelle réglementation n'a toutefois
pas de conséquences sur les exportations de produits à base de
terres rares eux-mêmes. En revanche, elle pourrait contrarier les
efforts de développement de ce secteur en dehors de Chine.
Contrairement à ce que laisse
entendre leur dénomination, cet ensemble de 17 métaux essentiels aux
technologies de pointe est relativement abondant. Mais leurs
propriétés électromagnétiques particulièrement recherchées en font
des « métaux stratégiques ».
En 2022, la Chine a extrait 58%
de la production mondiale et raffiné 89% de terres rares. Selon
l'Agence internationale de l'énergie (AIEA), les besoins en
technologies bas-carbone, notamment pour les moteurs de véhicules
électriques ou les éoliennes en mer, pourraient multiplier par sept
la demande mondiale, d'ici 2040, soit près de 2 millions de tonnes
par an, contre 280.000 tonnes en 2022. Aussi, les pays
occidentaux, notamment les États-Unis, mais aussi l'Union européenne
(UE) considèrent de plus en plus l'approvisionnement de ces métaux
comme une question de sécurité nationale, d'autant plus que la
transition énergétique mondiale alimente les craintes de pénuries
potentielles à l'avenir. Outre les aimants permanents des
éoliennes et des voitures électriques, certains des métaux rares
entrent dans la composition des écrans de télévision, des drones ou
encore des disques durs. En riposte, l'UE pourrait ainsi envisager
« des actions dans le cadre de l'OMC ». Mais « l'OMC est une
coquille vide car les États-Unis et la Chine prennent des décisions
en dehors de cette institution depuis plusieurs années », expliquait
à La Tribune Sylvain Bersinger du cabinet d'études Astérès.
De son côté, les États-Unis ont annoncé, le
même jour, vouloir lancer une enquête auprès de leurs entreprises
afin de déterminer comment elles se fournissent en semi-conducteurs
fabriqués en Chine. Cette enquête « éclairera la politique
américaine visant à renforcer la chaîne d'approvisionnement des
semi-conducteurs, à promouvoir des conditions de concurrence
équitables pour la production de puces traditionnelles et à réduire
les risques pour la sécurité nationale posés par la Chine », a ainsi
expliqué dans un communiqué le département du Commerce.
L'objectif affiché : que les États-Unis gardent leur avance, « de
plusieurs années » sur la Chine dans la conception de
semi-conducteurs. « Au cours des dernières années, nous
avons constaté des signes potentiels de pratiques inquiétantes de la
part de la Chine visant à accroître la production de
semi-conducteurs par leurs entreprises et à rendre plus difficile la
concurrence pour les entreprises américaines », a également justifié
la secrétaire au Commerce, Gina Raimondo, dans le communiqué,
faisant référence à un rapport, qui a été rendu le 12 décembre par
une commission parlementaire américaine, qui appelle à une
« réinitialisation » des relations économiques qu'entretiennent les
États-Unis avec la Chine.
Fin de la revue de presse
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 13,684 euros en clôture
vendredi 22 décembre. Elle est en hausse cette semaine de
+2,50%.
Depuis début novembre, le cours de l'action Air France-KLM a monté de plus
de 25%.
Il était à 12,53 euros
le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.
La moyenne (le consensus) des analystes
à 12 mois pour l'action AF-KLM
est à 17,19 euros (elle était à 15,0 euros début janvier). L'objectif de cours le plus élevé est
à 23,00 euros, le plus bas à 9,50 euros. Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à
l'augmentation de capital de mai 2022.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le détail du consensus des analystes.
>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en hausse de +5$ à 112$. Il était à 94$
fin juin, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en hausse de +2$ à 79$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
Bon à savoir
>
Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Vous trouverez sur mon site
navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis Interépargne, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
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François Robardet
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