N°945_1, 1er janvier 2024
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La Revue de Presse du lundi 1er janvier 2024 présente :
Air France-KLM,
les principaux évènements de l'année 2023
Sélection d'articles et commentaires
>
Air France-KLM achève le remboursement du PGE
(source Les Échos) 16 mars 2023 - C’est une étape de plus
franchie par Air France-KLM. Après avoir renoué avec les bénéfices
en 2022, le transporteur aérien a annoncé, à l’issue de la séance de
Bourse de mercredi, avoir finalisé le remboursement intégral des 4
milliards d’euros du prêt garanti par l'État (PGE) français, accordé
au plus fort de la crise sanitaire. Il faisait partie des 7
milliards consentis par Bercy pour éviter au groupe, en particulier
à sa branche française, la compagnie Air France, de se crasher. Pour
solder son passif de 2,5 milliards d’euros, sur le total des 4
milliards du PGE, Air France-KLM a mobilisé le milliard levé en
janvier, via une obligation liée au développement durable, et pioché
dans sa trésorerie disponible à hauteur de 1,5 milliard. « Ce
remboursement intégral contribuera à lisser le profil d’endettement
du groupe, à réduire les coûts financiers et à limiter l'exposition
résiduelle aux taux variables », souligne le groupe présidé par Ben
Smith. En plus du PGE, Air France avait bénéficié, au
printemps 2021, d’un prêt d’actionnaire de l’État français de 3
milliards d’euros sur quatre ans en contrepartie de la cession de
créneaux de vols à l’aéroport de Paris-Orly. À ce jour, il reste 1,2
milliard à rembourser. Selon le calendrier dévoilé lors de la
présentation des résultats annuels, Air France-KLM refinancera 300
millions d’euros d’obligations perpétuelles en instruments hybrides
perpétuels non grevés de contraintes, ce qui lui permettra de
dépasser le seuil de remboursement de 75% de l'aide de l'État
français et lui redonnera plus de marge de manœuvre, notamment pour
mener des acquisitions. Puis, à compter du 19 avril, le reliquat
d’environ 300 millions d’euros d’instruments hybrides perpétuels de
Paris et la rémunération associée seront remboursés de la même
manière. En Bourse, le titre Air France-KLM reprend 4,7%,
après une séance de mercredi mouvementée. Si ce remboursement est
une bonne chose, certains rétorqueront que Lufthansa, qui avait
obtenu 9 milliards d’euros d’aides au total pendant la crise, en a
utilisé moins de 4 milliards qu’il a remboursés dès novembre 2021.
>
Ben Smith : « Nous pourrons enfin gérer Air France-KLM sans avoir une main attachée dans le dos »
(source Les Échos) 17 février 2023 - Les bonnes nouvelles aussi
volent en escadrille. Dans le cas d'Air France-KLM, le retour aux
bénéfices se double d'un autre événement très attendu : la fin des
contraintes imposées par la Commission européenne en 2021, en
contrepartie des 4,3 milliards d'euros d'aides d'État. À l'issue
de longues discussions avec des représentants de l'État français, la
Commission européenne a accepté, jeudi, de requalifier en simple mesure
de dédommagement, à titre d'indemnisation pour le préjudice subi durant
la pandémie, pour 1,4 milliard d'euros d'aide d'État.
Résultat, entre les sommes déjà remboursées
et cette requalification juridique, Air France-KLM se retrouvera, dès le
mois d'avril, libérée de toute contrainte bruxelloise. Et notamment de
l'interdiction de prendre plus de 10 % d'une autre compagnie aérienne
avant d'avoir remboursé au moins 75 % des aides d'État. « Nous
allons enfin pouvoir gérer notre entreprise sans avoir une main dans le
dos », se félicite Benjamin Smith, le patron d'Air France-KLM. « Nous
avions déjà remboursé une partie de ces aides, mais il restait encore
6 % à 7 % à rembourser pour atteindre le seuil des 75 % »,
explique-t-il. Avec la fin des contraintes, Air France-KLM
pourra de nouveau verser la part variable de leurs salaires à ses cadres
dirigeants, ainsi que des dividendes à ses actionnaires - même si cette
dernière option n'est pas encore d'actualité compte tenu de l'effort
restant à accomplir pour restaurer le bilan. Surtout,
Air
France-KLM pourra enfin participer, à armes égales avec ses concurrents
Lufthansa et IAG, à la course à la consolidation en Europe. Une
compétition déjà bien engagée, avec le rachat en cours de l'espagnole
Air Europa par IAG et de l'italien ITA Airways par Lufthansa. (...) Que va faire Air France-KLM de cette
liberté retrouvée ? « Il y a beaucoup de compagnies en Europe qui
présenteraient de l'intérêt pour nous », assure son patron.
Seule certitude, ITA Airways n'est plus sur la liste. Même si son rachat
probable par Lufthansa n'est pas une bonne nouvelle pour Air France,
dont l'Italie est l'un des principaux marchés en Europe, Benjamin Smith
ne semble pas trop regretter d'avoir laissé passer l'affaire.
« C'est un dossier qui aurait été
difficile à présenter au conseil d'administration », assure-t-il. « Air
France et KLM ont déjà perdu beaucoup d'argent lors de deux tentatives
précédentes avec Alitalia », rappelle-t-il. « ITA Airways a dû renoncer
à sa marque et à son programme de fidélisation. Il y a toujours deux
aéroports à Milan, ce qui empêche d'en faire un hub. Et depuis que
l'Italie a donné des droits de trafic transatlantique à Emirates, ils
sont devenus numéro un sur Milan-New York », poursuit-il. « Quant à
Rome, c'est principalement un marché à l'import, sur lequel il est
difficile de fidéliser une clientèle. »
En
revanche, le patron d'Air France-KLM ne cache pas son intérêt pour une
autre privatisation : celle de TAP Air Portugal, renationalisée en 2020.
« Le processus officiel avec TAP Air Portugal vient de commencer,
souligne-t-il. Le Portugal est un marché très intéressant pour nous, du
fait de sa position dans la péninsule ibérique et de ses liens très
forts avec le Brésil, qui est notre premier marché en Amérique du Sud.
TAP Air Portugal dessert 11 destinations au Brésil et nous, seulement
trois. » La stratégie de
croissance de Benjamin Smith ne se limitera pas à la croissance externe.
« Nous avons un levier de croissance que n'ont pas nos concurrents :
notre filiale low-cost Transavia », assure-t-il. « Nous sommes
en passe de doubler la flotte de Transavia, ce qui nous permettra de
faire de la croissance organique tout en sécurisant notre position à
Orly, là où la fermeture de lignes régionales déficitaires a libéré des
créneaux », explique-t-il. La compagnie low-cost, dont la flotte
franchira le cap des 100 appareils cette année avec l'arrivée des
premiers Airbus A320, a déjà dépassé son niveau d'avant-crise, avec 8 %
de passagers de plus qu'en 2019, grâce, notamment, à l'ouverture de
nouvelles lignes sur l'Afrique du Nord. Et si Transavia n'est pas encore
bénéficiaire, elle a réduit ses pertes de 50 %, à 100 millions d'euros,
en 2022. « Cela prendra encore un peu de temps, mais entre son
positionnement à Orly, la participation au programme de fidélité Flying
Blue et un coût unitaire comparable à celui d'easyJet, Transavia dispose
de tous les atouts pour réussir », estime Ben Smith.
Quant à Air France, l'optimisation de la
flotte et de son utilisation, ajoutée à la réduction des effectifs et
des coûts, lui ont déjà redonné de l'air et des perspectives d'avenir.
Pour la première fois au quatrième trimestre, le groupe Air France a
même fait nettement mieux que KLM, avec 144 millions de bénéfices contre
2 millions de pertes pour sa cousine néerlandaise, même si, sur
l'ensemble 2022, cette dernière reste deux fois plus rentable.
« La simplification de la flotte d'Air France, avec la sortie des A380
et l'arrivée des nouveaux A350, ainsi que l'optimisation des cabines et
une meilleure utilisation des avions, ont permis de réduire les coûts
unitaires d'Air France, explique le directeur général d'Air France-KLM.
Par exemple, là où il nous fallait un avion et demi pour assurer la
desserte de Buenos Aires, un seul avion suffit aujourd'hui, après avoir
modifié les horaires afin d'éviter que l'appareil ne reste toute la
journée au sol à destination. » Autre exemple d'optimisation :
la priorité donnée à la clientèle des vols directs de Roissy-CDG, plutôt
qu'au trafic de correspondance, a également permis d'améliorer la
recette unitaire d'Air France. « Les passagers en correspondance sont
moins rentables, explique Ben Smith. Et le potentiel du marché
francilien est énorme. » Mais le principal facteur d'amélioration de la rentabilité
d'Air France reste le vaste plan de renouvellement de la flotte, avec
l'arrivée de 41 Airbus A350 pour le long-courrier et de 60 Airbus A220,
en remplacement des A318 et des A319 pour le moyen-courrier, offrant des
gains de consommation de 20 % à 25 %. (...)
L'horizon semble en revanche moins
dégagé pour KLM, face à la détermination du gouvernement néerlandais et
de sa composante écologiste d'imposer une réduction forcée du trafic
à
l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol. L'objectif annoncé serait de réduire le
nombre de vols à 89 % du niveau de 2019, afin de diminuer les nuisances
sonores pour les riverains. Or, plus encore que Roissy-CDG, le hub de
KLM a besoin de nombreux vols d'alimentation pour fonctionner, compte
tenu de l'étroitesse de son marché national. « C'est très
inquiétant, reconnaît Benjamin Smith. Mais nous espérons convaincre les
autorités qu'une réduction brutale du trafic n'est pas la seule manière
de réduire les nuisances sonores. On pourrait arriver au même résultat
en investissant dans de nouveaux avions moins bruyants », assure-t-il.
De quoi mettre une nouvelle fois à l'épreuve les talents de négociateur
du patron d'Air France-KLM.
>
Air France-KLM dégage la meilleure marge de son histoire
(source Les Échos) 28 juillet 2023 - Nette embellie dans l'air.
Au
deuxième trimestre, Air France-KLM a doublé sur un an son bénéfice
net, à 604 millions d'euros, et affiche même une marge
opérationnelle « record » de 9,6 %. Le groupe aérien, qui a réalisé
un chiffre d'affaires en hausse de 13,7 %, à 7,6 milliards, a tiré
profit d'une demande de voyages toujours soutenue malgré l'inflation
qui a aussi alourdi ses coûts. Sur six mois, le chiffre d'affaires
progresse de 25,1 % à 13,9 milliards et la compagnie affiche un
bénéfice net de 260 millions. Ces résultats ont été obtenus
malgré une capacité en sièges inférieure de 8 % à celle de 2019,
avant la pandémie de Covid. Les compagnies Air France, KLM et
Transavia ont transporté 24,7 millions de passagers d'avril à juin,
soit 11 % de moins que lors de la période correspondante il y a
quatre ans. Les prix des
billets ont bondi depuis l'atténuation de la crise sanitaire, sous
l'effet des cours élevés du pétrole, d'une demande repartie en
flèche et de capacités contraintes. KLM notamment, en procès avec le
gouvernement néerlandais sur les quotas de trafic à l'aéroport de
Schiphol, est encore à 14 % au-dessous des capacités d'avant
Covid,
quand Air France n'est plus que 6 % en retrait. Mais Ben Smith, le
patron du groupe a répété que le groupe aurait retrouvé 100 % de ses
capacités l'an prochain. En dépit de l'inflation, qui
grignote aussi le revenu disponible des voyageurs, Air France-KLM a
dit enregistrer des niveaux de réservations similaires, voire
supérieurs à ceux de la même époque de 2022 pour le trimestre en
cours - la cruciale période estivale. Cette tendance concerne aussi
la fin de l'année. En avril, selon la Direction générale de
l'aviation civile, la hausse des tarifs aériens en France était
environ de 30 % par rapport à 2019.
La
hausse générale des prix a, en revanche, commencé à avoir des effets
sur les coûts unitaires du groupe, qui ont augmenté de 5,6 % au
deuxième trimestre sur un an, contre seulement +0,7 % au premier.
Air France-KLM s'attend néanmoins à une décélération de ces coûts
d'ici à la fin de l'année et le groupe a répété son intention de
compenser la pression inflationniste avec des mesures de gestion
équivalentes à des économies de 3 milliards pour diminuer son coût
unitaire au cours des trois prochaines années et parvenir à
stabiliser une marge opérationnelle de 7 à 8 % du chiffre d'affaires
sur le moyen terme. Le groupe, revenu
aux bénéfices en 2022 après avoir perdu plus de 11 milliards d'euros
pendant la crise du Covid-19 et n'avoir dû son salut qu'à
l'intervention des États français et néerlandais, a poursuivi son
désendettement. La dette nette a fondu de 1,4 milliard d'euros
depuis fin décembre 2022, à 4,9 milliards. Le groupe est désormais
moins endetté qu'en juin 2019 (5,7 milliards). Le ratio
dette nette sur excédent brut d'exploitation (Ebitda), scruté par
les investisseurs car il traduit la capacité d'une entreprise à
rembourser ses créditeurs, est tombé à 1,2, soit mieux que les
prévisions (1,5). Le groupe, qui veut continuer à renforcer son
bilan comptable, a aussi annoncé être entré en « négociations
exclusives » avec le fonds d'investissement Apollo Global Management
pour qu'il injecte 1,5 milliard d'euros dans une nouvelle filiale
adossée au programme de fidélité Flying Blue. Pour l'avenir,
le groupe Air France a confirmé qu'il souhaiterait participer cet
automne à un appel d'offres du Portugal pour ouvrir le capital de la
compagnie TAP. « Oui nous sommes intéressés et nous nous mettons en
position de faire une offre le temps voulu », a confirmé Ben Smith.
En revanche, Air France a nié tout intérêt immédiat pour Corsair.
>
Le fonds Apollo sur le point d'injecter 1,3 milliard d'euros dans une branche d'Air France-KLM
(source AFP) 27 octobre 2023 - Nouvelle injection de fonds en vue chez
Air France-KLM. Le groupe et Apollo Global Management se sont mis
d'accord pour que le fonds d'investissement injecte 1,3 milliard
d'euros dans une nouvelle filiale adossée au programme de fidélité
du groupe aérien. Lors de la révélation de l'ouverture de
« négociations exclusives » le 27 juillet dernier entre les deux
entreprises, la somme de 1,5 milliard d'euros avait été évoquée.
Cela reste une éventualité à l'initiative d'Apollo « avant la
finalisation de l'opération » prévue d'ici à la fin de l'année,
selon un communiqué d'Air France-KLM annonçant la signature de cet
« accord définitif ». La nouvelle entité formée « détiendra
la marque et la majorité des contrats avec les partenaires
commerciaux liés au programme de fidélité commun d'Air France et de
KLM (Flying Blue). Cette dernière deviendra l'unique émetteur de
miles pour les compagnies aériennes et les partenaires », explique
dans un communiqué l'entreprise franco-néerlandaise.
Le
groupe veut ainsi « faire un pas de plus dans son engagement de
restauration de ses fonds propres », négatifs depuis le début de la
crise sanitaire. L'investissement d'Apollo doit se faire sous la
forme d'une souscription à des obligations perpétuelles, assimilées
à des fonds propres. Avec les mêmes instruments financiers, le fonds
américain avait déjà injecté deux fois 500 millions d'euros dans des
filiales d'Air France-KLM, la première en juillet 2022 dans une
branche propriétaire d'un parc de moteurs de rechange, et la
deuxième un an plus tard dans l'activité de composants d'ingénierie
et de maintenance (MRO) d'Air France. D'après Air
France-KLM, « la structure convenue n'entraînera aucun changement
vis-à-vis des membres de Flying Blue, aucun changement sur les
aspects sociaux, ni sur les contrats des employés d'Air France, de
KLM ou d'Air France-KLM ». En outre, « Air France-KLM poursuivra la
gestion et l'exploitation de son programme de fidélité et Air France
et KLM conserveront l'intégralité des droits de propriété sur leur
base de données clients », qui sont plus de 19 millions.
(...) Sauvé de la faillite par
l'intervention des États français et néerlandais et deux fois
recapitalisé, Air France-KLM cherche à restaurer ses fonds propres
et à réduire son endettement, qui était encore de 4,9 milliards
d'euros fin juin.
>
Pas de rétrécissement de Schiphol en 2024 ni après : Bruxelles veut d'abord des alternatives
(source Luchtvaart nieuws, traduit avec Deepl) 15 novembre 2023 -
La
Commission européenne rejettera très probablement aussi la
notification du ministère de l'Infrastructure et de Gestion de l'Eau
(I&W) sur la procédure d'approche
équilibrée à la fin de cette année. Cette procédure est nécessaire
pour que Schiphol puisse réduire son trafic à un maximum de 452.000
mouvements d'avions à partir de 2025.
C'est ce qu'ont déclaré des
initiés à Bruxelles à Aviation News mercredi, en marge de la
conférence de l'IATA à Amsterdam. L'approche équilibrée signifie que
tous les autres moyens de réduire le bruit et les nuisances pour les
riverains de Schiphol doivent d'abord être utilisés avant que des
réductions forcées de créneaux horaires puissent être mises en œuvre
pour des raisons environnementales. KLM, entre autres, a expliqué
comment cela pourrait être fait, par exemple en investissant dans
une flotte moderne et plus silencieuse, des procédures d'approche et
de départ plus intelligentes, une utilisation optimale des pistes,
des ajustements opérationnels et en épargnant la nuit autant que
possible. Cela permettrait également de réduire les nuisances
sonores de 20 % dans les années à venir, objectif fixé par le
ministre des Transports sortant, Mark Harbers. Avec
cette nouvelle procédure d'approche équilibrée, le ministre
de l'Infrastructure et de Gestion de l'Eau (I&W) va à nouveau faire des siennes à
Bruxelles après avoir annulé son projet expérimental controversé
pour le premier rétrécissement en 2024 sous la pression massive de
la Commission européenne et du ministère américain des Transports.
Ce dernier avait menacé de prendre des mesures de rétorsion à
l'encontre de KLM aux États-Unis pour avoir annulé des créneaux
horaires américains historiques à Schiphol et interdit le nouveau
venu JetBlue en violation de l'accord "Ciel ouvert". "Cela a
déclenché des tensions que le gouvernement néerlandais a
sous-estimées", a déclaré une source politique qui a souhaité garder
l'anonymat. (...) Le lendemain de la réunion de
l'IATA, on a entendu partout : "Une honte pour les Pays-Bas". Selon
les juristes de l'aviation présents, les gens oublient souvent que
la limite supérieure actuelle de 500.000 décollages et atterrissages
à Schiphol a été approuvée par trois gouvernements et parlements et
qu'elle est considérée comme la législation en vigueur à Bruxelles.
"Il n'est donc pas possible de s'en débarrasser aussi facilement
d'un point de vue politique. L'industrie aéronautique est à la fois satisfaite et
fâchée de la réponse de Schiphol. La direction de Schiphol se dit déçue par le report du
rétrécissement, les résidents locaux n'étant pas les grands gagnants
de l'affaire. "Beaucoup de choses sont désormais floues et
incertaines, alors qu'il est vraiment nécessaire que les nuisances
pour les riverains diminuent. La nécessité d'une fermeture nocturne
est plus grande que jamais", a déclaré l'aéroport. L'aéroport, dont les compagnies aériennes sont clientes, devrait au
moins mentionner les efforts et les milliards d'investissements de
l'industrie pour voler plus proprement, plus silencieusement et plus
économiquement et réduire le bruit et la pollution. (...)
>
L'aéroport de Schiphol peut accueillir 483.000 vols en 2024, dont 13.000 de plus en été
(source Nltimes, traduit avec Deepl) 21 décembre 2023 - L'aéroport de
Schiphol a annoncé jeudi qu'il pouvait accueillir 293.000 vols pour
la saison estivale de 2024, soit 13.000 de plus que ce qui avait été
annoncé précédemment. Pour l'ensemble de l'année 2024, Schiphol a la
capacité d'accueillir 483.000 vols. Cela signifie que la réduction
précédente de 460.000 vols n'est plus applicable. Le cabinet
souhaitait que Schiphol réduise le nombre maximum de mouvements de
vols de 500.000 à 460.000 à partir du mois d'avril. Cette mesure
viseaità réduire les nuisances sonores autour de l'aéroport, Schiphol
dépassant depuis des années les limites de ses autorisations
environnementales en la matière. Le secteur de
l'aviation a exprimé son mécontentement à l'égard de ce plan.
(...) Le ministre de
l'infrastructure sortant, Mark Harbers, a suspendu le projet en
novembre après les vives critiques du secteur aérien, des États-Unis
et de l'Union européenne. Jeudi, l'aéroport a annoncé qu'il
pourrait accueillir 483.000 vols en 2024 si les compagnies aériennes
parvenaient à alléger le fardeau des heures de pointe. Selon
l'aéroport, les dernières semaines ont montré qu'une réduction
limitée est nécessaire aux heures de pointe pour permettre des
opérations sûres et stables. (...) Selon l'aéroport,
les compagnies
aériennes se sont engagées à contribuer à cet effort.
KLM s'est
déclarée satisfaite du plan de capacité. "Cela permettra à KLM de
poursuivre son rétablissement après la grave période du
coronavirus", a déclaré la compagnie aérienne dans un communiqué.
>
Air France-KLM conditionne une partie de son financement à ses progrès environnementaux
(source Les Échos) 18 avril 2023 - Le choc du Covid passé,
Air
France-KLM entend assainir ses finances. Le groupe
franco-néerlandais a signé des lignes de crédit renouvelables pour
2,2 milliards d'euros, indexées sur des objectifs de développement
durable, a-t-il annoncé ce mardi. Une partie de ces
instruments vont remplacer un prêt direct accordé à KLM par l'État
néerlandais, ainsi qu'une facilité de crédit garantie par ce dernier
pour faire face aux conséquences de la pandémie.
Les
nouvelles lignes de crédit renouvelables libèreront de fait la
compagnie aérienne des conditions fixées par Bruxelles pour pouvoir
bénéficier de ces aides d'État. À savoir l'interdiction de verser
des dividendes, la modération des rémunérations des dirigeants et la
limitation des acquisitions. Dans le détail, Air France-KLM et la compagnie Air France ont signé
une ligne de crédit renouvelable de 1,2 milliard d'euros, à
l'échéance initiale de 2026, auprès d'un pool de « 15 banques
internationales ». KLM a signé pour sa part une ligne de crédit d'un
milliard, à échéance 2027, auprès de 14 établissements.
« Pour chaque ligne de crédit, un ensemble d'indicateurs de
performance en matière de développement durable a été intégré au
coût de financement », a souligné le groupe. Et ce conformément « à
l'engagement d'Air France-KLM et de ses compagnies aériennes en
faveur […] d'une décarbonation progressive de leurs activités ».
Ces deux lignes de crédit comprennent ainsi « un mécanisme
d'ajustement de la marge de crédit (à la hausse ou à la baisse)
conditionné par l'atteinte de chacun de ces indicateurs de
performance ». On y trouve notamment la réduction des émissions
unitaires de CO2, ou encore l'augmentation de la part du carburant
d'aviation durable. (...)
>
Accord historique européen sur les carburants d'aviation durables
(source Les Échos) 26 avril 2023 - Cette fois, c'est bon ! Après
l'échec d'un premier trilogue en décembre, les représentants de la
Commission européenne, du Conseil de l'Union européenne et du
parlement sont enfin parvenus à un accord sur ce qui constitue la
pièce centrale du dispositif européen de décarbonation du transport
aérien. À savoir les règles d'utilisation des carburants durables
d'aviation (CDA ou SAF en anglais), considérés comme le principal
outil de réduction des émissions de CO2. Le texte adopté
dans la nuit et qui doit encore être ratifié par le conseil et le
parlement, est même plus ambitieux que la proposition initiale de la
Commission. Ce qui semble satisfaire à la fois les organisations
écologistes et les compagnies aériennes, qui trouvaient la première
mouture insuffisante. « Cet accord pionnier apporte un
soutien sans faille au plus grand mandat de carburants durables au
monde pour l'aviation », souligne Matteo Mirolo, responsable des
carburants durables d'aviation au sein de l'ONG européenne
Transports & Environnement, qui a beaucoup œuvrée sur ce sujet.
« Ils donnent aux compagnies aériennes la certitude que les
carburants durables, et en particulier le e-kérosène, deviendront
progressivement moins chers et plus largement disponibles. »
Le futur règlement a revu à la
hausse le pourcentage minimal de carburant d'origine non fossile qui
devrait être incorporé au kérosène. Ce taux d'incorporation
commencera à 2 % par année à partir de 2025, puis passera à 6 % en
2030, 20 % en 2035, 34 % en 2040, 42 % en 2045, pour monter à 70 %
d'ici à 2050, date à laquelle le transport aérien s'est engagé à
attendre la neutralité carbone. Le trilogue a également
rehaussé la part des carburants de synthèse, produits à base
d'hydrogène et qui sont plus vertueux écologiquement que les
carburants produits à base de matières végétales ou organiques. Ils
devront représenter 1,2 % en moyenne par année entre 2030 et 2031,
puis 2 % en 2032 et 2035, 5 % de 2023 à 2040, 10 % de 2040 à 2045,
15 % de 2045 à 2050 et 35 % à compter de 2050.
Ces pourcentages peuvent paraître faibles, mais
ils sont nettement plus élevés que les 0,7 % initialement proposés
par la Commission entre 2030 et 2034. Et ils nécessiteront un effort
considérable des producteurs de carburant pour atteindre les
quantités nécessaires sachant que la quantité de CDA est encore très
insuffisante. La production mondiale de CDA en 2022 est
d'environ 125 millions de tonnes, alors il faudra 350 à 450 millions
de tonnes pour couvrir les besoins du transport aérien à l'horizon
de 2030. Rien que pour l'Europe, près de 4 millions de tonnes de CDA
seront nécessaires annuellement en 2030, ce qui nécessitera la
construction d'une trentaine de sites de production. Cela
représente aussi un effort financier pour les compagnies, sachant
que ces CAD sont en moyenne quatre fois plus chers que le kérosène
classique. Selon l'association A4E des compagnies européennes, les
dépenses annuelles consacrées aux carburants durables en Europe
atteindront ainsi 20 milliards d'euros vers 2030. (...) Par ailleurs, l'accord
a également permis de lever certaines hypothèques qui risquaient de
rendre ces objectifs inatteignables. Les négociateurs ont entériné
l'idée que l'hydrogène nécessaire à la production de carburants de
synthèse puisse être indifféremment produit avec de l'électricité
d'origine nucléaire ou de renouvelables. Lors du précédent trilogue
de décembre 2022, des représentants antinucléaires avaient fait
capoter l'accord, en exigeant d'exclure l'hydrogène d'origine
nucléaire du champ des carburants durables d'aviation. Ce qui,
compte tenu de l'énorme quantité d'énergie électrique décarbonée
nécessaire pour produire les quantités d'hydrogène demandées,
revenait à torpiller par avance le plan de décarbonation du
transport aérien. Dans le même esprit de réalisme,
les
négociateurs ont également rejeté l'idée de limiter la quantité de
biocarburants produits à partir de graisses animales et d'huiles de
cuisson usagers. Ce qui aurait également contribué à rendre les
objectifs plus difficilement atteignables. Le texte s'en tient aux
garanties initialement prévues, interdisant l'utilisation de
matières premières susceptibles de concurrencer la production
agroalimentaire ou jugées trop néfastes pour l'environnement, telle
que l'huile de palme. Au final, le projet de loi européen est le plus ambitieux au niveau
mondial s'agissant de la production de CDA et le plus restrictif au
niveau des matières premières autorisées. Il est également le
premier à prendre en compte des émissions de gaz à effet de serre
autre que le CO2, en ouvrant notamment la voie à une réglementation
sur les additifs aromatiques des carburants, très contributeurs
d'émissions. Cerise sur le gâteau, un « écolabel » sera également
créé, afin d'informer les passagers des performances
environnementales de leur vol. En revanche, le projet de
règlement reste avant tout coercitif, à base d'obligations et
d'amendes pour ceux qui ne les respecteraient pas, et il fait encore
largement l'impasse sur d'éventuelles mesures incitatives,
susceptibles d'aider les compagnies aériennes à financer leur
transition énergétique. Ce qui risque de se traduire par une
nouvelle perte de compétitivité des compagnies européennes,
notamment face à leurs concurrentes outre-Atlantique qui
bénéficient, elles, de subventions gouvernementales pour l'achat de
carburant durable. Mais aussi par une forte hausse du prix des
billets d'avion, qui limiterait les possibilités de déplacements des
populations les moins fortunées.
>
Air France-KLM boucle avec succès son premier plan mondial d'actionnariat salarié
(source Les Échos) 21 décembre 2023 - Le cadeau tendance de cette fin
d'année, chez Air France-KLM, était une part de l'entreprise.
Près
de 17.000 salariés du groupe dans 19 pays ont participé à
l'augmentation de capital d'Air France-KLM, close ce jeudi. Soit un
taux de souscription d'environ 22 %, pour un montant moyen de 2.100
euros par souscripteur, hors abondement, qui porte à 3,3 %, la part
de capital d'Air France-KLM détenue par ses salariés, pour un
montant de plus de 46 millions d'euros. Des chiffres qui
peuvent paraître modestes, mais qui placent néanmoins Air France-KLM
dans la moyenne des entreprises du CAC 40 et qui constituent une
première au niveau du groupe. Par le passé, Air France et
KLM avaient déjà lancé des plans d'actionnariat salarié, chacun de
leur côté. Mais c'est la première fois qu'Air France-KLM lançait une
opération mondiale, ouverte à tous les personnels des entités de
plus de 100 salariés (soit environ 75.000 salariés éligibles) dans
les 19 pays où le groupe est implanté. Les conditions proposées avaient de quoi
séduire. Avec un prix de souscription fixé à 8,06 euros par action,
l'opération offrait une décote de 30 % - le maximum légal - sur le
cours moyen de l'action AF-KLM entre le 10 octobre et le 6 novembre.
A cette décote s'ajoutait un abondement de l'entreprise, allant
jusqu'à 750 euros brut (hors CSG) pour les premiers 1.000 euros
d'actions. Tout salarié d'Air France-KLM pouvait ainsi
obtenir pour 1.000 euros d'actions contre un prélèvement sur salaire
de 80 euros seulement. Les plus réactifs ont été les salariés d'Air
France-KLM en Allemagne, où le taux de souscription avoisine les
40 %, contre 26,4 % en France et 14 % aux Pays-Bas. L'écart entre la
France et les Pays-Bas s'expliquerait par le régime fiscal
hollandais, moins favorable à l'actionnariat salarié qu'en France.
L'objectif principal de l'opération pour Air France-KLM n'était
pas tant de lever des fonds supplémentaires - les 46 millions
d'euros récoltés sont peu de chose comparé aux milliards levés par
Air France-KLM dans ses précédentes opérations capitalistiques -,
mais plutôt de restaurer la participation des salariés, diluée par
les deux dernières augmentations de capital. De 3,7 % au 31 décembre
2021, cette participation était tombée à 1,2 %, ce qui remettait en
cause la présence de deux représentants des salariés actionnaires au
conseil d'administration. Grâce à cette augmentation de
capital réservée aux salariés, les représentants du personnel
conserveront donc deux sièges d'administrateurs, l'un pour les
pilotes et l'autre pour le représentant des personnels de cabine ou
des personnels au sol. Ils resteront donc associés aux décisions
stratégiques. Par ailleurs, cette participation des salariés
au capital est aussi censée ajouter une motivation supplémentaire,
en plus de l'intéressement et de la participation, à la réussite de
l'entreprise. « En offrant à nos salariés la possibilité de
devenir actionnaires d'Air France-KLM, nous souhaitons les associer
étroitement à la performance collective de notre groupe et partager
la création de valeur sur le long terme, explique le directeur
général d'Air France-KLM, Benjamin Smith, dans un communiqué. La
forte participation des salariés témoigne de leur confiance et de
leur engagement, ainsi que de leur volonté de contribuer à notre
réussite future. » Seul
bémol concernant l'intérêt financier de l'opération : les
bénéficiaires du plan d'actionnariat salarié ne pourront pas
revendre leurs actions avant cinq ans. En espérant que le cours ait
décollé d'ici là. Sur les cinq dernières années - qui furent
il est vrai particulièrement difficiles -, le cours de l'action Air
France a plutôt suivi la trajectoire inverse. Quant aux dividendes,
Air France-KLM n'en a pas distribué à ses valeureux actionnaires
depuis une dizaine d'années. Et bien que le groupe génère de nouveau
des bénéfices record, aucune date n'est fixée pour la reprise des
versements, la priorité allant à la réduction de l'endettement.
Fin de la revue de presse
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François Robardet
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