N°949, 29 janvier 2024
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La Revue de Presse du lundi
>
Air France attaquée aux prud’hommes par 4.000 stewards et hôtesses de l’air
(source L’Informé) 23 janvier 2024 - Les agents du conseil des
prud’hommes de Nanterre vont se sentir moins seuls. Alors qu’ils
croulent sous 2.800 recours de salariés d’Equans (ex-Engie),
l’Informé a appris que leurs confrères de Bobigny
(Seine-Saint-Denis) devaient aussi
faire face à une montagne de
dossiers depuis octobre dernier : 4.000 recours en indemnisation ont
été déposés par des salariés d’Air France. « C’est un chiffre
approchant car le greffe du conseil des prud’hommes n’a pas encore
enregistré tous les dépôts de requête, indique une source proche du
dossier. L’action de groupe étant impossible dans le domaine
prud’homal en France, on en arrive aujourd’hui à cet amoncellement
de dossiers identiques. » Une catégorie d’employés bien
précise est à l’origine de cette procédure XXL : les personnels
navigants commerciaux (PNC) de la compagnie aérienne, c’est-à-dire
les hôtesses et stewards. Un tiers d’entre eux réclament aux
prud’hommes un rattrapage de leur évolution carrière. Comme c’est le
cas dans de nombreuses ex-entreprises publiques, les salariés d’Air
France progressent au sein de la compagnie en gravissant des
échelons (hôtesse 2e classe, chef de cabine 1re classe…) au fil de
leur ancienneté, une classification qui conditionne en partie leur
rémunération. Mais en 2013, alors que les finances du groupe étaient
exsangues, leurs organisations syndicales avaient accepté un vaste
plan d’économies (« Transform 2015 »), impliquant notamment un gel
des promotions pour 500 millions d’euros.
Dans le cadre de
ce blocage, les employés d’Air France sont restés « scotchés »
pendant trois ans à leur échelon de 2013. C’est au terme de cette
période, en 2016 donc, que le contentieux a démarré. « Il était
prévu dans l’accord de 2013 que les salariés récupèrent en 2016
l’échelon qu’ils auraient atteint sans le gel, explique Stéphane
Salmon, président du Syndicat national des personnels navigants
commerciaux (SNPNC). Mais ce n’était pas l’analyse de la direction.
Pour elle, il fallait repartir du niveau de 2013 et faire comme si
on oubliait ces trois années de travail à Air France ». Une
décision inacceptable pour nombre d’hôtesses et stewards de la
compagnie. Pourtant, seule l’Unac (Union des navigants de l’aviation
civile) a porté l’affaire en justice. Le tribunal judiciaire de
Bobigny lui a donné raison fin 2020, un jugement qui a été confirmé
par un arrêt de la Cour d’appel de Paris en mars 2022. « La Cour
d’appel a considéré que la clause de l’accord Transform 2015 était
suffisamment claire et précise pour être interprétée en ce que la
reconstitution de carrière des salariés devait être faite à la fin
de la période de gel, car ses effets devaient se limiter à la
période d’application de l’accord, indique l’avocate Ève Ouanson,
conseil de l’Unac. Par conséquent, le texte signé par Air France et
les organisations syndicales salariés ne doit pas continuer à
générer un ralentissement de carrière pour les salariés après
2016 ». Outre le repositionnement des salariés lésés, la
cour d’appel a aussi ordonné à Air France de procéder au rattrapage
salarial des salariés PNC à compter du 1er avril 2016
tel que
découlant de la reconstitution de leur carrière. Un coût non
négligeable pour la compagnie aérienne dirigée par Anne Rigail, qui
a choisi de se pourvoir en cassation. Sans attendre l’arrêt de la
haute juridiction (prévu avant l’été prochain), quasiment tous les
syndicats représentant les PNC d’Air France ont fait appel l’été
dernier aux services d’un avocat pour que les salariés obtiennent
réparation aux prud’hommes : le SNPNC-FO, l’Unac-CFE-CGC, le SNGAF,
l’Unsa-PNC, et l’UNPNC-CFDT. Résultat : 4.000 salariés ont déposé
cet automne un recours contre leur employeur devant le conseil des
prud’hommes de Bobigny. « Cette affaire est devenue le
déclencheur d’un malaise social généralisé chez les hôtesses et les
stewards d’Air France, affirme Stéphane Salmon. Le gel des échelons
a mis en exergue les différences de traitement entre les salariés,
et notamment avec les pilotes. Ces derniers ont connu la même mesure
dans Transform 2015, mais eux ont pu se voir réintégrés dans leurs
grilles de salaires » en 2016 à l’issue d’une négociation globale où
les syndicats de pilotes ont accepté des mesures de productivité.
Malgré de nombreux courriers, « la direction a refusé d’aborder ce
sujet avec les hôtesses et les stewards, préférant s’installer dans
une position de mépris et jouer la montre judiciaire, ajoute le
président du SNPNC. Nous allons nous battre pour rétablir chaque
salarié PNC dans son bon droit. » Ce sujet de l’inégalité de
traitement entre les pilotes et les autres catégories de salariés
ressurgit fortement aujourd’hui au sein de la compagnie. (...) Signe de la radicalisation des positions de
chacun, les syndicats de pilotes et de personnel au sol comme de PNC
n’ont pas réussi à se mettre d’accord, après des mois de
négociations l’année dernière, sur l’accord d’intéressement pour
2023. Les représentants des pilotes (qui ont les plus hautes
rémunérations) réclamaient une distribution proportionnelle aux
salaires, tandis que les syndicats de personnels au sol et de PNC
exigeaient une répartition égalitaire. À l’issue de ce « mélodrame
collectif et syndical », ainsi que le qualifie le SNPL (Syndicat
national des pilotes de ligne), les quelque 100 millions d’euros qui
étaient promis pour 2023 seront finalement distribués aux salariés
mais sous forme de participation, a annoncé en interne la direction.
Un round de négociation sur l’accord d’intéressement pour 2024
s’ouvre ses prochains jours. « Il y a une perte de
confiance, légitime à mon avis, dans les décisions managériales
d’Air France, assène Stéphane Salmon. Notre DG, Ben Smith, a compris
que le rapport de force qu’ont su installer les pilotes lui était
défavorable. À force de ne négocier qu’avec les pilotes, il a créé
une véritable différence de traitement. Cela a fini par braquer les
hôtesses et les stewards qui la contestent avec force. Le gel des
échelons a matérialisé un décalage posé par la politique sociale
d’Air France sur ces cinq dernières années ». Les pilotes
bénéficient, il est vrai, de deux avantages par rapport aux autres
salariés d’Air France. D’une part, la direction estime leurs
rémunérations équivalentes au niveau international, alors qu’elle
juge les salaires de ses hôtesses et stewards très élevés, « au-delà
de 30 % de ceux en vigueur dans les autres compagnies comparables »,
selon un bon connaisseur du secteur aérien. D’autre part, les
pilotes ont su activer un levier de négociation important : en
acceptant une certaine souplesse sur leurs temps de travail comme
sur les congés d’été, ils permettent à la compagnie de faire voler
plus d’avions ce qui se traduit en dizaines de millions d’euros de
chiffre d’affaires supplémentaire. En contrepartie, leurs syndicats
décrochent des accords plus avantageux. En ce début d’année,
la compagnie vient d’ouvrir les NAO (négociations annuelles
obligatoires) dans un contexte de « raidissement des positions de
chacun », selon une source interne. « Avec ces NAO, nous rappelons à
la direction qu’elle a une opportunité à saisir pour rétablir la
justice et, enfin, renouer le dialogue avec les hôtesses et les
stewards », affirme Stéphane Salmon.
Contacté, le groupe Air
France-KLM a répondu qu’il « ne souhaitait pas commenter les litiges
en cours ».
>
Boeing serait le seul responsable de l'accident sur le 737 Max d'Alaska
(source Les Échos) 24 janvier 2024 - La pression sur Boeing et
ses dirigeants est encore montée d'un cran ce mercredi, avec les
révélations du « Seattle Times » sur les responsabilités de
l'avionneur dans l'accident survenu à bord du 737 Max d'Alaska
Airlines. Selon le quotidien de référence de la ville de Boeing, le
panneau d'obturation d'une issue de secours, qui s'est arraché en
vol, aurait été démonté puis incorrectement remonté, avec des
boulons manquants, à l'usine Boeing de Renton, quelque temps avant
l'accident. Si cette information se confirme, elle
exempterait de toute responsabilité Spirit Aerosystems, le
sous-traitant de Boeing chargé de la fabrication des fuselages de
737 Max. L'entière responsabilité de l'accident incomberait à
Boeing, avec les conséquences juridiques, financières et d'image que
cela implique. Selon l'article du « Seattle Times »,
cette intervention aurait même
été dûment enregistrée dans les archives de l'avionneur, comme il se
doit pour toute réparation ou opération de maintenance sur un avion.
Ce qui suppose que Boeing aurait déjà eu connaissance de ce fait.
Mais jusqu'à présent, l'avionneur s'est toujours retranché derrière
l'enquête technique en cours du « National Transportation Safety
Board », qui n'a pas encore publié son rapport préliminaire, même si
son grand patron, Dave Calhoun, a reconnu des « erreurs ».
(...)
Dans ses précédents communiqués, Boeing avait néanmoins clairement
inclus Spirit Aerosystems et son site de Wichita, où sont fabriqués
les fuselages de 737 Max, parmi les cibles prioritaires des mesures
visant à renforcer les contrôles de qualité. Ce qui
laissait planer
l'hypothèse d'un défaut de fabrication chez son sous-traitant.
(...)
Si la responsabilité pleine et entière de Boeing se confirme, la
défaillance de l'avionneur serait ainsi doublement démontrée, tant
au niveau du mauvais travail réalisé qu'en matière de contrôle de la
qualité a posteriori. De quoi entacher encore un peu plus l'image de
l'avionneur, déjà durablement ternie par les deux crashs de 737 Max
de Lion et Ethiopian. Lors d'une émission TV, en début de
semaine, le directeur général d'Alaska Airlines, Ben Minicucci,
s'était déjà lâché contre Boeing. « Je suis plus que déçu, je suis
en colère », avait-il déclaré. De son côté, le directeur général de
United Airlines, Scott Kirby, qui compte également parmi les
meilleurs clients de Boeing, avait également
exprimé sa
« déception », envisageant même une possible remise en cause d'une
commande de 737 Max 10, le dernier modèle de la famille 737, dont la
certification a pris plusieurs années de retard.
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Ryanair est prêt à acheter des Boeing 737 max 10 dont les autres compagnies aériennes ne veulent pas
(source Luchtvaartnieuws, traduit avec Deepl) 29* janvier 2024 -
Ryanair est prête à
reprendre les commandes du Boeing 737 MAX 10 si d'autres compagnies
aériennes veulent les annuler. (...) Le PDG
de United Airlines, Scott Kirby, a récemment exprimé des doutes sur
le MAX 10 (...) O'Leary, le PDG du groupe Ryanair, a
reconnu aujourd'hui à Dublin qu'il y avait des problèmes avec la
famille Boeing MAX et a exhorté le constructeur à "améliorer la
qualité". Il a néanmoins ajouté qu'il considérait le MAX 10 comme
"transformationnel" et qu'il s'inscrivait dans la stratégie de sa
compagnie. Pour un prix correct, il est prêt à accepter des
commandes d'autres compagnies aériennes. Neil Sorahan, directeur financier de Ryanair, a fait l'éloge du MAX
lors de la présentation de lundi. "Le MAX est un avion formidable.
Nous sommes impatients de mettre la main sur le plus grand nombre
possible de -200 et de 10 pour nous permettre de réaliser nos plans
de croissance pour les années à venir". (...)
La majorité des avions de Ryanair sont de l'ancien type
737-800, qui finira par céder la place aux avions MAX.
Actuellement, Ryanair a 136 MAX 200 en service. Le -200 est une
variante du MAX 8, avec un plus grand nombre de sièges, passant à
200.
Le MAX 10, qui doit encore être certifié, pourra bientôt
accueillir 230 passagers. Outre la commande ferme de 150 appareils,
Ryanair a également pris une option sur 150 autres MAX 10. Le
premier avion de ce type devrait arriver en Irlande en 2027.
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Le bruit des avions, l'épée de Damoclès qui pend au-dessus des aéroports français
(source Les Échos) 28 janvier 2024 - On avait un peu tendance à
l'oublier, mais le CO2 n'est pas le seul problème posé par le
transport aérien. Avec le rebond du trafic, la question des
nuisances sonores est revenue au premier plan des préoccupations. Au
point de susciter un net regain de tension entre les aéroports et
les associations de riverains, qui pourrait conduire à une réduction
imposée du trafic un peu partout en France. En effet,
pas
moins de dix grands aéroports français font actuellement l'objet
d'une étude d'impact sur leurs nuisances sonores, susceptible de
déboucher sur une restriction de leur activité. À savoir les
aéroports parisiens de Roissy-CDG, d'Orly et du Bourget, mais aussi
ceux de Beauvais, Toulouse, Marseille, Bordeaux, Lille, Nantes et
Bâle-Mulhouse. Nice pourrait bientôt s'ajouter à la liste.
Ces études « EIAE » (Étude d'impact
selon l'approche équilibrée) ont toutes été lancées par les préfets
au cours des derniers mois, à la suite d'une longue bataille
juridique menée par une vingtaine d'associations écologistes et de
riverains d'aéroports, qui sont allées jusqu'au Conseil d'État pour
obtenir la mise à jour des cartes stratégiques du bruit (CSB),
mesurant l'exposition au bruit autour des aéroports, et des plans de
prévention du bruit dans l'environnement (PPBE), portant sur les
moyens de réduire cette exposition. Il est alors apparu que,
pour la plupart des aéroports concernés (ceux dont le trafic excède
les 50.000 vols d'avions civils par an), l'exposition au bruit des
riverains, plafonnée à 55 dB en journée et 50 dB la nuit,
s'était
aggravée depuis 2018, et que les objectifs de réduction du bruit
n'étaient pas atteints. Seul l'aéroport de Lyon, dont les environs
sont peu urbanisés, est dans les clous. Une situation qui a contraint les préfets à
lancer ces études « EIAE », désormais confiées non plus à la
direction générale de l'aviation civile mais à des cabinets d'études
indépendants. Avec pour objectif de trouver des solutions pour
réduire l'exposition au bruit des riverains tout en préservant,
autant que possible, l'activité de l'aéroport et les intérêts
économiques, conformément à « l'approche équilibrée ». Cela peut
favoriser, par exemple, les avions les moins bruyants, optimiser les
trajectoires des avions ou encore mieux contrôler l'urbanisation des
terrains situés autour des aéroports. En dernier recours,
des restrictions de trafic et des suppressions de vols semblent
probables dans les zones les plus tendues, comme l'Île-de-France.
D'où l'inquiétude des acteurs du transport aérien français,
aéroports en tête, à l'aube d'un nouveau cycle de croissance. « Le
bruit est une préoccupation majeure, au même titre que les émissions
de CO2, indique un porte-parole de l'Union des aéroports français
(UAF). Mais la lutte contre les nuisances sonores doit faire l'objet
d'une approche équilibrée et ne doit pas être dévoyée pour conduire,
dans la précipitation, à des restrictions d'exploitation ».
Même discours du côté de la fédération des métiers du transport
aérien (FNAM), qui représente notamment les principales compagnies
aériennes françaises, dont Air France. «La FNAM sera vigilante sur
leur conformité avec la réglementation internationale qui veut que
des mesures restrictives d'exploitation n'interviennent qu'en
dernier ressort et minimisent les conséquences économiques et
sociales négatives pour la France et les territoires concernés».
Le suspense va durer. Les résultats des
études d'impact en cours devront faire l'objet d'une consultation
publique, après avis de la commission consultative de
l'environnement et de l'Autorité de contrôle des nuisances
aéroportuaires (Acnusa). Après quoi, la Commission européenne aura
trois mois pour se prononcer sur les arrêtés ministériels édictant
des restrictions. Compagnies aériennes et aéroports
s'estiment confortés par la récente décision de la Commission
européenne d'invalider le plan de réduction du trafic à l'aéroport
d'Amsterdam, pour non-respect de ce principe d'approche équilibrée.
Mais, du côté des associations et des élus, la détermination à
réduire les nuisances sans s'embarrasser de ce genre de
considérations est tout aussi forte.
Une cinquantaine d'élus d'Île-de-France et de l'Oise,
dont le maire de Gonesse, près de Roissy, ont déjà annoncé une
consultation publique en mars prochain, en faveur d'une limitation
des vols et de leur interdiction entre 22 heures et 6 heures, à
Roissy-CDG, Orly, Le Bourget et Beauvais. À Orly, la consultation du
précédent PPBE préconisait déjà un allongement d'une demi-heure de
la durée du couvre-feu, actuellement de 23h30 à 6 heures, afin de
s'approcher des 8 heures d'affilée de sommeil préconisées par l'OMS.
Mais aussi une réduction du nombre de vols, déjà limité à 250.000
par an. À Toulouse, siège d'Airbus, élus de la majorité et
opposants s'accordent à réclamer un couvre-feu de minuit à 6 heures.
Même chose à Bordeaux et à Marseille. À Nantes, où un couvre-feu est
instauré de minuit à 6 heures depuis 2022, un rapport sénatorial
préconise de l'allonger de 21 heures à 7 heures pour les décollages.
Et personne ne semble prêt à composer. « Il y aura une
nouvelle génération d'arrêtés, estime le président de l'Acnusa,
Gilles Leblanc. La France a pris du retard. Mais la longueur de la
procédure contribue à attiser les tensions, déplore-t-il. Il aurait
été préférable de traiter les problèmes plus rapidement, par une
gestion plus rigoureuse des routes, l'éviction des avions les plus
bruyants et surtout davantage de coopération entre les compagnies et
les gestionnaires du trafic, afin d'éviter les vols qui débordent
sur les couvre-feux et ceux qui n'ont pas un grand intérêt
économique. »
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Spécial consolidation en Europe
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Bruxelles bouscule Lufthansa avec une enquête sur son rachat d'ITA Airways
(source La Tribune) 24 janvier 2024 - En matière de règles de
concurrence, la Commission européenne veille au grain et n'hésite
pas à investiguer s'il le faut. Nouvelle illustration ce mardi
avec
l'annonce de l'ouverture d'une « enquête approfondie » sur le projet
de rachat de la compagnie aérienne italienne ITA Airways (successeur
d'Alitalia) par le groupe allemand Lufthansa, actuellement premier
transporteur aérien européen. « L'opération pourrait réduire
la concurrence (...) pour plusieurs liaisons court-courriers et
long-courriers » à destination et au départ de l'Italie, a ainsi
estimé « à titre préliminaire » la Commission européenne, dans un
communiqué. Les réserves de Bruxelles concernent en particulier des
liaisons entre l'Italie et des pays d'Europe centrale sur lesquelles
il y aurait trop peu de concurrence. En réponse à cette
annonce, Lufthansa s'est dit mardi fermement convaincue que la
transaction serait autorisée à l'issue de l'enquête. Le groupe a
souligné qu'il allait « continuer à travailler étroitement et de
manière constructive avec la Commission » en vue d'une conclusion
rapide de l'examen en cours. La compagnie aérienne allemande affirme
que son entrée au capital de ITA aura « globalement un effet
positif » sur la concurrence en Italie et en Europe.
Dans le détail de la
procédure, l'opération d'acquisition portée par Lufthansa avait été
notifiée à la Commission européenne, gardienne de la concurrence
dans l'UE, le 30 novembre dernier. « Le 8 janvier 2024, Lufthansa a
présenté des engagements visant à remédier à certains problèmes »
mais ils « ne suffisaient toutefois pas (...) à dissiper clairement
les craintes exprimées », explique à ce sujet la Commission.
Celle-ci dispose désormais d'un délai de 90 jours ouvrables, soit
jusqu'au 6 juin 2024, pour trancher. « L'ouverture d'une enquête
approfondie ne préjuge pas de l'issue de la procédure », rappelle la
Commission, qui aura la possibilité d'interdire la transaction ou
bien de l'autoriser si elle estime que des garanties suffisantes
sont apportées. (...)
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IAG : l'UE ouvre une enquête pour le rachat d'Air Europa
(source CercleFinance) 25 janvier 2024 - La Commission européenne
a ouvert une enquête approfondie pour évaluer, au titre du règlement
européen sur les concentrations, le projet d'acquisition du contrôle
exclusif d'Air Europa par International Consolidated Airlines (IAG).
La Commission craint à titre préliminaire que l'opération
puisse réduire la concurrence sur le marché des services de
transport aérien de passagers sur plusieurs liaisons intérieures,
court-courriers et long-courriers à destination et en provenance de
l'Espagne. La Commission a jusqu'au 7 juin 2024 pour prendre
une décision. L'ouverture d'une enquête approfondie ne préjuge pas
de l'issue de l'enquête. Margrethe Vestager,
vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence, a
déclaré: " IAG
et Air Europa sont des compagnies aériennes leaders en Espagne et
des fournisseurs clés de connectivité à l'intérieur du pays et entre
l'Espagne, le reste de l'Europe et l'Amérique latine. Grâce à notre
enquête approfondie, nous voulons nous assurer que la transaction
n'affectera pas négativement les prix ou la qualité des services de
transport aérien de passagers à destination et en provenance
d'Espagne ".
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SAS fournit une mise à jour sur le processus du chapitre 11 aux États-Unis
(source Air Journal) 25 janvier 2024 - SAS a annoncé avoir déposé
le 23 janvier un plan de réorganisation modifié au titre du chapitre
11 (le « chapter 11 Plan ») et une déclaration d’information connexe
(« Disclosure Statement ») auprès du tribunal américain des faillites
du district sud de New York. Ces documents comprennent,
entre autres, les étapes clés du processus du chapitre 11 et les
projections financières pour la SAS réorganisée. Le plan du chapitre
11 et la déclaration d’information restent sujets à d’autres
modifications et à l’approbation du tribunal. Comme annoncé
précédemment par SAS dans le communiqué de presse du 4 novembre
2023, le plan Chapter 11 vise à mettre en œuvre une transaction
comprenant un investissement total dans la SAS réorganisée
correspondant à 1,2 milliard de dollars. (...)
SAS prévoit actuellement de
sortir du processus du chapitre 11 vers la fin du premier semestre
2024. Pour rappel, SAS a annoncé fin novembre dernier avoir
reçu l’approbation du tribunal américain des faillites pour la
conclusion d’un accord d’investissement avec le consortium de
Castlelake, Air France-KLM, Lind Invest ApS et l’État danois, qui a
remporté l’appel d’offres. L’investissement d’Air France-KLM
représente un total de 144,5 millions de dollars US, dont 109,5
millions de dollars en actions ordinaires et 35 millions de dollars
US en obligations convertibles garanties. À l’issue de la
transaction, le groupe aérien franco-néerlandais détiendrait une
participation de 19,9 % dans le capital social de SAS, 4,8% de la
dette convertible. Castlelake détiendra 32% du capital (55,2% de la
dette convertible) et le gouvernement danois 25,8%.
>
Forte activité pour TAP durant l'année 2023, boostée par le long-courrier
(source Journal de l’Aviation) 25 janvier 2024 -
TAP Air Portugal
revient en force et les potentielles enchères pour une prise de
participation ne seront que plus élevées. La compagnie porte-drapeau
portugaise a transporté un total de 15,9 millions de passagers, soit
2,1 millions de plus que l'année précédente (croissance de 15,2 %).
Le taux d'occupation moyen pour l'ensemble des vols a atteint
les 80,8 %, soit 0,7 point de plus qu'avant la pandémie. Le RPK a
augmenté de 16 % par rapport à 2022 et de 1,4 % par rapport à 2019.
Tous les segments du réseau de TAP ont connu une progression par
rapport par rapport à 2022 et la compagnie se rapproche de son
trafic de 2019 (à 93%). Le trafic des lignes desservant le
Brésil, les États-Unis et les régions autonomes des Açores et de
Madère sont par contre au-dessus de leur niveau prépandémique.
TAP Portugal concède cependant qu'elle opère désormais avec moins
d'appareils et dispose de moins de créneaux horaires à l'aéroport de
Lisbonne par rapport à 2019, en raison des impositions du plan de
restructuration défini par la Commission européenne, auquel la
compagnie est toujours soumise jusqu'en 2025.
Revue de presse boursière
>
Les perspectives d'easyJet portent Air France-KLM et les autres compagnies aériennes
(source BFM Bourse) 24 janvier 2024 - EasyJet
a plutôt bien carburé sur
la fin de l'an passé. La compagnie aérienne à bas coûts britannique
a publié de bons résultats au titre du premier trimestre de son
exercice 2023-2024, c'est-à-dire d'octobre à décembre dernier.
Le groupe a fait état d'une croissance de ses revenus de 22% à 1,8
milliard de livres sur la période, soit un peu mieux que le
consensus qui s'inscrivait à 1,778 milliard de livres selon UBS.
"Les revenus auxiliaires (+6% sur un an par siège)",
c'est-à-dire les revenus tirés de certains services comme le choix
du placement en cabine, "mais aussi les revenus de billets (+2% sur
un an par siège), ont porté le revenu par siège (+3% sur un an)
d'EasyJet au premier trimestre", décrypte Yi Zhong, analyste chez le
bureau d'études indépendant AlphaValue. La perte avant impôts s'est établie à 126
millions de livres, soit moins que redouté par le consensus (155
millions de livres). Stifel note aussi que
le groupe ne
perçoit pas, pour la suite, de faiblesse dans les "yield" (la
dynamique tarifaire pour simplifier). Pour le deuxième trimestre,
soit de janvier mars prochain, EasyJet table sur une hausse du
revenu par siège "en milieu de fourchette à un chiffre",
c'est-à-dire d'environ 5%. (...)
Quant à la saison estivale, EasyJet a expliqué que la tendance était
bonne en termes de revenu par siège au second semestre, c'est-à-dire
à partir d'avril. Aussi bien les yields que les coefficients de
remplissage se situent par ailleurs en hausse sur un an, tant pour
le troisième que le quatrième trimestre. À la suite de ces annonces, EasyJet
prend 3% à la Bourse de Londres vers 14h45 et entraîne dans son
sillage les autres groupes aériens européens. Air France-KLM prend
4,2%, IAG (maison-mère d'Iberia et British Airways) avance de 2,6%
et Lufthansa gagne 3,5%. "Il s'agit de la première compagnie
à s'exprimer sur les répercussions de la situation au Moyen-Orient,
et l'impact n'est pas si important. Ce qui est rassurant également
pour l'ensemble du secteur", explique Yi Zhong. "Les perspectives du
groupe sur les yields sur les trois trimestres prochains, surtout
l’été à venir, sont également positives pour les autres compagnies
aériennes", ajoute l'analyste. Air France-KLM publiera ses
résultats du quatrième trimestre et de l'ensemble de l'année 2023 le
29 février prochain.
Fin de la revue de presse
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 12,10 euros
en clôture
vendredi 26 janvier. Elle est en hausse cette semaine de
+5,27%.
Depuis
le début de l'année, le cours de l'action Air France-KLM a perdu 12%.
Il était à 12,53 euros
le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023, à 13,68 euros le
1er janvier 2024.
La moyenne (le consensus) des analystes
à 12 mois pour l'action AF-KLM
est à 17,24 euros (elle était à 15,0 euros début janvier
2023). L'objectif de cours le plus élevé est
à 23,00 euros, le plus bas à 9,50 euros. Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à
l'augmentation de capital de mai 2022.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le détail du consensus des analystes.
>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en stable à 115$.Il était à 94$
fin juin, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en hausse de +4$ à 83$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
Bon à savoir
>
Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Vous trouverez sur mon site
navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale, je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis Interépargne, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
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François Robardet
ex Administrateur Air France-KLM. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Lors de mon élection, j'ai
reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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