N°954, 4 mars 2024
Si vous ne voyez pas correctement cette page, ou
si vous souhaitez lire les versions anglaises ou néerlandaises If you
do not see this page correctly, or if you want to read the English or
Dutch versions, Als u deze pagina niet goed ziet, of als
u de Engelse of Nederlandse versie wilt lezen,
suivez
ce lien
,
it is here,
vindt u deze hier
La Revue de Presse du lundi
>
Air France-KLM signe des résultats historiques, retour sur terre en vue
(source Les Échos) 29 février 2024 - Après une année 2022 qui fut
celle du retour aux bénéfices, Air France-KLM a tout simplement
réalisé les meilleurs résultats financiers de son histoire en 2023.
(…) Le groupe a continué de surfer sur la forte demande mondiale
de transport aérien, avec un trafic passager revenu à 90 % de son
niveau d'avant-Covid, soit quelque 93,5 millions de passagers, et
une recette unitaire en hausse de 4,5 %. Air France en a plus
particulièrement bénéficié, avec un résultat d'exploitation qui a
plus que doublé, à 1,08 milliard d'euros, pour un chiffre d'affaires
en hausse de 13,7 %, à 18,518 milliards. Ce qui lui permet
d'atteindre, pour la première fois, une marge annuelle de 5,9 %,
supérieure aux 5,7 % du groupe. Air France-KLM a
également réussi à rétablir sa situation financière, en renouant
avec des fonds propres positifs de 500 millions d'euros. Résultat
des différentes augmentations de capital et opérations de
refinancement menées en 2022 et 2023, dont la dernière avec le fonds
d'investissement Apollo, pour un montant de 1,5 milliard d'euros, et
un plan mondial d'actionnariat salarié. (…) Cependant,
Air France-KLM n'a pas intérêt à s'endormir sur ses lauriers en
2024. Car si les résultats annuels sont aussi bons qu'attendu,
ceux
du quatrième trimestre marquent une nette inflexion. Le résultat
d'exploitation et le résultat net sont même repassés dans le rouge,
avec une marge négative de 0,8 % et 256 millions d'euros de perte
nette au quatrième trimestre. La recette unitaire recule de
1,2 %, tandis que les coûts continuent de progresser, notamment les
frais de personnel, en hausse de 14 % au quatrième trimestre et de
19 % sur l'année. Le directeur financier, Steven Zaat, a également
confirmé qu'il ne prévoyait toujours pas de versement de dividende
cette année. Les bénéfices seront plutôt utilisés pour continuer à
réduire la dette, de 5 milliards d'euros à fin décembre. (…)
Par ailleurs, l'activité cargo, florissante durant la crise,
continue sa forte décrue, avec un chiffre d'affaires en baisse de
30 % au quatrième trimestre. (…) Mais pour ce qui est de la
croissance du trafic, l'heure est plutôt à la normalisation, après
les deux années de rebond qui ont suivi la crise Covid. Le trafic
n'a pas encore retrouvé son niveau de 2019, quand Air France-KLM
totalisait plus de 104 millions de passagers, mais les compagnies
ont commencé à lever le pied sur l'augmentation de l'offre. Après
les 9,5 % de hausse de 2023, Air France-KLM prévoit ainsi 5 % de
capacités supplémentaires cette année. (...)
>
Censée devenir la future machine à cash d'Air France-KLM, Transavia perd toujours beaucoup d’argent
(source La Tribune) 29 février 2024 - (...) Transavia - qui se compose
de Transavia Holland et Transavia France - n'est toujours pas
rentable. (...) Transavia France et
Transavia Holland ont affiché une perte cumulée de quasiment 100
millions d'euros l'an dernier, soit à peine mieux qu'en 2022. Leur
marge est de -3,7 %. Même si des événements exceptionnels sont venus
impacter la fin d'année, comme la crise au Moyen-Orient qui a
affecté le trafic sur l'Égypte, Israël et la Jordanie, ou le mauvais
temps aux Pays-Bas, le problème est davantage
structurel pour le
moment. (...) Le développement de l'activité est pourtant bien engagé.
Les deux compagnies ont réussi à développer significativement leur
trafic, qui atteint les 21,5 millions de passagers en 2023 (+17 %),
et encore davantage leur chiffre d'affaires (+19 %). Celui-ci
dépasse désormais les 2,6 milliards d'euros cumulés. Transavia se
place donc devant le cargo ou la maintenance et s'impose comme le
deuxième pôle du groupe après les compagnies de réseaux Air France
et KLM. Cette combinaison permet à Transavia d'améliorer son
remplissage pour se rapprocher petit à petit des cadors de
l'exercice, et ce malgré un dernier trimestre compliqué. De fait,
elle a réussi à améliorer sa recette unitaire. Cela devrait
s'accélérer encore en 2024. Transavia maintient pour le moment un
certain dynamisme commercial. (...) D'ici là,
Transavia va jouer
sur d'autres leviers. Benjamin Smith affirme ainsi que le plan
d'action pour développer les revenus de Transavia est désormais bien
en place, avec déjà de premiers résultats obtenus grâce à
l'optimisation du réseau. D'autres mesures comme la mise en place du
bagage cabine payant à partir d'avril (hors classes
tarifaires les plus élevées) doivent venir renforcer les recettes
auxiliaires et la rentabilité de Transavia. (...)
C'est aussi le cas de la tarification dynamique des options payantes
et de l'amélioration des fonctionnalités de Flying Blue pour les
passagers Transavia qui arriveront dans le courant du deuxième
trimestre. C'est
davantage du côté des coûts unitaires que le bât blesse. Certes, ils
augmentent moins vite que les recettes unitaires et l'écart tend à
se réduire, mais le mouvement n'est pas encore assez fort pour
permettre à Transavia de basculer dans le vert pour le moment.
Contenir la hausse des coûts unitaires sera donc un des grands
enjeux pour assurer la réussite de Transavia. (...) Pour remédier à ces enjeux de coûts,
Transavia
mise largement sur l'arrivée progressive de ses nouveaux avions,
A320 NEO en France, A320 NEO et A321 NEO aux Pays-Bas. (...)
>
Les compagnies aériennes chinoises autorisées à plus de vols vers les États-Unis
(source Air Journal) 28 février 2024 - Les compagnies aériennes
chinoises seront autorisées à augmenter leurs vols hebdomadaires
aller-retour aux États-Unis à 50 à partir du 31 mars, contre 35
actuellement, a déclaré lundi le ministère américain des Transports
(DoT), ramenant le marché à environ un tiers de son niveau
pré-pandémique. Cette approbation « constitue une étape
importante dans la poursuite de la normalisation du marché
américano-chinois en prévision de la saison de trafic de l’été
2024 », a déclaré le DoT. (...) Il est à noter que Reuters a rapporté en juin
dernier que les vols chinois nouvellement approuvés vers les
États-Unis ne survolaient pas la Russie, ce qui leur donne un temps
de vol plus court et un avantage en termes de carburant par rapport
à leurs rivaux américains bloqués dans l’espace aérien russe.
Le ministère des Transports américain a déclaré qu’il était engagé
dans un dialogue productif avec le régulateur chinois de l’aviation
en vue de « la mise en œuvre d’une feuille de route prévoyant une
réouverture progressive et plus large du marché des services aériens
entre les États-Unis et la Chine et un retour progressif et
prévisible aux droits de capacité » spécifiés sous un accord entre
les États-Unis et la Chine. La Chine tient également à relancer le
tourisme et stimuler la deuxième économie mondiale après un
ralentissement sévère pendant la pandémie.
>
Branle-bas de combat chez Boeing pour remettre la « Safety » au
cœur de la production
(source Journal de l'Aviation) 27 février 2024 - L'avenir de
Boeing au sein du grand duopole de l'aviation commerciale mondiale
se joue incontestablement depuis quelques semaines et les quatre
boulons manquants sur le bouchon de porte du 737-9 d'Alaska Airlines
ne viennent qu'illustrer ce qui semble être une longue dérive dans
les processus de production de l'avionneur américain depuis quelques
années. Il ne s'agit pas d'un problème qui concerne
simplement le programme 737 MAX à Renton, même si le funeste
monocouloir remotorisé de Boeing est évidemment au centre des
projecteurs. Il s'agit plutôt de remettre une vraie culture de
sécurité au sein de tout le dispositif de production chez Boeing, et
cela ne sera pas une mince affaire tant elle dépasse la simple
échelle du management ou celle de la direction du groupe.
C'est une affaire qui concerne l'ensemble des salariés de
l'avionneur américain, ou qu'ils se trouvent, quelle que soit leur
spécialité, mais également ses fournisseurs. La FAA vient
d'ailleurs de publier un rapport final compilé par un groupe
d'experts*, à la demande du Congrès américain, sur l'état du
programme ODA (Organization Designation Authorization) accordé par
le régulateur à Boeing. Le rapport est clairement critique sur
l'érosion de la culture de sécurité au sein de l'avionneur
américain, une tendance plus ancienne que les accidents des deux 737
MAX en 2018 et 2019. Ce rapport pointe notamment les lacunes des
procédures mises en place en interne avec son SMS (Safety Management
System), avec des procédures jugées « complexes et en constante
évolution » et qui engendrent « une confusion parmi les salariés ».
L'étude a également révélé « un manque de sensibilisation aux
mesures liées à la sécurité à tous les niveaux de l'organisation et
en particulier au sein des différents sites de production et des
équipes ». Évidemment, des têtes sont déjà tombées bien
avant les conclusions du rapport, à l'instar du très récent
limogeage du directeur général du programme 737 à Renton, après
« près de 18 ans de service dévoué à Boeing », remplacé par Katie
Ringgold, ancienne vice-présidente en charge des opérations de
livraison des monocouloirs. (...) Mais le groupe d'experts mandatés par la FAA
montre bien qu'il ne s'agit pas que d'une histoire de personnes,
avec « une déconnexion entre les hauts dirigeants de Boeing et les
autres membres de l'entreprise concernant la politique de
sécurité ». Boeing a désormais 6 mois pour remettre la
Safety au cœur de son outil de production, avec des changements de
mentalité qui devront largement dépasser le respect de nouvelles
règles ou le contrôle de ces améliorations. L'année
dernière, Airbus inaugurait son Safety Promotion Centre au
cœur de
ses opérations à Blagnac, une initiative visant à promouvoir la
sécurité au sein de toutes ses équipes afin d'améliorer de façon
plus générale la sécurité des opérations aériennes de ses avions
commerciaux. L'idée était de susciter un engagement plus profond de
ses salariés vis-à-vis de la sécurité pour en faire un véritable
état d'esprit, même loin des lignes d'assemblage. Peut-être un
modèle à suivre à Seattle ?
>
La société chinoise COMAC présentera ses avions C919 et ARJ21 dans cinq pays d'Asie du Sud-Est
(source Reuters) 27 février 2024 - L'avionneur public chinois
COMAC effectuera des démonstrations en vol de ses jets C919 et ARJ21
dans cinq pays d'Asie du Sud-Est, a-t-il annoncé mardi, afin de
préparer le terrain pour de futures ventes à l'international.
(...)
"L'objectif principal de ces vols est de montrer les bonnes
performances de l'avion et de jeter les bases d'une future expansion
du marché en Asie du Sud-Est", a ajouté la société.
La Chine
a déclaré qu'elle souhaitait obtenir une plus grande reconnaissance
internationale pour le C919 cette année, notamment en cherchant à
obtenir la certification de l'Agence de sécurité aérienne de l'Union
européenne. Jusqu'à présent, le jet a fait l'objet de plus de 1.000
commandes, principalement de la part de compagnies aériennes
chinoises et de loueurs d'avions.
>
Patrice Vergriete, ministre des transports : « La mobilité doit faire l’objet d’une convention citoyenne »
(source Le Monde) 1er mars 2024 - Passe rail, trains de nuit…
sont des sujets moins prioritaires pour le nouveau ministre des
transports, Patrice Vergriete, que pour son prédécesseur, Clément
Beaune. Le président de la Communauté urbaine de Dunkerque (Nord)
plaide pour le retour d’une politique d’aménagement du territoire et
propose une convention citoyenne, notamment sur l’avenir des
concessions d’autoroutes. En tant que ministre des
transports, quelle est votre priorité : le train, la route, la
baisse du trafic aérien ? C’est la mobilité de tous les Français.
Je me méfie toujours des discours qui disent qu’il faut moins se
déplacer, ne plus aller à l’étranger. La mobilité, c’est l’accès à
l’emploi, c’est aussi le lien social, l’ouverture aux autres et une
liberté fondamentale. Il existe certes une
mobilité subie, à l’image
de la personne qui parcourt 50 kilomètres pour se rendre à son
travail ou qui doit se déplacer pour récupérer une pièce
administrative. C’est cette mobilité-là qu’il faut réduire.
Et les déplacements aériens aussi ? Interdire les vacances en
Tunisie ou en Grèce ? On peut certes toujours s’interroger sur la
pertinence de faire des milliers de kilomètres pour se retrouver
dans un club avec des personnes qui nous ressemblent, mais les
voyages permettent aussi de s’ouvrir aux autres, de découvrir
d’autres cultures. Je viens d’un milieu modeste, je n’avais jamais
séjourné à l’étranger avant mes 18 ans. Je sais à quel point cela
formate les esprits. A Dunkerque, on a lancé un programme qui permet
à tous les jeunes de partir à l’étranger avant 25 ans. Je préfère
mille fois m’atteler à décarboner l’aérien plutôt que d’empêcher ces
voyages. J’ai très peur d’un monde où les peuples se replient sur
eux-mêmes. (...)
Revue de presse boursière
>
AIR FRANCE-KLM : Bernstein favorable sur le dossier
(source DPA) 1er mars 2024 - L'analyste Alexander Irving de chez Bernstein maintient son
opinion acheteuse sur le titre. L'objectif de cours demeure inchangé
à 17.50 EUR.
Fin de la revue de presse
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 10,23 euros en clôture
vendredi 1er mars. Elle est en très forte baisse cette semaine de
-10,41%, suite à l'annonce de résultats mitigés pour le quatrième
trimestre 2023.
Depuis
le début de l'année, le cours de l'action Air France-KLM a perdu
25%.
Il était à 12,53 euros
le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.
La moyenne (le consensus) des analystes
à 12 mois pour l'action AF-KLM
est à 16,33 euros (elle était à 15,0 euros début janvier
2023). L'objectif de cours le plus élevé est
à 23,00 euros, le plus bas à 9,50 euros. Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à
l'augmentation de capital de mai 2022.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le détail du consensus des analystes.
>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse de -2$ à 109$. Il était à 94$
fin juin, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en hausse de +2$ à 84$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
Bon à savoir
>
Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires
Vous trouverez sur mon site
navigaction les modalités d'accès aux sites des gérants.
Pour éviter
d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse
postale,
je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle
servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.
Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions
Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants,
Natixis Interépargne, Société Générale, votre établissement financier personnel si
vous avez acheté vos actions par celui-ci.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
ici
Si vous appréciez cette revue de presse, faites-la
circuler.
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
me communiquant l'adresse
email de leur choix.
|
François Robardet
Représentant des salariés et anciens salariés
PS et PNC actionnaires d'Air France-KLM. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Lors de mon élection, j'ai reçu le soutien de la
CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
recevoir cette revue de presse,
[désabonnez-vous]
Si vous souhaitez modifier l'adresse de réception de cette revue de presse,
merci de me communiquer votre nouvelle adresse
email. Pour me joindre :
message pour François Robardet.
11.526 personnes reçoivent cette revue de presse en direct
|