N°959, 8 avril 2024
Si vous ne voyez pas correctement cette page, ou
si vous souhaitez lire les versions anglaises ou néerlandaises If you
do not see this page correctly, or if you want to read the English or
Dutch versions, Als u deze pagina niet goed ziet, of als
u de Engelse of Nederlandse versie wilt lezen,
suivez
ce lien
,
it is here,
vindt u deze hier
La Revue de Presse du lundi
>
Carburant durable, e-fuel, nouvelle flotte: comment Air France veut réduire ses émissions carbone
(source BFMTV) 7 avril 2024 - Air France doit réduire son impact
sur l'environnement. Pour cela, la compagnie aérienne s'est fixé
l'objectif d'incorporer "au moins 10 % de carburant durable" sur
tous ses vols, a annoncé sa directrice générale, Anne Rigail, dans
un entretien à Ouest France samedi 6 avril. Ces
biocarburants sont fabriqués à partir de matières organiques.
Actuellement, Air France en incorpore 1% dans le réservoir de ses
avions, selon sa directrice, pour "un coup supplémentaire de 100
millions d'euros par an", par rapport à du kérosène. Air
France espère ainsi tenir ses objectifs climatiques. L'entreprise
veut réduire de 30 % ses émissions de CO2 par passager-kilomètre
d’ici à 2030 par rapport à 2019. L'aviation reste un des
secteurs d'activité les plus polluants. À l’échelle mondiale, elle
serait à l’origine de 5 % du réchauffement climatique des vingt
dernières années, selon le cabinet Carbone4. Le groupe a aussi commencé le
renouvellement de sa flotte, avec des nouveaux avions commandés
auprès d'Airbus. "Ces appareils de dernière génération, A350 en
long-courrier et A220 en moyen-courrier pour Air France, émettent
entre 20 % et 25 % de CO2 en moins que les avions dont ils prennent
la suite", assure Anne Rigail auprès du quotidien régional.
La patronne d'Air France cite aussi
l'éco-pilotage, qui "permet de réduire de 4 à 5 % la consommation de
kérosène". "Nos avions roulent sur un seul moteur au sol, nous
utilisons des trajectoires de vol optimisées, calculées par
l’intelligence artificielle. Nous optimisons les descentes pour
l’atterrissage en évitant les paliers", détaille-t-elle.
S'agissant du biocarburant, la réglementation européenne prévoit
d’imposer 6 % de carburant durable en 2030. Air France veut donc
passer de 1% actuellement à 10% dans six ans. "En 2023, nous
avons utilisé 16 % du carburant durable produit dans le monde alors
que nous ne représentons que 3 % de la consommation mondiale de
kérosène", vante Anne Rigail dans l'entretien. "L’un des
principaux avantages est le fait qu’ils ne nécessitent pas de
modification des avions ou des moteurs", poursuit la directrice
générale. Mais ce carburant présente l'inconvénient d'être
"rare et cher" avec un prix à la tonne d'environ 5.000 euros en
France, contre 1.000 euros pour le kérosène, toujours selon Anne
Rigail. Si la
compagnie veut accélérer sur ce carburant, elle va aussi se
confronter au problème de la disponibilité. Car si l'aviation
continue son développement, il n'y aura pas assez de matières
premières pour fabriquer assez de biocarburant.
Selon l’ONG
Transports et environnement, citée par franceinfo, la totalité de la
biomasse disponible aujourd’hui en Europe ne pourra fournir que 11%
du carburant durable à l’aviation dans son format prévisionnel de
2050. Le risque serait alors de développer l'agriculture, un
autre secteur très émetteur de carbone, afin de fabriquer du
biocarburant. Même si, comme le souligne Anne Rigail, "la
réglementation européenne (...) impose – et c’est une bonne chose –
que ce carburant durable n’entre pas en compétition avec
l’alimentation humaine ou animale". Enfin, la patronne d'Air France compte miser
sur le carburant synthétique (aussi appelé e-fuel ou électrocarburant), afin de réduire les émissions de CO2. "Nous avons
par exemple investi dans DG Fuels, un fabricant de fuel synthétique
aux États-Unis. Au Havre, nous sommes partenaire d’Engie dans le
cadre du projet KerEAUzen", développe-t-elle dans les colonnes de
Ouest France. "Les carburants synthétiques, eux, sont
produits à base d’hydrogène. Du CO2 capté en sortie d’usine est
ensuite ajouté, permettant de produire une molécule très proche du
kérosène", explique Anne Rigail. Problème, cette technologie n'est
pas encore mature car "les électrocarburants sont plus complexes à
produire que les biocarburants", explique Maxence Cordiez, ingénieur
au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives
(CEA) interrogé par FranceInfo. La production de ces carburants
nécessite par ailleurs beaucoup d'électricité.
>
Turkish Airlines écrase Air France-KLM, Lufthansa et IAG, ses rivaux européens
(source Les Échos) 4 avril 2024 - Les grandes compagnies
aériennes européennes ont vraiment de quoi s'inquiéter à la lecture
du bilan 2023 de Turkish Airlines. Alors que Lufthansa, Air
France-KLM et IAG se réjouissaient d'avoir toutes trois généré des
bénéfices records l'an dernier, la compagnie turque a écrasé la
compétition, avec des résultats stratosphériques. Le
bénéfice net de Turkish Airlines a plus que doublé sur un an,
atteignant 6 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires de
20,94 milliards. Soit une marge nette de 28,8 %. À comparer aux 2,65
milliards d'euros de bénéfice net et 9 % de marge d'IAG, le plus
rentable des trois grands groupes européens, au 1,7 milliard d'euros
et 4,8 % de marge de Lufthansa Group et aux 934 millions d'euros et
3,1 % de marge d'Air France-KLM . Ce résultat net n'aurait certes pas été aussi élevé sans une
ristourne fiscale d'environ 3 milliards de l'État turc. Néanmoins,
avec un résultat d'exploitation de 2,91 milliards de dollars, soit
13,8 % de marge, Turkish Airlines reste bien devant IAG (11,9 % de
marge d'exploitation), Lufthansa (7,6 %) et Air France-KLM (5,7 %),
en termes de rentabilité. La compagnie turque peut aussi se
flatter d'être devenue la première compagnie « en réseau » (celles
dont l'activité tourne autour d'un hub) du ciel européen en nombre
de vols (1.443 par jour en moyenne en 2023), dont les trois-quarts
au départ ou à destination de l'Europe, devant Lufthansa (1.134),
Air France (991), KLM (789) et British Airways (789). Seuls Ryanair
et Easyjet opèrent plus de vols en Europe. (...) Son
ambition est de devenir la première compagnie internationale d'ici à
2033, avec 170 millions de passagers et une flotte de 800 appareils,
contre 440 aujourd'hui. Une ambition illustrée par la commande de
220 Airbus en décembre dernier. De quoi expliquer les mises en garde répétées du
patron d'Air France-KLM, Benjamin Smith et de celui de
Lufthansa,
Carsten Spohr, face à la montée en puissance de Turkish Airlines.
Tous deux se plaignent de ne pas pouvoir lutter à armes égales avec
une compagnie turque fermement soutenue par son gouvernement et qui
bénéficie d'un accord de ciel ouvert avec plusieurs pays européens,
sans avoir à supporter les mêmes taxes et les mêmes contraintes que
ses concurrents européens, notamment en matière environnementale.
« Si les compagnies aériennes européennes n'ont pas la
possibilité de jouer à armes égales avec leurs concurrents
extra-européens, c'est la souveraineté des pays européens qui risque
d'en pâtir », soulignait encore récemment Benjamin Smith, au sujet
de l'obligation pour les compagnies européennes d'acheter un
pourcentage croissant de carburants d'aviation durable. Une
obligation qui ne s'applique pas à Turkish Airlines et qui pourrait
représenter, à elle-seule, un surcoût de 110 euros sur un billet
aller-retour Nice-Singapour, selon que le passager transite par
Roissy-CDG ou par Istanbul. Selon le patron de Lufthansa, le différentiel de coût
moyen entre un vol international via un grand hub européen et un
aéroport extra-européen atteindrait déjà 200 euros, du fait des
taxes. Ce qui pourrait déjà suffire à convaincre la majorité des
passagers de passer par Istanbul, plutôt que par Francfort, Munich,
Paris ou Londres. D'autant que ce n'est pas le seul avantage
d'Istanbul et de Turkish Airlines. Outre un aéroport gigantesque
flambant neuf, sa position géographique entre l'Europe et l'Asie,
permet à Turkish de desservir les villes secondaires des deux
continents avec des avions monocouloirs moyen-courriers comme les
Airbus A320, moins coûteux que des gros-porteurs long-courriers.
Contrairement à ses concurrents européens, elle peut toujours
survoler la Russie. Et contrairement à ses concurrents du Golfe,
Turkish Airlines peut aussi compter sur l'énorme marché intérieur
turc, en hausse de 23,5 % l'an dernier, malgré une économie en
crise.
===========================
Spécial Compagnies françaises
===========================
>
La Commission européenne doute de la viabilité de Corsair
(source Le Monde) 7 avril 2024 - La mauvaise passe se poursuit
pour Corsair. En février, la Commission européenne avait annoncé
l’ouverture d’une enquête approfondie sur les modalités du plan de
restructuration de la compagnie aérienne spécialisée dans les
liaisons vers l’outre-mer, présenté le 18 décembre 2023.
Deux mois
plus tard, après examen, la Commission a étrillé, vendredi 5 avril,
le plan présenté par l’État pour remettre Corsair sur pied, qui
prévoit notamment l’abandon ou le renoncement à 147 millions d’euros
de dette fiscale ou sociale. L’avenir de Corsair semble
désormais plus que sombre. « La Commission doute en particulier du
rétablissement de la viabilité à long terme » de la compagnie
aérienne, explique sans fard Bruxelles, qui ne semble pas croire que
Corsair puisse exercer son activité sans un apport financier
récurrent de l’État. Alors que Bruxelles cherche en vain
« l’existence de mesures suffisantes visant à limiter les
distorsions de concurrence », Corsair « aurait potentiellement
obtenu des aides d’État additionnelles durant la période de
restructuration ». Des subsides dont les compagnies concurrentes
auraient été privées. La direction de Corsair a pris « acte
de la communication de la Commission européenne » et se veut
« confiant[e] dans la validation de son plan de restructuration
ajusté », affirme-t-elle dans un communiqué publié vendredi.
Pourtant, dans son rapport, la Commission signale « un nombre de
lacunes » dans le plan présenté par l’État tout en s’interrogeant
sur les mesures prises par l’entreprise pour renouer avec la
rentabilité. Pour justifier l’importance et le maintien de
son aide financière, l’État avait souligné le rôle de la compagnie
auprès de nombre d’acteurs économiques ultramarins. Etrangement,
s’étonne la Commission, « les mesures commerciales prises par
Corsair afin de renouer avec la rentabilité vont précisément dans le
sens contraire ». En effet, plutôt que de se développer vers les
départements et territoires d’outre-mer, la compagnie « envisage un
redéploiement partiel » de certaines de ses capacités vers des
destinations en Afrique francophone. Les pouvoirs publics justifient cette
stratégie par la féroce concurrence qui oppose les cinq compagnies
(Air France, Air Caraïbes, French Bee, Air Austral et Corsair)
desservant les Antilles, la Guyane et La Réunion. A Bruxelles, on
considère ce virage stratégique comme problématique. En 2020, la
Commission avait donné son accord à la première version du plan de
restructuration de Corsair, principalement pour l’apport de la
compagnie au développement du tissu économique ultramarin.
Dubitative sur le redressement de l’activité économique de Corsair,
Bruxelles doute aussi que l’État soit un jour remboursé. Pour la
Commission, la clause de retour à meilleure fortune est
« hypothétique » et « limitée » à quelques millions d’euros tandis
que l’addition des « aides étatiques avoisinerait les 200 millions
d’euros depuis 2020 ». Même en cas de restructuration réussie, les
pouvoirs publics ne retrouveraient pas leur mise, dénonce Bruxelles.
Et de souligner qu’à l’inverse, « pratiquement tout le bénéfice de
celle-ci [la compagnie] reviendrait, dans la configuration actuelle,
aux actionnaires (privés) existants et futurs ». Alors même que leur
apport financier reste très limité, estime la Commission.
Comparé aux 200 millions d’euros des pouvoirs publics, le
groupe Marietton, holding de tête d’Havas Voyages, ne devrait
investir encore environ qu’une dizaine de millions d’euros pour
porter sa participation autour de 18 %, selon nos informations. Tout
comme la République du Congo-Brazzaville, qui devrait débourser
autour de 15 millions d’euros pour une participation cantonnée sous
les 40 %, comme l’exige la réglementation européenne. Pascal
de Izaguirre, PDG de Corsair, veut encore croire qu’il pourra
« convaincre la Commission européenne du bien-fondé et du sens de
notre projet, au niveau opérationnel, économique et financier ».
Après la phase d’examen du plan de restructuration, Bruxelles va
maintenant auditionner les rivaux de Corsair. Si Air France et Air
Austral ont reçu des aides financières des pouvoirs publics, Air
Caraïbes et French Bee, les deux compagnies du groupe Dubreuil,
n’ont pas bénéficié d’un tel plan de restructuration.
>
Air Austral : baisse des salaires, réductions des vols et de la masse salariale, quel avenir pour la compagnie ?
(source FranceInfo) 3 avril 2024 - Jeudi dernier, lors de la
séance plénière du conseil régional, le sujet brûlant de la crise
traversée actuellement par la compagnie aérienne régionale Air
Austral avait été abordé. (...) Les actionnaires d'Air Austral
se sont déclarés d'accord pour remettre de l'argent frais, près de
10 millions d'euros dont cinq en provenance de La Région Réunion,
dans la compagnie. Mais la condition n'enchante pas les
salariés. Les actionnaires souhaitent une réduction des dépenses
salariales pour maintenir l'emploi. Le personnel technique
et navigant commercial ne l'entend pas de cette oreille et renvoie
les actionnaires vers les salaires des cadres. La situation financière critique
d'Air Austral serait due à "des erreurs de prévisions et une
non-mise en acte des mesures de restructuration", pour le
gouvernement. L'exécutif demande à l'entreprise de revoir
son activité de A à Z. La compagnie devra présenter un plan de
retournement solide, sur trois ans, d'ici fin avril, pour donner
plus de visibilité sur sa viabilité. (...) La question du licenciement n'a pas été abordée
lors de cette première réunion, ce mercredi. Les emplois devraient
être maintenus. En revanche, selon le président du directoire d'Air
Austral, la réduction de la masse salariale est inévitable. Les
salariés sont ressortis déçus de la réunion. (...) Selon
Normane Omarjee, le 3ème vice-président du conseil régional, la
crise géopolitique qui interdit le survol de pays comme le Soudan et
le Niger, des difficultés opérationnelles et l'immobilisation
prolongée des Airbus A220-300, n'aideraient pas Air Austral à
retrouver de la profitabilité.
>
Menacée, Air Tahihi Nui « subit le pilotage contradictoire du pays », selon la CTC
(source TNTV news) 4 avril 2024 -
Dans son dernier rapport sur la promotion touristique d'Air
Tahiti Nui de 2018 à 2022, la Chambre territoriale des
comptes (CTC) s'inquiète de l'avenir de la compagnie au
tiare. Une compagnie contrainte d’un côté par la densité de la
concurrence sur le tronçon entre les États-Unis et Tahiti, « seule
route rentable pour la compagnie » et de l’autre, par les capacités
hôtelières limitées du fenua. Alors que le gouvernement Brotherson
vise une montée en puissance du nombre de touristes, la CTC
pointe du doigt un « pilotage contradictoire ».
« À
mon sens, un cycle s’achève pour ATN. Il y a une nécessité de
réinventer la compagnie. C’est ce que nous allons faire » . Invité
du journal de TNTV quelques heures après le conseil d’administration
d’Air Tahiti Nui, mardi 2 avril, Moetai Brotherson ne cachait pas
que la compagnie au tiare allait faire l’objet de vastes chantiers.
Des changements que la clôture des comptes de 2023 (déficitaires de
3,2 milliards de francs selon Radio 1 et Tahiti infos, NDLR) et que
le dernier rapport de la CTC tiennent pour inéluctables.
Les
magistrats financiers s’inquiètent du « contexte général sous
tension » dans lequel évolue ATN depuis 2018, année
où les cartes de la concurrence ont commencé à être
rebattues, en particulier sur les deux routes desservies
historiquement par la compagnie locale. « Les résultats obtenus par
ATN sur le tronçon Tahiti-États-Unis ont attiré l’attention de
compagnies cherchant des opportunités de développement » commente la
CTC. Des compagnies, à l’instar de French Bee, United, Air
France-KLM ou Delta, capables de répartir les coûts de production et
donc d’absorber des coefficients de remplissage moins avantageux. «
Il semble que les autorisations administratives aient été délivrées
par le Pays à ces nouveaux entrants sans qu’au préalable une
estimation d’impact sur le marché aérien et une évaluation des
effets sur la bonne marche de d’ATN soient conduites ».
L’impact pourtant est sans appel selon la CTC. En effet,
l’arrivée de nouvelles compagnies attirées par le succès de la
desserte Tahiti à partir de 2018 marque le début des ennuis pour ATN.
Dès la fin de cette année, l’offre de siège a augmenté de 30%, tout
comme le nombre de passagers (+30%). En parallèle, ATN a perdu 15%
de passagers (soit 26 500 personnes) et son coefficient moyen de
remplissage a baissé de 6%.
De mauvais indicateurs qui se
répercutent sur le chiffre d’affaires annuel, en retrait de 2,2
milliards entre 2018 et 2019. Mais sur la période observée (2018 à
2022), c’est de 30% que le chiffre d’affaires dégringole, soit un
manque à gagner de 4,8 milliards. ATN passe ainsi de 64 % de l’offre
totale de sièges en 2017 sur le tronçon Tahiti-Los Angeles à 41% en
2023. La CTC en déduit que « la mission historique de levier
de développement économique confiée à ATN est d’une certaine façon
remise en cause ». (…) La Chambre souligne
dès lors le dilemme auquel le Pays doit faire face : encourager la
concurrence tout en préservant ATN. Elle conseille au Pays
de commencer par « assumer pleinement son rôle d’autorité
régulatrice du ciel polynésien » s’il souhaite préserver la capacité
de la compagnie locale à créer de la valeur et conserver ses parts
de marché. Car « faute de régulation » l’ouverture du ciel « a créé
un choc systémique pour ATN, (…) désormais concurrencée sur 80 % de
son réseau ».
Pour autant, la stratégie de
développement touristique « Fāri’ira’a Manihini 2027
comprend une fois de plus comme recommandation une
diversification des marchés émetteurs » s’étonne le
rapport. Il se montre donc tout aussi sceptique face à l’objectif
visé par Moetai Brotherson de doubler la fréquentation
touristique. » (…) Principal obstacle a un tel
développement selon la Chambre, l’impossibilité pour le Pays
d’augmenter son capital dans la société. « Une croissance
dans ce court délai de 240 % de la fréquentation imposerait un
changement radical de dimension et de stratégie de la compagnie. Or,
l’accompagnement financier du Pays ne peut être envisagé
qu’à la marge compte tenu de ses capacités budgétaires limitées,
et d’un plafond au capital déjà atteint empêchant toute
participation supplémentaire à structure constante ».
Reste à connaître quel type de changements Moetai Brotherson
envisage pour ATN : son renforcement en tant que premier
transporteur international du fenua ou, à l’inverse, son
déclassement.
>
Interconnexion train + avion : le gigantesque chantier inachevé de l'Europe
(source Les Échos) 4 avril 2024 - À deux mois des élections
européennes, l'heure est au bilan dans les institutions
bruxelloises. Quatre jours de conférence étaient ainsi organisés
cette semaine à Bruxelles, pour permettre à la commission chargée
des transports de faire le point sur les grands projets engagés
durant la dernière mandature, de 2019 à 2024, tous modes de
transports confondus. Parmi les principaux sujets évoqués
durant ces journées «Connecting Europe», figurait un projet passé
relativement inaperçu dans la presse et néanmoins lourd de
conséquences pour le transport aérien : l'obligation pour les États
membres de l'Union européenne de doter tous les grands aéroports
européens d'une connexion au réseau ferré transeuropéen.
D'ici au 31
décembre 2040, tous les aéroports européens de 12 millions de
passagers par an devront ainsi offrir aux voyageurs, une possibilité
de correspondance avec les trains grandes lignes, si possible à
grande vitesse. Le projet, qui s'inscrit dans un plan plus
global de renforcement du réseau de transport intra-européen, connu
sous le sigle « TEN-T » (Trans-European transports network), a déjà
fait l'objet d'un accord entre le Conseil et les représentants du
parlement européen, fin décembre. Il vise à faciliter
l'accès aux grands aéroports internationaux. Mais aussi à offrir une
alternative ferroviaire aux acheminements par avion ou par la route.
Ce qui permettrait de réduire le nombre des vols court-courriers
d'alimentation des hubs, non seulement pour réduire les émissions de
CO2, mais encore, pour réattribuer les créneaux horaires dans les
aéroports saturés à des lignes plus rentables. Reste toutefois à régler la question du
financement, qui s'annonce particulièrement salé. À notre
connaissance, la Commission n'a pas chiffré le coût de ce projet
précis, mais le montant global des investissements nécessaires pour
la réalisation du plan TREN-T, sur les quinze prochaines années, est
estimé à quelque 845 milliards d'euros.
Nombreux sont en
effet les grands aéroports européens sans connexion avec les lignes
ferroviaires longue distance. En France, c'est seulement le cas de
Roissy-CDG, depuis 1994, et de Lyon-Saint-Exupéry. En revanche,
l'aéroport d'Orly et celui de Nice, dont le trafic dépasse déjà les
12 millions de passagers, en sont dépourvus. En Allemagne, les aéroports de Munich,
Hambourg et Stuttgart sont dans le même cas. De même que ceux de
Barcelone, Bruxelles, Athènes… Et d'ici à 2040, la liste devrait
encore s'allonger, en incluant ceux de Lyon, Marseille,
Bâle-Mulhouse, Toulouse, Venise, Naples, Bologne, Faro, Cracovie…
Ce projet européen d'intermodalité pourrait en amener d'autres.
L'un des projets de la Commission des transports, passé à la trappe
durant cette mandature, portait sur la création d'un « billet
unique » européen. Il permettrait de voyager d'un point À à un point
B en utilisant tous les modes de transport disponibles, de l'avion
au métro en passant par le train longue distance. Ce projet
a été mis de côté. Mais il pourrait ressurgir dans les prochaines
années, dans le sillage des multiples projets de « billet unique »
nationaux. Il irait naturellement de pair avec des trajets « avion
+ train ». Mais il reste techniquement très complexe. Il aura fallu
vingt-huit ans à Air France et la SNCF pour parvenir enfin à une
réservation unique « train + air » fin 2022.
Revue de presse boursière
>
Point recommandations des analystes Air France-KLM
(source Zonebourse) 4 avril 2024 - Air France-KLM : JP Morgan
maintient sa recommandation de sous-pondérer et réduit l'objectif de
cours de 9,20 à 9 EUR.
Oddo BHF maintient sa recommandation
de sous-performance et réduit l'objectif de cours de 10,50 à 9 EUR.
Déjà acheteur, Bernstein continue de conseiller le titre à
l'achat dans une note de recherche publiée par Alexander Irving.
L'objectif de cours n'est pas modifié à 17.50 EUR.
Fin de la revue de presse
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 9,576 euros en clôture
vendredi 5 avril. Elle est en forte baisse cette semaine de
-7,26%.
Depuis
le début de l'année, suite à l'annonce de résultats mitigés pour
le quatrième trimestre 2023, le cours de l'action Air France-KLM a perdu
25%.
Il était à 12,53 euros
le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.
La moyenne (le consensus) des analystes
à 12 mois pour l'action AF-KLM
est à 16,04 euros (elle était à 15,0 euros début janvier
2023). L'objectif de cours le plus élevé est
à 23,00 euros, le plus bas à 9,50 euros. Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à
l'augmentation de capital de mai 2022.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le détail du consensus des analystes.
>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en hausse de +6$ à 114$. Il était à 94$
fin juin, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en hausse de +4$ à 91$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
Bon à savoir,
spécial Prime de Participation 2023
>
Date limite de réponse pour les salariés : 17 avril 2024
Les salariés d'Air France ont reçu la semaine dernière
l'information qu'une prime de participation aux résultats de
l'entreprise leur serait versée en avril.
Le
versement de cette prime peut prendre plusieurs formes :
. un versement total ou partiel sur compte bancaire (dans ce cas,
il est soumis à l’impôt sur le revenu), . et/ou d’une épargne
sur un fonds d’un plan d’entreprise (dans ce cas, il est exonéré
d’impôt sur le revenu) : o PEE (Plan d’Epargne
Entreprise) bloqué durant 5 ans (sauf cas de déblocage anticipé
prévus par la loi) o PERCOL (Plan d’Epargne Retraite
d’entreprise Collectif) ou PERO (Plan d’Epargne Retraite
d’entreprise Obligatoire) bloqué jusqu’à la retraite (sauf cas de
déblocage anticipé prévus par la loi) Les
salariés doivent se connecter au site du gérant avant le 17 avril
pour formuler leur choix d’affectation (versement et/ou épargne).
ATTENTION : si vous ne faites rien, votre prime
de participation sera affectée : . 50% sur
le FCPE Monétaire du PEE (Natixis ES Monétaire), bloqué
durant 5 ans (sauf cas de déblocage anticipé prévus par la loi),
. 50% sur la grille pilotée Equilibre du PERCOL,
bloqué jusqu’à la retraite (sauf cas de déblocage anticipé prévus
par la loi).
Vous trouverez sur mon site
navigaction les modalités d'accès au site
du gérant.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
ici
Si vous appréciez cette revue de presse, faites-la
circuler.
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
me communiquant l'adresse
email de leur choix.
|
François Robardet
Représentant des salariés et anciens salariés
PS et PNC actionnaires d'Air France-KLM. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Lors de mon élection, j'ai reçu le soutien de la
CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
recevoir cette revue de presse,
[désabonnez-vous]
Si vous souhaitez modifier l'adresse de réception de cette revue de presse,
merci de me communiquer votre nouvelle adresse
email. Pour me joindre :
message pour François Robardet.
11.539 personnes reçoivent cette revue de presse en direct
|