N°963, 6 mai 2024
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La Revue de Presse du lundi
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Air France-KLM et Lufthansa obligés de serrer les boulons
(source La Tribune) 30 avril 2024 - Le premier trimestre n'est
pas le meilleur, c'est entendu. Pourtant, les résultats de
compagnies européennes pour le début de l'année 2024 ont de quoi
inquiéter. Dans l'attente d'IAG le 10 mai, Lufthansa et Air
France-KLM ont publié des pertes opérationnelles approchant 1,4
milliard d'euros cumulés. Un sacré coup de froid après les
performances records enregistrées l'an dernier. Depuis deux
années, Air France-KLM était revenu à des niveaux de pertes
maîtrisés, comparables à ceux réalisés en 2019. Avec une reprise
légèrement plus tardive, Lufthansa y était parvenu l'an dernier.
À titre de comparaison, les deux groupes affichaient deux fois moins
de pertes opérationnelles cumulées au premier trimestre 2023 que
cette année. Ils avaient ensuite enchaîné sur une montée en
puissance et un été record. Dès lors, comment expliquer ce début
d'année compliqué alors que la demande semble encore et toujours se
maintenir à des niveaux élevés et que la capacité, le nombre de
passagers, le chiffre d'affaires et la recette unitaire continuent
de progresser sensiblement. La bataille des coûts unitaires
Les deux groupes ont tout d'abord eu toutes les peines du monde à
maîtriser leurs coûts. Les coûts unitaires d'Air France-KLM ont
bondi de 4 %, ceux de Lufthansa ont crû de 3 %, hors carburant et
quotas carbone. Au sein du groupe français, une partie de la hausse
des coûts vient de sa filiale néerlandaise KLM qui a dû décaisser 50
millions de paiement exceptionnel des salaires et autant en raison
de perturbation notamment dues aux mauvaises conditions
météorologiques aux Pays-Bas, « avec des compensations très élevées
pour les clients » selon Steven Zaat, directeur financier d'Air
France-KLM. La météo avait déjà affecté la fin d'année 2023.
Ces événements exceptionnels n'expliquent pas tout. Les opérations à
Amsterdam ont aussi été impactées par des problèmes dans la chaîne
d'approvisionnement en début d'année. Et il y a les coûts liés à la
hausse d'activité, notamment avec une hausse des frais de personnels
(+12 %) ou ceux liés aux achats et consommations pour la maintenance
aéronautique (+25 %). D'ailleurs, cette hausse des coûts unitaires
s'était déjà ressentie sur le dernier trimestre 2023 où Air
France-KLM avait fini dans le rouge. Pour Lufthansa, la
situation est quelque peu différente. Le groupe allemand semble
avoir été avant tout affecté par les grèves à répétition qui ont
affecté la compagnie Lufthansa en Allemagne. Selon les explications
de Remco Steenbergen, directeur financier, ce sont les mouvements
sociaux qui ont entraîné les coûts unitaires à la hausse. (...) Mesures d'économies supplémentaires Les deux
groupes ont en tout cas décidé d'aller plus loin dans leurs mesures
d'économies. Malgré des retombées déjà importantes, Reemco
Steenbergen a annoncé : « Au cours des prochains mois, nous nous
efforcerons de compenser les effets de la hausse des coûts. Nous
avons pris des mesures supplémentaires à cette fin, en particulier
chez Lufthansa Airlines, qui est fortement touchée par
l'augmentation des frais de personnel et des honoraires. » Le
communiqué précise qu'il « est notamment prévu de réduire les coûts
d'exploitation, d'arrêter les nouveaux projets et d'évaluer les
besoins en personnel supplémentaire dans les domaines
administratifs. » (...) Air France-KLM
annonce, de son côté, une « accélération des initiatives de
transformation » qui vient s'ajouter aux 700 mesures déjà en cours
pour rationaliser les coûts et améliorer les synergies au sein du
groupe, la stabilisation des opérations. Sur ce dernier point, le
directeur financier Steven Zaat s'est réjoui du fait que les mesures
prises chez KLM commencent à porter leurs fruits avec une
amélioration de la performance opérationnelle. Il estime ainsi que
cela va lui permettre désormais de réduire ses coûts. (...) Malgré une hausse des
coûts unitaires qui devrait être encore de 2 % au cours du deuxième
trimestre, le directeur financier table toujours sur une forte
réduction au cours de la deuxième moitié de l'année. Cela doit lui
permettre de limiter la hausse entre 1 et 2 % sur la totalité de
l'exercice. La poursuite du renouvellement de la flotte, avec 47
livraisons d'avions de nouvelle génération cette année (et 32 l'an
dernier), doit aussi contribuer à cette maîtrise. Des
exercices portés par la demande Si les deux groupes arrivent à
maîtriser ces coûts, ils peuvent encore espérer réaliser de belles
années avec une demande toujours forte, avec notamment une montée en
puissance des liaisons sur l'Asie et un trafic transatlantique
toujours aussi dynamique. Les réservations pour l'été s'annoncent
très bonnes chez Lufthansa, largement en hausse par rapport
à celles de l'an dernier déjà très satisfaisantes. (...) Lufthansa a d'ailleurs revu à la baisse ses
prévisions de résultats avec 500 millions d'euros de moins. Il ne
devrait ainsi pas égaler son record de l'an dernier, mais réaliser
tout de même un exercice solide avec un résultat opérationnel de 2,2
milliards d'euros.
Le constat est plus nuancé chez Air
France-KLM, où le niveau de réservation se
maintient sur les différents segments moyen et long-courrier et
recule légèrement chez Transavia pour le deuxième trimestre.
Mais cela s'inscrit là aussi dans un contexte de
hausse de capacités par rapport à l'an passé,
légère chez Air France et KLM (+3 % chacune), et très importante
chez Transavia (10 à 15 %). Sur l'année, le groupe vise une hausse
de capacité totale de 5 %.
>
Greenwashing : 20 compagnies aériennes, dont Air France, visées par une enquête de l'UE
(source Les Échos) 2 mai 2024 - Air France-KLM et 19 autres
compagnies aériennes européennes sont dans le viseur de la
Commission européenne. En cause : « des pratiques d'écoblanchiment
trompeuses », ou « greenwashing ». Les entreprises
sont soupçonnées
d'avoir trompé les consommateurs sur les potentielles compensations
des émissions de CO2 causées par un vol via des projets climatiques
ou l'utilisation de carburants durables. (...) Plainte il y a un
an Cette action des autorités européennes fait suite à une
plainte, déposée l'an dernier, de 22 associations européennes de
consommateurs, dont l'UFC-Que Choisir et la CLCV pour la France, qui
reprochaient à 17 compagnies européennes de « sous-entendre que le
transport aérien peut être durable ». « Des offres
mensongères », selon l'UFC-Que Choisir. Pour illustrer ces pratiques
trompeuses, l'association de consommateurs a pris l'exemple précis
d'Air France, qui propose d'investir 138 euros (en plus du prix du
billet) dans les carburants durables pour compenser les émissions de
CO2 d'un vol Paris-Copenhague, alors que ces carburants sont encore
très peu utilisés. Plusieurs pratiques recensées « Si les
compagnies aériennes concernées ne prennent pas les mesures
nécessaires pour résoudre les problèmes soulevés dans la lettre,
les
autorités du réseau CPC [autorités du réseau de coopération en
matière de protection des consommateurs, NDLR] pourront décider de
prendre de nouvelles mesures d'exécution, y compris des sanctions »,
écrit la Commission. Plusieurs types de pratiques de « greenwashing »
ont été recensés. Outre les allégations trompeuses sur les
compensations des émissions de CO2, certaines compagnies auraient
aussi affirmé évoluer vers un niveau zéro d'émission nette de gaz à
effet de serre, sans toutefois en préciser les contours. D'autres
compagnies auraient aussi présenté aux clients une comparaison des
vols en ce qui concerne leurs émissions de CO2 sans fournir
d'informations suffisantes et précises sur les éléments sur lesquels
se fonde la comparaison.
>
La Commission et les autorités nationales de protection des consommateurs intentent une action contre 20 compagnies aériennes pour pratiques d'écoblanchiment trompeuses
(source france representation ec europa) 30 avril 2024 - À la
suite d'une alerte du Bureau européen des consommateurs (BEUC),
la
Commission européenne et les autorités de l'UE chargées de la
protection des consommateurs (autorités du réseau de coopération en
matière de protection des consommateurs – CPC) ont envoyé des
lettres à 20 compagnies aériennes dans lesquelles elles recensent
plusieurs types d'allégations écologiques potentiellement trompeuses
et les invitent à mettre leurs pratiques en conformité avec la
législation de l'UE en matière de protection des consommateurs dans
un délai de 30 jours. Le réseau CPC (...)
s'est concentré sur les allégations de compagnies aériennes selon
lesquelles les émissions de CO2 causées par un vol pouvaient être
compensées par des projets climatiques ou par l'utilisation de
carburants durables, auxquels les consommateurs pourraient
contribuer en payant des redevances supplémentaires. Les autorités
sont préoccupées par le fait que les pratiques recensées puissent
être considérées comme des actions ou omissions trompeuses,
interdites en vertu des articles 5, 6 et 7 de la directive relative
aux pratiques commerciales déloyales. Les compagnies aériennes
doivent encore toutefois préciser si ces allégations peuvent être
étayées par des preuves scientifiques solides. Principaux
éléments de l'action La Commission européenne et le réseau CPC
ont recensé plusieurs types de pratiques trompeuses potentielles de
la part de 20 compagnies aériennes, telles que: ·
créer l'impression erronée que le paiement d'une redevance
supplémentaire pour financer des projets de lutte contre le
changement climatique ayant une incidence moindre sur
l'environnement ou pour soutenir l'utilisation de carburants
alternatifs pour l'aviation peut réduire ou compenser pleinement les
émissions de CO2; ·
utiliser le terme «carburants d'aviation durables» (CAD) sans
justifier clairement l'incidence environnementale de ces carburants;
· utiliser les
termes «vert», «durable» ou «responsable» de manière absolue ou
utiliser d'autres allégations environnementales implicites; ·
affirmer que la compagnie aérienne évolue vers un niveau zéro
d'émission nette de gaz à effet de serre (GES) ou vers toute
performance environnementale future, sans engagements, objectifs et
systèmes de suivi indépendants clairs et vérifiables; ·
présenter aux consommateurs une «calculatrice» permettant de
chiffrer les émissions de CO2 d'un vol donné, sans fournir de
preuves scientifiques suffisantes quant à la fiabilité de ce calcul
et sans donner d'informations sur les éléments utilisés pour
celui-ci; ·
présenter aux consommateurs une comparaison des vols en ce qui
concerne leurs émissions de CO2, sans fournir d'informations
suffisantes et précises sur les éléments sur lesquels se fonde la
comparaison.
Prochaines étapes La Commission européenne et les
autorités du réseau CPC ont invité les entreprises concernées à
fournir, dans un délai de 30 jours, une réponse exposant les mesures
qu'elles proposent pour répondre aux préoccupations découlant de
leurs allégations environnementales pour la commercialisation de
leurs produits au titre de la législation de l'UE en matière de
protection des consommateurs. Après réception des réponses des
entreprises, la Commission européenne organisera des réunions avec
le réseau CPC et les compagnies aériennes afin de discuter des
solutions proposées par celles-ci. En outre, la Commission
surveillera la mise en œuvre des modifications convenues. Si les
compagnies aériennes concernées ne prennent pas les mesures
nécessaires pour résoudre les problèmes soulevés dans la lettre, les
autorités du réseau CPC pourront décider de prendre de nouvelles
mesures d'exécution, y compris des sanctions. (...)
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Air Tahiti Nui : Philippe Marie, un nouveau PDG et des défis à relever
(source TourMaG) 3 mai 2024 - Le conseil d’administration d’Air
Tahiti Nui a donc tranché le 30 avril dernier. C’est
finalement Philippe Marie, actuel président de Marara Paiements, une
filiale de l’Office polynésien des Postes et Télécommunications qui
prendra les commandes d’Air Tahiti Nui le 1er juillet prochain à la
suite de Michel Monvoisin en place depuis 2013.
Cet ancien
directeur de la Banque de Tahiti n’est pas vraiment un inconnu dans
le monde du transport aérien polynésien puisqu’il a déjà occupé le
poste de secrétaire général de la compagnie de juin 2004 à mars 2007
et qu’il est entré au Conseil d’administration en octobre dernier.
Il arrive avec la mission de donner un nouveau souffle pour le
transporteur à la fleur de tiaré dans un moment délicat.
La
compagnie a enregistré une perte sur l’année 2023 de 3,3 milliards
de Fcfp soit presque 27 millions d’euros et évolue désormais dans un
environnement très concurrentiel avec en face d’elle Air France qui
a augmenté ses fréquences, French bee, Delta et United Airlines au
départ des États-Unis. Beaucoup de visiteurs donc, et
l’Institut de la statistique de Polynésie française (ISPF) a révélé
un nouveau record de fréquentation touristique pour 2023 avec 261
813 visiteurs accueillis. Plus qu’en 2022 et plus qu’en 2019.
Cependant, toutes ces compagnies qui desservent la Polynésie tirent
les prix vers le bas réduisant considérablement les marges.
Pour l’instant et grâce à une trésorerie saine, Air Tahiti Nui
détenue à 85% par le gouvernement de la Polynésie a de quoi tenir,
mais Moetai Brotherson, le Président veut une révolution. Un nouveau
souffle et même un changement de modèle économique. Un
nouvel homme à la tête de la compagnie peut incarner ce changement,
mais les cartes sont aussi en grande partie dans les mains de ce
territoire. En effet c’est le gouvernement qui a favorisé
une abondante concurrence ayant pour conséquence une
quasi-impossibilité de vendre des billets au juste prix alors que
les coûts ont augmenté ces dernières années de 35% dans les
Outre-mer. Également, les ventes de la compagnie aérienne
dépendent aussi de la politique touristique du gouvernement. Le parc
hôtelier est saturé. (...) Réguler la
concurrence aérienne, favoriser et inciter les promoteurs à investir
dans la construction de nouveaux hôtels sont de la responsabilité du
politique et constituent des clés pour la croissance et la
rentabilité d’air Tahiti Nui. Ouverture du capital ? Il y
a quelques jours, celui-ci déclarait au micro de Radio 1 Tahiti :
« l’entrée au capital de grands groupes du secteur est un facteur de
progrès . Est-ce qu’il faut aller vers là ? Si oui, quels sont les
partenaires à qui il faudrait proposer d’entrer au capital d’ATN ?
C’est à la future équipe dirigeante de nous faire des
propositions ». À ce sujet, le déplacement du Président, à
Singapour le mois dernier augure, peut-être, d’une entrée au capital
d’un grand acteur aérien asiatique ? À ce stade rien n’est
acté. Mais un communiqué relayé par le site outremers3603 indiquait
que Moetai Brotherson avait été accueilli par l'équipe de direction
de Singapore Airlines « avec qui il put discuter des opportunités de
développement du transport aérien en Polynésie française. Les
échanges ont porté sur des questions de connectivité, de
développement touristique et de coopération entre les deux Pays ».
Singapore Airlines s’est dit tout à fait favorable à collaborer
avec Tahiti comme c'est déjà le cas avec Aircalin. Une
assemblée générale des actionnaires, d’Air Tahiti Nui est programmée
pour début mai. L’occasion peut être d’en savoir un peu plus
sur les stratégies qui commencent à se mettre en place. Toutefois,
la demande de l’exécutif au futur PDG de la compagnie a été exprimée
clairement ces derniers jours : « Faire en sorte qu’ATN puisse voler
de ses propres ailes ».
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"Votre sécurité n'est pas à vendre" : les syndicats de pilotes s'opposent au projet d'Airbus d'un seul pilote dans ses avions
(source france3-regions) 30 avril 2024 - Les constructeurs aéronautiques comme Airbus ont pour projet
d'automatiser davantage les avions à grand renfort d'intelligence
artificielle (IA). Ce qui pourrait aboutir à se passer d'un des deux
pilotes à bord, craint le Syndicat national des pilotes de ligne
(SNPL). Ils ont manifesté le vendredi 26 avril 2024 à l'aéroport de
Roissy-Charles-de-Gaulle. Y aura-t-il un seul pilote dans un
avion un jour ? Même si les obstacles sont encore très nombreux,
cette idée est loin d'être un fantasme. Airbus travaille déjà depuis
des années sur des avions capables de voler avec un équipage réduit.
Des programmes qui inquiètent les syndicats de pilote.
Opposés au projet de suppression des copilotes Vendredi 26 avril
2024, le Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) a manifesté
devant le Terminal 2E de l'Aéroport Paris-Charles de Gaulle pour
faire savoir son désaccord sur ces projets nommés RCO (Reduced Crew
Operations) et eMCO (Extended Minimum Crew Operations) qui visent à
réduire le nombre de pilotes dans le cockpit des avions de ligne.
Sur les pancartes brandies par les pilotes, on peut lire : "La
sécurité demande 2 pilotes aux commandes. Prêt pour un avion sans
pilote ? Votre sécurité n'est pas à vendre. Exigez 2 pilotes aux
commandes." Le SNPL a souhaité sensibiliser les compagnies
aériennes et les autorités sur le nécessaire maintien de deux
pilotes dans le cockpit. (...) Airbus met des moyens
pour réduire les équipages Selon les syndicats de pilote, les
constructeurs aéronautiques poursuivent leurs essais. "Airbus
met aujourd'hui énormément de moyens pour chercher à développer le
RCO (Reduced Crew Operations). Sous son impulsion, au niveau
réglementaire, une étude de sécurité a été mise en place par l'AESA
(...) L'objectif est aujourd'hui un déploiement du RCO sur sa partie
long-courrier sur l'Airbus A350 pour 2027 et sa partie
moyen-courrier pour 2030. Si tous les volets de ce projet étaient
mis en place, cela pourrait signifier -40% d'effectif pilote !",
souligne le SNPL France Alpa (syndicat qui fédère les trois quarts
des pilotes français) sur son site internet. (...) Des compagnies aériennes
tentées Même si d'importants obstacles demeurent sur la voie de
l'acceptation internationale, certaines compagnies aériennes ne
seraient pas insensibles à cette suppression des copilotes grâce aux
nouvelles technologies. En 2021, la compagnie hongkongaise
Cathay Pacific aurait déjà réalisé des tests sur un Airbus A350 avec
un seul pilote. Des vols plus longs deviendraient ainsi possibles
avec une paire de pilotes alternant les pauses de repos, au lieu des
trois ou quatre actuellement nécessaires pour en maintenir deux en
permanence dans le cockpit. De réelles économies pour les compagnies
aériennes. Mais à l'époque, la compagnie avait fait machine
arrière. (...) De sérieuses questions de
sécurité Lufthansa aurait également travaillé sur ce programme à
pilote unique mais n'a pas l'intention de l'utiliser. Il faut dire
que la résistance des pilotes est très forte, cela pose aussi de
sérieux problèmes de sécurité concernant cette automatisation des
aéronefs. Airbus continue de travailler sur ce projet de
pilote unique mais la participation des compagnies aériennes n'a pas
été signalée. (...) Un
déploiement sûr nécessiterait en effet une surveillance constante de
la vigilance et des signes vitaux du pilote solo par les systèmes
embarqués, avait déclaré l'Agence de la sécurité aérienne de l'Union
européenne (AESA) l'an passé. Airbus n'est pas le seul
acteur du secteur à travailler sur cette question. Marc Rochet, le
directeur général d'Air Caraïbes et président de French Bee, avait
fait savoir lors du Paris Air Forum de 2021, y « travailler » sans
donner plus de précisions. Suscitant déjà la colère du SNPL.
Reste
que la concrétisation de ce projet n'est pas pour tout de suite.
Willie Walsh, directeur général de l'Association internationale du
transport aérien (IATA), fédérant une grande majorité des compagnies
aériennes mondiales, s'était dit dubitatif l'an passé sur
l'éventualité de voir de tels appareils faire leur apparition à
moyen terme. "À titre personnel, je ne vois pas cela se produire
de mon vivant" avait déclaré Willie Walsh, âgé de 61 ans lors d'une
conférence de presse en marge du congrès de l'Iata à Istanbul en
juin 2023. De plus les appareils en service aujourd'hui et ceux qui
sont en train d'être livrés resteront en service 20 ou 25 ans. Or
ils ne sont pas équipés pour fonctionner avec un seul pilote.
>
L’Allemagne augmente de 19% les taxes sur les billets d’avion
(source Air Journal) 4 mai 2024 - L’Allemagne a augmenté ce 1er mai
la taxe sur les billets d’avion de 19 % pour atteindre entre 15,53
et 70,83 euros par passager, en fonction du vol.
Cette
hausse décidée par Berlin, dans le cadre de son budget 2024,
a pour
objectif assumé de privilégier le train quand cela est possible –le
transport ferroviaire voyant dans le même temps son taux de TVA
passer de 19% à 7% en janvier dernier, une baisse qui serait
couverte par l’augmentation des taxes sur les billets d’avion (650 à
740 millions d’euros selon différentes estimations).
L’Association internationale du transport aérien (IATA), qui défend
les intérêts de l’aviation civile, a vivement dénoncé cette hausse
de la taxe en Allemagne : “Alors que les performances économiques de
l’Allemagne sont au mieux anémiques, affaiblir sa compétitivité en
augmentant les taxes sur l’aviation relève de la folie politique. Le
gouvernement devrait donner la priorité aux mesures visant à
améliorer la position concurrentielle de l’Allemagne et à encourager
le commerce et les voyages. Au lieu de cela, il a opté pour une
ponction à court terme qui ne peut que nuire à la croissance à long
terme de l’économie“, a déclaré son directeur général, Willie Walsh.
Selon l’IATA, le nombre de passagers internationaux en
Allemagne est encore inférieur de 20 % aux niveaux d’avant la
pandémie (197 millions de passagers en 2023 contre 248 millions en
2019). Et en raison d’un engagement fort pour l’environnement chez
les Allemands, l’impact est encore plus important sur les vols
intérieurs avec une baisse de 50% sur la même période (23 millions
de passagers domestiques contre 46 millions). Pour sa part,
la France a adopté une taxe sur les grands aéroports dans le projet
de budget 2024 qui devrait rapporter 600 millions d’euros chaque
année pour financer la transition écologique. Selon Aéroports de
Paris, “la répercussion sur le billet d’avion sera de l’ordre d’un
1,50 euro par passager en moyenne“.
Revue de presse boursière
>
Air France KLM : les analystes continuent de s'ajuster après les comptes
(source Boursier) 2 mai 2024 - Air France KLM reprend 2% à 9,82
euros ce jeudi, alors que les analystes continuent de s'ajuster
après que le transporteur a annoncé une perte opérationnelle plus
importante que prévu au premier trimestre...
JP Morgan 'souspondère'
ainsi le dossier Air France-KLM avec un objectif de cours ajusté à
9,30 euros, tandis que Morgan Stanley reste à 'pondération de
marché' sur le transporteur aérien, mais avec une cible ramenée à
12,50 euros. Les analystes expliquent que des coûts ponctuels et des
dépenses plus élevées ont affecté les résultats, ainsi que de
faibles revenus dans le fret.
Bernstein ('surperformance')
souligne que le déficit opérationnel a été plus élevé qu'anticipé en
raison de 100 millions d'euros de frais accessoires, comprenant un
paiement de salaire unique de 50 millions d'euros (chez KLM) et 50
ME de coûts de perturbation principalement en lien avec les
conditions météorologiques défavorables à Amsterdam plus tôt dans
l'année. La performance commerciale reste solide, la hausse de la
recette par siège kilomètre offert et la forte croissance de la
compagnie low-cost Transavia soulignant la solidité du segment des
voyages de loisirs. Les prévisions ont été maintenues en dehors
d'une réduction des dépenses en capital, la direction accélérant ses
efforts de réduction des coûts, ce qui devrait conduire à des
améliorations séquentielles des coûts unitaires tout au long de
l'année...
La Deutsche Bank ('conserver') retient
principalement un premier trimestre plus faible que prévu, avec des
"ventes de billets d'été prometteuses" qui ne suffiront probablement
pas à compenser. Pour Barclays ('surpondérer'), la sous-performance
au niveau opérationnel s'explique par la faiblesse des revenus du
fret et la croissance élevée des coûts unitaires en raison des
perturbations. "Nous nous attendons à ce que l'accent soit mis sur
les coûts hors carburant, les flux de trésorerie, les tendances des
revenus unitaires et la capacité estivale. Les fusions et
acquisitions seront également au centre des préoccupations, avec
l'accord en cours avec SAS et le processus de privatisation de TAP".
Fin de la revue de presse
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 9,97 euros en clôture
vendredi 7 mai. Elle est en hausse cette semaine de
+2,57%.
Comme d'autres entreprises du secteur de l'aérien,
Air France KLM a dû faire face à des perturbations de vols en raison
des attaques de l'Iran contre Israël.
Il était à 12,53 euros
le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.
La moyenne (le consensus) des analystes
à 12 mois pour l'action AF-KLM
est à 15,09 euros (elle était à 15,0 euros début janvier
2023). L'objectif de cours le plus élevé est à 23,00 euros, le plus
bas à 9 euros. Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à
l'augmentation de capital de mai 2022.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le
détail du consensus des analystes.
>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse de -5$ à 102$. Il était à 94$
fin juin, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en baisse de -5$ à 84$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
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François Robardet
Représentait les salariés et anciens salariés
PS et PNC actionnaires d'Air France-KLM. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Lors de mon élection, j'ai reçu le soutien de la
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