Air France-KLM place 650 Millions d'euros d'obligations

photo François Robardet, Représentant des salariés, Air France-KLM I Lettre de François Robardet

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être du groupe Air France-KLM)
 

Représentait les salariés et anciens salariés

PS et PNC actionnaires d'Air France-KLM

N°965, 20 mai 2024
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Éditorial

Chères lectrices, chers lecteurs,

Je vous rappelle que l'Assemblée Générale d'Air France-KLM se tiendra le mercredi 5 juin 2024 à 14h30 à l'Hôtel Hilton de Roissy. Elle sera diffusée en direct via webcast sur le site internet du groupe.

L'intégralité des documents relatifs à l'Assemblée Générale figure sur le site du groupe Air France-KLM, à la page Actionnaires, rubrique Assemblée Générale. Y figurent notamment les résolutions qui seront soumises au vote des actionnaires.

Comme les années précédentes, je propose à ceux d'entre vous qui êtes actionnaires du groupe Air France-KLM de me confier leurs pouvoirs.

Vous retrouverez dans mon Flash n°102 la manière de procéder.

Merci pour votre confiance et votre fidélité.

Bonne lecture
François


La Revue de Presse du lundi

> Air France-KLM place 650 Millions d'euros d'obligations

(source Boursier com) 14 mai 2024 - Air France-KLM a placé avec succès, ce 14 mai, 650 millions d'euros d'obligations ayant une maturité de 5 ans et un coupon de 4,625% (Obligations Nouvelles) dans le cadre du programme Euro Medium Term Note de la Société. Ces obligations devraient être notées 'BBB-' par Fitch et 'BB+' par S&P.
 
La demande des investisseurs a été forte, avec un livre d'ordres de plus de 2,8 milliards d'euros couvrant près de 4,3x le montant des obligations émises. Elle témoigne de la confiance des investisseurs envers Air France-KLM.
(...) 
Le produit des obligations nouvelles sera utilisé pour refinancer une partie de la dette existante de la société par le rachat, en tout ou partie, des obligations existantes et pour les besoins généraux de la société.
(...)

Mon commentaire : Les résultats financiers des compagnies aériennes en général doivent s’analyser dans la durée pour identifier les moyens disponibles pour la flotte, le personnel et le remboursement de la dette.

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La gestion de la dette constitue une tâche essentielle du Directeur Financier du groupe Air France KLM.

L'émission des 650 millions d'euros d'obligations va notamment permettre de rembourser des dettes arrivant prochainement à échéance.

> Transavia France compte recruter 600 personnes en 2024

(source Journal de l'Aviation) 16 mai 2024 - Alors qu'elle travaille à faire croître sa flotte de dix appareils cette année, Transavia France va avoir besoin de davantage de personnel pour fonctionner. La filiale low-cost d'Air France annonce ainsi qu'elle compte recruter près de 600 collaborateurs cette année.
 
Dans le détail, plus de cent postes sont ouverts au sol, dans plusieurs services, notamment la maintenance, le revenue management ou l'informatique. Une centaine de postes sont proposés en CDI, auxquels s'ajoutent une trentaine d'offres en alternance et une autre trentaine en stage.
 
Transavia recherche également 150 pilotes, qu'elle recrutera à travers la filière de recrutement d'Air France.
 
Enfin, depuis le début de l'année, plus de 300 stewards et hôtesses de l'air ont déjà été intégrés, dont 180 en alternance.

Mon commentaire : Depuis la sortie du COVID, Transavia France ne cesse d’augmenter ses capacités, mais présente des résultats financiers mitigés.

Pour accompagner sa croissance, des embauches s’imposent dans tous les métiers de la compagnie aérienne filiale d'Air France.

> Turkish Airlines NDC : surcharge GDS dès le 1er octobre 2024, lancement de sa plateforme NDC TKCONNECT

(source TourMag) 17 mai 2024 - Turkish Airlines lancera le 1er octobre 2024 une nouvelle plateforme de distribution NDC (New Distribution Capability) baptisée TKCONNECT.
 
Comme l'explique un communiqué de presse, elle permettra "aux agents de voyage de bénéficier d'un contenu et de services exclusifs", notamment "une tarification différenciée des billets, des tarifs promotionnels réservés via la NDC, un contenu riche accompagné de visuels et de descriptions, des services annexes améliorés et spécifiques tels que les excédents bagages, la sélection de sièges et des équipements spéciaux".
 
TKCONNECT sera proposé en 3 versions. D'une part, les partenaires pourront se connecter à TKCONNECT Direct, une API NDC "certifiée par IATA".
 
D'autre part, les distributeurs pourront accéder à l'offre TKCONNECT via Aggregator. Enfin, ils pourront se connecter sur le web au portail TKCONNECT user interface.
(...) 
Les agences qui ne sont pas encore partenaires de TKCONNECT peuvent conserver leur configuration actuelle pour accéder à l'ancien contenu de Turkish Airlines par le biais des systèmes de distribution mondiaux (GDS).
 
Cependant, à partir du 1er octobre 2024, "les réservations effectuées via le GDS seront soumises à des frais de distribution et les produits différenciés à contenu riche ne seront disponibles que pour les utilisateurs de TKCONNECT."

Mon commentaire : Dans les années 1980, les compagnies aériennes ont souhaité disposer de plateformes informatiques de vente et distribution communes. C’est la naissance des GDS (Global Distribution Systems) comme Sabre, Galileo, Worldspan et Amadeus dont Air France a été cofondatrice et a longtemps été actionnaire

Dans les années 2010, IATA a développé la nouvelle norme technologique NDC (New Distribution Capability) afin que les acteurs de l’industrie du voyage puissent communiquer simplement et à moindre coût.

De plus en plus de compagnies aériennes utilisent la norme NDC pour présenter elles-mêmes leurs offres et leurs tarifs, en s'appuyant sur les données issues des GDS.

Plusieurs compagnies aériennes (dont Air France et Turkish Airlines) incitent les agences de voyage à basculer sur leur offre NDC soit en imposant des surcharges GDS, soit en proposant du contenu d’offres plus riche uniquement sur leur NDC.

À noter qu'Air France veut imposer aux agences de voyage une surcharge de 30 euros par aller-retour si elles n'utilisent pas le NDC d'Air France. La mise en œuvre de cette surcharge, prévue pour juin, a été repoussée à plusieurs reprises.

> Lufthansa propose un compromis sur les vols court-courriers pour l'accord avec ITA, selon des sources

(source Reuters) 16 mai 2024 - Lufthansa a proposé de conserver certaines liaisons court-courrier concurrentes d'ITA afin d'obtenir l'approbation antitrust de l'UE pour son offre de prise de participation dans la compagnie aérienne italienne, ont déclaré jeudi des personnes ayant une connaissance directe de l'affaire.
 
Cette offre fait partie d'un ensemble de mesures correctives soumises la semaine dernière aux autorités européennes chargées de l'application des règles de concurrence afin de dissiper les craintes que l'opération ne réduise la concurrence sur les liaisons court et long-courriers reliant l'Italie à d'autres pays et la position dominante d'ITA à l'aéroport de Milan Linate.
(...) 
Un porte-parole de Lufthansa s'est refusé à tout commentaire.
 
La compagnie aérienne allemande est également prête à accepter des accords d'interligne avec ses rivales, selon les sources. Ces accords permettent aux compagnies aériennes de prendre en charge les passagers voyageant sur des itinéraires nécessitant plusieurs vols sur plusieurs transporteurs.
 
Pour répondre aux préoccupations de l'UE concernant les liaisons long-courriers, le transporteur allemand a déclaré qu'il n'intégrerait pas ITA dans son entreprise commune avec United Airlines et Air Canada, ont indiqué les sources, ajoutant qu'ITA fonctionnerait de manière indépendante pendant deux ans.
 
Lufthansa a également proposé de céder 40 créneaux horaires de l'aéroport de Milan Linate à easyJet et Volotea.

La Commission européenne, qui devrait se prononcer sur l'accord d'ici le 4 juillet, demande aux rivaux, aux organisations de consommateurs et de voyageurs ainsi qu'aux groupes de pilotes de lui faire part de leurs réactions. Ils ont jusqu'au 19 mai pour répondre.

Mon commentaire : Tout comme je l’indiquais dans la lettre précédente, la partie d’échecs n’est pas encore terminée.

> Ryanair ferme sa base de Bordeaux

(source Les Échos) 14 mai 2024 - Le bras de fer entre Ryanair et l'aéroport de Bordeaux durait depuis des semaines. Il s'est soldé mardi après midi par la publication d'un communiqué au ton très sec de la compagnie irlandaise annonçant la fermeture de sa base et le départ de ses trois avions à partir du mois de novembre 2024.
 
« Nous sommes déçus que l'aéroport de Bordeaux n'ait pas accepté l'extension de notre base low-cost à partir de novembre 2024 », explique la compagnie qui invoque « une augmentation des coûts » et n'avoir « pas d'autre alternative financière » que de fermer la base bordelaise et de relocaliser les trois avions et les emplois « dans des bases moins coûteuses », ailleurs en Europe.
 
L'aéroport ne dément pas une hausse des coûts, mais invoque d'abord un différend commercial. « Nous ne souhaitions pas ce départ, mais avons mis des limites aux exigences, notamment sur le plan commercial, à la compagnie qui n'a pas apprécié », se borne-t-on à déclarer en interne avant d'ajouter : « Nous restons tout de même l'un des aéroports français les plus compétitifs. »
 
Autres bases attrayantes
Si l'aéroport reste droit dans ses bottes, c'est un coup dur pour la ville puisque la compagnie à bas coût annonce également « la perte de 40 lignes Ryanair au départ et à destination de Bordeaux », ainsi que la perte de 90 emplois de personnel navigant et d'ingénieurs. Ryanair annonçant déjà que des discussions sont menées avec le personnel afin de leur trouver des « postes similaires dans d'autres bases attrayantes de Ryanair à travers l'Europe à partir de novembre 2024. »
 
Présente depuis quatorze ans, la compagnie irlandaise a transporté l'an dernier 1,7 million de passagers soit le quart du trafic derrière easyJet et Air France mais devant Volotea. L'aéroport qui a vécu une croissance très importante de son trafic à bas coût qui représente désormais 70 % des passagers est désormais déterminé à rétablir un certain équilibre en ramenant celui-ci à 60 % en « encourageant l'essor des compagnies premium », notamment Air France, Lufthansa, Turkish Airlines ou KLM.
 
Pour autant la messe est-elle dite ? Si la décision de Ryanair de fermer sa base permanente semble irrévocable, les collectivités et la CCI actionnaires de l'aéroport semblent s'activer en coulisse afin peut-être de l'inciter à préserver les lignes. « Ryanair ne part pas de Bordeaux », assure un bon connaisseur du dossier qui parie sur « un épilogue allant dans le bon sens ».

Mon commentaire : L’aéroport de Bordeaux a consenti d’importants sacrifices pour accueillir majoritairement des compagnies telles que Ryanair, avec des redevances d’environ un tiers inférieures à celles des compagnies aériennes historiques.

Le rapport de la cour des comptes permet de comprendre la situation :

« Lors du précédent contrôle de la SA (de l’aéroport de Bordeaux), la Cour avait souligné le caractère non transparent, potentiellement discriminatoire et disproportionné des aides incitatives perçues par certaines compagnies dans le cadre des contrats spéciaux.

Elle avait estimé que la SA courait un risque juridique, tant vis-à-vis du cadre légal national que de la réglementation européenne sur les aides d’État. » 

Ce n’est pas la première fois qu’il y a débat sur les aides publiques perçues par Ryanair, dont l'attitude peut être perçue comme du chantage.

Les salariés de Ryanair basés à Bordeaux seront hélas les principaux perdants dans cette affaire.

> Ces commentaires et ce départ inattendu qui font chuter EasyJet en Bourse

(source Les Échos) 16 mai 2024 - Qu’EasyJet ait publié une perte avant impôts de 350 millions de livres (408 millions d'euros) au premier semestre n’est pas une surprise, le transporteur avait guidé les anticipations du marché à la mi-avril en indiquant qu’il accuserait un déficit de 340 à 360 millions. Qu’EasyJet livre des prévisions pour l’été – qui correspond au quatrième trimestre de son exercice fiscal - plus frileuses l’est davantage.

En sanctionnant le titre de la compagnie aérienne à bas coûts d’une chute de 7,8% ce jeudi, la plus importante en sept mois, le marché a clairement exprimé son mécontentement
.

« Les commentaires sur les revenus unitaires du quatrième trimestre pourraient décevoir », relève Gerald Khoo, analyste chez Liberum. Alors qu’il tablait sur des revenus « bien en avance », la direction d’EasyJet, par la voix de son directeur général Johan Lundgren, s’attend désormais à ce qu’ils soient « légèrement en hausse ».
 
Un degré de certitude en moins qui coûte cher en Bourse. D’autant plus cher que, à ce jour, seul 39% du programme d’été a été écoulé. « Il y a encore trop de capacité sur le marché », a déclaré le dirigeant lors d’une interview accordée à Bloomberg TV. Ces commentaires interviennent après que le PDG du rival Ryanair, Michael O'Leary, a indiqué s’attendre à des prix plus bas qu’il ne l’avait espéré cet été.

Si EasyJet a réussi à concurrencer les compagnies nationales comme British Airways, certains observateurs s’interrogent sur son potentiel de croissance dans un marché mature où de plus en plus d’aéroports limitent le nombre de spots disponibles. « À la grande frustration de certains investisseurs, Johan Lundgren a refusé d'abandonner sa stratégie pendant la pandémie et de s'attaquer à Ryanair et Wizz Air pour conquérir des parts de marché dans de nouveaux pays pendant les perturbations qui ont touché l'ensemble du secteur », relève un article du FT. Il a préféré se concentrer sur son offre de forfaits de voyages, EasyJet Holidays, qui a connu, il faut bien l’admettre, une croissance fulgurante et a généré un quart des bénéfices avant impôts au cours de son dernier exercice financier.
 
Continuité
Est-ce cette tactique qui coûte aujourd’hui sa place à Johan Lundgren ? Après sept ans à la tête d’EasyJet, le dirigeant de 57 ans, qui a piloté la compagnie pendant les turbulences de la Covid-19, quittera le groupe au 1er janvier 2025. Le changement s’inscrivant dans la continuité, c’est en interne que son successeur a été trouvé, en la personne de l’actuel directeur financier Kenton Jarvis. Ce dernier a rejoint EasyJet en 2021, après avoir dirigé les activités aériennes de la société de voyage TUI.

« Bien que cela soit courant aux États-Unis, les directeurs financiers qui accèdent au poste de PDG sont moins fréquents dans les compagnies aériennes européennes, notent les analystes de Bernstein. À notre avis, Kenton Jarvis devrait être considéré comme représentant la continuité de la stratégie existante. »
(...)

Mon commentaire : Depuis plus de vingt ans, la stratégie d'easyJet diffère de celle de ses concurrentes à bas coûts. Elle consiste à proposer des bas tarifs tout en desservant essentiellement les aéroports principaux dans chaque pays. Par la même occasion, easyJet tente d'attirer les hommes d'affaires.

Ce n'est pas le cas de Ryanair qui déserte ces aéroports au profit de plateformes régionales, ce qui lui permet d'obtenir des rabais conséquents sur les redevances aéroportuaires.

On parle de low-cost pour Ryanair et de middle-cost pour easyJet (désolé pour les anglicismes).

Si easyJet ne parvient pas à redresser ses résultats, elle pourrait devenir la cible d’une opération capitalistique émanant d’un concurrent ou d’une major européenne.

> "Ressaisissez-vous": les patrons d'Emirates et de Lufthansa se plaignent des retards de Boeing

(source BFMTV) 13 mai 2024 - La production de l'avionneur américain s'effondre à cause des multiples enquêtes du régulateur à la suite des différents incidents qui ont touché ses appareils.
 
Les grands clients de Boeing perdent patience. Et font état de leur frustration face aux nombreux retards de livraison d'appareils neufs alors que le trafic ne cesse de progresser.
 
Des retards "extrêmement ennuyeux" juge le directeur général de Lufthansa, Carsten Spohr, interrogé par le journal suisse Neue Zuercher Zeitung.
 
"Tout le monde a intérêt à ce que Boeing soit bientôt en mesure de construire à nouveau de grands avions de manière plus fiable", a-t-il expliqué.
 
"Pas satisfaits"
Cheikh Ahmed ben Saeed Al Maktoum, président et PDG d’Emirates, le plus gros client de Boeing, est moins diplomate.
 
"La direction a promis de changer les choses et de faire en sorte que les choses aillent plus vite, je l’espère
", explique-t-il.
(...) 
Des conséquences sur les plans de vols estivaux
Alors que la demande en voyages aériens devrait être très forte pour les vacances, et que le nombre de voyageurs dans le monde devrait atteindre des niveaux historiques, avec 4,7 milliards de personnes attendues en 2024, contre 4,5 milliards en 2019, le secteur est actuellement confronté à un manque d'avions neufs.
(...)
 
De quoi forcer certaines compagnies, notamment les plus dépendantes à Boeing, à revoir leurs plans de vols voire à réduire les capacités proposées même si elles ont des leviers pour compenser ces livraisons manquantes (en louant des appareils notamment).
 
Chez Ryanair par exemple, 17 appareils Boeing manquent à l'appel cet été (40 au lieu de 57), des "ajustements" devront donc être opérés en juillet et en août sur une dizaine de lignes, prévient la compagnie low-cost. Ce qui veut dire moins de fréquence sur certaines destinations.

Mon commentaire : La baisse des livraisons de Boeing perturbe les programmes de vols avec des conséquences financières pour les compagnies aériennes clientes de l'avionneur étatsunien.

Les patrons mécontents préparent leurs argumentaires pour mettre Boeing en difficulté lors de prochaines négociations commerciales.

> Kérosène vert : comment Bruxelles espère alléger la facture des compagnies aériennes européennes

(source Les Échos) 16 mai 2024 - Après le bâton, la carotte ? Huit mois après le vote du règlement Refuel EU, qui va obliger les compagnies aériennes européennes à acheter une part croissante de carburants d'origine non-fossile sous peine d'amendes, l'heure est désormais aux mesures d'accompagnement, afin d'atténuer l'impact de cette réglementation unique au monde sur la compétitivité du secteur.
 
Des mesures de soutien réclamées avec insistance par toutes les compagnies européennes. Ces dernières ont non seulement du mal à se procurer les quantités de CAD (carburant d'aviation durables) nécessaires pour satisfaire à leurs obligations légales, mais elles doivent aussi le payer beaucoup plus cher que leurs concurrentes américaines, qui bénéficient d'incitations fiscales pour l'achat de carburants « verts ». Pour l'heure, aucune des mesures envisagées ne semble toutefois en mesure de rétablir l'équilibre concurrentiel.
 
Des ETS gratuits
L'initiative la plus aboutie, pour l'heure, est le lancement, en début d'année d'un dispositif européen permettant aux compagnies de compenser tout ou partie de l'écart de prix entre le kérosène et les carburants « verts ». Il permettrait aux compagnies qui en feront la demande d'obtenir des quotas d'émissions de CO2 (les ETS européens) gratuits pour leurs vols intra-européens, représentant 70 % à 100 % de l'écart de prix entre le kérosène fossile et les carburants « verts », aujourd'hui trois à cinq fois plus chers. Depuis 2013, les compagnies aériennes sont soumises à des quotas CO2 de plus en plus chers.
 
Entré en vigueur le 1er janvier dernier, ce dispositif est doté d'une enveloppe de 20 millions d'ETS, d'une valeur totale d'environ 1,6 milliard d'euros au cours actuel de la tonne de CO2. Toute compagnie opérant des vols intra-européens soumis au système des quotas d'émissions peut en bénéficier, sur la base du « premier arrivé, premier servi ». Mais son efficacité reste encore à démontrer. Car jusqu'à présent, aucune compagnie n'a formulé de demande, reconnaît-on de source bruxelloise.
(...) 
Du côté des compagnies aériennes, tout en saluant cette première initiative européenne, on souligne toutefois les limites et la complexité du dispositif. Premier reproche : il ne peut bénéficier qu'aux compagnies opérant des vols intra-européens. Ce qui, dans le cas de la France, exclut du dispositif les principaux concurrents français d'Air France opérant sur long-courrier. Il est aussi limité dans le temps, jusqu'en 2030 dans le meilleur des cas, si l'enveloppe de 20 millions d'ETS n'est pas consommée avant. Un réexamen est prévu en 2028.
(...) 
Mais quel que soit le succès de ce système, l'enveloppe prévue sera très loin de couvrir la totalité des surcoûts liés aux CAD. Rien que pour Air France, l'incorporation de 1 % de CAD en 2023 représentait déjà une dépense supplémentaire de 100 millions d'euros, et le surcoût devrait atteindre le milliard d'euros en 2030, pour 10 % de CAD.
 
Les CAD plus chers en France
Par ailleurs, l'Union européenne ne fera que redistribuer une partie de la hausse des recettes d'ETS, dont le coût devrait doubler d'ici à 2030 avec la suppression progressive des quotas gratuits attribués jusqu'alors. Pour Air France, la facture des ETS passera ainsi de 100 millions d'euros en 2023 à 500 millions en 2030.
 
Pour les compagnies françaises, le surcoût est plus important qu'ailleurs, du fait de l'application aux CAD de la taxe censée inciter à l'utilisation d'énergies renouvelables (la TIRUERT), qui fixe une pénalité (...) si l'objectif d'incorporation fixé par la loi n'est pas atteint. Résultat, faute de production suffisante en France, cette taxe est venue grossir d'environ 30 % le coût des CAD dans l'Hexagone.

Mon commentaire : Le problème de disponibilité des Carburants d’Aviation Durables dans l’Union Européenne perdure.

Bruxelles prend enfin conscience de la nécessité d’accompagner les compagnies aériennes européennes pour atteindre les objectifs de Refuel EU.

Mais ces mesures sont encore insuffisantes comparées aux aides outre atlantique.


Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 10,560 euros en clôture vendredi 17 mai. Elle est en hausse cette semaine de +0,38%.

Comme d'autres entreprises du secteur de l'aérien, Air France KLM a dû faire face à des perturbations de vols en raison des attaques de l'Iran contre Israël.

Il était à 12,53 euros le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 15,09 euros
(elle était à 15,0 euros début janvier 2023). L'objectif de cours le plus élevé est à 23,00 euros, le plus bas à 9 euros. Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à l'augmentation de capital de mai 2022.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Mon commentaire : Depuis un mois et demi, le cours de l'action Air France-KLM oscillait entre 9,50 et 10 euros.

Les résultats du premier trimestre n'ont pas inquiété les investisseurs, le cours de l'action a progressé de près de 9% en deux semaines.

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est stable à 104$. Il était à 94$ fin juin, à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en hausse de +1$ à 84$.

De la mi-février 2022 à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille entre 75$ et 99$.

Mon commentaire : L'écart entre le Jet Fuel en Europe et le baril de pétrole Brent était de l'ordre de 15$ avant le conflit en Ukraine. En 2022, au début du conflit ukrainien, cet écart avoisinait 50$.

L'écart Jet Fuel en Europe et le baril de pétrole Brent est en légère baisse cette semaine, à 20$. Cela fait deux mois que cet écart est revenu à un niveau inférieur ou égal à 25$.

> Gestion des FCPE

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

À bientôt.

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| François Robardet

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