N°966, 27 mai 2024
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Éditorial
La Revue de Presse du lundi
>
Le gouvernement étudie une nouvelle hausse de la taxation des billets d'avion
(source Les Échos) 23 mai 2024 - Les compagnies aériennes et les
membres du gouvernement ne parlent décidément pas la même langue.
Alors que les représentants du secteur passent leur temps à alerter
les pouvoirs publics sur la perte de compétitivité du transport
aérien français, chaque congrès de la Fédération nationale de
l'aviation (Fnam) est l'occasion d'annoncer, plus ou moins
clairement, un nouvel alourdissement de la fiscalité sur les billets
d'avion. La dernière édition n'a pas échappé à la règle. Aux
détours d'une présentation du secrétariat général à la planification
écologique (SGPE), les participants ont eu la surprise d'apprendre
que les services du gouvernement étudiaient une nouvelle hausse de
la taxe dite de solidarité (TSBA), anciennement surnommée « taxe
Chirac », qui renchérirait encore un peu plus le prix des billets
d'avion en France. Les vols internationaux, pas assez
taxés ? Selon le secrétaire adjoint du SGPE, Frédérik Jobert,
l'objectif serait de combler l'écart de taxation « en euros à la
tonne de CO2 » entre les vols domestiques, les vols intra-européens
et les vols long-courriers, qui échappent en partie à la fiscalité
française et européenne. L'écart serait déjà de un à quatre entre un
vol intérieur et un vol international (146 euros la tonne pour le
premier contre 34 euros pour le second) et pourrait atteindre un à
cinq en 2025 et jusqu'à un à sept en 2030, dans la perspective d'une
révision de la taxation européenne de l'énergie. « Quand on
additionne les dispositifs, le niveau de taxation implicite est de
facto très inférieur sur l'international et nous n'avons pas de
tabou à combler ce gap-là », a expliqué Frédérik Jobert. La question
est plutôt quel outil utiliser. C'est le sujet des travaux en cours.
Il me semble que la TSBA serait l'outil le plus adapté, mais nous
allons continuer à en discuter avec vous dans les semaines à
venir ». Une mesure en préparation pour le PLF 2025 De
source proche du dossier, les réflexions seraient déjà bien avancées
et pourraient déboucher sur une forte augmentation de la TSBA sur
les vols long-courriers en 2025, actuellement fixée à 63,07 euros
par vol en classe premium et 7,51 euros en classe éco. Certains
évoquent un possible doublement du tarif applicable en classe
affaires. Mais il faudra attendre la présentation du projet de loi
de finances 2025 pour savoir précisément, le gouvernement ayant déjà
fait partiellement machine arrière en 2023 sur la question de la
taxation des billets d'avion. La ligne suivie par le
gouvernement en matière de transport aérien reste en effet difficile
à suivre. Comme l'a répété ce jeudi le ministre des transports,
Patrice Vergriete, il a clairement pris ses distances avec la
tentation de la décroissance pour réduire les émissions de CO2.
« Nous assumons le développement du transport aérien », a-t-il
réaffirmé. Le ministre des transports a également assuré ne pas
avoir de projet de nouvelle taxe sur l'aérien. Une politique
de « maîtrise de la demande » Cependant, l'exécutif n'a pas pour
autant renoncé à réguler l'accès au transport aérien à travers ce
que le secrétaire adjoint du SGPE appelle « la maîtrise de la
demande » et qui consiste, en gros, à renchérir le prix des billets
d'avion via le levier fiscal. Mais sans faire de l'avion un mode de
transport réservé aux catégories sociales les plus aisées et sans
aggraver le déficit de compétitivité des compagnies aériennes
françaises vis-à-vis de leurs concurrents internationaux, précise Frédérik Jobert. L'inquiétude des compagnies françaises
Ce qui suscite néanmoins de l'inquiétude chez les compagnies
françaises, dont la part de marché en France, tombée à 38 %, a
reculé de 1 point par an depuis 20 ans. Entre les surcoûts de
carburants d'aviation durable et les taxes, l'écart de prix entre,
par exemple, un Nice-Singapour via Roissy-CDG et un grand « hub »
extra-européen, comme Istanbul ou Doha, peut déjà atteindre
plusieurs centaines d'euros. Mais l'écart de coût lié à la TSBA joue
aussi au bénéfice des autres grands hubs européens non soumis à
cette taxe spécifiquement française. « Nous avons déjà du
mal à intégrer les contraintes environnementales européennes dans
notre modèle économique, face à des concurrents extra-européens qui
n'ont pas les mêmes contraintes, souligne la directrice générale
d'Air France, Anne Rigail. Toute mesure franco-française visant à
réduire le trafic ou à ajouter des taxes me semble dangereuse pour
le pavillon français ».
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Ce que Lufthansa doit encore faire avant de racheter ITA…
(source Mistertravel) 23 mai 2024 - Selon le quotidien italien
Corriere della Sera, avant le rachat d’ITA Airways, le groupe
allemand Lufthansa doit encore faire de nouvelles concessions face
aux autorités européennes de la concurrence, dont les points chauds
sont les créneaux horaires sur les routes Milan-Linate et celles du
transporteur italien vers l’Amérique du nord. Les exigences
de la Commission européenne Le délai accordé par l’UE au
groupe aéronautique allemand pour apporter des rectifications au
dossier a expiré hier, mardi 21 mai. Jusqu’à présent, Lufthansa et
ITA Airways sont prêtes à céder 11 à 12 pour cent de leurs
respectifs créneaux horaires à l’aéroport de Milan-Linate. En
revanche, les autorités de la concurrence exigent un pourcentage de
30% des créneaux de décollage et d’atterrissage. Au total,
la Commission européenne aurait initialement considéré 39
itinéraires comme problématiques. Une solution a désormais été
trouvée pour 22 de ces itinéraires, mais pas encore pour les autres
17. Douze sont des liaisons court-courriers de
Milan-Linate/Rome-Fiumicino vers l’Europe centrale et cinq sont des
liaisons long-courriers de Rome-Fiumicino vers l’Amérique du nord.
Un problème de distances et d’alliances… Mais
ce sont
surtout les liaisons long-courriers qui posent problème au groupe
Lufthansa. Bien que la compagnie allemande ne propose pas de vols
depuis l’Italie vers l’Amérique du Nord elle-même, ses partenaires
United Airlines et Air Canada, membres de Star Alliance, proposent
des vols vers et depuis l’Italie. Pour l’heure, ITA n’est pas prête
à arrêter ses liaisons transatlantiques et Lufthansa ne se retirera
pas non plus de l’alliance Une possible solution… à perte!
La solution pourrait être la suivante: Lufthansa renoncerait
pendant quelques années aux revenus provenant des liaisons
italiennes de la future coentreprise, surtout aux revenus des vols
d’ITA Airways vers l’Amérique du nord. Dans ce cas,
Lufthansa perdrait environ 205 millions d’euros en rachetant ITA,
sur la base de l’entrée prévue des Allemands dans la compagnie
aérienne italienne avec un total 41 pour cent au départ.
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Le bénéfice de Ryanair dopé par une clientèle et des tarifs en hausse
(source AFP) 21 mai 2024 - La compagnie aérienne irlandaise
Ryanair a annoncé lundi un bénéfice annuel net en hausse de plus
d'un tiers, porté par une hausse du nombre de passagers et de ses
tarifs, malgré un coût du carburant en hausse. La compagnie
a pu compter sur "un premier semestre record et un fort trafic pour
Pâques fin mars", a indiqué dans un communiqué le directeur général
de la compagnie Michael O'Leary, qui prévient toutefois que les prix
qui s'annoncent moins élevés que prévu sur le trimestre en cours.
Le résultat net est ressorti en hausse de 34% à 1,92 milliard
d'euros pour l'exercice annuel 2023/2024 achevé fin mars. Le
chiffre d'affaires annuel a augmenté de 25% à 13,44 milliards
d'euros, porté par un trafic en hausse de 9% à 183,7 millions de
passagers tandis que le tarif moyen a augmenté de 21% à 49,80 euros,
a précisé Ryanair. Ryanair, qui avait inauguré en novembre
le premier dividende régulier de son histoire, avec 400 millions
d'euros distribués aux actionnaires pour l'exercice, a
aussi annoncé
lundi un rachat d'actions de 700 millions d'euros. Mais
l'entreprise prévient s'attendre à une "hausse modeste" de ses coûts
par siège pour l'exercice qui démarre, avec en outre des tarifs
moins élevés que prévu au début de son premier trimestre. (...) "Avantage concurrentiel" La
compagnie a vu lors de son exercice 2023/24 ses coûts d'exploitation
augmenter d'un quart, principalement en raison d'une augmentation de
32% des coûts de carburant, mais aussi "de la hausse des coûts de
personnel (...) et des retards de livraison de Boeing", a pointé
Ryanair. Pour autant, les coûts par siège restent maîtrisés,
affirme la compagnie, qui met en avant un "avantage concurrentiel
croissant" avec ses concurrents européens. Ryanair prévoit
d'augmenter son trafic de 8% lors de l'exercice en cours, pour
atteindre entre 198 et 200 millions de passagers. La compagnie vise
300 millions de passagers d'ici 2034. "Les retards de
livraison de Boeing constitueront un énorme problème pour Ryanair",
selon Olly Anibaba, analyste chez Third Bridge, qui
s'attend à ce
que la compagnie ne reçoive que la moitié des avions promis "ce qui
pourrait réduire le volume de passagers de 5 à 10 millions" sur
l'année. Par ailleurs, le différend entre Ryanair et des
agences de voyages en ligne "a provoqué une baisse du trafic
passagers et une réduction de 5% des revenus" sur l'exercice achevé,
selon l'analyste, pour qui "la résolution de ce problème" devrait
être positive pour la compagnie. Ryanair avait vu son
bénéfice net chuter de 93% sur un an au troisième trimestre,
pâtissant notamment du fait que plusieurs agences de voyages en
ligne, comme Booking.com, Kiwi ou Kayak, avaient arrêté en décembre
de vendre ses billets. La compagnie dénonçait de longue date
les pratiques de ces entreprises, affirmant que de nombreux sites
vendaient ses billets plus chers, facturaient des majorations
cachées et transmettaient à la compagnie de fausses informations de
contact et de paiement. Ryanair avait ainsi salué une
nouvelle "bienvenue", qui avait néanmoins pesé négativement sur son
résultat. Elle a depuis janvier normalisé ses relations avec
plusieurs de ces opérateurs, par des accords autorisant la vente de
ses vols.
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Airbus : le feu vert approche pour l'A321 XLR, l'avion qui doit changer la donne du long courrier
(source Les Échos) 24 mai 2024 - Airbus peut déjà mettre le
champagne au frais, car il aura très bientôt une grande nouvelle à
fêter. À savoir la certification d'un nouveau modèle d'avion
particulièrement attendu par les compagnies aériennes : l'A321 XLR.
Après plus de 5 ans d'efforts, le dernier-né de la famille A320
devrait obtenir le mois prochain le feu vert de l'Agence européenne
de sécurité aérienne (AESA), dernière étape avant les premières
livraisons et le début d'une carrière commerciale qui s'annonce
particulièrement prometteuse. Le directeur de l'AESA,
Florian Guillermet, a lui-même annoncé ce jeudi, lors du congrès de
la fédération de l'aviation, une certification de l'A321 XLR « avant
l'été ». Avion multitâche L'appareil a achevé tous les
essais en vol et au sol et a satisfait aux exigences de l'AESA et de
la FAA américaine, qui devrait valider sa certification européenne
dans la foulée. Il ne reste plus aux équipes d'Airbus qu'à compléter
la documentation technique. La première compagnie à le mettre en
ligne devrait être Iberia, qui attend son premier exemplaire pour la
fin de l'été. Sur le papier, l'A321 XLR n'est qu'un dérivé
de l'A321, le plus gros modèle de la large gamme de monocouloirs
d'Airbus. Mais comme le soulignait Florian Guillermet lui-même, cet
avion est susceptible de « changer la donne, en matière de
connectivité et d'économie du transport aérien ».
Avec
l'A321 XLR, Airbus offre en effet le premier avion « deux en un »,
capable d'assurer aussi bien des vols moyen-courriers que
long-courriers, avec le même niveau de confort qu'un gros-porteur
long-courrier. Et ce, grâce à son autonomie sans équivalent pour un
monocouloir, y compris chez Boeing. Elle lui permet de parcourir
jusqu'à 8.700 kilomètres sans escale - l'équivalent de 11 heures de
vol - avec jusqu'à 220 passagers à son bord en configuration
bi-classes. Des vols long-courriers pour le coût d'un
moyen-courrier De quoi desservir en vol non-stop la plus grande
partie de l'Europe ou de l'Amérique du Sud depuis New York ou la
plus grande partie de l'Amérique du Nord, de l'Afrique et de l'Asie
depuis l'Europe. Et ce pour un coût au siège et une consommation de
carburant nettement inférieurs à ceux d'un gros-porteur.
Iberia prévoit ainsi de desservir Boston et Washington au départ de
Madrid, deux lignes sur lesquelles elle utilise actuellement un
A330. Ce qui lui permettra de réduire la consommation de carburant
d'environ 30 %, mais aussi d'ouvrir de nouvelles lignes directes
vers des métropoles secondaires aux flux de trafic trop faibles pour
être desservies en direct par un gros-porteur. Et avec, en prime, la
possibilité d'utiliser l'avion sur des lignes intra-européennes en
fonction de la saisonnalité. Tour de force technique Pour
réussir ce tour de force, les ingénieurs d'Airbus ont dû adapter un
réservoir de carburant central supplémentaire dans le ventre de
l'appareil. Ce qui a nécessité des modifications des trains
d'atterrissage, des volets des ailes et du système informatique des
commandes de vols. Mais aussi de gros efforts d'innovation pour
garantir la sécurité. À la demande de l'AESA et de la FAA,
l'avionneur a même dû revoir sa copie, ce qui a retardé le programme
d'un an, en ajoutant une sorte de « liner » sur le fuselage, afin de
pouvoir garantir l'absence de risque d'embrasement en cas
d'atterrissage sur le ventre, avec une résistance à une vitesse de
chute jusqu'à 7,6 mètres par seconde. Seconde ligne Ces
efforts ont déjà commencé à payer. Avec plus de 500 exemplaires
commandés par une vingtaine de clients à fin 2023, l'A321 XLR est
déjà le plus gros succès commercial d'Airbus avant une entrée en
service. Un succès tel qu'il a même justifié l'installation d'une
seconde chaîne d'assemblage dédiée à Toulouse, en plus de celle de
Hambourg. C'est d'ailleurs là que se jouera l'épreuve
suivante pour Airbus : celle de la production en série et de la
livraison sans retard supplémentaire d'un appareil aussi complexe
qu'un long-courrier.
Fin de la revue de presse
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Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 10,560 euros en clôture
vendredi 24 mai. Elle est en hausse cette semaine de
+0,38%.
Comme d'autres entreprises du secteur de l'aérien,
Air France KLM a dû faire face à des perturbations de vols en raison
des attaques de l'Iran contre Israël.
Il était à 12,53 euros
le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.
La moyenne (le consensus) des analystes
à 12 mois pour l'action AF-KLM
est à 15,09 euros (elle était à 15,0 euros début janvier
2023). L'objectif de cours le plus élevé est à 23,00 euros, le plus
bas à 9 euros. Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à
l'augmentation de capital de mai 2022.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le
détail du consensus des analystes.
>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est stable à 104$. Il était à 94$
fin juin, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en hausse de +1$ à 84$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
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François Robardet
Représentait les salariés et anciens salariés
PS et PNC actionnaires d'Air France-KLM. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Lors de mon élection, j'ai reçu le soutien de la
CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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