N°971, 1er juillet 2024
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Éditorial
La Revue de Presse du lundi
>
Air France toujours dans le top 10 des meilleures compagnies aériennes
(source Journal de l’économie) 27 juin 2024 - 2024 marque le 25e
anniversaire des Skytrax World Airline Awards, souvent considérés
comme les « Oscars de l'industrie de l'aviation ». Depuis 1999,
l'organisme britannique indépendant Skytrax établit chaque année un
classement mondial des meilleures compagnies aériennes basé sur une
enquête mondiale de satisfaction des passagers. Cette année,
plus de 100 nationalités de clients ont participé, faisant de cette
enquête la plus grande au monde en matière de satisfaction des
passagers aériens. Air France a obtenu des résultats notables lors
des Skytrax World Airline Awards 2024. Bien que la compagnie
française ait glissé de la 7e à la 9e place au classement mondial,
elle reste la meilleure compagnie européenne, devançant Swiss
International Air Lines qui se classe à la 10e place. Cette
reconnaissance est le fruit d'une montée en gamme constante au cours
des deux dernières années. Air France a notamment été distinguée
pour la qualité de sa première classe, se classant deuxième mondiale
pour les cabines en première classe. Les efforts d'Air France pour
améliorer ses services ont été récompensés par trois autres prix
prestigieux : la meilleure restauration en première classe au monde,
le meilleur restaurant de salon en première classe (CDG), et la
première place dans la catégorie « Europe de l'Ouest » pour la
deuxième année consécutive. Ces distinctions témoignent de
l'engagement de la compagnie à offrir une expérience de voyage de
haute qualité à ses passagers. Le classement de cette année
est dominé par les compagnies d'Asie et du Golfe, avec Qatar Airways
en tête, suivie de Singapore Airlines et Emirates. Qatar
Airways a également remporté les prix de la meilleure classe
affaires mondiale et du meilleur salon de classe affaires, affirmant
ainsi sa position de leader dans l'industrie. (...)
>
La maintenance d’Air France-KLM n’a toujours pas retrouvé son activité d’avant-Covid
(source Le Monde) 24 juin 2024 - (...) Anne Brachet, directrice générale de la
maintenance d’Air France-KLM, numéro deux mondial pour cette
activité juste derrière Lufthansa, défend ses troupes. Les incidents
qui ont affecté des avions de la compagnie, ces dernières semaines,
comme ces « odeurs de chaud ressenties en cabine », dans deux
avions, ou l’atterrissage d’urgence, dimanche 9 juin, d’un Boeing
777-300 ER d’Air France qui s’est posé à Istanbul, en Turquie, à
cause d’un problème moteur, « ne sont pas dus à une mauvaise
maintenance ». À l’en croire, « la maintenance répare les problèmes.
Elle ne les crée pas ». Plus que ces rares points noirs, ce
sont les ratés de la chaîne de sous-traitants qui la préoccupent.
Selon Mme Brachet, la « principale difficulté, ce sont les
ressources », c’est-à-dire la gestion des effectifs et
l’approvisionnement en pièces détachées. Plutôt que d’invoquer la
guerre en Ukraine, la patronne de la maintenance souligne « l’hyperoptimisation
de la chaîne d’approvisionnement » dans toute l’industrie. La
« production en flux tendu avec un seul fournisseur » qui n’a pas
résisté à la pandémie de Covid-19. De plus, dénonce-t-elle, « le Covid a été
l’occasion d’une réduction drastique des effectifs », dont le
secteur aéronautique ne s’est pas encore remis. Comme « la reprise a
été extrêmement rapide, avec beaucoup de commandes d’avions et des
contraintes sur les matières premières », les retards de livraisons,
des appareils comme des pièces détachées, se sont accumulés.
Il y aura d’abord « une amélioration en 2025, avant
un retour à la
normale en 2026 », estime Mme Brachet. Si tout se passe bien,
tempère-t-elle, car « plus le temps passe et plus les industriels
repoussent » le moment ou tout rentrera dans l’ordre.
Il
n’empêche, les retards de livraisons pèsent sur les résultats de
l’activité maintenance de la compagnie franco-néerlandaise. En 2023,
elle a réalisé 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Mais, avec
seulement « 1,8 milliard [d’euros] réalisé en externe »,
c’est-à-dire auprès de clients autres qu’Air France et KLM, la
maintenance n’a toujours pas retrouvé les 2 milliards d’euros de
chiffre d’affaires enregistrés en 2019, la dernière année avant le
Covid-19. Pourtant, avec 200 clients, dont beaucoup de compagnies aériennes et
des loueurs d’avions et plus de 3.000 aéronefs dont elle assure
l’entretien et les réparations, la maintenance reste optimiste en ce
qui concerne son activité. « Nous avons recruté 450 salariés cette
année », signale Mme Brachet, qui dirige désormais plus de 12.000
employés, en additionnant le personnel d’Air France et celui de KLM.
Justement, pour réaliser la maintenance des milliers de moteurs
LEAP de Safran qui vont très majoritairement équiper les
moyen-courriers A320 d’Airbus et les 737 MAX de Boeing, la
dirigeante a décidé de répartir la charge de travail entre Air
France et KLM. Outre le LEAP, Mme Brachet attend aussi un gros
contrat avec la compagnie indienne Indigo, qui a commandé, il y a
tout juste un an, 500 Airbus A320 pour plus de 55 milliards de
dollars (51,3 milliards d’euros). La plus grosse commande de
l’histoire.
>
Transavia NL franchit une nouvelle étape dans l'expansion de l'aéroport de Bruxelles
(source Luchtvaartnieuws, traduit avec Deepl) 27 juin 2024 -
Transavia Pays-Bas a franchi jeudi une nouvelle étape dans ses
projets d'expansion à l'aéroport de Bruxelles, avec l'installation
d'un troisième Boeing 737 à l'aéroport belge. La filiale de KLM a
également lancé son nouveau service régulier entre Bruxelles et
Bari. Vendredi, Transavia ouvrira une ligne vers Marrakech,
et un jour plus tard, samedi, Transavia commencera ses vols vers
Thessalonique en Grèce. Cet été, la compagnie low-cost proposera un
total de 46 vols par semaine vers 12 destinations au départ de
l'aéroport de Bruxelles. Transavia a commencé à opérer des
vols depuis l'aéroport de Bruxelles vers Innsbruck au cours de la
saison d'hiver 2021/2022 et n'a cessé d'étendre ses activités à
l'aéroport depuis lors. Au cours de la prochaine saison d'hiver, la
compagnie aérienne lancera également une liaison vers Las Palmas.
Zaventem, l'aéroport de Bruxelles, est la
quatrième base de Transavia Pays-Bas. Les autres sont Schiphol,
Eindhoven et Rotterdam. Il existe également plusieurs bases en
France, mais elles appartiennent à la compagnie sœur Transavia
France.
La majorité des passagers des vols Transavia au
départ de Bruxelles sont belges, mais les voyageurs des provinces
néerlandaises du Brabant-Septentrional, de la Zélande et du Limbourg
y ont également recours de manière relativement importante. Pour
eux, l'aéroport belge est souvent aussi éloigné que Schiphol.
>
Lufthansa va augmenter le prix de ses billets en Europe y incluant un « supplément environnemental »
(source AFP) 25 juin 2024 - Voyager à bord d'un avion de la
compagnie Lufthansa coûtera bientôt plus cher. Le premier groupe
aérien européen a annoncé ce mardi augmenter le prix de tous ses
vols européens au départ des 27 pays de l'Union européenne, du
Royaume-Uni, de la Norvège et de la Suisse, selon un communiqué. Le
supplément, dont le montant variera « en fonction de l'itinéraire et
du tarif de vol » sur une échelle entre 1 et 72 euros, s'appliquera
pour tous les vols prévus « à partir du 1er janvier 2025 », est-il
précisé. L'entreprise allemande explique
cette décision par le fait qu'elle « ne sera pas en mesure de
supporter seule les coûts supplémentaires croissants résultant des
exigences réglementaires dans les années à venir ». Lufthansa fait
ici référence aux quotas obligatoires imposés par l'UE visant à
incorporer des carburants plus durables (connus sous l'acronyme
« SAF » pour « sustainable aviation fuel ») dans les réservoirs des
avions, afin de remplacer progressivement le kérosène.
Ainsi, la part de SAF doit atteindre 2% à partir de 2025, 6% en
2030, puis 20% à partir de 2035 et enfin 70% en 2050. Or, la
production des SAF est encore embryonnaire : elle correspondait en
2023 à 0,5% de la demande mondiale en carburant d'aviation. (...) Pour rattraper le
retard dans la production des SAF en Europe, les principales
compagnies aériennes européennes, dont Lufthansa, ont appelé l'UE en
mars à s'inspirer des États-Unis où la production bénéficie
d'incitations. Pour rappel, avant Lufthansa, Air France-KLM
avait déjà pris cette décision de répercuter une partie du surcoût
des carburants d'aviation durables sur les prix des billets. Une
mesure mise en place depuis début 2022. (...)
>
Les difficultés de la chaîne d'approvisionnement poussent Airbus à réviser ses prévisions de livraisons
(source Journal de l'Aviation) 25 juin 2024 - Airbus a été
contraint de réviser ses ambitions à la baisse pour cette année.
Citant des difficultés persistantes dans sa chaîne
d'approvisionnement et principalement dans les domaines des moteurs,
des cabines et des aérostructures, l'avionneur ne vise plus la
livraison « que » de 770 appareils en 2024, contre 800 dans les
précédentes prévisions. Cet objectif reste supérieur au
niveau atteint en 2023 et traduit tout de même l'augmentation des
cadences de production, puisqu'Airbus avait alors livré 735
appareils. En ce qui concerne le programme A320neo,
l'augmentation des cadences pour atteindre 75 appareils produits par
mois se poursuit mais l'objectif devrait désormais être atteint en
2027, et non plus 2026. En parallèle, un audit réalisé dans
les activités spatiales a révélé de nouvelles difficultés
commerciales et techniques à surmonter. Le groupe a donc enregistré
des charges supplémentaires de 900 millions d'euros dans les comptes
du premier semestre, liées à la mise à jour des hypothèses sur les
calendriers, la charge de travail, les sources d'approvisionnement,
les risques et les coûts sur la durée de vie de certains programmes
de télécommunications, de navigation et d'observation.
L'objectif financier a donc lui aussi été ajusté : l'EBIT annuel
devrait se situer autour de 5,5 milliards d'euros, au lieu des 6,5 à
7 milliards d'euros initialement visés.
>
Avec le rachat de Spirit, Boeing et Airbus réinternalisent une production stratégique
(source Les Échos) 1er juillet 2024 - C'est la première étape
d'un long travail de reconquête. Boeing a confirmé lundi
l'acquisition pour 4,7 milliards de dollars (4,37 milliards d'euros)
de son fournisseur Spirit AeroSystems. L'équipementier de Wichita (Kansas) est dans la
tempête depuis l'arrachage en plein vol, le 5 janvier sur un vol
d'Alaska Airlines, d'une porte qu'il avait fabriquée. Le 4
mars, l'Agence américaine de l'aviation (FAA) avait indiqué que des
« problèmes de non-conformité » avaient été repérés dans le contrôle
de production de Boeing et Spirit Aerosystems. Les modalités
de l'opération, qui avait été annoncée début mars, ont changé en
cours de négociation : les actionnaires de Spirit
AeroSystems, qui devaient initialement recevoir des espèces
sonnantes et trébuchantes, seront finalement payés en actions
Boeing. L'avionneur, qui a vu son cours de Bourse chuter de près de
30 % depuis l'incident, a besoin de garder des liquidités.
L'opération offre tout de même aux actionnaires de Spirit
AeroSystems une prime de 30 % sur le niveau précédant l'annonce de
l'acquisition. Boeing reprend en outre la dette de son
fournisseur, ce qui fait grimper la valeur réelle du rachat à 8,3
milliards de dollars. « Nous pensons que cet accord est
dans le meilleur intérêt des voyageurs, de nos clients, des employés
de Spirit et Boeing, de nos actionnaires et de notre pays plus
généralement », a déclaré Dave Calhoun, le patron de Boeing, cité
dans le communiqué. L'acquisition doit permettre à
Boeing d'afficher sa volonté de reprendre le contrôle d'une partie
de sa chaîne d'approvisionnement. Un retour à la situation
du début des années 2000, quand Spirit AeroSystems était dans le
giron de Boeing. Les activités de production d'une partie des
fuselages avaient ensuite été vendues puis cotées en Bourse.
L'illustration de la victoire de la rentabilité sur la sûreté,
critiquent aujourd'hui certains. (...) La majorité des 6 milliards de dollars de
chiffre d'affaires (et 633 millions de dollars de pertes) de Spirit AeroSystems l'an dernier vient encore
de Boeing. Mais en se détachant de l'avionneur américain il y a une
vingtaine d'années, Spirit a développé ses commandes pour son
concurrent direct Airbus, ce qui a été l'un des nœuds des
discussions de ces derniers mois. Une partie des
activités de l'équipementier devrait finalement être acquise par
l'avionneur européen, qui a lui aussi annoncé lundi avoir signé un
accord contraignant avec Spirit AeroSystems. Airbus devrait
notamment reprendre à son fournisseur « la production de sections de
fuselage de l'A350 à Kinston (Caroline du Nord) et à Saint-Nazaire
(France), la production des ailes et du fuselage central de l'A220 à
Belfast (Irlande du Nord) et à Casablanca (Maroc) », ainsi que la
production d'éléments « de l'A220 à Wichita », a-t-il indiqué dans
un communiqué. L'ensemble représenterait plus de 2.500 personnes.
Ce volet se négocierait pour un euro symbolique, et
Spirit AeroSystems paierait même une soulte de 559 millions de
dollars à Airbus. L'avionneur européen, qui a vu ses
cadences de production ralentir du fait notamment des difficultés de
Spirit, devrait investir dans ses lignes de production pour remonter
en cadence.
>
Pékin accélère pour obtenir le feu vert européen pour son C919, rival de l'A320neo et du 737 MAX
(source Les Échos) 25 juin 2024 - Pékin met les bouchées doubles
pour permettre à son avion de ligne C919, rival annoncé de l'A320neo
et du 737 MAX, de voler en Europe dans un premier temps, et aux
États-Unis ensuite. Selon le « South China Morning Post », des
experts de l'Agence de l'Union européenne pour la sécurité aérienne
(AESA) sont attendus courant juillet en Chine. Plusieurs
réunions ont déjà eu lieu. Des responsables de l'aviation civile
chinoise (CAAC) étaient ainsi en avril dernier à Cologne
(Allemagne), ville où est installé le siège de l'AESA. Mais alors
que Pékin a relancé sa demande en novembre dernier (une première
tentative, datant de 2019, avait été interrompue par la pandémie de
Covid), la visite annoncée des experts européens devrait marquer le
vrai premier pas du processus de certification de l'appareil.
(...) Mais ce premier pas devra être suivi
de bien d'autres. Si Pékin a levé le voile dès le début de l'année
en affirmant, sans donner de détails, avoir pour objectif de
« promouvoir les programmes aéronautiques nationaux chinois à
l'étranger », une certification européenne ne pourra sans doute pas
intervenir de sitôt. Peut-être en 2025 ou en 2026, date
butoir que se serait fixée Pékin. (...) Ces contraintes de calendrier ne permettront donc pas à la
Chine de profiter pleinement des déboires de Boeing avec ses
accidents à répétition. Ou de ceux d'Airbus, qui a du mal à composer
avec les difficultés persistantes de sa chaîne de fournisseurs.
(...)
Le C919 (...) revendique les mêmes performances
que le A320neo et le Boeing 737 MAX. Il en partage d'ailleurs
certaines technologies, à commencer par sa motorisation : le Leap,
le moteur de nouvelle génération fabriqué conjointement par le
français Safran et l'américain General Electric.
En
attendant, le C919 devra donc se contenter de la seule certification
technique de la CAAC. Un blanc-seing, obtenu en septembre 2022,
insuffisant pour permettre à l'appareil de voler partout dans le
monde et surtout d'être acheté par des compagnies aériennes
non-chinoises. Jusqu'à maintenant, seules Air China, China Eastern
Airlines et China Southern Airlines ont ainsi intégré des appareils
dans leur flotte ou passé des commandes fermes. (...)
>
Quand l'absence de perspective pour l'aéroport de Roissy CDG commence à faire grincer des dents
(source Journal de l'Aviation) 25 juin 2024 - Les langues
commencent décidément à se délier, alors que la France est
définitivement plongée dans l'incertitude, tant sur le plan
politique qu'économique. Ben Smith, le PDG d'Air France-KLM, a
profité du 20e anniversaire du groupe franco-néerlandais pour lancer
quelques piques à l'attention du gestionnaire des aéroports
parisiens, en particulier quant au fait qu'il n'y a pas assez de
passerelles disponibles dans les terminaux utilisés par Air France
lors de la vague de correspondances du matin. Le manque de
postes de stationnement au contact engendre évidemment des retards
(attente avant débarquements, trajets en bus si l'appareil est
stationné au large, délais allongés pour la livraison des bagages,
stress accru pour les passagers en correspondance...) et des
situations qui ne favoriseront pas l'attractivité de la compagnie
française au cours des prochaines années. (...) Pour ne rien
arranger, le manque de projet de développement de l'aéroport de
Roissy CDG est aussi à remettre dans la perspective de la
progression du trafic attendue en Europe dans les prochaines
décennies (+44% en 2050 par rapport au niveau de trafic de 2019 dans
l'hypothèse de base d'Eurocontrol). Mais ce n'est pas le
Groupe ADP, contrôlé par l'État, qui doit être cloué au pilori. Le
gestionnaire des aéroports de Paris vient certes d'augmenter ses
redevances, mais aucun des trois derniers ministres des Transports
n'a donné une quelconque direction à suivre, et encore moins l'ombre
d'une priorité, quant à l'évolution future de la plateforme de
Roissy. La construction du Terminal 4, on s'en souvient, avait été
abandonnée en 2021 car jugé « obsolète » et non conforme « à la
politique environnementale du gouvernement » mené par Jean Castex.
Pour l'instant, Ben Smith ne cherche pas encore à voir émerger un
nouveau terminal géant à CDG. Mais cette situation peut-elle durer
encore longtemps ? (...) L'avenir de l'aéroport de Roissy CDG s'annonce
finalement aussi complexe, et tout aussi liés aux résultats des
prochaines élections législatives...
Revue de presse boursière
>
Air France-KLM perd de l’altitude, la faute à l’incertitude politique en France
(source Les Échos) 28 juin 2024 - Nous restons constructifs à
l’égard de la position stratégique et de la gestion d’Air
France-KLM, débute l’analyste de Barclays dans sa note consacrée au
groupe franco-néerlandais.
Pourquoi diable alors a-t-il
dégradé son opinion de « surpondération » à « pondération en ligne »
et sabré son objectif de cours de 15 euros à 9,50 euros ?
À
cause du risque politique en France et aux Pays-Bas. Aucun des
deux partis politiques extrêmes ne serait favorable à Air
France-KLM, explique l’analyste. Si l’extrême gauche venait à prendre la tête
d’un futur gouvernement français, nous nous attendrons à une
augmentation du coût du travail et à une détérioration des relations
industrielles [qui avaient été très bonnes jusqu’à présent avec le
gouvernement et avaient permis de surmonter la crise du Covid,
ndlr]. Si l’extrême droite venait à prendre le pouvoir, nous
nous attendrons à ce qu’il y ait moins de pression directe sur les
coûts du travail mais les syndicats pourraient aussi devenir plus
militants. Toute politique protectionniste limiterait les
droits de trafic des compagnies aériennes non françaises vers
l’Hexagone, ce qui pourrait être favorable aux recettes unitaires à
court terme mais remettrait en cause la capacité du transporteur à
maintenir ses partenariats internationaux existants, ajoute
Barclays. Une France devenue ingouvernable limiterait les chances
d’Air France-KLM de l’emporter dans le dossier TAP Portugal.
Loin d’être une aubaine, les Jeux olympiques et paralympiques qui
débutent le 26 juillet vont créer un déséquilibre dans le trafic,
les voyageurs en correspondance et le fret étant susceptibles
d'éviter Paris, trop engorgée, prévient Barclays. Aux
Pays-Bas, le broker pointe du doigt les incertitudes sur le nombre
de vols autorisés au départ et à l’arrivée à l’aéroport de Schiphol.
À cela s’ajoutent la pénurie de personnel chez KLM et les problèmes
de moteur des appareils Embraer E2. À long terme néanmoins, le broker reste positif sur le
titre Air France-KLM : » Le marché parisien présente une combinaison
unique de trafic point à point et de trafic de correspondance et le
groupe dispose d’un partenariat bien établi avec Delta. Son équipe
de direction est très forte, à notre avis, et les relations
industrielles chez Air France ont été améliorées. »
D’une manière
générale, l'industrie du transport aérien continue de bénéficier
d'une demande soutenue, le consommateur privilégiant « les
expériences plutôt que les biens. »
En Bourse, la dégradation du jour
prend le pas sur le sentiment de long terme : le titre Air
France-KLM a fini en baisse de 4,17%.
Fin de la revue de presse
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 8,228 euros en clôture
vendredi 21 juin. Elle est en très forte baisse cette semaine
(-12,02%).
Il était à 12,53 euros
le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.
La moyenne (le consensus) des analystes
à 12 mois pour l'action AF-KLM
est à 14,75 euros (elle était à 15,0 euros début janvier
2023). L'objectif de cours le plus élevé est à 23,00 euros, le plus
bas à 9 euros. Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à
l'augmentation de capital de mai 2022.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le
détail du consensus des analystes.
>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est stable à 106$. Il était à 94$
fin juin 2023, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en hausse de +1$ à 86$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
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François Robardet
Représentait les salariés et anciens salariés
PS et PNC actionnaires d'Air France-KLM. Vous pouvez me retrouver sur mon
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CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
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