Air France-KLM et SAS signent des accords de partage de codes et de commercialisation

photo François Robardet, Représentant des salariés, Air France-KLM I Lettre de François Robardet

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être du groupe Air France-KLM)
 

à destination des salariés et anciens salariés

PS et PNC actionnaires d'Air France-KLM

N°973, 15 juillet 2024
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Éditorial

Chères lectrices, chers lecteurs,

La lettre de cette semaine est pour le groupe Air France-KLM un mix entre des bonnes nouvelles (SAS, aides gouvernementales, Schiphol) et des mauvaises (trou d'air chez Delta Air Lines, alerte sur résultat de Lufthansa).

Bonne lecture
François


La Revue de Presse du lundi

> Air France-KLM et SAS signent des accords de partage de codes et de commercialisation

(source AGEFI) 12 juillet 2024 - Le transporteur aérien Air France-KLM a annoncé jeudi soir des accords de partage de codes et de commercialisation interline avec la compagnie aérienne scandinave SAS.
 
Selon ces accords, "les clients d'Air France et de KLM auront accès à 33 destinations en Europe du Nord via les hubs de SAS à Copenhague, Oslo et Stockholm", tandis que "les clients de SAS auront accès à 33 destinations en Europe via les hubs d'Air France et de KLM à Paris Charles de Gaulle et d'Amsterdam Schiphol", a indiqué Air France-KLM dans un communiqué.
 
Air France et KLM assurent jusqu'à 200 vols par semaine entre leurs hubs (Paris-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol) et ceux de SAS à Copenhague, Oslo et Stockholm. SAS assure actuellement jusqu'à 44 vols par semaine vers Paris-Charles de Gaulle au départ de Copenhague, Oslo et Stockholm, et 65 vers l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol.
 
Ces accords, dont la valeur n'a pas été dévoilée, prévoient également la réciprocité des avantages liés aux programmes de fidélité. Ils entreront en vigueur le 1er septembre 2024, date à laquelle SAS rejoindra officiellement l'alliance SkyTeam, dont Air France-KLM est membre fondateur.

Mon commentaire : La mise en place de ces accords se situe dans la continuité du rapprochement entre Air France-KLM et SAS.

Le groupe Air France KLM, envisage dans un premier temps de prendre 19,9 % du capital de SAS puis d’augmenter sa participation d'ici deux ans.

Pour cela le groupe devra obtenir l’aval de la Commission Européenne afin d'éviter toute distorsion de concurrence risquant de pénaliser les passagers.

> La Commission européenne autorise les aides gouvernementales à Air France et KLM

(source Journal de l'Aviation) 10 juillet 2024 - La Commission européenne confirme son premier jugement. Selon son analyse, les aides accordées à Air France et KLM par les gouvernements français et néerlandais en 2020, dans le cadre de la crise sanitaire, sont conformes aux réglementations européennes - elles consistent en une garantie sur les prêts bancaires de 4 milliards d'euros et en un prêt de 3 milliards d'euros, côté français, et en une garantie sur les prêts bancaires de 2,4 milliards d'euros et en un prêt d'un milliard d'euros côté néerlandais.
 
Elle avait déjà approuvé les mesures prises en 2020 mais la Cour de justice les avait annulées en décembre 2023 et février 2024. La Commission a réévalué les mesures en tenant compte du groupe Air France-KLM (et non les seules deux compagnies) comme bénéficiaire de ses mesures, et considère les aides comme compatibles dans ce cas de figure également.

Mon commentaire : Selon le site statista com, les compagnies européennes ont reçu les aides suivantes durant la période COVID :

aides_covid

Le jugement favorable à Air France-KLM n’est pas choquant, dans la mesure où les aides ont été accordées sous formes de prêts.

On aurait pu s’attendre à une autre décision si ces aides avaient été des dons … comme cela a pourtant été le cas pour de grandes compagnies aériennes en dehors de l’Europe.

Ainsi, Singapore Airlines a annoncé avoir obtenu des engagements de financement de 13 milliards de dollars pour se maintenir à flot face à la pandémie de coronavirus (source : AFP)

Techniquement parlant, les prêts accordés au groupe Air France KLM ont été remboursés en émettant notamment des obligations … qu’il faudra rembourser dans les années à venir.

Un retournement de cycle ou une baisse des résultats pourrait mettre à mal la capacité du groupe à honorer ses remboursements.

> La Cour suprême des Pays-Bas déclare que le gouvernement doit suivre la procédure de l'UE pour réduire le nombre de vols à l'aéroport de Schiphol

(source Reuters) 10 juillet 2024 - La Cour suprême des Pays-Bas déclare que le gouvernement doit suivre la procédure de l'UE pour réduire le nombre de vols à l'aéroport de Schiphol.

Le gouvernement néerlandais doit suivre une procédure spéciale en vertu des règles européennes et ne peut pas simplement décider de réduire le nombre de vols à l'aéroport de Schiphol, l'une des plates-formes les plus fréquentées d'Europe, a déclaré la Cour suprême néerlandaise vendredi.

POURQUOI C'EST IMPORTANT ?
 
Même si le gouvernement précédent avait déjà suspendu le plan visant à limiter le nombre de vols à Schiphol à 460.000 par an, cette décision est importante pour les compagnies aériennes concernées, car elle élimine toute incertitude pour les voyageurs et le secteur.
 
Elle annule également un jugement antérieur rendu par un tribunal d'Amsterdam, selon lequel l'État néerlandais était autorisé à mettre en œuvre deux mesures proposées pour réduire les nuisances sonores à Schiphol.
 
CITATIONS CLÉS
 
"La décision de la Cour d'appel d'Amsterdam selon laquelle l'État néerlandais était autorisé à mettre en œuvre deux mesures proposées pour réduire la pollution sonore à Schiphol ne sera pas confirmée. Sur la base des règles européennes, une procédure d'approche équilibrée doit être suivie (pour mettre en œuvre) les mesures", a déclaré la Cour suprême dans son communiqué.
 
"KLM est d'accord avec la décision clairement motivée de la Cour suprême", a déclaré KLM, la branche néerlandaise d'Air France, dans un communiqué vendredi.

Mon commentaire : C’est une bonne nouvelle pour le groupe Air France-KLM.

Cette décision contraindra l'État néerlandais à mener une étude sérieuse en vue de diminuer le bruit et la pollution.

Le fait de se rapprocher du cadre européen présente l’avantage de garder un cadre de concurrence loyale.

Remarque : la Commission Européenne surveille les distorsions de concurrence lorsque qu’un acteur bénéficie d’un avantage excessif. Cependant, les règles empêchent également un État de fragiliser les acteurs opérant sur son territoire .

> Delta Air Lines : bas les masques

(source Les Échos) 10 juillet 2024 - En Bourse comme aux cieux, les compagnies aériennes peuvent se retrouver brutalement secouées par le climat. Pour Delta Air Lines, c'est celui des affaires qui a collé au plafond ses actionnaires par une chute de 10 % du titre en début de séance, juste après le signal d'attachement des ceintures causé par un trou d'air dans les profits de la saison d'été. Le rétablissement imparfait du titre (-5,4 % en milieu de séance), malgré une altitude toujours plus basse d'un quart par rapport à l'avant-Covid, est allé bien au-delà de ce qu'aurait supposé l'orage imprévu sur le trafic estival.
 
Ni le revenu au siège, en baisse de 2 % au second trimestre après des fortes hausses à deux chiffres dans l'après-pandémie, ni le ralentissement de la croissance du chiffre d'affaires prévu de juillet à septembre, restant quand même de 4 %, ne justifiaient de faire tomber les masques à oxygène.
 
Au lieu de mettre les transporteurs sur un nuage, les Jeux Olympiques font fuir une partie des touristes qui se détournent des liaisons transatlantiques et laissent s'envoler des avions loin d'être pleins, comme pour son partenaire Air France-KLM.
 
Ce petit grain de sable dans une mécanique aérienne tendue n'aurait peut-être pas eu d'autant effet si le patron de Delta n'avait pas prononcé les deux mots qui créent, en général, la panique dans la cabine boursière : « surcapacités » et « rabais tarifaires ».
 
Les premières sont d'à peine 3 % à 4 %, et les revenus des classes avant des appareils sont en hausse de 10 %. Les voyages d'affaires, eux, progressent à deux chiffres depuis six mois. Le maintien de ses objectifs annuels par Delta Airlines demeure loin de l'avis de tempête…

Mon commentaire : La forte concurrence observée en Europe et les surcapacités sont de nature à provoquer des rabais tarifaires et donc de diminuer les revenus des compagnies aériennes.

Il y a un effet contreproductif autour des Jeux Olympiques. Mais il faut prendre en compte que cet évènement est limité dans le temps. On peut raisonnablement imaginer un retour à la normale sur les lignes transatlantiques au début du dernier trimestre.

> Ce trou d'air surprise qui oblige Lufthansa à préparer un « plan de redressement »

(source Les Échos) 10 juillet 2024 - C'est un coup dur pour la grande compagnie aérienne allemande. Lufthansa a annoncé ce vendredi avoir revu à la baisse ses prévisions de résultats pour 2024 : le groupe prévoit un résultat d'exploitation annuel compris entre 1,4 et 1,8 milliard d'euros, contre 2,2 milliards initialement.
 
Dans la foulée, le premier groupe aérien européen a annoncé un plan de « redressement » dans son activité transport de passagers, sans donner davantage de précisions.
 
En début de semaine, la compagnie aérienne a averti ses employés dans une lettre qu'elle allait réduire davantage les coûts en raison de ce qu'elle a appelé « la nouvelle réalité » : la forte concurrence tirant les prix vers le bas et le faible rebond des voyages d'affaires.
 
L'activité passagers a essuyé au deuxième trimestre une perte de 427 millions d'euros, alors que l'année dernière à la même période le groupe avait engrangé 149 millions d'euros de bénéfice sur cette activité. Le résultat opérationnel du groupe s'est élevé quant à lui à 686 millions d'euros au deuxième trimestre, contre 1,1 milliard un an plus tôt.
 
Ce recul de près de 40 % s'explique par la « baisse du chiffre d'affaires moyen » par passager dans toutes les régions, « en particulier en Asie », selon la compagnie. L'action de Lufthansa perdait 2,31 % en début d'après-midi à la Bourse de Francfort.
 
Ces mauvais résultats sont une surprise, alors que Lufthansa a obtenu la semaine dernière le feu vert de la Commission européenne pour le rachat de la compagnie italienne ITA Airways. Lufthansa acquiert ainsi une participation de contrôle (41 %) aux côtés du gouvernement italien pour 325 millions d'euros.
 
Le transport aérien fait face depuis deux ans à une demande record : le trafic mondial devrait approcher les 5 milliards de passagers cette année. Avec ce retour en masse des passagers, les tarifs aériens et les bénéfices des compagnies se sont envolés ces dernières années. Les compagnies sont toutefois confrontées à un problème d'offre pour satisfaire cette demande : elles manquent d'avions neufs, de pièces détachées pour la maintenance et de créneaux dans les aéroports.
(...) 
Les retards des avions sont devenus un véritable casse-tête pour l'industrie du transport aérien, Boeing et Airbus ayant du mal à augmenter leur production et à livrer leurs appareils. Airbus a prévenu à la fin du mois dernier qu'il n'atteindrait pas ses objectifs de livraison cette année et que l'augmentation de la cadence de production prévue pour le modèle A320 serait plus lente que prévu.

Mon commentaire : La semaine dernière, l'analyste ODDO mettait en avant la nécessité de reprendre en main les coûts unitaires (CASK = Cost Available Seat Kilometer) pour Air France-KLM.

La situation est identique au sein du groupe Lufthansa.

Comme pour Air France-KLM, les problèmes de maintenance et de livraison d’appareils sont de nature à diminuer l’offre de vols et donc les revenus. Le manque d’avions neufs pose un deuxième problème : les coûts de carburants restent mécaniquement plus élevés avec les anciens modèles et cela réduit la marge opérationnelle.

Enfin, j’expliquerais le faible rebond du trafic affaires en formulant les trois hypothèses suivantes :

- l’adoption massive des réunions en visioconférence,

- l’intégration progressive des éléments de développement durable dans les rapports annuels des sociétés cotées,

- la stratégie permettant de proposer aux passagers des surclassements en classe affaires à prix parfois très modérés : c’est une stratégie à court terme intéressante pour générer du revenu mais risquée sur le moyen terme si les clients anticipent leur surclassement.

> Air Austral : aucun compromis trouvé entre les syndicats et la direction

(source L’info la Réunion) 11 juillet 2024 - Touchée par une panne de moteur d’ampleur mondiale, la compagnie aérienne Air Austral voit deux de ses avions cloués au sol. Ce jeudi, la réunion extraordinaire s’est terminée aux alentours de 18h mais aucune solution n’a été trouvée entre les syndicats et la compagnie.
 
Après des heures de discussions, aucun compromis n’a été trouvé entre les syndicats, élus du comité et la direction à l’issue de ce rendez-vous exceptionnel. En cause, un manque d’informations notamment sur le salaire des pilotes en cas d’activité partielle.
(...) 
Des vérifications juridiques et de rémunérations sont donc à prévoir. Air Austral n’a pas souhaité communiquer. La direction dispose d’un délai d’un mois pour transmettre les informations nécessaires. Si cette mesure est amenée à voir le jour, elle devrait concerner une vingtaine de pilotes.

Mon commentaire :  Plusieurs facteurs ont conduit à la situation actuelle d’Air Austral :

- l’alliance infructueuse avec Air Madagascar,
- des avions récents (des Boeing B787 aux Airbus A220) trop souvent immobilisés,
- des instabilités géographiques en Afrique obligeant à emprunter des routes aériennes plus longues qu’habituellement,
- une concurrence féroce sur sa ligne phare entre Paris et La Réunion avec un positionnement de marque peu évident.

Pour rappel, la compagnie Air Austral a déjà reçu plusieurs renflouements de la part des collectivités et des actionnaires :

- 17,5 millions d’euros d'indemnisation par l’État pour les dommages subis en début de période COVID en 2020, - 120 millions en 2020 (30 millions d’euros via un prêt de l’actionnaire Sematra et 90 millions d’euros des banques),
- 30 millions d’euros en 2021 (20 millions de l'État et 10 millions de Sematra),
- 20 millions d’euros de prêt par l’État en janvier 2022,
- 30 millions d’euros en janvier 2023 de l'actionnaire Run Air,
- 10 millions d’euros en mars 2024 d'actionnaires publics et privés.

La compagnie a également bénéficié d’un effacement d'une partie de sa dette.

En mai 2024, les pilotes d'Air Austral ont signé un accord qui diminue momentanément une partie de leurs revenus, pour éviter des licenciements. Cet accord de performance collective apparait comme la dernière chance de sauver Air Austral.

> Crashs des 737 MAX : Boeing reçoit « une tape sur la main » et évite un procès embarrassant

(source Les Échos) 8 juillet 2024 - Voilà un « deal » qui va faire parler de lui. Boeing a plaidé coupable et signé un accord avec le ministère de la Justice américain dans le dossier pénal lié aux deux accidents de 737 MAX en 2018 et 2019 - deux crashs en Indonésie et en Éthiopie ayant causé la mort de 346 personnes.
 
« Nous avons conclu un accord de principe sur les termes d'une résolution avec le ministère de la Justice », indique Boeing, qui évite ainsi la tenue d'un procès criminel dans une période noire pour lui.
 
Dans ce cadre, Boeing a accepté d'installer des auditeurs indépendants dans ses locaux - choisis par les pouvoirs publics -, et d'investir au moins 455 millions de dollars en trois ans pour améliorer les programmes de qualité et de conformité.
 
Le groupe sera par ailleurs contraint de régler une amende de 487 millions de dollars, la somme maximum selon la loi américaine pour ce type d'affaires. Un juge texan devrait trancher le montant exact, sachant que Boeing a déjà versé 244 millions aux autorités dans ce dossier.
 
En revanche, le texte, qui doit encore être validé par ce juge, ne donne pas d'immunité aux salariés ou aux dirigeants du groupe, et n'efface pas les affaires qui ont pu avoir lieu avant ou après les deux accidents, y compris l'affaire d'Alaska Airlines.
(...)
L'accord signé aujourd'hui avec le gouvernement pourrait l'empêcher de répondre à certains appels d'offres publics, mais le groupe, à la recherche de son futur patron, peut demander des exemptions.
 
Le dossier 737 MAX et de son système antidécrochage cauchemardesque perturbe Boeing depuis de longues années. Fin 2019, il avait provoqué la démission de Dennis Muilenburg, le prédécesseur de Dave Calhoun au volant du groupe, qui a provisionné pas moins de 8 milliards de dollars pour cette affaire.
 
En 2021, en pleine pandémie, le constructeur aéronautique avait signé un accord mettant un terme aux poursuites. Le groupe avait reconnu une fraude, versé 2,5 milliards de dollars (dont 1,77 milliard pour les compagnies aériennes et 500 millions pour les familles) et promis de réviser ses pratiques internes pour garantir une parfaite transparence de ses procédures de contrôle de la sécurité.
 
Selon le ministère américain de la Justice, cette dernière condition n'a pas été respectée, ce qui a conduit à rouvrir la procédure en mai dernier, menant au « plaider coupable » d'aujourd'hui.
 
Ces derniers mois, Boeing a tout fait pour rassurer les autorités, quitte à réduire sa cadence de production. Au grand désarroi des compagnies aériennes qui manquent d'avions neufs, Airbus ne pouvant répondre à la demande.
(...) 
De leur côté, les familles des victimes de ces deux catastrophes aériennes s'affirment « très déçues » par l'accord, selon un avocat du cabinet Clifford Law les représentant. « Beaucoup plus de preuves ont été présentées au cours des cinq dernières années qui démontrent que la culture de Boeing privilégiant les profits à la sécurité n'a pas changé », martèle Robert A. Clifford.
 
« Cet accord n'est qu'une tape sur la main qui ne conduit à aucun changement majeur dans l'entreprise », dénonce Erin Applebaum, chez Kreindler & Kreindler LLP. Certaines familles devraient demander au juge texan O'Connor, qui doit valider le « deal » passé entre le ministère et Boeing, de ne pas le faire afin d'organiser un procès public et « de dévoiler les faits ».
 
À Wall Street, l'action Boeing a gagné près de 3 % dans la foulée de l'annonce de l'accord.

Mon commentaire :  Boeing avait le choix entre :

- Plaider coupable et signer un accord : dans ce cas l’avionneur prend le risque de  se priver de certains marchés public mais, il paye une amende modérée et évite un procès désastreux pour son image

- Refuser de signer un accord, dans ce cas l’avionneur devrait aller au procès avec une amende passible de 24,8 milliards de dollars, et les 2,5 milliards de dollars versés pour éviter ce procès auraient été payés en vain.

À Wall Street, l'action Boeing a gagné près de 3 % dans la foulée de l'annonce de l'accord. Les investisseurs ont salué le versement de moins de un milliard de dollars supplémentaires au lieu des presque 25 milliards au maximum.

Derrière cette appréciation purement financière, il y a de l’humain et de la frustration légitime des familles de victimes.

> Coup de froid chez Airbus : les embauches pourraient être gelées dans la branche avions civils

(source Les Échos) 12 juillet 2024 - Coup de froid chez Airbus. Ne parvenant pas à monter sa cadence de production, l'avionneur européen semble avoir décidé de s'ajuster à cette donne. Selon Reuters, la direction du groupe a décidé un plan de réduction des coûts comprenant un gel des embauches dans la division aviation commerciale. Une note a été envoyée au personnel.
 
Certains emplois pourraient être supprimés et le nombre total de postes sera plafonné mais l'avionneur européen ne prévoit pas de plan de licenciement formel, explique le directeur général de la division d'aviation commerciale, Christian Scherer, dans cette missive, selon l'agence. Les coûts seront examinés « sans tabou » mais la stratégie reste inchangée, a ajouté le dirigeant.
 
« Nous avons bien lancé un programme d'amélioration interne, pour répondre à la situation économique complexe et la pression constante sur notre chaîne d'approvisionnement », confirme-t-on chez Airbus, où l'on précise que plusieurs « initiatives » sont mises en route, d'autres étant à venir. Dont « des mobilités internes vers les activités cruciales, et une revue des recrutements pour synchroniser nos effectifs avec les montées en cadence. Ce n'est donc pas un plan social ».
 
Ce programme, baptisé « Lead ! », a déjà été lancé. « Nous allons nous concentrer sur les fondamentaux et notre cœur de métier, pour sécuriser nos livraisons, les augmentations de cadence, et notre capacité à investir dans les futurs programmes, sans compromis sur la sécurité, qualité et conformité », détaille-t-on à la direction du groupe.

 Fin juin, Airbus a abaissé son objectif total de livraisons d'avions en 2024 à quelque 770, contre environ 800 précédemment, en raison de difficultés dans ses chaînes d'approvisionnement. Le groupe, qui prévoyait un bénéfice opérationnel ajusté pour 2024 compris « entre 6,5 et 7 milliards d'euros », ne table plus que sur 5,5 milliards d'euros.

Mon commentaire : Cette annonce est à relativiser : il s’agit d’un ajustement des effectifs par le gel des embauches en attendant la remontée en cadence.

La fin des difficultés dans les chaînes d’approvisionnement était initialement prévue pour 2025. La tendance actuelle se situe plutôt en 2026, voire 2027.


Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,046 euros en clôture vendredi 12 juillet. Elle est en baisse cette semaine (-3,73%).

Il était à 12,53 euros le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 13,79 euros, en baisse d'un euro en dix jours
(elle était à 15,0 euros début janvier 2023). L'objectif de cours le plus élevé est à 23,00 euros, le plus bas à 8 euros. Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à l'augmentation de capital de mai 2022.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Mon commentaire : Le cours de l'action Air France-KLM dépassait régulièrement 10 euros depuis un mois et demi. Il a baissé de 25% en un mois et demi.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 13,29 euros, en baisse d'1,5 euro en deux semaines.

Les annonces de Lufthansa et de Delta Air Lines (lire plus haut) et celle d'Air France-KLM la semaine dernière ont eu un impact négatif sur le cours.

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse de -4$ à 105$. Il était à 94$ fin juin 2023, à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en baisse de -2$ à 85$.

De la mi-février 2022 à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille entre 75$ et 99$.

Mon nouveau commentaire : Depuis le depuis de l'année, le prix du baril de pétrole est relativement stable. Il fluctue entre 80 et 90$.

Le prix du baril de Jet Fuel en Europe est en baisse régulière, passant progressivement de 120 à 100$.

L'écart entre le Jet Fuel en Europe et le baril de pétrole Brent a suivi la même trajectoire que le Jet Fuel, se rapprochant de ce qu'il était avant le conflit en Ukraine.

> Gestion des FCPE

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

À bientôt.

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| François Robardet

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