N°976, 5 août 2024
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La Revue de Presse du lundi
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Transport aérien : le repli des prix des billets pénalise les compagnies
(source AFP) 30 juillet 2024 - Les compagnies aériennes ont-elles
eu les yeux plus gros que le ventre ? Dès le printemps,
d’inhabituelles promotions sur des destinations estivales prisées à
partir de l’Europe, comme la Grèce et le Canada, avaient montré que
certaines compagnies peinaient à remplir leurs avions au rythme
espéré. Objectifs inatteignables. Ces derniers jours, des
transporteurs de premier plan ont prévenu qu’ils n’atteindraient pas
leurs objectifs annuels : le 22 juillet, le groupe allemand
Lufthansa a revu à la baisse sa prévision de résultat, sa compagnie
du même nom étant « particulièrement touchée par les défis posés par
l’évolution négative du marché ». (...) Air France-KLM, dont
la marge opérationnelle trimestrielle a chuté de 3,1 points à 6,5 %,
a révisé en baisse jeudi la croissance de ses capacités pour 2024,
de 5 % à 4 % par rapport à 2023. Le groupe est aussi affecté par les
Jeux olympiques de Paris, qui devraient occasionner 200 millions
d’euros de manque à gagner. Au sein de
l’entreprise franco-néerlandaise, le taux de remplissage des
appareils s’est érodé de 0,1 point sur un an au deuxième trimestre,
et même de 1,7 point sur les normalement très rentables liaisons
vers l’Amérique du Nord. Conséquence : les prix des billets
baissent. Selon la Direction générale de l’Aviation civile, le tarif
moyen des vols internationaux au départ de France a chuté de 4,4 %
sur un an en juin, et même de 5,7 % pour les faisceaux de
l’Atlantique nord. Selon les données de la réserve fédérale
de Saint Louis, l’indice des prix des billets d’avion au départ des
villes américaines est retombé en juin au niveau de mai 2022. Hors
crise sanitaire, cet indice n’avait plus été aussi bas depuis juin
2009. American Airlines, qui avait déjà publié un avertissement sur
résultats fin mai, a cité jeudi un « déséquilibre dans l’offre et la
demande au niveau national » aux États-Unis, au-delà de l’échec de
sa nouvelle stratégie commerciale, après une publication financière
inférieure aux attentes. (...) Les tarifs avaient fortement augmenté à
la fin de la crise sanitaire, quand le retour brutal de la demande
avait pris par surprise certaines compagnies contraintes par les
difficultés de la chaîne d’approvisionnement et les retards de
livraisons d’appareils, autant de facteurs qui avaient fait exploser
leurs coûts. Mais au moins en Europe et aux États-Unis, le tableau paraît avoir évolué côté recettes.
Le 24 juillet, l’agence
de notation financière Fitch Ratings avait identifié, parmi les
« facteurs clés à surveiller » chez les compagnies aériennes
européennes, moyen-orientales et africaines, leur « capacité à
augmenter ou à maintenir les tarifs aériens pour compenser
l’augmentation des coûts unitaires, en particulier pour la
maintenance et les salaires ». « À partir du moment où vous avez une demande en berne, il est
évident que vous avez une situation de surcapacité sur le marché »,
témoigne Pascal de Izaguirre, président en exercice de la Fédération
nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), qui fédère le
secteur aérien français. L’éternelle loi de l’offre et de la demande
fait que cela « se traduit par une érosion tarifaire »,
souligne-t-il. Une mauvaise nouvelle pour les compagnies qui
ont à peine eu le temps de souffler après le Covid, en réalisant en
2023 un bénéfice cumulé de 27,4 milliards de dollars, selon leur
principale organisation mondiale, l’IATA. Encore début juin,
l’association leur promettait 30,5 milliards engrangés cette année,
et un nombre record de passagers aériens, soit 4,96 milliards contre
4,54 en 2019, avant la crise sanitaire.
>
Les aéroports européens retrouvent enfin leur fréquentation d'avant Covid-19
(source AFP) 31 juillet 2024 - C'est acté. La fréquentation des
aéroports européens a dépassé au premier semestre les niveaux de
2019 pour la première fois depuis la pandémie de Covid-19, a annoncé
ce mercredi l'association professionnelle européenne des aéroports
(ACI Europe). Du fait d'une hausse de 9% du nombre de
voyageurs sur un an entre janvier et juin, le trafic sur ces
plateformes a été supérieur de 0,4% aux volumes de la même période
il y a cinq ans, a précisé dans un communiqué de l'association
professionnelle européenne des aéroports ACI Europe, en estimant que
le « secteur a désormais tourné la page » de la crise sanitaire.
(...) « Le trafic aérien dépasse enfin les niveaux d'avant
la pandémie lors du premier semestre 2024 », a salué ACI Europe,
en
mettant néanmoins en garde contre une reprise « extrêmement
fragmentée » qui a fait quasiment autant de perdants que de gagnants
parmi les aéroports et les compagnies aériennes. Depuis la
pandémie, les voyages de loisir et pour raisons familiales ont le
vent en poupe, nourrissant le dynamisme des compagnies low-cost et
des destinations de vacances, tandis que d'autres plateformes et
transporteurs, davantage orientés vers les déplacements intérieurs
ou d'affaires, souffrent de la comparaison. (...)
Concernant les Français, et plus précisément les Parisiens,
ces
derniers n'ont pas encore tourné la page Covid. Quelque 47,1
millions de voyageurs ont transité entre janvier et juin par les
plateformes aéroportuaires de Charles-de-Gaulle et Orly, soit une
augmentation de leur fréquentation de 25,7% sur un an. Ils ont ainsi
retrouvé, au premier semestre, 90% de leurs passagers de la période
de 2019. Dans le détail, Orly, spécialisé dans les court et
moyen-courriers ainsi que l'Outremer, a évolué à 95,8% de son niveau
d'il y a quatre ans lors des six premiers mois de l'année, tandis
que CDG (87,5%) a encore souffert de la reprise plus lente des
long-courriers, en particulier vers l'Asie. Au niveau
mondial cette fois-ci, alors que 4,3 milliards de voyages en avion
ont eu lieu en 2023, l'Association internationale du transport
aérien (IATA) avait dit, début juin, en prévoir près de 5 milliards
cette année. Ces volumes effaceraient le record de 4,54 milliards
enregistré en 2019, avant la crise sanitaire qui a gravement affecté
le secteur. À plus long terme, à l'horizon 2043, l'IATA
« prédit que le nombre de passagers aériens doublera » par rapport à
2023, soit 8,6 milliards de passagers, « avec un taux de croissance
annuel moyen de 3,6% », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Cette dynamique sera inégalement répartie dans le monde, et surtout
soutenue par « des marchés émergents comme l'Asie-Pacifique et le
Moyen-Orient », selon la même source. L'Asie-Pacifique
devrait ainsi connaître des taux annuels de progression de 4,6%,
dopés par l'Inde (6,9%), la Thaïlande et le Vietnam (6,4%), ainsi
que la Chine (5,8%). De leur côté, le Moyen-Orient et l'Afrique se
voient pour leur part promettre une croissance des voyages aériens
de 3,6% par an dans les deux prochaines décennies. Un marché
« mature » comme l'Amérique du Nord resterait en retrait, à 1,7%,
tandis que l'Europe croîtrait de 2% par an. Quant à l'Amérique
latine et la zone caraïbe, l'Iata la voit progresser de 2,9% par an
dans les 20 prochaines années.
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ZeroAvia : un vol de démo avec KLM en 2026 avec de l’hydrogène liquide
(source Hydrogentoday) 29 juillet 2024 - Sans préciser où, et sur
quel type d’avion, la compagnie aérienne néerlandaise (partenaire
d’Air France) planifie un vol entre deux aéroports d’ici deux ans.
Et l’avion embarquera de l’hydrogène liquide. L’annonce a été faite il y a quelques jours lors du salon
aéronautique de Farnborough, en Angleterre. C’est l’équivalent du
salon du Bourget. (...) Maarten Koopmans,
Directeur Général de KLM Cityhopper commente : « Lorsqu’il s’agit de
l’avenir des vols zéro émission, KLM soutient simultanément diverses
technologies et innovations. En collaboration avec nos partenaires
du secteur, nous menons des recherches sur les vols électriques, à
hydrogène et hybrides et explorons des moyens d’accélérer ces
progrès ». ZeroAvia a déjà testé de manière approfondie un
prototype de son premier moteur ZA600 à bord d’un avion Dornier 228
sur sa base britannique. La société a également effectué des essais
au sol avancés aux États-Unis et au Royaume-Uni pour sa chaîne de
propulsion électrique-hydrogène ZA2000, y compris les réservoirs
cryogéniques ou LH2 et sa pile à combustible de type PEM à haute
température. Elle peut prendre en charge des avions régionaux
turbopropulseurs pouvant atteindre 80 places, tels que l’ATR72 ou le Dash 8 40. La start-up a soumis son premier groupe
motopropulseur pour des avions jusqu’à 20 places à la certification
avec un objectif d’ici la fin de 2025 et travaille sur un groupe
motopropulseur plus grand pour les avions de 40 à 80 places d’ici
2027.
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Delta Airlines compte réclamer des dommages et intérêts à CrowdStrike et Microsoft
(source Next) 30 juillet 2024 - Delta Airlines a engagé le
célèbre avocat David Boies pour réclamer des dommages et intérêts à
CrowdStrike et Microsoft, rapporte CNBC. La panne
CrowdStrike aurait en effet coûté entre 350 et 500 millions de
dollars à la compagnie aérienne, qui doit depuis traiter plus de
176.000 demandes de remboursement après l'annulation de près de
7.000 vols. La société de conseil en cyberassurance
Parametrix estime que la panne causée par la mise à jour défectueuse
de CrowdStrike pourrait coûter 15 milliards de dollars de pertes au
niveau mondial, dont près de 900 millions pour les compagnies
aériennes. M. Boies est connu pour avoir représenté le
gouvernement américain dans son procès antitrust historique contre
Microsoft, mais également, relève CNBC, pour avoir contribué à la
victoire d'une décision qui a annulé l'interdiction du mariage
homosexuel en Californie. Il a aussi travaillé pour Harvey Weinstein,
l'ancien magnat d'Hollywood emprisonné pour de multiples violences
sexuelles, et pour la fondatrice de Theranos, Elizabeth Holmes, qui
purge, elle aussi, une peine de prison pour avoir escroqué des
investisseurs. (...) Investopedia souligne que le ministère américain des Transports
avait de son côté ouvert une enquête sur la série d'annulations et
de retards subis par Delta Airlines pour savoir si la compagnie
aérienne avait protégé ses clients de manière adéquate.
Delta avait en effet été la plus touchée des grandes compagnies
aériennes, alors que ses concurrentes United et American Airlines
avaient annulé beaucoup moins de vols, et rétabli leurs services
bien plus rapidement. Des experts, interrogés par Business
Insider, estiment cela dit que Delta, au vu des conditions générales
de l'entreprise de cybersécurité, acceptées par ses clients, ne
pourra probablement se voir rembourser que le coût du logiciel, pas
ceux des vols annulés.
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IAG renonce de nouveau à Air Europa
(source Journal de l'Aviation) 2 août 2024 - IAG conserve le
statu quo avec Air Europa. Le groupe a annoncé le 1er août qu'il
renonçait à acquérir les 80 % de la compagnie espagnole qu'il ne
détient pas encore. « Dans le contexte réglementaire actuel, il ne
serait pas dans l'intérêt des actionnaires de poursuivre la
transaction », indique laconiquement le groupe dans un communiqué.
Le directeur général d'IAG, Luis Gallego, souligne que le groupe
conserve toutefois sa participation déjà acquise de 20 % dans la
compagnie en 2022. Le projet d'acquisition de la totalité
d'Air Europa à Globalia avait été présenté en février 2023 et était
à l'étude pour approbation auprès de la Commission européenne.
Cependant, celle-ci s'inquiète de l'effet sur la concurrence d'un
tel rapprochement. Pour lever ces inquiétudes, IAG avait proposé de
céder jusqu'à 40% des vols opérés par Air Europa en 2023, ce qui
aurait donné une part de marché combinée d'Iberia et Air Europa à
Madrid sur les vols long-courriers de 64%, une position jugée
inférieure à celle détenue par d'autres compagnies en Europe. Il
semble que cela n'ait pas suffi à faire avancer le dossier.
L'objectif d'IAG avec cette acquisition était de transformer le hub
d'Iberia à Madrid pour le faire entrer en concurrence avec les
grands hubs européens et de favoriser la croissance sur les marchés
d'Amérique latine, des Caraïbes et d'Asie. Le groupe trouvera
d'autres moyens pour y parvenir : « IAG reste fidèle à sa stratégie,
qui consiste notamment à exercer une concurrence efficace à partir
de son hub de Madrid. Cette stratégie donne de bons résultats. Nous
continuerons à développer notre présence à Madrid afin que la
plate-forme puisse rivaliser avec les plus grandes plates-formes
aéroportuaires d'Europe », affirme Luis Gallego.
Une
indemnité de 50 millions d'euros a été versée au groupe de tourisme
espagnol Globalia pour la résiliation de l'accord. Le groupe
IAG avait déjà tenté de prendre le contrôle d'Air Europa à l'orée de
la crise sanitaire mais avait également renoncé à la fin de l'année
2021, dans un contexte très différent mais en partie pour les mêmes
raisons de maintien de la concurrence. (...)
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Lufthansa esquisse son plan de restructuration
(source Journal de l'Aviation) 1er août 2024 - Après avoir
annoncé une révision à la baisse de ses prévisions annuelles au
milieu du mois de juillet, le groupe Lufthansa dévoile les grandes
lignes des mesures qui vont s'imposer pour Lufthansa Airlines, la
compagnie du groupe qui souffre le plus en ce début d'année. Il
avait déjà indiqué que le résultat net de la compagnie allemande
serait négatif pour le premier semestre (de 427 millions d'euros) et
qu'il lui serait très difficile de publier un résultat à l'équilibre
sur l'année, ce qui allait entraîner la mise en place d'un plan de
redressement. Lufthansa Airlines est en effet
particulièrement touchée par les évolutions du marché, notamment
dans la région Asie Pacifique, l'augmentation des capacités partout
dans le monde entraînant une normalisation des tarifs (toujours
au-dessus de leur niveau pré-crise) et des yields. À cela
s'ajoutent, spécifiquement pour Lufthansa, des surcoûts liés aux
grèves, aux retards de livraisons d'appareils neufs - qui provoquent
des perturbations dans la gestion des flottes et augmentent les
coûts de maintenance pour les appareils dont le service doit être
prolongé -, et à des inefficacités structurelles. Elle doit donc
améliorer son efficacité, simplifier sa structure et améliorer la
qualité de ses services. Des investissements dans les
produits et les services vont donc se poursuivre pour assurer le
niveau de qualité, à l'image de l'introduction de la nouvelle cabine
affaires Allegris. Les opérations vont par ailleurs être
fluidifiées, par exemple en poursuivant la numérisation des services
au sol. Le réseau sera également mieux ajusté à la saisonnalité
croissante de la demande. Pour augmenter la productivité,
Lufthansa compte développer davantage les systèmes de planification
des équipages. Lufthansa rappelle que des ajustements sont
également prévus dans la flotte, ceci depuis la crise sanitaire,
avec une réduction du nombre de types avions à six sur le
long-courrier. Cela entraînera le retrait du service des Airbus
A340-300 (dix-sept appareils), A340-600 (dix appareils), A330-200
(trois appareils chez Discover Airlines) et des Boeing 747-400 (huit
appareils) d'ici 2028. Enfin, les opérations de Discover
Airlines et de Lufthansa City Airlines seront développées à
Francfort et Munich pour élargir l'offre bas tarifs sur les deux
bases et s'adresser à l'ensemble des profils de voyageurs. (...)
>
Nouveau patron de Boeing, Kelly Ortberg récupère un groupe en crise
(source La Tribune) 31 juillet 2024 - Ce mercredi, Boeing a créé
la surprise en préambule de l'annonce de ses résultats semestriels.
Le groupe aéronautique américain a annoncé la désignation de Kelly Ortberg comme nouveau directeur général. Il remplacera
dès le 8 août
Dave Calhoun, qui avait annoncé au printemps son départ avant la fin
de l'année. L'ancien dirigeant de Rockwell Collins (voir en fin
d'article) a
pour mission de redresser le constructeur aéronautique en
difficulté. (...)
Kelly Ortberg va avoir du pain sur la planche. Boeing est englué
dans une crise de qualité depuis plusieurs années, qui se traduit
désormais par une crise de confiance. Une descente aux enfers qui a
commencé avec les deux crashes de 737 MAX en 2018 et 2019, qui ont
fait 346 morts, et dont Boeing n'est toujours pas sorti. Celle-ci a
dévoilé d'importantes défaillances dans la culture de sécurité.
Membre du conseil d'administration depuis 2009 et nommé directeur
général début 2020 pour rétablir la situation, Dave Calhoun n'a pas
réussi à sortir l'avionneur de la tourmente. Outre les conséquences
des accidents de 737 MAX, il a subi les effets de la crise sanitaire
puis une succession d'événements qui a mis en lumière nombre de
failles chez l'avionneur américain. (...) Cette crise a fini par
emporter Dave Calhoun, qui finit donc sa carrière sur un échec.
Cette situation plus
qu'inconfortable rejaillit sur les résultats. Boeing a publié des
résultats pour le deuxième trimestre bien inférieurs aux prévisions
des analystes, avec une perte nette de 1,4 milliard de dollars due à
des livraisons moindres dans sa branche aviation commerciale et à
des pertes sur des contrats dans sa branche défense. Le consensus
des analystes de Factset attendait une perte nette de 913 millions
de dollars (contre 149 millions un an plus tôt). Sur le semestre, le
déficit est même de 1,8 milliard d'euros. Sur le plan
opérationnel, Boeing a dû stopper pour le moment sa montée
en cadence en début d'année, sous la pression de l'Administration
fédérale américaine de l'aviation (FAA). Fer de lance
de la division Commercial Airplanes, le 737 MAX ne peut pas dépasser
les 38 exemplaires produits en moyenne par mois, là où Airbus tend
vers la cinquantaine d'A320 et A321 NEO mensuels cette année malgré
d'importantes difficultés et vise la cadence 75 en 2027. (...)
La
division Defense, Space & Security voit également ses livraisons
chuter fortement, en particulier pour les hélicoptères de combat
Apache et les avions de combat F/A-18. malgré la croissance de la
division Services le chiffre d'affaires baisse donc, pour se situer
à 16,9 milliards entre avril et juin, soit 15% de moins que sur la
même période de l'année précédente. Et le montant chute dans les
mêmes proportions sur le semestre. Déjà négatif l'an dernier,
le résultat
opérationnel s'effondre avec une perte de 1,2 milliard de dollars
sur les six premiers mois de l'année, dont 1,1 pour le seul deuxième
trimestre. Et Boeing crame énormément de cash pour tenter de
rétablir sa situation et la qualité de sa production : en six mois,
le groupe a brûlé 7,3 milliards de dollars de trésorerie
opérationnelle, et même 8,3 milliards de trésorerie disponible (free
cash-flow). (...) Selon le futur ex-patron de
Boeing, la situation devrait rester compliquée au troisième
trimestre, malgré une remontée attendue des livraisons (la majorité
du prix d'un avion est payée lors de la livraison). Il est en
revanche confiant sur une véritable amélioration au dernier
trimestre de l'année. (...) Kelly Ortberg, un vétéran
de l'aéronautique Robert K. « Kelly » Ortberg, de son nom
complet, a travaillé pendant trente-cinq ans dans le domaine de
l'aéronautique après avoir commencé sa carrière en 1983 comme
ingénieur chez Texas Instruments. Il a ensuite rejoint
Rockwell Collins qui, après de multiples fusions et acquisitions,
s'appelle désormais Collins Aerospace et est une filiale de
l'entreprise américaine d'aéronautique et de défense RTX
(ex-Raytheon). Aujourd'hui âgé de 64 ans, il avait pris sa
retraite de RTX en 2021.
>
Mauvaise nouvelle pour Airbus : Safran produit toujours ses moteurs au ralenti
(source Les Échos) 31 juillet 2024 - Safran enregistre au premier
semestre une très forte hausse d'activité mais n'arrive pas à tenir
le rythme dans la fourniture de moteurs d'avions neufs pour Airbus
et Boeing. À contrario, faute de renouveler à la vitesse
souhaitée leurs flottes d'avions, les compagnies aériennes doivent
augmenter leurs frais d'entretien, une excellente affaire pour
Safran. L'entretien des moteurs d'avions a enregistré un bond au
premier semestre, ce qui permet au grand équipementier aéronautique
français de dégager une excellente marge. Le bénéfice net bondit de
37 %, à 1,4 milliard d'euros en données ajustées pour un chiffre
d'affaires en progression de 19 % à 13,05 milliards d'euros entre
janvier et juin. Un « très bon début
d'année », selon le directeur général Olivier Andriès, qui se
félicite d'avoir dégagé une marge opérationnelle de 15 % du chiffre
d'affaires, portée par les activités de maintenance et de rechange
de pièces d'avions, tant du côté des moteurs que du reste (nacelles,
cabines, sièges, etc.). Malheureusement pour Airbus,
Safran n'a
cessé de réviser à la baisse ses prévisions de moteurs neufs.
Alors qu'il tablait sur une hausse de production de 25 % en début
d'année, il a ramené ses prévisions en avril à une hausse de 10 à
15 %, pour les réduire à néant à présent. En avril, Safran
tenait compte de la baisse de production attendue chez Boeing pour
les 737 Max en raison de ses multiples crises. Aujourd'hui, Safran
se retranche derrière les difficultés d'un de ses sous-traitants
américains dans la production d'aubes de turbine à haute pression.
Le sous-traitant de GE, Howmet Aerospace, enregistre une baisse des
rendements sur ses chaînes de fabrication bien supérieure à celle
attendue. Safran, réuni
avec l'américain GE Aerospace dans leur coentreprise CFM
International, a livré 664 moteurs LEAP entre janvier et juin, soit
15 % de moins qu'au premier semestre l'an passé. Or ces moteurs de
dernière génération équipent la moitié des Airbus A320 et la
totalité des Boeing 737 MAX, les « best-sellers » des deux
avionneurs. Le groupe espère pouvoir fournir entre 900 et
1.000 moteurs LEAP au deuxième semestre et ainsi
rattraper le retard
pris, mais Olivier Andries a admis que cela dépendrait en partie du
redressement du fournisseur américain d'aubes de turbine. L'an
dernier, CFM International avait livré 1.570 moteurs LEAP. On reste
donc loin de l'objectif affiché d'aller vers 2.000 livraisons.
(...)
Pour autant, ces retards,
qui impactent bien plus Airbus que Boeing, au vu de l'épaisseur du
carnet de commandes du premier, ne pèsent en revanche pas sur les
performances financières de Safran. Le groupe maintient l'essentiel
de ses objectifs financiers pour 2024. Tout juste, le flux de
trésorerie disponible ne devrait guère augmenter par rapport à 2023
pour se maintenir aux alentours de 3 milliards d'euros, en raison
d'« une certaine pression sur le calendrier d'acomptes clients ».
En dehors des moteurs, la fourniture d'équipements
aéronautiques de tout ordre augmente de plus de 20 %, tandis que les
activités de défense sont tirées par les systèmes de guidage,
l'optronique et les systèmes embarqués. (...)
Précision sur le
WIFI haut débit dans les avions
>
Turkish Airlines : nouvelle classe Affaire ; le Wifi gratuit à tous les passagers fin 2025
(source Air Journal) 24 juillet 2024 -
Lire dans ma lettre
précédente
Fin de la revue de presse
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à
7,944 euros en clôture
vendredi 3 août. Elle est en forte baisse cette semaine
(-4,66%).
Elle était à 12,53 euros
le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.
La moyenne (le consensus) des analystes
à 12 mois pour l'action AF-KLM
est à 13,79 euros, en baisse d'un euro en dix jours (elle était à 15,0 euros début janvier
2023). L'objectif de cours le plus élevé est à 23,00 euros, le plus
bas à 8 euros. Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures à
l'augmentation de capital de mai 2022.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le
détail du consensus des analystes.
>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse de -3$ à 97$. Il était à 94$
fin juin 2023, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en baisse de -3$ à 78$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Partners for the
Future, Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
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François Robardet
Représentait les salariés et anciens salariés
PS et PNC actionnaires d'Air France-KLM. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Lors de mon élection, j'ai reçu le soutien de la
CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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