N°980, 2 septembre 2024
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La Revue de Presse du lundi
>
Air France-KLM boucle le rachat partiel de SAS
(source Les Échos) 28 août 2024 - Air France-KLM et SAS, c'est
dans la poche. Moins d'un an après l'annonce de reprise partielle de
la compagnie scandinave, le groupe Air France-KLM a finalisé, ce
mercredi, l'acquisition d'une participation de 19,9 % au capital de
SAS, pour 144,5 millions de dollars. L'opération a reçu le feu vert
des autorités de la concurrence européenne et américaine.
Cette acquisition est la plus importante opération de croissance
externe réalisée par Air France-KLM depuis le rachat de KLM par le
groupe Air France, en 2003. C'est aussi la première acquisition
réalisée par l'actuel directeur général d'Air France-KLM, Benjamin
Smith, qui symbolise ainsi le retour du groupe dans la course à la
consolidation, dans laquelle les groupes IAG et Lufthansa, ses
concurrents européens, avaient pris quelques longueurs d'avance.
Une opération rondement menée,
qui contraste avec les difficultés rencontrées par Lufthansa pour
finaliser le rachat de la compagnie italienne ITA Airways et avec
l'échec du rachat de la compagnie espagnole Air Europa par le groupe
IAG. Contrairement à ses deux concurrents, Air France-KLM a joué la
sécurité vis-à-vis des règles européennes, en se contentant, pour
l'heure, d'une participation de moins de 20 %, en dessous de
laquelle un veto de la Commission européenne n'est pas à redouter.
Mais avec la possibilité, pour Air France-KLM,
de devenir
« actionnaire de contrôle » de SAS dans un délai de deux ans,
conformément au pacte d'actionnaire, sous réserve d'un nouveau feu
vert de Bruxelles. Dans l'immédiat, cette opération permet
néanmoins au groupe Air France-KLM d'étendre son réseau dans le nord
de l'Europe, au détriment du groupe Lufthansa, qui fut longtemps le
grand partenaire de SAS. Et ce pour un risque financier limité, en
restant minoritaire, aux côtés de l'État danois (pour 25,8 %) et des
fonds d'investissement Castlelake et Lind Invest. À terme, c'est donc bien un élargissement du
groupe franco-néerlandais qui se profile à l'horizon, avec la prise
de contrôle de SAS par Air France-KLM, même si la compagnie
scandinave conservera son identité. Mais dès le 1er septembre, la
première phase de l'opération se traduira par l'entrée en vigueur
d'un large accord commercial, qui permettra aux trois compagnies de
commercialiser conjointement leurs réseaux respectifs, sous les
mêmes numéros de vols, comme s'il s'agissait de leurs propres vols.
À compter de cette date, les clients de SAS et ceux d'Air France et
de KLM pourront bénéficier réciproquement des avantages de leurs
programmes de fidélisation respectifs, EuroBonus pour SAS et Flying
Blue pour Air France-KLM. À la même date, SAS quittera la
Star Alliance de Lufthansa et United pour rejoindre l'alliance
SkyTeam d'Air France-KLM et Delta. (...)
À l'époque, le directeur général de SAS n'avait cependant pas caché
que l'intégration dans SkyTeam n'était que la toute première étape
d'un projet plus vaste, visant à faire de la compagnie scandinave un
membre à part entière de la coentreprise transatlantique virtuelle
formée par Air France-KLM et Delta . (...) Même s'il consacre la perte d'indépendance de SAS,
l'arrivée
dans le giron d'Air France-KLM et de l'alliance SkyTeam est
probablement ce qui pouvait arriver de mieux à la compagnie
scandinave, déficitaire depuis 2019. La perspective d'être
commercialisée par Air France-KLM et, ultérieurement, par Delta lui
a déjà permis de renégocier la dette avec les principaux créanciers
et de sortir de la procédure de redressement judiciaire engagée aux
États-Unis. S'ajoutent à cela la transformation de la dette
de l'État danois en participation, un plan de réduction des coûts de
660 millions d'euros par an, des accords avec les syndicats de
navigants, la disparition du concurrent Norwegian des lignes
transatlantiques et un retour aux bénéfices cet été, et voilà
l'horizon de SAS qui s'éclaircit. Pour Air France-KLM, c'est
la perspective d'un accès privilégié au marché scandinave, dont le
niveau de vie et le taux de voyage en avion restent supérieurs à
ceux du marché français. Mais c'est aussi la possibilité de
rattraper un peu du terrain perdu face à IAG et Lufthansa dans la
course à la taille. Alors qu'Air France-KLM était de loin le premier
groupe de transport aérien européen lors de sa constitution en 2003,
le groupe s'est fait passer devant par Lufthansa et IAG, qui ont
multiplié les rachats ces dernières années. Même s'il est encore trop tôt pour
intégrer comptablement les chiffres de SAS, l'addition des 30
milliards d'euros de chiffre d'affaires d'Air France-KLM en 2023 et
des 3,7 milliards de SAS placerait l'ensemble devant le groupe IAG
(29,45 milliards) et pas loin derrière le groupe Lufthansa (35,4
milliards). Les 83,3 millions de passagers d'Air France-KLM ajoutés
aux 23,7 millions de SAS placeraient aussi le tandem dans la roue
d'IAG (115,5 millions) et dans le sillage du groupe Lufthansa (122,5
millions de passagers en 2023, sans ITA Airways). Mais
surtout, les 33 destinations de SAS ajoutées aux 189 d'Air
France-KLM permettront de mieux rivaliser avec l'offre mondiale
d'IAG et de Lufthansa. Ce qui est essentiel pour attirer et
conserver la clientèle des grandes entreprises et des grands
voyageurs, qui ont intérêt à regrouper leurs achats de billets et
leurs miles auprès du même pool de compagnies. Mutualisation
des coûts (...) Outre la nécessité d'offrir un réseau mondial
aussi vaste que possible, les prises de contrôle
capitalistiques peuvent aussi permettre de
mutualiser une partie des coûts - notamment les achats d'avions et
de carburants d'aviation durable -
et de réduire la concurrence, tout en améliorant l'offre.
Ce
processus de consolidation va certainement poursuivre, plusieurs
petites compagnies n'ayant pas encore trouvé de grand protecteur.
C'est notamment TAP Air Portugal, dont le processus de vente a
toutefois été suspendu par le nouveau gouvernement portugais. Mais
aussi d'Air Europa, dont le rachat par IAG a échoué du fait des
exigences de la Commission européenne et de la position dominante du
groupe en Espagne, avec Iberia et Vueling. Forte de ses parts de
marché sur les liaisons entre l'Espagne et l'Amérique latine et de
ses créneaux horaires à Madrid, Air Europa pourrait éventuellement
intéresser Air France-KLM ou Lufthansa.
>
KLM entre dans l'ère Airbus A321neo, un changement radical pour la compagnie
(source FR3) 26 août 2024 - Le 27 août 2024, KLM entame une
révolution avec l'arrivée de son premier Airbus A321neo. Cette
transition historique de Boeing à Airbus entraîne un bouleversement
sans précédent : formation massive du personnel, adaptation des
infrastructures et investissement colossal de 7 milliards d'euros.
Du cockpit à la soute, c'est toute la compagnie qui doit se
réinventer. (...)
L'intégration de ce nouvel appareil nécessite une refonte complète
des opérations de KLM. Des milliers d'employés, du cockpit à la
manutention des bagages, doivent être formés. Pour les pilotes, le changement est radical.
"Nous passons d'un volant à un joystick, comme sur une console de
jeu", explique au journal néerlandais, Reinout Verkerk, chef pilote
de la nouvelle flotte. Une centaine de pilotes seront formés chaque
année, avec trois mois d'entraînement par personne.
L'arrivée de l'A321neo impacte en effet tous les services de KLM.
Les hangars de maintenance doivent être adaptés au nouvel appareil,
les mécaniciens devront apprendre comment fonctionnent les nouveaux
moteurs Leap. André Fonken, mécanicien, souligne les
avancées technologiques : "Les pales sont en composite ignifuge,
plus légères et 25% moins bruyantes". Et enfin 1700 nouveaux
conteneurs de bagages vont être déployés. Les aéroports
doivent aussi évoluer Car le chargement des bagages connaît aussi
une transformation majeure. Maud Lange, responsable des processus
bagages, détaille : "Nous passons d'un chargement individuel à un
système de conteneurs". Cette évolution promet d'améliorer les
conditions de travail des employés de piste. (...) Mais la
compagnie néerlandaise n'est pas la seule à devoir s'adapter à ce
choix stratégique. L’aéroport de Schiphol et les aéroports desservis
devront eux aussi se mettre à niveau.
>
L'Inde peut-elle suppléer la Chine dans le trafic aérien international ?
(source La Tribune) 26 août 2024 - La Chine a longtemps fait
figure d'Eldorado pour le transport aérien mondial. Et de fait,
avant la crise sanitaire, le pays était clairement incontournable :
il constituait non seulement le deuxième marché domestique mondial
derrière les États-Unis, mais aussi un acteur de poids dans le
transport international. Comme l'indique l'Association
internationale du transport aérien (Aeroactions.htm), « la Chine
représentait une part considérable de la demande mondiale de
transport aérien de passagers, soit 9% des voyages internationaux et
25% des voyages domestiques ». Le fait est que
la crise
sanitaire est largement venue perturber cette trajectoire.
(...) L'an dernier, alors que le trafic
mondial avait quasiment retrouvé son niveau de 2019 (-6%, calculé en
passagers par kilomètre transportés), l'Asie était encore loin du
compte (-14%). Et cela était largement dû à la difficulté de la
Chine à retrouver son trafic international. Le pays n'a
eu aucun mal à retrouver son trafic domestique, qui s'est envolé dès
l'ouverture des frontières au point de dépasser largement son niveau
d'avant crise dès l'an dernier. Et ce dynamisme se confirme depuis
le début de l'année, selon les chiffres de l'IATA. En revanche, la
situation est plus complexe pour le trafic international.
Début 2024, celui-ci était encore 40% inférieur au niveau de 2019.
L'écart tend à se résorber, mais il est encore présent. De fait,
dans son dernier rapport sur le trafic, l'IATA annonce que le trafic
international asiatique « maintient une tendance à la hausse, bien
que la plupart des routes n'aient pas retrouvé les valeurs de 2019
pour le mois de juin ». Aujourd'hui, la Chine semble ainsi
avoir retrouvé son trafic entrant (passagers venant en Chine depuis
un autre pays), selon Marie Owens Thomsen, vice-présidente chargée
du développement durable et économiste en chef de IATA, ce n'est pas
encore le cas du trafic sortant (passagers allant de Chine vers
d'autres pays). Un décalage qu'elle attribue à la situation
économique du pays, même s'il elle peine quelque peu à la décrire au
vu des spécificités chinoises : (...) Cette incertitude pose la question des équilibres sur le marché
aérien mondial. En raison des décalages dans les ouvertures des
frontières puis dans la reprise du trafic, les compagnies réalisent
depuis trois ans des exercices d'équilibriste pour gérer finement la
remontée en puissance de leurs capacités et placer au mieux leurs
avions sur les différentes routes internationales.
La
faiblesse de l'Asie - renforcée par l'interdiction de survol de la
Russie pour les compagnies occidentales depuis février 2022 et le
déclenchement de la guerre en Ukraine - a ainsi été compensée par la
solidité de la reprise du trafic transatlantique. (...) Mais le transatlantique a
beau être, et de loin, le premier marché international mondial et
maintenir un haut niveau de demande, il ne pourra pas combiner
indéfiniment une croissance forte et des niveaux de prix élevés.
Alors que les flottes mondiales dépassent désormais leur niveau
d'avant crise, le risque de surcapacité n'est pas à négliger.
En mai, Bjørn Tore Larsen, directeur général et fondateur de Norse
Atlantic Airways, déclarait ainsi dans une interview à La Tribune :
« L'un des grands points d'interrogation est de savoir ce qu'il
advient de l'Asie. Si le marché asiatique s'ouvre à nouveau, il
enlèvera de la capacité à l'Atlantique. Personnellement, je pense
qu'il va prospérer, tout simplement parce que les Asiatiques veulent
aller en Europe et que les Européens veulent aller en Asie. C'est
une question de temps. » Le patron norvégien était certes convaincu
que l'Asie reprendrait sa place, mais sans pouvoir dire quand.
Cela ne semble néanmoins pas
inquiéter outre mesure Marie Owens Thomsen. L'économiste en chef de
IATA estime ainsi que « nous sommes plus limités en termes
de capacités que le contraire. (...) Surtout, Marie Owens Thomsen
évoque la place
que pourrait prendre l'Inde pour suppléer notamment le manque de
demande venue de Chine. « L'Inde est clairement un marché en
devenir. Elle a déjà dépassé la Chine en termes de population. C'est
un grand changement dans l'économie mondiale. Et l'excitation que
nous avons eue pendant un certain temps autour de la Chine se
déplacera lentement vers l'Inde », avance-t-elle. (...) De fait,
l'Inde a vu son trafic
domestique redémarrer fortement dès 2022 puis dépasser largement ses
niveaux pré-Covid en 2023. Il continue de progresser
depuis, avec une croissance de plus de 4% depuis le
début de l'année. Et cette
croissance se retrouve aussi au niveau international. La
Direction générale de l'aviation civile indienne indique ainsi que
pour l'exercice 2023-2024, achevé au 31 mars dernier, le pays a
battu ses records en nombre de passagers domestiques comme
internationaux avec un total de 220 millions de voyageurs.
Et le pays affiche de fortes ambitions, portées par des acteurs
comme Air India et Indigo, qui ont toutes deux passé des commandes
géantes d'avions ces dernières années. Pieter Elbers, directeur
général de la low-cost indienne, estimait ainsi que le trafic allait
doubler dans les six prochaines années, pour dépasser les 500
millions de passagers grâce à une classe moyenne en pleine
expansion. À plus long terme, l'écart devrait continuer à se
réduire progressivement. Selon les prévisions de marché d'Airbus
(2024-2043), le marché domestique indien va être le plus dynamique
sur les vingt prochaines années, avec une véritable accélération
dans les années 2030. Le constructeur européen prévoit ainsi une
croissance annuelle moyenne de quasiment 7%. En comparaison,
le marché intérieur chinois ne devrait croître que d'un peu plus de
5% par an en moyenne d'ici 2043. Les chiffres sont quelque peu
supérieurs chez Boeing, mais cette différence de dynamique est
également prévue. Le constructeur américain pointe aussi de fortes
perspectives sur le développement du trafic régional et
long-courrier avec le Moyen-Orient, l'Asie du Sud-Est ou encore
l'Europe. Pourtant, l'Inde est encore loin de pouvoir dépasser la Chine, dont
le trafic est bien plus développé sur le domestique comme sur
l'international. Tout segment compris, Airbus estime que la Chine
représentait l'an dernier 700 millions de trajets, soit 0,5 voyage
par habitant. C'est pour l'instant moins qu'en 2019, mais
l'avionneur européen table sur une accélération pour les prochaines
années. Et selon lui, en 2043, malgré une baisse
démographique, la propension à voyager des Chinois devrait être
trois fois plus importante qu'aujourd'hui (1,7 voyage par habitant),
pour un total de près de 2,3 milliards de trajets. L'Inde
part de beaucoup plus loin. Il ne représentait que 170 millions de
trajets l'an dernier, soit 0,1 voyage par habitant. Malgré un fort
développement de la démographie, de la propension à voyager et la
multiplication par quatre du trafic, l'Inde devrait à peine dépasser
les 700 millions de trajets en 2043, soit 0,4 voyage par habitant
seulement. L'Inde va donc s'imposer comme l'une des places
fortes du transport aérien mondial, derrière les États-Unis (environ
1 milliard de trajets en 2043) et devant l'Indonésie (plus de 400
millions de trajets en 2043). Mais, malgré son déclin démographique,
la Chine semble hors de portée pour plusieurs décennies encore.
>
La reprise d'ITA fortifie Lufthansa dans la consolidation du ciel européen
(source Les Échos) 28 août 2024 - Après de mois de turbulences,
le ciel s'est enfin éclairci cet été pour la reprise d'ITA par
Lufthansa. La compagnie aérienne allemande a obtenu le feu vert de
la Commission européenne pour entériner l'accord signé en mai
dernier avec le gouvernement italien. Le patron de Lufthansa,
Carsten Spohr, a déboursé 325 millions d'euros pour le rachat de
41 % du capital du transporteur transalpin jusqu'ici public.
Début juillet, il annonçait dans les colonnes du « Corriere della
Sera » que sa compagnie pourrait envisager de porter sa
participation dans ITA à 90 % dès le début de l'année prochaine. Le
ministre italien de l'Economie, Giancarlo Giorgetti, a rappelé que
son gouvernement conservera une participation pour maintenir un
droit de regard afin de garantir les intérêts nationaux. Le président d'ITA, Antonino Turicchi, a confirmé
que la transaction définitive avec Lufthansa aura lieu en novembre
2024. D'ici là, les deux compagnies devront répondre aux
préoccupations de Bruxelles en matière de concurrence en cédant à
des rivaux des routes à destination d'Europe du Nord et des créneaux
horaires dans l'aéroport de Milan-Linate. Des pourparlers sont en
cours avec les compagnies low-cost easyJet et Volotea. Au cours du
prochain trimestre, Lufthansa parachèvera l'intégration d'ITA en
nommant ses principaux managers. L'un de leurs objectifs sera de
conforter le retour à la rentabilité de l'entreprise.
« Nous estimons qu'ITA dépassera les 4 milliards d'euros de revenus
dès l'année prochaine », deux ans avant les prévisions initiales, a
déclaré Antonino Turicchi. Ils se sont élevés à 1,2 milliard d'euros
au premier semestre 2024, soit une augmentation de 33 % par rapport
à la même période l'année dernière. La compagnie a transporté 15
millions de passagers en 2023 sur les 163 millions que compte le
trafic aérien italien en passe de dépasser en volume le trafic
français. Ce chiffre témoigne néanmoins de la très forte concurrence
des transporteurs low-cost qui dominent le ciel de la péninsule avec
plus de 50 % de part de marché. « L'entreprise était trop petite pour continuer à voler seule et sa
reprise par Lufthansa est une bonne nouvelle pour les deux sociétés,
constate Andrea Giuricin, professeur d'économie des transports à
l'université de Milan-Bicocca. » L'Italie devient le cinquième
marché « domestique » du groupe Lufthansa. En étant déjà son
deuxième marché le plus important en dehors de ses marchés nationaux
et après les États-Unis. L'aéroport de Rome Fiumicino, l'un
des mieux géré d'Europe, rejoint ainsi les autres hubs
intercontinentaux de la compagnie allemande, en l'occurrence
Bruxelles, Francfort, Munich, Vienne et Zurich. Il deviendra l'une
des principales fenêtres sur « l'hémisphère sud » où Lufthansa
souhaite rattraper son retard sur ses concurrents. Des liaisons
long-courriers au départ de Rome vers l'Amérique latine seront ainsi
ouvertes. Les Allemands souhaitent également saisir les opportunités
qu'offrira à terme la libéralisation de l'espace aérien africain.
« Lufthansa
poursuit sa feuille de route de consolidation du secteur aérien
européen, insiste Andrea Giuricin en rappelant le rachat d'Austrian
Airlines, Brussels Airlines ou de Swiss. L'entrée d'ITA dans son
orbite aura d'importantes conséquences. Historiquement, elle faisait
partie de l'alliance SkyTeam, dirigée par Air France-KLM et Delta.
Elle entrera maintenant dans le réseau Star Alliance. » La
concurrence avec Air France-KLM n'est pas la seule. Les compagnies
du Moyen-Orient ont renforcé leur position et les chinoises sont en
plein envol. Avant la pandémie, certaines d'entre elles avaient déjà
dépassé le seuil des 100 millions de passagers. « Dans ce contexte,
les compagnies européennes doivent être de plus en plus fortes,
avertit Andrea Giuricin. Elles sont malheureusement entravées par la
législation européenne qui va pénaliser de plus en plus les
transporteurs aériens en imposant de nouvelles obligations
environnementales strictes. Les coûts seront considérables et
pèseront sur leur compétitivité. »
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Actuellement, cet aéroport détient le titre d'aéroport le plus interconnecté au monde
(source BFM) 26 août 2024 - IGA, l'aéroport d'Istanbul, qui a
récemment célébré son sixième anniversaire en 2024, a été identifié
comme l'aéroport le plus interconnecté du monde selon de nouvelles
statistiques compilées par la société de données aéronautiques Cirium. Cet aéroport stratégique, niché entre l'Est et
l'Ouest en Turquie, se targue d'un nombre impressionnant de 309 vols
directs vers des destinations à travers le monde. La plupart de ces
vols sont opérés par Turkish Airlines, une compagnie aérienne qui
dessert plus de pays que n'importe quelle autre compagnie aérienne
existante. Environ 90 millions de voyageurs passent par
ce hub mondial chaque année, ce qui en fait le septième aéroport le
plus fréquenté au monde, tandis que sa capacité annuelle peut
confortablement accueillir 200 millions de passagers. (...) S'exprimant sur l'importance de
l'aéroport, Selahattin Bilgen, son PDG, a déclaré dans une
déclaration à CNN : "Notre situation géographique avantageuse à la
croisée de l'Europe et de l'Asie nous permet de servir de hub
crucial pour les voyages internationaux. Au-delà de cela, nous avons
prouvé être l'aéroport le plus résilient, se remettant plus
rapidement que tout autre après la pandémie de Covid-19 et
rétablissant nos chiffres de passagers pré-pandémiques avant tout
autre aéroport dans le monde." L'aéroport d'Istanbul est
suivi sur la liste [des aéroports les plus interconnectés
au monde] par trois aéroports européens : Francfort à la
deuxième place, Paris-Charles de Gaulle à la troisième et
Amsterdam-Schiphol à la quatrième. Francfort, un important
centre financier et maison de Lufthansa, l'une des plus grandes
compagnies aériennes d'Europe, arrive en deuxième position. La
situation de Schiphol au cœur de l'Europe, lui conférant un avantage
sur un aéroport comme Londres Heathrow, qui est isolé sur une île en
périphérie de l'activité européenne et entravé par des contraintes
d'extension en raison de sa situation densément peuplée, contribue à
son classement. (...) L'aéroport
international Hartsfield-Jackson d'Atlanta, le plus fréquenté du
monde en termes de volume de passagers, est classé neuvième, avec
237 destinations sans escale. (...)
Les aéroports
les mieux connectés actuels 1. Aéroport
d'Istanbul (309 vols directs uniques) 2.
Aéroport de Francfort (296) 3. Aéroport
Paris-Charles de Gaulle (282) 4. Aéroport
Amsterdam-Schiphol (270) 5. Aéroport
international de Chicago O'Hare (270) 6.
Aéroport international de Dubai (269) 7.
Aéroport international de Dallas-Fort Worth (261) 8.
Aéroport international de Shanghai Pudong (243) 9.
Aéroport international Hartsfield-Jackson d'Atlanta (237) 10.
Aéroport international Leonardo da Vinci-Fiumicino de Rome (234)
11. Aéroport international de Denver (229) 12. Aéroport de
Londres Heathrow (221) 13. Aéroport international roi Abdoulaziz
de Jeddah (219) 14. Aéroport Adolfo Suarez Madrid-Barajas (218)
15. Aéroport de Londres Gatwick (218) 16. Aéroport Munich Franz
Joseph Strauss (217) 17. Aéroport de Barcelone-El Prat (209)
18. Aéroport international de Beijing Capital (206) 19. Aéroport
international de Chengdu Shuangliu (202) 20. Aéroport
international de Guangzhou Baiyun (202)
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Michael O'Leary demande une limitation des ventes d'alcool dans les bars des aéroports face à l'augmentation des troubles
(source telegraph, traduit avec Deepl) 26 août 2024 - Michael
O'Leary, le patron de Ryanair, a appelé à limiter à deux le nombre
de verres par passager dans les bars des aéroports afin de lutter
contre les troubles dus à l'ivresse sur les vols et dans les
aéroports. Les cas de violence à bord des avions se sont
multipliés cet été, les agressions se produisant désormais chaque
semaine, a déclaré M. O'Leary. Si les agressions contre le
personnel de cabine sont les plus préoccupantes, les confrontations
entre passagers sont devenues de plus en plus fréquentes, selon M.
O'Leary. Il a incriminé la combinaison de l'alcool avec « de la
poudre et des comprimés ». (...) M. O'Leary a déclaré que
l'augmentation
des agressions pourrait être combattue en autorisant un maximum de
deux boissons par carte d'embarquement avant que les passagers ne
montent à bord d'un avion. Cette restriction serait l'une de ses
trois principales recommandations au nouveau gouvernement
travailliste. Le directeur de Ryanair a déclaré au
Telegraph : « Les aéroports s'y opposent bien sûr et affirment que
leurs bars ne servent pas de passagers ivres. Mais ils servent les
parents des passagers ivres ». Les vols en provenance du
Royaume-Uni sont particulièrement exposés à la violence, notamment
sur les liaisons vers les « destinations festives » telles qu'Ibiza
et certaines îles grecques au départ d'aéroports régionaux tels que
Liverpool, Manchester, Glasgow et Édimbourg. (...) Sinead Quinn, responsable de la
formation des 14.000 membres du personnel de cabine de Ryanair, a
déclaré que la compagnie devait recourir à des interdictions de
passagers et partageait de plus en plus d'informations sur les
voyageurs à problèmes avec ses pairs. Elle a déclaré : « Le
Royaume-Uni est le plus difficile : « Le Royaume-Uni est le plus
difficile, les régions en particulier. Mais il n'y a pas de profil
particulier. Il y a des groupes de jeunes, mais aussi des familles
et des personnes auxquelles on s'attend le moins.
La
situation est exacerbée lorsque les vols sont retardés et que les
passagers boivent plusieurs heures avant l'embarquement, selon M. O'Leary, qui a déclaré que la violence due à l'alcool était
également un problème à bord de certains vols en provenance
d'Irlande et d'Allemagne. (...) Et d'ajouter : « Ce que nous demandons
n'affectera pas les bénéfices. Les bars pourront continuer à vendre
leurs boissons et leur nourriture. Pourtant, les agences
gouvernementales au Royaume-Uni et dans toute l'Europe ne prennent
pas cette question au sérieux.
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TAP Air Portugal renoue avec les bénéfices au 2e trimestre
(source AFP ) 29 août 2024 - TAP Air Portugal est repassé dans le
vert après six mois de pertes en dégageant au deuxième trimestre un
bénéfice net de 72,2 millions d'euros, une baisse de 10,1% en
glissement annuel provoquée par la dévaluation du réal brésilien, a
annoncé la compagnie aérienne jeudi. Premier transporteur
européen dans les liaisons vers le Brésil, TAP a réalisé entre avril
et juin un chiffre d'affaires en hausse de 3,4%, à 1,1 milliard
d'euros, et son résultat opérationnel a bondi de 35,2% par rapport
au deuxième trimestre 2023, à 168 millions d'euros. Le
nombre de passagers transportés a progressé de 2,4%, à 4,16
millions, soit 92% de son niveau au deuxième trimestre 2019, période
de référence avant la crise provoquée par la pandémie de Covid-19.
La compagnie nationale portugaise, soumise à un plan de
restructuration après son sauvetage financier en 2020, avait subi
des pertes au dernier trimestre 2023 et au cours des trois premiers
mois de cette année. Sur l'ensemble du premier semestre
2024, TAP a ainsi dégagé un bénéfice net de 400.000 euros, contre
22,9 millions à la même période de l'année dernière. "La
bonne performance au deuxième trimestre permet d'atteindre un
résultat net positif sur le semestre qui, bien que peu important,
est obtenu pour la deuxième fois consécutive mais cette fois sans
coupes salariales", a souligné le patron de TAP, Luis Rodrigues,
cité dans un communiqué. Renationalisée dans l'urgence pour
bénéficier d'une injection de 3,2 milliards d'euros de fonds
publics, la compagnie doit être à nouveau privatisée mais sa vente a
été retardée par la démission du précédent gouvernement socialiste
et l'arrivée au pouvoir d'un exécutif de droite. Le
processus lancé officiellement en septembre 2023 visait la
privatisation d'au moins 51% du capital de TAP et suscitait
l'intérêt de ses concurrents européens, Air France-KLM, Lufthansa et
le groupe IAG (British Airways et Iberia).
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CMA CGM Air Cargo lance sa première ligne transpacifique avec un nouveau Boeing 777-200F
(source Mer et Marine) 27 août 2024 - CMA CGM AIR CARGO annonce
la livraison de son troisième Boeing 777-200F le 18 août 2024. Cet
avion a inauguré une nouvelle route transpacifique reliant l’Asie à
l’Amérique du Nord. Cette étape marque un jalon important dans la
stratégie d’expansion mondiale de CMA CGM AIR CARGO et s’aligne sur
l’ambition du Groupe CMA CGM d’offrir une gamme complète de
solutions à ses clients. La livraison de ce nouveau
B777-200F, opéré par Atlas Air, jouera un rôle clé dans l’expansion
du réseau de CMA CGM AIR CARGO sur une route stratégique, desservant
des aéroports tels que ceux d’Hong Kong, Chicago et Séoul. Le
premier vol commercial a eu lieu le 25 août 2024, reliant Hong Kong
(HKG) à Chicago (ORD) avec une escale technique à Anchorage (ANC).
Sur le trajet ouest, l’avion opère de Chicago (ORD) à Hong Kong
(HKG), via Séoul (ICN). Un deuxième B777-200F sera
réceptionné au quatrième trimestre 2024 et sera également déployé
sur une route transpacifique, reliant la Chine continentale à
l’Amérique du Nord. Avec le déploiement de ces 2 avions Boeing,
les
clients de CMA CGM AIR CARGO bénéficieront d’un total de 7
fréquences par semaine sur le transpacifique. En 2025, un
troisième avion viendra renforcer la flotte en étendant sa portée et
sa capacité disponible pour ses clients. Depuis 2022, 2
avions Boeing 777-200F exploités par CMA CGM AIR CARGO, basés au hub
de Paris-Charles de Gaulle (CDG), desservent l’Europe et la Grande
Chine, avec 5 vols par semaine vers Hong Kong et 4 vols par semaine
vers Shanghai. (...) Le Boeing 777-200F, le cargo de référence en termes
de capacité et d’autonomie Le B777-200F est le plus grand, le plus
long et le plus performant cargo bimoteur au monde. Connu pour sa
grande fiabilité, son efficacité énergétique et ses coûts
d’entretien et d’exploitation réduits, cet avion offre une autonomie
de 9 200 km (4 970 miles nautiques) et peut transporter une charge
utile maximale de 103 tonnes (226.000 livres). Grâce à sa capacité
et à son autonomie, le 777 Freighter offre le coût par trajet le
plus économique de tous les grands cargos.
Fin de la revue de presse
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à
8,222 euros en clôture
vendredi 30 août. Elle est en forte hausse cette semaine
(+7,56%).
Elle était à 12,53 euros
le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.
La moyenne (le consensus) des analystes
à 12 mois pour l'action AF-KLM
est à 11,11 euros (elle était à 15,0 euros début janvier
2023). L'objectif de cours le plus élevé est à 19,60 euros, le plus
bas à 8 euros.
Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er
juillet 2023.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le
détail du consensus des analystes.
>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est stable à 95$. Il était à 94$
fin juin 2023, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en hausse de +2$ à 79$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
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Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Partners for the
Future, Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
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Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
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email de leur choix.
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François Robardet
Représentait les salariés et anciens salariés
PS et PNC actionnaires d'Air France-KLM. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Lors de mon élection, j'ai reçu le soutien de la
CFDT et de l'UNPNC Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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