L'UE devrait rejeter l'appel d'Air France-KLM contre les amendes pour entente

photo François Robardet, Représentant des salariés, Air France-KLM I Lettre de François Robardet

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être du groupe Air France-KLM)
 

à destination des salariés et anciens salariés

PS et PNC actionnaires d'Air France-KLM

N°981, 9 septembre 2024
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La Revue de Presse du lundi

> L'UE devrait rejeter l'appel d'Air France-KLM contre les amendes pour entente

(source Reuters) 5 septembre 2024 - La plus haute juridiction européenne devrait rejeter l'appel d'Air France KLM et de son unité néerlandaise KLM, de British Airways, de Singapore Airlines et de certains de leurs pairs contre les amendes pour entente imposées par les régulateurs antitrust de l'UE en 2017, a déclaré jeudi un conseiller de la cour.
 
Il y a sept ans, la Commission européenne a infligé à nouveau des amendes d'un montant total de 776 millions d'euros à 11 compagnies aériennes pour avoir participé à une entente visant à fixer les prix du fret aérien, après que le Tribunal de première instance basé à Luxembourg a annulé sa première décision imposée en 2010 en raison d'une erreur de procédure.
 
Les transporteurs ont porté leurs griefs devant le tribunal de première instance, qui les a déboutés en 2022, ce qui les a incités à faire appel devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE).
 
Les juges de la Cour devraient rejeter leurs appels, a déclaré l'avocat général de la CJUE, Athanasios Rantos, dans un avis non contraignant, en se rangeant du côté de l'autorité européenne chargée de l'application des règles de concurrence.
 
Il a ajouté que le recours de SAS visant à obtenir une réduction de son amende devrait être renvoyé devant le Tribunal de première instance pour être réexaminé.
 
La CJUE, qui suit généralement la majorité des recommandations de ce type, se prononcera dans les prochains mois.
 
L'amende d'Air France-KLM est la plus élevée (182,9 millions d'euros), suivie de celle de KLM (127,1 millions d'euros). Lufthansa, qui a évité une amende après avoir alerté l'organe de surveillance de l'UE sur l'existence du cartel, avait également fait appel de la décision parce qu'elle n'était pas d'accord avec les arguments juridiques de la Commission.
 
L'autorité de surveillance de l'UE a déclaré que l'entente avait fixé les prix des services de fret aérien, du carburant et des suppléments de sécurité entre décembre 1999 et février 2006.
 
Les autres compagnies aériennes qui ont fait appel des amendes infligées par l'UE sont Air Canada, Japan Airlines, Cathay Pacific Airways, Latam Airlines Group et sa filiale Lan Cargo, ainsi que Cargolux.

Mon commentaire : Voilà un dossier qui a près de vingt ans.

Les compagnies sont accusées d'avoir imposé des surcharges pour le carburant et la sécurité entre décembre 1999 et février 2006.

Le 21 décembre 2014, dans la lettre n°526, mon prédécesseur Christian Magne écrivait :
Les compagnies avaient fait appel de la condamnation européenne initiale [en 2010]. En conséquence, l'amende n'avait pas été payée, mais un montant proportionné avait été provisionné (selon les règles comptables en vigueur) en vue d'une éventuelle condamnation. Cette somme fait toujours partie de la trésorerie du groupe AF-KLM, mais se trouve "bloquée", donc inutilisable, jusqu'à une décision définitive concernant cette amende.

Deux compagnies, Lufthansa et sa filiale Swiss, sont exemptées de poursuites car elles ont été les premières à avoir coopéré à l'enquête

Je n'ai rien à rajouter.

> Paris 2024 : "Je pense que les images de Paris ont donné envie au monde entier de venir", déclare la directrice générale d'Air France

(source Radio France) 4 septembre 2024 - Air France a transporté les athlètes et les para-athlètes lors des Jeux olympiques et paralympiques. À quelques jours de la fin des Jeux paralympiques, mardi 3 septembre, il ne reste à la compagnie qu'un seul grand défi logistique, celui du retour des para-athlètes et de leur matériel. Anne Rigail, directrice générale d'Air France, est l'invitée éco de franceinfo.
 
franceinfo : Est-ce que ces deux événements majeurs ont éloigné les touristes de la destination France cet été ou est-ce que c'est tout le contraire ?
 
Anne Rigail : On avait dit que nous nous attendions à revenir au trafic de l'été 2019, donc à peu près 125.000 clients par jour, et c'est ce que nous avons fait.
 
"Il y a eu un effet Jeux olympiques, puisque les clients habituels de cette période, qui sont des étrangers qui viennent visiter Paris, étaient beaucoup plus absents."
 
Beaucoup de spectateurs des Jeux olympiques et paralympiques étaient des Français et des Européens et donc le volume de nos clients a beaucoup été sur des clients en correspondance qui passent par Paris, mais qui ne viennent pas visiter Paris ou la France.
 
Cela signifie qu'a priori, cette période n'est pas bénéfique pour Air France ?
 
Sur les mois de juin et juillet, on a une période qui, nous l'avons déjà dit, ne sera pas bénéfique. Pour autant, cela a été un succès extraordinaire en termes d'organisation.
(...)
Je pense que les images de Paris et de la France ont donné envie au monde entier de venir.
 
Est-ce que ça a été un tour de force logistique pour Air France ? Avez-vous effectué des enregistrements au village des athlètes ?
 
On se prépare depuis plus d'un an pour que ce soit une réussite. On a accueilli 11 000 athlètes et à peu près un tiers des athlètes et des accrédités voyageaient par avion. L'enjeu, ça a été effectivement de les accueillir au mieux, avec leur perche, leur javelot ou leur kayak.
 
"On a même recréé avec Paris 2024 et Aéroports de Paris un mini-aéroport au sein du village olympique pour faciliter les retours."
 
C'est également ce que nous allons faire à partir de ce week-end pour le retour des Paralympiques. C'est à peu près 1 500 personnes entre les athlètes et les accrédités et c'est un enjeu fort pour les athlètes qui se déplacent en fauteuil, qui ont généralement deux fauteuils et qui sont très lourds. Il faut remettre leur fauteuil directement à la sortie de l'avion et ce n'est pas ce qu'on arrive à faire généralement, parce que logistiquement, c'est beaucoup d'infrastructures, d'ascenseurs et de moyens humains. Mais c'est très important parce qu'un fauteuil, c'est le prolongement finalement du corps d'un athlète et ou d'un client en situation de handicap.
 
Est-ce que vous parlez des athlètes ou du client lambda ?
 
Je vous parle des athlètes parce que c'est ce qu'on a fait pour les athlètes et finalement l'enjeu et l'ambition, c'est qu'on puisse développer ce processus gratuitement pour nos clients en situation de handicap. Ça suppose une organisation très lourde, avec Aéroports de Paris, main dans la main, et c'est notre ambition d'héritage de ces Jeux.

Mon commentaire : En 2001, sous la présidence de Jean-Cyril Spinetta, Air France était la première compagnie au monde à proposer un service gratuit d’assistance voyage aux personnes en situation de handicap et à mobilité réduite (Saphir).

Depuis plus de 20 ans, Air France transporte chaque année près de 600 000 clients avec cette assistance spécifique.

La performance opérationnelle d'Air France mérite d'être saluée, notamment sa capacité à gérer l'enregistrement à distance ainsi que le matériel des athlètes.

En l'absence d'un impact financier positif direct cet été des Jeux Olympiques et Paralympiques sur les comptes d'Air France, la Directrice Générale d'Air France parie sur leur succès pour attirer davantage de passagers à l'avenir.

> L'aéroport d'Amsterdam-Schiphol met 6 milliards d'euros sur la table

(source La Tribune) 30 août 2024 - C'est « le plus grand plan d'investissement » de son histoire. L'aéroport d'Amsterdam-Schiphol a annoncé ce vendredi un investissement total de 6 milliards d'euros d'ici 2029 pour améliorer les infrastructures et les conditions de travail.
(...) 
Le quatrième aéroport d'Europe est confronté à un manque de personnel et une grande partie des salariés, dont les agents de sécurité et les bagagistes, se montrent préoccupés par la charge de travail, l'absentéisme et la sécurité. Il y a deux ans, Schiphol avait connu des problèmes majeurs avec la gestion des bagages : des milliers de valises s'entassaient à l'aéroport pendant que de nombreux passagers cherchaient les leurs.
 
L'aéroport veut notamment investir dans la cave à bagages, les systèmes de climatisation, les escaliers mécaniques, les pistes d'atterrissage et les voies de circulation. Parallèlement, les conditions de travail des salariés devraient être améliorées.
(...) 
Schiphol a déjà investi ces dernières années 3 milliards d'euros dans l'agrandissement et l'amélioration de terminaux. L'aéroport a annoncé son nouveau plan d'investissement en présentant les chiffres des six premiers mois de cette année. Avec 31,8 millions de passagers, l'aéroport a vu son trafic passagers augmenter de 10%. Pour l'ensemble de l'année 2024, Schiphol s'attend à ce que le nombre total de passagers se situe entre 65 et 68 millions. Le nombre de vols attendu se situe, lui, entre 470.000 et 473.000.
 
En novembre dernier, le gouvernement néerlandais avait annoncé la suspension de plans de réduction du nombre de vols à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol en raison d'un avis négatif européen, concédant que cette décision est « dure à avaler pour l'environnement ». L'exécutif voulait réduire le nombre maximum de vols par an, le faisant passer de 500.000 à 460.000 à partir de l'année prochaine afin de réduire les nuisances sonores à proximité d'un des plus grands carrefours aériens d'Europe.
 
Mais le gouvernement avait expliqué avoir reçu une lettre de la Commission européenne des transports exprimant de « sérieuses préoccupations », et appelant les Pays-Bas à prendre « de toute urgence (...)  toutes les mesures possibles pour garantir le respect du droit européen ». « J'ai dû faire une nouvelle évaluation », avait alors indiqué le ministre de l'Infrastructure Mark Harbers, en faisant machine arrière.

Mon commentaire : Je relève un véritable changement de stratégie de la part du gouvernement néerlandais, guidé en partie par la Commission Européenne.

Les nouvelles orientations sont empreintes de pragmatisme.

Concernant le volet social, de nombreux aéroports en Europe sont confrontés à une pénurie de main-d'œuvre, si bien que ce dossier est régulièrement discuté entre la Fédération Européenne des Travailleurs des Transports (ETF) et les représentants des associations d'employeurs, sous l'égide de la Commission Européenne.

Ces discussions progressent parfois difficilement, car face aux demandes d'augmentations salariales de la part des travailleurs, les employeurs proposent plutôt une amélioration des conditions de travail pour les entreprises opérant avec des marges réduites.

Les prochains échanges entre les différentes parties se dérouleront  les 5/6/7 novembre prochain. Le sujet du dialogue social entre salariés et employeurs devrait y être abordé.

> Iberia lance son Airbus A321 Extra-Long Range vers les États-Unis

(source Voyages d’Affaires) 3 septembre 2024 - Iberia a reçu dans le courant de l’été son premier Airbus A321XLR sur une commande de 8 appareils au total qui devraient rejoindre la flotte en 2025 et 2026. La compagnie espagnole est la première dans le monde à recevoir ce type d’avion. Cette version de l’Airbus A321 permet de couvrir des distances de plus de 8.000 km, offrant une configuration de 180 à 220 sièges selon le modèle. Avec surtout, une baisse de la consommation de carburant de 30% par siège, comparée à des gros porteurs sur des lignes intercontinentales.
 
La configuration de l’Airbus A321XLR sur Iberia se composera d’une cabine affaires de 14 sièges et 168 sièges en classe économique. Iberia promet un confort à bord similaire – voire meilleur – à celui des Airbus A330. La classe affaires est notamment dotée de sièges-lits, avec une vidéo grand écran, une lumière individuelle et un compartiment de rangement privé. La classe économique, quant à elle, dispose de nouveaux sièges Recaro, complétés par plusieurs chargeurs USB. Les compartiments des bagages de cabine sont également plus larges. Tous les passagers peuvent aussi connecter leurs propres casques et écouteurs par bluetooth.
 
Le nouvel avion entrera en service le 14 novembre prochain sur Madrid-Boston.
(...)
À partir du 15 janvier, Washington s’ajoutera au départ de Madrid.
(...)

Mon commentaire : Iberia promet pour son Airbus A321 XLR un confort égal ou supérieur à celui de l'Airbus A330. La première version de l'Airbus A330 chez Air France offrait déjà une ambiance intimiste avec initialement un nombre de passagers inférieur à celui d'un Airbus A321 en configuration monoclasse. À l'origine, il y avait 147 sièges en classe économique.

Pour ce nouvel appareil, le temps réduit d'embarquement et de débarquement, ainsi que la configuration à six sièges de front en classe économique, devraient améliorer l'expérience des passagers.

Cependant, la compagnie espagnole sera la première à opérer ce type de vol, ce qui suscitera un grand intérêt de la part de la concurrence pour observer les premiers résultats.

Iberia a pris peu de risques en choisissant des lignes transatlantiques pour ce nouvel appareil. La compagnie espère probablement pouvoir compter sur une forte demande en classe affaires, même avec une petite cabine.

Pour l'heure, Air France-KLM ne semble pas intéressée par l'A321 XLR, préférant l'A321 NEO qui offre déjà une autonomie de plus de 6000 km.

> La compagnie aérienne Volotea fait coup double en accueillant Aegean à son capital

(source Les Échos) 3 septembre 2024 - Carlos Munoz est vite retombé sur ses pieds. Alors que l'échec du rachat d'Air Europa par IAG risquait d'avoir de sérieuses conséquences pour sa compagnie, le patron de Volotea a réussi à renforcer ses fonds propres d'au moins 50 millions d'euros, en attirant un nouvel actionnaire - la compagnie grecque Aegean - à son tour de table. De quoi soulager quelques inquiétudes sur la solidité financière de la low-cost européenne, très présente dans les régions françaises.
 
L'opération, dévoilée ce mardi, se déroulera en deux phases. Volotea va d'abord recevoir une première tranche de 50 millions d'euros, dont les 25 millions d'Aegean et 25 millions apportés par les actionnaires actuels de Volotea, au premier rang desquels son PDG et cofondateur Carlos Munoz . Une seconde tranche de 50 millions devrait être versée d'ici le premier trimestre 2025, selon la même clef de répartition. Ce qui permettrait à Aegean et à son président Eftichios Vassilakis, de détenir 13 % du capital de Volotea, dans un premier temps, puis 21 % à l'issue de la deuxième souscription.
 
À cet accord capitalistique s'ajoute la création d'une coentreprise entre Aegean et Volotea, sur les liaisons entre la Grèce et l'Espagne, la France et l'Italie. Soit 140 lignes au total, sur les quelques 450 routes opérées par Volotea en Europe. Des liaisons qui faisaient déjà l'objet d'un accord commercial entre les deux compagnies, mais dont les recettes seront désormais partagées.
 
L'accord est donc clairement à l'avantage d'Aegean, devenue la première compagnie grecque après la disparition d'Olympic Airways, et l'une des toutes premières compagnies régionales européennes, grâce à l'envolée du tourisme en Grèce. C'est aussi l'une des plus rentables. En 2023, Aegean a dégagé un confortable bénéfice net de 168,7 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 1,693 milliard et 15,5 millions de passagers transportés.
 
Cependant, c'est certainement Volotea qui avait le plus besoin de cet accord et de l'injection de capital allant avec. Depuis plusieurs années, la compagnie de Barcelone a poursuivi une croissance au pas de course sur le segment de marché, délaissé par les autres low-cost européennes, de petites liaisons interrégionales. Cette expansion express lui a notamment permis de passer de 1,4 million de passagers en 2013 à 11 millions en 2023 et de dépasser le groupe Air France en nombre de liaisons intérieures en France.
 
Mais cette croissance à deux chiffres, qui s'est poursuivie pendant la pandémie malgré de fortes pertes, a probablement tendu sa situation financière.
(...) 
La déconvenue d'Air Europa
D'où les efforts constants de Carlos Munoz pour adosser sa compagnie à des partenaires solides, faute de perspectives intéressantes en Bourse, tout en réaffirmant sa volonté de préserver son indépendance. En 2023, Volotea avait ouvert une première porte, en passant un accord commercial avec Eurowings, filiale de Lufthansa. Mais le flirt en était resté là.
 
En juin 2024, Carlos Munoz avait réussi un nouveau coup, en annonçant la création d'une coentreprise avec le groupe colombien Abra, propriétaire de la compagnie colombienne Avianca et de la brésilienne Gol. Cette « JV » avait pour objectif d'exploiter conjointement les créneaux horaires à l'aéroport de Madrid devant être libérés par le groupe IAG (BA et Iberia) en contrepartie d'un feu vert de Bruxelles au rachat d'Air Europa.
 
Pour Volotea, ces créneaux horaires et cet accord avec Abra étaient la perspective d'un nouveau coup de booster pour sa croissance, susceptible d'attirer des investisseurs. Mais en juillet, patatras, IAG annonce qu'elle préfère renoncer à Air Europa, plutôt que d'accepter les conditions de la Commission européenne. Envolée la perspective de créneaux horaires pour Volotea. Et avec eux, la raison d'être de la coentreprise avec Abra qui ne verra probablement jamais le jour. Il était donc temps de trouver une stratégie et un partenaire de rechange.

Mon commentaire : Volotea communique peu sur ses performances financières via son site internet, ne divulguant que son chiffre d'affaires et son EBITDA, sans évoquer le résultat net ni la dette nette.

La compagnie a adopté une stratégie axée sur une forte croissance et une offre étendue, dans un marché européen marqué par une surcapacité. Elle est leader en France en nombre de routes desservies.

Cependant, cette stratégie montre ses limites, la situation financière de Volotea devenant de plus en plus précaire.

Après la tentative avortée de récupération de créneaux qui devaient être libérés par Air Europa, Volotea se tourne désormais vers Aegean, dont la santé financière est plus solide.

Si la surcapacité persiste sur le marché européen, la situation financière de Volotea sera à surveiller.


Revue de presse pétrolière

> Goldman Sachs prévoit que l'augmentation de la production de l'OPEP+ commencera en décembre

(source Reuters) 7 septembre 2024 - Goldman Sachs a ajusté ses prévisions pour la production de pétrole de l'OPEP+ en disant qu'elle s'attend maintenant à trois mois d'augmentation de la production à partir de décembre au lieu d'octobre, a déclaré la banque dans une note vendredi.
 
L'OPEP+ a accepté de retarder une augmentation prévue de la production de pétrole pour octobre et novembre, a déclaré le groupe de producteurs jeudi après que les prix du brut aient atteint leur niveau le plus bas en neuf mois, ajoutant qu'il pourrait interrompre ou annuler les augmentations si nécessaire.
 
Cependant, Goldman Sachs GS.N a maintenu sa fourchette de prix du Brent entre 70 et 85 dollars le baril et ses prévisions pour décembre 2025 à 74 dollars le baril.
 
La banque d'investissement s'attend à ce que les effets d'une réduction modeste de l'offre de l'OPEP+ dans les mois à venir soient contrebalancés par les effets d'atténuation de la faiblesse actuelle de la demande chinoise et d'une reprise plus rapide que prévu de l'offre libyenne.
 
"Nous considérons toujours que les risques pour notre fourchette de 70-85 dollars sont orientés à la baisse en raison de la capacité de réserve élevée et des risques de baisse de la demande dus à la faiblesse de la Chine et aux tensions commerciales potentielles", a déclaré Goldman Sachs.
(...)

Mon commentaire : Un baril de pétrole entre 70 et 85 dollars se situe dans la moyenne haute constatée ces 10 dernières années.

2024-2014_cours_brent

Le budget 2024 d'Air France-KLM table sur un prix du Brent à 79$ en moyenne sur l'année, en ligne avec les prévisions de Goldman Sachs.


Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,05 euros en clôture vendredi 6 septembre. Elle est en baisse cette semaine (-2,09%).

Elle était à 12,53 euros le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 11,11 euros
(elle était à 15,0 euros début janvier 2023). L'objectif de cours le plus élevé est à 19,60 euros, le plus bas à 8 euros.

Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er juillet 2023.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Mon commentaire : Après avoir remonté sensiblement, sans doute suite à l'annonce de la prise de participation effective dans la compagnie aérienne scandinave SAS, le cours de l'action Air France-KLM a peu varié cette semaine.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action Air France-KLM est à 11,11 euros, en baisse de près de 3 euros en deux mois.

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse (-7$) à 88$. Il était à 94$ fin juin 2023, à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en baisse (-8$) à 71$.

De la mi-février 2022 à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille entre 75$ et 99$.

Mon nouveau commentaire : Depuis le depuis de l'année, le prix du baril de pétrole était relativement stable (entre 80 et 90$). Il a chuté cette semaine pour atteindre son plus bas depuis septembre 2021.

Le prix du baril de Jet Fuel en Europe est en baisse régulière, passant progressivement de 120 à 88$. C'est son plus bas cours depuis mai 2022 (date à laquelle j'ai commencé à publier cet indicateur).

L'écart entre le Jet Fuel en Europe et le baril de pétrole Brent a suivi la même trajectoire que le Jet Fuel, se rapprochant de ce qu'il était avant le conflit en Ukraine.

> Gestion des FCPE

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Partners for the Future, Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

À bientôt.

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| François Robardet

Représentait les salariés et anciens salariés PS et PNC actionnaires d'Air France-KLM.
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