Taxe sur l'aérien : le gouvernement fait quelques retouches mais vise toujours un milliard d'euros

photo François Robardet, ex-Représentant des salariés, Air France-KLM I Lettre de François Robardet

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être du groupe Air France-KLM)
 

L'aérien en France, en Europe, dans le Monde

N°987, 21 octobre 2024
Si vous ne voyez pas correctement cette page, ou si vous souhaitez lire les versions anglaises ou néerlandaises
If you do not see this page correctly, or if you want to read the English or Dutch versions,
Als u deze pagina niet goed ziet, of als u de Engelse of Nederlandse versie wilt lezen
,
suivez ce lien drapeau FR, it is here, drapeau EN vindt u deze hier drapeau NL

Je fais mienne la raison d'être du groupe Air France-KLM  :
À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.


La lettre du lundi

Sommaire :

Taxe sur l'aérien : le gouvernement fait quelques retouches mais vise toujours un milliard d'euros
Le PDG de Transavia Pays-Bas exprime ses inquiétudes quant à l'avenir
La Réunion : un nouveau pilote pour la compagnie Air Austral
Un 4e hangar pour Tarmac Aerosave à Teruel
Boeing proche d'un accord pour mettre fin à la grève de ses salariés à Seattle> Air France KLM : reprise d'altitude avant les comptes

> Taxe sur l'aérien : le gouvernement fait quelques retouches mais vise toujours un milliard d'euros

(source Les Échos) 21 octobre 2024 - Malgré les protestations des organisations professionnelles du transport aérien, le gouvernement persiste et signe. Il a dévoilé samedi un amendement au projet de loi de finances 2025, visant à tripler le produit de la taxe dite de « solidarité » (TSBA) sur les billets d'avion. Le montant de la « douloureuse » n'a pas changé : l'objectif est toujours de prélever un milliard d'euros de plus dès l'an prochain, qui s'ajoutera aux 460 millions déjà récoltés chaque année au titre de la TSBA, sur tous les vols au départ de France.
 
Sur ce milliard, 850 millions proviendront des compagnies aériennes régulières, avec un effort accru demandé aux passagers en partance pour des destinations lointaines (au moins 5.500 km) et 150 millions de l'aviation d'affaires, pour laquelle un tarif spécial est créé, pouvant aller jusqu'à 3.000 euros par passager. Cependant, si l'objectif n'a pas changé, la grille tarifaire a sensiblement évolué à la baisse pour les vols long-courriers, comparée aux avant-projets.
 
Pour les passagers des classes « avec services additionnels », du type première et affaires, le montant maximal de la taxe est finalement fixé à 120 euros sur les vols d'au moins 5.500 km au lieu des 200 à 300 euros envisagés initialement, et à 80 euros au lieu de 100 pour les trajets de 1.000 à 5.500 km. Pour les passagers de classe éco de vols long-courriers, la taxe est portée à 40 euros pour les vols de 5.500 km et plus, au lieu des 60 euros prévus précédemment, et à 15 euros au lieu de 42 euros, pour les distances intermédiaires, de 1.000 km à moins de 5.500 km.
 
La hausse n'en reste pas moins massive, comparé aux tarifs actuels de 67,03 euros pour tous les vols long-courriers en classe affaires et de 7,51 euros en classe éco. Néanmoins, le gouvernement semble avoir un peu entendu les craintes d'Air France et de tous les autres acteurs du transport aérien hexagonal, quant au risque de voir une partie de la clientèle long-courrier se détourner des aéroports, au profit des aéroports étrangers frontaliers ou d'autres grands « hubs » internationaux.
(...)
Mais si le gouvernement a la main moins lourde que prévu sur le long-courrier, il se rattrapera en relevant substantiellement les prélèvements sur tous les vols courts et moyen-courriers, domestiques et intra-européens, qui constituent la majorité du trafic des aéroports français. Pour tous ces vols, sur lesquels le montant total des taxes et redevances représente déjà 40 % du prix du billet, la TSBA passera de 20,27 à 30 euros en classe « affaires » et de 2,63 à 9 euros en classe éco. Une hausse qui ne passera probablement pas inaperçue auprès des clients des compagnies low-cost, dont le prix moyen du billet avoisine les 50 euros.
 
Ces modifications de dernière minute sont toutefois loin de calmer les craintes pour la compétitivité du transport aérien en France. Dans une lettre ouverte au gouvernement, toutes les organisations syndicales, y compris le syndicat de pilotes SNPL, ont mis en garde le gouvernement contre « un risque mortel pour l'emploi en France ». « Sans étude d'impact, sans concertation et sans limitation dans le temps, cette taxation, dont la vocation est purement budgétaire, est un véritable suicide pour la filière », affirment-elles, en laissant vaguement planer la menace d'une grève. L'association des aéroports, l'UAF, évoque pour sa part une « destruction massive de liaisons aériennes notamment sur les aéroports régionaux ».
 
Le poids de ces surtaxes restera en effet massif. Pour le seul groupe Air France, qui est déjà le plus gros contributeur à la TSBA pour plus de 140 millions d'euros par an, la hausse se traduirait par un surcoût de plus de 270 millions d'euros, dont 150 ne pourront probablement pas être repassés aux passagers.

Cette hausse fera aussi de la France, le pays d'Europe où l'aérien est le plus taxé. Avec ce que cela implique de perte d'attractivité, sachant que 20 des Vingt-Sept de l'Union européenne n'appliquent aucune taxe spécifique sur les billets d'avion et qu'elle est déjà le seul où les taxes représentent une part majoritaire des coûts d'atterrissage et décollage des compagnies. De quoi avoir envie d'aller voir ailleurs.

Mon commentaire : Voici  ci-dessous les montants actuels de la taxe dite de solidarité.

taxe_solidarité_actuelle

Il convient de noter que depuis le 1er janvier 2020, une éco-contribution s'ajoute à la taxe de solidarité.

Son bénéficiaire est l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF), établissement public administratif de l'État chargé de concourir au financement des projets d'infrastructure ferroviaire, routière, portuaire ou fluviale et au développement des projets de transport collectif de personnes en France. 

taxe_solidarité_future

Le projet du gouvernement a évolué ces derniers jours.

Les augmentations les plus importantes concernent désormais l'aviation d'affaires (de 600€ à 3.000€ par passager selon la destination) et les vols court-courrier.

Les vols vers les DOM-TOM et la Corse seraient assimilés à des vols Europe.

Compte-tenu des parts de marché des différentes compagnies aériennes sur le court-moyen courrier, Transavia France serait la plus touchée.

De là à remettre en question son développement ?

Tout dépendra de la réaction des clients à l'augmentation du prix des billets. Elle sera conséquente : pour une destination méditerranéenne, cette taxe représentera jusqu'à 20 % du prix du billet.


Le point qui me choque le plus dans ce projet, c'est le deux poids deux mesures entre le transport aérien et le transport maritime.

La hausse de taxe pour le transport maritime est limitée à deux ans et dégressive, alors qu'elle est pérenne pour le transport aérien, sans que cette dernière soit dédiée à la décarbonation des compagnies aériennes.


Enfin, le plus important pour les salariés : si comme le laisse entendre le journaliste, 150 millions d'euros resteront à la charge du groupe Air France,  cela impactera le revenu des salariés, a minima en entrainant une baisse des primes de participation et d'intéressement.

> Le PDG de Transavia Pays-Bas exprime ses inquiétudes quant à l'avenir

(source Luchtvaartnieuws, traduit avec Deepl) 21 octobre 2024 - Transavia [Pays-Bas] a célébré lundi son 59e anniversaire. La compagnie aérienne approche avec ambition la soixantaine, mais le PDG Marcel de Nooijer a des inquiétudes quant à l'avenir. « Notre succès est étroitement lié à une politique gouvernementale cohérente et transparente. »
 
Depuis 1965, Transavia [Pays-Bas] opère des vols charters et réguliers, avec Schiphol comme base d'attache. En outre, la compagnie aérienne est un utilisateur majeur de l’aéroport de Rotterdam-La Haye et de l’aéroport d’Eindhoven. Les vols ont également commencé il y a deux ans à l'aéroport de Bruxelles, même si les horaires y seront allégés l'été prochain.
(...) 
« Bien que le paquet de mesures révisé du gouvernement constitue un pas en avant, la différenciation tarifaire extrême nous inquiète, tout comme l'éventuelle restriction des vols de nuit à Schiphol. Ces mesures peuvent avoir un impact majeur sur nos opérations. La capacité de déplacer ces vols tôt le matin ou tard le soir est très limitée. Les alternatives, comme l’achat d’avions supplémentaires ou l’annulation de vols, ne sont pas des options réalistes sans conséquences importantes », déclare De Nooijer.
 
« Les concurrents étrangers qui arrivent à Schiphol tôt le matin bénéficient alors d'un avantage concurrentiel. Pour Transavia [Pays-Bas], dont les Pays-Bas sont le port d'attache, ces mesures entraîneraient une hausse du prix des billets et une réduction des marges de renouvellement de la flotte. Il est important que nous maintenions notre position en tant que société néerlandaise, où nous pouvons continuer à fonctionner à moindre coût et de manière plus durable. »
(...)
Avec une éventuelle fermeture nocturne, les Pays-Bas seraient le seul pays de l'UE à ne pas être accessible 24 heures sur 24. Cela aura des conséquences néfastes sur l’accessibilité.
 
De Nooijer continue de plaider en faveur d’une accélération de la durabilité dans le secteur de l’aviation. « C’est pourquoi nous préconisons que les revenus de l’EU ETS et des taxes aériennes soient utilisés pour soutenir la durabilité des compagnies aériennes. Cela permet non seulement de maintenir les prix des billets à un niveau abordable, mais garantit également que nous pouvons poursuivre notre croissance durable à partir de Schiphol, Rotterdam et Eindhoven. Ainsi, chacun peut continuer à profiter de ses vacances annuelles en avion, des visites familiales à l'étranger et de la découverte de nouvelles destinations.
 
Selon De Nooijer, l’avenir de Transavia repose sur l’innovation, « mais cela n’est possible qu’avec des conditions préalables et des choix politiques appropriés. Nous restons engagés en faveur d’un secteur aérien sain et plus durable dans lequel le transport aérien reste accessible à tous.

Mon commentaire : Aux Pays-Bas comme en France, les compagnies aériennes nationales sont les plus exposées aux décisions gouvernementales.

Il serait temps que les deux États œuvrent de concert pour qu'une harmonisation de la politique de taxation s'effectue au sein de l'Union Européenne.

Faute de quoi cela procurerait un avantage certain aux compagnies aériennes basées dans plusieurs pays (easyJet, Ryanair, Volotea, Wizz Air, ...).

> La Réunion : un nouveau pilote pour la compagnie Air Austral

(source Les Échos) 21 octobre 2024 - Après avoir misé sur un vétéran de l'entreprise, Joseph Bréma, pour en redresser les finances en 2022, les actionnaires d'Air Austral sont allés lui chercher un successeur au sein de la concurrence. Hugues Marchessaux, directeur général d’Air Caraïbes Atlantique il y a quelques mois encore, a pris en octobre son poste de président du directoire de la compagnie réunionnaise. Dès son arrivée, il a tenu à souligner ses états de service au sein de compagnies en période de crise : chez Corsair en 2010 au moment d'un plan de restructuration, et l'an passé chez Air Caraïbes Atlantique (groupe Dubreuil, qui possède aussi French Bee, en forte croissance sur l'axe Paris-La Réunion).
 
Hugues Marchessaux arrive en effet sous le tropique du Capricorne dans un climat tendu. Après avoir accepté un accord de performance collective il y a quelques mois, le Comité économique et social d'Air Austral a décidé d'exercer le mois dernier son droit d'alerte économique pour en savoir plus sur l'état de l'entreprise.
 
Air Austral traverse une des phases les plus délicates de son histoire, commencée en 1990. Si la compagnie a terminé l'exercice 2023-2024 avec un chiffre d'affaires en forte hausse, à 440 millions d'euros, ses dirigeants n'ont pas communiqué sur son déficit d'exploitation, seulement qualifié d'« important ». Lors de l'exercice précédent, il était proche de 59 millions d'euros.
 
Après avoir bénéficié de plus de 100 millions d'euros d'effacement de dettes publiques l'an passé, la compagnie a obtenu du tribunal de commerce, il y a quelques semaines, un protocole de conciliation lui laissant plusieurs mois pour négocier un étalement du remboursement de la centaine de millions qu'elle doit encore. Les actionnaires d'Air Austral, un consortium privé emmené par le groupe réunionnais Deleflie, majoritaire, et le conseil régional ont récemment donné leur accord pour apporter ensemble 15 millions d'euros supplémentaires d'argent frais. « Cela nous permettra de passer le point bas de trésorerie du début d'année 2025 », commente Hugues Marchessaux.
 
Le nouveau président du directoire veut maintenant s'attacher à faire baisser « des coûts de production trop élevés
 » et à « travailler sur les recettes », notamment celles de l'activité moyen-courrier, encore déficitaire malgré quelques fermetures de lignes secondaires. Hugues Marchessaux se montre optimiste en évoquant un retour à l'équilibre en 2025 avant de renouer avec la rentabilité en 2026.
 
Deuxième transporteur sur la ligne Paris-La Réunion derrière Air France, Air Austral a été pénalisé ces dernières années par des coûts élevés de restitutions d'avions et, comme de nombreuses autres compagnies, par les défaillances de ses Airbus A220 - l'un d'eux est toujours à l'arrêt, en attente de nouveaux moteurs.

Mon commentaire : La situation d'Air Austral est de plus en plus délicate. Son endettement gonfle d'année en année.

Il parait vraisemblable que les salariés seront une nouvelle fois amenés à faire des efforts.

> Un 4e hangar pour Tarmac Aerosave à Teruel

(source Air & Cosmos) 14 octobre 2024 - Tarmac Aerosave a inauguré le 8 octobre 2024 son 7e hangar de maintenance, le 4e de son site de Teruel, en Espagne. Construit dans le temps record de 9 mois, ses dimensions en font le plus grand hangar métallo-textile du monde. Avec plus de 8.000 mètres carrés, il peut accueillir un avion gros porteur (A380) ou quatre monocouloirs simultanément. Tarmac Aerosave a investi 15 millions d’euros dans cette nouvelle infrastructure.
 
Un an après inauguré son troisième hangar, ce 4e hangar constitue le 7e de Tarmac Aerosave et a été inauguré le 8 octobre 2024. Ainsi, quatre hangars à Teruel, deux à Tarbes et un à Toulouse constituent désormais l’offre de maintenance de Tarmac Aerosave. Avec 95 mètres de long, 85 mètres de large et 34 mètres de haut, cette structure métallo-textile est la plus grande de ce type au monde. Conçue pour accueillir l'Airbus A380 et jusqu'à quatre A320, elle couvre 8.000 mètres carrés, dont 7 700 mètres carrés sont exclusivement consacrés à la maintenance des avions.
(...)
Ce hangar se distingue par sa nature temporaire mais très efficace. Cette flexibilité permet de répondre à la demande accrue de maintenance des avions, due à l'augmentation du trafic aérien. La structure est entièrement recyclable à la fin de sa vie. Avec une accumulation des commandes et des contrats de maintenance de long terme, le 1er hangar de Teruel, capable d'accueillir deux A380, est entièrement réservé pour les deux prochaines années. Cette nouvelle installation va soulager la pression et permettre de maintenir une bonne qualité de service, tout en créant de nombreux emplois. 50 postes seront ouverts à Teruel. Actuellement, Tarmac Aerosave emploie plus de 230 personnes à Teruel, pour un effectif global de 530, ce qui en fait le premier employeur de l'aéroport de Teruel. Avec ce nouveau hangar, non seulement Tarmac Aerosave augmente sa capacité, mais consolide sa position d'acteur de référence de la maintenance, du stockage et du recyclage d'aéronefs.

Mon commentaire : Le recyclage et la réutilisation des pièces et matériaux issus du démantèlement des avions constituent un enjeu environnemental, économique, mais aussi stratégique, alors que les difficultés rencontrées par la chaîne d'approvisionnement (en anglais la supply chain) allongent les délais de livraison de pièces neuves.

Dans ce domaine, Tarmac Aerosave est en pointe depuis de nombreuses années, jusqu'à séduire Airbus.

L'année dernière, Airbus et Tarmac Aerosave ont créé une coentreprise avec la ville de Chengdu pour ouvrir en Chine le premier centre de services de cycle de vie des avions, offrant des solutions pour la maintenance, le stockage, le démantèlement et le recyclage. (source : Air Journal)

> Boeing proche d'un accord pour mettre fin à la grève de ses salariés à Seattle

(source Journal de l'Aviation) 21 octobre 2024 - Les opérations industrielles de l'avionneur américain vont peut-être retrouver une certaine normalité dans la région de Seattle. Boeing et le syndicat des machinistes (IAM) sont parvenus à trouver un accord de principe pour mettre fin à la grève de près de 33 000 employés qui paralyse la production des programmes 737 MAX, 767 et 777 depuis 5 semaines.
 
Le syndicat a indiqué samedi que cette proposition méritait d'être prise en considération par ses membres, avec un vote de ratification prévu ce mercredi 23 octobre, le même jour que la présentation des résultats trimestriels du groupe aéronautique américain.
 
L'accord préliminaire comprend notamment une augmentation salariale de 35% au cours des quatre prochaines années, des primes annuelles rehaussées et une plus importante contribution au régime des retraites par capitalisation des salariés.
 
Avant le déclenchement du conflit social, Boeing avait proposé une augmentation salariale de 25%, puis de 30% pour sortir de la crise, des offres majoritairement rejetées, car jugées très en deçà des trajectoires prévues dans des accords antérieurs. La secrétaire d'État américaine au Travail par intérim Julie Su a joué un rôle déterminant dans les négociations entre la direction de Boeing et le puissant syndicat, l'administration Biden se montrant plutôt inquiète sur le sort du géant industriel de Seattle, à deux semaines des élections présidentielles américaines.
 
Selon la Bank of America, la grève coûterait près de 50 millions de dollars par jour à l'avionneur américain.
 
Kelly Ortberg, le PDG de Boeing, a récemment annoncé une série de mesure visant à freiner l'hémorragie financière que connaît actuellement le groupe, avec notamment une réduction de 10% de ses effectifs au niveau mondial suite aux retards de certains de ses programmes.
 
Boeing vient par ailleurs de décrocher une nouvelle ligne de crédit de 10 milliards de dollars et souhaite aussi lever 25 milliards de dollars supplémentaires, par le biais d'émissions d'actions et de titres de créance, pour soulager sa trésorerie.

Mon commentaire : La trésorerie de Boeing est au plus bas. Il est temps pour le constructeur étasunien de mettre fin à cette grève.

Les investisseurs devraient être au rendez-vous pour relancer Boeing. Son carnet de commande est bien rempli, aucun concurrent n'a les moyens de prendre sa place.

Il lui reste à régler ses problèmes de fabrication sur ses trois principaux modèles : le B737 Max, le B787 et le B777.

Ce sera sans doute la tâche la plus difficile pour son nouveau PDG.


Revue de presse boursière

> Air France KLM : reprise d'altitude avant les comptes

(source Boursier) 18 octobre 2024 - Alors que le compartiment pétrolier a corrigé le tir cette semaine avec le net repli des cours de l'or noir, le secteur du transport a, à l'inverse, logiquement repris un peu de hauteur à l'image d'Air France KLM qui revient ce vendredi matin sur les 9 euros, ce qui donne un rebond hebdomadaire de près de 7%.

Parmi les derniers avis de brokers, HSBC conserve le dossier avec un objectif ajusté à 8,50 euros, tandis qu'AlphaValue 'accumule' la valeur avec un cours cible de 9,58 euros. Les analystes continuent en parallèle de refaire leurs comptes sur le dossier dans la foulée de l'annonce par le gouvernement de la nouvelle taxe touchant l'aérien en France. Morgan Stanley maintient pour sa part sa recommandation à 'pondération de marché' avec un objectif ajusté à 9,40 euros.

Le ministère des Finances veut ainsi prélever 1 milliard d'euros supplémentaire sur le secteur en augmentant lourdement la taxe dite de solidarité sur les billets d'avion, dans son projet de loi de finances 2025. La charge financière liée à une telle augmentation de la taxe "ne pourra pas être supportée par les seules compagnies aériennes, et conduira nécessairement à une augmentation du prix des billets d'avion", a déclaré un porte-parole de la compagnie Air France.
 
Selon Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l'analyse de marchés chez eToro, "un des secteurs les plus impactés par les annonces fiscales du gouvernement va bien être le transport aérien... En effet, pour renflouer les caisses de l'État, Bercy souhaite doubler la taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA). Nommée "taxe Chirac" qui l'a créée en 2006, elle a rapporté 460 millions à l'État l'an dernier. C'est l'une des dix taxes et redevances pesant que le transport aérien en France, et dont le montant total représente jusqu'à 40% du prix d'un billet" a commenté l'analyste. De son côté, ING Bank maintient sa recommandation à 'conserver', mais avec une cible qui est repassée à 9,50 euros.

Le groupe publiera ses comptes du 3ème trimestre le 7 novembre prochain.

Mon commentaire : Le cours de l'action  a évolué positivement ces deux dernières semaines.

Néanmoins, les analystes sont prudents. Ils attendent la publication par le groupe Air France-KLM des résultats trimestriels le 7 novembre.


Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 9,096 euros en clôture vendredi 18 octobre. Sur la semaine, elle est en forte hausse (+7,34%), après une hausse de +3,04% la semaine précédente.

Elle était à 12,53 euros le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 10,77 euros
(elle était à 15,0 euros début janvier 2023). L'objectif de cours le plus élevé est à 17,50 euros, le plus bas à 8 euros.

Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er juillet 2023.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Mon commentaire : Le cours de l'action est remonté à son niveau d'avant l'annonce de la hausse des taxes.

Les investisseurs sont dans l'attente de la publication des résultats trimestriels, le 7 novembre prochain.

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse (-7$) à 87$. Il était à 94$ fin juin 2023, à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en baisse (-6$) à 73$.

De la mi-février 2022 à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille entre 75$ et 99$.

Mon nouveau commentaire : Le prix du baril de Jet Fuel en Europe est revenu à son plus bas cours depuis mai 2022 : 87$.

> Gestion des FCPE

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

LLes fonds Partners for the Future, Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

À bientôt.

Pour retrouver mes dernières lettres, c'est ici

Si vous appréciez cette lettre, faites-la circuler.

Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en me communiquant l'adresse email de leur choix.

| François Robardet

Je représentais les salariés et anciens salariés d'Air France-KLM.
Vous pouvez me retrouver sur mon compte twitter @FrRobardet ainsi que sur LinkedIn.

Cette lettre traite de l'aérien dans le monde et de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.
Si vous ne voulez plus recevoir cette lettre, [désabonnez-vous]
Si vous souhaitez modifier l'adresse de réception de cette lettre, merci de me communiquer votre nouvelle adresse email.
Pour me joindre : Message pour François Robardet.

11.652 personnes reçoivent cette revue de presse en direct