Air France-KLM renforce sa présence en Arabie saoudite, en termes de connectivité et de maintenance

photo François Robardet, ex-Représentant des salariés, Air France-KLM I Lettre de François Robardet

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être du groupe Air France-KLM)
 

L'aérien en France, en Europe, dans le Monde

N°994, 9 décembre 2024
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Je fais mienne la raison d'être du groupe Air France-KLM  :
À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.


La lettre du lundi

Sommaire :

Air France-KLM renforce sa présence en Arabie saoudite, en termes de connectivité et de maintenance
Air France KLM : KLM furieux contre une décision du gouvernement néerlandais

Comment l'aéroport de Bordeaux a déjà fait oublier le départ de Ryanair malgré 39 lignes supprimées
LATAM signe un crédit lié au développement durable de 300 millions de dollars

737 MAX : pourquoi la justice américaine rattrape Boeing par la manche
Rachat de Spirit à Montoir-de-Bretagne : les syndicats d’Airbus Atlantic en majorité favorables

Corsair confirme son redressement avec ses premiers bénéfices depuis 2018
Air Caraïbes et Air Antilles lourdement sanctionnées par l'Autorité de la concurrence pour entente illégale

Bourse de Paris : Air France-KLM profite de la motion de censure, Safran jugé trop prudent pour les investisseurs

 


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Air France-KLM renforce sa présence en Arabie saoudite, en termes de connectivité et de maintenance

(source Journal de l'Aviation) 4 décembre 2024

Mon commentaire : Je retiens les accords liés au secteur de la maintenance aéronautique.

Pour le groupe Air France-KLM, il est essentiel d’étendre le marché de sa division Air France Industries KLM Engineering and Maintenance à l’échelle mondiale.

En ce qui concerne Saudia, la compagnie aérienne basée à Djeddah, le renforcement des relations s’inscrit dans une dynamique continue, Saudia étant membre de l’alliance SkyTeam depuis 2012.

Lire l'article :

En marge du forum franco-saoudien de l'investissement à Riyad, plusieurs accords ont été signés par le groupe Air France-KLM pour renforcer sa présence en Arabie saoudite. Ils visent à améliorer la connectivité du royaume avec l'Europe et à coopérer davantage dans le domaine de la maintenance aéronautique.
 
Air France se prépare ainsi à lancer une nouvelle liaison entre Paris-Charles de Gaulle et Riyad. Elle sera opérée par la compagnie française à partir de la saison été 2025, avec le soutien du programme gouvernemental Saudi Air Connectivity Program.
 
Lorsque cette liaison sera opérationnelle, toutes les compagnies du groupe desserviront ainsi l'Arabie saoudite par leurs propres moyens, au-delà des accords de coopération noués au sein de l'alliance SkyTeam avec Saudia. KLM relie en effet déjà Amsterdam à Riyad et Dammam, tandis que Transavia lancera des liaisons vers Djeddah au départ de Paris-Orly et de Lyon dans les prochains jours.
 
Par ailleurs, un protocole d'accord a été signé entre le groupe Air France-KLM et Saudia, qui permettra de renforcer les accords de partage de code et interligne et de multiplier les liaisons proposées aux passagers. Il prévoit aussi des initiatives d'optimisation des opérations et d'amélioration de l'expérience client comme une colocalisation des compagnies dans les terminaux d'aéroports majeurs.
 
Il comprend également un volet maintenance, dans le cadre du quelle Saudia a attribué à AFI KLM E&M (Air France Industries KLM Engineering and Maintenance) un minimum ferme de 50 % des travaux de maintenance sur ses moteurs GE90 (équipant ses 37 Boeing 777-300ER et quatre 777F).
 
Saudia s'engage par ailleurs à solliciter le groupe lors de tous ses futurs appels d'offres relatifs à des services de MRO. Enfin, les deux parties vont étudier la faisabilité d'une co-entreprise dédiée à la maintenance des GEnx, qui équipent les Boeing 787, dont elles sont toutes deux des opératrices. La co-entreprise permettrait d'étendre et de consolider l'ancrage local des capacités MRO de Saudia.

 


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KLM furieux contre une décision du gouvernement néerlandais

(source Boursier) 6 décembre 2024

Mon commentaire : La décision du gouvernement néerlandais de réduire le nombre de créneaux à l’aéroport de Schiphol Amsterdam pour limiter les nuisances sonores est difficile à comprendre.

Elle semble ignorer (volontairement ?) l’impact positif du renouvellement de la flotte, comme le remplacement des anciens Boeing 737 de Transavia Holland et de KLM par des Airbus A320 NEO, plus silencieux.

Par ailleurs, le même gouvernement autorise une augmentation des vols de Qatar Airways.

Or, l’accord de transport aérien entre l’Union européenne et le Qatar, négocié depuis juin 2016 et approuvé par la Commission en octobre 2021, n’a pas encore été validé par les eurodéputés.

Cette validation a été retardée à la suite du scandale de corruption au Parlement européen, dans lequel le Qatar aurait versé d’importantes sommes d’argent pour influencer certains parlementaires.

Lire l'article :

Le gouvernement néerlandais refait à nouveau parler de lui. L'État a décidé de réduire le nombre de vols annuels à l'aéroport Schiphol d'Amsterdam de 4,4% à partir de novembre prochain afin de réduire les nuisances sonores autour du site. Le nombre de mouvements d'avions sera ainsi plafonné à 478.000 au maximum, contre 500.000 autorisés actuellement, a déclaré le gouvernement dans un communiqué. "Je comprends que certains résidents espéraient que le bruit autour de Schiphol serait encore réduit", a affirmé le ministre des Infrastructures Barry Madlener. "Ce sont des mesures drastiques pour le secteur. Je suis convaincu que nous avons atteint un bon équilibre avec cette décision".
 
Ce n'est pas le premier coup d'essai de l'État néerlandais, principal actionnaire de l'aéroport. Le gouvernement précédent a été contraint d'abandonner son projet de réduction du nombre de vols à un maximum de 460.000 par an après le refus des États-Unis et de l'Union européenne. Le nouveau gouvernement a proposé un plan plus modeste en septembre dernier, B.Madlener évoquant une limite entre 475.000 et 485.000 vols par an. L'objectif total de réduction du bruit de 20% à l'aéroport est toujours valable, alors que la décision du jour doit permettre une baisse des nuisances d'environ 15%, selon La Haye.
 
En attendant la décision de la Commission européenne sur ce projet, les compagnies aériennes sont déjà montées au créneau, KLM en tête. La filiale néerlandaise d'Air France KLM qualifie d'"incompréhensible " cette décision. Elle souligne l'importance des objectifs de réduction du bruit, mais évoque son investissement de 7 milliards d'euros dans des avions plus silencieux : "cela montre qu'un aéroport Schiphol plus petit n'est pas nécessaire pour atteindre les objectifs de bruit".

Elle mentionne le risque de représailles d'autres pays, qui toucheraient le transport aérien et d'autres industries néerlandaises. La contribution des nouveaux avions est "à peine prise en compte, et la réduction du bruit qui peut en être obtenue est presque entièrement ignorée", a de son côté indiqué hier Marjan Rintel, DG de KLM, dans une lettre ouverte adressée au ministre des Infrastructures.

 


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Comment l'aéroport de Bordeaux a déjà fait oublier le départ de Ryanair malgré 39 lignes supprimées

(source Actu) 4 décembre 2024

Mon commentaire : Transavia France a su saisir l'opportunité suite au désengagement de Ryanair.

Ryanair ne devrait pas pâtir de sa décision de quitter Bordeaux, le manque d'avions neufs (les B737 Max que devait livrer Boeing) la contraignant à privilégier les lignes les plus rentables.

Lire l'article :

Après le coup de tonnerre en mars 2024, le ciel est rapidement redevenu bleu au-dessus de l’aéroport de Bordeaux.
 
À l’époque, la compagnie numéro 1 du hub girondin – Ryanair en l’occurrence – avait annoncé la fermeture de sa base aérienne à compter du 27 octobre 2024, en raison d’un désaccord commercial. Ce qui signifiait quand même la suppression de 39 lignes.
(...) 
Pourtant, un mois après le départ de Ryanair, 13 ont été reprises par d’autres compagnies : Séville, Marrakech, Agadir, Faro et Porto (Transavia) ; Alghero, Alicante, Bari, Charleroi, Malte, Marrakech et Madrid (Volotea) ; et Marseille (par les deux).
(...) 
Quasi absente de l’aéroport de Bordeaux avant le départ de Ryanair (hormis une liaison saisonnière vers Dakar), la filiale low-cost du groupe Air France-KLM [Transavia] a fait un développement express ces derniers mois avec la création d’une base aérienne sur place.
 
« Le départ de Ryanair était clairement une opportunité, avait confié à actu Bordeaux Nicolas Henin, directeur commercial de Transavia France. Quand un acteur important se retire, ça ouvre des portes. »
 
Même musique pour Volotea, qui vient d’annoncer l’ouverture de cinq nouvelles lignes : « Volotea ne se contente pas d’élargir son réseau : nous affirmons notre rôle de leader à Bordeaux, en devenant la compagnie proposant le plus grand nombre de destinations », s’est targué Gilles Gosselin, responsable France de la compagnie low-cost espagnole.
 
Volotea profite clairement du départ de Ryanair pour devenir la compagnie n°1 à Bordeaux et a annoncé l’arrivée d’un avion supplémentaire pour sa base girondine. Ainsi, elle compte proposer une offre historique de 1,2 million de sièges en 2025.
 
Interrogée par actu Bordeaux en juin 2024, la responsable du développement des lignes de l’aéroport de Bordeaux avait annoncé la couleur : « On a à cœur de récupérer une grande partie des destinations. D’abord celles qui n’étaient assurées que par Ryanair. Sur les autres, on s’affaire à étudier quelles seraient les plus propices à reprendre. »
 
Quelques mois plus tard, Cyrielle Clément a quasiment relevé le défi : seules Bergame, Birmingham, Cracovie, Édimbourg, Paphos, Pise, Prague, Trapani, Valence et Zadar n’ont pas été reprises. Pour le moment…

 


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LATAM signe un crédit lié au développement durable de 300 millions de dollars

(source Aeroflap) 237 décembre 2024

Mon commentaire : Ce type de crédit témoigne de la prise en compte par les entreprises et par les banques de l'importance de la lutte contre le dérèglement climatique.

C'est l'occasion de rappeler que le groupe Air France-KLM avait procédé de même à plusieurs reprises début 2023.

En janvier 2023, Air France-KLM avait réalisé son premier emprunt obligataire lié au développement durable pour un milliard d’euros.

L'émission d'une obligation liée au développement durable consiste pour une entreprise à émettre de la dette avec un taux d'intérêt en s'assignant un objectif environnemental, comme la réduction de ses émissions de carbone. Moins elle réalisera ses objectifs, plus ses investisseurs seront rémunérés. Si elle échoue, elle s'engage à payer des pénalités.

En avril 2023, Air France-KLM, Air France et KLM avaient signé deux lignes de crédit renouvelables liées au développement durable pour un montant total de 2,2 milliards d'euros.

Pour chaque ligne de crédit, un ensemble d’indicateurs de performance en matière de développement durable avait été intégré au coût de financement. Ceux-ci étaient conformes à l'engagement d'Air France-KLM et de ses compagnies aériennes en faveur du développement durable et d'une décarbonation progressive de leurs activités.

Les deux lignes de crédit renouvelables comprenaient un mécanisme d'ajustement de la marge de crédit (à la hausse ou à la baisse) conditionné par l’atteinte de chacun de ces indicateurs de performance (la réduction des émissions unitaires de CO2, l'augmentation de la part du carburant d'aviation durable, entre autres).

Lire l'article :

Le Groupe LATAM Airlines a signé le premier « Prêt lié au développement durable » de son histoire, d'un montant total de 300 millions de dollars américains, devenant ainsi la seule compagnie aérienne d'Amérique du Sud à réaliser à ce jour une opération financière de ce type.
 
L'accord signé avec les entités Crédit Agricole Corporate & Investment Banking et BNP Paribas correspond à une ligne de crédit renouvelable qui permet à LATAM d'accéder à un financement supplémentaire à long terme à des conditions particulières de ses taux d'intérêt, si elle répond à une série d'objectifs liés à la durabilité. .
 
Le nouvel engagement bancaire est acquis dans un contexte favorable pour LATAM qui, après son retour à la Bourse de New York avec le symbolique « Ring the Bell », a enregistré un bénéfice net de 301 millions de dollars au troisième trimestre de l'année, accumulant des bénéfices nets de 705 millions de dollars. 2024 millions de dollars de bénéfices nets entre janvier et septembre XNUMX.
(...)  
Il convient de noter que la ligne de crédit est un refinancement d'un financement de moteur existant (en anglais, « Spare Engine Facility » ou SEF), qui fait partie de la structure du capital de LATAM depuis une décennie. Le refinancement a permis de réduire considérablement le taux d'intérêt, mais aussi d'optimiser la garantie de la ligne – c'est-à-dire de réduire le nombre de moteurs donnés en garantie – et d'en prolonger la durée dans le futur.
 
La transaction comprend des dispositions liées à la durabilité dans lesquelles LATAM peut recevoir des ajustements de prix en fonction de sa performance par rapport à l'intensité des émissions de carbone de ses opérations, mesurée en tonnes d'émissions de CO2/revenu par tonne-kilomètre (RTK). Cette opération inaugurale de financement durable soutient la stratégie de l'entreprise, notamment l'objectif du Groupe d'atteindre zéro émission nette d'ici 2050.

 


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737 MAX : pourquoi la justice américaine rattrape Boeing par la manche

(source Les Échos) 6 décembre 2024

Mon commentaire : Encore un coup dur pour Boeing.

Le juge impose que seuls des critères de compétence soient retenus pour désigner la personne chargée de s'assurer du respect des engagements de Boeing.

Lire l'article :

Nouveau revers pour Boeing. L'avionneur américain espérait définitivement tourner la page des crashes du 737 MAX après avoir négocié un accord de plaider coupable avec le département de la Justice américain cet été. C'était sans compter sur le juge fédéral Reed O'Connor du Texas. Il a refusé jeudi d'entériner leur accord, une décision rare dans le système judiciaire, saluée par les familles de victimes.
(...) 
Le juge a laissé 30 jours à Boeing et au gouvernement pour lui indiquer comment ils souhaitaient procéder. Un nouvel accord pourrait être négocié, ou les procureurs du département de la Justice pourraient décider d'aller jusqu'au procès. Dans le cadre de l'accord rejeté, Boeing avait accepté de payer une amende de 244 millions de dollars, et d'investir 455 millions dans ses programmes de sécurité et de conformité.
 
Les objections du juge O'Connor portent sur le mode de désignation du contrôleur indépendant appelé à s'assurer pendant trois ans du respect par Boeing de ses engagements et à mettre en place un programme de détection et de prévention des fraudes. Le juge s'est montré particulièrement critique concernant l'inclusion de références aux politiques de diversité, d'équité et d'inclusion du gouvernement dans leurs critères de sélection de ce contrôleur.
 
« Dans une affaire de cette importance, il est dans l'intérêt de la justice que le public ait la certitude que la sélection du moniteur soit faite uniquement sur la base de ses compétences », a-t-il insisté. Il a également pris ombrage de la volonté du gouvernement de « marginaliser à tort » le rôle du tribunal.
 
L'accord prévoyait que le contrôleur indépendant ne rende des comptes qu'au gouvernement, sans que la justice ne puisse intervenir. Autre problème : Boeing était contraint de conserver ce superviseur pendant trois ans sous peine de rendre l'accord caduc, mais rien ne l'obligeait à suivre les recommandations de cet expert.
(...)

« Le rejet catégorique de l'accord de plaider coupable constitue une importante victoire pour les familles », a estimé Paul Cassell, qui représente des proches de victimes, dans un article publié par le magazine « Reason ». « L'époque où les procureurs fédéraux et de puissants avocats de la défense pouvaient concocter des accords en coulisses et s'attendre à ce que les juges les approuvent aveuglément est révolue », s'est-il félicité.
 
Le rejet de l'accord par le juge devrait entraîner une « renégociation majeure », espère-t-il. « Le juge O'Connor a reconnu qu'il s'agissait d'un accord de convenance entre le gouvernement et Boeing qui n'a pas permis de traiter les préoccupations principales : tenir Boeing responsable de son crime et veiller à ce qu'une telle situation ne se reproduise plus à l'avenir », a-t-il insisté.

 


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Rachat de Spirit à Montoir-de-Bretagne : les syndicats d’Airbus Atlantic en majorité favorables

(source Ouest-France) 29 novembre 2024

Mon commentaire : La décision d'Airbus était très attendue.

Spirit AeroSystems est dans la tempête depuis l'arrachage en plein vol d'une porte qu'il avait fabriquée, le 5 janvier sur un vol d'Alaska Airlines opéré par un Boeing 737 MAX 9, . 

Début juillet 2024, Boeing avait confirmé l'acquisition pour 4,7 milliards de dollars (4,37 milliards d'euros) de son fournisseur Spirit AeroSystems.  

Spirit AeroSystems est également pour Airbus son fournisseur de sections de fuselage de l'A350 à Kinston (Caroline du Nord) et à Saint-Nazaire (France). Il produit des ailes et le fuselage central de l'A220 à Belfast (Irlande du Nord) et à Casablanca (Maroc), ainsi que des éléments « de l'A220 à Wichita »

Airbus avait début juillet 2024 annoncé avoir "conclu un accord contraignant avec Spirit AeroSystems portant sur l'acquisition potentielle d'activités majeures liées à Airbus", à hauteur de 559 millions de dollars, pour une contrepartie nominale de 1,00 dollar sous réserve d'ajustements, notamment en fonction du périmètre final de la transaction". 

Lire l'article :

À l’été 2024, le groupe américain Boeing lance le rachat de son sous-traitant Spirit AeroSystems, constructeur de structures d’avions, pour 4,7 milliards de dollars.
 
De son côté, Airbus annonce reprendre une partie des activités de Spirit AeroSystems, afin d’assurer la stabilité de l’approvisionnement de ses programmes d’avions commerciaux, l’A220 et l’A350. S’ouvre alors une longue séquence de tractations pour le projet d’acquisition « Sparrow » par Airbus Atlantic des deux sites Spirit à Montoir-de-Bretagne et à Casablanca au Maroc.
 
Jeudi 28 novembre, un CSE (comité social économique) a permis de consulter les syndicats d’Airbus Atlantic sur ce projet de rachat des deux sites à Montoir et au Maroc. Les syndicats FO, CFE-CGC et CFTC ont voté pour le projet qui vise à intégrer les deux sites Spirit dans une filiale d’Airbus Atlantic.
(...)

 


Dossier Compagnies aériennes françaises


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Corsair confirme son redressement avec ses premiers bénéfices depuis 2018

(source Les Échos) 5 décembre 2024

Mon commentaire : Après six ans de pertes, Corsair annonce enfin un bénéfice net ... de 0,16%, un résultat qu'il convient de relativiser.

En effet, un comptable peut influencer le résultat d'une entreprise, dans le respect des normes comptables et de la législation en vigueur.

Par exemple il peut différer certaines charges ou enregistrer des produits à l'avance pour influer sur le résultat, à condition que cela respecte les principes de régularité et d'honnêteté.

Bref, le redressement de Corsair reste à confirmer, d'autant plus que la Commission Européenne n'a toujours pas autorisé l'abandon de 80 millions d'euros de prêts consentis par le gouvernement durant la pandémie.

Lire l'article :

Corsair revient de loin, mais est-elle en passe de gagner son pari ? Pour la première fois depuis 2018, la deuxième compagnie long-courrier française a généré a généré des bénéfices cette année. L'exercice 2023-2024, clos le 30 septembre, s'est soldé par un résultat d'exploitation positif de 3 millions d'euros et un bénéfice net de 1,1 million d'euros, pour un chiffre d'affaires de 701 millions, en hausse de 9 %.
 
Pas que quoi sabler le champagne, direz-vous. Néanmoins, ce retour aux bénéfices constitue un beau redressement comparé aux 37,1 millions de pertes de l'exercice précédent et aux 332 millions de pertes cumulées depuis 2020. Surtout, il tombe à pic, au moment où la Commission européenne s'apprête à statuer sur les aides d'État apportées à Corsair et la viabilité de son plan de restructuration.
(...) 
En trois ans, alors que certains la voyaient déjà dans la tombe, Corsair a non seulement réussi à augmenter son chiffre d'affaires de 40 %, avec 1,4 million de passagers l'an dernier. Mais elle a également réussi à renouveler la totalité de sa flotte, en troquant quatre Airbus A330 d'occasion et trois vieux Boeing 747 à bout de souffle, pour huit et bientôt neuf Airbus A330 Neo de dernière génération flambant neufs.
(...)
Cependant, même si le plan stratégique de Corsair prévoit un dixième avion, l'heure est plus à stabilisation du réseau qu'à son expansion, afin de consolider le redressement financier. « Nous allons plutôt travailler à renforcer notre image, explique son PDG. Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour nous débarrasser de l'image de l'ancienne Corsair ». Le PDG de Corsair souhaite aussi développer des partenariats commerciaux avec d'autres compagnies basées à Orly, susceptibles de lui apporter de la clientèle, comme ITA Airways, TAP Air Portugal ou La Compagnie.
 
Mais tout cela, à condition que la Commission européenne valide le plan de restructuration et les dernières aides d'État dont a bénéficié Corsair. À savoir l'abandon de 80 millions d'euros de prêts consentis par le gouvernement durant la pandémie, assorti d'un crédit d'impôt de 38 millions, inscrit dans le projet de loi de finances du gouvernement Barnier. Fort heureusement pour Corsair, la censure ne devrait pas générer de retard supplémentaire, le dossier défendu par l'État français étant déjà à Bruxelles.
 
« Nous espérons une réponse positive d'ici quelques semaines, assure Pascal de Izaguirre. Nous avons rempli nos engagements, en réduisant nos coûts et en bouclant une levée de fonds de 30 millions d'euros avec les anciens actionnaires, qui ont accepté de réinvestir, et de nouveaux actionnaires. Nos résultats devraient conforter notre dossier ».

 


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Air Caraïbes et Air Antilles lourdement sanctionnées par l'Autorité de la concurrence pour entente illégale

(source Les Échos) 4 décembre 2024

Mon commentaire : L'Autorité de la concurrence a apporté les précisions suivantes :

" Compte tenu de la capacité contributive d’Air Antilles (CAIRE) et de sa société mère Guyane Aéroinvest, l’Autorité a considéré, conformément à une pratique constante, qu’il n’y avait pas lieu de leur appliquer de sanction pécuniaire. Elle a en revanche prononcé, au titre de la solidarité, une sanction de 1.500.000 euros à l’encontre de leur maison mère K Finance ".

" Air Caraïbes et Miles Plus (Aérogestion) ont sollicité de l’Autorité le bénéfice de la procédure de transaction et leurs sanctions ont respectivement été fixées à 13.000.000 euros et 70.000 euros".

Cela signifie qu'elles ne contestent pas les faits.

Lire l'article :

C'est le résultat d'une longue enquête lancée en 2017, qui aboutit à l'une des plus grosses amendes jamais prononcée par l'Autorité de la concurrence contre des compagnies aériennes. Après sept ans de procédure, l'organisme chargé de la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles a décidé d'infliger pour 14,57 millions d'amendes au total, à Air Caraïbes et Air Antilles, pour s'être entendues pendant plusieurs années sur les prix et l'offre de leurs réseaux inter-îles, entre Fort-de-France et Pointe-à-Pitre, ainsi qu'entre ces deux villes et Saint-Martin, Sainte-Lucie et Saint-Domingue.
 
Air Caraïbes est la plus lourdement sanctionnée. La compagnie et ses sociétés mères, Groupe Dubreuil Aéro et Groupe Dubreuil, écopent solidairement de 13 millions d'euros d'amende. Soit l'équivalent des bénéfices d'Air Caraïbes sur son réseau régional en 2023. En revanche, ni Air Caraïbes Atlantiques, la filiale en charge des vols entre la métropole et les Antilles, ni French Bee, la compagnie low-cost du groupe Dubreuil, ne sont mises en cause dans cette affaire, qui se limite au réseau régional caribéen.
 
Quant à Air Antilles, la compagnie régionale ayant été placée en liquidation judiciaire, avant d'être partiellement repris en 2023 par le groupe aéroportuaire Edeis, l'Autorité de la concurrence s'est retournée contre son ancienne maison mère, le holding K Finance, qui devra débourser 1,5 million d'euros. L'Autorité a également sanctionné le cabinet de conseil Miles Plus, qui travaillait pour Air Caraïbes et qui se voit infliger 70.000 euros d'amendes.
(...) 
Selon l'Autorité de la concurrence, « l'accord de non-agression » conclu entre Air Caraïbes et Air Antilles, aurait perduré de 2015 à 2019. L'enquête a en effet révélé que les deux compagnies s'étaient entendues pour fixer conjointement leurs prix et leurs conditions tarifaires sur une période allant de 2015 à 2019. « À partir de la saison hiver 2017/18, la mise en place de grilles tarifaires communes a entraîné une augmentation très importante des prix », indique le rapport d'enquête.
 
Air Caraïbes et Air Antilles se sont également mis d'accord pour limiter leur offre, en se partageant les créneaux horaires, entre juin 2017 et octobre 2019. « Ces échanges ont abouti […] à une baisse d'offre en nombre de sièges offerts de plus de 10 % et une répartition des créneaux horaires les plus rémunérateurs afin d'éviter une concurrence frontale entre elles et d'augmenter le prix moyen des billets vendus », estime l'Autorité de la concurrence.
 
« Les entreprises en cause avaient une parfaite connaissance du caractère infractionnel de leur comportement ainsi qu'une parfaite conscience de l'absence de concurrent sérieux susceptible d'entraver leur plan commun, au regard de leur position de duopole sur les marchés en cause », souligne l'Autorité. Pour assurer le secret de leurs échanges, les deux compagnies utilisaient notamment des adresses électroniques sous pseudonyme et noms de code.
(...) 
La décision de l'Autorité de la concurrence, rendue publique ce mercredi, peut encore faire l'objet d'un appel auprès de la cour d'appel de Paris dans un délai de deux mois. Toutefois, cet appel n'est pas suspensif.
(...)
Cette décision de l'Autorité de la concurrence est d'autant plus « sensible », qu'elle intervient après les émeutes « contre la vie chère » aux Antilles. Des émeutes alimentées par la conviction d'une partie de la population locale que l'écart de prix entre la métropole et les Caraïbes est dû au moins en partie par des ententes illicites entre grosses entreprises locales.
 
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que l'Autorité de la concurrence s'attaque à ce phénomène dans les départements d'Outre-mer. En 2008, elle avait déjà infligé 41 millions d'euros d'amendes à quatre compagnies pétrolières, qui s'étaient entendues pour répondre à un appel d'offres d'Air France à La Réunion.

 


Revue de presse boursière


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Bourse de Paris : Air France-KLM profite de la motion de censure, Safran jugé trop prudent pour les investisseurs

(source Le Figaro) 5 décembre 2024

Mon commentaire : L'adoption de la motion de censure a eu pour effet d'annuler la hausse de la taxe de solidarité devant entrer en vigueur au premier janvier 2025.

Air France avait pris l’engagement, « en cas de modification du barème, d’abandon ou de rejet de l’amendement », de procéder à « une régularisation pour que le montant collecté soit égal au montant effectivement dû au titre de la TSBA. »

Air France a indiqué que cet engagement serait honoré.

Lire l'article :

La tendance du marché
La Bourse de Paris a pris acte de la motion de censure sans en faire un événement particulier. Ce jeudi, les marchés français ont passé une grande majorité de la séance dans le vert. Alors que certains analystes auraient pu imaginer des journées plus compliquées pour la Bourse parisienne, le CAC 40 enchaîne une sixième clôture consécutive positive.
 
Les marchés semblent avoir déjà digéré la motion de censure et anticipent déjà la nomination du futur premier ministre dans les prochains jours, voire dans les prochaines heures. Dans ce contexte, les taux obligataires français sur dix ans continuent de se détendre à 2,89% tandis que le spread franco-allemand se resserre également vers les 81 points de base.
 
De son côté, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep+) a prolongé ses réductions de production de pétrole jusqu’en mars 2025. C’est la troisième fois que l’organisation repousse cette échéance afin de stabiliser le prix des barils.
 
(...)
Les valeurs en vue
Le Top
Air France-KLM  est le grand gagnant de l’adoption de la motion de censure par l’Assemblée nationale. La compagnie aérienne en profite en signant la troisième performance du SBF 120 avec un gain de 5,84%. Le renversement du gouvernement Barnier emporte dans sa chute son projet de tripler la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA). Le groupe français avait indiqué que cette augmentation dès le 1er janvier pourrait les pénaliser de 90 à 170 millions d’euros sur son résultat d’exploitation.
 
L’entreprise peut compter sur d’autres bonnes nouvelles pour s’envoler sur les marchés. Ce mercredi, Air France-KLM a signé un protocole d’accord avec Saudia, la compagnie nationale d’Arabie saoudite, pour renforcer leur coopération.
 
La quatrième compagnie européenne profite également de la publication de chiffres satisfaisants de l’Association internationale du transport aérien (IATA). Cette dernière a annoncé que toutes les données aériennes avaient augmenté en octobre par rapport aux chiffres de 2023. La demande totale, qui est mesurée en passagers-kilomètres payants (RPK), a été supérieure de 7,1%.
 
Le Flop
 
À l’inverse d’Air France-KLM, Safran  n’a pas profité des turbulences de la politique française. Son directeur général, Olivier Andries, a d’ailleurs estimé que «c’est une situation que les investisseurs - qu’ils soient financiers, économiques ou industriels - n’aiment pas.» Pourtant, ce ne sont pas seulement les inquiétudes provoquées par cette motion de censure qui a fait plonger le titre en Bourse (- 7,31%).
 
Le deuxième équipementier aéronautique mondial a dévoilé des prévisions pour l’horizon 2028 qui ont déçu les observateurs. Le groupe ambitionne un résultat opérationnel courant entre 6 et 6,5 milliards d’euros tandis que les analystes ambitionnaient une fourchette plus haute entre 6,5 et 6,8 milliards d’euros. Une prudence qui n’a pas été au goût des investisseurs.
 
En revanche, Safran, affecté par des problèmes dans sa chaîne de fournisseurs, a annoncé l’accélération de 15 à 20% du nombre de livraisons des moteurs Leap. Une évolution qui pourrait plaire également à Airbus et Boeing, les principaux clients de Safran.

 


Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 7,603 euros en clôture vendredi 6 décembre. Sur la semaine, elle est en hausse (+2,83%).

Elle était à 12,53 euros le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 10,66 euros
(elle était à 15,0 euros début janvier 2023). L'objectif de cours le plus élevé est à 17,50 euros, le plus bas à 7,10 euros.

Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er juillet 2023.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Mon commentaire : L'adoption de la motion de censure a eu pour effet d'annuler la hausse de la taxe de solidarité devant entrer en vigueur au premier janvier 2025.

Les investisseurs en ont tenu compte, le cours de l'action est remonté (un peu) cette semaine.

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse (-2$) à 85$. Il était à 94$ fin juin 2023, à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en baisse (-2$) à 71$.

De la mi-février 2022 à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille entre 75$ et 99$.

Mon commentaire : Depuis un mois, le cours du  pétrole varie peu.

Il enregistre cette semaine son plus bas niveau depuis 2 ans.

> Gestion des FCPE

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Partners for the Future, Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mmon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

À bientôt.

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| François Robardet

Je représentais les salariés et anciens salariés d'Air France-KLM.
Vous pouvez me retrouver sur mon compte twitter @FrRobardet ainsi que sur LinkedIn.

Cette lettre traite de l'aérien dans le monde et de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.
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