N°994, 9 décembre 2024
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Je fais mienne la raison d'être du groupe Air France-KLM
: À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
La lettre du lundi
Sommaire :
Air France-KLM renforce sa présence en Arabie saoudite, en
termes de connectivité et de maintenance Air France KLM : KLM
furieux contre une décision du gouvernement néerlandais
Comment
l'aéroport de Bordeaux a déjà fait oublier le départ de Ryanair
malgré 39 lignes supprimées LATAM signe un crédit lié au
développement durable de 300 millions de dollars
737
MAX : pourquoi la justice américaine rattrape Boeing par la
manche Rachat de Spirit à Montoir-de-Bretagne : les syndicats
d’Airbus Atlantic en majorité favorables
Corsair confirme
son redressement avec ses premiers bénéfices depuis 2018 Air
Caraïbes et Air Antilles lourdement sanctionnées par l'Autorité
de la concurrence pour entente illégale
Bourse de Paris :
Air France-KLM profite de la motion de censure, Safran jugé trop
prudent pour les investisseurs
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Air France-KLM renforce sa présence en Arabie saoudite, en termes de connectivité et de maintenance
(source Journal de l'Aviation) 4 décembre 2024
Lire l'article :
En marge du forum franco-saoudien de l'investissement à Riyad,
plusieurs accords ont été signés par le groupe Air France-KLM pour
renforcer sa présence en Arabie saoudite. Ils visent à améliorer la
connectivité du royaume avec l'Europe et à coopérer davantage dans
le domaine de la maintenance aéronautique. Air France se
prépare ainsi à lancer une nouvelle liaison entre Paris-Charles de
Gaulle et Riyad. Elle sera opérée par la compagnie française à
partir de la saison été 2025, avec le soutien du programme
gouvernemental Saudi Air Connectivity Program. Lorsque cette
liaison sera opérationnelle, toutes les compagnies du groupe
desserviront ainsi l'Arabie saoudite par leurs propres moyens,
au-delà des accords de coopération noués au sein de l'alliance
SkyTeam avec Saudia. KLM relie en effet déjà Amsterdam à Riyad et
Dammam, tandis que Transavia lancera des liaisons vers Djeddah au
départ de Paris-Orly et de Lyon dans les prochains jours.
Par ailleurs, un protocole d'accord a été signé entre le groupe Air
France-KLM et Saudia, qui permettra de renforcer les accords de
partage de code et interligne et de multiplier les liaisons
proposées aux passagers. Il prévoit aussi des initiatives
d'optimisation des opérations et d'amélioration de l'expérience
client comme une colocalisation des compagnies dans les terminaux
d'aéroports majeurs. Il comprend également
un volet
maintenance, dans le cadre du quelle Saudia a attribué à AFI KLM E&M
(Air France Industries KLM Engineering and Maintenance) un minimum
ferme de 50 % des travaux de maintenance sur ses moteurs GE90
(équipant ses 37 Boeing 777-300ER et quatre 777F). Saudia
s'engage par ailleurs à solliciter le groupe lors de tous ses futurs
appels d'offres relatifs à des services de MRO. Enfin, les deux
parties vont étudier la faisabilité d'une co-entreprise dédiée à la
maintenance des GEnx, qui équipent les Boeing 787, dont elles sont
toutes deux des opératrices. La co-entreprise permettrait d'étendre
et de consolider l'ancrage local des capacités MRO de Saudia.
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KLM furieux contre une décision du gouvernement néerlandais
(source Boursier) 6 décembre 2024
Lire l'article :
Le gouvernement néerlandais refait à nouveau parler de lui.
L'État a décidé de réduire le nombre de vols annuels à l'aéroport
Schiphol d'Amsterdam de 4,4% à partir de novembre prochain afin de
réduire les nuisances sonores autour du site. Le nombre de
mouvements d'avions sera ainsi plafonné à 478.000 au maximum, contre
500.000 autorisés actuellement, a déclaré le gouvernement dans un
communiqué. "Je comprends que certains résidents espéraient que le
bruit autour de Schiphol serait encore réduit", a affirmé le
ministre des Infrastructures Barry Madlener. "Ce sont des mesures
drastiques pour le secteur. Je suis convaincu que nous avons atteint
un bon équilibre avec cette décision". Ce n'est pas le
premier coup d'essai de l'État néerlandais, principal actionnaire de
l'aéroport. Le gouvernement précédent a été contraint d'abandonner
son projet de réduction du nombre de vols à un maximum de 460.000
par an après le refus des États-Unis et de l'Union européenne. Le
nouveau gouvernement a proposé un plan plus modeste en septembre
dernier, B.Madlener évoquant une limite entre 475.000 et 485.000
vols par an. L'objectif total de réduction du bruit de 20% à
l'aéroport est toujours valable, alors que la décision du jour doit
permettre une baisse des nuisances d'environ 15%, selon La Haye.
En attendant la décision de la Commission européenne sur ce
projet, les compagnies aériennes sont déjà montées au créneau, KLM
en tête. La filiale néerlandaise d'Air France KLM qualifie
d'"incompréhensible " cette décision. Elle souligne l'importance des
objectifs de réduction du bruit, mais évoque son investissement de 7
milliards d'euros dans des avions plus silencieux : "cela montre
qu'un aéroport Schiphol plus petit n'est pas nécessaire pour
atteindre les objectifs de bruit".
Elle mentionne le risque de
représailles d'autres pays, qui toucheraient le transport aérien et
d'autres industries néerlandaises. La contribution des nouveaux
avions est "à peine prise en compte, et la réduction du bruit qui
peut en être obtenue est presque entièrement ignorée", a de son côté
indiqué hier Marjan Rintel, DG de KLM, dans une lettre ouverte
adressée au ministre des Infrastructures.
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Comment l'aéroport de Bordeaux a déjà fait oublier le départ de Ryanair malgré 39 lignes supprimées
(source Actu) 4 décembre 2024
Lire l'article :
Après le coup de tonnerre en mars 2024, le ciel est rapidement
redevenu bleu au-dessus de l’aéroport de Bordeaux. À
l’époque, la compagnie numéro 1 du hub girondin – Ryanair en
l’occurrence – avait annoncé la fermeture de sa base aérienne à
compter du 27 octobre 2024, en raison d’un désaccord commercial.
Ce
qui signifiait quand même la suppression de 39 lignes.
(...) Pourtant, un mois après le
départ de Ryanair, 13 ont été reprises par d’autres compagnies :
Séville, Marrakech, Agadir, Faro et Porto (Transavia) ; Alghero,
Alicante, Bari, Charleroi, Malte, Marrakech et Madrid (Volotea) ; et
Marseille (par les deux). (...) Quasi absente de l’aéroport de Bordeaux
avant le départ de Ryanair (hormis une liaison saisonnière vers
Dakar), la filiale low-cost du groupe Air France-KLM [Transavia]
a fait un
développement express ces derniers mois avec la création d’une base
aérienne sur place. « Le
départ de Ryanair était clairement une opportunité, avait confié à
actu Bordeaux Nicolas Henin, directeur commercial de Transavia
France. Quand un acteur important se retire, ça ouvre des portes. »
Même musique pour Volotea, qui vient d’annoncer l’ouverture de
cinq nouvelles lignes : « Volotea ne se contente pas d’élargir son
réseau : nous affirmons notre rôle de leader à Bordeaux, en devenant
la compagnie proposant le plus grand nombre de destinations », s’est
targué Gilles Gosselin, responsable France de la compagnie low-cost
espagnole. Volotea profite clairement du départ de Ryanair
pour devenir la compagnie n°1 à Bordeaux et a annoncé l’arrivée d’un
avion supplémentaire pour sa base girondine. Ainsi, elle compte
proposer une offre historique de 1,2 million de sièges en 2025.
Interrogée par actu
Bordeaux en juin 2024, la responsable du développement des lignes de
l’aéroport de Bordeaux avait annoncé la couleur : « On a à cœur de
récupérer une grande partie des destinations. D’abord celles qui
n’étaient assurées que par Ryanair. Sur les autres, on s’affaire à
étudier quelles seraient les plus propices à reprendre. »
Quelques mois plus tard, Cyrielle Clément a quasiment relevé le
défi : seules Bergame, Birmingham, Cracovie, Édimbourg, Paphos,
Pise, Prague, Trapani, Valence et Zadar n’ont pas été reprises. Pour
le moment…
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LATAM signe un crédit lié au développement durable de 300 millions de dollars
(source Aeroflap) 237 décembre 2024
Lire l'article :
Le Groupe LATAM Airlines a signé le premier « Prêt lié au
développement durable » de son histoire, d'un montant total de 300
millions de dollars américains, devenant ainsi la seule compagnie
aérienne d'Amérique du Sud à réaliser à ce jour une opération
financière de ce type. L'accord signé avec les entités
Crédit Agricole Corporate & Investment Banking et BNP Paribas
correspond à une ligne de crédit renouvelable qui permet à LATAM
d'accéder à un financement supplémentaire à long terme à des
conditions particulières de ses taux d'intérêt, si elle répond à une
série d'objectifs liés à la durabilité. . Le nouvel
engagement bancaire est acquis dans un contexte favorable pour LATAM
qui, après son retour à la Bourse de New York avec le symbolique
« Ring the Bell », a enregistré un bénéfice net de 301 millions de
dollars au troisième trimestre de l'année, accumulant des bénéfices
nets de 705 millions de dollars. 2024 millions de dollars de
bénéfices nets entre janvier et septembre XNUMX. (...) Il convient de noter que la ligne
de crédit est un refinancement d'un financement de moteur existant
(en anglais, « Spare Engine Facility » ou SEF), qui fait partie de
la structure du capital de LATAM depuis une décennie. Le
refinancement a permis de réduire considérablement le taux
d'intérêt, mais aussi d'optimiser la garantie de la ligne –
c'est-à-dire de réduire le nombre de moteurs donnés en garantie – et
d'en prolonger la durée dans le futur. La transaction
comprend des dispositions liées à la durabilité dans lesquelles
LATAM peut recevoir des ajustements de prix en fonction de sa
performance par rapport à l'intensité des émissions de carbone de
ses opérations, mesurée en tonnes d'émissions de CO2/revenu par
tonne-kilomètre (RTK). Cette opération inaugurale de financement
durable soutient la stratégie de l'entreprise, notamment l'objectif
du Groupe d'atteindre zéro émission nette d'ici 2050.
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737 MAX : pourquoi la justice américaine rattrape Boeing par la manche
(source Les Échos) 6 décembre 2024
Lire l'article :
Nouveau revers pour Boeing. L'avionneur américain espérait
définitivement tourner la page des crashes du 737 MAX après avoir
négocié un accord de plaider coupable avec le département de la
Justice américain cet été. C'était sans compter sur le juge fédéral
Reed O'Connor du Texas. Il a refusé jeudi d'entériner leur accord,
une décision rare dans le système judiciaire, saluée par les
familles de victimes. (...) Le juge a laissé 30 jours à
Boeing et au gouvernement pour lui indiquer comment ils souhaitaient
procéder. Un nouvel accord pourrait être négocié, ou les procureurs
du département de la Justice pourraient décider d'aller jusqu'au
procès. Dans le cadre de l'accord rejeté, Boeing avait accepté de
payer une amende de 244 millions de dollars, et d'investir 455
millions dans ses programmes de sécurité et de conformité.
Les objections du juge O'Connor portent sur le mode de désignation
du contrôleur indépendant appelé à s'assurer pendant trois ans du
respect par Boeing de ses engagements et à mettre en place un
programme de détection et de prévention des fraudes. Le juge s'est
montré particulièrement critique concernant l'inclusion de
références aux politiques de diversité, d'équité et d'inclusion du
gouvernement dans leurs critères de sélection de ce contrôleur.
« Dans une affaire de cette importance, il est dans l'intérêt de la
justice que le public ait la certitude que la sélection du moniteur
soit faite uniquement sur la base de ses compétences », a-t-il
insisté. Il a également pris ombrage de la volonté du gouvernement
de « marginaliser à tort » le rôle du tribunal.
L'accord
prévoyait que le contrôleur indépendant ne rende des comptes qu'au
gouvernement, sans que la justice ne puisse intervenir. Autre
problème : Boeing était contraint de conserver ce superviseur
pendant trois ans sous peine de rendre l'accord caduc,
mais rien ne
l'obligeait à suivre les recommandations de cet expert. (...) « Le rejet catégorique de l'accord de plaider
coupable constitue une importante victoire pour les familles », a
estimé Paul Cassell, qui représente des proches de victimes, dans un
article publié par le magazine « Reason ». « L'époque où les
procureurs fédéraux et de puissants avocats de la défense pouvaient
concocter des accords en coulisses et s'attendre à ce que les juges
les approuvent aveuglément est révolue », s'est-il félicité.
Le rejet de l'accord par le juge devrait entraîner une
« renégociation majeure », espère-t-il. « Le juge O'Connor
a reconnu
qu'il s'agissait d'un accord de convenance entre le gouvernement et
Boeing qui n'a pas permis de traiter les préoccupations
principales : tenir Boeing responsable de son crime et veiller à ce
qu'une telle situation ne se reproduise plus à l'avenir », a-t-il
insisté.
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Rachat de Spirit à Montoir-de-Bretagne : les syndicats d’Airbus Atlantic en majorité favorables
(source Ouest-France) 29 novembre 2024
Lire l'article :
À l’été 2024, le groupe américain Boeing lance le rachat de son
sous-traitant Spirit AeroSystems, constructeur de structures
d’avions, pour 4,7 milliards de dollars. De son côté,
Airbus
annonce reprendre une partie des activités de Spirit AeroSystems,
afin d’assurer la stabilité de l’approvisionnement de ses programmes
d’avions commerciaux, l’A220 et l’A350. S’ouvre alors une longue
séquence de tractations pour le projet d’acquisition « Sparrow » par
Airbus Atlantic des deux sites Spirit à Montoir-de-Bretagne et à
Casablanca au Maroc. Jeudi 28 novembre, un CSE (comité
social économique) a permis de consulter les syndicats d’Airbus
Atlantic sur ce projet de rachat des deux sites à Montoir et au
Maroc. Les syndicats FO, CFE-CGC et CFTC ont voté pour le projet qui
vise à intégrer les deux sites Spirit dans une filiale d’Airbus
Atlantic. (...)
Dossier Compagnies aériennes françaises
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Corsair confirme son redressement avec ses premiers bénéfices depuis 2018
(source Les Échos) 5 décembre 2024
Lire l'article :
Corsair revient de loin, mais est-elle en passe de gagner son
pari ? Pour la première fois depuis 2018, la deuxième
compagnie long-courrier française a généré a généré des bénéfices
cette année. L'exercice 2023-2024, clos le 30 septembre, s'est soldé par un
résultat d'exploitation positif de 3 millions d'euros et un bénéfice
net de 1,1 million d'euros, pour un chiffre d'affaires de 701
millions, en hausse de 9 %. Pas que quoi sabler le
champagne, direz-vous. Néanmoins, ce retour aux bénéfices constitue
un beau redressement comparé aux 37,1 millions de pertes de
l'exercice précédent et aux 332 millions de pertes cumulées depuis
2020. Surtout, il tombe à pic, au moment où la Commission européenne
s'apprête à statuer sur les aides d'État apportées à Corsair et la
viabilité de son plan de restructuration. (...) En trois ans, alors que certains la voyaient déjà
dans la tombe, Corsair a non seulement réussi à augmenter son
chiffre d'affaires de 40 %, avec 1,4 million de passagers l'an
dernier. Mais elle a également réussi à renouveler la totalité de sa
flotte, en troquant quatre Airbus A330 d'occasion et trois vieux
Boeing 747 à bout de souffle, pour huit et bientôt neuf Airbus A330
Neo de dernière génération flambant neufs. (...) Cependant,
même si le plan stratégique de Corsair
prévoit un dixième avion, l'heure est plus à stabilisation du réseau
qu'à son expansion, afin de consolider le redressement financier.
« Nous allons plutôt travailler à renforcer notre image, explique
son PDG. Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour nous
débarrasser de l'image de l'ancienne Corsair ». Le PDG de Corsair
souhaite aussi développer des partenariats commerciaux avec d'autres
compagnies basées à Orly, susceptibles de lui apporter de la
clientèle, comme ITA Airways, TAP Air Portugal ou La Compagnie.
Mais tout cela, à condition que la
Commission européenne valide le plan de restructuration et les
dernières aides d'État dont a bénéficié Corsair. À savoir l'abandon
de 80 millions d'euros de prêts consentis par le gouvernement durant
la pandémie, assorti d'un crédit d'impôt de 38 millions, inscrit
dans le projet de loi de finances du gouvernement Barnier. Fort
heureusement pour Corsair, la censure ne devrait pas générer de
retard supplémentaire, le dossier défendu par l'État français étant
déjà à Bruxelles. « Nous espérons une réponse positive d'ici
quelques semaines, assure Pascal de Izaguirre. Nous avons rempli nos
engagements, en réduisant nos coûts et en bouclant une levée de
fonds de 30 millions d'euros avec les anciens actionnaires, qui ont
accepté de réinvestir, et de nouveaux actionnaires. Nos résultats
devraient conforter notre dossier ».
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Air Caraïbes et Air Antilles lourdement sanctionnées par l'Autorité de la concurrence pour entente illégale
(source Les Échos) 4 décembre 2024
Lire l'article :
C'est le résultat d'une longue enquête lancée en 2017, qui
aboutit à l'une des plus grosses amendes jamais prononcée par
l'Autorité de la concurrence contre des compagnies aériennes. Après
sept ans de procédure, l'organisme chargé de la lutte contre les
pratiques anticoncurrentielles a décidé d'infliger pour 14,57
millions d'amendes au total, à Air Caraïbes et Air Antilles, pour
s'être entendues pendant plusieurs années sur les prix et l'offre de
leurs réseaux inter-îles, entre Fort-de-France et Pointe-à-Pitre,
ainsi qu'entre ces deux villes et Saint-Martin, Sainte-Lucie et
Saint-Domingue. Air Caraïbes est la plus lourdement
sanctionnée. La compagnie et ses sociétés mères, Groupe Dubreuil Aéro et Groupe Dubreuil,
écopent solidairement de 13 millions
d'euros d'amende. Soit l'équivalent des bénéfices d'Air Caraïbes sur
son réseau régional en 2023. En revanche, ni Air Caraïbes
Atlantiques, la filiale en charge des vols entre la métropole et les
Antilles, ni French Bee, la compagnie low-cost du groupe Dubreuil,
ne sont mises en cause dans cette affaire, qui se limite au réseau
régional caribéen. Quant à Air Antilles, la compagnie
régionale ayant été placée en liquidation judiciaire, avant d'être
partiellement repris en 2023 par le groupe aéroportuaire Edeis,
l'Autorité de la concurrence s'est retournée contre son
ancienne maison mère, le holding K Finance, qui
devra débourser 1,5 million d'euros. L'Autorité a également sanctionné le cabinet de conseil
Miles Plus, qui travaillait pour Air Caraïbes et qui se voit
infliger 70.000 euros d'amendes. (...) Selon l'Autorité de la concurrence,
« l'accord de non-agression » conclu entre Air Caraïbes et Air
Antilles, aurait perduré de 2015 à 2019. L'enquête a
en effet révélé que les deux compagnies s'étaient
entendues pour fixer conjointement leurs prix et leurs conditions
tarifaires sur une période allant de 2015 à 2019. « À partir de la saison hiver 2017/18, la mise en place
de grilles tarifaires communes a entraîné une augmentation très
importante des prix », indique le rapport d'enquête.
Air
Caraïbes et Air Antilles se sont également mis d'accord pour limiter
leur offre, en se partageant les créneaux horaires, entre juin 2017
et octobre 2019. « Ces échanges ont abouti […] à une baisse d'offre
en nombre de sièges offerts de plus de 10 % et une répartition des
créneaux horaires les plus rémunérateurs afin d'éviter une
concurrence frontale entre elles et d'augmenter le prix moyen des
billets vendus », estime l'Autorité de la concurrence.
« Les entreprises en cause avaient une parfaite connaissance du
caractère infractionnel de leur comportement ainsi qu'une parfaite
conscience de l'absence de concurrent sérieux susceptible d'entraver
leur plan commun, au regard de leur position de duopole sur les
marchés en cause », souligne l'Autorité. Pour assurer le
secret de leurs échanges, les deux compagnies utilisaient notamment
des adresses électroniques sous pseudonyme et noms de code.
(...) La décision de l'Autorité de la concurrence,
rendue publique ce mercredi, peut encore faire l'objet d'un appel
auprès de la cour d'appel de Paris dans un délai de deux mois.
Toutefois, cet appel n'est pas suspensif. (...) Cette décision de
l'Autorité de la concurrence est d'autant plus « sensible », qu'elle
intervient après les émeutes « contre la vie chère » aux Antilles.
Des émeutes alimentées par la conviction d'une partie de la
population locale que l'écart de prix entre la métropole et les
Caraïbes est dû au moins en partie par des ententes illicites entre
grosses entreprises locales. Ce n'est d'ailleurs pas la
première fois que l'Autorité de la concurrence s'attaque à ce
phénomène dans les départements d'Outre-mer. En 2008, elle avait
déjà infligé 41 millions d'euros d'amendes à quatre compagnies
pétrolières, qui s'étaient entendues pour répondre à un appel
d'offres d'Air France à La Réunion.
Revue de presse boursière
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Bourse de Paris : Air France-KLM profite de la motion de censure, Safran jugé trop prudent pour les investisseurs
(source Le Figaro) 5 décembre 2024
Lire l'article :
La tendance du marché La Bourse de Paris a pris acte de la
motion de censure sans en faire un événement particulier. Ce jeudi,
les marchés français ont passé une grande majorité de la séance dans
le vert. Alors que certains analystes auraient pu imaginer des
journées plus compliquées pour la Bourse parisienne, le CAC 40 enchaîne une sixième clôture consécutive positive. Les
marchés semblent avoir déjà digéré la motion de censure et
anticipent déjà la nomination du futur premier ministre dans les
prochains jours, voire dans les prochaines heures. Dans ce contexte,
les taux obligataires français sur dix ans continuent de se détendre
à 2,89% tandis que le spread franco-allemand se resserre également
vers les 81 points de base. De son côté, l’Organisation des
pays exportateurs de pétrole (Opep+) a prolongé ses réductions de
production de pétrole jusqu’en mars 2025. C’est la troisième fois
que l’organisation repousse cette échéance afin de stabiliser le
prix des barils. (...) Les valeurs en vue Le Top
Air France-KLM est le grand gagnant de l’adoption de la motion
de censure par l’Assemblée nationale. La compagnie aérienne en
profite en signant la troisième performance du SBF 120 avec un gain
de 5,84%. Le renversement du gouvernement Barnier emporte dans sa
chute son projet de tripler la taxe de solidarité sur les billets
d’avion (TSBA). Le groupe français avait indiqué que cette
augmentation dès le 1er janvier pourrait les pénaliser de 90 à 170
millions d’euros sur son résultat d’exploitation.
L’entreprise peut compter sur d’autres bonnes nouvelles pour
s’envoler sur les marchés. Ce mercredi, Air France-KLM a signé un
protocole d’accord avec Saudia, la compagnie nationale d’Arabie
saoudite, pour renforcer leur coopération. La quatrième
compagnie européenne profite également de la publication de chiffres
satisfaisants de l’Association internationale du transport aérien
(IATA). Cette dernière a annoncé que toutes les données aériennes
avaient augmenté en octobre par rapport aux chiffres de 2023. La
demande totale, qui est mesurée en passagers-kilomètres payants
(RPK), a été supérieure de 7,1%. Le Flop À l’inverse
d’Air France-KLM, Safran n’a pas profité des turbulences de la
politique française. Son directeur général, Olivier Andries, a
d’ailleurs estimé que «c’est une situation que les investisseurs -
qu’ils soient financiers, économiques ou industriels - n’aiment
pas.» Pourtant, ce ne sont pas seulement les inquiétudes provoquées
par cette motion de censure qui a fait plonger le titre en Bourse (-
7,31%). Le deuxième équipementier aéronautique mondial a
dévoilé des prévisions pour l’horizon 2028 qui ont déçu les
observateurs. Le groupe ambitionne un résultat opérationnel courant
entre 6 et 6,5 milliards d’euros tandis que les analystes
ambitionnaient une fourchette plus haute entre 6,5 et 6,8 milliards
d’euros. Une prudence qui n’a pas été au goût des investisseurs.
En revanche, Safran, affecté par des problèmes dans sa chaîne
de fournisseurs, a annoncé l’accélération de 15 à 20% du nombre de
livraisons des moteurs Leap. Une évolution qui pourrait plaire
également à Airbus et Boeing, les principaux clients de Safran.
Fin de la revue de presse
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à
7,603 euros en clôture vendredi 6 décembre. Sur la semaine, elle est en hausse (+2,83%).
Elle était à 12,53 euros
le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.
La moyenne (le consensus) des analystes
à 12 mois pour l'action AF-KLM
est à 10,66 euros (elle était à 15,0 euros début janvier
2023). L'objectif de cours le plus élevé est à 17,50 euros, le plus
bas à 7,10 euros.
Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er
juillet 2023.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le
détail du consensus des analystes.
>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse (-2$) à 85$. Il était à 94$
fin juin 2023, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en baisse (-2$) à 71$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Partners for the
Future, Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
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François Robardet
Je représentais les salariés et anciens salariés
d'Air France-KLM. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet ainsi que sur LinkedIn.
Cette lettre traite de l'aérien dans le monde et de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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