Plus de 1.000 milliards de chiffres d'affaires et plus de 5 milliards de passagers attendus en 2025

photo François Robardet, ex-Représentant des salariés, Air France-KLM I Lettre de François Robardet

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être du groupe Air France-KLM)
 

L'aérien en France, en Europe, dans le Monde

N°995, 16 décembre 2024
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Je fais mienne la raison d'être du groupe Air France-KLM  :
À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.


La lettre du lundi

Sommaire :

Plus de 1.000 milliards de chiffres d'affaires et plus de 5 milliards de passagers attendus en 2025
Qatar Airways, Emirates... Les compagnies du Moyen-Orient, championnes de la rentabilité

La production mondiale de carburants d'aviation durable n'augmente pas assez vite

Boeing relance la production de son 737 Max après des livraisons au plus bas en novembre
Boeing veut sortir le programme 787 du marasme
Airbus met la main sur deux usines de Daher pour accélérer la cadence sur l'A320

Lufthansa demande la suspension de l'accord de vol entre l'UE et le Qatar

 

Mon commentaire sur les deux prochains articles : Malgré les retards de livraison chez Boeing, malgré les difficultés rencontrés dans la chaine d'approvisionnement, malgré les difficultés rencontrées pour embaucher des techniciens aéronautiques, les compagnies aériennes devraient réaliser une année 2025 meilleure que 2024.

J'attire votre attention sur un indicateur rarement évoqué : le profit net généré par passager.

Il varie de 1 à 23 dollars par passager selon les compagnies aériennes. À titre sa comparaison, il était de 10 dollars par passager pour Air France-KLM en 2023

Cependant, il convient d'être prudent concernant les perspectives 2025 pour les compagnies aériennes européennes.

Elles continueront d'être pénalisées si les conflits persistent. La guerre en Ukraine entraine la fermeture de 20 % de l'espace aérien européen et l'interdiction de survol de la Sibérie, qui rallongent les vols Europe Asie.

La véritable mauvaise nouvelle en 2024 est la stagnation de l'efficacité énergétique des avions. Les retards de livraison d'avions et la faible disponibilité des carburants d'aviation durables (sujet traité plus loin) en est l'explication.


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Plus de 1.000 milliards de chiffres d'affaires et plus de 5 milliards de passagers attendus en 2025

(source Journal de l'Aviation) 10 décembre 2024

Lire l'article :

Le transport aérien pourrait franchir deux caps hautement symboliques en 2025. Selon les estimations de l'association internationale du transport aérien (IATA), les compagnies aériennes pourraient dépasser les 1.000 milliards de dollars de chiffre d'affaires l'année prochaine et transporter plus de 5 milliards de passagers. Des niveaux encore jamais atteints par l'industrie. En revanche, les marges resteront ténues et les difficultés de la chaîne d'approvisionnement devraient persister, avec des conséquences néfastes sur les performances.
 
Les compagnies aériennes membres de l'IATA voient 2025 avec un relatif optimisme. Avec ce chiffre d'affaires potentiel de 1 007 milliards de dollars, en hausse de 4,4 % par rapport à celui à venir en 2024, le bénéfice net est estimé à 36,6 milliards de dollars, en hausse de 16,2 %. L'IATA émet toutefois les réserves habituelles : les dépenses augmenteront de concert avec les recettes et atteindront environ 940 milliards de dollars, laissant une marge nette de 3,6 %. Selon l'indicateur le plus parlant pour l'association, les compagnies réaliseront un bénéfice de 7 dollars sur chaque billet d'avion. Un équilibre toujours aussi précaire, meilleur que celui de 2024 (où elles devraient réaliser un bénéfice de 6,4 dollars par billet) mais toujours en retrait par rapport à celui de 2023 (7,9 dollars par billet).
 
« Ce bénéfice sera atteint de haute lutte par les compagnies aériennes qui profiteront de la baisse des prix du pétrole tout en maintenant des taux de remplissage supérieurs à 83 %, en contrôlant étroitement les coûts, en investissant dans la décarbonisation et en gérant le retour à des niveaux de croissance plus normaux après l'extraordinaire reprise due à la pandémie. Tous ces efforts contribueront à atténuer les effets négatifs sur la rentabilité qui échappent à leur contrôle, à savoir les défis persistants de la chaîne d'approvisionnement, les déficiences des infrastructures, les réglementations onéreuses et l'augmentation de la charge fiscale », commente Willie Walsh, directeur général de l'IATA.
 
L'une des difficultés essentielles de l'industrie du transport aérien en 2024 a été liée aux perturbations dans la chaîne d'approvisionnement. « Ces problèmes sont une source de frustration pour toutes les compagnies aériennes, car ils ont un triple impact sur les recettes, les coûts et les performances environnementales. Les coefficients de charge atteignent des niveaux record et il ne fait aucun doute que si nous avions plus d'avions, ils pourraient être déployés de manière rentable, ce qui compromet nos recettes », explique Willie Walsh.
 
L'IATA a mené une étude spécifique pour étudier l'impact de ces problèmes sur le transport aérien cette année. Elle a révélé que la moyenne d'âge de la flotte mondiale avait augmenté, atteignant 14,8 ans contre 13,6 ans en moyenne sur la période 1990-2024, les retards de livraison contraignant les compagnies aériennes à retarder le retrait de leurs appareils plus anciens.
 
En parallèle, le taux d'avions immobilisés atteint 14 % de la flotte mondiale, ce qui représente environ 5.000 appareils (contre 1 600 appareils en 2018). Parmi eux, 700 sont au sol en raison de la nécessité de conduire des inspections moteurs. La situation ne devrait pas s'améliorer en 2025.

L'IATA compte par ailleurs que 1 254 appareils neufs devraient être livrés cette année, soit 30 % de moins qu'initialement prévu. Ce nombre devrait augmenter en 2025 à environ 1 800 appareils, ce qui frôle les niveaux atteints en 2018 mais reste très en retrait des niveaux prévus (2 293 appareils).
 
Alors que les compagnies sont au four et au moulin pour améliorer l'efficacité énergétique de leur flotte, celle-ci est restée stable entre 2023 et 2024 à 0,23 L de carburant pour 100 tonnes-kilomètres disponibles (ATK), alors qu'elle diminuait régulièrement de 1,5 % à 2 % chaque année auparavant.

Enfin, le manque d'avions fait flamber les prix sur le marché du leasing : ils ont augmenté de 20 % à 30 % pour les monocouloirs.
(...) 


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Qatar Airways, Emirates... Les compagnies du Moyen-Orient, championnes de la rentabilité

(source La Tribune) 11 décembre 2024

Lire l'article :

Après une année 2023 fructueuse, la rentabilité du transport aérien a reculé en 2024. C'est l'un des enseignements des estimations présentées, mardi 10 décembre, par l'Association internationale du transport aérien (IATA). Mais derrière les grands chiffres se dessinent des écarts manifestes d'une région à l'autre. Et si les compagnies d'Amérique du Nord sont celles qui génèrent - et de loin - le plus gros volume de bénéfices, celles du Moyen-Orient sont - là aussi de loin - les plus rentables. Une sacrée revanche pour une région qui avait basculé dans le rouge avant même la crise sanitaire.
 
En captant plus de la moitié du trafic mondial (calculé en passager au kilomètre transporté), les deux marchés matures que sont l'Europe et l'Amérique du Nord dominent naturellement les débats. Sur les 31,5 milliards de profits nets attendus pour l'ensemble du transport aérien, les compagnies de ces deux régions vont générer, respectivement, 10 milliards et 12 milliards de dollars. Avec l'amélioration attendue des performances économiques du secteur, ces montants sont amenés à croître encore en 2025, de l'ordre de deux milliards de dollars supplémentaires pour chacun des continents.
 
Pour autant, les compagnies du Moyen-Orient apparaissent bien plus rentables. Emmenées par des champions comme Emirates et Qatar Airways - qui ont récemment annoncé des résultats records -, elles cumulent plus de 5 milliards de profits nets alors qu'elles représentent moins de 10% du trafic mondial. C'est largement plus que les compagnies d'Asie-Pacifique, qui retrouvent peu à peu leurs niveaux de trafic pré-Covid et disposent d'un trafic trois fois supérieur.
 
Cette différence est encore plus marquante lorsque ces chiffres sont rapportés au nombre de passagers. Avec 8 dollars par passager pour les compagnies européennes et 10 dollars par passager pour les compagnies nord-américaines, c'est au-dessus de la moyenne du secteur (6,4 dollars). Mais c'est loin de ce que réalisent les opérateurs du Moyen-Orient, avec pas moins de 23 dollars de profits nets générés par passagers. Et cela va se poursuivre en 2025 selon les prévisions de l'IATA.
(...)
Les trois régions qui se situent en dessous de la moyenne du secteur sont l'Amérique latine, l'Asie-Pacifique et l'Afrique, qui ne génèrent qu'un seul dollar de bénéfice par passager », déclare Marie Owen Thomsen, économiste en chef de l'IATA.
 
Pour Willie Walsh, directeur général de l'IATA, cela tient notamment à l'importante part de trafic premium drainé par les compagnies du Golfe, en particulier Emirates, Qatar Airways et Etihad. Il mentionne également l'apport du cargo avec une forte croissance des capacités, notamment porté par les échanges avec l'Europe.
(...) 
« Nous avons constaté que des compagnies au Moyen-Orient bénéficient de certains problèmes géopolitiques. Ainsi, la fermeture de l'espace aérien russe a probablement profité au Moyen-Orient, avec une partie du trafic passant par cette région. De même, le peu d'activités directes entre les États-Unis et la Chine profite aux principales plateformes de correspondance du Moyen-Orient », analyse Willie Walsh, en citant les hubs de Dubaï (Émirats arabes unis) et Doha (Qatar).

 


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La production mondiale de carburants d'aviation durable n'augmente pas assez vite

(source Les Échos) 10 décembre 2024

Mon commentaire : Le Groupe Air France-KLM se distingue clairement par son engagement dans l’incorporation de carburants d’aviation durables (SAF) et semble bien placé pour atteindre ses objectifs à l’horizon 2030.

Cependant, la situation mondiale est bien plus préoccupante.

Si le transport aérien global a peu de chances d’atteindre les objectifs de 2030, il est pratiquement exclu qu’il puisse parvenir à intégrer 70 % de carburants d’aviation durables d’ici 2050.

En France, les ressources nécessaires, notamment la biomasse et l’électricité décarbonée, risquent d’être largement insuffisantes pour répondre à la demande.

Le rapport de l’Académie de l’Air et de l’Espace, intitulé Le transport aérien décarboné en 2050 : une question d’énergie (accessible sur mon blog), met en lumière ces défis :

Biomasse : Bien que centrale dans la production de carburants d’aviation durables, elle sera limitée à long terme et fera face à une concurrence massive d’autres secteurs (énergie électrique, chauffage, transport terrestre, agriculture, industrie, transport maritime, biogaz).

Électricité décarbonée : Les besoins futurs sont colossaux.

En 2023, la France a produit 320 TWh grâce à ses 56 réacteurs nucléaires.

En 2050, pour répondre aux besoins de l’ensemble des usages de la société, une production de 1.100 TWh sera nécessaire, dont 107 TWh spécifiquement pour les carburants d’aviation durables.

Pour traduire ces chiffres :
Cela représenterait en 2050 environ 175 réacteurs nucléaires au total, dont 19 uniquement pour le secteur aérien français.

En équivalent solaire, il faudrait 4.000 km² de panneaux photovoltaïques, dont 430 km² pour le seul secteur aérien français.

Un dernier chiffre : la superficie des 10 principaux aéroports français n'est que de 100 km².

Ces projections montrent que la « main invisible du marché » ne suffira pas.

Des arbitrages politiques seront indispensables pour flécher prioritairement les ressources vers les secteurs ayant peu d’alternatives, comme l’aviation, au détriment d’autres usages où des solutions plus efficaces, comme l’électrification directe, pourraient être privilégiées.

Mon commentaire sur mon commentaire ci-dessus : La même question se pose tant pour le transport aérien français que pour l'ensemble des usages de la société française :

Comment répondre à l'objectif de neutralité carbone en 2050 que s'est fixée l'Union Européenne ?

La Chine a répondu en partie à cette question, en repoussant son l'objectif de neutralité carbone à 2060.

Lire l'article :

La décarbonation du transport aérien risque la panne sèche. Malgré la multiplication des projets, la production de carburants d'aviation durable, dont dépend largement l'objectif de neutralité carbone de l'aérien à l'horizon 2050, n'augmente pas assez vite pour répondre aux besoins des compagnies aériennes.
 
Selon la dernière estimation de l'association du transport aérien international (IATA), la quantité de carburants d'aviation durable (CAD) produite à l'échelle mondiale a atteint 1 million de tonnes en 2024 (1,3 milliard de litres), soit le double de 2023. Mais ce doublement de la production est nettement inférieur aux prévisions, qui tablaient sur 1,5 million de tonnes pour 2024. Plusieurs producteurs aux États-Unis et en Europe ont en effet revu à la baisse leurs objectifs, au grand dam de l'association des compagnies aériennes.
 
« Les volumes de carburants d'aviation durable augmentent, mais à un rythme lent et décevant, déplore le directeur général de l'IATA, Willie Walsh. Les gouvernements envoient des signaux contradictoires aux compagnies pétrolières en continuant à subventionner la production de pétrole et de gaz, et les investisseurs semblent encore rechigner à investir dans les nouveaux carburants », regrette-t-il.
 
Face à cette situation, les compagnies semblent largement impuissantes. À supposer qu'aucun nouveau report n'intervienne en 2025, la production de carburants d'aviation durable devrait encore doubler, selon l'IATA, pour atteindre 2,1 millions de tonnes (2,7 milliards de litres). Cependant, ces 2,1 millions de tonnes ne représenteront encore que 0,7 % de la consommation totale de kérosène du transport aérien, et seulement 13 % de la production mondiale de biocarburants, qui reste encore largement orientée vers le transport routier.
 
Au rythme actuel, l'objectif de 6 % de carburants durables en 2030, inscrit dans la réglementation européenne, ne serait pas atteint au niveau global. À cette date, le kérosène d'origine fossile représentera, au minimum, encore plus de 95 % de la consommation des compagnies aériennes. Ce n'est qu'à partir de 2045 que les carburants d'aviation durables commenceraient à prendre l'ascendant. Mais à condition que les investissements nécessaires aient été réalisés.
 
Or, les efforts à consentir paraissent totalement démesurés. Pour l'heure, une vingtaine de sites seulement produisent des carburants d'aviation durables, aux États-Unis et en Europe. L'IATA a identifié 220 projets de sites de production dans 37 pays, dont 158 devraient être opérationnels en 2030. Mais selon ses prévisions, un minimum de 3.090 sites de production seront nécessaires pour atteindre l'objectif de 2050, dans le meilleur des cas.
 
Ce qui représenterait un investissement total d'au moins 3.900 milliards de dollars sur vingt-cinq ans, rien que pour les producteurs de carburant, auxquels s'ajouteraient 4.700 milliards de dollars supplémentaires pour les compagnies aériennes, liés aux surcoûts de ces carburants, des futurs avions à hydrogène et aux coûts du système de compensation international Corsia et de capture de CO2.
 
Mission impossible ? Pas si les gouvernements font le nécessaire, estime-t-on à l'IATA. « 3.900 milliards de dollars, c'est moins de la moitié des investissements déjà consentis pour le développement du solaire et de l'éolien, souligne le directeur général de l'association. Une grande partie des fonds nécessaires pourrait déjà être trouvée en redirigeant les subventions versées aux compagnies pétrolières pour la production de pétrole et de gaz. »

 


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Boeing relance la production de son 737 Max après des livraisons au plus bas en novembre

(source Agefi) 14 décembre 2024

Mon commentaire : Au bord du gouffre, Boeing a néanmoins réussi à lever fin octobre 21 milliards de dollars. 

Une partie de cet argent va lui permettre de relancer la production de ses modèles phares, le B737 MAX et le B787.

Lire l'article :

Boeing a annoncé mardi avoir relancé la production de son modèle le plus vendu, le 737 Max, près de trois mois après le début d'une grève qui avait mis à l'arrêt ses principales usines aux États-Unis.
 
Au cours du mois écoulé, le groupe a par ailleurs reçu 50 commandes nettes et livré 13 appareils, dont neuf 737 assemblés avant le début du mouvement social.
 
Le chiffre des livraisons de 737, identique à celui d'octobre, est le plus faible depuis 2021 pendant la crise sanitaire.
(...) 
La production des modèles 777 et 767 devrait également reprendre prochainement, a déclaré l'avionneur américain.

 


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Boeing veut sortir le programme 787 du marasme

(source Journal de l'Aviation) 16 décembre 2024

Mon commentaire : Comme l'indique l'APNA dans sa dernière publication, "Boeing poursuit son programme de délocalisation de sa production vers des Etats moins syndiqués".

Lire l'article :

La famille de long-courrier 787 de Boeing va peut-être sortir de sa mauvaise passe. L'avionneur américain s'est engagé à investir massivement en Caroline du Sud, avec un projet d'expansion d'un milliard de dollars pour ses opérations liées au programme 787.
 
Cette décision vise à augmenter la cadence de production de la famille de gros-porteurs de taille intermédiaire, avec l'objectif ambitieux de revenir à 10 exemplaires par mois d'ici 2026, alors que les retards de livraisons ne cessent de s'accumuler sur le programme.
 
L'investissement, qui devrait créer environ 500 nouveaux emplois sur cinq ans, se concentrera particulièrement sur le site de North Charleston. Les installations existantes bénéficieront d'importantes mises à niveau pour soutenir les objectifs de production actuels, mais aussi d'éventuelles augmentations futures « dictées par la demande du marché ».
 
Boeing s'est installé en Caroline du Sud en 2009 et emploie actuellement plus de 7 800 personnes à North Charleston et à Orangeburg.
 
Ces sites de Caroline du Sud assurent aujourd'hui l'intégralité de la production du 787 de Boeing, l'avionneur américain ayant rapatrié ses programmes 787-8 et 787-9, dont l'assemblage final était encore assuré à Everett jusqu'en mars 2021. Depuis, la famille 787 a connu d'importants problèmes liés à la qualité, limitant le nombre d'appareils livrés. Le programme est également impacté de façon plus générale par des problèmes de supply-chain.
 
Pour rappel, Boeing n'a livré que deux exemplaires de son 787 au mois de novembre, alors que le programme n'était pas directement concerné par la grève des machinistes de la région de Seattle. Pour les 11 premiers mois de l'année, l'avionneur américain n'est parvenu à livrer que 42 Dreamliner, soit une moyenne inférieure à quatre avions par mois, toujours en deçà de son objectif de 5 exemplaires mensuels.
 
Boeing avait livré 158 787 en 2019 (son record), juste avant le démarrage de la pandémie. La production dépassait les 12 appareils par mois en 2016, 2017, 2018 et 2019, avec l'objectif fixé à l'époque d'atteindre les 14 exemplaires par mois d'ici la fin de la décennie.

 


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Airbus met la main sur deux usines de Daher pour accélérer la cadence sur l'A320

(source Les Échos) 13 décembre 2024

Mon commentaire : En période de crise, la multiplication des sous-traitants montre ses limites.

Après avoir centralisé les achats de matières premières (l'aluminium, le titane et plus récemment l'acier, lire ma lettre n°984), Airbus réintègre en son sein certaines activités stratégiques.

La semaine dernière il s'agissait de Spirit AeroSystems, (lettre n°994) cette semaine c'est au tour de deux sites de Daher.

Lire l'article :

Au regard de son copieux carnet de commandes et de ses difficultés à tenir les délais, Airbus Atlantic, la filiale du constructeur dédiée à ses activités d'aérostructures, a choisi de réintégrer certaines productions pour accélérer. Le groupe est en discussion avec Daher, l'un de ses équipementiers, en vue de lui racheter deux de ses sites industriels situés en Loire-Atlantique, en l'occurrence celui de Carquefou et celui de Malville, près de Nantes. La signature finale doit intervenir à l'issue du processus social prévu au premier semestre 2025.
 
Ces deux usines, qui emploient 160 salariés et 90 intérimaires, effectuent l'assemblage manuel de panneaux en alliage d'aluminium. Ces panneaux servent à la fabrication, au sein de l'usine nantaise d'Airbus Atlantic des caissons centraux de voilure, structure centrale, clé de voûte de l'aéronef supportant l'essentiel des forces de l'appareil.
 
« Ces discussions visent à sécuriser les flux de production du caisson central de voilure de la famille A320 dans un contexte de forte montée en cadence. Elles visent aussi à optimiser le schéma industriel pour gagner en efficacité opérationnelle », confirme Airbus Atlantic, jugeant que la maîtrise de la chaîne d'approvisionnement du programme A320 est « absolument clé ». L'avionneur s'est fixé pour objectif de porter la cadence de production de ces monocouloirs à 75 avions par mois en 2027 contre moins de 60 aujourd'hui.
(...)
Cette réintégration est symptomatique de la fragilité de la supply chain. Celle-ci reste confrontée à des trésoreries limitées par le remboursement de prêts souscrit pendant la crise Covid et peine à investir, recruter et former pour suivre les cadences.
(...)

 


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Lufthansa demande la suspension de l'accord de vol entre l'UE et le Qatar

(source Bloomberg) 10 décembre 2024

Mon commentaire : Lufthansa comme la plupart des compagnies aériennes européennes réunies au sein de l'A4E (Airlines for Europe) n'a de cesse de dénoncer un accord qui n'avantage que le Qatar et sa compagnie aérienne nationale au détriment de l'ensemble des compagnies aériennes européennes.

L'absence de réaction de la Commission Européenne est désespérante.

Lire l'article :

Deutsche Lufthansa AG a demandé à l'Union européenne de suspendre son accord aérien bilatéral avec le Qatar, citant des allégations de corruption contre l'État du Golfe qui possède également Qatar Airways.
 
Karl-Ludwig Kley, président de Lufthansa, a écrit à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, pour demander la suspension de l'accord de 2021, qui permet des vols illimités entre n'importe quel aéroport de l'UE et le Qatar. Cette lettre fait suite à l'enquête sur l'affaire dite du Qatargate, dans laquelle des fonctionnaires du Parlement européen auraient été soudoyés par l'État.
 
« Au vu des graves allégations de corruption, l'accord de transport aérien UE-Qatar doit être suspendu immédiatement », ont écrit M. Kley et sa co-présidente Christine Behle dans la lettre, dont Bloomberg News a pu consulter une copie.
 
Un porte-parole de Qatar Airways a refusé de commenter la lettre de Lufthansa.
 
L'intervention des dirigeants du conseil de surveillance de Lufthansa intervient après que Qatar Airways a ajouté des vols entre Hambourg et Doha, donnant au transporteur du Golfe une cinquième paire de villes dans la plus grande économie d'Europe. Le nouveau service, qui a débuté en juillet, permet aux voyageurs du nord de l'Allemagne de se rendre en Asie et vers d'autres destinations du Moyen-Orient via Doha, en contournant les plates-formes de Lufthansa à Munich et à Francfort.
(...)

 


Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,014 euros en clôture vendredi 13 décembre. Sur la semaine, elle est en hausse (+5,41%).

Elle était à 12,53 euros le 2 janvier 2023, à 17,77 euros le 19 juin 2023.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 10,66 euros
(elle était à 15,0 euros début janvier 2023). L'objectif de cours le plus élevé est à 17,50 euros, le plus bas à 7,10 euros.

Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er juillet 2023.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Mon commentaire : L'adoption de la motion de censure a eu pour effet d'annuler la hausse de la taxe de solidarité devant entrer en vigueur au premier janvier 2025.

Les investisseurs en ont tenu compte, le cours de l'action est remonté de 9% en deux semaines.

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est en hausse (+6$) à 91$. Il était à 94$ fin juin 2023, à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en hausse (+3$) à 74$.

De la mi-février 2022 à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille entre 75$ et 99$.

Mon commentaire : Depuis un mois, le cours du  pétrole varie peu. Il est au plus bas sur deux ans.

> Gestion des FCPE

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Partners for the Future, Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mmon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

À bientôt.

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| François Robardet

Je représentais les salariés et anciens salariés d'Air France-KLM.
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Cette lettre traite de l'aérien dans le monde et de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.
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