Spécial Élection ARSA et Elpers

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM  | Flash Info de l'Administrateur Air France-KLM
 

François Robardet
Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°88, 14 janvier 2022
Si vous ne voyez pas correctement cette page, ou si vous souhaitez lire les versions anglaises ou néerlandaises
If you do not see this page correctly, or if you want to read the English or Dutch versions,
Als u deze pagina niet goed ziet, of als u de Engelse of Nederlandse versie wilt lezen
,
suivez ce lien drapeau FR, it is here, drapeau EN vindt u deze hier drapeau NL


Éditorial

Chères lectrices, chers lecteurs,

Actualité oblige, ce Flash initialement consacré à l'élection de l'administrateur Air France-KLM représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC traite en priorité de l'annonce du départ de Pieter Elbers, PDG de KLM.

Concernant le scrutin qui commence ce vendredi, je suis candidat à ma succession. Vous trouverez ici ma profession de foi, résumée en fin de ce Flash.

Permettez-moi une nouvelle fois de vous remercier pour votre fidélité et votre soutien
Bonne lecture.
François


L'info du jour

> Coup de tonnerre chez Air France-KLM : Pieter Elbers lâche les commandes de KLM !

(source La Tribune) 13janvier - C'est l'une des plus grosses annonces de l'histoire d'Air France-KLM. Un séisme qui touche l'une des figures les plus emblématiques de KLM, la puissante filiale néerlandaise du groupe. Une personnalité mondialement reconnue dans le transport aérien pour ses performances de haut vol, mais qui symbolise aussi les tensions qui pourrissent, depuis plusieurs années, les relations entre KLM d'un côté, et sa maison-mère Air France-KLM et Air France de l'autre. (...) Pieter Elbers, 51 ans, président du directoire de la compagnie néerlandaise depuis 2014 va quitter l'entreprise. Son troisième mandat ne sera pas reconduit et il quittera le transporteur à l'issue de son mandat actuel qui court jusqu'en 2023.
(...) 
Le départ de Pieter Elbers pourrait même être anticipé si son successeur était nommé avant cette échéance, fait valoir un proche du dossier. Officiellement, le processus de succession commence.
(...) 
Car si l'annonce fait l'effet d'une bombe aujourd'hui, elle est néanmoins préparée en coulisses depuis de longs mois. Menées depuis le printemps dernier, des négociations tumultueuses entre les différentes parties concernées (la direction du groupe, le comité des nominations du conseil, l'État néerlandais et Pieter Elbers, qui s'est montré depuis le début ouvert à un départ) n'ont eu de cesse de repousser l'annonce de la décision, d'abord attendue en juillet dernier, avant d'être décalée à la fin de l'année dernière, puis au début de cette année.
 
Il est clair que ce départ trouve son origine dans les relations tendues qu'entretiennent Pieter Elbers et Ben Smith, le directeur général canadien d'Air France-KLM, depuis la nomination de ce dernier à la tête du groupe en août 2018.
(...)
Dès le début, le courant n'est pas passé entre les deux hommes. Autant pour des questions d'égo que pour des divergences stratégiques sur le fonctionnement du groupe, entre une vision d'intégration plus poussée prônée par le Canadien, et celle d'une autonomie de KLM défendue par le Néerlandais.
 
En effet, reconnu sur la scène internationale par ses pairs pour la transformation réussie de KLM, Pieter Elbers (qui avait refusé de prendre les rênes d'Air France-KLM avant que le poste ne soit proposé à Ben Smith) a eu du mal à accepter non seulement l'autorité du Canadien, numéro 2 méconnu d'une compagnie d'une taille plus petite que KLM (Air Canada), mais aussi ses velléités de jouer pleinement ses fonctions de big boss d'Air France-KLM. Une vision qui ne pouvait que s'opposer à celle de Pieter Elbers, un défenseur farouche de l'autonomie de la compagnie néerlandaise qui faisait en sorte que KLM reste une forteresse imprenable pour Air France-KLM.
 
Symbolisée par le refus de faire siéger le patron d'Air France-KLM au conseil de KLM, cette attitude traduisait également la méfiance portée par KLM à l'égard de la maison-mère, une holding de droit français souvent accusée par le camp néerlandais de protéger les intérêts tricolores. Cette volonté d'autonomie traduisait également la crainte d'être corps et poings liés à la compagnie française. Les difficultés financières chroniques d'Air France depuis 2008 et les multiples grèves qui ont touché la compagnie française entre 2014 et 2018 (elles ont coûté près d'un milliard d'euros), avaient renforcé la conviction bien ancrée au sein de la compagnie batave de prendre ses distances avec Air France.
 
Cette guerre des chefs a atteint son paroxysme début 2019 quand elle déboucha sur un psychodrame au moment du renouvellement du deuxième mandat de Pieter Elbers à la tête de KLM. Les menaces d'une non-reconduction du dirigeant batave ont mis le feu aux poudres aux Pays-Bas.
 
La riposte a été violente. Salariés de KLM, hommes politiques, la presse et une partie de l'opinion se sont rangés comme un seul homme derrière le soldat Elbers. Surtout, elle poussa l'État néerlandais à lancer dans le plus grand secret un incroyable raid boursier pour rafler 14% du capital d'Air France-KLM, un niveau équivalent à celui de l'État français. Objectif de La Haye : peser autant sur la stratégie du groupe que l'État français. Pour autant, cette guerre éclair s'est terminée comme un coup d'épée dans l'eau : elle n'empêcha pas Ben Smith de faire son entrée au conseil de surveillance de KLM.
 
Si la crise du Covid a poussé chaque État à protéger sa compagnie, les tensions ne se sont pas dissipées pour autant. Las de cette situation, Pieter Elbers s'est montré ouvert à un départ l'an dernier.
(...)
Le départ de Pieter Elbers est-il une bonne chose pour Air France-KLM ? Entre ceux qui estiment qu'il faut garder les meilleurs éléments à tout prix et ceux qui rappellent au contraire qu'il faut se débarrasser de tout collaborateur qui nuit au collectif, quelle que soit sa valeur, les avis seront forcément partagés. Le groupe va en effet perdre une compétence énorme, un leader reconnu et apprécié chez KLM et aux Pays-Bas.
 
Nommé en 2014 à la tête de KLM, où il a fait toute sa carrière, Pieter Elbers a magnifiquement réussi la transformation de la compagnie néerlandaise. Déjà très rentable, KLM l'est devenue davantage sous sa coupe alors que l'environnement concurrentiel s'est durci avec la montée en puissance des compagnies du Golfe et des low-cost.
 
Mais, malgré cet excellent bilan, son départ sera forcément perçu par un grand nombre de personnes comme une bonne chose pour l'avenir d'Air France-KLM puisqu'il peut lever le principal obstacle à leurs yeux à une intégration plus poussée entre Air France et KLM et permettre de générer des synergies et d'être plus enfin plus efficace. La tâche ne sera pas simple. Car les positions de Pieter Elbers sont largement partagées au sein de KLM.

> le patron de KLM débarqué par Ben Smith

(source Libération) 13janvier - De manière feutrée mais implacable, l’affrontement durait depuis des mois. A la tête d’Air France-KLM, troisième compagnie aérienne européenne (75.000 salariés, 11,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020 et 554 appareils), Benjamin Smith était en désaccord avec Pieter Elbers, le dirigeant de la compagnie nationale néerlandaise KLM, qui a fusionné avec Air France en 2004.
(...)
Selon les informations de Libération, le holding qui chapeaute les deux compagnies devrait annoncer que Pieter Elbers ne sera pas renouvelé pour un troisième mandat à la tête de KLM et qu’un successeur est déjà recherché.
 
Dans le langage diplomatique des affaires, ce type de formule signifie que le dirigeant prend la porte, pas vraiment de son plein gré, et que vont débuter maintenant les discussions sur ses indemnités de départ. Ce limogeage est l’aboutissement d’un conflit qui couvait depuis plus de deux ans. D’un côté, le patron du groupe, le Canadien Benjamin Smith, nommé à l’été 2018 pour redresser Air France en petite forme face à KLM. De l’autre Pieter Elbers, qui a toujours regardé de haut cette grande sœur française plus puissante en chiffre d’affaires et en nombre d’avions, mais aux performances financières nettement plus modestes. De fait, le boss de KLM a toujours préféré jouer en solo plutôt que chercher des coopérations avec Air France. Il était d’ailleurs soutenu en cela par le gouvernement néerlandais, soucieux de préserver l’identité de KLM, première entreprise privée du pays, face aux ambitions jugées impérialistes d’Air France. Entre les deux hommes, le courant n’est jamais passé et les divergences se sont rapidement installées sur tous les sujets clés.
 
En 2019, une première tentative de mise à l’écart de Pieter Elbers avait été menée par Benjamin Smith. Elle avait échoué car ce dernier n’avait pas réussi à se faire coopter au conseil d’administration de KLM, décisionnaire sur ce sujet. Hasard ou coïncidence ? Quelques semaines plus tard, et sans prévenir qui que ce soit, le gouvernement néerlandais achetait 14 % du capital d’Air France-KLM sur les marchés financiers de manière à être au même niveau que l’État français. A l’époque, le gouvernement français avait modérément apprécié ce qui s’apparentait à une réponse musclée à la tentative de destitution d’Elbers. Cette fois-ci, la donne a changé. Benjamin Smith a réussi à intégrer le conseil de surveillance de KLM et a pu convaincre un certain nombre d’administrateurs de le suivre sur ce changement.
 
D’autant que la crise sanitaire est passée par là. Elle a sérieusement affecté le transport aérien. Air France-KLM a bénéficié d’un prêt garanti par l’État de 4 milliards d’euros et d’une aide directe de 3 milliards. L’entreprise s’apprête à lancer une augmentation de capital de 1 milliard d’euros afin de faire face à une activité qui représente 75 % de celle d’avant la pandémie. Contactée par Libération, la direction d’Air France n’a pas souhaité commenter et a simplement indiqué qu’un communiqué serait diffusé après la fermeture de la Bourse de Paris.

Mon commentaire : Un changement de dirigeant à la tête d'une grande entreprise est un évènement important.

Le départ du PDG de KLM a été proposé par le Conseil de surveillance (l'équivalent du conseil d'administration) de KLM le 10 janvier.

Il a été entériné par le Conseil d'Administration d'Air France-KLM le 13 janvier.

Je ne commenterai pas ce qui a pu être écrit ça et là sur les relations entre deux des trois dirigeants du groupe Air France-KLM et de ses filiales principales, Air France et KLM.

Par contre, je tiens à reconnaitre que M. Pieter Elbers a été un excellent dirigeant de KLM. Je salue son attachement et à sa fidélité à son entreprise.

Il appartient désormais aux instances de KLM et d'Air France-KLM de lui trouver un successeur soit issu du groupe, soit venant de l'extérieur.


La tâche du futur PDG de KLM sera ardue. Il va reprendre les rênes d'une compagnie aérienne qui obtenait avant la crise sanitaire de très bons résultats.

Désormais, le contexte est différent.

  • La pression environnementale s'est fortement accentuée depuis deux ans.

  • Schiphol, l'aéroport principal de KLM et de Transavia Pays-Bas, est saturé sans qu'il soit permis d'espérer de changement dans un proche avenir.

Le nouveau PDG de KLM devra également composer avec un nouveau gouvernement aux Pays-Bas, mis en place ce lundi 10 janvier.

Un changement notable est intervenu : l'ancien Ministre des Finances Monsieur Wopke Hoekstra, un libéral, a été remplacé par Madame Sigrid Kaag, la chef de file du parti écologiste D66. Une inflexion de la politique environnementale du nouveau gouvernement est prévisible, de nouvelles contraintes pourraient être imposées à KLM.


Spécial Élection Administrateur 2022

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM

> Élection du représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS/PNC d'Air France-KLM

Le scrutin pour désigner les deux prochains représentants des salariés et anciens salariés actionnaires d'Air France-KLM, un pour les pilotes et un pour les personnels sol et PNC, démarre ce vendredi 14 janvier.

Qui peut voter ? Les salariés (et anciens salariés) actionnaires qui détiennent :

- en direct des actions Air France KLM issues des opérations ORS ou ESA, gérées au nominatif par la Société Générale,
- ou des parts dans
un ou plusieurs Fonds Communs de Placement spécifiques au groupe Air France (Concorde, Majoractions, Aeropelican).

Chacun votera dans le collège auquel il appartient (Pilote ou PS/PNC).

Si vous êtes concerné, vous avez dû recevoir le matériel de vote à domicile (par mail ou par courrier postal). Il contient votre identifiant, votre code personnel et une notice d’utilisation du site internet de vote. Gardez-le précieusement jusqu'à la fin de l'éventuel second tour (jusqu'au 15 février).

Vous pourrez voter par Internet du vendredi 14 janvier 2022 à 9h00 au vendredi 28 janvier 2022 à 14h00.

Mon commentaire : Si vous faites partie du corps électoral et que vous n'avez pas reçu votre matériel de vote, il vous faut contacter le 0800 10 12 30.

Attention : auparavant pensez à vérifier sur le site de Natixis ou de la Société Générale que vous possédez toujours des parts dans les fonds Concorde, Majoractions, Aeropelican.

Je vous conseille de privilégier l'envoi par mail plutôt que via la Poste.

Vous trouverez sur mon site les contacts de Natixis et de la Société Générale.

> Une exigence à votre service

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM

Je me présente à vos suffrages avec, comme remplaçant, Nicolas Foretz, PNC.

Pour votre information, le code électoral prévoit ceci :
Chaque candidature doit comporter, outre le nom du candidat, celui de son remplaçant éventuel, appelé à terminer le mandat si l’élu quitte la société Air France-KLM.
Il ne s’agit pas d’un rôle de « suppléant », pouvant représenter l’élu en fonction des emplois du temps : il s’agit de reprendre le mandat de l’élu si celui-ci est dans l’impossibilité de l’assumer, son lien avec la société Air France-KLM étant rompu. « En cas de vacance, ce remplacement s’effectue pour la durée du mandat restant à courir par le suppléant identifié lors de la désignation par les salariés actionnaires. », conformément aux statuts.

> Nos objectifs pour ce mandat de 4 ans

  • Continuer, avec conviction et sentiment d’être utile, mon travail au sein du conseil d'administration d’Air France-KLM. Je peux compter sur le soutien de Nicolas.
  • Partager avec vous chaque lundi l’actualité du transport aérien via l’envoi de La lettre de l’administrateur Air France-KLM.
  • Enrichir et promouvoir ce site navigaction.com, une mine d’informations pour les salariés et anciens salariés actionnaires.
  • Favoriser une augmentation de capital réservée aux salariés et anciens salariés.
  • Convaincre nos dirigeants de l'intérêt de restaurer l'abondement lorsque les salariés investissent leurs primes d'intéressement en actions AF-KLM.
  • Poursuivre notre travail sur l’aviation durable en relation avec les équipes Développement Durable d’Air France-KLM, le comité RSE du conseil d’administration Air France-KLM et l’association OMNES .

> Mon Bilan

Je suis votre représentant au Conseil d'administration d'AF-KLM depuis cinq années. Tout au long de mon mandat, a fortiori durant la crise sanitaire, je me suis efforcé :

  • d'éclairer les dix-huit autres administrateurs et l'équipe dirigeante sur les options s'offrant à nous, en apportant une vision à long terme,
  • d'apporter une connaissance de l'entreprise au sens le plus large (salariés, actionnaires, secteurs d'activité, syndicats ...),
  • de peser sur les décisions finales.

Avec les membres du comité des rémunérations,, j'étudie les conditions et avantages spécifiques de nos dirigeants. J'expose dans cette instance, en tant que représentant de la première force des actionnaires salariés, la diversité de vos points de vue. Je plaide pour la pondération de la part variable de leur rétribution en introduisant des critères sociaux favorables aux salariés.

Membre du comité d'audit, j'examine avec un comité restreint d'administrateurs les comptes du groupe et je m'assure du suivi de l'efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques.

> Mon activité au sein d'OMNES

Je copréside OMNES, une association qui organise des séminaires de réflexion pour les syndicalistes du groupe. Pendant la crise sanitaire, nous avons travaillé sur le concept d’Aviation Durable. Nous avons notamment publié une douzaine d’infographies présentant des solutions conduisant à des baisses d’émissions de CO2 (voir ma Lettre 835.htm).

Avec un groupe de passionnés, j’ai participé à la création de l’Observatoire de l’Aviation Durable, annoncée par le Ministre des Transports le 10 décembre 2021. L'observatoire travaillera sur les effets du transport aérien sur le réchauffement climatique et sur les actions mises en œuvre aux niveaux national, européen et international pour décarboner le secteur, avec le concours d’acteurs et d’observateurs du secteur.


Vous pouvez me poser vos questions en m'écrivant : message pour François Robardet

Je vous remercie pour les vœux que vous m'avez adressés et pour la confiance que vous me témoignez au travers de vos messages
.

Si vous appréciez mes Flash Info et mes Lettres, faites les circuler.

Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en me communiquant l'adresse email de leur choix.

| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés et anciens salariés actionnaires PNC et PS.
Vous pouvez me retrouver sur mon compte twitter @FrRobardet

Lors de mon élection, j'ai reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC
Ce message traite de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.
Si vous ne voulez plus recevoir mes communications, [désabonnez-vous]
Si vous préférez recevoir mes communications sur une autre adresse, merci de me l'indiquer.
Pour me joindre : message pour François Robardet. 10992 personnes reçoivent mes communications en direct