L'aérien en France, en Europe, dans le Monde
N°1008, 17 mars 2025
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La lettre du lundi
Sommaire :
Air France-KLM et Lufthansa ont déposé deux offres distinctes
pour Air Europa
Delta Airlines : ça plane moins
IndiGo
Airlines dans l’alliance SkyTeam, une possibilité à l’avenir
Ryanair quitte l’aéroport de Vatry, emportant 85% du trafic
avec elle
Paris-Beauvais : un recours en justice pour freiner
l’expansion de l’aéroport
Éthiopie : la BAD et Ethiopian
Airlines signent un accord pour le plus grand aéroport d'Afrique
Les compagnies aériennes plongent après une série
d'avertissements aux États-Unis
>
Air France-KLM et Lufthansa ont déposé deux offres distinctes pour Air Europa
(source AFP) 11 mars 2025
Mon commentaire : Air
France-KLM et Lufthansa, principales prétendantes au rachat d'Air
Europa, s'intéressent également à TAP Air Portugal.
Cependant, la crise politique au Portugal, qui a conduit à la
démission du Premier ministre Luis Monténégro la semaine dernière, a
poussé le gouvernement intérimaire à suspendre la vente de TAP Air
Portugal.
Celle-ci ne pourra reprendre qu'après la formation
d'un nouvel exécutif, probablement après les élections anticipées de
mai.
En vertu de la loi portugaise, l'actuel gouvernement ne
peut gérer que les affaires courantes, ce qui pourrait retarder la
transaction de six mois à un an.
Dans ce contexte, Air
Europa reste la seule compagnie aérienne européenne encore
disponible pour un rachat par les grands groupes du secteur.
Le groupe IAG avait initialement proposé une offre valorisant
Air Europa à environ un milliard d'euros, mais s'est finalement
retiré face aux restrictions imposées par la Commission Européenne,
qui craignait un affaiblissement de la concurrence et une hausse des
prix.
Désormais, Air France-KLM et Lufthansa sont les
dernières candidates en lice. Leurs offres s’alignent sur celle
d’IAG, évaluant également Air Europa à environ un milliard d’euros.
La suspension de la privatisation de TAP Air Portugal risque
cependant d’intensifier la concurrence et de faire grimper les prix
pour le rachat d’Air Europa.
Lire l'article :
Air France-KLM et son concurrent Lufthansa accélèrent dans le
dossier Air Europa. Les deux groupes ont déposé deux offres
distinctes pour entrer au capital de la compagnie, d'un montant
respectif de 300 et 240 millions d'euros, assure ce mardi le média
espagnol en ligne El Confidencial. Contactés par l'AFP, ni Air
France-KLM, ni Air Europa n'ont souhaité commenter cette
information.
D'après El Confidencial, Air France-KLM a
proposé d'acquérir 51 % de la compagnie espagnole auprès de son
principal actionnaire, le groupe touristique Globalia, contrôlé par
la famille Hidalgo. Le groupe franco-néerlandais, conseillé par la
Société générale, s'est également engagé à prendre à sa charge la
dette contractée par Air Europa vis-à-vis de l'État espagnol durant
la crise du Covid-19. Cette aide d'État s'est élevée au total à 475
millions d'euros, dont 240 millions sous forme de prêt convertible
en capital avec un taux d'intérêt de presque 9 %, et 235 millions
sous forme de prêt ordinaire, avec un taux de 2 %.
Si cette
opération voit le jour, la famille Hidalgo, qui détient actuellement
80 % d'Air Europa, n'en posséderait plus que 29 %, contre 20 % pour
IAG, maison mère de British Airways et Iberia, précise El
Confidencial.
Selon le média en ligne, Lufthansa a proposé
de son côté d'injecter 240 millions d'euros dans la compagnie
espagnole, via une augmentation de capital de 25 % devant lui
permettre également de rembourser le prêt accordé par l'État
espagnol.
Air Europa,
qui dispose actuellement d'une flotte d'une cinquantaine
d'appareils, effectue non seulement des vols intérieurs espagnols,
mais aussi des liaisons européennes et long-courriers vers
l'Amérique latine et les Caraïbes. La compagnie a transporté 12
millions de passagers l'an dernier, pour un chiffre d'affaires de
2,9 milliards d'euros, en hausse de 6 % par rapport aux 2,76
milliards de 2023.
(...)
>
Delta Airlines : ça plane moins
(source Les Échos) 11 mars 2025
Mon commentaire : Les
décisions du nouveau président des États-Unis ont un effet négatif
sur les perspectives des compagnies aériennes étasuniennes,
essentiellement sur leur marché intérieur.
La baisse de
leurs cours en bourse a entraîné un repli des actions des compagnies
aériennes européennes, bien que celles-ci ne soient pas actives sur
le marché domestique américain.
Cela laisse supposer que les
investisseurs anticipent peut-être un début de boycott des
États-Unis par les touristes européens.
Lire l'article :
Les compagnies aériennes américaines sont moins confiantes sur la
demande outre-Atlantique. Delta Airlines n'est pas la seule à
modérer les ardeurs des pronostiqueurs économiques et financiers.
Il n'y a pas si longtemps, les compagnies aériennes
américaines planaient sur le nuage de l'exceptionnalisme américain.
Il est revenu au patron de Delta Airlines, Ed Bastian, la tâche
ingrate d'abaisser son objectif de bénéfice de plus de moitié pour
le premier trimestre. Et si son objectif annuel est conservé, c'est
grâce à la baisse du prix anticipé du carburant. Ses confrères
intervenant à une conférence sectorielle ont, eux aussi, modéré les
ardeurs. Mais ils étaient moins « bullish » en janvier.
La
demande domestique n'est pas au rendez-vous, et cela ne concerne pas
seulement les voyageurs particuliers, mais aussi les voyages
d'affaires et celle du secteur public. Il s'agit d'un nuage plutôt
sombre pour le tableau économique de Wall Street, déjà en plein
doute sur son « Trump Trade ». L'action a baissé d'un palier
(-6,6 %), davantage que celles de United Airlines (-3,2 %) ou
American Airlines (-5,7 %). Southwest Airlines a quand même réussi à
jouer les filles de l'air (+7,8 %), en annonçant sa conversion à la
facturation des bagages, même s'il reste à voir si la concurrence ne
va pas en tirer parti.
La
concurrence va redoubler outre-Atlantique mais les capacités vont
probablement s'ajuster. La situation a cependant été jugée sérieuse
pour jeter un froid sur les compagnies européennes, y compris
Ryanair (-1,6 %), comme s'il fallait anticiper moins de visiteurs
étoilés sur le Vieux Continent. La compagnie à bas coûts irlandaise
reste en tout cas un modèle de création de valeur comparé aux
concurrentes américaines, y compris la plus résistante, United
Airlines.
>
IndiGo Airlines dans l’alliance SkyTeam, une possibilité à l’avenir
(source Air Journal) 17 mars 2025
Mon commentaire : Indigo
Airlines est, avec Air India, la principale compagnie aérienne en
Inde.
Le fort potentiel de développement du trafic de et
vers l'Inde est de nature à inciter Indigo Airlines, dirigée par
Pieter Elbers, à se rapprocher de Skyteam.
Sa concurrente,
Air India, est membre de Star Alliance depuis 2014.
Lire l'article :
L’expansion européenne de la compagnie aérienne low-cost IndiGo
Airlines et le développement de ses partenariats laissent entrevoir
une possible adhésion à l’alliance SkyTeam, renforçant ainsi son
réseau mondial.
La plus grande compagnie aérienne low-cost
indienne, IndiGo, se prépare à lancer ses toutes premières lignes
directes vers l’Europe en juillet 2025. (...) Cette étape majeure témoigne
de la volonté d’IndiGo d’étendre sa présence mondiale au-delà de
l’Asie et du Moyen-Orient, avec ses premières lignes européennes qui
redéfiniront sa stratégie de réseau international.
Le
lancement du service IndiGo vers Manchester ne semble pas être une
coïncidence. En alignant ses horaires de vols Delhi-Manchester sur
les départs transatlantiques de Virgin Atlantic au départ de
Manchester, IndiGo pose les bases d’un partenariat renforcé avec la
compagnie britannique.
(...)
Cette incursion en Europe, coordonnée avec des horaires fluides
laisse présager une décision stratégique visant à accroître les taux
de remplissage et les revenus grâce à la connectivité
transcontinentale, même si le modèle économique principal d’IndiGo
reste le service low-cost point à point. On peut aussi y voir une
possible volonté d’intégrer à plus long terme l’alliance SkyTeam,
dont font partie notamment outre Virgin Atlantic, Air France-KLM,
Delta Airlines, Korean Air, SAS, Air Europa, Saudia…
Bien
qu’Indigo se soit longtemps vantée d’opérer indépendamment en tant
que compagnie low-cost, l’évolution de son réseau, la progression
future de sa flotte avec notamment 68 A321XLR, 30 A350-900 en
commande (sans compter plus de 800 avions de la famille A320neo),
et
le renforcement de ses partenariats laissent présager une stratégie
internationale plus intégrée.
>
Ryanair quitte l’aéroport de Vatry, emportant 85% du trafic avec elle
> Paris-Beauvais : un recours en justice pour freiner l’expansion de l’aéroport
Mon commentaire : Les deux articles ci-dessous illustrent le double
langage de Ryanair.
D'un côté Ryanair quitte Vatry (ainsi
que Limoges, Perpignan et Carcassonne, liste non exhaustive)
invoquant la hausse de
la Taxe de Solidarité sur les Billets d'Avion.
De l'autre il
encourage les investissements destinés à agrandir l'aéroport de
Beauvais ; Ryanair y assure plus de 90% de l'activité.
Les deux décisions relèvent au final de la même
logique : devant le manque d'avions (les B737 Max qui tardent à
être livrés) Ryanair positionne ses avions
aux endroits les plus rentables.
Exit donc les aéroports les
moins rentables, en France mais également dans d'autres pays comme
l'Allemagne. Ryanair a annoncé ne plus desservir Dortmund, Dresde et
Leipzig.
Lire l'article : Ryanair quitte l’aéroport de Vatry,
emportant 85% du trafic avec elle
(source L’Union) 14 mars 2025
Le département de la Marne déplore une « nouvelle
catastrophique ». La compagnie irlandaise Ryanair qui dessert Porto
et Marrakech depuis le XCR Airport, l’aéroport de Vatry, a annoncé
qu’elle cesserait ces liaisons à la fin du mois de mars.
Dans un courrier adressé à l’aéroport, que L’Union a partagé,
Ryanair défend sa décision en mettant en cause la hausse d’une taxe
de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) « déjà excessive », et
fustige une décision « à courte vue », la contraignant de quitter de
nombreux aéroports de province, comme Limoges, Perpignan ou
Carcassonne, mais également Vatry.
Une décision
particulièrement brutale pour ce dernier puisque Ryanair représente
85% des passagers de l’aéroport, soit 74.000 sur les 86.500 passés
par l’aéroport en 2024. Particulièrement soudaine, également,
puisque la compagnie cessera ses liaisons dès le 29 mars.
Cette annonce menace ainsi grandement
l’avenir de l’aéroport. « Si elle se précise, la suppression de ces
deux lignes aura des conséquences néfastes pour l’ensemble de notre
territoire et pour la population marnaise », déplore le Département
dans un communiqué. Il évoque également une perte financière de
500.000 euros en 2025.
Le département juge les liaisons de
Ryanair « indispensables dans un territoire rural et isolé », et
s’inquiète de l’impact de cette suppression sur les emplois,
notamment ceux dédiés au trafic passager et à la sécurité. Il assure
malgré tout « œuvrer pour que la suppression n’engendre pas de
conséquences sur les emplois de notre infrastructure ».
(...)
Lire l'article Paris-Beauvais : un recours en
justice pour freiner l’expansion de l’aéroport:
(source L’Écho touristique) 11 mars 2025
Des associations ont annoncé avoir déposé un recours pour
demander l’annulation du contrat de concession de l’aéroport de
Beauvais, attribué à Bellova en 2024, et ainsi freiner l’expansion
du trafic aérien. Les associations Notre Affaire à Tous, Sauvez le
Beauvaisis et Adera (Association de Défense de l’Environnement des
Riverains de l’aéroport de Beauvais-Tillé) ont annoncé dans un
communiqué ce recours déposé devant le tribunal administratif
d’Amiens, et finalisé mi-février.
En octobre 2024, la
concession de l’aéroport de Beauvais, en pleine croissance, avait
été accordée à Bellova, une société constituée notamment par Egis et
Bouygues Construction, pour une durée de 30 ans. Bellova annonçait
alors vouloir investir 190 millions d’euros dans un projet de
« modernisation » de l’aéroport, tablant sur une hausse du trafic.
Le projet prévoyait, entre autres, 2000 places de parking
supplémentaires.
« Négocié dans la plus grande
opacité, le contrat de concession table sur une très forte hausse du
trafic aérien : de 3,9 millions de passagers en 2019, celui-ci
devrait atteindre 7,2 millions de passagers en 2030 (+85%), avant de
se hisser à 9,4 millions de passagers au terme de la concession
(+141%) », écrivent les associations dans leur communiqué.
Dénonçant « l’absence de réelle prise en compte de ces enjeux
sanitaires et climatiques sur le territoire », elles disent craindre
notamment l’augmentation des émissions de particules ultra-fines et
des nuisances sonores pour les riverains.
« Il est pertinent
d’attaquer la concession car elle constitue une forme de
planification sur les trente années à venir », a souligné auprès de
l’AFP l’avocat des associations, Pierre Heddi, qui dit espérer que
ce dossier fasse jurisprudence.
(...)
>
Éthiopie : la BAD et Ethiopian Airlines signent un accord pour le plus grand aéroport d'Afrique
(source RFI) 16 mars 2025
Mon commentaire : Le
projet de construction d'un nouvel aéroport proche de la capitale
Addis-Abeba est en phase avec les prévisions de croissance du trafic
aérien en Afrique.
D'après l'OCDE, la demande de transport
aérien en Afrique sera multipliée par plus de neuf d’ici à 2050.
Elle serait alors identique à la demande actuelle en Europe+Turquie.
Ce nouvel aéroport pourrait à terme fournir une alternative aux
hubs des pays du Golfe. Il permettrait de connecter l'Afrique à
l'Asie.
Des projets similaires existent au Sénégal et au Kenya.
Le Sénégal a lancé un projet
ambitieux pour moderniser son aéroport international Blaise Diagne à
Dakar, avec l’objectif de doubler sa capacité d’accueil et de faire
du pays un hub régional pour le transport aérien.
De même,
l’aéroport de Nairobi, au Kenya, connaît une expansion significative, soutenue par l’État et des
partenariats publics-privés.
Lire l'article :
Il doit devenir le plus grand aéroport du continent... La Banque
africaine de développement (BAD) et la compagnie aérienne nationale Ethiopian Airlines ont signé une lettre d'intention pour développer
un nouvel aéroport international en Éthiopie. Avec ce mégaprojet, le
pays affirme ses ambitions dans le transport aérien.
Le futur
aéroport, dont le coût est estimé à près de 8 milliards de dollars
(...).
L'aéroport sera situé à Bishoftu à une quarantaine de kilomètres au
sud-est de la capitale Addis-Abeba.
Les autorités
éthiopiennes entendent ainsi répondre « à la forte croissance de la
demande nationale et internationale » pour le transport de
marchandises et passagers.
L'actuel aéroport international
de Bolé, qui atteint ses limites, enregistre chaque année 17
millions de voyageurs. L'objectif des autorités est de tripler les
capacités d'accueil du pays pour d'atteindre, d'ici à 2040, 60
millions de passagers.
Ce mégaprojet, dans les cartons
depuis 2018, illustre les ambitions de la compagnie aérienne
nationale Ethiopian Airlines, numéro un en Afrique. Il doit aussi
renforcer le statut de l'Éthiopie comme plaque tournante du
transport aérien sur le continent.
Si le communiqué ne
mentionne pas la date de mise en service, les autorités éthiopiennes
avaient évoqué en aout leur intention de faire décoller les premiers
avions en 2029.
Revue de presse boursière
>
Les compagnies aériennes plongent après une série d'avertissements aux États-Unis
(source Reuters) 11 mars 2025
Mon commentaire : Selon
l'auteur de l'article, " les investisseurs craignent que l'économie
américaine ne se dirige vers une récession". Si cela devait advenir,
nulle doute que les compagnies aériennes seraient impactées.
En effet, les spécialistes ont souvent observé que l'activité des
compagnies aériennes est étroitement liée à la croissance
économique.
Historiquement, le trafic aérien a tendance à
croître plus rapidement que le PIB, avec une élasticité parfois
estimée autour de 1,5 à 2. Cela signifie qu'une augmentation de 1 %
du PIB mondial est généralement associée à une hausse de 1,5 % à 2 %
du trafic aérien.
Cependant, une étude plus récente a estimé
qu'une augmentation de 1 % du PIB est associée à une augmentation
d'environ 1,3 % du trafic aérien, cette relation étant stable dans
le temps et similaire entre les pays développés et en développement.
(source « PSE Working Papers » n°2016-09).
Selon l'auteur de l'article, "les investisseurs craignent que l'économie américaine ne se dirige vers une récession". Si cela devait advenir, nul doute que les compagnies aériennes seraient impactées.
Lire l'article :
Les compagnies aériennes américaines sont attendues en forte
baisse mardi [11 mars] à l'ouverture de la Bourse de New York et leurs
homologues européennes reculent aussi après que plusieurs groupes du
secteur ont émis des avertissements sur résultats, en raison
notamment l'incertitude économique à laquelle ils sont confrontés
aux États-Unis.
Delta Airlines a réduit de moitié lundi soir
ses estimations de bénéfice pour le premier trimestre, le premier
grand transporteur américain à admettre que les préoccupations
économiques des consommateurs et des entreprises nuisent à la
demande de voyages intérieurs.
L'action du groupe américain
plonge de 11% en avant-Bourse, tandis que ses rivaux Southwest Airlines et American Airlines reculent de 3% et 7%
respectivement après l'abaissement de leurs propres perspectives
mardi.
Dans leur sillage, United Airlines cède de 8% avant
l'ouverture de la Bourse.
American Airlines a
dit mardi prévoir une perte plus importante qu'anticipé pour son
premier trimestre, sur fond de craintes que les droits de douane et
les incertitudes liées aux dépenses publiques ne freinent la demande
de voyages.
Southwest Airlines, quant à elle, a réduit ses
prévisions de croissance du chiffre d'affaires unitaire, en
invoquant les mêmes raisons.
Ces annoncent interviennent
alors que les marchés ont fortement chuté lundi, les investisseurs
craignant que l'économie américaine ne se dirige vers une récession.
Pour l'industrie du transport aérien, l'incertitude pourrait
conduire à une réduction des dépenses discrétionnaires, ce qui
inciterait les voyageurs à être prudents et à abandonner ou à
réduire leurs projets de voyage.
(...)
En
Europe, l'industrie du transport aérien souffre également des doutes
de ses rivaux américains : (...) IAG, Lufthansa et Air France-KLM
sont en baisse de 3,4% à 5,9%.
Fin de la revue de presse
> Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à
9,89 euros en clôture vendredi 14 mars. Sur la semaine, elle est
en très forte baisse (-14,45%).
Elle était à 13,60 euros
le 1er janvier 2024, à 8,23 euros le 1er juillet 2024, à 7,604 euros
le 1er janvier 2025.
La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action
AF-KLM est à 9,41 euros (elle était à 17,50 euros début janvier
2024). L'objectif de cours le plus élevé est à 12,50 euros, le plus
bas à 7,00 euros.
Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er
juillet 2023.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le
détail du consensus des analystes.
Ci-dessous l'évolution du cours de bourse sur les 10 dernières
années.
Mon commentaire :
Après l'annonce de résultats annuels meilleurs que prévus, le cours
de l'action avait grimpé de plus de 30%.
Les différentes
décisions prises par le nouveau président des États-Unis ont
inquiété les compagnies aériennes étasuniennes. Elles ont revu à la
baisse leurs prévisions pour 2025.
Cela a entrainé une chute
des cours de la plupart des grandes compagnies aériennes dans le
monde (Delta -19%, IAG -11%, Lufthansa -8%)
Le cours de l'action Air
France-KLM a chuté de 14% la semaine dernière avant de reprendre
3% ces derniers jours.
> Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse (-1$) à 89$. Il était à 94$
fin juin 2023, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est en baisse (-2$) à 71$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
Mon commentaire :
Depuis deux mois, le cours du pétrole varie peu. Il est au plus
bas sur deux ans.
Le prix du jet fuel avait atteint un point
bas à 85$ mi-décembre. Depuis un mois il est stable autour de
95$, un prix correct pour les compagnies aériennes.
> Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Partners for the
Future, Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
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À bientôt.
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François Robardet
À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être d'Air France-KLM)
Je représentais les salariés et anciens salariés
d'Air France-KLM.
Vous pouvez me retrouver sur mon
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Cette lettre traite de l'aérien dans le monde et de sujets
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