Air France-KLM doit reconquérir la première place en Europe

photo François Robardet, ex-Représentant des salariés, Air France-KLM I Lettre de François Robardet


 

L'aérien en France, en Europe, dans le Monde

N°1021, 16 juin 2025
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Éditorial

Chères lectrices, chers lecteurs,

J'ai une pensée pour les familles des victimes du crash de l'avion d'Air India.

Près de 300 personnes sont décédées dans ce qui est l'accident d'avion le plus meurtrier depuis 2014.

Vous retrouverez dans cette lettre un point sur les circonstances de l'accident.

Bonne lecture
François


La lettre hebdomadaire

Sommaire :

Florence Parly et Anne-Marie Couderc : « Air France-KLM doit reconquérir la première place en Europe »
Une grève de 24 heures se prépare chez KLM, avec des conséquences importantes attendues sur le trafic aérien
Les Français restent fidèles au transport aérien
Etihad et Ethiopian Airlines concluent un accord de partage de codes
Pour Airbus, « les tensions sur la supply chain se sont apaisées »

Qu'est-ce qui a pu provoquer le crash de l'avion d'Air India en 30 secondes ?

Les valeurs des compagnies aériennes et des actions de voyage baissent alors qu'Israël frappe l'Iran

 


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Florence Parly et Anne-Marie Couderc : « Air France-KLM doit reconquérir la première place en Europe »

(source La Tribune) 15 juin 2025

Mon commentaire : L’accession de Florence Parly à la présidence du conseil d’administration d’Air France-KLM, en remplacement d’Anne-Marie Couderc, ne marquera pas de rupture majeure dans la gouvernance du groupe.

Son parcours, déjà bien connu du secteur aérien et de l’entreprise, garantit une continuité dans la conduite stratégique et la supervision des grandes orientations du groupe, dont la direction opérationnelle reste assurée par Ben Smith.  

Toutefois, l’expérience acquise par Florence Parly comme ministre des Armées constitue un atout précieux pour le développement des relations internationales du groupe, en particulier avec les pays africains.

Son réseau, sa connaissance des enjeux géopolitiques et économiques du continent, ainsi que sa capacité à nouer des partenariats stratégiques, pourraient permettre à Air France-KLM de renforcer et d’améliorer sa présence sur le marché africain, qui représente un axe de croissance important pour le groupe


Lire l'article :

LA TRIBUNE DIMANCHE — Crise sociale, Covid, reprise... Anne‑Marie Couderc, quel bilan tirez‑vous de ces sept années pour le moins mouvementées à la présidence d'Air France-KLM ?

ANNE-MARIE COUDERCJe suis arrivée en pleine crise sociale. Nous étions au milieu d'une grève assez forte, nous n'avions plus de PDG après la démission de Jean-Marc Janaillac, et il était difficile de trouver quelqu'un dans une période aussi complexe. Personne ne voulait faire l'intérim compte tenu de la situation, et comme j'étais déjà présidente du comité de nomination et de gouvernance au sein du conseil d'administration, on a proposé mon nom. J'ai accepté et j'ai suggéré que nous dissociions tout de suite la présidence de la direction générale.
 
Nous avons mis en place cette structure de gouvernance et, jusqu'à ce que nous trouvions la personne adéquate pour diriger le groupe, j'ai « fait le job », dans un moment où le management était en difficulté. J'ai fait face à la crise sociale. C'était vraiment très tendu, avec des syndicats assez remontés mais qui ont compris la nécessité de suspendre tout mouvement dans l'attente de la nomination du futur directeur général.
 
Sept ans plus tard, dans quel état de forme se trouve le groupe Air France-KLM ?
A-M.C. Aujourd'hui, le groupe est en bonne forme, autant que nous puissions l'être vu le contexte dans lequel nous vivons. Tous les fondamentaux sont là. Les plans de transformation qui ont été mis en place par Benjamin Smith [directeur général d'Air France-KLM] dès son arrivée ont tout de suite commencé à porter leurs fruits. Air France, qui était alors dans une situation très compliquée, est aujourd'hui en plein redéveloppement. La compagnie avait les atouts que tout le monde connaît, mais il fallait encore que la confiance revienne, que le dialogue entre les managers et le personnel existe à nouveau et que nous nous donnions la capacité de redémarrer. Il y a aussi eu le lancement du plan de renouvellement et de modernisation de la flotte pour retrouver de la compétitivité vis‑à-vis de nos concurrents.
 
Le Covid a cassé ce redémarrage, mais la confiance des actionnaires, et en particulier des États actionnaires, nous a permis de poursuivre la stratégie qui avait été lancée. Cela a été évidemment un choc terrible, mais salutaire par certains aspects. Cette période de crise nous a permis de solidifier nos relations avec nos partenaires commerciaux et institutionnels, de démontrer l'atout stratégique que représente une compagnie aérienne pour la France et les Pays-Bas, de donner confiance en notre combativité, notre résilience, notre capacité d'innovation, notre volonté de transformation... Et pour le personnel, cela a été la fierté retrouvée, avec la volonté de montrer que nous pouvions, au-delà de la qualité de service, aller chercher l'excellence.
 
Florence Parly, vous revenez aujourd'hui dans une maison que vous avez déjà connue entre 2006 et 2014. Depuis, vous avez été ministre des Armées. Dans quel état d'esprit arrivez-vous à la présidence d'Air France-KLM ?
FLORENCE PARLYJ'ai rejoint le conseil d'administration d'Air France-KLM fin 2023. Cela fait donc dix-huit mois que je redécouvre un groupe qui a énormément changé et progressé. Et pour faire le lien avec ce qu'Anne-Marie Couderc vient de dire, le plus frappant, c'est la fierté retrouvée des personnels qui se voit sur leurs visages. C'est pour moi une source d'émerveillement parce que nous avons connu d'autres époques où, y compris en tant que client, l'expérience était vraiment différente. Comme souvent, c'est dans les crises que l'on se transforme.
 
Sur la gouvernance d'Air France-KLM, dans votre feuille de route, allez-vous maintenir le schéma actuel ?
F.P. Cette dissociation des fonctions entre la présidence du conseil d'administration et la direction générale était quelque chose d'assez novateur au moment où Anne-Marie Couderc l'a initiée. C'est maintenant une tendance générale dans les grandes entreprises. Force est de constater que cela a été extrêmement bénéfique au groupe. Outre des relations sociales plus apaisées, notre gouvernance est elle-même plus sereine, avec des actionnaires variés. Ils représentent des intérêts qui ne sont pas toujours faciles à aligner mais travaillent dans le meilleur intérêt du groupe. Je pense que c'est aussi le résultat de cette dissociation des fonctions entre une présidente non exécutive et un directeur général. J'ai bien l'intention de m'en inspirer et de la poursuivre.
 
Maintenant que le groupe a retrouvé ses fondamentaux, quelle est votre feuille de route pour les années à venir ?
F.P. Nous devons permettre à notre groupe de retrouver sa place dans le transport aérien européen. Lorsque Air France et KLM se sont mariés en 2004, c'était le premier mouvement de consolidation en Europe, ce qui a fait de nous le premier groupe de transport aérien du continent. D'autres ont suivi, comme nos deux principaux concurrents IAG et le groupe Lufthansa, et nous ne sommes plus premier. Notre objectif, c'est de reconquérir cette place.
 
Il nous faut également relever le défi de la décarbonation, avec l'objectif exigeant de réduire nos émissions de CO2 pour respecter l'accord de Paris. Cela suppose que notre performance opérationnelle et financière soit à la hauteur, car des investissements massifs sont nécessaires pour mener à bien cette stratégie de décarbonation. Et puis la consolidation en Europe n'est pas terminée. Air France-KLM doit pouvoir pleinement jouer ses cartes dans cette recomposition du ciel européen. Nous le faisons déjà puisque nous sommes devenus actionnaire de la compagnie scandinave SAS l'an dernier.
 
Tout cela se passe dans un environnement ultra-concurrentiel. Il y a évidemment les compagnies low-cost sur le moyen-courrier, qui se sont développées de façon spectaculaire. Et il y a les compagnies long-courrier, des pays du Golfe ou du Bosphore, avec des taux de croissance de leurs capacités vers l'Europe à trois chiffres sur les vingt dernières années et qui ne jouent pas avec les mêmes règles que les compagnies européennes. C'est un jeu profondément déséquilibré. Si nous voulons continuer à disposer de compagnies aériennes européennes, il faut convaincre que nous ne pourrons pas maintenir nos positions sans pouvoir jouer à armes plus égales, qu'il s'agisse des réglementations ou du niveau de taxation. In fine, c'est la place de l'Europe qui est en jeu.
 
Que demandez-vous aux pouvoirs français et européens dans ce contexte géopolitique ?
A-M.C. Les négociations sur les droits de trafic [accords qui autorisent les avions d'un État à desservir un autre État], comme entre la France et la Chine par exemple, se font au niveau des autorités. Nous pesons pour faire valoir les droits des compagnies françaises et néerlandaises, pour s'inscrire dans une concurrence qui doit être équilibrée.
 
F.P. Ces droits de trafic sont souvent une forme de contrepartie à l'acquisition d'avions européens par des compagnies aériennes non européennes. Que nos avions s'exportent dans le monde entier, c'est en soi une excellente nouvelle, mais il y a toujours eu une sorte de prééminence des emplois industriels par rapport aux emplois de service. Or, il faut être conscient du rôle qu'une compagnie aérienne joue dans l'économie nationale. Air France-KLM pèse près de 2 % du PIB français et représente 500.000 emplois directs, indirects et induits, non délocalisables, en France et aux Pays-Bas, avec une implantation très répartie sur l'ensemble du territoire. C'est un fait économique majeur bien souvent sous-estimé, sinon ignoré, face aux commandes d'appareils qui seront certainement annoncées, comme c'est la tradition à l'occasion du salon du Bourget qui s'ouvre lundi.
 
Au vu de la politique climatosceptique de Donald Trump, est-ce que ces objectifs risquent de voler en éclats si les États-Unis s'en dédisent ?
F.P. La position américaine actuelle de retrait des accords internationaux crée un trouble dans le transport aérien comme dans bien d'autres domaines. Si les États-Unis ne devaient plus se conformer aux engagements de réduction des émissions de CO2 du transport aérien, l'efficacité de ces engagements serait réduite puisque les émissions des compagnies américaines représentent une part importante du total mondial. Est-ce que cela doit être de nature à réduire nos propres ambitions ? Je ne le crois pas, sous réserve bien sûr qu'une majorité de pays signataires respectent eux aussi leurs engagements...
 
A-M.C. L'enjeu va être sur la production et le prix des carburants durables, les SAF. Contrairement aux États-Unis, l'Europe a été plutôt frileuse jusqu'à présent dans l'investissement industriel pour produire du biocarburant. Quant aux carburants de synthèse, il faudrait démarrer maintenant pour être sûr d'avoir une production significative d'ici quelques années. La position américaine peut avoir une influence sur ceux en capacité d'investir et notamment les pétroliers et les énergéticiens. Les compagnies aériennes sont en bout de chaîne et nous n'allons pas devenir du jour au lendemain des producteurs de carburant. C'est pour cela que nous prêchons depuis des années la nécessité d'investir dans ce type de production. Il faut s'inscrire dans une dynamique industrielle.
 
Le monde actuel est marqué par l'incertitude géopolitique et cela commence à peser sur le transport aérien. Comment le ressentez-vous ?
F.P. Cette incertitude géopolitique se traduit non seulement par des incertitudes économiques, mais aussi par des contraintes sur nos opérations avec des interdictions de survol qui se sont multipliées en l'espace de quelques années. Pour aller d'Europe en Asie, comme nous ne pouvons pas survoler la Russie, nous mettons deux ou trois heures de plus que nos concurrents qui ne sont pas soumis aux mêmes interdictions de survol.
 
A-M.C. C'est là aussi un élément de distorsion de concurrence pour nos compagnies européennes face, par exemple, aux compagnies chinoises ou du Golfe, qui survolent la Russie sans problème. C'est un surcoût économique important. De même sur l'Afrique, puisque les compagnies françaises sont particulièrement visées et parfois interdites de survol de certains territoires, sans même parler d'atterrir. La géopolitique exerce une influence directe sur notre métier.
 
Pendant la crise du Covid, l'État français est monté à 28 % du capital d'Air France-KLM. A-t-il vocation à rester à un tel niveau ? Allez-vous chercher de nouveaux actionnaires ?
A-M.C. C'est à lui qu'il faut poser la question ! Mais, il faut rappeler le contexte exceptionnel dans lequel cela s'est fait. L'État français a été à nos côtés et a mis 7 milliards d'euros sur la table sous la forme de prêts pour sauver l'entreprise. L'État néerlandais a de son côté mis 3 milliards d'euros. Cela reste à la fois exceptionnel et ponctuel, puisque nous avons intégralement remboursé ces aides d'État, avec intérêts, en deux ans. Pour l'État français, la vocation n'est pas de rester forcément à ce niveau-là. Nous devons de notre côté maintenir notre trajectoire financière très exigeante, qui suppose de continuer à nous transformer et à nous développer, tout en assurant notre désendettement et nos engagements environnementaux.
 
F.P. Notre priorité absolue, c'est d'atteindre nos objectifs de performance opérationnelle et de dégager un résultat d'exploitation qui permette à la fois d'assurer le désendettement progressif du groupe, de continuer d'investir dans une flotte de dernière génération et de participer à la poursuite de la consolidation du transport aérien en Europe. Aujourd'hui 80 % de nos investissements, soit 2 milliards d'euros par an, sont consacrés à la flotte. Cela donne une idée de la performance économique que cela suppose.
 
Nous avons eu une très bonne année en 2023, la performance a été un petit peu moins bonne en 2024 et nous espérons que 2025 va permettre de poursuivre dans cette trajectoire d'amélioration de la marge opérationnelle sans laquelle nous ne pouvons pas résoudre cette équation.
 
En matière de décarbonation, tout ne repose pas sur les seules épaules des compagnies aériennes
. Nous sommes très dépendants de la capacité des constructeurs aéronautiques à nous fournir des avions dans les délais, comme de la capacité des énergéticiens européens à produire du carburant durable, le SAF, en quantité suffisante et à des prix compétitifs. Tout le monde sait que le SAF est aujourd'hui plus cher que le kérosène, mais ce n'est pas normal que celui produit en Europe soit trois fois plus cher que celui venant des États-Unis.
 
Nous retrouvons sur ces sujets de décarbonation, des problématiques de conditions de concurrence entre les compagnies aériennes au niveau mondial. Nous remplissons nos obligations aujourd'hui en matière d'incorporation avec 2 % de SAF dans les réservoirs de nos avions, et cela a vocation à augmenter au fil du temps. Mais encore faut-il que nous puissions nous approvisionner et que cet approvisionnement ne se fasse pas dans des conditions économiques extravagantes par rapport à nos concurrents.

 


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Une grève de 24 heures se prépare chez KLM, avec des conséquences importantes attendues sur le trafic aérien

(source AD, traduit avec Deepl) 13 juin 2025

Mon commentaire : La situation reste tendue chez KLM.

Pendant la crise du Covid, les salaires avaient été réduits.

Depuis, certains rattrapages ont été effectués, mais de manière inégale selon les catégories de personnel.

Les dirigeants de KLM ont notamment retrouvé leur niveau de rémunération, ce qui a suscité de vives critiques au sein de la classe politique néerlandaise.

Face à des résultats 2024 en demi-teinte, la compagnie a lancé un plan stratégique baptisé « Back on Track », visant à améliorer son résultat d’exploitation de 450 millions d’euros.

Ce plan prévoit notamment la suppression de 250 postes non opérationnels.

Parallèlement, les campagnes de recrutement, notamment dans les services de maintenance, peinent à porter leurs fruits (voir à ce sujet ma lettre n°1019). Les syndicats pointent du doigt des salaires jugés peu attractifs.

En cas d’échec des négociations, un mouvement de grève reste envisageable.

Toutefois, les syndicats néerlandais ont précisé qu’aucune action ne serait menée avant le sommet de l’OTAN prévu à La Haye les 24 et 25 juin prochains.

Il reste donc une dizaine de jours aux différentes parties pour parvenir à un accord.


Lire l'article :

KLM et les syndicats se disputent depuis des mois au sujet d'une nouvelle convention collective. Les syndicats veulent obtenir une augmentation salariale, mais KLM souhaite marquer une pause en raison des mesures d'austérité en cours. Vendredi, le délai fixé par les syndicats pour que KLM réponde à leurs revendications a expiré.
 
KLM souhaite poursuivre les discussions avec la FNV et la CNV au sujet d'une nouvelle convention collective pour le personnel au sol. « Aucune offre finale n'a été faite et, en ce qui nous concerne, il existe encore de nombreux points de départ pour poursuivre les discussions », déclare un porte-parole. « Nous voulons parvenir, avec les syndicats, y compris le FNV et le CNV, à une nouvelle convention collective qui rende justice à l'engagement de nos collègues et qui corresponde à la situation financière dans laquelle se trouve KLM. »
 
Le personnel au sol comprend les employés qui chargent et déchargent les bagages, remorquent les avions ou accueillent les passagers dans les halls d'embarquement. Selon le CNV, la convention collective concerne environ 14.000 des quelque 30.000 employés de KLM.
 
Les syndicats ne souhaitent poursuivre les négociations que si KLM accepte leur revendication salariale. « Nos membres en ont assez », déclare John van Dorland, dirigeant du syndicat FNV. « Ce n'est pas un jeu. KLM a eu suffisamment de temps. Si la direction pense que tout cela va se calmer, elle se trompe. C'est simple : sans personnel au sol, aucun avion ne décolle. »
 
Outre le maintien du pouvoir d'achat, les syndicats veulent un régime permanent pour les personnes qui effectuent un travail physiquement pénible. Le FNV souhaite également que les accords sur le régime de primes reviennent à leur niveau antérieur. Van Dorland : « La direction et les pilotes ont déjà été largement récompensés pour leur flexibilité. Mais le personnel au sol, qui fait fonctionner l'entreprise jour et nuit, est laissé pour compte. Nous ne l'acceptons plus. »

 


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Les Français restent fidèles au transport aérien

(source Voyage d’Affaires) 12 juin 2025

Mon commentaire : Cette enquête remet en question plusieurs idées reçues.

Les jeunes voyagent de plus en plus, et une large part des Français se disent prêts à voyager davantage si l’empreinte carbone des avions diminuait sensiblement.

Ces résultats ne m’étonnent pas.

Que ce soit lors d’interventions auprès d’étudiants ou à l'occasion de conférences internationales, j’ai souvent pu le constater, y compris — et surtout — dans des pays où le transport aérien reste encore peu développé.

En revanche, je suis plus nuancé quant à l’idée d’une véritable démocratisation du transport aérien.

Si cette tendance est difficilement contestable en Europe ou en Amérique du Nord, elle reste loin d’être une réalité dans de nombreuses autres régions du monde.

Cela dit, si l’on en croit les projections de croissance du trafic aérien d’ici 2050, ces inégalités pourraient progressivement s’estomper.


Lire l'article :

Voici une enquête qui a certainement fait plaisir au monde de l’aérien et qui remet en cause l’idée que les Français sont de plus en plus hostiles à l’avion. Une enquête de la FNAM (Fédération Nationale de l’Aviation et de ses Métiers) effectuée avec l’Union des aéroports français et le soutien d’Air France-KLM a analysé la sociologie des passagers aériens et le rapport qu’entretiennent les Français avec ce dernier. Les conclusions sont de nature à remettre en question de nombreuses idées reçues.
 
« On décrit souvent l’aérien comme le moyen de transport d’une élite. Or c’est exactement le contraire. L’avion est utilisé par toutes les catégories sociales, parce qu’il se révèle un moyen de transport utile, voire nécessaire. 65 % des Français ont en fait un point de vue neutre sur l’aviation en estimant que prendre l’avion n’est ni bien ni mal vu. Notre enquête relève ainsi que la part des CSP- dans les avions progresse de manière continue. Elle représente 52% de tous les passagers en 2024. Et près de 60% des habitants de communes rurales (moins de 2000 habitants) prennent l’avion. Ce qui justifie l’importance du maillage territorial », décrit Pascal de Izaguirre, Président de la FNAM.

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Les chiffres le prouvent. Selon la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), le nombre de passagers a grimpé de 20 millions entre 2016 et 2024, soit une hausse de 11% pour 206 millions de passagers en 2024. Ainsi, selon l’enquête de la FNAM et de l’UAF, 65 % des Français déclarent voyager en avion, dont 33 % au moins une fois par an. Dans les territoires ultramarins, cette proportion est encore plus grande, puisqu’elle atteint 95%.
 
Autre remise à plat d’une idée reçue : les jeunes générations, plus sensibles à l’argument écologique, n’en sont pas moins les plus consommatrices de vols. Les moins de 35 ans représentent 46% de tous les passagers alors qu’ils ne représentent qu’un quart de la population française. « Là encore, ce segment est porté par les voyages VFR (Visit friends and relatives) et les loisirs », indique Pascal de Izaguirre.
 
Si la part des passagers prenant l’avion pour partir en vacances reste stable (48 % des usagers), les voyages pour rendre visite à la famille ou à des amis ont progressé de 46 %. En revanche, la décroissance du segment voyages d’affaires est confirmée. De 2016 à 2024, elle a perdu 7 millions de passagers, soit une baisse de 15%. Le voyage d’affaires reste pourtant le troisième plus important pourvoyeur de déplacements aériens avec 41 millions de passager l’an dernier.
 
« Il y a un recul évident des déplacements aller-retour sur le domestique et les destinations régionales où existent des offres de transport alternatives » , analyse encore le président du FNAM. L’enquête démontre d’ailleurs que l’avion est privilégié pour les déplacements en dehors du territoire hexagonal. À peine un cinquième des voyageurs affirment l’utiliser pour des voyages internes à l’Hexagone. Pour 57% des interrogés, l’avion reste souvent la seule solution pour atteindre certaines distances.

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Concernant leur consommation de voyage aérien, les Français qui prennent l’avion ou souhaitent le prendre se déclarent prêts à adapter leurs comportements pour limiter leur impact. 73% indiquent qu’ils se sentiraient encourager à prendre l’avion si l’industrie se décarbonait davantage. Les Français semblent être relativement confiants sur la réduction de l’impact écologique de l’avion à l’avenir : 70% estiment que le secteur se décarbonera progressivement d’ici quelques années, et 61% pensent que des efforts concrets sont déjà engagés en ce sens.
 
Cependant l’argument du prix reste le plus fort. 79% des personnes interrogées indiquent qu’elles prendraient davantage l’avion si les prix deviennent plus attractifs. Un argument qui, aux yeux des politiques, justifie l’augmentation des taxes, puisqu’il découragerait les passagers potentiels.
 
Et pourtant les Français restent fiers de leur transport aérien. Il reste toujours perçu comme un symbole de progrès technologique, mais aussi un élément indispensable à l’innovation, au lien social et à l’aménagement du territoire. 78 % reconnaissent qu’il est ainsi indispensable au développement économique et touristique des territoires. Et le FNAM de rappeler que la taxation toujours plus forte du transport aérien va à l’encontre des principes de solidarité et de développement de l’ensemble de l’Hexagone.



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Etihad et Ethiopian Airlines concluent un accord de partage de codes

(source Air Journal) 11 juin 2025

Mon commentaire : Etihad Airways tente de se faire une place à l'ombre de ses voisines Emirates et Qatar Airways, trois fois plus grandes qu'elle.

Pour cela, la compagnie basée à basée à Abou Dabi multiplie les accords de partage de code, comme ceux conclus avec Air France-KLM depuis 2013.


Lire l'article :

Etihad Airways et Ethiopian Airlines ont conclu un partenariat de partage de codes, proposant ainsi des options de voyage supplémentaires en Afrique, en Asie, en Australie et au Moyen-Orient.
 
Il s’agit de la première étape du partenariat établi entre Etihad et Ethiopian en mars 2025, visant à « offrir de meilleures opportunités de voyage aux passagers sur les deux réseaux », a affirmé Etihad. « En exploitant nos réseaux combinés, nous offrons des possibilités de voyage fluides entre l’Afrique et l’Asie, l’Australie et le Moyen-Orient », a déclaré Arik De, directeur des revenus et des affaires commerciales d’Etihad. « Des correspondances faciles via Abou Dhabi et Addis-Abeba amélioreront la flexibilité, stimuleront les échanges commerciaux et le tourisme et offriront des expériences de voyage inégalées aux passagers des deux compagnies aériennes. »
(...)  
Ce partenariat en partage de codes permettra aux voyageurs de simplifier leurs voyages grâce à une réservation unique et un enregistrement unique, ainsi qu’à la livraison directe de leurs bagages à leur destination finale.
 
Grâce à ce partenariat, les passagers d’Etihad auront accès au réseau africain d’Ethiopian Airlines, reliant via Addis-Abeba 55 destinations dans 33 pays, dont Entebbe, Kinshasa, Kigali, Lusaka, Harare et Victoria Falls.

Dans le même temps, les passagers d’Ethiopian Airlines peuvent réserver des itinéraires avec correspondance vers des vols opérés par Etihad via Abu Dhabi, avec des services supplémentaires vers 20 destinations majeures en Asie, en Australie et au Moyen-Orient, notamment Sydney, Krabi, Colombo et Phnom Penh.

 


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Pour Airbus, « les tensions sur la supply chain se sont apaisées »

(source La Tribune) 12 juin 2025

Mon commentaire : Si pour Airbus les tensions sur les fournisseurs s'apaisent, c'est parce que les fournisseurs de pièces détachées privilégient les constructeurs plutôt que les compagnies aériennes.

Il faudra attendre plusieurs mois, voire une année, avant d'envisager un retour à  la normale pour l'activité de maintenance aérienne.


Lire l'article :

Dès lundi, les yeux du monde entier se tourneront vers le salon du Bourget pour savoir qui d'Airbus ou de Boeing remportera le match des commandes. En 2023, le constructeur européen avait largement fait la différence avec 846 commandes (contre 288 pour Boeing) dont un record absolu dans l'histoire de l'aviation de 500 A320 de la compagnie indienne IndiGo. Cette année encore, il faut s'attendre à des annonces significatives a confirmé Christian Scherer, le patron d'Airbus Commercial Aircraft. D'autant que d'après les nouvelles prévisions du premier constructeur mondial, 43 420 avions seront mis en service dans le monde d'ici fin 2044, en tablant sur une croissance moyenne du trafic de 3,6 % par an.
 
De quoi mettre un peu plus sous pression la chaîne d'approvisionnement d'Airbus qui a successivement vu la production chuter à 40 avions monocouloirs par mois pendant la pandémie, puis remonter à vitesse grand V avec l'ambition d'atteindre une production de 75 A320 d'ici 2027.
 
Mais à quelques jours du salon du Bourget, Christian Scherer veut lancer un message d'optimisme concernant les tensions sur la supply chain. « Je suis heureux de vous annoncer que les perturbations générales de l'approvisionnement se sont apaisées. Elles n'ont pas complètement disparu, mais la situation s'améliore considérablement », indique-t-il.
(...) 
Florent Massou, vice-président exécutif des opérations, remarque de nets progrès sur la supply chain avec « la fin de la pénurie de matériaux » et « une diminution de 60 à 70 % des pièces manquantes depuis le début de l'année ». Ces dernières années, la filière avait dû faire face à d'importantes difficultés d'approvisionnement sur certains métaux. Sur la partie amont de la production, Airbus est désormais parvenu à franchir la barre des 60 avions monocouloirs par mois, mais des goulots d'étranglement sur la chaîne d'assemblage finale l'empêche encore de livrer un tel volume d'appareils.
 
Sur le programme A320, « le principal goulot d'étranglement reste les moteurs », confirme Christian Scherer même si le dirigeant relève « une relation de travail beaucoup plus mature et professionnelle avec CFM International (coentreprise entre Safran Aircraft Engines et GE) ».
 
Quarante avions sont actuellement en attente de moteurs sur les chaînes d'assemblage final de Toulouse et Hambourg. (...) Safran (...) a dû faire face à une importante grève de six semaines en mars-avril sur son site de Villaroche (Seine-et-Marne) qui a créé « un grand trou dans la production », observe Florent Massou.
(...)
Du côté des gros porteurs, l'avionneur fait face à des problèmes de livraison sur certains éléments de la cabine. « Par exemple, notre plus important goulot d'étranglement actuellement sur l'A350, ce sont les toilettes en raison de difficultés d'un fournisseur au Mexique », illustre Christian Scherer.
(...) 
Airbus a également annoncé fin avril un accord pour internaliser les éléments confiés jusque-là à Spirit AeroSystems racheté par son concurrent Boeing de manière à assurer la pérennité de son programme A350.
 
Au-delà de cette recomposition industrielle, Airbus poursuit l'ouverture de lignes d'assemblage pour permettre la montée à pleine cadence sur le programme A320. D'ici la fin de l'année, la production devrait commencer dans les deuxièmes FAL (final assembly line) de Tianjin en Chine et de Mobile aux États-Unis. Puis en 2026, la ligne de Toulouse sera dupliquée portant l'effectif sur l'usine Jean-Luc Lagardère à 1 300 personnes. Dès l'année prochaine, l'avionneur disposera de 10 chaînes d'assemblage à travers le monde capable de produire son best-seller : deux en Chine, deux aux États-Unis, deux en France et quatre en Allemagne.

 


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Qu'est-ce qui a pu provoquer le crash de l'avion d'Air India en 30 secondes ?

(source BBC) 13 juin 2025

 Mon commentaire : Cet accident d’avion, le plus tragique depuis 2014, s’est produit peu après le décollage.

Fait rare, plusieurs témoins ont pu en enregistrer les images.

De nombreux spécialistes se sont déjà exprimés pour tenter d’en comprendre les causes.

L’article ci-dessous passe en revue les principales pistes envisagées.

Comme c’est souvent le cas dans ce type d’événement, il est probable que l’accident résulte de plusieurs facteurs combinés.

Certaines compagnies aériennes ont d’ores et déjà lancé des inspections ciblées sur les moteurs et les volets de leurs Boeing 787.

 À noter qu’un autre Dreamliner avait déjà connu plusieurs pannes au début de l’année. Cet appareil, exploité par American Airlines, a dû effectuer quatre atterrissages d’urgence en moins d’un mois en raison de dysfonctionnements au niveau des volets situés sur les ailes. (source : Le Figaro)


Lire l'article :

Seule une enquête approfondie permettra de déterminer ce qui s'est exactement passé avec le vol AI171 entre Ahmedabad et Londres Gatwick jeudi après-midi, mais les moments qui suivent le décollage peuvent être les plus difficiles à vivre dans l'aviation.
 
Les enquêteurs indiens seront rejoints par des experts américains et britanniques dans les prochains jours, alors que les autorités tentent d'établir les causes de l'accident du Boeing 787-8 Dreamliner, qui s'est écrasé peu après le décollage à seulement 1,5 km de la piste de l'aéroport international Sardar Vallabhbhai Patel.
 
C'est la première fois qu'un 787-8 Dreamliner subit un accident mortel depuis son entrée en service commercial en 2011. La catastrophe de jeudi a tué 241 personnes à bord et d'autres au sol.
 
La BBC s'est entretenue avec des experts en aviation ainsi qu'avec des pilotes basés en Inde - dont certains ont parlé sous le couvert de l'anonymat - qui pilotent régulièrement des 787-8 au départ des aéroports internationaux de l'Inde, afin de découvrir les facteurs qui ont pu amener l'avion à percuter des immeubles résidentiels au cœur d'Ahmedabad quelques instants seulement après le début de son vol.
 
Le 787-8 Dreamliner était piloté par le capitaine Sumeet Sabharwal et son copilote Clive Kundar. Tous deux étaient très expérimentés, avec plus de 9.000 heures de vol combinées - M. Sabharwal ayant acquis plus de 22 ans d'expérience en tant que pilote de ligne.
(...) 
Le ministre indien de l'Intérieur, Amit Shah, a déclaré que l'avion transportait 100 tonnes de carburant - pratiquement à pleine charge - alors qu'il décollait d'Ahmedabad.
 
Presque immédiatement après le décollage, le cockpit a lancé un appel de détresse, a déclaré l'autorité indienne de régulation de l'aviation. Aucune réponse n'a été donnée par l'avion par la suite. On ne sait pas exactement ce qui a déclenché l'appel de détresse, mais l'unique survivant du vol a déclaré aux médias indiens qu'il avait entendu une forte détonation alors que l'avion peinait à prendre de l'altitude.
 
Des images authentifiées par BBC Verify montrent ensuite l'avion volant à basse altitude au-dessus de ce qui semble être un quartier résidentiel. Les dernières données transmises montrent que l'avion a atteint une hauteur de 190 mètres. L'avion descend et devient masqué par des arbres et des bâtiments, avant qu'une grande explosion n'apparaisse à l'horizon.
 
« Il n'aurait pas eu le temps de réagir s'il avait perdu les deux moteurs », a déclaré un pilote. Les images de vidéosurveillance visionnées par BBC Verify montrent que l'avion a volé pendant 30 secondes.
 
L'avion s'est écrasé dans une zone résidentielle, des images montrant des immeubles d'habitation lourdement endommagés dans une zone densément bâtie comprenant des hôpitaux et des bâtiments officiels.
 
Spéculation sur une « très rare » double panne de moteur
Les vidéos du bref vol de l'avion ne permettent pas d'établir avec certitude les causes de la catastrophe.
 
Dans les prochains jours, une enquête complexe impliquant la boîte noire de l'avion - qui enregistre les données de vol - et l'examen des débris débutera. Mais les vidéos qui ont été diffusées montrent l'avion qui peine à décoller du sol, apparemment en raison d'un manque de poussée ou de puissance.
 
Certains experts ont émis l'hypothèse d'une défaillance extrêmement rare d'un double moteur. Des questions ont été soulevées pour savoir si l'avion avait déployé sa turbine Ram Air (RAT), une turbine de secours qui se met en marche lorsque les moteurs principaux ne parviennent pas à produire de l'énergie pour les systèmes essentiels.
(...) 
Le motoriste GE Aerospace a déclaré qu'il envoyait une équipe en Inde pour contribuer à l'enquête, tandis que Boeing a indiqué qu'il apportait tout son soutien à la compagnie aérienne.
 
Une autre possibilité évoquée par certains experts en Inde est l'impact d'un oiseau.
 
Ces collisions se produisent lorsqu'un avion entre en collision avec un oiseau et peuvent être extrêmement dangereuses pour les aéronefs. Dans les cas les plus graves, les moteurs peuvent perdre de la puissance s'ils aspirent un oiseau, comme cela s'est produit lors de la catastrophe aérienne de Jeju, en Corée du Sud, qui a tué 179 personnes l'année dernière.
 
Des experts et des pilotes connaissant bien l'aéroport d'Ahmedabad, ont déclaré à la BBC qu'il était « tristement célèbre pour ses oiseaux ».
(...) 
Toutefois, un pilote chevronné a déclaré qu'un impact d'oiseau est rarement catastrophique "à moins qu'il n'affecte les deux moteurs".
 
Les volets de l'avion ont-ils pu jouer un rôle ?
Trois experts qui ont parlé à BBC Verify ont suggéré que la catastrophe pourrait s'être produite parce que les volets de l'avion n'étaient pas sortis au moment du décollage, bien que d'autres pilotes et analystes aient contesté cette hypothèse.
 
Les volets jouent un rôle essentiel lors du décollage, en aidant l'avion à générer une portance maximale à faible vitesse.
 
S'ils ne sont pas correctement déployés, un avion à pleine charge - transportant des passagers, du carburant lourd pour un vol long-courrier et luttant contre la chaleur - aura du mal à décoller.
 
À Ahmedabad, où les températures ont frôlé les 40°C jeudi, l'air plus fin aurait exigé un réglage plus élevé des volets et une plus grande poussée des moteurs, a déclaré un pilote à la BBC. Dans de telles conditions, même une petite erreur de configuration peut avoir des conséquences catastrophiques.
 
Des images de vidéosurveillance diffusées jeudi en fin d'après-midi montrent l'avion décollant d'Ahmedabad, peinant à prendre de l'altitude, puis descendant lentement avant de s'écraser.
 
Mais une course au décollage avec les volets rentrés déclencherait des avertissements du système d'alerte de configuration de décollage du 787, alertant l'équipage de conduite d'une configuration dangereuse, selon un pilote avec lequel la BBC s'est entretenue.
 
L'ex-pilote M. Chan a déclaré à la BBC Verify que les images qui ont été diffusées jusqu'à présent sont trop déformées pour permettre de déterminer avec certitude si les volets étaient sortis, mais il a ajouté qu'une telle erreur serait "très inhabituelle".
 
"Les volets sont réglés par les pilotes eux-mêmes, avant le décollage, et il existe plusieurs listes de contrôle et procédures pour vérifier le réglage", a déclaré M. Chan. "Cela indiquerait une erreur humaine potentielle si les volets n'étaient pas réglés correctement".

 


Revue de presse boursière


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Le secteur aérien dans le rouge avec la probabilité d’une opération israélienne en Iran

(source AOF) 12 juin 2025

Lire l'article :

Les titres des compagnies aériennes américaines United Airlines et Delta Air Lines ont respectivement perdu 5,49 et 4,86 % hier soir. Ce matin, en Europe, leurs concurrentes suivent le même cap à l’image d’Air France-KLM, EasyJet ou Ryanair dont les actions affichent toutes des replis significatifs. Les groupes de transport aérien sont affectés par le fort rebond des cours du pétrole enregistré hier soir : +6,26 % pour le WTI à New York, et +5,50 pour le Brent à Londres. Les investisseurs s’inquiètent d’informations émanant de CBS News. Les cours ont depuis reflué.
 
Selon le média américain, aux États-Unis, des responsables ont été informés qu'Israël était prêt à lancer une opération en Iran selon plusieurs sources. Washington, qui anticipe des représailles contre certains sites américains, a conseillé à certains de ses citoyens de quitter la région.
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Les valeurs des compagnies aériennes et des actions de voyage baissent alors qu'Israël frappe l'Iran

(source Reuters) 13 juin 2025

Mon commentaire : Les actions des compagnies aériennes ont perdu près de 10 % en deux jours.


Lire l'article :

Les actions des compagnies aériennes mondiales ont chuté vendredi, les frappes israéliennes à grande échelle sur l'Iran ayant entraîné une hausse de plus de 9 % des prix du pétrole et incité les transporteurs à libérer l'espace aérien au-dessus d’Israël, de l'Iran, de l'Irak et de la Jordanie.
 
Les valeurs liées aux voyages et aux loisirs ont également chuté, les représailles de l'Iran faisant craindre une interruption de l'approvisionnement dans le détroit d’Ormuz, un point d'étranglement crucial pour environ un cinquième de la consommation mondiale de pétrole.
 
Par le passé, l'Iran a menacé de fermer le détroit au trafic en représailles aux pressions occidentales.
 
"Si le pétrole est pris entre deux feux, nous pensons que le président Trump cherchera à obtenir des barils de réserve de l'OPEP pour tenter de maintenir les prix et de protéger les consommateurs américains de l'impact économique du conflit au Moyen-Orient", a déclaré Helima Croft, analyste chez RBC.
(...) 
La multiplication des zones de conflit dans le monde a pesé sur la rentabilité des compagnies aériennes, car les détours font grimper les coûts de carburant et allongent la durée des vols.
 
La compagnie américaine Delta, la compagnie lettone airBaltic, la compagnie grecque Aegean Airlines, Ryan Air et Air India figurent parmi les transporteurs qui ont annulé ou détourné des vols.
 
Air France-KLM ont chuté de plus de 5 %, tandis que Lufthansa et EasyJet ont perdu jusqu'à 4 %.
Delta Air Lines, AmericanAirlines et United Airlines ont reculé de 4 à 5 %.
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Les incertitudes liées au conflit ont fait grimper les prix du brut, ce qui a fait grimper les actions des majors pétrolières américaines Exxon Mobil et Chevron de 1 à 3 %, tandis que les sociétés de services pétroliers SLB et Halliburton ont progressé de 3 %.
 
Les actions du géant européen des conteneurs Maersk et de Hapag-Lloyd ont augmenté respectivement de 4 % et de 1,5 %. Les pétroliers tels que Frontline, Torm et Euronav ont gagné plus de 2 %.

 


Fin de la revue de presse

> Évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,240 euros en clôture vendredi 13 juin. Sur la semaine, elle est en forte baisse (-10,78%). Elle était à 13,60 euros le 1er janvier 2024, à 8,23 euros le 1er juillet 2024, à 7,604 euros le 1er janvier 2025.

La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action AF-KLM est à 8,88 euros
(elle était à 17,50 euros début janvier 2024). L'objectif de cours le plus élevé est à 12,50 euros, le plus bas à 7,00 euros.

Je ne prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er juillet 2023.

Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Ci-dessous l'évolution du cours de bourse sur les 5 dernières années.

Cours_AF_5ans_20250602

Mon commentaire : Suite aux frappes israéliennes sur l'Iran, le cours de l'action Air France-KLM a perdu 10% en fin de semaine dernière.

> Évolution du prix du carburant cette semaine

Le baril de Jet Fuel en Europe est en hausse (+9$) à 94$. Il était à 94$ fin juin 2023, à 79$ avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est en hausse (+7$) à 74$.

De la mi-février 2022 à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscillait entre 75$ et 99$.

Mon commentaire : À l'inverse des compagnies aériennes, le pétrole voit son cours grimper de 10 %.

> Gestion des FCPE

Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas directement d'actions.

Ce sont les conseils de surveillance, que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds et qui prennent les décisions.

Les fonds Partners for the Future, Aeroactions, Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.

Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte (HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions diverses.

Mon commentaire : Si vous souhaitez obtenir des précisions sur la gestion des différents FCPE Air France, je vous invite à consulter mon site navigaction, rubrique L'actionnariat salarié Air France-KLM.


Précisions

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié.

À bientôt.

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| François Robardet

À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être d'Air France-KLM)

Je représentais les salariés et anciens salariés d'Air France-KLM.
Vous pouvez me retrouver sur mon compte twitter @FrRobardet ainsi que sur LinkedIn.

Cette lettre traite de l'aérien dans le monde et de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.
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