N°1006, 3 mars 2025
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La lettre du lundi
Sommaire :
Air France-KLM compte sur Emmanuel Macron pour pousser son
offre pour TAP Air Portugal Air Canada signe un important
contrat avec AFI KLM E&M pour les équipements de sa flotte de
Boeing 787 TSBA : les compagnies aériennes vont-elles suivre
Transavia ?
Lufthansa apparaît comme un candidat à
l’acquisition de 25% d’Air Europa IAG met la barre toujours
plus haut en Europe, avec des résultats records en 2024
L’A220 d’Airbus connaît sa pire année
Air France-KLM :
Vers un redécollage de l’action ?
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Air France-KLM compte sur Emmanuel Macron pour pousser son offre pour TAP Air Portugal
(source Les Échos) 27 février 2025
Lire l'article :
Alors que le processus de privatisation de TAP Air Portugal entre
dans la dernière ligne droite, Air France-KLM compte sur la visite
d'État d'Emmanuel Macron à Lisbonne, ce mercredi et jeudi, pour
faire avancer sa candidature. Selon nos informations, le directeur
général d'Air France-KLM, Benjamin Smith, ainsi que d'autres
responsables du groupe, seront du voyage présidentiel, qui prévoit
notamment une séance solennelle au parlement, ainsi que des
entretiens avec le président de la république, Marcelo Rebelo de
Sousa et son Premier ministre, Luis Montenegro, nommé en avril
dernier. De quoi permettre à la délégation française de
plaider la cause d'Air France-KLM face aux offres concurrentes du
groupe Lufthansa et du groupe IAG, et de
mieux cerner les attentes du gouvernement portugais. Et ce, juste au moment où ce dernier
s'apprête à relancer, le mois prochain, la privatisation de la
compagnie nationale portugaise, lancée en 2023 par le précédent
gouvernement, mais interrompue par les élections législatives
anticipées de mars 2024. L'objectif serait de boucler l'opération
vers la fin de l'année ou début 2026. (...) Le repreneur de TAP Air Portugal devra s'engager à
préserver l'identité de la compagnie, sa marque et son siège social,
mais aussi à poursuivre le développement du « hub » de Lisbonne et
son rôle de principale plaque tournante du trafic entre le Brésil et
l'Europe, avec plus de 2 millions de passagers brésiliens en 2024,
sur un total de 16 millions. (...) Selon la presse portugaise,
le
gouvernement de centre-droit de Luis Montenegro serait néanmoins
disposé à céder au moins 49 % du capital, ainsi que le contrôle
opérationnel de la compagnie. Et ce, afin d'assurer son avenir sous
l'aile d'un des trois poids lourds européens du secteur, mais aussi
de récupérer tout ou partie des aides d'État apportées à la TAP
durant la pandémie, pour un montant total de 1,2 milliard d'euros.
Autant de conditions auxquelles
Air France-KLM serait prêt à se plier pour l'emporter. Le groupe,
qui a déjà envoyé deux délégations à Lisbonne, en octobre et fin
janvier, s'est déjà dit prêt à acquérir une participation
majoritaire ou minoritaire, selon la décision des autorités. Air
France-KLM s'est aussi engagé à préserver l'autonomie de TAP Air
Portugal, en prenant l'exemple du mariage réussi avec KLM et plus
récemment, du partenariat noué avec SAS. Le groupe ne voit pas non
plus de problème au maintien de l'État portugais au capital, ayant
déjà les États français et néerlandais à son tour de table, ainsi
que l'État danois chez SAS. Air France-KLM met aussi en
avant la complémentarité entre son réseau actuel, très tourné vers
les Amériques et l'Afrique, et celui de TAP Air Portugal sur le
Brésil et une partie de l'Afrique. Le groupe Air France-KLM assure
déjà un véritable pont aérien entre la France et le Portugal, avec
200 vols par semaine, 45 % de part de marché (dont 35 % pour
Transavia) et près de 4,5 millions de passagers transportés de et
vers le Portugal en 2024 (en hausse de 25 % par rapport à 2019).
Contrairement au
groupe IAG, propriétaire de British Airways et Iberia, Air
France-KLM n'est pas suspect de vouloir déshabiller le hub de
Lisbonne au profit de celui de Madrid. Une crainte qui a d'ailleurs
déjà suscité une prise de position publique du président de
l'association des agences de voyages portugaises contre la
candidature d'IAG. A la lecture de la presse portugaise, la
candidature d'Air France-KLM semble néanmoins souffrir de quelques
handicaps. L'un d'eux est le souvenir mitigé laissé par la
privatisation des principaux aéroports portugais au groupe Vinci. Le
groupe français se voit régulièrement reprocher la saturation de
l'aéroport de Lisbonne, parfois chaotique. Air France-KLM est
également l'un des principaux concurrents de TAP sur le Brésil et
l'Afrique. Autant de difficultés qui pourraient faire le jeu du
groupe Lufthansa, même si ce dernier doit encore digérer
l'acquisition de la compagnie italienne ITA Airways.
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Air Canada signe un important contrat avec AFI KLM E&M pour les équipements de sa flotte de Boeing 787
(source Le Journal de l'Aviation) 25 février 2025
Lire l'article :
Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (AFI KLM E&M)
et Air Canada ont signé un contrat d’une durée de 10 ans pour le
support des équipements de 58 Boeing 787 de la flotte de la
compagnie aérienne canadienne. Il s’agit du premier contrat de
maintenance équipements majeur signé entre les deux groupes aériens.
La division MRO du groupe Air France-KLM précise qu’elle
positionnera à cet effet un nouveau stock de pièces dédié à Toronto
pour soutenir les opérations d’Air Canada. Air Canada aligne
aujourd’hui 39 Dreamliner (31 787-9 et 8 787-8) dans sa flotte, un
nombre qui sera porté à 58 appareils d’ici 2029, notamment
avec l’arrivée de 18 787-10. La compagnie canadienne dispose
également d’options pour 12 Boeing 787 supplémentaires. Sa flotte
long-courrier sera alors pour moitié constituée de Dreamliner.
« Ce contrat révolutionnaire avec Air Canada est le reflet de notre
vision partagée de l’innovation et de l’excellence dans le domaine
aéronautique. Nous sommes honorés de pouvoir offrir un soutien
robuste aux équipements de la flotte en expansion d’Air Canada.
Cette collaboration tire parti des forces des deux compagnies
aériennes et établit une nouvelle norme pour les partenariats
industriels. Nous nous réjouissons d’une décennie de croissance et
de succès mutuels » a déclaré Mathieu Essenberg, Vice-président
exécutif de KLM Engineering & Maintenance. Air Canada a déjà
utilisé les services de la division MRO du groupe Air France-KLM, en
particulier pour les moteurs GE90 (777) et CFM56 (famille A320 &
A340), l’APU APS5000 (787) ainsi que pour des événements liés aux
cellules.
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TSBA : les compagnies aériennes vont-elles suivre Transavia ?
(source L’Écho touristique) 26 février 2025
Lire l'article :
Mauvaise surprise pour près de 800.000 passagers de Transavia :
la compagnie low-cost du groupe Air France-KLM va
leur réclamer un supplément sur des billets déjà achetés,
pour prendre en compte la hausse de la taxation du transport aérien
en France. « Les clients
en possession d’un billet acheté avant le 28 octobre 2024 et après
le 7 décembre 2024, pour un voyage à partir du 3 mars 2025,
recevront prochainement un e-mail pour régulariser le paiement »,
selon un communiqué de Transavia. Pour rappel, la taxe de solidarité
sur les billets d’avion (TSBA) passe au 1ᵉʳ mars à 7,4 euros contre
2,63 euros auparavant pour les vols intérieurs ou vers l’Europe, et
double à 15 euros pour les destinations extra-européennes.
Contrairement à sa filiale à bas coûts, Air France a indiqué qu’elle
n’appliquerait pas une telle hausse rétroactive. « Au regard de son
réseau international avec des réservations dans de nombreuses
devises et avec de multiples moyens de paiement, de la part
importante de clients réservant via des agences de voyages, et du
risque de perturbation en aéroport, Air France ne facturera pas à
ses clients la différence entre le montant réglé au moment de la
réservation et le montant effectivement dû », précise la compagnie
tricolore dans une déclaration transmise à la presse. De son côté, Corsair
« ne réclamera pas non plus le surplus de taxe auprès des clients
ayant déjà acheté leurs billets après de la compagnie », fait savoir
la direction du transporteur français à L’Écho touristique.
Il en va de même pour la low-cost britannique easyJet, qui précise
qu’elle n’appliquera la taxe de solidarité sur les billets d’avion
que pour les billets achetés à partir du 1er mars 2025, date à
laquelle l’augmentation de la taxe entrera en vigueur. De
son côté, la direction des compagnies aériennes du groupe Dubreuil
(French Bee et Air Caraïbes) n’a pas souhaité dévoiler sa stratégie
à ce stade, ni commenter le sujet de la TSBA. « Chaque
acteur du secteur prend ses propres décisions concernant les
modalités de la répercussion de la hausse de la taxe sur les billets
d’avion », a commenté de son côté la Fédération nationale de
l’aviation et de ses métiers (FNAM), qui rassemble le secteur aérien
français. La fédération a rappelé qu’elle « avait pris soin
d’alerter le gouvernement et le Parlement sur les difficultés
créées, pour les compagnies aériennes comme pour les passagers, par
l’absence de mise en place d’un délai suffisant entre l’adoption de
la Loi de Finances et l’entrée en vigueur de la hausse de la taxe ».
« Pour mémoire, le délai recommandé par les instances
internationales » comme l’Organisation de l’aviation civile
internationale et l’IATA, « est compris entre trois et six mois »,
précise la FNAM.
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Lufthansa apparaît comme un candidat à l’acquisition de 25% d’Air Europa
(source LCE) 26 février 2025
Lire l'article :
Lufthansa semble être le principal candidat à la reprise de 25%
du capital d’Air Europa, pour un montant d’environ 240 millions
d’euros. Des sources citées par El Confidencial précisent que les
deux compagnies ont signé un « wet lease », un contrat de location
de vol, afin que la première puisse vérifier le fonctionnement de la
compagnie aérienne d’Hidalgo. Selon les informations d’El
Confidencial, la compagnie allemande a signé un contrat de location
de vol, « comprenant l’avion, l’équipage, la maintenance et
l’assurance, entre Bruxelles et New York », à titre d’essai pilote
pour évaluer les performances de la compagnie espagnole sur les vols
long-courriers avant de finaliser une éventuelle entrée dans son
actionnariat. Les Hidalgo, qui détiennent 80 % d’Air Europa,
avaient prévu de vendre 20 % de la compagnie, mais ils ont augmenté
ce pourcentage à 25 % pour lever 240 millions d’euros et payer avec
cet argent la moitié du prêt de la Société de propriété industrielle
de l’État (SEPI), car la compagnie aérienne doit rembourser en 2026
un prêt de 235 millions d’euros contracté pendant la pandémie.
Lufthansa, qui est conseillée par Goldman Sachs, a promis à Air
Europa de faciliter les négociations avec Boeing pour la livraison
de dix 787 Dreamliners, qui renforceraient la capacité
opérationnelle de la compagnie aérienne espagnole, explique le
journal économique. (...) Selon les sources
d’El Confidencial, la compagnie aérienne d’Hildago s’attend à
recevoir cette semaine des offres non contraignantes pour la vente
d’un quart du capital.
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IAG met la barre toujours plus haut en Europe, avec des résultats records en 2024
(source Les Échos) 28 février 2025
Lire l'article :
Cette année encore, IAG sera la référence à atteindre, ou du
moins à essayer d'approcher, pour le transport aérien européen. La
maison mère de British Airways, Iberia, Vueling, Aer Lingus et Level,
a dévoilé ce vendredi des résultats 2024 très supérieurs aux
attentes, avec un chiffre d'affaires en croissance de 9 %, à 32,1
milliards d'euros, et un résultat d'exploitation avant éléments
exceptionnels, en hausse de 26,7 %, à 4,44 milliards d'euros.
Soit une marge opérationnelle de 13,8 % (contre 11,9 % en 2023)
qui
fait à coup sûr d'IAG, le plus rentable des trois grands groupes de
transport aérien européens, devant Lufthansa et Air France-KLM, même
si ces derniers n'ont pas encore publié leurs résultats annuels.
Seule Turkish Airlines peut rivaliser. Dans le cas d'Air France-KLM,
qui publiera ses chiffres le 6 mars prochain, le consensus
d'analystes table au mieux, sur un résultat d'exploitation de 1,574
milliard pour un chiffre d'affaires de 31,552 milliards, soit une
marge de 4,98 %. Dans ce contexte, IAG soigne ses
actionnaires, avec des dividendes et un nouveau plan de rachat
d'actions pour un montant d'un milliard d'euros en 2025. De quoi
expliquer les 130 % de hausse du titre IAG sur les 12 derniers mois,
face aux 35 % de baisse de l'action AF-KLM en 2024. Comme ses principaux
concurrents, IAG continue de surfer sur la croissance du trafic,
notamment entre les États-Unis et l'Europe, un marché premium en
hausse, un pétrole encore bon marché, et la modernisation de sa
flotte, avec des avions plus performants et plus gros qui permettent
de réduire les coûts au siège. A cela s'ajoute, comme pour Air
France-KLM et Lufthansa, la contribution croissante du programme de
fidélisation, devenu la troisième source de profits en 2024, avec
495 millions d'euros de bénéfices. Autant de facteurs qui devraient
perdurer en 2025, selon les prévisions, peu détaillées, d'IAG.
Cependant, la principale force d'IAG reste British Airways et sa
position dominante à Londres-Heathrow, principale plaque tournante
du trafic aérien entre l'Amérique du Nord et l'Europe, avec 45 % de
part de marché. La compagnie britannique a généré, à elle seule,
45 % des revenus du groupe en 2024 et 46 % du résultat
d'exploitation, pour 37,8 % du trafic passagers (46,16 millions sur
un total de 122 millions). C'est aussi la plus rentable du
groupe, avec une marge de 14,2 %, conformément à son positionnement premium,
que le directeur général du groupe, l'espagnol Luis Gallego,
souhaite porter à 15 %. Ce caractère premium de British
Airways devrait même continuer à se renforcer dans les prochaines
années, avec un plan d'investissement de 8 milliards d'euros, qui
prévoit notamment par la rénovation des cabines de ses Airbus A380,
avec l'installation d'une nouvelle « First suite » à l'avant, fin
2025. Les
autres compagnies du groupe affichent néanmoins des performances
plus qu'honorables. C'est notamment le cas d'Iberia
(11,5 % de marge opérationnelle sur 7,542 milliards d'euros de chiffres d'affaires),
dont le hub de Madrid-Barajas est au marché sud-américain ce que
Heathrow est au marché nord-américain, avec une part de marché de
30 %. Un rôle qui devrait encore se renforcer cette année, avec
l'arrivée dans la flotte d'Iberia des premiers Airbus A321 XLR,
capables de desservir sans escale de nouvelles destinations
secondaires aux États-Unis. Iberia et Aer Lingus en ont déjà
réceptionné 3 exemplaires et en attendent dix de plus en 2025.
Bonne performance également du côté de Vueling sur le marché
moyen-courrier. La filiale low-cost de Barcelone a généré 12,3 % de
marge l'an dernier, pour 3,261 milliards d'euros de chiffres
d'affaires. Mais aussi d'Aer Lingus, la dernière arrivée dans le
groupe, qui affiche 8,6 % de marge pour 2,376 milliards d'euros, en
faisant de l'aéroport de Dublin, une porte d'entrée alternative pour
le marché américain (avec la possibilité d'effectuer les formalités
de police américaines à Dublin). Quant au « cinquième
élément », la low-cost long-courrier Level, qui n'avait pas
rencontré le succès escompté en France et qui opère aujourd'hui
essentiellement au départ de Barcelone, ses résultats ne sont pas
détaillés, mais son trafic a augmenté de 20,7 % en 2024, pour
atteindre 846.000 passagers.
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L’A220 d’Airbus connaît sa pire année
(source La Presse Canada) 9 janvier 2025
Lire l'article :
« Ne le cachons pas, le marché a des doutes vis-à-vis
des
moteurs, a reconnu son vice-président des ventes des avions
commerciaux, Benoît de Saint-Exupéry, mercredi, à une question de La
Presse. On s’attend à ce que Pratt & Whitney améliore la durabilité
du moteur. Cela explique pourquoi 2024 a été moins vigoureuse que
prévu. » Celui-ci participait, aux côtés du chef de la
direction de la division des appareils commerciaux, Christian
Scherer, à la présentation du bilan des commandes et des livraisons
de la multinationale européenne. Dans l’ensemble, Airbus a obtenu
826 commandes nettes tout en livrant 766 aéronefs.
Les 12
derniers mois ont été turbulents au chapitre des ventes pour l’avion
développé par Bombardier, qui a reçu 410 millions [de dollars
canadiens, soit 270 millions d'euros] de plus de l’État
québécois en juillet dernier. Il n’a décroché que 17
nouvelles commandes. Parallèlement, Airbus a résilié un contrat pour
14 appareils avec la société russe Ilyushin en plus d’enregistrer 12
autres annulations. Le résultat sur les commandes nettes s’est donc
avéré négatif. Le contraste est frappant comparativement à
la récolte des deux dernières années, qui frôle les 250 commandes.
C’est l’usure prématurée de certaines
pièces des moteurs construits par Pratt & Whitney qui clouent des
A220 au sol pendant de longues périodes. L’appareil n’est pas le
seul dans cette situation. Les modèles A320neo et A321LR d’Airbus
ainsi que des E2 d’Embraer sont aussi touchés. Résultat :
des clients de l’A220 comme airBaltic, JetBlue, Air Canada et Delta
Airlines ne peuvent compter sur leurs avions. Selon la firme de
données aérienne Cirium, environ 35 % des A220 livrés par Airbus
sont actuellement cloués au sol. M. de Saint-Exupéry a aussi
affirmé s’attendre à un ralentissement de la demande après deux
années où les ventes de l’avion construit à Mirabel et Mobile
(Alabama) ont été « très vigoureuses ». Expert en aviation
et chargé de cours à l’Université McGill, John Gradek estime qu’il y
a également un autre élément qui pèse dans
la balance. Avec 516
appareils à livrer et une cadence de production qui est encore loin
de sa vitesse de croisière, les délais sont encore trop longs pour
les transporteurs qui décident de commander l’avion, affirme le
spécialiste. Cela nuit aux ventes, estime-t-il. « Cela va
prendre jusqu’à sept ans avant de les livrer, dit M. Gradek. Il y a
des clients potentiels à qui cela ne plaît pas. On peut attendre
trois ou quatre ans, mais après, ça devient long. » (...) Tout retard risque
d’avoir des conséquences pour les contribuables québécois, qui ont
injecté, jusqu’à présent, plus de 2 milliards [de dollars canadiens,
soit 1,3 milliard d'euros] dans ce programme
développé par Bombardier.
En acceptant de réinjecter 410
millions [de dollars canadiens, soit 270 millions d'euros] en juillet, Québec avait pu repousser à 2035 le moment où
Airbus rachèterait sa participation dans l’A220. Plus les profits se
font attendre, plus la somme obtenue par l’État risque d’être
amputée.
Revue de presse boursière
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Air France-KLM : Vers un redécollage de l’action ?
(source Bloomberg) 25 février 2025
Lire l'article :
L'action Air France a traversé une année 2024 particulièrement
difficile, marquée par une forte contraction de sa rentabilité et
une détérioration significative de son bilan en 2023 et 2024 malgré
un chiffre d’affaires en hausse. Fragilisée par des coûts
opérationnels plus élevés et un environnement économique incertain,
la compagnie a vu son titre chuter lourdement jusqu'à atteindre un
plus bas historique à 7€. Toutefois, depuis la mi-janvier, l'action
tente une remontée spectaculaire, enregistrant un rebond de plus de
25 %. (...) Graphique journalier du cours de
l’action Air France depuis mai 2024

Source : Graphique IG
Cependant, la pérennité du
rebond dépendra avant tout de la capacité de la direction à
restaurer la profitabilité du groupe et à rassurer les marchés sur
sa solidité financière. Les résultats financiers du quatrième
trimestre 2024 publiés le 6 mars seront donc cruciaux pour
l’évolution du titre à court terme. Les prévisions également seront
à surveiller. Les analystes anticipent une forte reprise des
bénéfices en 2025, avec une hausse estimée de 93 % du résultat net
grâce à une meilleure gestion des coûts, une optimisation des
capacités et des hausses tarifaires.
Le secteur aérien reste
néanmoins confronté à des défis structurels de taille. La volatilité
des prix du pétrole, la transition énergétique imposant des
investissements massifs et la pression concurrentielle croissante
des compagnies low-cost sont autant d’éléments qui pourraient
freiner la reprise d’Air France-KLM.
Pour convaincre durablement les
investisseurs, la compagnie devra démontrer sa capacité à
capitaliser sur la reprise du trafic tout en consolidant son bilan.
Si les résultats trimestriels à venir confirment cette trajectoire
positive, le titre pourrait poursuivre son redressement et
progressivement regagner la confiance du marché.
Fin de la revue de presse
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à
8,806 euros en clôture vendredi 28 février. Sur la semaine, elle est
en hausse (+3,53%).
Elle était à 13,60 euros
le 1er janvier 2024, à 8,23 euros le 1er juillet 2024, à 7,604 euros
le 1er janvier 2025.
La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action
AF-KLM est à 9,23 euros (elle était à 17,50 euros début janvier
2024). L'objectif de cours le plus élevé est à 12,50 euros, le plus
bas à 6,45 euros.
Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er
juillet 2023.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le
détail du consensus des analystes.
>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse de -4$ à 90$. Il était à 94$
fin juin 2023, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est
en baisse de -1$ à 73$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Partners for the
Future, Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
À bientôt.
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François Robardet
À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être d'Air France-KLM)
Je représentais les salariés et anciens salariés
d'Air France-KLM. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet ainsi que sur LinkedIn.
Cette lettre traite de l'aérien dans le monde et de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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