N°1007, 10 mars 2025
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La lettre du lundi
Sommaire :
Air France-KLM a repris de l'altitude au quatrième trimestre
KLM : des résultats décevants soulignent la nécessité de réduire
les coûts Le groupe Lufthansa ralentit sous le coup d’un
premier semestre difficile IAG est en très grande forme et
envisage de nouvelles commandes
Bruxelles donne son avis
sur le plan de réduction du bruit à Amsterdam-Schiphol
Le
double visage du redécollage de Rolls-Royce
Air
France-KLM : Pourquoi Air France-KLM a pris 33% jeudi et signé
la plus forte hausse en Bourse son histoire
Création
d’une politique RSE dans la branche du transport aérien -
Enquête salariés
>
Air France-KLM a repris de l'altitude au quatrième trimestre
(source Les Échos) 6 mars 2025
Lire l'article :
L'année 2024 fut compliquée pour Air France-KLM, mais elle s'est
bien terminée. Après un début d'année inquiétant et un début d'été
plombé par les Jeux de Paris, le groupe franco-néerlandais a relevé
le niveau au quatrième trimestre, avec un résultat d'exploitation en
hausse de 471 millions d'euros, à 396 millions d'euros.
De
quoi permettre à Air France-KLM de terminer l'exercice avec un
résultat d'exploitation de 1,6 milliard d'euros, inférieur de 111
millions au résultat record de 2023, mais supérieur aux attentes. Le
chiffre d'affaires s'est établi à 31,459 milliards d'euros, en
hausse de 4,8 %. Soit une marge de 5,1 %, légèrement inférieure à
celle de 2023 (5,7 %), mais supérieure aux 4,4 % de marge du groupe
Lufthansa, son principal comparable. La Bourse de Paris a apprécié
cette bonne surprise, avec un bond du titre AF-KLM de 15% à
l'ouverture. La bonne
tenue de la demande et de la recette unitaire, tirée vers le haut
par le trafic « premium », le contrôle des coûts chez Air France et
le pétrole bon marché, ont permis de compenser le manque à gagner et
les surcoûts des Jeux Olympiques, estimés à 250 millions d'euros,
ainsi que les dysfonctionnements du nouveau système informatique de
l'activité cargo. Autre motif de satisfaction :
toutes les
entreprises du groupe ont contribué aux résultats, y compris la
filiale low-cost Transavia, qui a dégagé, pour la première fois, un
modeste bénéfice d'exploitation de 3 millions d'euros pour 3
milliards d'euros de chiffre d'affaires. La fin de la gratuité pour
les bagages cabine, décrétée en 2024, y est pour beaucoup. L'an
dernier, la marque verte, en forte croissance (+16,4 %), affichait
encore plus de 100 millions d'euros de pertes. Le principal contributeur reste le
groupe Air France, avec un résultat d'exploitation de 980 millions
d'euros, en baisse de 105 millions, pour un chiffre d'affaires en
hausse de 3,8 %, à 19,22 milliards, soit une marge stable de 5,1 %.
En revanche, KLM reste à la traîne, avec un résultat d'exploitation
de 416 millions d'euros (en baisse de 234 millions) pour un chiffre
d'affaires de 12,71 milliards. Soit une marge de 3,3 %, très
inférieure à celle de ses bonnes années. La compagnie néerlandaise
n'a pas encore retrouvé son niveau d'activité d'avant-covid, ni le
contrôle de ses coûts. Toutefois, l'activité la plus
rentable n'est pas le transport de passagers ou de fret, mais le
programme de fidélisation du groupe, Flying Blue, dont les résultats
sont désormais présentés séparément. L'an dernier, la vente de
« miles » aux différents partenaires a dégagé un bénéfice
d'exploitation de 200 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de
811 millions. Soit 24,7 % de marge !
Avec 5,1 % de marge, Air France-KLM reste néanmoins
encore assez loin de son objectif de moyen terme d'une marge
opérationnelle « supérieure à 8 % » vers 2026-2028. Air France-KLM
est aussi très loin derrière le meilleur de la classe européenne -
le groupe IAG - et ses 13,8 % de marge. Sa rentabilité finale reste
faible, avec un bénéfice net de 489 millions d'euros pour 2024, en
recul de 501 millions sur un an, et une génération de trésorerie
disponible de 446 millions d'euros (contre 922 millions en 2023),
impactée il est vrai par un paiement exceptionnel de 610 millions
d'euros de cotisations sociales différées pour le régime de retraite
des personnels navigants d'Air France. Par ailleurs,
la
dette nette, qui avait fortement décru en 2023, est repartie à la
hausse en 2024, passant de 5 milliards à 7,33 milliards d'euros. Une
envolée expliquée par le renchérissement des contrats de location
des avions, renouvelés en 2024, qui sont comptabilisés comme de la
dette. Air France-KLM chiffre ce surcoût à 700 millions d'euros, sur
une facture totale de 1,9 milliard. Toutefois, ce surcoût s'inscrit
dans l'effort général de renouvellement de la flotte d'Air
France-KLM, qui comporte désormais 26,9 % d'avions de nouvelle
génération. Air
France-KLM a donc encore beaucoup de progrès à accomplir pour se
hisser à un niveau de rentabilité suffisant pour couvrir le coût du
capital investi et offrir une rentabilité minimale à ses
actionnaires, qui n'ont pas vu l'ombre d'un dividende depuis une
décennie. A cet égard, l'année 2025 s'annonce plus favorable, avec
le maintien des vents porteurs (trafic en hausse et pétrole bon
marché). Sur la lancée de cette fin d'année, le groupe
prévoit en effet une poursuite de la croissance de l'offre, de 4 % à
5 % (et de 10% chez Transavia) comparée à 2024, et une augmentation
des coûts plus faible qu'en 2024. À cela devrait s'ajouter le plein
effet du plan de réduction des coûts de KLM. Par ailleurs, les
comptes d'Air France-KLM ne pâtiront pas de l'impact des JO, ni du
versement exceptionnel pour les retraites. Mais d'autres
facteurs vont aussi peser négativement sur les comptes de 2025.
L'augmentation de la taxe sur les billets d'avion devrait avoir un
impact négatif de 90 à 170 millions d'euros sur le résultat
d'exploitation, Air France n'ayant pas la possibilité de la
répercuter intégralement sur le prix du billet. Cette augmentation
pourrait également avoir un effet sur la demande en France.
L'obligation d'incorporer 2 % de carburant d'aviation durable en
2025 renchérira aussi les coûts, d'environ 150 millions d'euros
comparé à 2024. De même que la hausse de redevances aéroportuaires à
Amsterdam, déjà deux fois plus élevées à Schiphol et Roissy-CDG qu'à
Istanbul. Enfin, les dépenses d'investissement (achat d'avions et
informatique) s'annoncent un peu plus élevées qu'en 2024.
Entre les plus et les moins, Air France-KLM table néanmoins sur une
amélioration du résultat d'exploitation « d’au moins 300 millions
d'euros » en 2025.
>
KLM : des résultats décevants soulignent la nécessité de réduire les coûts
(source ANP, traduit avec Deepl) 6 mars 2025
Lire l'article :
Les résultats décevants de KLM en 2024 soulignent une fois de
plus la nécessité de prendre des mesures de réduction des coûts.
C'est ce qu'affirment Marjan Rintel et Bas Brouns, respectivement
présidente et directeur financier de la compagnie aérienne, dans une
explication des chiffres annuels. Ces mesures ont déjà été annoncées
l'année dernière et devraient prendre effet au cours des premiers
mois de cette année. Le bénéfice d'exploitation a chuté à
416 millions d'euros l'année dernière, contre 650 millions d'euros
en 2023. En revanche, le chiffre d'affaires a augmenté de 5 % pour atteindre
12,7 milliards d'euros. Selon M. Rintel, ces résultats racontent
deux histoires différentes. « La bonne nouvelle, c'est que nous
constatons que les gens veulent continuer à voler et que le chiffre
d'affaires a également augmenté par rapport à l'année précédente.
Ce
qui est décevant, c'est que les coûts ont à nouveau augmenté plus
rapidement que les recettes. » Pour réduire les coûts, KLM a
annoncé en octobre un ensemble de mesures. Ces mesures devraient
permettre de réaliser des économies de 450 millions d'euros cette
année et de dégager une marge bénéficiaire de 8 % sur la période
2026-2028. « Nous devons reprendre le contrôle de nos finances afin
de pouvoir réaliser d'importants investissements dans les années à
venir », a expliqué M. Brouns. Il constate que les mesures
commencent à porter leurs fruits, mais que la marge reste
insuffisante pour l'instant. C'est pourquoi Rintel et Brouns
considèrent que le plus grand défi pour cette année est de réaliser
des économies. Cela est notamment nécessaire pour continuer à
investir dans de nouveaux avions, par exemple. KLM doit également
faire face à des postes de coûts importants tels que l'augmentation
des frais aéroportuaires. « Ces éléments ont un impact considérable,
mais il faut faire les choses correctement. C'est pourquoi il est
important de prendre des mesures », a déclaré la dirigeante.
Pas encore à pleine capacité Dans le même temps, KLM ne peut pas
encore opérer à pleine capacité sur le plan intercontinental.
Pendant l'été, la compagnie vole à 90 % de ses capacités. Cela
s'explique en partie par une pénurie de pilotes, ainsi que par les
longs délais de livraison des pièces détachées des avions. L'année
dernière, la capacité durant cette période était de 85 %.
KLM s'efforce de résoudre ces problèmes.
(...) Le
renouvellement de la flotte nécessite en outre la formation, le
recyclage et l'amélioration des compétences des pilotes », explique
Mme Rintel. Elle estime qu'il faudra encore un an et demi pour
retrouver sa pleine capacité.
>
Le groupe Lufthansa ralentit sous le coup d’un premier semestre difficile
(source Journal de l'Aviation) 7 mars 2025
Lire l'article :
Carsten Spohr, le PDG du groupe Lufthansa, le résume ainsi :
« 2024 a été une année en deux temps pour le groupe Lufthansa »,
avec un premier semestre assez perturbé qui a pesé sur le résultat
opérationnel du groupe et un second semestre très dynamique.
Atteignant un nouveau chiffre d’affaires record de 37,6 milliards
d’euros (+ 6%), Lufthansa voit toutefois son bénéfice opérationnel
diminuer de 40 % et son bénéfice net se rétracter de 17,6 % (1,4
milliard d’euros). La croissance du chiffre d’affaires
s’explique par une hausse de la capacité au sein de toutes les
compagnies du groupe. Cependant, plusieurs vents contraires ont
fortement pesé sur la performance opérationnelle, principalement au
premier semestre. Grèves, baisse des yields en raison d’une capacité
plus importante de l’industrie, forte augmentation des coûts,
livraisons retardées ont lourdement pesé sur Lufthansa, tandis que
Brussels Airlines reconnaît également de vents contraires sur la
période. En revanche, le second semestre a été marqué par une
stabilisation des opérations là où il y avait des difficultés, de la
croissance et une forte internationalisation (avec l’intégration
d’ITA Airways). En
2025, Lufthansa va poursuivre sa transformation pour redresser ses
finances. La grande priorité a été de stabiliser ses opérations, ce
qui a déjà donné des résultats sur les deux premiers mois de
l’année. City Airlines contribuera par ailleurs à mieux rentabiliser
les vols européens. La croissance des capacités sera raisonnée et
autour des 4 %, afin de continuer à soutenir la croissance du
chiffre d’affaires, de gagner des parts de marché, tout en faisant
face aux retards de livraisons d’avions et aux pressions constantes
sur les coûts. « Nous considérons l’année 2025 comme une année de
transition au cours de laquelle nous jetterons les bases d’une
augmentation future de la rentabilité », explique Till Streichert,
directeur financier de Deutsche Lufthansa. En parallèle, les
activités de Lufthansa Technik et Lufthansa Cargo continuent de
progresser. De son côté, Swiss
enregistre le deuxième meilleur résultat annuel de son histoire.
« Les chiffres le prouvent : Swiss est forte, stable et saine »,
martèle la compagnie. Malgré une tendance à l’affaiblissement des
yields liée à l’augmentation générale des capacités et des
immobilisations prolongées de la flotte moyen-courrier en raison des
pénuries de pièces détachées, Swiss constate que l’envie de voyage
de ses clients reste dominante. Pour l’entretenir et rester leader
sur le marché, elle va continuer d’investir près d’un milliard de
francs par an (un milliard d’euros) dans son produit au sol et en
vol. Elle se prépare également à introduire un nouveau type
avion à sa flotte : l’A350. Le premier appareil est en phase
d’assemblage final et effectuera prochainement ses premiers vols,
tandis que les formations des pilotes, des équipages de cabine et
des techniciens ont débuté chez Swiss. De son côté,
Brussels Airlines
se félicite d’avoir enregistré un résultat opérationnel record,
malgré un premier semestre difficile et son échec à trouver une
solution de leasing pour augmenter ses capacités sur le réseau
européen durant l’été. Cependant, malgré une baisse de 2 % de ses
vols, elle a pu augmenter ses capacités de 1 % sur l’année grâce à
l’ajout d’un Airbus A330 à la flotte. Grâce à des opérations stables
et fiables, la compagnie a pu améliorer sa rentabilité. (...)
>
IAG est en très grande forme et envisage de nouvelles commandes
(source Journal de l'Aviation) 5 mars 2025
Lire l'article :
IAG affiche une forme insolente. Le groupe rassemblant British
Airways, Aer Lingus, Iberia, Vueling et LEVEL a de nouveau publié
des résultats annuels à faire pâlir d’envie ses concurrents. Sa
stratégie, qui consiste à concentrer ses forces sur le très porteur
marché transatlantique, reste gagnante : son chiffre d’affaires
augmente de 9 % (à 32,1 milliards d’euros) et son bénéfice net de
2,9 % (à 2,7 milliards d’euros). Avec un bénéfice
opérationnel en hausse de 22,1 % à 4,3 milliards d’euros, IAG
affiche une marge opérationnelle de 13,8 %, parmi les meilleures du
secteur, surtout en Europe. Le plan de transformation de British
Airways, lancé au premier trimestre 2024 et qui prévoit des
améliorations de tous les services, commence déjà à porter ses
fruits. La compagnie anglaise a en effet presque atteint son
objectif de dégager une marge de 15 %, avec 14,2 % en 2024.
Fort de ses résultats, le groupe compte persévérer dans sa stratégie
de développement sur son marché-clé : les liaisons transatlantiques,
avec la couverture de l’Atlantique Nord par Aer Lingus et British
Airways, celle d’Atlantique Sud par Iberia et LEVEL. Sur ces deux
secteurs, la part de marché du groupe est respectivement de 45 % et
30 %.
Aer Lingus continuera
ainsi de travailler à faire de Dublin une porte vers les États-Unis,
ce en quoi elle va désormais être aidée par les Airbus A321XLR
qu’elle a commencé à introduire dans sa flotte. Ils lui permettront
de desservir des destinations vers lesquelles un gros-porteur est
difficile à rentabiliser et d’ouvrir de nouvelles routes.
British Airways reste concentrée sur ses liaisons les plus
rentables, en tête desquelles se trouvent celles vers les
États-Unis. Elle continue de s’attacher à retrouver ses capacités
d’avant crise, notamment au niveau de son offre premium, afin
d’améliorer sa rentabilité. En revanche, elle souffre des retards de
livraison des avionneurs et de problèmes moteurs – notamment les
Trent 1000 de sa flotte de 787 – qui vont avoir un impact sur ses
projets de croissance durant les trois prochaines années.
La
priorité d’Iberia reste d’augmenter ses parts de marché vers
l’Amérique latine, un objectif qui progresse puisqu’elle a gagné
trois points de pourcentage par rapport à 2019. Elle va également
développer ses capacités vers l’Amérique du Nord. (...)
>
Bruxelles donne son avis sur le plan de réduction du bruit à Amsterdam-Schiphol
(source Air Journal) 6 mars 2025
Lire l'article :
La Commission européenne (CE) a officiellement évalué le 5 mars
le plan néerlandais visant à réduire la pollution sonore à
l’aéroport de Schiphol-Amsterdam, une mesure visant à améliorer la
qualité de vie des résidents locaux. Le plan d’action
néerlandais contre le bruit 2024-2029 fait partie du plan d’action
plus large de l’UE visant à réduire l’exposition chronique au bruit
des transports de 30 % d’ici 2030. Les mesures proposées par
Schiphol comprennent la réduction des limites de vol annuelles de
500.000 à 478.000 et la réduction des vols de nuit de 32.000 à 27.000. Si
la Commission européenne reconnaît que les Pays-Bas
ont largement suivi les procédures appropriées, elle a
également identifié des lacunes importantes dans le
plan, en particulier dans les domaines où les possibilités de
réduction du bruit ont pu être négligées. L’examen par la Commission européenne du plan de
réduction du bruit de Schiphol s’est concentré sur trois critères
principaux : · L’Efficacité :
si les mesures réduiront considérablement la pollution sonore. ·
Non-discrimination – garantir un traitement équitable de tous les
secteurs de l’aviation. ·
Rapport coût-efficacité – évaluer si les mesures offrent le meilleur
résultat pour toutes les parties prenantes. Si le plan de
Schiphol vise à protéger les résidents du bruit excessif des avions,
la Commission européenne a souligné des lacunes dans son approche,
notamment en évoquant que si les vols commerciaux sont inclus dans
l’étude, l’aviation générale comprend également les jets privés et
les vols médicaux, qui n’ont pas été pris en compte. Malgré leur
contribution à la pollution sonore, ces avions sont exemptés des
restrictions proposées, ce qui pourrait limiter l’efficacité globale
de la stratégie de réduction du bruit. La Commission a
également exprimé des inquiétudes quant à la faible prise en compte
du renouvellement de la flotte dans la proposition des Pays-Bas.
L’industrie aéronautique est en train de passer naturellement à des
avions plus silencieux et plus économes en carburant. Cependant,
les
autorités néerlandaises n’ont pas inclus ce facteur dans la
description de l’impact attendu de leur plan sur la réduction du
bruit. En outre, le rapport indique que les Pays-Bas n’ont
pas pleinement exploré le potentiel des procédures de vol réduisant
le bruit. Des techniques d’atterrissage innovantes, une navigation
optimisée et des trajectoires de vol ajustées pourraient réduire
davantage les nuisances sonores dans les zones résidentielles, mais
ces stratégies ne sont pas incluses de manière apparente dans le
plan de Schiphol. La CE a donc invité les autorités
néerlandaises à examiner ses conclusions et à fournir des
explications supplémentaires ou des modifications avant de mettre
officiellement en œuvre les mesures. L’évaluation de la Commission
suggère qu’une stratégie plus globale – qui comprend l’aviation
générale, la modernisation de la flotte et des procédures de vol
avancées – pourrait être nécessaire pour que l’aéroport de Schiphol
s’aligne pleinement sur les objectifs de réduction du bruit de l’UE.
KLM a réagi à la décision de la Commission européenne sur la
procédure d’approche équilibrée. La compagnie admet qu’elle soulève
plusieurs inquiétudes concernant le paquet présenté visant à réduire
la pollution sonore pour les résidents autour de Schiphol. « Il
ressort clairement de cette décision que la réduction de la capacité
de l’aéroport de Schiphol ne doit pas être l’objectif en soi »,
affirme-t-elle. « L’accent doit être mis sur la réalisation des
objectifs de réduction du bruit du gouvernement, que KLM soutient.
Dans le cadre du programme « Plus propre, plus silencieux, plus
efficace », KLM prend des mesures pour atteindre cet objectif. La
décision indique que ces mesures doivent être mieux prises en
compte. » « La Commission européenne indique dans ses
recommandations que la nouvelle flotte, dans laquelle KLM investit
des milliards, contribue à atteindre l’objectif de réduction du
bruit et doit donc être incluse. Cela signifie qu’une réduction de
la taille est inutile. En outre, la Commission déclare que l’impact
des mesures opérationnelles et de l’aviation générale n’a pas été
correctement pris en compte. » Désormais, KLM attend du
ministère des Infrastructures et de la Gestion de l’eau qu’il
entende la décision de la Commission européenne et suive les
recommandations avant de mettre en œuvre des restrictions de
capacité. « Grâce à leur vaste réseau de destinations
aériennes, les Pays-Bas sont l’un des pays les mieux connectés au
monde. C’est crucial car notre économie repose sur le commerce
international. Les mesures nationales ont un impact direct sur la
position de KLM et des Pays-Bas, en particulier maintenant que les
pays voisins en Europe discutent de l’extension de leurs aéroports.
Ce qui est démantelé aujourd’hui ne peut pas être récupéré »,
conclut la compagnie néerlandaise basée à Schiphol.
>
Le double visage du redécollage de Rolls-Royce
(source Journal de l'Aviation) 6 mars 2025
Lire l'article :
Les résultats financiers présentés par Rolls-Royce la semaine
dernière sont sans appel. Le motoriste britannique est bien sorti de
sa période noire avec l’arrivée de Tufan Erginbilgic à sa tête
depuis 2 ans. Les commandes de gros moteurs explosent (494 commandés
en 2024 pour 275 livrés), les services aussi (les heures de vol dépassent le
niveau de 2019 pour la flotte Trent), et l’action boursière a
littéralement plus que quadruplé en deux ans. Mieux,
Rolls-Royce réalise maintenant quelque 3 milliards d’euros de
bénéfice et cela va s’amplifier dans les prochaines années.
Le motoriste s’est aussi lancé dans un vaste plan visant à améliorer
la durabilité de la gamme Trent, en particulier sur les Trent
1000-TEN (Boeing 787) et Trent XWB-84 (Airbus A350-900) qui vont
voir leur « time-on-wing » augmenter de 80% d’ici fin 2027. Le
motoriste continue aussi à travailler sur la version dédiée aux
A350-1000 et A350F (Trent XWB-97) avec des modifications importantes
à venir au niveau des aubes de la turbine haute pression, ce qui
permettra de doubler le temps entre les révisions, en particulier
dans les conditions opérationnelles difficiles du Moyen-Orient.
Mais dans le même temps, certaines compagnies aériennes désespèrent
avec leur flotte de 787 équipées en Trent 1000, un moteur qui
nécessite près de trois fois plus de maintenance que prévu et qui
continue à peser sur leurs opérations. Un nombre important de
nouveaux 787 enregistrés par Boeing ces dernières années devraient
logiquement être équipés de GEnx (la question se pose toujours pour
El Al et Royal Brunei, client de Rolls-Royce pour leurs précédents
exemplaires). Emirates (et Flydubai) n’ont d’ailleurs toujours pas
annoncé leur choix, du moins publiquement. C’est en revanche
moins vrai pour la compagnie japonaise ANA, client de lancement du
Trent 1000, qui vient de se tourner vers GE Aerospace pour ses
nouveaux Dreamliner la semaine dernière, nouveau coup de semonce
pour Rolls-Royce. On entend que Gulf Air pourrait aussi faire de
même pour sa future commande de 787… La bourse, la
rentabilité et les promesses c’est bien. Mais Rolls-Royce est-il
finalement prêt à se détourner complètement de Boeing ?
Revue de presse boursière
>
Air France-KLM : Pourquoi Air France-KLM a pris 33% jeudi et signé la plus forte hausse en Bourse son histoire
(source BFM Bourse) 7 mars 2025

Lire l'article :
Le groupe de transport aérien a gagné 32,95% jeudi après avoir
dévoilé des résultats supérieurs aux attentes et surtout communiqué
des perspectives qui ont pris de court le marché. Le groupe a
confirmé à BFM Bourse que cette hausse était la plus forte depuis sa
naissance, qui remonte à 2004. (...)
Jeudi, l'action de la
société a été portée par des résultats supérieurs aux attentes au
titre du quatrième trimestre 2024. L'entreprise a notamment dégagé
un résultat d'exploitation de 396 millions d'euros, contre 149
millions d'euros attendu par les analystes. Les objectifs
annoncés par la société ont constitué l'autre bonne surprise de la
publication. Air France-KLM a annoncé notamment viser au moins 300
millions d'euros d'amélioration de son résultat d'exploitation pour
2025. Ce qui portait cet indicateur à au moins 1,9 milliard d'euros.
Or selon Morgan Stanley, les attentes étaient logées à 1,69 milliard
d'euros pour 2025. "Air France-KLM a conclu une année
difficile avec une performance robuste au quatrième trimestre
dépassant largement les attentes du consensus", apprécie Alphavalue.
"Les perspectives pour 2025 semblent positives, bien que les
pressions persistantes sur les coûts chez KLM restent une
préoccupation", ajoute le bureau d'études indépendant, dans une
note. Évidemment, la performance
boursière de jeudi doit aussi être contextualisée. Les actions des
compagnies aériennes en Bourse sont connues pour leur grande
volatilité. Et par rapport à son cours antérieur au tout
début de la crise sanitaire (autour de 50 euros fin 2019), le titre
Air France-KLM reste en baisse de plus de 75%. Son rival allemand
Lufthansa est à -50,1%, le britannique IAG est à -49%.
Air
France-KLM a évidemment été plombé par la crise sanitaire, qui est
survenue alors que le groupe franco-néerlandais présentait un bilan
financier plus fragile que ses concurrents. Les avions étant
cloués au sol, ses revenus et ses résultats s'étaient effondrés. Au
deuxième trimestre 2020, son chiffre d'affaires avait été divisé par
six, et le groupe accusait une perte de 2,6 milliards d'euros,
représentant plus de deux fois son chiffre d'affaires.
La
société survivra via des emprunts colossaux (7 milliards d'euros
mêlant prêts directs et prêts garantis de l'État en 2020) et deux
lourdes recapitalisations qui dilueront fortement les actionnaires
minoritaires. Et alimenteront la forte baisse du titre.
Plus
récemment, l'an, passé, Air France-KLM a dû faire face à un grand
nombre de vents contraires. Si le groupe de transport
franco-néerlandais s'est illustré en transportant les athlètes et parathlètes lors des Jeux olympiques 2024, cet évènement a provoqué
un "comportement d'évitement" des touristes sur la capitale
parisienne. Ce qui a retranché 250 millions d'euros à son résultat
d'exploitation. Sa filiale néerlandaise, KLM a fait face à
des tensions sur les recrutements ainsi que sur l'approvisionnement
de pièces détachées. Le groupe batave subit, par ailleurs, un bond
des redevances aéroportuaires à l'aéroport de Schiphol, son grand
hub, ainsi qu'un plafonnement du nombre de vols sur ce même
aéroport. En France l'incertitude politique provoquée par la
dissolution de l'Assemblée nationale n'a guère aidé. De même que les
hausses de taxations contenues dans les lois de finances pour 2025,
que ce soit au niveau de l'impôt sur les sociétés ou de la taxe de
solidarité sur les billets d'avions. On ne s'étonnera donc
pas que le bénéfice du groupe dirigé par Ben Smith a chuté de moitié
l'an passé, pour atteindre 489 millions d'euros.
Spécial RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises)
>
Création d’une politique RSE dans la branche du transport aérien - Enquête salariés
(sources diverses) 10 mars 2025 :
Dans le cadre de l'Air EDEC (Engagement pour le
Développement de l'Emploi et des Compétences), la DGAC, AKTO, le
Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles,
les organisations syndicales représentantes de salariés ainsi que la
FNAM collaborent à la mise en œuvre d'un projet de politique
de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) dédié à la branche
du transport aérien.
Dans le cadre de cette initiative,
vous êtes invité(e) à répondre à cette consultation en ligne. D’une
durée de 10 minutes environ, vos retours
sont primordiaux pour permettre de comprendre les critères
d’attractivité des métiers du secteur ainsi que de mesurer les
attentes des salariés sur la RSE.
Ce questionnaire
est anonyme.
Merci très sincèrement pour votre
implication.
Fin de la revue de presse
>
Évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à
11,560 euros en clôture vendredi 7 mars. Sur la semaine, elle est
en très forte hausse (+31,27%).
Elle était à 13,60 euros
le 1er janvier 2024, à 8,23 euros le 1er juillet 2024, à 7,604 euros
le 1er janvier 2025.
La moyenne (le consensus) des analystes à 12 mois pour l'action
AF-KLM est à 9,41 euros (elle était à 17,50 euros début janvier
2024). L'objectif de cours le plus élevé est à 12,50 euros, le plus
bas à 7,00 euros.
Je ne
prends en compte que les opinions d'analystes postérieures au 1er
juillet 2023.
Vous pouvez retrouver sur
mon blog le
détail du consensus des analystes.
Ci-dessous l'évolution du cours de bourse sur les 10 dernières
années.

>
Évolution du prix du carburant cette semaine
Le baril de Jet Fuel en Europe est en baisse (-1$) à 89$. Il était à 94$
fin juin 2023, à 79$
avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord)
est en baisse (-2$) à 71$.
De la mi-février
2022
à fin juillet 2022, il faisait le yoyo entre 100 et 120$. Depuis, il oscille
entre 75$ et 99$.
>
Gestion des FCPE
Lorsque vous placez de l'argent dans un des fonds FCPE d'Air
France, vous obtenez des parts dans ces fonds. Vous ne détenez pas
directement d'actions.
Ce sont les conseils de surveillance,
que vous avez élus en juillet 2021 pour cinq ans, qui gèrent les fonds
et qui prennent les décisions.
Les fonds Partners for the
Future, Aeroactions,
Majoractions et Concorde ne détiennent que des actions Air France.
Les fonds Horizon Épargne Actions (HEA), Horizon Épargne Mixte
(HEM), Horizon Épargne Taux (HET) gèrent des portefeuilles d'actions
diverses.
Précisions
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux vous informer.
Vous pouvez me poser, par retour, toute
question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat
salarié.
À bientôt.
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François Robardet
À la pointe d'une aviation européenne plus responsable, nous rapprochons les peuples pour construire le monde de demain.
(Raison d'être d'Air France-KLM)
Je représentais les salariés et anciens salariés
d'Air France-KLM. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet ainsi que sur LinkedIn.
Cette lettre traite de l'aérien dans le monde et de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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